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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Je pense que Civil War est tout à fait le film non-européen par excellence. Le sujet titille l’Amérique profonde, la fascine, lui fait frémir le holster mais de notre continent c'est bien le genre de film dont on attend plus, comme tu l'évoques.
(75% sur Metacritic, ça vaut ce que ça vaut....)

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Jeu Mai 30, 2024 7:56 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le film a d'ailleurs été perçu très différemment aux USA et en Europe, ce qui n'a rien d'étonnant.
Il fallait lire les critiques européennes à base de "c'est trop neutre donc nul" ou a contrario "c'est trop neutre donc bien".

Alors que le scénario ne repose sur rien de neutre : le président est défini en interview par le réalisateur lui-même comme fasciste, ce que les dialogues expliquent également plusieurs fois en disant qu'il en est à un troisième mandat (anti-constitutionnel donc), a dissout le FBI (instance fédérale par excellence que les candidats souverainistes détestent forcément) et qu'il a même bombardé des citoyens US sur le territoire.

Ajoutons à cela que les soulèvements de certains états n'est pas si innocent ou dû au hasard que ça : le Texas a un courant politique sécessionniste fort réel parce qu'il pense "ne pas avoir besoin des autres pour leur dire quoi faire", la Californie en a un aussi parce qu'en tant qu'état riche ça les saoule de devoir financer fédéralement certains autres.

Alors on peut en effet trouver que le groupe de protagoniste est neutre, à la limite (et encore, de toute façon l'apolitisme n'existe pas) mais pas le film. Et c'est là qu'on comprend que l'appréciation de ce dernier est en effet très liée également au public qu'il vise : les européens ayant dû mal à s'immerger dans la politique américaine au-delà du binarisme réducteur qui nous est toujours servi (et qui n'est pas transposable au notre, en plus) et des figures médiatiques que sont Trump et Biden actuellement par exemple.

C'est le film de Garland le moins pertinent jusqu'ici dans ce qu'il a proposé comme panel de différents malaises qui existent concernant les humains. Non pas le sujet, mais clairement dans le traitement, même si comme cela arrive parfois il y a aussi trop d'avis qui n'ont pas vu ce que le film utilise.

Ce qui n'est pas le cas ici hein, mais qu'il a été surprenant de lire ailleurs trop souvent.

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Sam Juin 01, 2024 12:50 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ça reste peu quand même. Sur la totalité du film, ce postulat de guerre civile aux US est peu exploité au profit d'un portrait (très réducteur) du métier de reporter de guerre.


Sam Juin 01, 2024 6:02 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Nous avons Gagné ce Soir de Robert Wise
Je connaissais un peu le film de réputation, et je m'attendais un simple film de boxe... Alors que c'est sans doute un des meilleurs du genre! Pour la bonne et simple raison que c'est bien plus que ça.
Oui, c'est un film de boxe, avec même les 2-3clichés narratifs de base du genre (Le coup du «Vieux champion qui veut montrer qu'il en a encore sous le capot», le coup de «La femme veut qu'il raccroche les gants mais il y va quand même» et celui du « Boxeur qui refuse de se coucher dans un match truqué»), mais ça développe pleinement son personnage au-delà de ça via un truc de mise en scène superbement amené.
Car le film se déroule en temps réel, et nous donne donc à vivre avec le boxeur l'attente, dans le vestiaire, où les autres combattants sont autant de reflets de lui-même (le petit jeune mort de trac mais qui gagne, la vieille gueule cassée qui fait le combat de trop), puis ces rounds beaucoup trop long (et pleins du suspense « tombera / tombera pas»), sous l'oeil d'un public que Robert Wise brosse en quelques plans (une galerie de personnages identifiables et dans l'ensemble assez peu ragoutant, laissant à penser que Wise n'aime pas trop la boxe. Ou alors c'est pour appuyer le côté minable de la salle où ont lieu les combats), avant la confrontation avec les gangsters et les retrouvaille avec sa dulcinée (dulcinée dont on suit aussi l'errance, la peur et les hésitation, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Jeanne Moreau dans Ascenseur pour l'Echafaud)
Bref, voilà un petit film qui a tout d'un grand, 70 minutes de vrai grand cinéma maîtrisé de bout en bout, un chef d'oeuvre de plus dans la carrière de Wise, et l'occasion pour moi de découvrir Robert Ryan autrement qu'en vieux cowboy sur le retour...

Inn of the Damned de Terry Bourke
Après Night of Fear, premier film d'horreur tourné en Australie (vu il y a quelques années en rétrospective, et ça a terriblement mal vieilli), Bourke continuait à creuser ce filon de l'Ozploitation avec cet Inn of the Damned pas très réussi non plus.
On sent l'envie de Bourke de bien faire, et d'exploiter l'identité australienne de son film tout en lorgnant sur ce qui marche à l'époque, en l'occurence le western et l'horreur à la Hammer, quitte à nous perdre. Ainsi, avant que le film ne développe son concept façon l'Auberge Rouge, on se retrouve avec toute une partie de chasse à l'homme oscillant entre la comédie et la gravité, avant un passage jouant la carte de l'érotisme le plus gratuit, pour enfin nous concentrer sur le couple d'aubergistes tarés. Il en résulte l'impression que le film ne sait pas où il va ni ce qu'il raconte, d'autant que malgré la révélation finale, ben on se sait pas plus le pourquoi des meurtres. Reste que c'est quand même correctement emballé, et le cast, avec Judith Anderson qui retrouve, 30 ans après Rebecca, un rôle de manipulatrice sadique, et Alex Cord qui surjoue le cowboy américain dur de dur avec une certaine satisfaction.

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Dim Juin 02, 2024 1:31 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
DoctorBenway a écrit:
Ça reste peu quand même. Sur la totalité du film, ce postulat de guerre civile aux US est peu exploité au profit d'un portrait (très réducteur) du métier de reporter de guerre.


Oui, le propos était juste de dire que même peu, le film n'a rien d'apolitique (de toute façon l'apolitisme, c'est de droite).

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Lun Juin 03, 2024 8:11 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Bonjour, est ce qu'il y a quelqu'un qui a vu Furiosa.

J'ai l'impression sur ce forum d'etre dans un cimetiere tant il a autant de vie.


Jeu Juin 06, 2024 12:14 am
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Il y a le topic adéquat sur le forum pour Furiosa. :)
Et oui, comparé aux heures de gloire du Forum Mad officiel, celui-ci est moins...bavard. Il ne tient qu'à toi de secouer les cercueils !

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Jeu Juin 06, 2024 2:07 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Milan Calibre 9 de Fernando Di Leo
Enfin vu ce qui est un des essentiels du genre Poliziottesco, et c'est en effet vraiment pas mal. Loin des ersatz de l'Inspecteur Harry qui feront le genre par la suite ( mieux encore: il y a bien un flic réac dans ce film, mais il reste complètement en dehors de l'intrigue), Di Leo nous propose un pur film de gangsters qui évoque assez directement Melville. C'est donc assez classique dans sa mécanique scénaristique (il me semble avoir vu un film ricain plus récent avec exactement la même trame, sans que je puisse mettre un titre dessus...), mais on se laisse facilement prendre par celle-ci, bien aidé par la réal de Di Leo qui s'essaye par moments à quelques trucs rigolos, par la BO mortelle de Bacalov, et par un act aux petits oignons : Gaston Moschin, pourtant plutôt habitué aux second rôles, explose de charisme, Barbara Bouchet tient à elle toute seule le quota féminin, et Mario Adorf, qui est énorme en homme de main taré et ultra-violent.

Les Enfants du Temps de Makoto Shinkaï
cf topic animation

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Jeu Juin 06, 2024 5:18 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Civil War est un film qui raconte une histoire, sur lequel il ne se focalise pas, la désintégration des états unis, pour s’intéresser à une équipe de photographe dont Kirsten Kunst, qui nous indifférent totalement. Malgré la situation de guerre civile, jamais on ne se soucie pour eux. On est en phase d'un road movies et jamais on a l'impression d'entrer dans un zone de guerre, au contraire on sent que l'on est vers la fin du conflit.

il n'y a rien qui sert de réflexion, pas de sensations particuliere, c'est juste vide.


Jeu Juin 06, 2024 8:31 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Missing de Costa-Gavras
Comme très souvent avec Costa-Gavras, on est face à un film adapté d'une histoire vraie avec un fond politique bien lourd. Et ici, on est au max, avec l'implication des barbouzes de Nixon dans le coup d'état de Pinochet en 1973, et comment ils ont, de fait, participés à l'assassinat de plusieurs ressortissants américains.
On est donc encore une fois face à un vrai film réquisitoire, mais qui est aussi un film d'enquête, qui n'oublie pas de raconter quelque chose, de laisser planer un réel suspense, de nous donner des personnages auxquels s'attacher, avec lesquels s'émouvoir... Et de donner à voir ces deux enfers sur Terre que sont d'une part la main-mise de militaires en pleine répression sauvage, et d'autre part les faux-fuyants et atermoiements de costards cravates refusant d'assumer leur responsabilités.
Bref, même constat qu'avec tout bon Costa-Gavras, on en sort avec la rage au ventre (Une rage qui ne part pas quand on vérifie les faits dont s'inspire le film. C'est même pire)

Amer de Hélène Cattet et Bruno Forzani
Pas revu depuis une découverte en festival un peu compliquée (Difficile d'apprécier un film quand d'autres font bruyamment sentir qu'ils n'aiment pas), et autant je vois toujours combien il peut rebuter, autant je retrouve toutes les qualités que j'y avais déjà vu.
Alors oui, c'est un film qui tend vers le cinéma expérimental, à tenter ainsi de rendre, sans grosse construction scénaristique mais principalement par l'image et le son, une dimension sensoriel, et oui, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus indiqué pour un public de festival parfois un peu turbulent. Mais cette recherche sensitive fonctionne bien, et le film est techniquement impeccable, usant et abusant de ses (très) gros plans et de ses effets, lesquels se mettent en plus au service de ce qui est l'autre grand axe du film: Son hommage au Giallo.
Hommage qui passe par cet esthétique ultra léchée, par le fétichisme certain qui en découle, par des choix d'éclairage et de cadres qui évoque directement quelques grandes œuvres de Dario Argento ou Mario Bava (le passage coloré dans la chambre où on passe, d'un plan à l'autre, de Suspiria à Trois Visages de la Peur), et puis par les thèmes qu'il convoque et qui constitue la (mince) trame narrative du film. L'Eros & Thanatos, la mort et la petite mort, le sexe et la violence, l'angoisse autant que l'excitation, le désir et la peur, le trouble, le fantasme, la fascination... A ce niveau, Amer est bien supérieur à pas mal des films qui lui servent de modèle.
Et avec tout ça, je n'ai pas mentionné la BO, finement et parfaitement choisie (je vais encore avoir ce thème de Stelvio Cipriani en tête pendant une semaine...)

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Dim Juin 09, 2024 2:18 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry
Ca faisait un bout de temps que je ne l'avais pas revu, mais mon avis n'a guère changé : Ca reste le meilleur film de Gondry, l'un des tout meilleur film de la décennie 2000 et le meilleur film romantique du monde.
En fait, sa force est de traiter de choses qui sont hors de tout romantisme : une science dure et intrusive, la rancoeur et la tristesse auxquels l'amour laisse place, ce genre de truc. Sauf que le scénario de Kaufman leur oppose un sentiment amoureux qui dépasse ça, sans tremper dans les idées de destinée ou d'âmes sœurs, faisant de l'amour une sorte d'heureuse fatalité (Tiens, c'est pas mal, ça, Heureuse Fatalité, faudra que je le ressorte à l'occasion).
Gondry sert ça avec sa mise en scène très libre et pleine de trouvailles qui font qu'il rend mieux que personne ce sentiment de trouble et d'étrangeté propre aux rêves et aux souvenirs flous, aidé par un montage et mixage impec (je ne me souvenais pas des petits rappels déformés d'Every Gonna Learn Sometime), et par un casting super. Et si à l'époque, je voyais dans ce film la meilleur prestation de Jim Carrey, de savoir, à l'aune de ce qui s'est passé ces dernières années, combien il était juste lui-même (c'est terrible quand même que Gondry, le voyant arriver limite en dépression, lui ait dit « S'il te plaît, ne va pas mieux »!) ne fait que renforcer mon appréciation de la prestation de Winslet, touchante en grande ado perdue.
Bref, c'est toujours aussi bien.

Firestarter de Mark L. Lester
Charlie étant le tout premier Stephen King que j'ai lu, je n'en ai plus un souvenir très frais, aussi je ne vais pas trop juger de la qualité ni de la fidélité de l'adaptation (grosso-merdo : il y a pas mal de trucs qui ressemblent assez à mon souvenir, et d'autres qui me semblent sortir de nulle part). Par contre, c'est un film de Mark Lester, réalisateur éternel de Commando ! Et son précédent film, Class 1984, m'avait déjàramené à une comparaison avec sa schwarzeneggerie, comparaison qui tient aussi ici. Ainsi donc, Firestarter présente lui aussi une mise en place un peu chaotique, comme si tout allait trop vite, puis ronronne tranquillement entre quelques moments étranges, avant d'arriver à un final ou Lester se lâche en terme d'action et de violence, et en fait même trop. Voilà donc un film où la pitite Drew Barrymore génocide tranquillou des cohortes de Men in Black de la même manière qu'Arnold dans Commando. Avec autant d'explosions et de mecs qui font des saltos.
Sinon, on a aussi Martin Sheen et George C. Scott qui cachetonnent gentillement, et la musique de Tangerine Dream est atroce.
Si avec ça vous n'avez pas envie d'y jeter un œil...

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Jeu Juin 13, 2024 6:17 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
I Saw The TV Glow de Jane Schoenbrun (2024)

Dis moi que tu es un film A24 sans me dire que tu es un film A24.
Il y a tromperie sur la marchandise, là. Le trailer me vendait un truc fantastique/horrifique surfant sur les creepypasta façon Channel Zéro avec l'histoire de ces deux ados accros à une série télé dont l'un fini par disparaître. En réalité, je ne saurais pas trop vous dire de quoi parle ce film. C'est lent, un peu décousu, vaguement étrange... Alors il y a un gros travail de mise en scène et de photographie, sur les lumières, les couleurs... Visuellement, il y a à la fois une vraie ambiance et une vraie maîtrise technique. J'ai souvent pensé à du David Robert Michell dans ce côté adolescence coincé dans une banlieue... Sauf que je n'ai pas compris où voulait en venir la scénariste et réalisatrice et qu'au bout d'un moment, j'ai fini par décrocher (et puis j'en ai eu marre de voir Justice Smith faire les gros yeux toutes les 2 minutes).
Après avoir cherché sur Google, il semblerait que ce soit un film sur la transidentité et que la réalisatrice ait voulu transmettre son expérience et son ressenti (étant elle même trans). Pourquoi pas. Effectivement, avec cette explication, le film a un peu plus de sens. Sauf que du coup, le film ne fonctionne que comme une métaphore et s'avère être un truc très personnel qui parlera surtout à la réalisatrice, laissant beaucoup d'autres sur le carreau. Les festivaliers ont aimé (enfin, Sundance a aimé parce que ça fait joujou avec la caméra et les effets et que c'est vaporeux, ce qui leur suffit), moi il me faudra un peu plus pour m'extasier.
(3/6 pour la forme principalement)


Lun Juin 17, 2024 7:14 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ha mince, le film me faisait de l'oeil... Comme toi j'avais en tête Channel Zero ou Poltergeist mais si c'est encore un pamphlet sur la souffrance des zizi/zézétte ce sera sans moi.

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Lun Juin 17, 2024 9:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ha mince, le film me faisait de l'oeil... Comme toi j'avais en tête Channel Zero ou Poltergeist mais si c'est encore un pamphlet sur la souffrance des zizi/zézétte ce sera sans moi.

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Lun Juin 17, 2024 9:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Soudain l'Eté Dernier de Joseph L. Mankiewicz
Voilà un film que je voulais voir depuis un bout de temps, notamment pour sa révélation finale, qui a dû en chatouiller quelques uns au niveau du Code Hays. Bon, cela étant, le film évoquant de manière assez transparente un personnage homosexuel et les relations à la limite de l'inceste et de la prostitution qu'il a avec d'autres... En fait, ce qui sert de fil rouge à tout le film, c'est l'idée de la mort et de la prédation. Les personnages sont tous proies, victimes, ou vouer à le devenir. Et si Liz Taylor l'est tout le long du film, celui de Katharine Hepburn, derrière ses airs de mante religieuse, ne cesse de vaciller, d'être sur le point de sombrer, étant elle-même asujetti à bien d'autres rapaces...
bon, de manière générale, Mankiewicz surligne un peu trop ce sous-texte (et n'échappe pas à quelques clichés et maladresses dans sa représentation de la folie, même si les scènes de salle commune de l'asile fonctionnent plein pot), mais il fait preuve, pour le reste, d'une belle maîtrise, donnant ce qu'il faut de dynamisme et de mise en scène à un script très verbeux. Et puis le flashback halluciné est très réussi, évoquant, avec son ambiance méditerranéenne et sa horde muette et menaçante, Les Révoltés de l'An 2000 de Serrador (ce qui es toujours bien)

L'Emploi du Temps de Laurent Cantet
Si c'est librement adapté de l'affaire Jean-Claude Romand (ce mec qui s'est inventé une vie de haut-fonctionnaire en Suisse alors qu'il ne faisait rien, et qui a préféré buter femme et enfants plutôt que d'assumer la réalité), Le film de Laurent Cantet prend le contre-pied de tous les autres films racolant à base de « d'après une histoire vraie ». Parce que, de ce fait-divers sordide et assez hallucinant dans son ampleur, Cantet ne garde que l'idée pour livrer un truc autrement sobre, simple, humble. Plus que le sensationnel, c'est à l'intime qu'on s'intéresse ici, à ce que vit un homme qui s'enferme ainsi dans son propre mensonge. Le film table donc sur de l'intime, une image froide, assez terne, et une mise en scène qui, discrètement, se fait le reflet de son personnage : il y est fuyant, muré derrière une vitre, extérieur à la vie du monde, enfermé ou écrasé dans son environnement. Le trop rare Aurélien Recoing livre une performance superbe (Recoing, c'est un de ces acteurs qu'on voit trop peu mais qui est à chaque fois excellent), donnant toute les nuances de ce mec qui au final se ment surtout à lui-même, pour se protéger. Ce n'est pas un hasard si le dernier mot qu'il prononce du film, alors que la caméré se ressert sur lui, c'est «peur».

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Jeu Juin 20, 2024 6:37 pm
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Message Saccage Paris
Sous la Seine réalisé par Xavier Gens (2024)

Ha mais j'avais pas vu que c'était de Xavier Gens, je comprends mieux la présence de Nassim Lyes déjà présent dans Farang et une certaine générosité dans le gore. C'est relativement nul mais assez drôle. Ici on a un personnage de femme forte qui va jusqu'à plonger seule pour affronter le requin quand il bouffe ses 4 collègues masculins dans une scène dont le déroulé me rappelle étrangement la scène de la station essence de Zoolander niveau morts stupides. Ensuite le film stagne dans le souvenir de cet evenement lamentable jusqu'à une scène hilarante dans les catacombes de Paris ou une bande de jeunes qu'on jurerait tous droits sortis d'un event youtube se bousculent à tour de role pour tomber dans les canaux infestés de requins, y'a un coté comique de répétition assez poussé.
D'ailleurs politiquement c'est comique aussi, suivant que vous soyez de droite ou de gauche vous imaginerez Annie Dingo ou Valérie Pécresse dans le role de la politicienne qui souhaite étouffer l'affaire pour ne pas nuire au triathlon qui doit s'organiser prochainement. Après les affaires de surmulots, de tentes à migrants et de travaux urbains ineptes voila maintenant qu'une femelle requin Mako de 5 mètres pond ses chiards dans la Seine à un rythme que je qualifierais de subsaharien. Le film se conclue de façon satisfaisante quand ce con de squale se met à taper des sprints dans un canal avec des obus de la guerre soulevés de la vase pour exploser, ravageant de fond en comble la capitale. Bon j'ai dit que c'était un peu nul mais pas si mal pour un film de requins, quelques attaques sanglantes ou on voit bien les bestioles macher leurs proies, des CGI pas trop honteux grace à l'éclairage, ça va on a vu pire.

3.5/6, pas trop mal.

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Ven Juin 21, 2024 1:22 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
C'était naze dès l'intro, toute l'écriture (des personnages, des comportements) est aux fraises.
Béjo qui a une apnée de niveau plus que mondial, l'autre cruche sous l'eau qui remonte quand elle voit la police arriver...
Y a que la personnage de Maire (de droite, ou de droite en fait) qui est cool parce que cliché assumé.
Mais la scène des gentils flics qui aident les SDF, c'était à se facepalmer comme jamais.

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Ven Juin 21, 2024 8:11 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Oui, c'est amusant de voir à quel point TOUS les flics du film sont des braves types, contrastant avec les politiciens corrompus et incompétents (100% vu Pécresse pour ma part).


Sinon Yannick Dahan est ici co-scénariste, et il n'a pas l'air de trop assumer le film, qui n'est jamais qu'un Piranha 3D mal fichu et qui se prend au sérieux.


Sam Juin 22, 2024 1:34 am
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Message Fruits de la passion
Ouais elle s'appelle Valérie je crois dans le film, probablement pour pas accabler Hidalgo. Ya un côté comique quand même dans la scène des catacombes et le final explosif, cest une hecatombe de flics et quasimment tous des Darwin Awards. Nassim Lyes sert a que dalle on le voit assis ou blessé, temoin impuissant du massacre pensant tout le film. Surement un piston du Xav, cest bien de faire croquer les potos. On voit aussi Mr Poulpe se faire croquer dans un plan spectaculairement hideux. La premiere scene ou les quatre gus se font devorer intrigue egalement, je pensais vraiment a Zoolander quand Berenice cette Bejo deprime dans son apart parigot en matant leurs photos, les flashbacks a la con mais jai l'esprit tordu. Pour un film de requins debile c'est un peu plus haut que la moyenne ça va.

Bien aimé le dernier King Kong Vs Godzilla aussi, immense fou rire mais ça date un peu je pourrais pas vous donner tous les détails mais putain déjà les 5 premières minutes je voulais couper tellement les CGI on dirait une PS2
King Kong fait pitié on dirait Thor quand il est dépressif il a mal aux chicots il se fait victimiser par toute la jungle. Godzilla est heureusement tout l'inverse: il plié son adversaire en trois coups de MMA avant de lui dégueuler du laser-feu dans sa gueule en le chopant par le col (ou la fourrure ou les écailles, je sais plus ce qu'il tabassait exactement).

J'allais donc couper tellement cetait moche mais la petit miracle: diffusion d'un journal télévisé hyper sérieux ou les journalistes nous annoncent, schémas et plans à l'appui, que Kong vit à l'intérieur de la terre quand Godzilla lui vit à la surface, ou l'inverse. On a énormément de mal à repérer qui est ou dans le film et les choses se compliquant quand au détour d'un tas de fougères nos héros découvrent un autre bout d'intérieur de la terre alors qu'ils sont deja à l'intérieur de la terre ( comme une poupée russe mais avec la planète terre!!!)

Mais peu importe car de ce journal télévisé à la fin du film je suis parti dans un fou-rire constant, il faut aussi noter la grande dinde d'héroïne qui pense à voir developpé une relation de sauveuse blanche avec la petite niakoué magique du film. Imaginez la débarquer dans le royaume sous-terrain digne d'une pub pour le savon Ushuaïa, imaginez la aussi faire tout un cirque à la fin du film pour que la gamine la remarque genre "OK tu veux vivre avec les tiens mais j'étais un peu comme ta mere pendant quelques heures" (personne la calcule)

Sinon grosse contre-performance de Donkey Kong qui se fait constamment sauver les miches par la grosse brute à écailles qui démoule 5 fois Hiroshima tous les matins au saut du lit, au moins maintenant on sait qui baise qui! D'ailleurs il est toujours en vadrouille entre la terre et l'intérieur de la terre ce Godzilla, c'est pas impossible qu'il ait refilé une hépatite à Kong qui le rende dépressif (état d'âme beaucoup moins évident à produire pour un reptile pour le plus grand bonheur des petits et des grands.)

5/6, trop kong donc trop bon! Vas-y Godzi c'est bon! Vas-y Godzi c'est bon-bon-bon!

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Sam Juin 22, 2024 2:11 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'ai finalement vu Freddy 2 et je comprends pourquoi il y a un sous texte homo dans le film, le personnage principal qui se réveille en sueur a chaque fois qu'il fait un cauchemar, les exercices physiques que fait subir un coach détestable, adepte du BDSM, la très grande présence d'hommes comme victime de Freddy Krueger.

Il manque dans ce film, une composante très importante des freddy, a part au début, les cauchemars qui n'ont rien de fantasmagorique et reste dans le monde réel, ce qui est assez décevant.

La revanche de Freddy est plus un film de possession qu'un slasher complétement barré comme le seront les suites.

Je reconnais quand même quelque bonnes idées comme d'inverser le premier film, au lieu d'entrer les cauchemars, c'est Freddy qui rentre dans la réalité. le Climax est moyen mais ca reste celui qui a tenté quelque chose, là ou les autres rentrent dans le rang.

C'est le Halloween 3 des Freddy, une tentative pas très convaincante, meme si l'histoire se regarde sans déplaisir.


Sam Juin 22, 2024 1:58 pm
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