Oui c'est comme ça que ça se passe. Sauf que c'est pas dit que ce soit le chef du parti qui s'y colle, ça reste ce qui se fait le plus communément mais c'est inscrit nulle part (je me souviens pas d'avoir vu ça en tout cas). Si oui, une réforme constitutionelle serait bien venue.

J'ai jamais eu aussi peu envie de voter que pour ces élections. La campagne me donne des migraines, pas de grand débat, on mise à fond sur l'image comme les ricains et les promesses sont plus que jamais mirobolantes avec emploi de périphrases et évitement du sujet quand on essaie d'aller plus loin. Je crois que je suis totalement sevré de cette vision de la politique et je me fais plus du tout d'illusions sur ce que chacun peut apporter.
Encore une fois je plombe des morals mais c'est mon ressenti, ça devient vraiment nawak question gestion depuis quelques années et on nous présente des guignols. Peut-être qu'ils valent leurs électeurs, j'en sais rien mais c'est triste de prendre tout ça comme un jeu.

J'analyse la campagne actuelle un peu comme le contraire. En 2002, la campagne était triste, on choisissait entre un vieux président et un vieux premier-ministre, là c'est un renouvellement de génération, ce qui ne signifie pas de nouvelles têtes, mais la fin du carré De Gaulle/Mitterrand/Giscard/Chirac, pour une fois les gens choisissent pour des projets, profonds ou vides selon chacun, mais le débat est bien plus présent qu'il ne le fut les 2 dernières campagnes. Il ne faut pas céder au fatalisme.

Ton carré il a cinq coté

J'ai du mal à saisir...

Pompidou n'a pas fait l'interim de l'Elysée

Haaaa... Je parlais pas des présidents! Je parlais des leaders politiques, ceux qui ont pris le pouvoir et l'ont gardé très longtemps, marquant au fer rouge leur propre camp. Impossible pour Chirac de nier De Gaulle, difficile pour les nouveaux que sont Sarko et Royal de nier Chirac et Mitterrand. De même pour Giscard, son empreinte sur l'UDF et sur le positionnement droite/gauche a marqué les 30 dernières années. C'est la fin d'un cycle où une poignée d'hommes a influencé l'action de toute la classe politique. Une fois Chirac parti et Bayrou qui oserait s'opposer frontalement à la droite, le cordon serait coupé et on entrerait dans une nouvelle ère où la politique ne renverrait pas à l'Histoire de la France et à une mémoire collective née de la Seconde Guerre.

Ha autant pour moi je pensais que tu parlais des présidents

Tu vas croire que je t'en veux, mais la campagne actuelle était bien partie pour remaker celle de 2002 avec de nouveaux acteurs, jusqu'a ce que bayrou bouscule la partie... Même les coups d'éclat Hulot ou Don quichotte n'étaient que des anecdotes gérées par les candidats par une acceptation complète des revendications. On etait reparti sur le mode du scandale du jour, du jeu de destruction à coup de révèlations et petites phrases, faisant le jeu d'un candidat à un oeuil qui attend que ca tombe pour ramasser le fruit.

Les gens étaient de nouveau embarqués comme fascinés par ce spectacle de promesses irréalisables et donc qui ne seront pour la plupart non tenues, à compter qui parle le mieux de leur bas de laine... jusqu'a ce qu'un nouveau projet, celui de Bayrou donc, recentre le débat sur la vision des candidats de la société (enfin, un peu plus, quand même). Son message visant a dynamiter deux visions a la fois antagosistes mais entremélées par la gouvernance pour proposer une troisièmme voie à entrainé le gens à remettre en cause les visions, les idées, et donc a revenir aux fondamentaux de la réflexion electorale. C'est déja ça de gagné...

Non je ne crois pas que tu me bouscules. En 2002, la contestation était très divisée, d'où les (très) bons scores de Besancenot, Laguiller ou encore Chevènement. Là les gens s'intéressent, le spectre du 21 avril est là, les gens veulent du changement dans un cadre qu'ils connaissent. Vu que Bayrou tape sur les médias et que les Français aiment ça (d'où l'abondance d'émissions politiques sans journalistes où le public pose les questions), il apparaît comme la voix de la contestation rationnelle, une sorte d'opposition tranquille pour paraphraser Sarkozy. On veut quelqu'un de différent qui ne brisera pas les traditions, Bayrou correspond à ça dans les sondages, celui pour lequel on peut donner un vote utile pour faire chier les 2 autres, sans en avoir honte et en toute conscience, sans grand cataclysme à venir. Je pense que Bayrou lui-même, malgré la sympathie que j'ai pour l'homme, ne pense pas ce qu'il dit. C'est quand même le type qui a hurlé pendant des mois à l'Assemblée et qui sur tous les grands débats a préféré s'abstenir pour pas vexer l'UMP plutôt que voter contre. On peut toujours rêver à une réforme constitutionnelle ou à la création d'un tripartisme renouvellé à la française, mais l'UMP a été pensé pendant 5 ans. En imaginant que Bayrou soit élu, il lui serait difficile d'avoir une majorité nette à l'Assemblée. Ce n'est pas une hypothèse, c'est la réalité. Le seul moyen serait alors de faire éclater, non pas le PS, mais l'UMP, avec la frange la plus centriste (Borloo voire Villepin ou Chirac désormais!) qui reviendrait vers lui... Et dans le cas de son élection, c'est clairement une des deux hypothèses les plus probables: où il est contraint de nommer Sarko qui aura su garder son camp uni, soit les loups de l'UMP se dévore, schisme, et on se retape Villepin & Co. qui adouciraient au max leur discours.

Pendant qu'on s'excitait sur la polémique à deux sous sur ségo et la japanime, la censure, la vraie, avance et tout le monde s'en fout :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=20521

Tiens, pourquoi je ne suis pas étonné ?

Euh...

Cette décision est irremédiable?

Je veux dire si Sarko passe pas(j'ose rêver je sais)cette décision peut elle finir par passer à la trappe?

Tu crois que le mec va revenir sur une décision de merde s'il est conforté par l'election présidentielle ? D'autant que du strict point de vue informatif, ça favorise ses copains journaleux traditionnels (qui auront un avantage certain sur le libre). Donc, aucune chance.

Vive la liberté d'expression, bordel.

C'est le nouvel enjeu à la mode.

Il sont pas osé le "travail, famille, patrie" tout de même...

N'empèche, quand on les voit, ça fait envie.

C'est pas plutôt Dieu, Patrie, Famille? (ce qui a viscéralement plus d'attrait, comme slogan, faut bien le dire).

Ils auraient dû appeler ça branlette.

Youpi ya ya, youpi youpi ya.

Ouep c'est con ça, mais ça ne fait pas avançer grand chose.
Si le canard enchaîné pouvait s'interesser un peu au fond du problème plutôt que balançer des scoop à 2 balles, ce serait pas plus mal aussi.

Surtout que c'est faux, il a changé, il nous l'a dit, il n'est plus aggrésif, mérpisant et menteur.