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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Moi je..
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Citation:
Highlander II de Russell Mulcahy
J'aime beaucoup le premier film Highlander, et je n'ai essayé qu'une seule et unique fois de regarder cette séquelle, abandonnant au bout de vingt minutes de métrage, parce que bon, les immortels qui sont en fait des extraterrestres voyageurs temporels, merci mais non merci.


Voilà, tout est dit.
J'ai toujours fait comme si ce film n'existait pas, passant direct du 1 au 3.
Idée à la con, traitement sous acides, quelle idée d'avoir produit un truc pareil.
Vu une fois en avance rapide, c'était déjà trop de temps perdu.

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Jeu Oct 05, 2023 2:47 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Moody a écrit:
Idée à la con, traitement sous acides, quelle idée d'avoir produit un truc pareil.

La réponse est à chercher dans la production plus que chaotique du film. D'ailleurs, j'ai l'impression que la version que j'ai vu à un montage différent (flashback & co.) que celui qu'on peut trouver en DVD.

Dogman de Matteo Garrone
Garrone continue un peu dans la même veine que Gomorra, mais avec ici une dimension un peu plus sociale, et un peu plus dramatique.C'est toujours le portrait d'une italie « d'en bas », désoeuvrée et délabrée, où le banditisme, du menu larcin à la mafia, n'est jamais loin. Sauf que là où Gomorra est un film choral avec une multitude de personnage, Dogman est lui resserré sur un duo de personnages archétypaux : la brute épaisse et le petit gars qui lui sert autant de complice que de souffre-douleur. Et c'est des tronches de cinéma comme on en fait plus, celles de Marcello Fonte et Edoardo Pesce qui donne corps à ce duo, Fonte tirant son épingle du jeu via une interprétation sensible d'un mec mal à l'aise dans ses rapports humains, lâche, maladroit, mais foncièrement bon.

Narrow Margin (ou Le Seul Témoin pour le titre en céfran) de Peter Hyams
Apparemment, c'est le remake d'un Richard Fleischer des années 50, L'Enigme du Chicago Express, que du coup j'ai bien envie de voir. Parce que Fleischer, déjà, et aussi parce que le film qui nous intéresse ici est foutrement bien. Hyams, comme d'hab, s'occupe lui-même de la photo, et on a de fait une mise en scène hyper carré, avec une belle lumière (le plan séquence sur la discussion de nuit, avec juste les profils qui se dessinent, c'est très joli) et bien servie (et inversement) par un montage au cordeau. De fait, nous voilà avec un thriller nerveux, tendu et efficace, qui file droit et sans le moindre bout de gras, avec au surplus un Gene Hackman qui n'est jamais aussi bon que quand il joue, comme ici, des persos de mecs simples et intègres se débattant avec des événements qui les dépassent.

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Jeu Oct 05, 2023 8:54 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Top Gun Maverick de Joseph Kosinski
Bon, pour mettre les choses au clair, je n'aime pas particulièrement le premier Top Gun. Je trouve le film globalement con, par super bien fait (pour du Tony Scott), et les personnages sont tous à baffer. Du coup, cette suiet tardive ne m'attirait pas vraiment, et les vingt premières minutes sont juste insupportables, avec leurs coups de coudes et références au premier film jusqu'à la nausée. Le pire étant Miles Teller en fils de Goose qui, donc, se déguise tout les jour en cosplay de son père...
Heuereusement, passé ça et la gène de voir Cruise jouer les ados qui roulent des pectoraux et font le mur à 60 piges, hé ben c'est pas mal. Le perso de Maverick gagne en épaisseur, le caméo de Val Kilmer est d'autant pu touchant qu'il ne joue ni ne cache rien de son état de santé réel, et ouais, la structure en mode Heist Movie fonctionne à fond, avec les répétitions millimétrées et l'exécution qui est plus compliquée que prévu. Ce (double) climax aérien est une vraie réussite, immersif et tendu.

2000 Maniacs de Hershell Gordon Lewis
deux ans après son Blood Feast qui a poser les jalons du genre « gore » au cinéma, Gordon Lewis essaye de passer au niveau supérieur. Mais si le film fait preuve d'un peu plus d'ambition, il reste quand même plutôt cheap et naïf visuellement, et (et c'est plus gênant) toujours aussi amateur dans sa fabrication. Ce n'est dons pas très bien réalisé (moins bien, en tout cas, que dans les souvenirs que j'ai de Blood Feast), c'est plein d'un remplissage qui se fait un peu trop ressentir, ça reste au final plutôt avare en effets gore, et le choix pourtant logique de jouer la carte du décalage humoristique via le jeu outré des comédiens désert le film plutôt qu'autre chose. Blood Feast avait pour lui une certaine fraîcheur et un côté direct que ce 2000 Maniacs n'a plus. Dommage.

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Dim Oct 08, 2023 4:02 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Breaking The Waves de Lars Von Trier
Après sa « trilogie de l'Europe » (qu'il faudra que je regarde à l'occas) le gars Lars commence un autre cycle, cette fois de relecture des grands genres classiques hollywoodiens, en commençant par le mélodrame (avant de passer au musical avec Dancer in The Dark). Et on est sur du bon gros mélo, avec amour contrarié dans une société hostile, drame et maladie et mort, toussa. Et Von Trier de salir ça avec une mise en scène « dogme », pleine de caméra portée et de raccords bizarres en mode « captation à l'arrache », qui ne rend pas forcément justice à l'engagement dingue d'une Emily Watson touchante en fille cinglée. Salir aussi via une tournure des événements plutôt glauque qu'il rattrape vie un final en forme de pied-de-nez qui semble pour ainsi dire hors-de-propos, et qui annonce la fin, dans le même genre, du déceptif The House Jack Built. En fait, ce que j'ai préféré, c'est les carton à chaque chapitre, plans fixes comme des tableaux sur fond de super standards pop 70's...

L'homme Tranquille de John Ford
Un John Ford avec John Wayne, Maureen O'Hara et Victor McLaglen (le nom ne vous dira rien, mais si vous avez vu le moindre film de Ford, vous vous souvenez de cette putain de trogne) ? Hé ben non, c'est pas un western, c'est même une comédie romantique où le Duke joue les jolis cœurs ! Et même que vous avez tous déjà vu au moins une scène de ce film, puisque c'est de là que vient la scène de tempête que E.T. regarde bourré et qu'il transmet par télépathie à Elliot !
Et sinon, c'est plutôt pas mal. Déjà parce que c'est assez drôle dans sa peinture d'une Irlande traditionnelle et pitorresque, pleine de personnages forts en gueule et haut en couleur. Ensuite parce que Ford est un réalisateur super carré, tant lorsqu'il s'agit de mettre en scène les échanges entre persos que de filmer de beaux paysages. Non, c'est vraiment sympa comme film, je reste juste circonspect face au perso de Maureen O'Hara, fille rebelle, mais quand même attaché aux traditions et réclamant de fait de se soumettre à son mari...

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Mer Oct 11, 2023 6:30 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Revenants de Robin Campillo
Le postulat de départ est super : un film de zombies où les morts reprennent en fait leurs vies là où elles s'étaient arrêtées. Avec une réflexion sur la place qui va être la leur au sein de la société, et le portrait de trois familles faisant ainsi face au retour d'un être disparu, ça ouvre des voies intéressantes, et il y aurait matière à un super faux documentaire. Le problème, c'est que Campillo, malgré une vrai subtilité tant dans l'écriture que dans la réal, peine à faire avancer son film, et si la dernière partie intrigue, avec ses morts qui se réunissent mystérieusement, ça finit en eau de boudin. Limite un twist où ils redevenaient des zombies lambda bouffeurs de cerveaux, ça aurait été plus cool...

A Touch of Sin de Jia Zhang-Ke
Si le titre fait référence à A Touch of Zen, on est loin du Wu Xia Pian etherré de King-Hu. C'est plus une chronique sociale sous forme de film choral, traitant grosso-merdo de la déshumanisation des relation dans la Chine moderne. C'est sûr que dis comme ça, ça fait un peu peur, et c'est vrai qu'une fois qu'on a compris le truc, c'est un peu redondant. D'autant que le film ne retrouve jamais la force de son premier segment, avec ce personnage qui se bat vainement contre une corruption pour trop normale et se la joue «justice expéditive». On pourra toujours chercher une résonnance par rapport à la perte de repère de cette Chine devenue ultralibérale avec les fréquentes apparition d'une troupe de théâtre chinois, mais ça ne sauve pas vraiment le film.

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Sam Oct 14, 2023 6:46 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Iron Within de Jamie Janas
Un court métrage animé dans l'univers de Warhammer 40k. C'est propre, bien mis en scène, les CGI sont couci-couça mais l'histoire sans fioritures se suit attentivement pour finir avec un twist savoureux.
Rafraichissant, ça donne envie de voir ce que le père Cavill a dans les tiroirs avec son projet dans le même jus.

Blue Beetle de Angel Manuel Soto
Heu..... The Guyver sur fond de synthwave avec des mexicains. Film très étrange, pas désagréable mais arrivé avec 3 tours de retard après le tsunami de super-slips. On force à mort le côté gentil migrants hispaniques et méchants blanc, on saupoudre d'une pincée d'enfant-soldat, on démarre péniblement du Lore qui n'aboutira nul part, bref : un projet mort-né.
Rigolo 5 minutes mais rapidement très, très plat et sans réelle saveur. Dommage quand on sait le relief que peut prendre le personnage avec sa relation aux Green Lanterns, aux Brood et à la menace The Reach...
Bref.

3/6

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Dim Oct 15, 2023 6:23 pm
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Wookie
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Message C'est pas mal hein? C'est français.
Dobermann de Jan Kounen (1997)

Vous ne pensiez pas réentendre parler de ce Lofofora filmique un jour mais à court d'idées pour occupper ma petite panda-pute j'ai décidé de commettre l'irréparable et contre toute-attente le film s'avère plutot correct malgré la réalisation clip/pub hystero de Jan ce Kounen. Les persos sont cool, le casting ok meme Romain Duris est plutot sympa en enfant terrible d'une casse-auto. On note la presence de Chick Ortega, fameux second couteau du cinema franeque réputé ingerable, Cassel fait deja du Cassel mais Kounen a la bonne idee de lui filmer le museau de facon a evoquer un dobermann, "le daub'" comme dirait un Tcheky Kario en roue libre quant a Monica Bellucci elle est ici meconaissable en marionette de l'hystérie Kounienne, meme disons le franchement enlaidie.

En tout cas ca defouraille, quelques scènes d'action sympas (la séquence de sniper) voire notable (les keufs éjectés dans le canal de l'Ourq) et je me suis dit qu'avec une mise en scene plus assurée et moins hystérique le film aurait pu etre grand. En l'état et etant donné la moyenne des films de genre recents français on est plutôt dans le haut du panier.

4,5/6... ha oui y'a la fameuse scene avec les Cahiers du cinema aussi, ca vaut bien un 5/6.


Total Western de Eric Rochant (2000)

Bon j'ai surnoté le Daub' alors je vais etre obligé de mettre un 6 à ce petit bijou de notre patrimoine filmique, ok il meritait plutot un 4 ou un 5 mais c'est quand meme sympa comme film, des bonnes trognes (Stevenin en directeur de colo chevelu pour delinquants, Kalfon en gangster furibard sans scrupules, Jo Prestia en violeur des balkans, meme Le Bihan joue pas si mal ils lui ont fait une coiffure "charismatique".

La mise en scene est propre, les decors bien exploités, la violence bien sentie et on rigole bien avec ces wesh-wesh des années 90 coursés par des mafieux.

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Dim Oct 15, 2023 11:37 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Alice, Sweet Alice d'Alfred Sole
Je suis à deux doigts de labelliser ce film «Petite Perle Sous-Estimée». Parce que ce qui ressemble à une resucée post- L'Exorciste (gamine maléfique et gimmicks religieux inside) qui lorgne gentiment vers les Gialli s'avère être un film autrement plus malin, à l'atmosphère putride (visuellement, ça a un côté glauque, froid, et c'est plein de détails malsains, comme le perso du voisin dégueulasse), et avec un twist plutôt pas mal. Et même si l'ensemble souffre une interprétation pas toujours tip-top, on ne peut que regretter qu'Alfred Sole n'ait réalisé qu'une poignée de métrage avant de faire le gros de sa carrière en tant que chef déco, parce qu'il se montre ici plutôt bon réal, posant sa caméra à la hauteur de sa jeune héroïne, et usant de plans inventifs et étranges qui participent à l'ambiance du film. Bref, à redécouvrir.

La Maman et la Putain de Jean Eustache
Je l'ai vu en plusieurs fois, et en faisant par moment tout autre chose, mais j'ai été au bout de ces presque 3h30 de film con et prétentieux. Le pire étant que, malgré sa durée, ben ça ne raconte rien. Le personnage principal, con et prétentieux donc, est à la fin la même caricature de germanopratin imbu de lui-même, aux idées arrêtés sur tout, digressant pour un rien, jouant d'autant plus facilement les cyniques qu'il vit au crochet des femmes qu'il culbute, qu'au début. Et il le reste d'autant plus facilement que tous les personnages sont pareils, sont les mêmes caricatures foncièrement détestables si elles n'étaient pas vide, et si tout ne sonnait pas si faux. Parce que ces tartines de dialogues trop théatrâles sont récités par des acteurs (Jean-Pierre Léaud, passé son aura truffaldienne, est quand même bien mauvais) qui semblent se faire chier autant que nous. Et que dire des actrices: Pas une ligne de ce qu'elles disent ne semble être parole de femme. (De base, des gens qui continuent de se vouvoyer après avoir baiser, ça ne fait pas très crédible).
Ce que le film pouvait avoir de provoc à l'époque semble dépassé, et il ne reste qu'un truc foncièrement masturbatoire (ben oui, tous ces persos qui sont pareils, ce sont des portraits de l'auteur lui-même) et, donc, con et prétentieux.

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Jeu Oct 19, 2023 6:48 pm
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Message Oui tout à fait
ZobiZoba a écrit:
Dobermann de Jan Kounen (1997)
Total Western de Eric Rochant (2000)


Mon cher Zobi, totalement d'accord avec toi.
Il faut que tu le saches.

INDIANA JONES ET LE CARDAN A CHANGER

J'ai vu ça pour ma part.
Un Indy vieux au-delà du raisonnable, comme l'était Han Solo dans l'épisode de SW je sais plus combien.
Un vieil acteur fatigué dans des films fatigués.

On pourra me dire ce qu'on veut mais Mangold c'est pas Spielberg.
C'est insipide dans la mise en image, dans le montage, dans tout en fait.
Je préfère ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON.

2/20 pour pas mettre 0.

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Lun Oct 23, 2023 5:22 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Premier Contact (Arrival) de Denis Villeneuve (2016)

En revoyant la filmographie de Denis Villeneuve et tout particulièrement ce "Premier Contact", on se dit qu'il était évident qu'il était l'homme de la situation pour adapter Dune au cinéma. Villeneuve a l'art et la manière de trouver le parfait équilibre entre grand public et prétention intello et c'est peut être encore plus flagrant ici.
"Premier Contact", c'est d'abord un film de SF conceptuel et pas si facile que ça à porter à l'écran : des aliens débarquent sur Terre, bon jusque là rien de bien nouveau. Mais plutôt que de faire dans le sensationalisme et l'action, Villeneuve décide d'opter pour une approche plus cérébrale : le monde est en ébullition, les pays se préparent à la guerre, personne ne sait ce que veulent ces aliens. Alors la question qui se pose est : comment communiquer avec des êtres dont le langage est en tout point différent du nôtre ? Le film est donc avant tout une réflexion sur le langage et son apprentissage, sur la communication... Un peu comme la Fondation d'Asimov, c'est donc de facto un film sans action, purement intellectuel. C'est aussi un parti pris spécifique qui répond à des codes tout aussi précis. Ainsi, comme dans un "film d'enquête", encore faut il permettre au grand public de comprendre comment les scientifiques s'y prennent, les étapes de leur démarches, les tâtonnements et les conclusions qui leur permettent d'avancer. Et de ce côté, c'est un peu bancal. Le film essaie de rendre tout ça accessible au profane, il y parvient parfois et puis d'autres fois, il est aussi contraint par le média sur lequel il travaille et l'impératif de durée (il aurait fallu des heures pour rendre compte de façon réaliste et détaillé de cet aspect).
Mais l'important c'est que l'ensemble fonctionne : on ne se fait jamais chier alors que le sujet est quand même pas des plus trépidant, Villeneuve peut compter sur son esthétique froide, minimaliste mais classe et suffisante pour marquer les esprits. Le coup des aliens cachés dans un nuage de brume, c'est du génie. Le réalisateur a l'intelligence de ne jamais en faire trop, de ne pas faire dans le tape à l'oeil et de savoir doser intelligemment pour obtenir l'impact souhaité. Il est aussi aidé par le capital sympathie de Amy Adams, qui permet largement de compenser l'habituelle fadeur de Jérémy Renner.

Mais étonnement, après être resté d'une qualité constante tout le long, le film se vautre un peu sur la fin.
Parce qu'il faut bien conclure à un moment donné et que, ces extraterrestres, ils sont bien venus ici pour une raison. Et c'est bien là le problème auquel est confronté le film : aller au delà de son concept. Tenter de communiquer avec les extraterrestres, c'est bien gentil mais encore faut il que ça mène quelque part. Parce que le but, c'était bien de comprendre les raisons de leur venue. Et comme ils ne sont pas venu pour tout péter (sinon ils n'auraient pas eu besoin du langage pour se faire comprendre), c'est donc qu'il y a une autre raison. Et celle inventé par les scénaristes est un peu foireuse, on va pas se mentir. C'est limite un tout autre film qui commence alors. Avec un nouveau jeu d'équilibriste pas super bien maîtrisé. Parce que le film fait alors dans le twist à la fois malin et malhonnête, tente de verser dans une émotion un peu forcée et d'ajouter une tension un poil artificielle. C'est dommage parce que jusque là, le film se tenait plutôt bien et proposait un contrepied courageux dans une production à cheval entre la grosse prod et le film indé. Là, sur sa conclusion, c'est comme si le film n'assumait pas jusqu'au bout, il y a une impression de baclage et toutes ces explications fumeuses peinent à convaincre.
(4/6)

Têtes Vides Cherchent Coffres Pleins (The Brink's Job) de William Friedkin (1978)

Vous vous souveniez vous qu'entre deux films "majeurs", Friedkin avait réalisé une comédie de braquage un peu vieillotte, avec Peter Falk? Moi non plus. Mais je comprends pourquoi maintenant.
Le film ne vaut que pour la prestation de Monsieur Columbo et quelques dialogues savoureux.
(2/6)


Lun Oct 23, 2023 11:36 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L'Adorable Voisine de Richard Quine
La même année que Vertigo, James Stewart tombait déjà dans les griffes de Kim Novak dans ce film autrement moins remarquable que le chef d'oeuvre d'Hitch. C'est donc pas exceptionnel, mais ça reste plutôt léger et sympathique, évitant malgré son sujet (Novak étant une sorcière hésitant à user de ses pouvoirs dans le monde moderne) de tomber dans la lourdeur qu'avait bien souvent Ma Sorcière Bien Aimée. Et si on peut trouver que pour le coup, Jimmy Stewart fait vraiment papy pour son rôle, on peut se raccrocher à Jack Lemmon bien cool en sorcier inconséquent, ou au fait que la tante Merle de Novak et Lemmon est jouée par Elsa Lancaster, soit la fiancée de Frankenstein elle-même!

SOS Fantômes: L'Héritage de Jason Reitman
C'est mieux que ce que je craignais. Il faut dire qu'après 40 ans de Development Hell et le catastrophique reboot de 2016 ( il avait quand même un gros indice que ce serait nul: Melissa McCarthy, l'antimatière de l'humour), l'attente était basse.
Alors oui, le film repose entièrement sur le premier, et nous balance tous les clins d'oeils et renvois possible à celui-ci. Mais au moins, il utilise ceux-ci, ce qui fait qu'hormis le Bibendum Chamallow, hé ben ils sont justifiés et pleinement intégrés à l'histoire. L'inévitable caméo de l'équipe original ne fonctionne pas trop bien par contre, on sent le passage obligé, mais l'hommage rendu à Harold Ramis est touchant quand même. Et puis Reitman a fait le choix de faire les cerbères en partie en animatroniques, ce qui est toujours bien.
Bref, malgré des choix qui aurait pu faire peur (casting de mômes et coups de coude nostalgiques à gogo) le film fait plutôt pas trop mal le job.

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Mar Oct 24, 2023 5:54 pm
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Message Nonobstant
Clint a écrit:



INDIANA JONES ET LE CARDAN A CHANGER

J'ai vu ça pour ma part.
Un Indy vieux au-delà du raisonnable, comme l'était Han Solo dans l'épisode de SW je sais plus combien.
Un vieil acteur fatigué dans des films fatigués.

On pourra me dire ce qu'on veut mais Mangold c'est pas Spielberg.
C'est insipide dans la mise en image, dans le montage, dans tout en fait.
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2/20 pour pas mettre 0.


Ha je l'ai vu, faut que je poste un truc avant d'oublier!

J'ai bien aimé, l'age d'Hérisson Ford n'est pas trop dérangeante comme le professeur Jones se retrouve toujours dans des cascades à l'insu de son plein gré au final c'est pas trop surprenant de voir un papy le faire. Evidemment les effets spéciaux désincarnés sont pas mal mais je me souviens plus trop des scènes qu'ils illustrent, je me souviens juste quand Papy Jones tue ou blesse grievement plein de sbires en faisant tomber de lourdes etageres en métal façon domino. La meuf brune est sexy, ça joue dans ma note.
Y'a une course poursuite qui m'a fait penser au Spielberg hystero de Tintin, pas le meilleur à mon gout. J'ai aimé l'humour du film, mais vous m'avez deja vu dire ça pour des Marvel ("HAHAHA! Thor il est gros et il pue de la gueule!") alors vous savez à quoi vous en tenir.

4/6, rien de mémorable cependant.

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Mer Oct 25, 2023 4:38 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
La Nuée de Just Philippot (ah bon, il a pas de prénom?)
C'est pas mauvais, mais c'est pas bien non plus. (On sent la critique qui commence bien, hein?) Si il faut soutenir et apprécier les premiers films français qui lorgnent vers le genre, il faut aussi le dire quand ceux-ci se contente de lorgner et font, ben, trop « cinéma français ». Et là, on est face à un film qui non seulement est très balisé dans sa construction, mais surtout duquel on pourrait retirer l'argument du film de genre sans que ça change grand chose : on se retrouverait juste avec un drame social où une mère célibataire se saigne (ici au sens propre) pour faire tourner son bizness et perd pied avec le monde, son entourage, ses gosses. Le tout finissant sur un feu purificateur et la libération des rancoeurs et du non-dits (sous la forme de la-dite nuée, donc).
Bref, le genre sert à surligner ce qu'on aurait compris sans, et si c'est pas mal fait, si ça lorgne sur une dimension très corporelle qui évoque Cronenberg, et aussi, gentillement, vers le film d'attaque animale (sans franchir le pas du film catastrophe ou d'horreur), ben on reste sur sa faim, tant il y aurait eu matière à faire mieux.

Moonrise Kingdom de Wes Anderson
C'est quand même quelque chose, le cinéma de Wes Anderson. On a l'impression qu'il fait toujours le même film, avec son style reconnaissable et des thématiques qu'on retrouve toujours peu ou prou, et pourtant, c'est toujours original, décalé, surprenant, et foncièrement touchant. Donc oui, on retrouve bien sa mise en scène géométrique, son esthétique colorée et rétro, ce jeu sur l'artificialité, mais il y a aussi des plans en caméra portée, du dynamisme et l'importance qu'ont ces costumes trop artificiels au sein du récit. On retrouve bien son casting 5 étoiles, avec les habituels et les figures occasionnels (poutain, Mais Harvey Keitel en chef scout pour 3 minutes de présence à l'écran!), mais le cœur du film, ce sont deux mômes inconnus au bataillon et qui sont supers. On retrouve bien sa réflexion sur la cellule familiale, sur cette famille étendue que sont les amis, ainsi que le rapport à l'enfance et le passage à l'age adulte, mais il s'efforce ici de multiplier les costumes, grades et uniformes et les cérémoniaux pour en faire juste des figures vides censés représenter un ordre adulte et sérieux qui ne l'est jamais vraiment (la fugue des deux mômes étant le truc le plus adulte et indépendant du film). Bref, Anderson n'est malgré tout toujours pas tombé dans l'autocaricature, et ça fonctionne.

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Ven Oct 27, 2023 2:33 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Creator de Gareth Edwards (2023)

En grand fan de SF, j'avoue avoir été hypé par la bande annonce de The Creator. Oh bien sûr, contrairement à d'autres qui y voyaient déjà un film "visionnaire", je n'étais pas dupe, j'étais bien conscient qu'on me vendait quand même un actionner SF et pas non plus un truc profond, complexe et philosophique à la 2001 L'odyssée de l'Espace ou même à la Blade Runner 2049. Mais le film semblait tout de même promettre un minimum de fond dans cette lutte entre IA et humain dans un monde en guerre, doublé d'un road movie boosté par la relation entre un humain et une gamine robot. J'attendais donc un résultat qui soit un minimum équilibré entre divertissement et questionnements existentiels. Pas de chance, The Creator se vautre en beauté et échoue à tenir ses belles promesses.
Oh le film est beau. On peut au moins lui reconnaître ça. Les décors naturels de la Thaïlande, avec ses montagnes boisés et ses larges étendues d'eau, c'est magnifique, y'a pas à dire. Et comme on a tendance à voir de plus en plus de CGI, ça fait du bien de vrais paysages. Qui plus est, Gareth Edwards a la main assez léger sur les éléments futuristes, il reste assez sobre, pour ne pas gâcher les éléments naturels. Il y a aussi quelques scènes qui fonctionnent à la perfection, genre cette arrivée en vaisseau sur le Kid A de Radiohead, c'est forcément kiffant. Non, dans la forme, y'a pas à faire la fine bouche, c'est pas là que se situe le problème. Le souci c'est le scénario. C'est vraiment trop simpliste. Manichéen. Et mièvre.
The Creator est un film sous influences, sous beaucoup d'influences qui vont du cinéma au jeu vidéo en passant par le manga : Ghost in the Shell, The Road, Blade Runner, Akira... influences que Edwards recrache sans vraiment les avoir digérés. Le film se révèle donc incapable d'inventer quoi que ce soit de nouveau sur le sujet. Et même pire, il échoue à traiter ses thématiques classiques correctement. On peine à se passionner pour un scénario aussi simpliste : les méchants américains qui font tout péter contre les robots pacifiques. On se croirait dans Avatar niveau réflexion géopolitique. Les scénaristes évoquent en filigrane tout un tas de conflits, de la Guerre du Vietnam au 11 septembre mais ne font finalement pas grand chose de ces références. Aucun personnage secondaire n'est vraiment développé et niveau écriture des personnages, c'est limite le néant, même le personnage principal peine à susciter l'intérêt et l'empathie. Gareth Edwards s'évertue peu à peu à anéantir tout enjeu intéressant : l'attaque nucléaire des robots qui a rasé L.A? c'est une erreur humaine; le mystérieux créateur que tout le monde recherche? C'est en fait la femme du héros, plongée dans le coma; des obstacles sur la route? De toute façon, le héros est accompagnée d'un gosse robot qui peut neutraliser toute technologie en faisant une prière. Le film va même jusqu'à frôler l'incohérence : le camp des robots est capable de produire des androïdes ultra perfectionné à visage humain mais pas de se doter d'armes assez puissantes pour combattre l'armée humaine; Les robots sont censés avoir trouvé refuge en Chine mais les Américains peuvent débarquer avec leur gros vaisseau bien bruyant sans alerter quiconque; les militaires américains font mouche à chaque fois mais eux passent la plupart du temps au travers d'une pluie de balle, comme si les mecs en face avaient besoin d'un bon opticien...
Et puis en fait, on finit par réaliser que dans le fond, Edwards s'en branle de l'aspect SF, tout ça n'est qu'une espèce de mélodrame joliment emballé. D'ailleurs, le tout premier titre du film était "True Love", je pense que ça éclaire pas mal sur les intentions de Gareth Edwards de base. Il sombre dans le pathos lorsqu'il développe la relation entre le héros et la gamine, tout est cousu de fil blanc, jusqu'à un final qui rejoue plus ou moins Rogue One, l'émotion facile en plus. L'ensemble est bien trop inoffensif et grand public, on a quelques traits d'humour et parfois on se demande si notre héros prend vraiment conscience de la situation... et on finit par trouver ça gonflant et longuet. Ça manque de radicalité parce que ce n'est pas un film sur la guerre, sur un conflit, ce n'est même pas un film de SF, c'est l'histoire d'un soldat qui se découvre un coeur, attendri par un enfant et on en a rien à foutre, c'est pas ce qui était promis, il y a tromperie sur la marchandise.
Alors l'intérêt du début s'effrite jusqu'à un final indigne et tellement cliché, dégoulinant de pathos et de bons sentiments. Le dernier plan est d'ailleurs assez éloquent dans sa volonté pataude de provoquer l'émotion, on ne peut pas faire plus pompier et lourdaud... et donc fatalement, ça provoque le résultat inverse.


Hunger Games de Gary Ross (2013)

Il est bon de se rappeler qu'à sa sortie, Hunger Games avait inauguré le sillon des films estampillés Young Adults, ces prods pour ados qui tentaient de se trouver des couilles mais pas trop. La formule restera toujours la même et le film de Gary Ross l'applique (déjà) consciencieusement. La recette est simple : prenez un concept efficace volé à Battle Royal, soit des ados qui s'entretuent, coupez le au jus de fruit. Ajoutez y un soupçon de dystopie pour les nuls. Attention, n'allez pas trop loin dans les explications du contexte politique et social, c'est avant tout un film pour ado, il faudrait pas qu'ils réfléchissent trop. Inspirez vous des jeux vidéos pour concocter quelques rebondissements supplémentaires. Et voilà.
Hunger Games repose en grande partie sur son concept principal, qui fonctionne malgré la violence édulcorée. Il faudra fermer les yeux sur les incohérences, sur l'absence totale de développement des autres personnages excepté les deux principaux, sur les explications un peu fumeuses des origines des fameux jeux (au départ, on nous sert le récit d'une guerre pour bifurquer sur une télé réalité) et sur des idées douteuses (c'est quoi ces costumes colorés ?). Pour la subtilité, on repassera : les méchants sont très méchants et les gentils très gentils et tout est malheureusement cousu de fil blanc. Mais malgré de grosses tares, Gary Ross réussit le pari de pondre un divertissement plutôt honorable qui remplit largement son contrat, bien aidé par un casting presque impeccable : Jennifer Lawrence crève déjà l'écran, Josh Hutcherson n'a rien à lui envier... si ce n'est son physique et son charisme (ce qui explique leur destin très différent ensuite) et même ce bon vieux briscard de Donald Sutherland en despote tyrannique. On peut aussi évoquer le toujours excellent et sous-estimé Stanley Tucci, irresistible en présentateur télé aux perruques improbables. De quoi relativiser l'éternelle fadeur de Wes Bentley et le jeu en roue libre de Woody Harrelson (lui aussi habitué des perruques). Faute de mieux...


Sam Oct 28, 2023 10:31 pm
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Message La solution pied/poing
Farang de Xavier Gens (2023)

Alors la pour une surprise! Le réal inepte du nanard Frontieres nous sort un grand film de baston dans la lignée d'un Ong Bak ou The Raid avec une touche de Man on fire! Peut-etre meme mieux dans le sens ou le film est court et file droit. La mise en scène est nickel, spectaculaire sans en faire trop et les chorégraphies et effets spéciaux tellement impressionnants que ma meuf a cru que certains acteurs etaient mort pour de vrai. L'acteur principal est top, il dégage une vraie fureur dans les combats et putain ça fait plaisir de voir Olivier Gourmet déployer son talent dans un putain de film qui arrache! Les combats sont courts mais nombreux, intenses et très violents, c'est pas une démo d'art martial ça cogne pour tuer, droit au but. Putain j'ai pris un pied d'enfer en matant ce film!!!!! Xavier Gens est l'élu, j'en suis le premier surpris mais c'est comme ça. Meme le sujet est bien traité alors qu'on pouvait craindre le pire en voyant le réal de Frontieres s'attaquer à des sujets épineux comme la pédophilie mais la c'est vraiment subtil et sensible, avec un bon twist.

6/6, le genre français a désormais un maitre.

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Dim Oct 29, 2023 2:13 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
JF Partagerait Appartement de Barbet Schroeder
Si le film s'inscrit dans la tendance du thriller domestique à la mode au début des années 90 (comme une réponse plus gentille à la vogue du thriller sexy post Basic Instinct), il s'inscrit surtout sans mal dans la filmo hétéroclite de Schroeder en terme de thématique, le cinéaste ayant beaucoup travaillé sur la question du mal, de la manipulation, sur les rapports de domination qui les sous-tendent... On retrouve tout ça ici, au travers de cette amitié naissante entre deux jeune femmes qui se soutiennent dans un monde d'hommes, différentes mais pas vraiment honnête dans leurs apparences (la working girl n'est pas aussi forte et sûre d'elle que veut le montrer). Le duo Bridget Fonda/ Jennifer Jason Leigh fonctionne au top, et si on peut trouver le déroulé un peu trop classique et quelques Fusils de Tchekov pas très fins (ou mal utilisés), ça reste plutôt efficace et le final à la limite du slasher est bien cool.

Titane de Julia Ducournau
Bon, ben pas super convaincu par le film. Limite je lui préfère Grave. Parce que si on retrouve les qualités de ce premier film (Un visuel soigné, un sujet traité avec sérieux et profondeur sans tomber dans le pensum), Ducournau livre là un truc qui semble moins abouti. Si le visuel est là, l'ambiance, l'atmosphère n'est pas aussi réussie et homogène, renforçant l'impression d'un truc brouillon que laisse le scénario. Parce que le postulat de base (la fille qui a un rapport particulier à la bagnole) aurait mérité d'être plus creusé, aurait étayé le côté serial killer, et donner de quoi enrichir encore la suite du récit. On passe trop vite à la cavale, puis au jeu de poker menteur dans la caserne qui, lui, donne l'impression d'être amené avec des sabots et de se traîner (alors que la presta de Lindon le vaut bien). Et si Agathe Rousselle est juste monumentale, on a toujours ce même problème d'écriture, cette même impression qu'il manque un quart d'heure au début du métrage pour poser la complexité du perso. Alors que l'écriture des personnages était une des grandes qualité de Grave... Rien de catastrophique, mais j'attendais largement plus.

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Dim Oct 29, 2023 3:51 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Titane est une merde qui ne méritait pas les honneurs là où Grave est un excellent film qui les méritait.
C'est un problème constant des récompenses, de sembler avoir toujours un train de retard et de récompenser un réalisateur pour un film loin d'être le meilleur, le plus percutant, le plus méritant, de sa carrière.

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Mar Oct 31, 2023 9:41 am
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Message Re: La solution pied/poing
ZobiZoba a écrit:
Farang de Xavier Gens (2023)

Alors la pour une surprise! Le réal inepte du nanard Frontieres nous sort un grand film de baston dans la lignée d'un Ong Bak ou The Raid avec une touche de Man on fire! Peut-etre meme mieux dans le sens ou le film est court et file droit. La mise en scène est nickel, spectaculaire sans en faire trop et les chorégraphies et effets spéciaux tellement impressionnants que ma meuf a cru que certains acteurs etaient mort pour de vrai. L'acteur principal est top, il dégage une vraie fureur dans les combats et putain ça fait plaisir de voir Olivier Gourmet déployer son talent dans un putain de film qui arrache! Les combats sont courts mais nombreux, intenses et très violents, c'est pas une démo d'art martial ça cogne pour tuer, droit au but. Putain j'ai pris un pied d'enfer en matant ce film!!!!! Xavier Gens est l'élu, j'en suis le premier surpris mais c'est comme ça. Meme le sujet est bien traité alors qu'on pouvait craindre le pire en voyant le réal de Frontieres s'attaquer à des sujets épineux comme la pédophilie mais la c'est vraiment subtil et sensible, avec un bon twist.

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Je l'ai pas trouvé en Albanie, salaud de hypeur :evil:

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Mar Oct 31, 2023 4:38 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
La Main qui Tue de Rodman Flender
Encore un souvenir de la glorieuse époque des VHS de location, et pour le coup, ce que j'avais en mémoire (d'il y a... poutain, 20 ans!) est assez raccord avec le film à la revoyure : Une bonne petite comédie d'horreur sans prétention aucune. Ca nous refait la séquence de « Ash VS sa main» d'Evil Dead 2 mais étalé en longueur, ça lorgne du côté du slasher et du stoner movie, et le dernier acte se déroule bien évidemment durant le bal du lycée, bref, on est en terrain connu niveau scénar, ça use de facilités et de ficelles un peu trop grosses, et la réal est fonctionnelle sans gros plus. Mais la bonne humeur et le côté gentillement « sale gosse » du truc l'emporte.
Et puis, soyons honnête, si elle n'a pas grand chose à défendre en terme d'acting, Jessica Alba y est juste bandulatoire...
On regrettera juste, après visionnage de la fin alternative, qu'ils n'aient pas gardé celle-ci (Certes, on perdait en côté comique, mais au moins on avait un vrai climax)

Malcolm X de Spike Lee
Le générique de début est violent : sur fond d'un discours de malcolm X s'alternent images du lynchage de Rodney King et drapeau US en train de brûler. On serait presque déçu que, passé cette intro coup de poing où s'exprime toute cette rage, qui est celle de Malcolm X et que Spike Lee a souvent fait sienne, le film semble rentrer dans le rang du biopic lambda.
Alors, ça reste du gros biopic de qualité, Spike Lee reste un réalisateur talentueux (il y a quelques plans de grue qui sont superbes), et on sent qu'il a bossé le truc en ayant en tête que le film a failli être fait par Oliver Stone en complément/suite de son JFK, mais il y a quelque chose de trop sage, trop linéaire, trop propre sur lui. On ne se fait pas chier, au contraire, et on en apprend un paquet sur le personnage principal et tout un tas d'autre acteurs de la scène socio-politique de l'époque. Et on comprend ce qu'à voulu faire Lee : Cette intro, c'est l'image qu'on a aujourd'hui de Malcolm X, l'enragé raciste anti-blanc, et le film dans son déroulé de contrebalancer, de nuancer, d'expliquer cette image, jusqu'à un caméo WTF mais touchant de Nelson Mandela. Parce qu'au final, ce que le film nous dit, c'est qu'il a fallu des Malcolm X pour tenter de faire bouger les lignes, et que même si elles ont bougé, même si les choses ont changé, les vieilles sales habitudes reprennent trop vite le dessus. Combien de nouveau Malcolm X ou de nouveau Nelson Mandela avant qu'on ait plus de nouveau Rodney King ou de nouveau George Floyd ? Combien de fois ce combat va se pourrir de l'intérieur par intérêt personnel, qu'il s'agisse de ceux de la Nation of Islam ou de ceux qui récupèrent le Black Lives Matter?
L'espoir porté par la fin du film, à ce titre, semble bien dépassé...

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Mer Nov 01, 2023 12:01 pm
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Message Albania Airlines
Jean Keud a écrit:
ZobiZoba a écrit:
Farang de Xavier Gens (2023)

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Jeu Nov 02, 2023 5:05 pm
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