nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 834
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Gung Ho, du Saké dans le Moteur de Ron Howard Bien qu'étant passé, pour son passage à la réalisation, par les provocatives et libertaires productions Roger Corman, Ron Howard a eu du mal à se débarrasser de son image propre-sur-lui du Richie Cunningham de Happy Days. Et ça n'allait pas être avec ce Gung Ho que les chose allait s'arranger. Le film traite pourtant d'un sujet intéressant : La façon dont l'industrie automobile américaine, continuant à (mal) construire les sempiternels même modèles techniquement dépassé, s'est retrouvé à la limite de la banqueroute au début des années 80 du fait de la concurrence de voitures d'importation, notamment japonais, bien plus abouties. Ben oui, ce n'est pas souvent que l'Amérique regarde en face sa propre faillibilité... Malheureusement, le film avoue autre chose de très américain: son incapacité à voir quelque nation étrangère que ce soit autrement qu'au travers de clichés éculés. Ainsi, si la représentation des japonais comme des bourreaux de travail faisant de leur compétitivité une question d'honneur est plutôt pertinente, pour le reste, c'est un festival (et je passe sur le titre, hein, Gung Ho étant en fait une expression... chinoise). Bon, la représentation des ricains n'est certes pas en reste (la séquence où on voit comment la famille de Kazihiro est convertie à la culture US est assez amusante), mais j'aurais espéré mieux d'un film fait dans les années 80, et qui fait de ce choc des cultures son sujet. Et on est en droit d'être déçu qu'avec ce fond social, Gung Ho se contente de présenter le syndicalisme comme d'aimables magouilles et de faire de la soumission joyeuse au patron la solution, mais c'est un film de l'Amérique de Ronald Reagan... Sinon, marrant que pour représenter ces voitures japonaises mises à la sauce américaine, ils aient pris des Fiat Regata et 127 (pas le truc qui ait le mieux vieilli du film, non plus)...
Massacre au Camp d'Eté de Robert Hiltzik Film emblématique du Slasher première période, surtout connu pour son gros twist final. Twist qui m'a été spoilé des lustres avant que je vois le film, ce qui fait que l'appréciation du déroulé général du film en prend forcément un coup... C'est donc un slasher relativement coutumier, dans l'environnement (on sait depuis Vendredi 13 que les colonies de vacances sont un terrain propice pour le boogeyman de base) dans la galerie de victimes potentiels (tous les personnages sont des clichés ambulants), et dans le déroulé donc (avec ces morts régulières). Toutefois, il y a un vrai plus. Car si le film semble au bien sage en terme de représentation de ces morts, on note quand même le sadisme certain de celle-ci, et ce que l'ont perd en gore via l'utilisation de hors-champ, le film y gagne en suggestion. Et ce fameux twist d'être ainsi le point d'orgue d'un sacré crescendo dans l'éclatage de tabous à l'écran (Le film n'en dit rien, mais vous vous doutez comme moi où à été ranger le fer à lisser) Bref, ça a certes vieilli (Le truc le plus horrible à l'écran reste le look de certains personnages) mais ça peut encore faire son effet.
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