Ha oui ça tue ça, grand choc de video-club d'avoir loué un truc aussi barré. D'ailleurs le légendaire et ingérable groupe des Butthole Surfers est impliqué dans cette savoureuse pantalonade


Ici en train de tirer avec un flingue sur la scene de Lollapalooza


La en train de foutre le feu à leurs cymbales


Le générique d'ouverture du film so nineties (putain mais je me souviens y'avait Mr T qui joue une femme à barbe!!! et Keanu Reeves l'homme-chien! )

Alien : Romulus de Fede Alvarez

Franchement, j'ai passé un très bon moment mais j'avoue qu'il a fallu que je mette à l'écart mon côté "vieux con".
Parce que ce "Alien Romulus" doit être pris dans un contexte particulier, et ne mérite pas les tonnes de caca qu'on lui jette au visage. Donc, oublié ma cinquantaine, oublié ma première vision de la chose en 1988 sur la RTBF (chaîne belge que je captais dans ma région et qui avait la particularité de diffuser des films SF et épouvante seulement quelques années après leur passage au grand écran).
J'avais 9 ans, c'était peut être pas le plus malin...
Alien : Romulus s'adresse à la jeune génération, celle qui n'a pas forcément adulé Alien et ses suites, qui n'a pas vu et revu la chose en ces temps de profusion des médias.
Noyé dans l'océan Netflix en 2024, je peux comprendre qu'on se fasse titiller par d'autres horizons. Alors que je n'avais que 5 chaînes de TV à mon époque, et en noir et blanc jusqu'à ce que mon père se décide à acheter un poste en couleur.
Le ticket de ciné coûtait 12 francs et les films étaient projeté sur les murs, les places vendus plus que disponibles au point de finir assis par terre, premier arrivé, premier servi. Les films de SF rares et attendus comme le Messie.
Mais passons.

Points Positifs :
La photographie est particulièrement bien léchée, même si parfois on regrette des passages un peu trop "lumineux" qui laisse peu place à l'ambiance
La direction artistique est vraiment chiadée. La station minière est crasseuse, les vêtements des protagonistes sales, la technologie dans la continuité du premier film Alien, les décors impressionnants.
Les SFX sont très bons. Difficile de dire ce qui est faux ou pas, mention spécial aux anneaux de glace de la planète minière, magnifiques dans le feu de l'action.
L'histoire est tout à fait valable avec un fil assez tendu pour ne pas paraître trop blanc... même sur le dernier tiers du métrage.
Les thèmes musicaux et l'ambiance sonore en général font également mouche. La variation du thème principal d'Alien n'y est pas pour rien.
L'exposition du monde et des persos est efficace : en 20mn on a fait le tour du pourquoi du comment de l'univers et des motivations de chacun.
Pas mal de body-horror, de gore craspec et un monster-design qui, vers la fin, à le mérite de surprendre.
Le Lore est respecté, un peu retravaillé mais toujours dans le respect.
En parlant de Lore, les "synthétiques" sont une fois de plus au cœur de l'histoire et exploités de manière assez maline pour des moments de frousse inattendus. (au final, les xénomorphes paraissent moins menaçant sous certains aspects car "prévisibles". Un synthétique peut vous sourire et être très aimable pour vous sacrifier la seconde suivante si "les directives l'ordonnent")
L'acteur qui joue Andy est magistral. Hormis quelques petits détails de chipoteur, le gars est complètement crédible en robot à visage humain. Son jeu d'acteur est fou !
L'action est présente, avec un rythme tout en crescendo qui tient en haleine...

Points négatifs :
Le casting.... Fort de vouloir rajeunir le casting pour répondre à un certain public, on se retrouve avec des têtes peu charismatiques au jeu d'acteur discutable dont on oublie le nom à la moitié du métrage.
Le surlignage systématique. Gros point noir du film à mon avis... On explique et surligne chaque détail au spectateur, avec des clichés similaires au traditionnel monologue du méchant qui raconte point par point au héros son plan machiavélique. Dommage.
Idem pour les streum's, exhibés sous toutes les coutures sans presque aucunes nuances.
Et le GROS écueil d'Alien Romulus : la copie quasi systématique des idées d'Alien et Aliens. Des situations au dialogues, on dépasse le simple clin d’œil. C'est triste, parcequ'il y a de bonnes idées (le passage Gravité/Zéro G avec l'acide) mais le réalisateur ne peut pas s'empêcher de surenchérir jusqu'au final du film, presque à l'identique que son illustre ancêtre.
Un cahier des charges un peu conventionnel, au point qu'on anticipe les péripéties : lorsqu'on annonce la grossesse d'un des protagonistes, on sait inévitablement ce qui va se passer (mal)...

En résumé si vous avez déjà vu les 2 premiers films des années 80'(et les autres), vous ne pourrez pas vous empêcher de soupirer en voyant Alien : Romulus. Le carnet à la main, cochant toutes les références maladroites, il sera difficile de passer outre.
Ce film serait même dispensable pour les plus de 40 ans.

Par contre, pour la jeune génération, c'est une œuvre soignée, faite avec amour de matériau d'origine et une jolie passerelle vers les premiers films.
C'est pour ça que je me suis remis en question et que j'ai apprécié cette nouvelle itération qui est au demeurant assez bien troussée.
Quand j'entends les critiques des vieux briscards comme le Joueur du Grenier qui défonce le truc parceque gnagnagna "c'était mieux avant", je me dis que l'aigreur met parfois des œillères en torpillant des œuvres qui mériteraient plus de clémence.

Bref, pas exempt de défauts mais un bel hommage fait avec le respect. 4/6

Et c'est même pas forcément un défaut, parfois dans l'écriture c'est ainsi, on ne cherche pas forcément à toujours surprendre mais on peut teaser de façon ludique comme ici en faisant intégrer tout de suite au spectateur que la personnage est enceinte, sachant très bien que le spectateur va se dire "Houla, enceinte...dans un Alien...".

Ah oui, j'avais oublié de mentionner ce générique ultracool.
Sinon:

Leprechaun de Mark Jones
Parmi la pléthore de boogeymen plus ou moins inspirés qui ont marqué la vague de films d'épouvante des années 80, le farfadet interprété par Warwick Davis est peut-être le plus incongru. Quelle idée que de chercher à faire peur avec un nabot en costume ridicule ?
Et sans surprise, à l'écran, hé ben ça ne marche pas vraiment-vraiment. Le postulat est donc assez simpliste, son développement guère plus inspiré, et tant dans l'horreur (toute relative : ça reste assez avare en mise à mort, même si celle-ci sont parfois assez marrantes) que dans l'humour (niveau cour de récré), on est dans le mouais-bof/ennui poli. Le film peine tant à faire peur qu'à installer une ambiance un tant soit peu fantastique.
Bref, hormis l'abattage Warwick "Willow" Davis, le principal intérêt du film reste quand même une Jennifer Aniston toute jeune et choupinette, dont les tenues à elles seules suffisent à dater le film...

Mort d'un Pourri de George Lautner
Un bon Delonsplotation, où Alain s'entoure de la crème de la crème: Lautner à la réal, Audiard aux dialogue, et un casting pléthorique où on retrouve Mireille Darc, Jean Bouise, Stéphane Audran, Julien Guiomar, Michel Aumont, Daniel Ceccaldi, et même Ornella Muti et Klaus Kinski !
Le tout au service d'un thriller politique en mode « tous pourris » plutôt pas mal, où Delon se trimballe pour une fois plus en idéaliste désabusé qu'en justicier droit dans ses bottes. D'autant qu'en plus Lautner compose quelques plans sympa (dont une scène en mode Giallo bien cool), et que l'ambiance « Paris La Défense dans les 70's, béton nu et Simca 1100 » ce qui compense un peu le manque de bons mots venant d'Audiard.
Bref, dans le haut du papier des « Alain Delon présente, Alain Delon dans un film produit par Alain Delon ».

Out Come The Wolves de Adam MacDonald (2024)

Un psychodrame conjugal canadien se dénoue par l'irruption d'une meute de loups particulièrement joueurs. Bon le scénario est à chier et les dialogues s'enlisent mais les attaques des canis lupus sont bien sanguinolentes, ces derniers croquants cuisses, mains et jarrets goulument tandis que nos trois persos ne peuvent que grogner et bitcher d'impuissance. On en regrette le faible nombre de personnages limitant fatalement le nombre de scènes, le réal eu été avisé de faire débarquer un bus de belges dans ces bois.

3/6, au niveau des attaques de loups au moins ça va

Le Grand Chantage d'Alexander Mackendrick
Amusant de voir qu'Alexander Mackendrick, avant ce Sweet Smell of Success, à réalisé le grand classique des studios Ealing Tueurs de Dames. Parce qu'autant ce dernier était une pure comédie policière gentillement grinçante, autant Le Grand Chantage est un véritable pamphlet d'une incroyable noirceur, sans rien de la bienveillance certaine du film avec Alec Guinness. Et sans vouloir mettre de côté les scénaristes Clifford Odets et Ernest Lehman (pas vraiment des lapins de six semaines non plus), j'aime à voir dans ce film la satire que fait un anglais d'une certaine Amérique. L'Amérique d'une réussite factice (Pas pour rien que le gros de l'intrigue se joue autour de Time Square et de ses néons pour trop clinquants), réussite qui ne s'obtient qu'à coup de coup bas, de mensonges et de manipulation. Réussir en utilisant les autres, que ce soit en leur cirant des pompes ou en les écrasant, les avalisant. Dans ce microcosme du milieu journalistique new-yorkais que nous dépeint Mackendrick, il n'y a personne de bien ou de moral. Il n'y a que ceux qui sont (comme J.J. Hunsecker), ceux qui veulent être (comme Sidney Falco) et la foule de ceux qu'ils utilisent. Le cynisme et l'hypocrisie sont vertus cardinales. De fait, même le final d'un certain moralisme (à trop vouloir tout, ils perdent tout) paraît un peu en demi-teinte, tant ce qui nous a été montré est fascinant de dégueulasserie (J'en ai pas parlé, mais la place faite aux femmes dans l'imaginaire des deux protagonistes fait froid dans le dos).
Alors je n'irais peut-être pas crier au chef d'oeuvre comme ça l'a beaucoup été fait à la redécouverte du film, mais c'est clairement à voir.

House of Gucci de Ridley Scott
Alors, d'accord, le cinéphage moyen n'attend plus grand chose de Ridley Scott depuis bien longtemps. Les jalons qu'ont été Alien et Blade Runner ont plus de 40 ans, le très surestimé Gladiator plus de 25, et si le bonhomme n'est certes pas manchot, il n'est guère plus maintenant qu'un simple factotum, capable de faire de temps en temps un film un peu meilleur que le tout-venant, mais en général assez oubliable.
House of Gucci est, à ce niveau, un parfait exemple et une véritable mise en abîme de son sujet. Parce que de la même manière que la famille Gucci fait preuve de prétention dans ses origines comme dans la qualité de ses produits, ce film est lui aussi bien prétentieux. Ca dure 3 plombes pour nous raconter ce qu'un documentaire « true crime » aurait tout aussi bien raconté en 52 minutes, ça se paye un casting 5 étoiles pour qu'au final chacun en face des caisses en mode « Mama mia, mais moua aussi, yé souis oune italien qué yé parle avec les mains ! » (la palme revenant à Jared Leto, qui ajoute un nouveau combo Look de merde + Interprétation aux fraises à sa collection), et donc, tout en haut, Ridley Scott, réalisateur « de prestige », qui se contente d'une réalisation télévisuelle, impersonnelle, qui ne raconte rien par l'image ou le montage, qui phagocyte une reconstitution des 70's/80's pour une fois dénuée de clichés par une BO qui se vautre, elle, dans le cliché (playlist de standard pop mal placés et airs d'opéra, parce que, ben, «Mamma mia, c'est des italiano, qué ils écoutent dou Bel Canto!» )
Alors non, c'est pas non plus complètement nul, et Lady Gaga assure son lead sans problème, mais c'est déjà mille fois vu, et souvent en mieux...

Alien : Covenant de R. Scott

J'ai repensé au film après avoir vu Alien : Romulus et j'ai eu un doute : vu au ciné, pas plus de souvenirs que ça, était-il si mauvais ?
Réponse : oui. Une purge affreuse, sans queue ni tête, avec des streum's inintéressant, des SFX dégueus et des scènes idiotes.
Dès que j'ai vu Josiane Balasco et constaté la tristesse de son jeu d'acteur, j'ai su que j'allais souffrir. Encore.

Prometheus n'était pas si mal que ça en fait.

2/6

City of Darkness de Soi Cheang (2024)

L'avantage du téléchargement c'est que parfois vous pouvez mater un truc que vous vouliez voir au ciné et comprendre que vous avez bien fait d'économiser 10€. C'est le cas ici. J'attendais un truc de stomb vénère à la The Raid, en fait je me suis retrouvé avec un truc quelque part entre du wu xia en milieu urbain et le côté parodique de Shaolin Soccer, avec un scénario qui tient sur un timbre poste et des personnages caricaturaux et ridicules. Grosse débandade.
1/6

Le Mal N'existe Pas de Ryusuke Hamaguchi (2024)

Je me suis laissé avoir par la bonne réputation du réal et le prix à la mostra de Venise. Un conte écologique? Une belle arnaque plein de vide ouè. Alors ok, ça démarre comme un vague drame social sur fond d'écologie : dans un petit village tranquille, un projet de glamping (mix de "glamour" et "camping") vient troubler la quiétude des habitants.
Ça commence par des long plans sur la forêt japonaise hivernale (c'est joli hein mais je suis pas venu voir un documentaire nat géo) puis sur ces habitants qui vivent en toute simplicité. Lors d'une réunion d'information, les riverains font part de leur crainte, notamment sur l'impact écologique du projet face à deux représentants un peu aux fraises mais qui tente d'être conciliant.
Ensuite, les deux vrp découvrent les plaisirs de la vie rurale avant qu'on ne se mette à la recherche d'une gamine disparue... qui se terminera sur une scène absconse qui laisse la porte ouverte à toutes les théories. C'est pratique, ça permet d'y coller l'explication que vous voulez et donc de croire que le film est hautement philosophique si ça vous chante. Pas de chance, le réalisateur lui même a avouer qu'il n'y avait rien à comprendre, il avait juste cette scène en tête. Ça résume bien le film : c'est joli mais c'est totalement creux.
(2/6)

The Babysitter de Guy Ferland
C'est plus qu'anecdotique. Le concept est assez limité (une soirée, une babysitter, et les convoitises qu'elle suscite chez divers mecs...), et si le film s'amuse un peu avec son gimmicks de représenter les fantasmes de chacun, et ben ça manque de folie. Parce que ça ne pousse pas assez son concept, parce que ça ne délire pas plus que ça dans les-dits fantasmes, et parce que ça ne creuse jamais ce que cela aurait pu offrir en terme de satire de la société américaine, l'hypocrisie de la vie de couple et du cocon familial, le machisme, la sexualisation, tout ça tout ça. C'est d'autant plus dommage que le scénariste, Robert Coover, semble être un spécialiste de la déconstruction des mythes, notamment américains...
Bref, le même film qui aurait pêté un plomb, ça aurait été bien. Là, c'est juste très très bof.

Les Tribulations d'un Chinois en Chine de Philippe de Broca
Bon, on sent (peut-être un peu trop) que De Broca a essayer d'émuler la formule de L'Homme de Rio : Un Bébel virevoltant, de l'exotisme, une intrigue entre Les Aventures de Tintin et le feuilleton, et un rythme trépidant. On remplace juste le Brésil par Hong-Kong et le Népal, on y ajoute une flopée de second rôle (Ursula Andress à la place de Dorléac, les fidèles Jean Motherfuckin' Rochefort et Jesse Hahn, Paul Préboist, Darry Cowl et Maria Pacôme), et on pousse les potards sur le 11.
Et c'est bien là le problème. Le film est plaisant, c'est un divertissement parfait, souvent drôle, et plein, avec un regard actuel, d'un charme suranné. Mais même si on le prend comme le cartoon live qui est le plus souvent, il en fait trop. Il lui manque des moments de calme, de repos, de contemplation de ce décor exotique qui n'est, justement, qu'un décor aux gesticulation des personnages. (je me demande d'ailleurs dans quelle mesure l'industrie ciné locale à participé au film, tant certains bouts de décors Hongkongais serviront à trouzemille films tout aussi sautillants)
Bref, une fois de plus, le trop est l'ennemi du bien. Même si c'est bien quand même, mais vous m'aurez compris...

New Life de John Rosman

Je me suis fait avoir par l'affiche, la typo, le titre et le résumé succinct. En l'état, loin d'être un thriller horrifico-scientifique, on a droit à un pensum long et chiant sur les maladies dégénératives.
Ça met une plombe à démarrer, le twist fait prout, le rythme est anémique et ça mange du côté des films d'infectés sans jamais aller plus loin. Il y avait de l'idée mais la réal' est molle et le drama envahissant. La fin à au moins le mérite d'être radicale.

2/6


Ghostbusters : Frozen Empire de Gil Kenan

Sentiment étrange à la vision de ce film. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas.... Toutes les cases "Ghostbusters" sont cochés mais le résultat tient plus d'un listing exhaustif sans fantaisie que le film foufou que j'attendais.... Les idées, l'interprétation, le scénario... Rien n'est vraiment exploité, il n'y a pas de montée en pression, tout se déroule et se résout tranquillou-bilou.
Le film n'est pas moche, les SFX ok, les acteurs (trop nombreux !) s'impliquent comme ils peuvent, l'action est là, l'histoire solide sans être originale mais à la fin, devant cette production toute propre, on en vient à faire meh.
Sans doute parce qu'à vouloir faire rentrer l'intégralité des références de tous les films depuis les années 80', Ghostbusters : Frozen Empire n'arrive pas à se créer une identité véritable.

3/6

Horizon : Une Saga Américaine Chapitre 1 de Kevin Costner

Kevin Costner s'est sûrement dit que puisqu'il avait joué et réalisé plusieurs western dont le récent Yellowstone, il était sûrement devenu un expert en la matière et il était le mieux placé pour réaliser cette grande fresque historique sur l'histoire de l'Amérique.
Horizon est surtout un gros truc boursouflé et prétentieux, qui suit la destinée de plusieurs personnages dans l'Ouest américain sauvage. Ça enquille tous les poncifs possibles sur le sujet, avec des personnages très manichéens et de gros problèmes de rythme, le tout agrémenté d'un score ultra pompier qui font que je me suis demandé si le film n'avait pas été écrit par une IA. Le tout manque aussi d'ampleur et jamais on ne parvient à s'intéresser à ce qu'il se passe à l'écran. Et ça dure quand même 3h pour une introduction qui est censée engendrer 3 suites, c'est dire si Kev est ambitieux. Un peu trop peut être au regard de ses compétences. Horizon est un bon gros ratage et je vois difficilement qui va avoir envie de se taper le second chapitre. Pas moi en tout cas.
(2/6)

The Watchers, de Ishana Shyamalan

Fifille s'en sort pas mal. Le film bénéficie d'une ambiance folle, d'une photographie top et d'une recherche visuelle intéressante. L'exposition de l'héroïne et ses secrets sont bien exploités... Les acteurs sont vraiment très expressifs et jouent plutôt bien. Les SFX sont limites mais la mise en scène inspirée arrange le tout...
Pourtant, on regrette un troisième acte surexplicatif qui alourdit la proposition en plus de brouiller la cohérence du truc (sans blague, les gars atterrissent tranquille après avoir disparus et reprennent leurs petites vies ?) . La scène du bus aurait pu clore assez facilement le métrage sans aucun problème. Idem pour la suspension de crédulité mise à mal... On nous présente du matériel des années 90' prétendument utilisé en 2004', des gens reste bloqués des mois dans une cabane sans aucunes commodités (ni objets de la vie quotidienne !) mais restent "propre" et bien rasés ou coiffés, ou arrivent à se nourrir de...corbeaux et de baies. Il aurait fallu renforcer le soucis du détail pour enrichir la proposition. Je ne parlerai pas de leur abri au fonctionnement qui relève plus du TGCM que du crédible ou du tapis qu'on oublie de soulever ne serait-ce qu'une fois en 1 an.
En bref, un film hypnotique, une idée originale, des acteurs imprégnés de leur rôle qui font oublier une certaine inconsistance.
Je serai moins indulgent pour le prochain...


3/6

Escape game de Adam Robitel (2019)

Vraiment pas mal, le film n'a pas de temps morts les persos passent toujours d'une pièce à l'autre et doivent immédiatement rassembler des indices, les persos sont présentés et développés de façon concise et se revelent tous attachants ( et Jessica Chastain est de la partie), c'est cruel et la fin n'en est pas pas une puisqu'on voit le boss de fin apparaitre façon jeu video en promettant des pieges encore plus dingos pour contrer la vengeance des survivants. Y'a un sous-boss assez stylé aussi genre ogre à grosse lunette.

C'est vraiment plaisant à suivre, c'est un peu comme Saw mais en mieux en fait, plus classe et distingué, pas gore mais les morts sont quand meme cruelles et pas evidentes à prévoir. Ca pourrait faire une belle franchise originale j'espere qu'ils ont pas foiré le 2 que je compte bien voir car la séquence de fin avec le boss était vraiment cool.

Jessica Chastain/6

Je ne me rappelle pas de Jessica Chastain dans Escape Game, à la rigueur il y a l'actrice qui joue dans Daredevil, et je n'aime pas mais comme star, c'est un peu la dèche.

Par contre il y a deux versions de sa suite, celle sorti au cinéma et une deuxième qui n'est pas un version plus longue mais qui change la dernière partie, mais qui n'a pas été retenu car un peu trop radicale.

Blink Twice de Zoe Kravitz

(SPOILER)
Le film peut se résumer ainsi quand Epstein rencontre Get Out, l'heroine de Blink Twice jouait dans Get Out, donc elle a pas du etre dépaysés sur Blink Twice.

Sinon que dire du film, puisque tout est résumé dans cette petite phrase, Zoe Kravitz s'en sort plutôt bien en tant que réalisatrice, on est loin d'un Shyamalan, mais elle se permet quelques petits gimmick visuel pour dynamiser son film, le scénario a l'air de ne pas tenir plus loin que son pitch de départ.

En tant qu'habitué du film de genre, on voit les péripéties arriver à des km, sur cette ile paradisiaque se cache des vérités bien moins reluisantes, mais jamais la réalisation de Kravitz ne m'a fait sentir le danger pour l'héroine, elle traverse un peu trop facilement les épreuves, ce qui est dommage. Il faut attendre la dernière partie pour que cela bouge, il y a un message contre la masculinité toxique et avec l'affaire Mazan cela a bien plus de résonance mais le film aurait peut être du avoir une fin plus pessimiste, à la Eden Lake. Ce qui n'est pas le cas, cela n'enleve rien au film sur se suit avec interet mais sans plus.

Attendons de voir ce que Zoe Kravitz va faire comme film, il est intéressant de voir sa carrière de réalisatrice, en tant qu'actrice, elle ne m'a pas tellement impressionné.

Ouais c'est Deborah Ann Woll pas l'autre j'ai confondu

Cool pour la version plus radicale, ça se trouve sur le web?

Blink Twice va être survendu aux USA comme Get Out à l'époque de par les thèmes de fond qu'il exploite (à raison) mais le problème c'est que la forme ne suit pas. Le film ne choque pas vraiment, le bandeau de départ doit sûrement davantage être posé là pour le public américain ou de festival qui ne regarde jamais de films de genre parce qu'il y a vraiment très peu d'éléments crus dans le film. On comprend ce qui s'y passe sans pour autant le voir, c'est pas Irréversible quoi.

Ils sont bienvenus ces films, comme Antebellum récemment, mais ça manque d'épices.
Par contre l'actrice latino vole la vedette à la lead.

C'est vrai que cette actrice a plus de charisme que le personnage principale, et est plus joli, ce qui aurait offert un personnage plus agréable à suivre.

Pour la mise en scéne, elle est fonctionnelle avec quelques tentatives de découpage pour booster le film, à défaut de pouvoir installer une atmosphère anxiogène.

J'ai revu hier soir le film de sous marin abimes de David Twohy, et j'ai été bluffé par toute les astuces de réalisation et de montage que le réalisateur a trouvé, pour installer cette ambiance de danger pesante, entre un fantôme revanchard, le harcèlement des navires de guerre et ce secret qui pèse sur ce sous marin et son équipage.

Pour revenir au film de Zoe Kravitz, j'attends de voir son deuxième film pour voir si c'est juste un caprice de star ou si il y a du talent en dessous qui mérite d’être polis.

Quand la Marabunta Gronde de Byron Haskins
Ca m'a pas mal rappelé Le Secret des Incas, et pas seulement parce que Charlton Heston joue, ici aussi, un baroudeur en Amérique du Sud. C'est aussi parce que le film présente un exotisme qui sent fort le tournage studio et la jungle reconstituée. Et aussi parce qu'avant d'arriver à la fameuse Marabunta (migration massive et destructrice d'une colonie de fourmis) mise en exergue par le titre français (le titre original, The Naked Jungle, est beaucoup plus vague), on a là aussi beaucoup beaucoup de remplissage à base de blablas, et des atermoiements sentimentaux entre Heston et Eleanor Parker. Heureusement, l'arrivée des fourmis offre une belle montée en tension, et quelques scènes façon «Films d'attaques animales» qui paraitraient presque incongrues étant donné l'ambiance technicolor propre sur elle, et le fait que le film ait été fait 20 ans avant que le genre fasse florès. Et puis ces scènes offrent aussi une sorte de retour à la normale, de « La Nature reprend ses droits», quand la première heure du film nous servait un discours colonialiste assez puant à base d'hommes blancs extirpant les pauvres sauvages des difficultés de la jungle en leur offrant un boulot...

Bullet Train de David Leitch
On voit une évolution logique, depuis John Wick, puis Atomic Blonde jusqu'au présent film, dans la filmo de David Leitch. Cascadeur devenu réalisateur, il s'éloigne, au fur et à mesure de ses réalisations, de la cascade et de l'effet physique pour s'intéresser plus à la cinématographie, en gardant toutefois cet amour immodéré de l'effet tape-à-l'oeil. Et de devenir donc, au passage, un mauvais cinéaste.
Son film a en effet toutes les târes de la sous-tarantinade post-moderne avec 30 ans de retard comme même Guy Ritchie n'ose plus en faire: Du décalage ironique partout tout le temps, des personnages ultra clichés et désincarnés même dans ce qui devrait constituer leurs caractérisations, du flashback à rallonge qui ne sert à rien puisqu'il nous introduise un mec qui crève littéralement 30 seconde après, de l'effet de petit malin qui est plus con qu'autre chose, et des caméos tellement «On S'En Fout!» qu'il passe pour le seul truc d'humour méta que le film est capable de nous pondre. Ca se la joue cool et malin, c'est juste creux et con comme la lune.
Bref, sans être trop mal emballé (il y a bien 2-3 idées en terme de mise en scène qui surnagent), ça a déjà été vu 15 fois et en mieux un peu partout.
Je ne suis tellement fait chier devant ce film que j'en suis venu à réfléchir si il n'y avait pas une corrélation à faire entre la longueur des cheveux de Brad Pitt et la qualité de ses films (plus la tignasse et longue, pire le film est mauvais ... à creuser)