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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Critters
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Malheureusement, je lui préfère le salaire de la peur, que j'avais vu très jeune, avec une conclusion cruelle et brutale qui m'avait impressionné.

Mais c'est aussi bon que les meilleurs Mc Tiernan, sorcerer.

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Lun Mai 06, 2024 10:33 pm
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Message Le convoi bandulatoire
Ouais c'est pour ça que j'ai attendu aussi longtemps, l'original est sublime. Si vous connaissez des vieux films en noir et blanc qui gravent autant la rétine n'hésitez pas à lancer un topic, ça c'est un film qui vieillira jamais. Les mecs qui suent comme si c'était le déluge, le puit de pétrole en feu à la fin... zero CGI mais tu vis le truc à fond, tu fais pas la chochotte pour des situations moins dangereuses dans ton travail parce que tes héros ils font pire sans se poser de questions, faut du pognon pour vivre on va le prendre. Enfin bon demain je dois donner du pognon pour travailler autant que je veux, c'est une autre époque :evil:

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Mar Mai 07, 2024 1:41 am
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Pas vu l'original de Clouzot mais en matière de conclusion pessimiste, celui de Friedkin est pas mal non plus, tout en subtilité et en fatalisme, en destin punitif.


Jeu Mai 09, 2024 8:13 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Nan, mais Clouzot, que ce soit Le Corbeau, Le Salaire de la Peur ou Les Diaboliques, allez-y , le cinoche français ne fera jamais mieux.

L'enfer de Adolfo Padovan, Francesco Bertolini et Giuseppe de Liguoro (Rien à voir avec L'Enfer que n'a jamais fini Clouzot)
Sans doute le premier « Plus grand film de l'histoire », puisque 4 ans avant Naissance d'une Nation, on a déjà là un film qui s'étale sur 6 bobines, et donc une durée d'un peu plus d'1heure, à une époque où un film durait rarement plus de 20 minutes. Une ambition qu'on retrouve dans le sujet, puisque ce film se propose d'adapter ni plus mi moins que La Divine Comédie de Dante. Et de le faire en s'appuyant beaucoup sur les fameuses gravures de Gustave Doré l'illustrant. Et le résultat est... discutable. Bien sûr, on a à faire à ce qu'on appelle encore du « Cinéma des premiers temps », et donc à un filmage très rudimentaire, fait de plans d'ensembles fixes (j'ai noté quand même deux panoramiques), et d'acteurs très théâtraux évoluant dans le décor. Et puis il y a de nombreux effets à la Méliès pour donner vie à ces décors et créatures... dantesques, qui prêtent un peu à sourire aujourd'hui, mais qui montre une belle inventivité. Bref, c'est une sympathique curiosité, qui avoue largement son age sur bien des plans (dans la version que j'ai vu, il y a des cartons introduisant des scènes perdues), qui évoque bien souvent le Häxan de Christensen, et qui perso, m'a surtout permis de me familiariser un peu plus avec le bouquin de Dante qui est, quand même, un peu rébarbatif à lire...

Johnny Guitare de Nicholas Ray
Cf Topic des chapeaux et des bottes en cuir

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Mar Mai 14, 2024 5:58 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
La Zone d'Intérêt (Zone of Interest) de Jonathan Glazer (2023)

Après l'expérimental "Under The Skin", Jonathan Glazer poursuit dans une veine similaire. Pensez neurasthénique, pensez intello prout prout, pensez surtout une tendance de plus en plus agaçante aujourd'hui dans le cinéma : cette volonté d'être ultra réaliste.
Glazer s'empare d'un sujet fort, on ne peut pas faire plus puissant que la Shoah. Et fait reposer son film sur un concept précis : montrer la banalité du mal en juxtaposant le joli pavillon campagnard du commandant d'Auschwitz Rudolf Höss et l'horreur du camp de concentration à côté duquel il est construit. Et quand je dis à côté, c'est littéralement collé à la propriété. L'idée est charmante sauf que Glazer a oublié un truc important : un concept, ce n'est pas un scénario et ça ne suffit pas à faire un film. Et c'est bien ça le plus gros problème de "Zone of Interest" : passé les premières minutes du film et donc ce manifeste qui consiste à jouer sur le contraste, le long métrage n'a plus rien d'autre à raconter et se contente de radoter pendant 1h45.

Pire, Glazer veut tellement montrer la banalité du mal qu'il choisit de nous montrer la famille Höss vivant sa petite vie quotidienne. Les caméras sont posées à des endroits précis de la propriété et n'en bougeront pas, laissant ainsi cette impression que l'on est spectateur du vrai quotidien de cette famille. Et donc il ne se passe rien d'autre. Oh bien sûr, Glazer appuie son propos en montrant ses personnages discuter de détails horribles avec un certain flegme, comme lorsque le commandant discute de nouveaux fours crématoires performants pour le camp, ou bien quand on parle de quotas comme si ces camps de la morts étaient gérés comme une entreprise... mais là encore, on avait compris la première fois, au bout de la 4e ou 5e scène similaire, moi j'étais déjà en train de le demander quand est ce que ça allait se terminer. Et puis soyons honnête, l'extermination d'une population gérée comme une usine, ce n'est pas le propos le plus original.

Bien entendu, le film ne montre rien de l'horreur, Glazer étant très clair dès le début (et pas très subtil), quand il laisse trainer un écran noir pendant de longues minutes, ne laissant que les sons du camp. Une façon d'épouser le point de vue du spectateur espion, coincé sur cette propriété et qui ne verra pas ce qui se cache derrière les murs, au mieux verra t'on la silhouette du camp se dresser au dessus des haies. Le choix est compréhensible sauf que par conséquent, le film n'a aucun impact et se contente d'être un truc intello très premier degré, qui n'a pas grand chose à raconter au delà de son concept et qui ne fournit aucune analyse de quoi que ce soit. Mais bon, l'important c'était que le jury de Cannes soit content (c'était décidément l'année de la loose entre ça et "Anatomie d'une Chute").
(1,5/6)


Mer Mai 15, 2024 7:40 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Saw X de Kevin Greutert (2023)

Est ce qu'il était vraiment nécessaire de ressusciter le Jigsaw après la floppée de suites de plus en plus dispensables qu'on a du se farcir après le 3e film (le dernier encore chapeauté par le duo Whannell/Wan)? Encore plus après un Spiral raté (dans lequel Chris Rock se croyait plus malin que tout le monde)? La réponse est évidemment non mais ce n'est pas ça qui arrêtera Lionsgate, bien décidé à s'accrocher à son usine à viande avariée envers et contre tout.
Cette fois, John Kramer revient et il est pas content. Parce qu'on lui a fait miroiter un remède miracle contre son cancer et qu'il finit par se faire entuber au Mexique. Alors notre bon vieux John y voit une nouvelle occasion de fabriquer des pièges sous le prétexte d'apprendre une leçon à ses victimes.

Cet séquelle/préquelle se situe quelque part entre les premiers films, et tente vaguement de jouer sur la nostalgie en ramenant Amanda (qui a quand même un petit peu vieilli, difficile de croire que l'intrigue se passe dans le passé mais on fera comme si) et le lieutenant Mark Hoffman, et bien entendu des pièges qui sont surtout des prétextes à une avalanche de scènes gores qui flirtent maintenant dangereusement avec le Z le plus débile (mention spéciale aux intestins qui servent de lasso).

La première partie tente de proposer quelque chose de nouveau en allant sur un terrain un peu plus dramatique et en essayant de créer de l'empathie pour John Kramer. Avant de retrouver ses vieilles habitudes dans le second tiers, soit des gens enfermés dans une pièce mal éclairée et des scènes filmées comme un clip de néo-métal. Toute la bonne volonté du monde ne suffira pas à masquer le manque d'imagination (et d'argent) et l'opportunisme du film et tout l'étalage de gore possible n'empêchera pas l'ennui.

Puis les scénaristes se rendent compte qu'ils n'ont pas assez de matière pour tenir sur la longueur et zpres un twist osef, le film tente péniblement d'arriver au bout de ses presque 2h (ce qui est beaucoup trop long pour un tel truc) avec des personnages con comme des balais à chiottes, qu'on croirait tout droit sortis d'un mauvais DTV (ce qu'était déjà devenu la franchise depuis un moment) et un final qui fait un gros flop et une tentative débile d'humaniser John Kramer. Seul le piège de la balançoire (plutôt bien conçu) sauvera le film du marasme total.
Pitié, laissez Jigsaw tranquille.
(2/6)


Jeu Mai 16, 2024 7:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'ai adhéré à ce Saw X plus humain, plus touchant, qui rend presque justifiable les agissements de Jigsaw. Le plus intéressant ce sont ces personnes qui se serrent de l'espoir et la crédulité de victimes désespérés par les aléas de la vie, qui s'en remettent à eux, pour en tirer profit, sans scrupules.

L'autre bonne idée est de remontrer John Kramer, comme un malade ce qui a été un peu oublié, dans les derniers opus. En se centrant sur ce dernier, on ressent de la sympathie pour ce personnage, là ou auparavant on ressentait une certaine distance vis à vis de celui ci.

Et enfin on a une histoire, et plus des scènes pour meubler les moments de tortures, qui ont peu à peu complexifié une histoire pas aidé par une temporalité qui par dans toute les directions.

J'ai passé un bon moment mais je comprends que pour certains cela soit difficilement distrayant tant on retrouve des formules déjà usés, des personnages hors John Kramer, peu intéressants tant ils tombent dans la caricature, des retournements de situations prévisibles, et quelques incohérences.


Ven Mai 17, 2024 8:44 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Cecil B. Demented de John Waters
Amusant de voir John Waters, cinéaste iconoclaste et culte passé par Hollywood, filmer l'histoire d'un cinéaste extrémiste et véritable gourou, vouant autant un culte au cinéma qu'il exécre Hollywood et sa logique de production.Peut-être Cecil B. Demented est une caricature de certains cinéastes cinéphiles (Tarantino est ouvertement cité), ou de ceux qui ne jure que par eux et mette en exergue des cinéastes obscurs sans connaître les classiques, ou peut-être est-il une caricature de Waters lui-même, ou de celui qu'il aurait pu être si, derrière sa fine moustache et ses atours de dandy inverti, il n'était un authentique punk dont l'amour de l'Art (et du cochon) ne connaît ni chapelle ni limite. Passé ce début de tentative d'analyse, le film n'offre, malheureusement, pas grand chose. Le délire mystique et total de Cecil et ses comparses est marrant et offre quelques lignes de dialogues WTF, mais peine à pleinement convaincre, la caricature de star retrouvant le vrai goût de son travail d'actrice jouée par Mélanie Griffith est aussi amusant, mais sa caractérisation comme son évolution ne sont pas super bien menée, et le film se prend un peu les pieds dans le tapis en jouant sur les même tableau que ce qu'il dénonce (violence et sexe comme ressort des actions du groupe mise en scène de sa propre mort, bref Cecil racole comme un blockbuster estival). A moins bien sûr que cela face partie de la caricature, et que John Waters, tout amoureux du cinéma qu'il est, considère tout ces « cultes » et ces « fans » pour ce qui n'est, au final, que des images. Punk, on a dit...

Mad Max Fury Road de George Miller
et zou, sur le topic de Furiosa (parce que pourquoi faire simple?)

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Ven Mai 17, 2024 5:22 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume de Wes Ball (2024)

C'était beau mais c'était un peu chiant. Autant la qualité des sfx est exceptionnel, y'a un niveau de réalisme assez époustouflant, les décors fabuleux et ça fait du bien à la rétine après l'enchaînement des MarMo tout moches, autant le scénario est vraiment pas ouf.
A quelques rares moments, le film essaie de traiter des thématiques intéressantes, comment on peut manipuler le passé pour s'en servir à des fins personnelles, le confort vs la liberté, une paix impossible entre deux camps qui ne se font pas confiance... mais globalement, on se fait quand même pas mal chier pendant 2h30, d'autant plus que l'actrice qui joue l'humaine manque grave de charisme à côté des singes et qu'elle ne sert pas à grand chose.
En fait, le film souffre d'être une suite d'une préquelle, là où il aurait peut être fallu défricher un territoire nouveau et prendre un peu plus de risque. Ça devient vraiment intéressant à la toute fin. C'est vraiment un film qui met en place des éléments pour la suite de cette nouvelle trilogie donc il faudra voir la suite et sur la globalité.
(3/6)


Sam Mai 18, 2024 12:01 am
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Message A scanner chelou cool
Revu A scanner darkly, c'était un peu chiant meme si j'ai souris plusieurs fois aux dialogues nawaks typiques de ce que j’appellerai sans mépris ni complaisance la culture de la drogue mais le monologue de John Weak sur le scanner est très intéressant et le final touchant. Le Cel shading chais plus quoi donne une certaine patine de coolitude au film et Robert Downey Jr. joue un one man show assez cocasse.

4/6, un peu relou pour ce que ça raconte même si ça raconte plein de trucs.

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Sam Mai 18, 2024 8:09 pm
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Critters
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Message Quand Mickey Mouse annule Mouse Guard
Citation:
En fait, le film souffre d'être une suite d'une séquelle, là où il aurait peut être fallu défricher un territoire nouveau et prendre un peu plus de risque.


Avant le rachat de la Fox par Disney, Wes Ball travaillait sur une adaptation de l'excellente BD Légendes de la garde.

Ce qui reste de ce projet avorté me semble autrement plus excitant que cette suite à une saga-reboot qui avait déjà eu une conclusion plus que satisfaisante.


Dim Mai 19, 2024 12:05 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Fantôme à Vendre de René Clair
Premier film de la période anglo-saxonne de René Clair, et qui donne le ton de celle-ci, pleine de comédies fantastiques. Le film est sympathique, assez gentillet, marqué surtout par l'écart entre son filmage ultra classique (et ses effets spéciaux simplistes, rappelant que Clair vient du muet) et académique, et son ton plutôt moderne et impertinent. Ecossais fier-à-bras, anglais prétencieux, américains incultes, obsédés par le pognon et ne voyant que le potentiel commercial de toute chose, c'est une sacré galerie de portrait qui nous est dépeint, annonçant presque, par certains aspect, les comédie de la Ealing Studios. Malgré tout, ça reste quand même mignon et plein de bons sentiments, et on regrette presque que le film ne creuse pas un peu plus son sujet, s'arrêtant à une résolution facile, quand bien d'autres films, sur des postulats comparable, ont depuis fait mieux.
Oui, il y aurait matière à un remake sympa...

Funny Games de Michael Haneke
Bon. J'ai essayé de passer outre l'a-priori négatif que j'ai vis-à-vis d'Haneke et de son cinéma, et d'avoir un regard neuf sur ce qui est peut-être son film le plus emblématique. J'ai essayé de voir Funny Games comme un thriller retor, un film d'angoisse, un huis-clos, voire ce qu'il est in-fine: Un torture-porn. Mais force est de constater que celui-ci ne fait que confirmer ce que je pense du bonhomme : Un bon gros Père La Morale qui, comme tous les moralisateur, transfère sur les autres des vices qui sont les siens.
Funny Games est donc une sorte torture-porn autoflagélatoire, qui nous dit que la violence au cinéma est le reflet de la violence de la société, et de la culture (bouh, le vilain hard-rock! Bouh, la violence des courses de voitures!), et que nous, spectateurs, hé ben on est complice de ça parce qu'on regarde (avec les bons gros regards caméra du tortionnaire, histoire d'être sur qu'on comprenne).
Sauf que. Sauf que Haneke, tout à son pensum, oublie de faire des victimes des gens auxquels, nous spectateurs, ont peut s'identifier ou au moins s'attacher (caricatures de bourgeois coincés, ils ne peuvent, diantre non, se livrer à des actes aussi vils !) et que surtout, surtout, il choisit bien hypocritement le hors-champ pour les moments les plus violents. (Là où dans Benny's Video, il nous repassais 15 fois en plein cadre la mort du cochon, parce qu'on est que des voyeurs. Sauf que c'est quand même lui, Haneke qui choisit de monter et de montrer ça...).
Bref, Il peut nous la jouer moralisateur et puritain (je ne vais pas m'étendre sur le fait que la mère ne connaisse pas de prière comme possible explication aux actes des deux gugusses, lesquels gugusses, duos sonnant aux portes et tout en politesse, évoquent un peu beaucoup des évangélistes...), il n'empêche que ça doit l'amuser au fond, Haneke, toute cette violence, vu qu'il en joue! ( l'astuce du rembobinage, pour ce qui aurait constituer un moment de libération, illustration même du peine-à-jouir, et qui rend son film à l'état de fiction, annulant de fait sa dimension pamphlétaire). Même qu'il a lui-même réaliser le remake ! Repens-toi, Michael!
(Avec tout ça, je n'ai pas parler des acteurs, qui pour le coup, sont tous impeccables)

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Lun Mai 20, 2024 6:47 pm
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Message Re: A scanner chelou cool
ZobiZoba a écrit:
Revu A scanner darkly, c'était un peu chiant meme si j'ai souris plusieurs fois aux dialogues nawaks typiques de ce que j’appellerai sans mépris ni complaisance la culture de la drogue mais le monologue de John Weak sur le scanner est très intéressant et le final touchant. Le Cel shading chais plus quoi donne une certaine patine de coolitude au film et Robert Downey Jr. joue un one man show assez cocasse.

4/6, un peu relou pour ce que ça raconte même si ça raconte plein de trucs.


Yep. Bon film, surtout dans le contexte d'une adaptation improbable d'un bouquin de Dick plutôt...touffu. Le Cel Shading s'inscrit parfaitement dans le ton et permet une ambiance hallucinatoire qui colle au poil.

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Mar Mai 21, 2024 9:40 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Sexe, Mensonges et Vidéo de Steven Soderbergh
Je me demandais pourquoi, malgré son physique plutôt banal et propre sur lui, James Spader était ce Typecast, comme dans Crash ou La Secrétaire, du « Mec avec un rapport tordu au sexe ». Maintenant, je sais: Ca vient de ce film! Passé cette révélation, on a un film qui n'est pas déplaisant, qui fait pas mal penser à Ce Plaisir que l'On Dit Charnel (dans sa propension à parler de sexe et d'en faire le principal rapport humain) ou à Desperate Housewifes (pour le perso d'Andie McDowell), mais qui semble in-fine presque trop prude par rapport à ce sujet et à son titre, qui évoquerait quelque chose de plus racoleur. Ce n'est pas forcément un défaut, et Soderbergh, dans son filmage, a aussi quelque chose de cette pudeur, mais le film a sa petite aura sulfureuse qui fait qu'on aurait aimé que ça se lâche un petit peu plus...

Tank Girl de Rachel Talalay
J'ai fait les choses rétrospectivement par rapport à ce film. Ca a été du genre «Quoi ? Le mec qui dessine le groupe Gorillaz a fait une BD qui s'appelle Tank Girl ? Quoi, ils en ont fait une adaptation ciné ? »
De fait, bien que je sois en plein dans la génération qui aurait pu voir ce truc au travers des lunettes roses de la nostalgie, hé ben non... Même si, cela étant, j'ai une certaine tendresse pour le bouzin.
Alors oui, adapté un comics indé à l'esprit punk qui, déjà sur le papier, n'avait pas grand chose à faire de l'aspect narratif, en un long-métrage tout public, c'est un coup à se prendre les pieds dans le tapis, et le film fait à peu près toutes les erreurs possibles. Donc oui, on a une intrigue basique avec un méchant de carnaval (Joué par Malcolm McDowell,toujours là quand il s'agit dans faire des tonnes), des personnages secondaires trop secondaires (la palme revenant à Naomi Watts, visiblement pas à l'aise du tout que s'en est presque touchant), et bien évidemment un tournage difficile et plein de scènes et de sous-intrigues passées à la trappe qui laissent des trous béants dans le film (Genre : on devait avoir une Sub Girl ? Iggy Pop qui n'apparaît que 20 secondes ? Des scènes entière remplacées par des passages en animation qui sont certes cools mais font vraiment cache-misère ?)
Bref, un bon gros film malade, qui tient grâce à l'abatage d'une Lori Petty qui semble bien s'amuser, et surtout à une patine années 90 ultra marquée qui en fait une vraie capsule temporelle.

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Sam Mai 25, 2024 2:45 pm
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Message Ice-T en Kangourou quand méme!
Ah,Tank Girl j'avait trouvé ça bien sympathoche à sa sortie,comme avait titré Jean-Pierre Putters:"une girl,un tank,Tank Girl,le film qui tient ses promesses." :mrgreen:

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La romance inattendue. :lol:

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Sam Mai 25, 2024 3:10 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Romance qui aurait pu être autrement plus poussé, puisque Jamie Hewlett, le dessinateur de Tank Girl, aime à raconter qu'entre autres scènes coupées, il y en avait une de sexe, pour laquelle Stan Winston avait complété le maquillage d'homme-kangourou d'un bon gros pénis. :mrgreen:

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Sam Mai 25, 2024 6:11 pm
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Message Soirée 4/6
Traquée de Brian Duffield

Sympathique mix entre Signs et La Guerre des mondes, qui malheureusement s'enferme dans ses gimmicks sortis d'un court-métrage/portfolio.
J'ai d'ailleurs passé tout le visionnage en étant persuadé qu'il s'agissait d'un (bon) premier long.

Il faut reconnaitre que le réal arrive à développer sans un seul dialogue une certaine mythologie pour les aliens (l'imagerie ultra-classique aidant surement) et surtout à caractériser son héroïne (l'actrice est vraiment excellente), ce qui rend d'autant plus dommage le surlignage de son trauma vers la fin du film alors qu'il avait déjà été parfaitement établit dans les premières scènes.


Dead Zone de David Cronenberg

Évidemment inférieur à Videodrome sorti la même année, et clairement le Cronenberg le plus faible des années 80, mais on reste dans le tops des adaptations de King.

Gros kiff sur le perso de Martin Sheen en caricature de Reagan annonciatrice de Bush et Trump (même si l'évidence aurait voulu que la vision apocalyptique de Walken vienne d'un de ses élève plutôt que d'un fanatique déjà établit).
Je suis un peu partagé sur la façon dont il est éliminé, son action étant à la fois ridicule et caricaturale, et pourtant 100% un truc que Trump ferait.


Sam Mai 25, 2024 8:13 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Babylon de Damien Chazelle
Après les difficultés et les sacrifices d'un musicien pour percer dans son art dans Whiplash, les difficultés et les sacrifices d'un musicien et d'une actrice pour percer dans leurs arts dans Lalaland, Il était logique que Chazelle nous fasse un film sur les difficultés et sacrifice pour percer à Hollywood. Oui, je simplifie, car le film raconte aussi autre chose, mais pas sûr que ces choix payent. Parce qu'à ce niveau, ce n'est pas une balle dans le pied qu'il se tire, le Damien, il vide carrément le chargeur !
Le premier problème est annoncé dès le titre. Hollywood comme nouvelle Babylone, cité de tous les fantasmes, tous les vices, toutes les perditions, on connaît. C'est un truc qu'on retrouve dans à-peu-près 90% des films fait sur le sujet. Tout juste Chazelle a-t-il le bon sens de ne faire d'aucun de ses personnages une oies blanches.
Le deuxième, c'est qu'il choisit une époque certes parfaite pour ce qu'il raconte (la fin des Années Folles, age d'or du muet, la transition vers le parlant et les révolutions que cela entraîne), mais que ça a déjà été traité et très bien dans un Chantons sous La Pluie qu'il se permet en plus de convoquer en mode « ma version est plus mieux ». Alors oui, ça nous ramène à la fameuse Magie du Cinéma quand le reste du scénar tend vers le dépressif, mais c'est maladroit. (Et puisqu'on parle de cette période, The Artist en parlait pas mal aussi, et était autrement plus convainquant dans sa recréation du « style » muet)
Le troisième, c'est le choix d'une narration éclatée entre plusieurs personnages, mais déséquilibré en terme de temps et d'intérêt, ce à quoi il ajoute des péripéties qui permettent certes de creuser les personnages (et d'offrir un super second rôle de mec crâmé du bulbe à Tobey Maguire), mais qui sortent de la peinture d'Hollywood. A ce niveau, le film semble avoir le cul entre deux chaises.
Et d'aucun y rajouterait un quatrième point qui est une tendance au trash, à la blague pipi-caca-vomi, mais perso, j'ai trouvé ça bien amené et raccord avec l'approche...
Alors oui, dit comme ça, le film aurait l'air d'un bon gros raté, heureusement, Damien Chazelle est un très bon cinéaste. Et entre deux gags scato et deux cadavres gratuits, le mec filme avec un talent rare la frénésie de ces fêtes orgiaques, de ces tournages virant au chaos hystériques mais accouchant parfois de choses sublimes, la détresse de personnages dépassé par ce rêve qu'ils veulent incarner. Bourré de plans virevoltants, dôté d'une lumière souvent sublime (ce plan avec Margot Robbie qui sort de la fête à l'aube, cette lumière!) et servi par des acteurs au mieux (Diego Calva est très bon, Pitt est touchant et pathétique de son rôle de simili Douglas Fairbanks, et Margot Robbie, en plus d'être encore plus bombesque que jamais, offre un peu de profondeur à sa persona de fille délurée)

Furiosa: une Saga Mad Max de George Miller, le nouveau film préféré de Clint
Voir Topic!

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Dim Mai 26, 2024 6:37 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L'Enigme de Kaspar Hauser de Werner Herzog
Comme cela sera son habitude sur une bonne partie de sa filmographie, Herzog adapte à sa façon une histoire aussi vraie qu'improbable. Et si la figure de Kaspar Hauser (sorte d'enfant sauvage
élevé dans une cave, apparut en Bavière en 1828 et mort assassiné) se tient là en matière de destin improbable, hé ben l'ami Werner se montre plutôt sage et fidèle aux faits en portant ça à l'écran. L'ensemble est ainsi bien linéaire, narratif, et tout juste Herzog se permet-il de donner corps (via des images en super8!) aux rêves de Kaspar, et de faire de celui-ci le porteur d'une vision critique de la société de l'époque, tout en étiquette, hiérarchie et principes religieux.
Non, l'expérience filmique et de tournage, ici, est (déjà) dans le rapport fiction/documentaire. En donnant le rôle de Kaspar à Bruno S. (qui a passé son enfance entre HP et orphelinat), il brouille les pistes entre le naturel de son acteur et l'interprétation d'un personnage, lequel personnage -historique- étant lui-même présent à l'écran via un portrait. De fait, on ne sait si les aphorismes étranges et la philosophie tordue du Kaspar du film doit plus au scénario ou à Bruno S., qu'Herzog considérait comme le meilleur acteur avec lequel il ait travaillé (pour l'humanité qui transparaissait de lui. C'est sûr que comparé à ce cinglé de Kinski...)

De Gaulle de Gabriel Le Bomin
Bon, faire un film sur une figure comme Charles De Gaulle, c'est quand même foutrement casse-gueule. Déjà parce qu'il y aurait matière à 4 ou 5 longs-métrages, ensuite parce qu'il faut éviter de tomber tant dans la caricature que dans l'hagiographie.
Le Bomin choisit lui l'option du pas-de-côté, en se concentrant sur une période particulière et marquante (le printemps 1940), et en choisissant l'angle du portrait intime, et du De Gaulle père de famille (et particulièrement d'une enfant trisomique, anecdote peu connue). Alors oui, ça donne à peu de frais de l'humanité à un personnage pour trop statufié, et les passages plus politico-historique seront parfaits pour une diffusion en cours d'histoire-géo, mais c'est justement là la limite de ce film : C'est beaucoup trop scolaire et propre sur lui. C'est très didactique, quiconque a un tant soit peu creusé la vie du général n'y apprendra rien, et la réalisation peine à s'élever au-dessus du téléfilmesque. Et puis l'interprétation est un peu inégal : Si il manque à Lambert Wilson la voix (et quelques centimètres), il campe un De Gaulle plutôt convaincant tandis que les autres acteurs semble patiner dans des rôles qui sont, eux, dépassé par les figures qu'ils incarnent (Le Pétain et le Churchill font un peu pitié)

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Jeu Mai 30, 2024 6:08 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Civil War de Alex Garland (2024)

"Civil War" fait partie de cette longue liste de films qui repose avant tout sur une idée, un concept et qui n'ont pas grand chose d'autre au delà. Ici, une Amérique en guerre civile, qui rejoue plus ou moins la guerre de Sécession. Sauf qu'on ne saura pas grand chose de la guerre en question. Tout au plus comprendra t-on que les USA ont élu une espèce de dictateur (on devine entre les lignes qu'on parle de Trump ou un type lui ressemblant) mais on ne saura pas vraiment pourquoi le pays s'entretue.
Parce qu'en fait, ce n'est même pas ça qui interresse Garland (alors que c'est quand même là dessus que le film à communiqué). "Civil War" est un film sur le métier de reporter de guerre. On suit un groupe de reporter qui traverse un pays en proie à une guerre interne pour se diriger vers le centre du pouvoir et interviewer le Président avant qu'il ne soit neutralisé. Et sur leur chemin, ils vont faire des rencontres de différentes natures. Sur la forme, le résultat ressemble à "28 Jours Plus Tard" sans les zombies. Ou à une version compilée d'une saison de Walking Dead. Dans le fond, le film n'a rien à raconter et offre quand même une curieuse vision du métier puisque les personnages sont décrit comme des types shootés à l'adrénaline, qui seraient prêt à tuer leur mère pour une bonne photo, des inconscients qui vivent pour le scoop : le propos ne brille pas par sa grande complexité.
Les personnages sont d'ailleurs très simplistes, leur évolution cousue de fil blanc et l'intrigue pue le vide plus qu'autre chose. Probablement le plus mauvais film du scénariste (qui n'a jamais cessé d'être une déception depuis qu'il est passé derrière la caméra). Et puis choisir Kirsten Dunst comme actrice principale, ça n'aide pas, ça a toujours été une actrice fade et je ne l'ai jamais trouvé crédible, quel que soit le rôle.
(2/6)


Jeu Mai 30, 2024 6:57 pm
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