Sans oublier Robert Shaw en tueur blond, nemesis bienvenue de Bond avec notamment la scène du train.

Oui aussi. Pas très bavard, le bonhomme, mais j'ai bien aimé les échanges verbaux pré-bagarre.

En Cas de Malheur de Claude Autant-Lara
Bardot est une paumée un peu pute qui fait appelle à Gabin, ténor du barreau, pour la défendre. Et si elle lui propose un payement en nature, lui préfère l'entretenir sur la longueur, au détriment de sa femme à lui et de son régulier à elle.
Bon, un peu déçu par le face-à-face Bardot-Gabin. le début rushe un peu trop, et on a une ellipse sur la partie procès qui aurait pu être un moment sympa (because Gabin), et après ça ronronne, Bardot prend ses aise, Gabin fait le Sugar Daddy, et les autres personnages regardent ça d'un mauvais oeil. On a juste pour se réveiller, de temps en temps, une réplique bien sentie (le duo Aurenche/Bost aux dialogues, une valeur sûre) Tout ça jusqu'à une fin forcément tragique et cruelle.

Fast And Furious: Hobbs & Shaw de David Leitch
Je m'attendais à du pourrigolo, j'ai eu du pourrigolo. J'ai eu aussi du tout mou, parce qu'entre les scènes d'action gogol et pleines de CGIs, et malgré l'abattage des deux Baboulinets qui se tirent la bourre, hé ben on se fait un chouia chier face à une intrigue bateau, avec toujours ce vieux leitmotiv de la famille, l'amitié, toussa, tavu. L'apport SF est en mode n'imp, les caméos n'apportent rien (pire: il y a la tellement superbement belle Eiza Gonzalez au cast, et elle a 2 min de présence à l'écran! Scandaleux!) et ça dure 2h10 pour pas grand chose.

The Dark and the wicked de bryan bertino.
4/6
Un frère et sa sœur vont revenir a la ferme pour cause de père mourrant.
Plutôt efficace, je suis pas très film a diable et autres satanerie, mais j'ai bien kiffé.

Summer of Sam de Spike Lee
pas revu depuis 15 ans, et c'est meilleur que dans mon souvenir. Déjà, parce que je m'attendais à l'époque à un vrai film de serial-killer, alors que le film se pose clairement en chronique de cet été 1977, avec juste la série de meurtres et la psychose autour en toile de fond. Ensuite, parce que le filmage parfois elliptique n'avait un peu rebuté, et quelques références historio-culturelles me manquaient, alors que maintenant, cette mise en scène enfièvrée joue pleinement dans la personnalité du film, et ces références sont quand même cool (même si bon, quand on a vu Mindhunter, le Fils de Sam perd pas mal de son aura de taré)
Ah, et je ne me souvenais pas que c'est autant porté sur le cul (mais bon, c'était les 70's quoi)

Merde de Leos Carax
Repensant à son Holy Motors alors que j'écrivais un bout de chronique pour un truc qui n'a rien à voir, je me suis rappelé que j'avais pas vu le film à sketches Tokyo! et donc à ce segment. Et bonne nouvelle, Merde est visible sur youteub.
Et c'est cool, peut-être un chouia long pour ce que ça raconte, mais ça fait preuve d'une ironie et d'un humour sale gosse qu'on attenderait pas d'un réal avec une telle aura "auteur arty que même que Jack Lang il le kiffe trop". Et comme d'hab, Denis Lavant est mortel.

The House That Jack Built de Lars Von Trier
ben un peu comme Merde, c'est un mélange de film d'auteur et de délire sale gosse comme LVT en a déjà fait, sauf que là, les potards sont poussés assez loin (enfin, j'ai pas vu Nymphomaniac...). On a parfois l'impression que le mec est en roue-libre, et navigue à vue entre digression artistico-philosophique et meurtres graphiques, mais ça parvient quand même à se tenir debout, tutoyant par moment les limites du scandale facile et, de fait, LVT oblige, de l'autoportrait à peine déguisé. C'est certes un peu long (2h20 quand même) mais ça vaut le coup d'oeil.

Il était cool le dernier LVT en mode troll complet. Je me refais bien là filmo du bonhomme tiens.

Et Mighty je te rejoins sur Bronx mais avec 1/6 je kiffe Marchal mais là j'ai pas compris... Les personnages sont grossiers et ridicules au max, tous les clichés habituel sont réunis... Aucune profondeur. On dirait réellement un épisode de plus belle la vie. ( Et encore y'a eu des épisodes bien mieux).

Ema de Pablo Larrain (2019) film chilien avec Gaël Garcia Bernal et la fascinante Mariana Di Girolamo. Impossible de ne pas penser à Yorgos Lanthimos, à ses situations et personnages sans filtre. La mise en scène et son esthétisme sont hypnotisant, lancinant. Ema, un trip auquel j'ai parfaitement adhéré. <3 5/6


Et j'ai découvert Tremors Comment je suis passée à côté de ce film aussi longtemps !C'est genial ! Comédie "horrifique "familial où des grosses bébêtes attaque un village de 14 habitants, et quels villageois <3 Kevin Bacon et Fred Ward dans le rôle de parfaits campagnards du désert qui jurent à chaque phrase, je défi quiconque de boire un shot à chaque " son of the bitch". Des répliques magiques " qu'est ce que c'est ? " " Des fils de putes". Des persos attachants , un couple de bons américains avec un arsenal de "son of the bitch", la petite Mindy, Ariana Richards qui a pu se faire la main avant les dinosaures, et Victor Wong <3 un film d'éclate pure !
(Fred Ward c'est pas le père caché de Jon Berthal ? )

Et alors Cradle ?!

IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE bon sang !
TREMORS c'est très sympa, y'a pas Keanu Reeves dedans, une excellente série B.

Il faut que tu mates le Leone.
Demain.

Aller ! Je le télécharge là ! Putain 4.78Go en HD light 1080p

D'ailleurs j'ai trouvé que la version longue.

Bon bah vu hier ! Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (1984) Une belle épopée sur une bande de gangsters (4h09 que j'ai pas vu passer) ! Découverte <3/6 ( merci Clint de m'avoir poussé ). On va pas parler de la BO de Morricone qui sublime encore plus le film. Cet amour fraternel qui survit à 60 années de tumulte dans les rues de New York. Une réalisation parfaite, le moindre détail est soigné ( jusqu' aux sonneries de téléphones insupportables pour la transition des époques), un casting de Grands, des scènes complètement bouleversantes... Je me suis oubliée pendant plus de 4 heures.. <3 Me manque plus qu'il était une fois la révolution !

Je le savais.

Parce que "Cradle qui aime les films où on coupe des bites pour les faire manger à des rats qui viendront les vomir dans la bouche de Mindy Clarke", c'est une image d'Epinal.
Quand on est fan de ciné comme toi, qui bouffe de la peloche à longueur de journée, on aime IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE.
On sait ce que c'est que le cinéma.

La musique de ce film, quand je l'écoute et que je me remémore des évènements de ma vie, je peux passer de la joie ultime à la tristesse la plus profonde.
Et là, me dire que ma petite Cradle aime ce film, en des temps difficiles, ça me fait super plaisir !

On se raccroche à ce qu'on peut.
Même à une barjo sur internet.

Il était une fois la Révolution <3

X1000

Ouais, non, le film est arrivé au générique, j'ai lâché un "wouaw", un putain de monument... Ca me fait du bien de découvrir des "vieux" chefs d'œuvres mais maintenant, à maturité.

Oui, sauf que les Leone, même si t'es minot et que t'entrave rien au cinoche, tu sens que tu vois quelque chose de grand. et Perso, maturité ou pas, je reste quand même soufflé, et je crois que je serais incapable de faire une lecture de film ou de l'analyse filmique tant on se laisse vite emporter par le truc. (et putain, Deborah's theme, c'te musique qui te ferait pleurer un mur)

Bon, on baisse d'un sacré niveau...
Sausage Party de Conrad Vernon et Greg Tiernan.
Je m'attendais à quelque chose de très con, et c'est encore pire. Le problème, c'est quand plus, c'est rarement drôle. J'ai jamais vu un film dont j'imaginais aussi facilement la génèse: Seth Rogen et sa bande, à 2h du mat', en train de ravager le frigo parce qu'ils ont la fringale d'après fumette bien connu de tous les fumeurs de weed, et un des gus qui fait "Hé! Vous imaginez si les aliments étaient vivants? Si la saucisse, là, c'était un mec, et qu'il voulait fourrer sa copine le pain à hot-dog?"
Et tous le film ressemble à ça, à un délire de potes sous substance que toi tu regardes en étant sobre. Et ce qui aurait pu être drôle sur le papier (à rouler) l'est bien moins à l'écran et sur une durée de long-métrage, d'autant que l'humour uniquement fixé sur le cul et la fumette (comme par hasard) fatigue à la longue. Il y a bien quelques idées qui surnage, 2-3 références qui font sourire, mais même la réflexion pas dégueu sur la religion qui aurait pu en découler passe à l'as.
Ah, et puis c'est pas très joli visuellement.

Bronx d'Olivier Marchal
Bon ben je rejoins quelques unes des critiques que j'ai déjà lu à son propos: C'est tellement du Marchal que s'en est presque la caricature. On a donc une intrigue avec plein de persos (dont la moitié ne sert à rien, ou alors il y a eu un sacré élagage de fait au montage) lesquels font des deals/se trahissent/se butent à qui mieux-mieux. Evidemment, tous ont des gueules burinés, tous les flics sont ripoux, tous jurent comme de charettiers et picolent comme des trous, tous n'ont que du noir dans leur garderobe, et d'ailleurs, tous ont de grosse bagnoles elles aussi noires. D'ailleurs, quitte à prendre des bagnoles qui font ricains, Marchal ne se fait même plus chier: fini le pin-pon, maintenant même les sirènes sont à l'américaine.
tout ça donc pour une intrigue dont on se fout vite ( tant on sait que de toute façon que ça va se trahir et in-fine, se buter)
et où les personnages prennent, immanquablement, les mauvaises décisions.
Bref, comme d'hab chez Marchal, on sent l'envie de copier les cinéastes américains (Mann en tête), et comme d'hab, ça n'est jamais à la hauteur, la faute à une mise en scène sans emphase, à une interprétation parfois aux fraises, et donc un scénar pas folichon.

Ah j'ai pas dit le contraire ! Mon grand père était fan de ses westerns, j'en étais émerveillée.
Mais ça me fait aussi du bien de découvrir ce genre de chef d'oeuvre maintenant, d'avoir raté ça plus jeune pour se manger une claque maintenant <3

Nosfé t'as même pas apprécié 36 quai de Marchal ?

Ah si, justement, 36 était super, et j'ai aussi bien aimé Les Lyonnais. Mais pour le reste, on remonte toujours dans les mêmes travers, et Bronx à ce niveau-là, c'est limite si on pourrait faire un Bingo tant ça coche toutes les cases.
Si il continue comme ça, son prochain film, ce sera une suite au Truands de Shoendoerffer (ce qui ne manquerait pas de me ravir, gros plaisir coupable)

Goldfinger : plus de spectre cette fois-ci, mais un millionnaire mégalo qui veut nucléariser Fort Knox pour que son or ait plus de valeur et pour nuire aux Etas-Unis (mister Goldfinger est allié aux cocos). Et le film est très agréable, avec une scène pré-générique fun et surtout un excellent premier générique d'ouverture chanté, aussi sexy que menaçant.

Le film a toutes les caractéristiques attendues, et en grande partie déjà vues, des James Bond : poursuite en voiture (un peu longuette cependant, notamment dans sa dernière phase qui, au final, ne sert à rien puisque James est capturé), jolies filles, méchant mégalomane, base secrète, complot diabolique, sbire badass, exotique (coréen ici) et avec une façon de tuer assez particulière, gadgets...

Goldfinger est très réussi : c'est un plaisir de le voir se faire humilier aux cartes puis au golf et éliminer à la fin (je l'ai trouvé en revanche assez ridicule dans son uniforme militaire). Le film comporte aussi des scènes marquantes, avec Jill Masterson recouverte de peinture d'or ou James Bond qui manque de se faire découper au laser (en commençant par la partie la plus précieuse de son anatomie). Mais aussi une scène dérangeante de quasi-viol dans la grange : autant ça ne m'a pas gêné que Bond utilise la femme du début comme bouclier (après tout, elle cherchait à le tuer) dans la scène pré-générique, autant, dans ce passage, c'est beaucoup plus gênant, d'autant plus qu'elle était précédée d'un passage plus comique, avec une certaine tension sexuelle mais qui ne montrait en aucun cas Pussy Galore comme demandeuse ou consentante.

Sans oublier que Bond passe une bonne partie du film prisonnier sans gêner le rythme de l'intrigue.

J'ai eu une conversation y'a pas longtemps avec un collègue d'histoire et sa femme, féministe et fan de la franchise bondienne, qui me défendaient que sous couvert de misogynie, les femmes y avaient en sous-texte et en filigrane des rôles progressistes forts et loin d'être passives.
Dans le cas de Galore, ils me disaient que l'escadron de cette dernière était composé de redoutables aviatrices toutes lesbiennes, à des époques ou ces sujets étaient plus tabou qu'aujourd'hui, et où l'homosexualité était encore considéré comme une maladie par l'OMS. J'avais beau répondre que pour moi il ne s'agissait que d'un prétexte pour mieux réaffirmer d'un coup-de-coude complice et rassurant pour les spectateurs la question de la dominance patriarcale sur la société puisqu'au final la fameuse pussy révise son orientation sexuelle après seulement 2, 3 galipettes avec le mâle alpha...

... les 2 étaient sympas mais un peu obtus tendance dialogue de sourd.

Ouais, j'ai déjà vu des thèses comme ça, qui relativisais le machisme des Bond à base de "ouais, mais les femmes y ont un vrai rôle, elle peuvent y être fortes, indépendantes et même dangereuses". C'est pas faux en soi, mais c'est à nuancer très fortement. C'est comme se baser sur les films où Sidney Poitier jouait le black de service et dire qu'il a fait beaucoup pour l'intégration des afro-américains.