Voir les messages sans réponses | Voir les sujets actifs Nous sommes le Lun Juin 09, 2025 12:14 pm



Répondre au sujet  [ 1576 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76 ... 79  Suivante
 Z'avez maté quoi hier soir ? 
Auteur Message
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Maniac Cop 2 de William Lustig
Reprenant exactement là où avait fini le premier (e nous resservant au passage la cascade finale. Il n'y a pas de petit profit), ce deuxième film se révèle pourtant d'un tout autre calibre. Parce que si ils nous font toujours du bis d'exploitation à l'ancienne (avec racolage à coup de plans nichons inclus), Lustig et Larry Cohen, toujours au scénar et à la prod, se montre ici autrement plus ambitieux, y allant même de (coûteuses) scènes d'actions motorisés. Ca, plus la scène d'assaut du commissariat nous laisse à penser que les mecs ont pris des notes en regardant Terminator...
On peut être déçu de voir disparaître l'ami Bruce Campbell si tôt dans le film, même si il est remplacer par cette bonne tronche de Robert Davi (qui se la joue privé de Film Noir), mais en fait, le seul vrai problème de ce gros film de série B qui s'assume, c'est le maquillage du Maniac Cop, réellement piteux...

Furyo de Nagisa Oshima
Si le contexte évoque pas mal Le Pont de la Rivière Kwaï (un camp japonais plein de prisonniers anglais durant la seconde guerre mondiale), on est chez Oshima, le réalisateur de l'Empire des Sens, et donc ce choc entre les cultures britanniques et japonaises, ce choc entre les hommes prend fatalement un tour plus... sexuel. Ce qui, étant donné le conservatisme guindé de chacune des deux civilisation, fait des étincelles. Un conservatisme, cependant, qu'Oshima met à mal, faisant des uniformes (ceux des soldats, mais aussi ceux des collégiens dans le long -flashback) rien d'autre qu'un emballage pour une bassesse et une violence autrement moins civilisées.
Le film vaut surtout, avec le recul, pour le face à face entre David Bowie (Ange blond rebelle) et Ryuichi Sakamoto (autrement moins à l'aise, notamment lorsqu'il parle en anglais, peut-être trop jeune et frêle pour le rôle aussi, malgré le maquillage destiné à lui durcir les traits. Mais en même temps, ça participe à son perso, alors...), deux musiciens, tout deux partis trop tôt. Même si, là encore, passé l'iconique Merry Christmas Mr Lawrence, la partition de Sakamoto pour le film fait dâté, trop connoté années 80. Et puis il y a Kitano!
Bref, un film avec un mood un rien étrange, mais foncièrement attachant.

_________________
Image


Dim Nov 17, 2024 3:34 pm
Profil
Madnum
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm
Messages: 2418
Localisation: Seeking Punks
Message C'est pas Sergio mais ça va
TERRIFIER

Rien de tel qu'un petit film d'horreur fauché pour te réconcilier avec le genre.

Là où SAW se la jouait scénar de petit malin, le film de Leone ne s’embarrasse de rien.
Le gars te propose un clown tueur bien dégueulbif qui ne va faire rien d'autre que décimer tout le casting à grand coup d'effets gore à l'ancienne.

La blonde et la brune sont parfaites. Elles jouent comme des savates et tu as envie de les tringler. La brune fait d'ailleurs penser à Neve Campbell dans SCREAM.
Elles finiront pas bien. Surtout la blonde qui se fera scier en deux par la fouffe.

Les décors sont minimalistes.
Ca fait penser au RETOUR DES MORTS-VIVANTS et ses trois pauvres endroits pour faire avancer l'intrigue.
Ici c'est encore pire, ça aurait pu être tourné dans le stock de mon entreprise et la rue juste à côté.
L'ambiance est cool. On oublie la caméra, ce qui parfois est gage de qualité, et le rythme est bien soutenu.
L'injection de chair fraîche pour Art à intervalle régulier est marrante.

C'est ce qu'on appelle un vrai film d'horreur.

14/20

_________________
Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.


Dim Nov 17, 2024 7:21 pm
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Sam Juin 10, 2006 8:20 pm
Messages: 566
Message Mais c'est vrai,la brune est sympa.
Terrifier,j'ai trouvé que c’était encore l'intro avec la présentatrice et la victime et ce qui s'en suit qui faisait le plus d'effet, après ça retombe ,mème la fameuse scène avec la blonde finalement (et heureusement quelque part!) ça reste très supportable.

Reste la vrai réussite: un méchant instantanément iconique (mème si le voir un moment sortir un flingue apparait un peu incongru vu le personnage)

_________________
In Gun We Trust


Dim Nov 17, 2024 8:48 pm
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Jeu Oct 08, 2020 6:52 pm
Messages: 789
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Kinds of Kindness de Yorgos Lanthimos (2024)

Depuis quelques films, le cinéma de Yorgos Lanthimos me laisse circonspect. Après "La Favorite", film d'époque en costume sympathique mais qui ne m'a pas laissé un grand souvenir, et "Pauvres Créatures" qui sous couvert d'un conte morale pseudo féministe faisait surtout dans le sexe gratos et la provoc pour choquer le petit bougeois.
"Kinds of Kindness" débarque seulement un an après et n'a pas grand chose pour lui. Cette fois, le cinéaste grec propose un film à segment qui laisse tout aussi songeur tant on se demande bien où il veut en venir (si tant est qu'il ait quelque chose d'intéressant à raconter).

Au menu donc, 3 courts, 3 histoires interprétées par les mêmes acteurs : Jesse Plemons et le duo Willem Dafoe/Emma Stone, déjà au casting de son précédent long métrage. 3 segments au titre mystérieux impliquant un nommé R.M.F.
Le premier est peut être celui qui tient le plus la route. Traitant de la soumission au travail, Jesse Plemons y joue un employé dont le quotidien est réglé par son patron. Ce qu'il doit manger, si il doit faire l'amour avec sa femme... tout est décidé par son patron et l'employé s'exécute sans broncher. Mais quand on lui demande de provoquer un accident qui pourrait être mortel pour le conducteur en face, il refuse pour la première fois...
On y retrouve un rythme et un ton qui se rapproche de ses premiers travaux, une cruauté qui faisait défaut à ses précédents longs métrages et un humour absurde qui redonne espoir dans le cinéma de Lanthimos.
Hélas, les deux segments suivants seront nettement moins réussis.
Le second lorgne du côté de "Body Snatchers" avec cette histoire de flic dont la femme a disparue et qui, lorsqu'elle est retrouvée, est persuadée qu'elle a été remplacée par une autre. Il y a des idées intéressantes et à nouveau une certaine cruauté et j'ai cru pendant un instant qu'il y aurait un thème commun qui traverserait les 3 histoires mais la conclusion est incompréhensible et fait tomber le segment dans une banale histoire de SF.
Le dernier est bien trop long pour son propre bien : un couple, membres d'une secte, est chargé de trouver une femme capable de ressusciter les morts. Lanthimos n'avait visiblement qu'une simple idée et rien d'autre, tant le récit développé n'a ni queue ni tête. On retiendra la danse de Emma Stone sur le générique de fin, marrant et loufoque et on se demandera surtout si Lanthimos avait vraiment du talent ou si dans le fond, il n'a toujours été qu'une belle escroquerie.
(2,5/6)


Lun Nov 18, 2024 6:41 pm
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Au Revoir les Enfants de Louis Malle
Des films sur l'occupation basé sur des trucs autobiographique, on en a eu des wagons. (sans jeu de mots de mauvais goût). Et Louis Malle a bien fait d'attendre d'avoir 55 balais, le recul nécessaire et déjà au moins un film traitant de cette période (Un Lacombe Lucien qui avait fait grincer des dents bien comme il faut). Parce qu'Au revoir les Enfants, si il a par moment des airs de chronique nostalgique de l'enfance et aussi un film d'une grande justesse, qui laisse au soin du public le droit de juger les personnages et leurs actes. Et en confondant comme il le fait son regard à celui de ces mômes, Malle recentre son récit sur ce qui agite ceux-ci, et tend un miroir aux horreurs de ce monde adulte. Ces jeux, sentiments, affects d'enfants ne sont pas si innocents et futiles que ça. Les affres et la cruauté des adultes n'en est qu'une version dégénérée, mal grandie, guère moins construite et profonde, juste plus grave. C'est moins les enfants qui reflètent les adultes que les adultes qui dévoie l'enfance. Et cette fin, déchirante et tout en pudeur...
(Sinon, j'ai mis une heure de film à reconnaître François Berléand...)

Gas-oil de Gilles Grangier
Deuxième film de Grangier avec Gabin (sur un total de 12 collaborations!) et surtout premier film où Jean Gabin a en bouche des dialogues signés Michel Audiard. Alors pas de grosse gourmandise à base de tirades enflammées ou de scène de colère grondante, mais quelques bons mots qui font toujours plaisir à entendre. Et puis comme d'hab, c'est adapté d'un roman de la Série Noire, la grosse originalité étant que ça se passe à la cambrousse, et qu'hormis un quatuor de malfrats (avec à leur tête un tout jeunot Roger Hanin !), hé ben Gabin et ses potes sont routiers ! Ce qui nous offre au passage un petit rien de documentaire sur ce qu'était la France et cette vie de camionneur en 1955. Sinon, il y a aussi Jeanne Moreau en instit copine (hors mariage, scandale dans le village!) avec Gabin, ce qui fait une itération de plus pour ce truc de théoricien du ciné voulant qu'au ciné, narrativement parlant, institutrice et prostituée, c'est du pareil au même (Faudra que je retrouve où j'ai lu ça...)
Bref, un petit polar traquillou, auquel la chasse motorisée finale donne des petits air de western moderne. Bien sympa.

_________________
Image


Jeu Nov 21, 2024 7:01 pm
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Sans Filtre de Ruben Östlund
La limite du film, c'est son cynisme. Alors oui, c'est un jeu de massacre plutôt réjouissant, une étude de mœurs parfois balourde (on échappe pas aux clichés, même si des petits rien, comme le personnage du capitaine marxiste, donnent un poil de nuance), et ça a ce qu'il faut d'ironie et de provoc (super séquence de gerbe collective) pour choquer le public cannois. Et c'est justement là qu'est eut-être la limite. Parce que je me demande dans quelle mesure Östlund (dont le précédent The Square, que je n'ai pas vu mais qui est apparemment proche dans l'esprit, s'était vu gratifier d'une Palme d'Or) n'aurait pas calibré son film justement pour tendre un miroir à la Jet-Set cannoise et autres happy-fews, lesquels, trop contents de se faire gentiment bousculer et de pouvoir dire qu'ils savent faire preuve de dérision et d'autocritique, allaient donc de fait palmer le film...
Reste que c'est quand bien écrit, parfaitement réalisé (même si la dernière partie traîne un peu en longueur) et qu'au moins, contrairement à d'autre réalisateurs s'attaquant à dépeindre ce microcosme de beaux/riches/célèbres, Ruben Östlund a su garder ses distances, ne pas se laisser éblouir et fasciner par ce miroir aux alouettes, et préserver, dans le portrait qu'il fait de ces figures peu ragoutantes, ce qu'il faut d'humanité. Peut-être grâce à son cynisme, paradoxalement.

Romeo is Bleeding de Peter Medak
Assez étonnant, ce polar. Ca lorgne assez clairement vers le film noir à l'ancienne mais sans jouer le coup de la relecture post-moderne pourtant bien à la mode à l'époque (le film date de 1993). Film noir donc, puisqu'on a une voix-off, une intrigue tordu à la morale ambiguë, et un personnage de femme fatale... doublement fatale. Parce que oui, passé la prestation impeccable (comme d'hab) de Gary Oldman en flic dont la corruption semble le bouffer de l'intérieur, ce qu'on retient du film, c'est le personnage incarné par Lena Olin, tueuse a gage et vamp hypersexualisée, qui se paye à elle toute seule tous les morceaux de bravoure du film (Et on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'elle a été la principale source d'inspiration pour la Xenia Onatopp de Goldeneye)
De quoi faire passer au second plan Juliette Lewis, Michael Wincott et Roy Schneider, et résumer les présence à l'écran de James Cromwell et Ron Perlman a du simple caméo...
Et si on y ajoute la réalisation maline de Medak qui ajoute encore un peu d'étrangeté à la chose, ça nous fait un film qui, sans être un chef d'oeuvre, reste suffisamment marquant et attachant.

_________________
Image


Mar Nov 26, 2024 7:48 pm
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm
Messages: 701
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Await Further Instruction (2018) de Johnny Kevorkian
J'ai tenté ce petit film malgré des avis pas top. Effectivement, c'est un gros ratage.
Pourtant, il y a des éléments vraiment glaçant : le postulat de départ, l'escalade des événements, un twist intéressant et une fin malsaine.
Mais pas de bol, tout est gâché par un jeu d'acteur dégueulasse (je souligne tellement c'était pas possible), des incohérences énormes qui donnent l'impression que le réal' sait qu'il n'a pas le talent d'amener son twist "proprement".
Tant et si bien que les événements s'enchaînent sans trop de logique, un peu à la va-comme-je-te-pousse, et au final j'ai fini par décrocher. D'autant plus que quand on nous dévoile le twist, les questions fusent et au regard de tout le film, les sourcils se froncent et les soupirs se font entendre.... Rien n'a vraiment de sens, tout sent l'impro' d'idées qu'on jette comme ça sans jamais faire l'effort de raccorder l'ensemble.
Dommage, il y avait matière à pondre un bon petit huis-clos fantastico/dramatique. En l'état c'est bâclé.

2/6

_________________
Image


Lun Déc 02, 2024 9:48 am
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ticket to Paradise de Ol Parker
Si vous regardez dans un dictionnaire du cinéma, à l'intitulé « Véhicule à star(s) », il y a l'affiche de ce film. Alors, je 'ai rien contre George Clooney ou Julia Roberts, et concrêtement, la bonhomie de leur relation transparait à chacune de leurs répliques. Mais le film n'offre rien d'autre. A aucun moment leur personnages ne sont incarné autrement que comme Clooney ou Roberts, et le reste du casting est transparent, plein de personnages-fonctions sans épaisseur aucune. Et la réalisation de se mettre au diapason, en étant transparente au possible, se contentant de filmer des paysages de cartes postales pour toute recherche visuelle.
Alors c'est pas nul non plus, hein, on s'amuse encore assez de ce qui nous est raconté, mais c'est inoffensif au possible, gentillet jusqu'à la tièdeur, et parfaitement oubliable.

Hair High de Bill Plympton
Cf topic animation

_________________
Image


Lun Déc 02, 2024 7:17 pm
Profil
Critters
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Mer Oct 21, 2020 3:34 pm
Messages: 405
Message Re: Cha cha twist!
ZobiZoba a écrit:
Twisters de Lee Isaac Chung (2024)

Bonne surprise que ce remake, Jan de Bont n'étant pas un super réal le job est aisé. Le film commence bien avec un traumatisme fondateur ou l'heroine perd sa bande d'ados sucés à mort par une insatiable tornade de niveau 5. Le survivant lui propose 5 ans plus tard d'aller traquer les tornades avec une nouvelle technologie révolutionnaire et ils se font emmerder par une équipe de péquenauds youtubeurs qui font péter des feux d'artifices dans les tornades avec de la musique de cowboy à fond les ballons, ce qui manquait quand meme dans le film original, d'autant plus qu'ils s'averent etre les gentils du film redistribuant le fric de leur boutique aux villes sinistrées tandis que le pote de l'heroine est financé par une crapule qui souhaite prevoir les tempetes pour s'approprier les propriétés dévastées à vil prix. Le film est bien rythmé y'a au moins 5 scènes de tempêtes avec doubles tornades ou tornade de feu au contact d'une usine, les effets spéciaux peut etre moins bien qu'à l'époque mais ce serait bien la seule qualité de l'original.

4,5/6, bon blockbuster avec un petit ventre mou quand l'heroine rentre chez sa mere en milieu de metrage le temps de se remotiver



Allez, je rattrape mon retard dans les films vus en citant les critiques de mes camarades pour gagner du temps.

Ce film est tout simplement brillant.

Le Real, sachant qu'il ne trouvera pas des acteurs aussi charismatiques que Bill Paxton et Helen Hunt, a casté des ersatz, forcément moins bons.

Et puis il a repris l'allégorie de la tornade en tant qu'acte sexuel(évoquée dans le mad movies de l'époque d'ailleurs) qu'il déroule tout le long du film, sauf que dans l'œuvre originelle, le couple était déjà formé.

Et il joue avec, le bougre, tout du long, et en mettant la pâtée à ce pauvre Jan de Bont et à tous les niveaux.

Jusqu'à la fin, avec des métaphores à la limite du scabreux, et avec l'élégance de conclure son métrage juste avant que le cow boy et la blondasse jouent au rodéo.

5/6, Spielberg a peut être perdu la gnaque en tant que Real, mais il en a encore sous le capot comme producteur.

_________________
No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.


Mar Déc 03, 2024 12:28 am
Profil
Critters
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Mer Oct 21, 2020 3:34 pm
Messages: 405
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Jeorth a écrit:
Alien : Romulus de Fede Alvarez

Franchement, j'ai passé un très bon moment mais j'avoue qu'il a fallu que je mette à l'écart mon côté "vieux con".
Parce que ce "Alien Romulus" doit être pris dans un contexte particulier, et ne mérite pas les tonnes de caca qu'on lui jette au visage. Donc, oublié ma cinquantaine, oublié ma première vision de la chose en 1988 sur la RTBF (chaîne belge que je captais dans ma région et qui avait la particularité de diffuser des films SF et épouvante seulement quelques années après leur passage au grand écran).
J'avais 9 ans, c'était peut être pas le plus malin...
Alien : Romulus s'adresse à la jeune génération, celle qui n'a pas forcément adulé Alien et ses suites, qui n'a pas vu et revu la chose en ces temps de profusion des médias.
Noyé dans l'océan Netflix en 2024, je peux comprendre qu'on se fasse titiller par d'autres horizons. Alors que je n'avais que 5 chaînes de TV à mon époque, et en noir et blanc jusqu'à ce que mon père se décide à acheter un poste en couleur.
Le ticket de ciné coûtait 12 francs et les films étaient projeté sur les murs, les places vendus plus que disponibles au point de finir assis par terre, premier arrivé, premier servi. Les films de SF rares et attendus comme le Messie.
Mais passons.

Points Positifs :
La photographie est particulièrement bien léchée, même si parfois on regrette des passages un peu trop "lumineux" qui laisse peu place à l'ambiance
La direction artistique est vraiment chiadée. La station minière est crasseuse, les vêtements des protagonistes sales, la technologie dans la continuité du premier film Alien, les décors impressionnants.
Les SFX sont très bons. Difficile de dire ce qui est faux ou pas, mention spécial aux anneaux de glace de la planète minière, magnifiques dans le feu de l'action.
L'histoire est tout à fait valable avec un fil assez tendu pour ne pas paraître trop blanc... même sur le dernier tiers du métrage. :mrgreen:
Les thèmes musicaux et l'ambiance sonore en général font également mouche. La variation du thème principal d'Alien n'y est pas pour rien.
L'exposition du monde et des persos est efficace : en 20mn on a fait le tour du pourquoi du comment de l'univers et des motivations de chacun.
Pas mal de body-horror, de gore craspec et un monster-design qui, vers la fin, à le mérite de surprendre.
Le Lore est respecté, un peu retravaillé mais toujours dans le respect.
En parlant de Lore, les "synthétiques" sont une fois de plus au cœur de l'histoire et exploités de manière assez maline pour des moments de frousse inattendus. (au final, les xénomorphes paraissent moins menaçant sous certains aspects car "prévisibles". Un synthétique peut vous sourire et être très aimable pour vous sacrifier la seconde suivante si "les directives l'ordonnent")
L'acteur qui joue Andy est magistral. Hormis quelques petits détails de chipoteur, le gars est complètement crédible en robot à visage humain. Son jeu d'acteur est fou !
L'action est présente, avec un rythme tout en crescendo qui tient en haleine...

Points négatifs :
Le casting.... Fort de vouloir rajeunir le casting pour répondre à un certain public, on se retrouve avec des têtes peu charismatiques au jeu d'acteur discutable dont on oublie le nom à la moitié du métrage.
Le surlignage systématique. Gros point noir du film à mon avis... On explique et surligne chaque détail au spectateur, avec des clichés similaires au traditionnel monologue du méchant qui raconte point par point au héros son plan machiavélique. Dommage.
Idem pour les streum's, exhibés sous toutes les coutures sans presque aucunes nuances.
Et le GROS écueil d'Alien Romulus : la copie quasi systématique des idées d'Alien et Aliens. Des situations au dialogues, on dépasse le simple clin d’œil. C'est triste, parcequ'il y a de bonnes idées (le passage Gravité/Zéro G avec l'acide) mais le réalisateur ne peut pas s'empêcher de surenchérir jusqu'au final du film, presque à l'identique que son illustre ancêtre.
Un cahier des charges un peu conventionnel, au point qu'on anticipe les péripéties : lorsqu'on annonce la grossesse d'un des protagonistes, on sait inévitablement ce qui va se passer (mal)...

En résumé si vous avez déjà vu les 2 premiers films des années 80'(et les autres), vous ne pourrez pas vous empêcher de soupirer en voyant Alien : Romulus. Le carnet à la main, cochant toutes les références maladroites, il sera difficile de passer outre.
Ce film serait même dispensable pour les plus de 40 ans.

Par contre, pour la jeune génération, c'est une œuvre soignée, faite avec amour de matériau d'origine et une jolie passerelle vers les premiers films.
C'est pour ça que je me suis remis en question et que j'ai apprécié cette nouvelle itération qui est au demeurant assez bien troussée.
Quand j'entends les critiques des vieux briscards comme le Joueur du Grenier qui défonce le truc parceque gnagnagna "c'était mieux avant", je me dis que l'aigreur met parfois des œillères en torpillant des œuvres qui mériteraient plus de clémence.

Bref, pas exempt de défauts mais un bel hommage fait avec le respect. 4/6


Vu en VO, forcément meilleur et pour cause, à l'instar d'alien prometheus et covenant, Alvarez réalise ici un best off impressionnant de toute la saga MAIS en mettant minable papy Ridley.

Les vrais héros du film sont les robots, mais c'est ici tellement plus efficace que dans les tentatives piteuses du réalisateur originel, qui ne sont sauvées que par le charisme de Fassbender.

Ça va vite, très vite, et la réplique de Ian Holm ainsi que le jeu inspiré de David Jonsson imposent un tempo effréné à cet opus étrange qui sonne le glas d'une humanité décadente au profit d'androides et d'Aliens survitaminés.

Tropvieuxpourcesconneries/6

_________________
No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.


Mar Déc 03, 2024 12:39 am
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Napoléon d' (vu par) Abel Gance
Si il est un des personnage historique les plus représenté au cinéma, Napoléon Bonaparte n'a pas été très chanceux en terme de film lui étant entièrement consacré. Bide en salle (le Waterloo de Bondartchouk), raté artistique (je ne l'ai pas vu, mais c'est apparemment l'avis général concernant le Ridley Scott), voire projets d'envergures avortés (Chaplin et bien sûr Kubrick ont rêvé de faire leurs Napo à eux)
Aussi, on ne peut qu'être assez admiratif de l'ambition folle d'Abel Gance: Un film de 7h (découpé en deux parties) qui n'est que la première partie d'un saga devant s'étaler sur 6 films! Bref, si les 5 suivants n'ont jamais vu le jour, le fait qu'on puisse voir cet opus (magnum) après une restauration qui a durée 16 ans (!) tient déjà du miracle.
Alors, on ne va pas se mentir, on sent la durée. C'est long, certains passages s'étirent plus que de raison, et si le film prend bien soin de nous mentionner les citations historiques, d'autres ajouts fictionnels (la famille Fleuri) ne sont pas forcément heureux. Le plus gênant restant peut-être la dimension hagiographique du film : Normal que le rôle ait monté à la tête de son interprète (Albert Dieudonné, tout en regard d'aigle) tant Gance nous dépeint un Napoléon à la destinée manifeste, quasi-mystique, toujours sûr de lui, fort d'une prestance qui suffit à lui donner raison, et dont seuls les sots doutent. Et s'y ajoute Robespierre Danton et Marat dépeint comme d'infames conspirateurs... Un peu de recul, de distance, de critique face à cette légende napoléonienne n'aurait pas été de trop, mais au pire, on peut toujours s'en amuser...
Mais cela n'enlève rien à ce qui fait tout l'intérêt du film : la réalisation d'Abel Gance. Parce que celui-ci, en plus d'une flopée de plans iconisant au possible son personnage central, se permet des audaces assez dingues pour l'époque (de la caméra portée!) des trouvailles de montage (ce montage parallèle entre Napoléon dans la tempète et la tempète à la Convention entre Montagnard et Girondins) et une multitude de superposition d'images, d'effets montrant le génie stratégique de Napoléon autant que le bouillonnement de l'époque, c'est assez génial. Et ça nous prépare à peine pour la « Polyvision » des 20 dernière minutes, cette multiplication en trois écrans donnant tour à tour un format cinémascope saisissant, ou une dimension quasi psychédélique aux trouvailles de montage et de superposition de Gance.
Bref, on regrette que le projet se soit arreter à ce premier film, parce que l'ensemble aurait donné lieu, dès la fin des années 20, au film définitif sur l'épopée napoléonienne. Là, au bout de sept heures, on en est qu'au début!

L'Evenement le Plus Important Depuis que L'homme a Marché sur La Lune de Jacques Demy
Voilà un film assez atypique, surtout venant de Jacques Demy : C'est pas une comédie musicale! C'est surtout un truc un peu étrange, un film dont le postulat assez absurde (Un homme tombe enceinte) sert une sorte de satire sociale qui évoque pas mal la comédie italienne, et pas juste parce que l'homme en question est Marcello Mastroianni). Tout cela donnant un portrait de cette société française des 70's... Mais c'est à peu près tout. Alors oui, c'est assez amusant dans son absurdité, mais c'est un peu trop gentillet, et Demy peine à développer son sujet autrement que « Si les hommes aussi peuvent enfanter, qu'est-ce que ça change du point de vue de untel ou un autre ».
Et puis que surtout, hé ben tout ça est incroyablement daté. Le film accuse son age, et si on peut s'amuser de voir ce Paris populaire de 1973 dépeint sans fard, on est aussi face à tout le mauvais goût de cette époque, d'autant que Demy n'a jamais été le dernier pour plonger dans le kitsch. Mais tout n'est heureusement pas au niveau du générique de début, visuellement atroce et accompagné au surplus d'une chanson de Mireille Mathieu ! (Ah oui, c'est l'autre truc qui date le film : les caméos. Mireille Mathieu, Philippe Bouvard, Alice Sapritch, Micheline Dax...)

_________________
Image


Ven Déc 06, 2024 5:29 pm
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm
Messages: 701
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Possessor de Brandon Cronenberg

Vu dans sa version Uncut. D'emblée, le gros défaut du truc, c'est de tirer en longueur... Ou tout du moins de donner l'impression d'être trop long. Le concept est sympa, mais comme dans le film The Substance, la pertinence aurait voulu qu'on coupe court.
Hormis ce détail, le fils Cronenberg a fait du beau boulot : le film est dérangeant, l'idée de départ exploitée pour arriver à ses fins et on a quelques passages bien malaisant sans plonger dans le body-horror pur cher à Papa.
La photographie est chouette, les SFX pas forcément crédible lors des scènes gores et les acteurs pas toujours bons non plus. On a parfois du mal à s'impliquer dans ce qu'il se passe tellement certains protagonistes sont OSEF.
Le gros point de réussite : la perte totale d'humanité de l'héroïne qui fait froid dans le dos. Non pas parce-qu'elle est subie, mis surtout parce-qu'elle est voulue.
Tasya doit apprendre à quitter son hôte et redevenir elle-même après chaque mission, répétant la manière dont elle doit s'exprimer, sa "vraie" nature. Mais on sent que ça la fatigue et qu'elle ne vit plus qu'à travers son job. Le dernier passage où reprenant le contrôle et profitant d'une faille dans le système, elle se "débarrasse" de ses entraves, est franchement glaçant.
Bref, un film pas exempt de défauts, mais fait avec implication par le fiston Cronenberg.

4,5/6 d'encouragement.

_________________
Image


Sam Déc 07, 2024 10:49 am
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Jeu Oct 08, 2020 6:52 pm
Messages: 789
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ouaip, je suis d'accord avec toi. Cette impression de longueur est encore plus palpable dans son dernier. Mais j'aime bien ce qu'il fait le fiston Cronenberg.


Dim Déc 08, 2024 12:19 am
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm
Messages: 701
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
On va dire que ça fait du bien de voir ce genre de film... :mrgreen: J'ai Infinity Pool sous le coude, je vais y jeter un oeil. Antiviral j'avais zappé, peut-être un de ces jours. :wink:

_________________
Image


Dim Déc 08, 2024 10:43 am
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Sanctuaire de Michele Soavi
L'affiche d'époque met en avant le nom de Dario Argento (ici producteur et co-scénariste), et le problème du film, c'est que... ce n'est pas usurpé ! En effet, La Chiesa a tant les qualités que les défauts des films de l'ami Dario, qualités et défauts qui sont aussi courants dans la filmo de Soavi. Ainsi, on a un scénario qui, malgré de bonnes bases, s'embourbe à ne pas les développer, a essayer de faire du mystère mystérieux et à multiplier les personnages sans les développer non plus. Mais on a aussi des fulgurances de mise en scène, avec de bonnes idées, des plans étranges, quelques bouts d'imagerie sataniques qui marchent (malgré des effets spéciaux perfectibles), et une atmosphère qui parvient à donner un peu de liant à l'ensemble malgré un manque de rythme assez usant. Si le film n'arrive pas à maintenir l'équilibre miraculeux de Dellamore Dellamorte (film parfaitement décousu, ce qui de fait participait à son atmosphère surréaliste), il n'en est pour autant ni complètement raté, ni franchement réussi. En demi-teinte, quoi.

Les Mitchell contre les Machines de Mike Rianda
CF topic pixels qui bougent.

_________________
Image


Lun Déc 09, 2024 6:51 pm
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Jeu Oct 08, 2020 6:52 pm
Messages: 789
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Conclave de Edward Berger (2024)

Vouloir filmer l'élection d'un pape à la façon d'un thriller politique, pourquoi pas. Ça rappelle ce qu'avait fait Xavier Legrand sur "Jusqu'à la garde" quand il filmait les violences conjugales de la même façon. Sauf qu'ici, le réalisateur du très surestimé "À l'Ouest Rien de Nouveau" sur Netflix accouche d'un film mou, chiant, sans tension, qui vire même parfois au comique. Les rebondissements sont de plus en plus prévisibles et nawak, jusqu'à l'ultime twist ridicule. Côté acteurs, Ralph Fiennes s'en sort pas trop mal, même en minimum syndical, ce qui n'est pas le cas de Stanley Tucci, jamais crédible une seule seconde, ni de John Lithgow. Dire que ce truc est un des favoris pour les Oscars...
(2,5/6)


Lun Déc 09, 2024 9:42 pm
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Juil 28, 2019 5:25 am
Messages: 1470
Localisation: Montargis
Message McAvoyed!
Speak No Evil de James Watkins (2024)

Pas mal, ça fait un moment que j'avais pas vu James McAvoy et c'est une sacrée surprise de le retrouver ici jouant un beauf costaud tissant son emprise sur des citadins CSP+ lors de voyages touristiques pour mieux les extorquer en les invitant ensuite dans sa maison de campagne.Le film vaut son pesant de cacahuètes pour deux twists qui twistent et quelques réactions de défense des victimes assez salées dont une franchement cool à la fin. Enfin je sais pas si cool est le bon mot mais je peux pas en dire plus sans spoiler, c'est un film à découvrir...

...et à redécouvrir puisqu'il parait que c'est un remake inférieur à l'original!

donc 3.5/6 mais si vous avez rien d'autre à voir c'est distrayant

_________________
Ça les gars c'est des astuces de vie que vous ne lirez qu'ici, jamais sur le Discord ou le Facebook qui ne sont après tout que des communautés Mad gentrifiées


Mar Déc 10, 2024 12:51 am
Profil Site Internet
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
Messages: 826
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Fatman d'Eshom et Ian Nelms
L'intérêt de ce film tient en 6 mots : Mel Gibson est le Père Noël! Et si, avec sa personnalité borderline, Mad Mel s'est grillé auprès du tout-Hollywood (et se retrouve par conséquent à jouer dans ce type de série B), le cinéphage moyen, par contre, éprouve un certain plaisir à voir sa ganache burinée s'afficher à l'écran. D'autant que ce papa Noël fatigué, déprimé, en quête de rédemption (Comme Max Rockatansky. Comme Martin Riggs), hé ben Mel nous le vend, nous le joue avec conviction.
Et en terme de ganache qu'on aime voir, le second couteau Walton Goggins est pas mal aussi. Et lui, il s'amuse bien de son rôle cliché de tueur à gage méthodique mais un chouïa tordu. Malheureusement, c'est à peu près tout. Parce que le film s'étire lentement dans cette mise en place, nous balance, par moment semble-t-il presque dans le désordre, des scènes de remplissage moyennement intéressantes, pour repousser toujours plus l'affrontement entre nos deux bonnes tronches. Résultat, le film laisse l'impression qu'on a poser un concept et des idées pour un truc épique (Super que de faire du Père Noël un sous-traitant de l'armée US, mais ça sert à quoi si ça ne met pas à disposition un arsenal délirant en vue de la baston finale?), mais qu'on a raboter tout ça pour des raisons budgétaire jusqu'à ce qu'il ne reste que de belles promesses non tenues. J'ai pas mal pensé au finlandais Père Noël Origines, mais celui-ci, au moins, finissait en feu d'artifice.

Uzumaki de Higushinsky
Adapter en live Spirale, l'oeuvre phare du maître du manga horrifique Junji Ito, autrement dit un truc culte qui fait référence, c'est ce qu'on appelle un projet casse-gueule. Et force est de constater qu'il n'y a guère de miracle. Le film n'est certes pas honteux, et je ne me risquerai pas à parler de fidélité à l'oeuvre originale, n'en ayant rien lu. Mais le métrage a au moins pour lui de mettre à profit certaines faiblesses pour en faire des qualités. Ainsi, l'ensemble manque de construction, de narration, et on sent les carences de budget dans un nombre limité de décors et de protagonistes, et une impression de vide. Mais cela participe à une atmosphère étrange, au sentiment que quelque chose ne va pas. Même chose pour le jeu d'acteur,la caractérisation des personnages plus que perfectible et certaines scènes carrément kitsch : Cela participe à une forme de naïveté crue, un côté trop lisse qu'on retrouve selon moi dans le dessin de Ito (et qui rend d'autant plus fortes les idées tordues qu'il y insère)
Mais malgré ça, et malgré le fait qu'on ait envie de soutenir la démarche de donner vie aux délires perturbants du mangaka, on est quant même face à un film plutôt mal écrit, pas très bien joué, et qui peine à donner vie à ces vertiges horrifiques. C'est pas tout pourri, mais il y avait matière à faire quelque chose d'assez ultime quand même...

_________________
Image


Jeu Déc 12, 2024 7:12 pm
Profil
Leprechaun
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm
Messages: 701
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
nosfé a écrit:

Uzumaki de Higushinsky
Adapter en live Spirale, l'oeuvre phare du maître du manga horrifique Junji Ito, autrement dit un truc culte qui fait référence, c'est ce qu'on appelle un projet casse-gueule. Et force est de constater qu'il n'y a guère de miracle. Le film n'est certes pas honteux, et je ne me risquerai pas à parler de fidélité à l'oeuvre originale, n'en ayant rien lu. Mais le métrage a au moins pour lui de mettre à profit certaines faiblesses pour en faire des qualités. Ainsi, l'ensemble manque de construction, de narration, et on sent les carences de budget dans un nombre limité de décors et de protagonistes, et une impression de vide. Mais cela participe à une atmosphère étrange, au sentiment que quelque chose ne va pas. Même chose pour le jeu d'acteur,la caractérisation des personnages plus que perfectible et certaines scènes carrément kitsch : Cela participe à une forme de naïveté crue, un côté trop lisse qu'on retrouve selon moi dans le dessin de Ito (et qui rend d'autant plus fortes les idées tordues qu'il y insère)
Mais malgré ça, et malgré le fait qu'on ait envie de soutenir la démarche de donner vie aux délires perturbants du mangaka, on est quant même face à un film plutôt mal écrit, pas très bien joué, et qui peine à donner vie à ces vertiges horrifiques. C'est pas tout pourri, mais il y avait matière à faire quelque chose d'assez ultime quand même...


Haaaa. Uzumaki.... Mon film fétiche de l'époque avec Tetsuo et Hiruko the Goblin. Soyons clair : ce film n'avait à l'époque d'autre but que de jeter à l'écran les délires hallucinatoires de Junji Ito,sans chercher de la cohérence. L'histoire n'est pas finie car elle s'arrête à mi-manga, de mémoire. Une sorte d'instantané de l'oeuvre. Par contre, les visions d'horreur se succèdent et rien que pour l'ambiance folle qui s'installe, ça mérite le coup d'oeil.
A noter, un récent remake (2024) d'Uzumaki sous la forme d'une mini-série animée est dispo en ce moment...

_________________
Image


Ven Déc 13, 2024 9:47 am
Profil
Gremlins
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Juil 28, 2019 5:25 am
Messages: 1470
Localisation: Montargis
Message Krazy Shit
Krazy House De Steffen Haars, Flip Van der Kuil (2024)

J'hésiterais presque à lui faire son propre topic mais c'est quand meme un peu un film de toxicos. C'est le consensus sur RottenTomatoes: "ca aurait du rester un court de 20 minutes sur AdultSwim, quelle idée d'en faire un film!". Et effectivement niveau humour lourdingue et non-sensique ça va loin. Déjà le perso principal joué par Nick Frost qui semble avoir grossi ou mis des prothèses pour paraitre bien gras, un espèce de cochon d'inde humain qui vit avec sa famille dans un sitcom avec public quand soudain des ouvriers russes louches débarquent et se mettent à percer des trous un peu partout dans la maison (Krazy House!),engrossent la fille de la maison et rendent toxico le fils entre autres joyeusetés. C'est franchement loufoque, j'ai pleuré de rire quand Nick Frost annonce aux mafieux russes que sa femelle labrador est très protectrice de sa famille depuis sa ménopause, voila c'est sur ce ton la non stop jusqu'a ce que Frost pète un cable et zigouille tout le monde ou presque (un russe se fait sodomiser par une statue de la vierge)


Putain quel film... j'étais défoncé à un shit gout ice-cream fraise, j'ai pris mon pied, c'était vraiment le bon style d'humour au bon moment. Le recommanderais-je autour de moi? Pourquoi pas! Je ne suis pas avare en conseils douteux et puis c'est foutrement Mad.

6/6 du coeur <3 !

_________________
Ça les gars c'est des astuces de vie que vous ne lirez qu'ici, jamais sur le Discord ou le Facebook qui ne sont après tout que des communautés Mad gentrifiées


Dim Déc 15, 2024 10:34 pm
Profil Site Internet
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Répondre au sujet   [ 1576 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76 ... 79  Suivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group.
Designed by STSoftware for PTF.
Traduction par: phpBB-fr.com