Z'avez maté quoi hier soir ?
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Blue Boy
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Joy Ride 2 et 3 de Louis Morneau et Declan O'Brien
Sorti en 2008 et 2014, ces deux suites d'une virée en enfer, avec Paul Walker, Steve Zahn de John Dahl, n'a pas marqué les ésprits, et n'a pas beaucoup rapporté au box office, il fera office de chant de cygne pour John Dahl qui ne tournera par la suite que des épisodes de séries télé de manière anonyme.
Concernant celui qui reprendra le flambeau, c'est Louis Morneau habile réalisateur de série B qui arrêtera sa carrière en 2012. Avec Joy Ride 2, il reprend la structure du premier joy ride, ou des jeunes vont se foutre de la gueule de clou rouillé et apprendre à leur dépends, qu'il ne faut pas l’énerver.
Clou Rouillé est toujours aussi sadique, et comme avec les personnages de Joy Ride, il va les obliger à faire des choses contre leurs volonté.
Naturellement ça va partir en couille, ou pour les jeunes, c'est un cauchemar qui prend vie. Jamais les jeunes n'auront l'initiative, sauf à la fin, et c'est toujours Clou Rouillé qui a une longueur d'avance.
On reprocher des facilités scénaristiques, des incohérences mais au vu d'un film sorti en DTV, on peut le lui pardonner.
Parmi les qualités du film, on retrouve les jeux tordus que Clou Rouillé impose aux jeunes, on retrouve beaucoup de tension et de suspense et malgré une écriture caricaturale des personnages, ces derniers restent attachants, on est avec eux, même pour le gothique, qui peut taper sur les nerfs, mais qui finit par montrer une sensibilité qu'on ne pensait pas trouver dans un tel film.
Les scènes d'actions sont bien, réalisé, le suspense s'installe progressivement, on voit bien que Louis Morneau est bon dans ce qu'il fait, reste la fin un peu trop facile pour se débarrasser du méchant.
Pour Joyride 3, on change pas grand chose, sauf qu'il y a deux bémols, la première, Clou Rouillé n'est plus dans l'ombre de son camion, il est démystifié, ce qui enlève un aura autour de ce camion ou conducteur et véhicule avait l'air de n'en faire plus qu'un.
le second reproche concerne les personnages qui sont de véritables PNJ, aucun attachement, leurs morts m’étaient indifférentes tant je ne savais pas qu'ils y étaient, ce qui n'etait pas le cas dans une virée en enfer 2.
C'est le réalisateur de detour mortel 3,4,5 qui a réalisé joy ride 3, et ca se voit on met l'accent sur le gore avec morts affreuse ce qui n'ai pas pour me déplaire, mais apparaissent un peu vaine.
Un méchant complétement lambda, qui enlevé tout mystère autour de ce personnage, réduit à un camionneur revanchard, là ou dans le 1, c’était une voix menaçante, désincarné presque fantastique, tant Clou Rouillé apparaissait omniprésent, ayant toujours deux longueurs d'avances sur ces jeunes terrifiés.
C'est pas plus mal que la série s’arrête a joy ride 3, les films montrent une dégradation de l'intrigue, et Clou Rouillé perd petit à petit de ce qu'il le rendait terrifiant.
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Lun Mar 31, 2025 6:08 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Rascals de Jimmy Laporal-Trésor Bon, une histoire de gangs avec des mecs qui portent leurs couleurs brodées aux dos de leurs blousons, ça cause toujours à qui, comme moi, voue un culte aux Guerriers de la Nuit. Et on s'en rapproche pas mal le temps d'une séquence de « téléphone arabe » nous montrant tous ces gangs, toutes ces strates d'un monde interlopes. Mais de part son argument «historique» et sa dimension, en un sens, de chronique sociale, Les Rascals serait plus à rapprocher de The Wanderers de Philip Kaufman, autre film de gang autrement plus sage. Mais là où The Wanderers était un film plutôt nostalgique (sorti en 1979 et se situant dans les années 60), celui de Jimmy Laporal-Trésor est plus sombre, pessimiste. Et pour cause : Le film se pose surtout comme l' origin story d'un fait de société trop peu connu aujourd'hui :La prise de pouvoir dans les rues parisiennes du mouvement skinhead dans les années 80 et la façon dont, face à eux, se sont levés des gangs de chasseurs de skins. Alors bon, tout ça n'arrive qu'en filigrane et en tout fin de film, mais cela a au moins l'avantage de donner corps à des personnages écrits, et à nuancer et expliciter les motivations de chacun. En plus de rappeler à tous les réacs qui parlent « d'ensauvagement » et de « jeunesse perdue » que non, c'était pas mieux avant (du moins si, il y a eu un truc de mieux : C'est qu'avant, on pétait leurs gueules aux fafs  ) Bref, c'est plutôt sympa mais limité, et en terme de film de gangs de rue, le chef d'oeuvre de Walter Hill reste intouchable. Went the Day Well ? d'Alberto Cavalcanti Film précédé d'une grosse réputation, Went the Day Well ? N'en demeure pas moins surprenant. Suprenant déjà, parce que ce film de guerre, particulièrement violent (pour l'époque) dans sa deuxième partie, vient des Studios Ealing, qui se feront connaître plus tard pour leurs comédies. On retrouve d'ailleurs pas mal du ton et de l'esprit de ces comédies dans le début du film, où nous sont présentés les personnages, leur environnement, leurs relations sur un ton badin teinté d'un rien de causticité réjouissante. Surprenant ensuite dans ce qu'il a et n'a pas d'un film de propagande. Produit en 1942, Went the Day Well ? Repose sur la théorie de la « Cinquième Colonne », d'un ennemi nazi infiltré (comme le film d'Hitchcock du même nom - et de la même année), et nous montre ce qu'on est en droit d'attendre d'un film de l'époque : Des nazis fourbes et cruels, faisant face à de bons citoyens britanniques pleins de courage. Mais Cavalcanti égratigne aussi ce schéma : Les nazis et leur complice (joué par Leslie Banks, par ailleurs seul visage aisément reconnaissable du casting) sont des figures d'autorités (soldats ou notables), de ceux vers qui la morale simpliste d'une propagande de base nous pousserait à nous tourner, tandis que le salut vient notamment d'un gamin désobéissant et d'un braconnier. Bref, en plus d'être un maître étalon du genre, Went The Day Well ? a la bonne idée d'en casser le moule par la même occasion. Ce qui fait toute sa valeur aujourd'hui.
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Lun Mar 31, 2025 6:32 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Toxic Avenger de Lloyd Kaufman et Michael Herz Hé ben je n'avais toujours pas vu l'Opus Magnum de la maison Troma ! Et clairement, c'est conforme à ce à quoi je m'attendais : Un comédie horrifique tirant vers la parodie de film de super-héros, qui assume complètement son manque de moyen, son mauvais esprit, bref, son statut de film de série Z ! Entre humour navrant et saillie gore réjouissante, entre plan nichon gratuit et acteurs à l'amateurisme voyant, le film est juste perfectible dans les moment où il fait mine de se prendre au sérieux, autrement dit lors de scènes d'action assez piteuses, mais qui passe malgré tout grâce à la bonne humeur communicative du truc. Et puis c'est aussi un vrai film de sale gosse, d'un mauvais goût revendiqué (doublé en plus, époque oblige, de ce que les années 80 offraient de pire en terme de look et de musique) et satire du vieil esprit américain (ici, on a un portrait pas si abusé du cynisme des puissants en terme de traitement des déchets dangereux) Pour le coup, le sujet étant d'autant plus d'actualité, hé ben je suis bien curieux de voir ce que donne le remake avec Peter Dinklage. (Bon, par contre, ça m'a pourri le thème de Moussogrski...)
La Servante Ecarlate de Volker Schlöndorff Bon, je n'ai ni lu le roman de Margaret Atwood, ni vu la série TV récente, aussi je ne jouerai pas au jeu des comparaisons et de la fidélité d'adaptation. Cela étant posé, le film de Schlöndorff apparaît comme une dystopie n'ayant pas forcément très bien vieilli sur certains aspects, notamment visuels (la patine 80's est quand même assez prégnante), mais dont la pertinence est, malheureusement, plus forte que jamais. Oui, il y a du Trumpisme dans cette classe dominante fanatique qui renvoie les autres à l'état d'esclaves, d'humains-fonctions, de sous-hommes, s'uniformisent (les femmes qui, selon leurs castes, doivent tous porter les mêmes habits, Afghanistan Style) et s'endoctrine avec ce qui apparaît au final comme un cynisme noir. Le pire étant que le pire des salauds de ce monde est un mec presque sympa (Robert Duvall, parfait en mec qui n'aurait pas dépeint à Nuremberg à dire « Che ne faisais gue zuivre les ordres») et que le seul esprit rebelle à sembler s'en sortir par lui-même (une Elizabeth McGovern elle aussi parfaite en Moïra) le fait en fait en vendant son âme. (Le fait qu'elle soit habillée de rouge comme une servante est parlant). D'ailleurs, on notera l'importance des couleurs (au-delà des costumes, qui composent un drapeau états-unien, on a aussi un lueur glauque lors des scènes chez Nick, laissant à paraître un certain malaise) et aussi que bon, on est chez Schlöndorff et ça parle totalitarisme, donc évidement, on pense au Tambour, et certains plans sont très comparables. (et on pourrait même remonter au premier film du réalisateur, Les Désarrois de l'Elève Törless, qui traitait lui aussi de déchaînement de haine et de violence sous des oripeaux sociaux...)
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Jeu Avr 03, 2025 6:20 pm |
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CHARLTON HESTON
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 Les modes passent,les nichons demeurent.
nosfé a écrit: entre plan nichon gratuit Non! Un plan nichon n'est jamais gratuit. C'est une plus value,un investissement de père de famille, une valeur sure quant toute les autres valeurs se casse la gueule quand l’ère du temps à encore changer!  Je me souvient des affiches à sa sortie, (pas des grandes,celles en pied,afficher souvent sur les cotés des bistros) j'etait tout gamin et j'imaginai (fantasmait..) un film monstrueusement gore et c'est bien longtemps après que j'ai enfin pu le voir. Bon,niveau gore vraiment rien de traumatisant, mais par contre bien plus marrant que je l'imaginait, et franchement l'acting n'y est pas embarrassant mais participe à la grosse farce de sale gosses oui, je ne peut m’empêcher (et si ça se trouve je me plante complétement!) d'imaginer un tournage ou tout le monde s'est bien marrer. Toujours sympa à voir en tout cas et je doute très fort que le remake approche ce sympathométre.
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Ven Avr 04, 2025 2:41 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Je parle de gratuité sur le plan scénaristique, esthétiquement, c'est autre chose... Mais ouais, comme tout film Troma, c'est plus tourné gore rigolo qu'autre chose. Quant au tournage, si j'en crois ce qui se disait concernant celui de Poultrygeist, c'était des conditions difficiles, limite commando et avec même pas de quoi donner des sandwichs corrects en guise de cattering, mais où la bonne humeur général rattrapait tout.
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Sam Avr 05, 2025 2:27 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Devdas de Sanjay Leela Bhansali On a un peu oublié que, 20 ans avant RRR, Bollywood avait déjà fait une incursion dans les cinémas occidentaux via deux gros films dont l'ampleur et le classicisme font qu'ils semblent presque avoir été taillés dans cet optique: Laagan et le présent Devdas. Jugez plutôt : Pus gros budget de l'histoire du cinéma indien, 18 mois de tournage, pour adapter ce qui est considéré comme l'équivalent indien de Roméo et Juliette (tant pour son thème que pour sa notoriété), avec en tête d'affiche des deux stars ShahRukh Khan (qui pour l'occasion se la joue Actor Studio, en mettant de côtés ses impératif religieux pour se bourrer la gueule parce que le rôle l'exige) et Aishwarya Rai (qui est, rappelons-le mais pour quiconque l'a vu c'est impossible à oublier, la Plus Belle Femme au Monde), Devdas est une grosse machine. Un peu trop grosse peut-être. Parce que si l'ampleur des décors impressionne, elle rend un peu flou un des enjeu du film : la différence de caste. (Ben oui, quand tout le monde vit dans un palais immense... ) C'est dommage, car la nuance apportée par cette remise en cause de la logique de classe, de caste, d'une hiérarchie sociale pourrie fait du bien. Mais pour le reste, c'est très propre sur lui est classique : C'est du mélo romantique très larmoyant, c'est très beau visuellement mais sans folie, et les scènes musicales, si elles sont réussies, m'ont pas l'inventivité ni l'ampleur de production plus récentes. Mais ça reste à voir, ne sert-ce que pour complêter sa collection de film « Bollywood », et ne serait-ce que pour Aishwarya Rai (ce qui constitue un argument largement suffisant)
Espion, Lève-Toi de Yves Boisset Quand il ne fait pas du polar engagé, Boisset fait du bon polar quand même. Bon, je parle de policier, mais on est ici clairement dans le film d'espionnage tendance John le Carré (qui est explicitement cité dans le film). Parce que loin des délires James-bondiens, on est dans une histoire de jeu de dupes, où tout le monde sembla manipuler tout le monde, où on ne sait qui croire, qui suivre. En résulte, Boisset oblige, un ton franchement désabusé, notamment via l'échange entre les personnages de Lino Ventura et Bernard Fresson, fatigués de ces conneries. Mais bon, en terme d'échange, ça ne vaut pas ceux entre Ventura (plus renfrogné que jamais) et un Michel Piccoli génial en espion diplomate d'une obsquiosité visqueuse qui semble toujours dissimulé une menace. Si on y ajoute Bruno Crémer, -(et aussi Marc Mazza, que pour une fois je ne limite pas à « le pistolero qui se prend des baffes dans Mon Nom est Personne) ça commence a faire une belle brochette d'acteurs pour un film d'espionnage certes assez routinier pour l'époque (Routinier comme la musique de Morricone, sans génie pour le coup) mais clairement sympathique.
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Jeu Avr 10, 2025 5:24 pm |
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Blue Boy
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Petite anédocte, quand je fais ma selection de films que je veux voir, il m'arrive de lire le résumé, pour savoir si j'ai envie de le voir ou pas.
Je ne sais pas si les gens ont compris le concept de ne pas spoiler, mais en deux lignes, j'ai vu des résumés arriver à me spoiler la moitié du film, voir plus. Ce qu'il fait qu'on regarde un film d'ou on sait ce qui va arriver au personnages.
Je parle pas des bandes annonces qui misent bout à bout, te racontent tout le film, pas non plus les critiques sans spoilers qui te racontent quand même le film ( durendal, bazar du grenier ), les sites qui arrivent à te spoiler le film dans les titres de ses news ( Ecran Large, le fond du fond de la critique putaclic).
Mais si je peux même pas lire un résumé, qui doit laisser un certain mystère sur le film, pour me spoiler les 45 premières minutes à quoi bon.
Et je parle pas de ces foutus bandes annonces qui viennent sans prévenir pour te spoiler des scènes de gros films comme superman.
Je fais tout pour rester éloigné, de ce genre d'information, mais le putaclic, l'incapacité chronique et l’incompétence des personnes à ne pas spoiler, est un fléau dont on doit endiguer. Il y a un génie qui m'a spoiler la fin de The Monkey, alors que j'ai tout fais pour me tenir éloigné des bandes annonces du film.
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Ven Avr 11, 2025 8:59 pm |
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CHARLTON HESTON
Leprechaun
Inscription: Sam Juin 10, 2006 8:20 pm Messages: 542
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 Mais talocher mechamment, vicieusement!
Humpf,niveau spoil de champion,la pochette de mon vieux dvd de la Planète des singes, qui montre l'image finale, ça me navre encore maintenant. OK,ce film de 1968 est archi-connu,de mème que sa fin,au point que c'est devenu une image populaire reprise à l'envie,mais merde, rien que pour le principe, j'aimerai talocher le responsable qui à avaliser ça. 
_________________ In Gun We Trust
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Ven Avr 11, 2025 10:08 pm |
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Blue Boy
Critters
Inscription: Mer Avr 14, 2021 9:15 am Messages: 259
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Je regarde une vidéo sur You Tube et là direct une image de thunderbold qui montre Sentry comme Superman dans les airs, je voulais découvrir le film quand je le verrais pas avec les bandes annonces que je cherche à éviter.
C'est cela les maux de notre époque, on ne sait plus attendre. En ce moment j'essaye de ne voir aucune image de Predator Killer of Killer, Superman, Thunderbolt, et j'ai appris que James Wan va réaliser Dead Space, un de mes reves, et ca va etre dur, très dure.
Par contre, je pense que je vais regarder un peu plus les films de Yves Boisset, la critique de Nosfé m'a donné envie.
Son film le pantalon, sur le cas d'un soldat jugé pour insubordination pendant la première guerre mondiale, m'avait marqué.
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Sam Avr 12, 2025 8:57 am |
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DoctorBenway
Leprechaun
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Opus de Mark Anthony Green (2025)
A24 c'est toujours un peu quitte ou double. C'est aussi devenu le royaume des petits malins. Opus a tout du petit film conceptuel qui part d'une idée charmante (même si pas très originale) mais qui se contente de faire de l'esbroufe plutôt que de l'exploiter avec intelligence. Alfred Moretti, une pop star retirée depuis des années (John Malkovich, toujours au top) décide de sortir son nouvel album et invite un groupe de journalistes pour une écoute en avant première, dans sa résidence perdue au milieu du désert. Parmis eux, une jeune recrue, qui se retrouve au milieu d'un piège pensé par le chanteur mégalo.
"Opus" fait immédiatement pensé à Midsommar de Ari Aster dont il reprend plus ou moins les mêmes ingrédients : un groupe de branleurs invités à une fête qui tourne au cauchemar. La seule différence ici réside dans le statut du personnage incarné par John Malkovich, une pop star... qui aurait très bien pu être le gourou d'une secte (ce qu'il est presque d'une certaine façon). C'est d'ailleurs la grosse déception du film : cet élément n'est jamais vraiment exploité. Oh bien sûr, Malkovich fait le show (et il est irrésistible dans cet exercice), on a aussi droit à 2 très bons titres pop composés spécialement pour l'occasion (chantés par Malkovich lui même et composés par Nile Rodgers) et on a de temps à autre des ébauches de réflexion sur le sujet mais dans le fond, le film n'ira jamais plus loin. Il y avait pourtant des sujets qui pouvaient être abordés : le fanatisme pour les célébrités, l'hypocrisie des critiques... mais les scénaristes s'en foutent un peu, préférant surfer sur une vague hype horrifique.
Le scénario lui même avance avec des gros sabots et ne réserve aucune surprise. L'idéologie de Moretti reste très floue et on sent bien qu'elle sert juste de décorum, rien n'a été pensé de ce côté là et ça affaiblit encore un peu plus l'ensemble. Le film est même assez avare en mises à mort, la plupart restant hors champ et au final, le tout est trop innofensif.
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Sam Avr 12, 2025 4:27 pm |
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Jeorth
Leprechaun
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm Messages: 692
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Liquid Sky de Slava Tsukerman J'ai enfin vu ce film fantasmé depuis mes 8 ans, depuis avoir vu cette affiche et ce résumé court dans les Notules Lunaires du Mad Movies de l'époque. Gros potentiel mais grosse déception. L'ambiance est folle, la DA dingue, les SFX expérimentaux mais vraiment bien utilisés et l'histoire fait beaucoup penser à Under the Skin dans le côté extraterrestre qui se découvre. MAIS, MAIIIIIIIIIIS, j'ai tenu 15 mn avant de faire avance rapide. L'affreuse synthwave réduite à 4 notes répétées tout au long du film est atroce et les acteurs sont d'une nullité à chier complet. On est dans le postmodernisme de l'actor's studio, la déconstruction ultime du truc. On a vraiment l'impression que quelqu'un gratte un clou sur un tableau noir pendant toute la durée du film, alors que visuellement c'est d'une originalité remarquable. Ambivalence perpétuelle entre crispation et émerveillement. Bref, à voir comme un vestige raté d'une époque folle.
1/6
No one gets out alive de Santiano Menghini Très bon film d'épouvante. L'ambiance est bien glauque, la musique est bonne, les acteurs sont bons et l'histoire est extrêmement bien ficelée. Les déboires très terre-à-terre de l'héroïne, immigrée illégale aux USA, sont parasités par l'intrusion d'un twist fantastico-gore. Et parlons-en de cette intrusion. Le réalisateur ne nous prend pas pour des teubés et fait monter la sauce sur fond de mythologie mésoaméricaine sans décortiquer le truc en long, en large et en travers. Sans trop spoiler, le final nous offre un beau morceau de DA, d'horreur pure et twist rondement mené.
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Dim Avr 13, 2025 8:59 am |
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nosfé
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Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
La Proie Nue de Cornel Wilde Voilà typiquement le genre de film injustement méconnu, mais dont la valeur réside, justement, dans cette originalité qui fait qu'ils ont été boudés, ignorés, et restent aujourd'hui un peu trop en dehors des radars. Parce que La Proie Nue était en dehors du genre à son époque. AU milieu des années 60, le film d'aventure s'est perdu dans des sous-production kitsch à l'exotisme frelaté. Wilde, lui, livre un film âpre, dur, plein d'une certaine volonté d'authenticité (on ne va pas non plus parler de réalisme, quand même), et surtout empreint de radicalité. Plus qu'un simple film d'aventure, The Naked Prey est un pur survival, évoquant tant La Chasse du Comte Zaroff que le premier Rambo. Passé le premier quart d'heure, le film est quasiment muet. Et avant d'en venir à la chasse à l'homme en elle-même, il se permet au passage « mœurs de tribus sauvages » qui, entre sadisme et prétention quasi ethnographique, évoque pas mal les Mondo Movies et autre films de cannibales apparaissant à la même époque. Bref, un sacré mélange. Alors on pourra s'interroger sur le message sous-jacent à tout ça (une Afrique sauvage et hostile, mais magnifiée, une vision plutôt moderne et réaliste, mais toujours pleine de clichés de safari, et puis un homme blanc perdu et mis à mal dans tout ça, mais finalement vainqueur...), mais on pourra surtout reconnaître la force du film et l'engagement de Cornel Wilde, dont j'ai, du coup, très envie de voir le film suivant, Le Sable Etait Rouge, dont j'ai lu/entendu le plus grand bien...
Black Panther : Wakanda Forever de Ryan Coogler Est-ce parce que ce film est beaucoup trop long qu'il semble rafistolé de partout, ou est-ce parce qu'il est rafistolé de partout qu'il semble beaucoup trop long? Je n'ai pas chercher à me renseigner sur combien la préproduction du film était avancée au moment de la mort de Chadwich Boseman, mais au visionnage, j'ai très régulièrement eu l'impression de voir des scènes reécrites ou ajoutées à la va-vite pour justifier l'existence même du film malgré cette disparition. Résultat, donc, un film trop long, aux enjeux diluées, et où ce qui aurait pu être un questionnement moral important posant (ou non) les choix de Shuri et de Namor (l'indépendance et l'autonomie de leurs peuples face aux interactions avec le reste du monde, avec le risque d'invasion, de mise au banc, etc) passe à la trappe pour n'être qu'un vague ressort poussant ce dernier à agir connement (qui, encore une fois, est un méchant aux actions autrement plus légitimes que ceux qu'on nous donne comme héros : Ben ouais, le Wakanda, c'est quand même une monarchie absolutiste qui fait dans le protectionnisme et le discours identitaire...) Bref, entre deux grosses batailles tout en CGI et trois dialogues en mode super concernés, on a quelques trucs sauvables (toute l'esthétique précolombienne du royaume de Namor, bien réussi), et un fond d'Empowerment féminin un peu lourd sur la forme mais pas trop mal amené. Et c'est bien le tout.
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Mar Avr 15, 2025 8:53 pm |
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ZobiZoba
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 En huis-clos
37 : l'ombre et la proie est un film réalisé par Arthur Môlard (2024) Un routier recueille un étrange auto-stoppeuse sans-papier qui va faire dérailler sa vie... Réalisé pour trois francs six sous dans le cadre d'un concours ce premier film en immersion chez les routiers surprend très tôt et maintient le cap vers un final libérateur. Le casting est sympa, le fond social dépasse de la boite à gants et des rebondissements arrivent à point nommé pour relancer l'intrigue. Hormis quelques invraisemblances le spectacle est plaisant, bande son hard-rock de rigueur pour twist bien vener de la mort qui tue. Bonne surprise francho-franèque
3.5/6; refugees welcome!
Vol à haut risque par Mel Gibson (2024) On ne l'attendait pas la le proscrit df'Hollywood, limité à une carlingue d'avion avec trois acteurs dont un Mark Walbergh en tueur à gage péquenaud détournant le vol de retour d'une agent de la CIA ramenant un témoin. Et bien Mel sait y faire et on passe un agréable émaillé de tentatives de meurtres et le réal a quand même l'occasion de lacher la bride lors de la séquence de l’atterrissage fulgurante. N’empêche qu'il s'est pas trop fait chier le père Gibson sur ce petit budget qui, on l'espere, n'est la que pour faire patienter vers son prochain blockbuster. On salue néanmoins un certain jusqu'au boutisme du tueur pour se délivrer et prendre le controle avec même quelques séquences sanguinolentes. J'ai parfois pensé qu'il eut mieux valu le voir en VO car les dialogue sont assez salés, Whalberg proposant régulièrement au petit comptable de se faire enc*ler.
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_________________ Ça les gars c'est des astuces de vie que vous ne lirez qu'ici, jamais sur le Discord ou le Facebook qui ne sont après tout que des communautés Mad gentrifiées
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Sam Avr 19, 2025 9:22 pm |
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nosfé
Gremlins
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Save the Green Planet ! De Jang Joon-Hwan Encore un film que je n'avais pas revu depuis des lustres, et dont me restait surtout le souvenir d'un truc éminemment barré avec en point d'orgue son twist final improbable. Mais, paut-être ai-je vieilli, ou peut-être suis-je moins accoutumé qu'à l'époque, mais j'ai surtout ressenti à cette redécouverte du film LE défaut inhérent aux productions sud-coréenne de l'époque : Ca en fait trop. Trop de folie, trop d'hystérie, trop de longueur. J'allais presque dire « trop de rupture de ton », parce qu'à ce niveau-là, le film ose tout, et oscille pêle-mêle entre la farce, la comédie noire, le thriller psychologique, le drame social, le film de SF, le torture porn, avec des bout de fantastique, de policier et de satire sociale. Ne manquait plus qu'une scène de comédie musicale ! Mais miraculeusement, ça fonctionne quand même, et le film propose quelques bonnes idées scénaristiques, mais pèche aussi par une mise en scène par moment brouillonne, aux effets aujourd'hui datés et à la caméra tremblante fatiguante. Bref, pas forcément emballé malgré les vrais qualités du métrage.
Gimme Danger de Jim Jarmusch Jarmusch s'essaye au documentaire (bon, il en avait déjà fait un sur une tournée de Neil Young en 1996), mais il reste dans sa zone de confort en consacrant celui-ci à son vieux compère Iggy Pop, et plus précisément à son groupe les Stooges. Alors, on ne va pas chercher là-dedans une «Patte Jarmusch », parce qu'on est clairement dans la construction classique du Rockumentaire, avec interviews des protagonistes, images d'archives et tout le toutim, pour nous raconter le parcours habituel des petits jeunes qui-n'en-veulent, les débuts en mode galère, les coups de pouces, le succès, les producteurs verreux, les excès, la schnouf, la séparation, là encore, tout le toutim. Bref, rien de neuf sous le soleil. Sauf que cette histoire-là, on l'aime. Ces anecdotes, c'est un radotage plaisant. Ce parcours mille fois vu, c'est le romantisme même du rock. Un romantisme servi par des images parfois rares, des personnalités hyper attachantes (Iggy Pop est complètement branque, mais c'est un mec foncièrement sympa) et, évidemment, une bande-son du tonnerre nous racontant, aussi, tout une époque où la culture était encore un peu une affaire d'artistes, et non de costards cravates...
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Lun Avr 21, 2025 10:30 am |
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Jeorth
Leprechaun
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Children of the Corn de Donald P. Borchers
Version téléfilm de 2008. Que dire... C'était pas honteux, mais le film n'arrive foutrement pas à installer son ambiance. Tant et si bien qu'on assiste à un enchainement de scénettes, entre poursuite dans les champs de maïs ou affrontements mous. L'idée de faire du protagoniste un ancien vétéran du Viet-nam aurait pu être une bonne idée, mais le truc fait illusion 2 mn. Idem pour la fin du film, plus proche de celle du livre que de la version cinématographique originale, mais encore une fois... ça tombe comme un cheveux sur la soupe. Le twist ne prend pas. On reste sur du divertissement aussi propre que possible mais sans le malaise que l'histoire devrait provoquer. Les acteurs sont moyens, les mioches mauvais pour la plupart, bref, rien de neuf sous le soleil. Un téléfilm, quoi.
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Lun Avr 21, 2025 8:56 pm |
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