La B.O. me pourrit la tête dès lors que je vois un panneau Avallon, et dans la région ils sont légion

L'enfoiré qui vous envoie droit au casse-pipe ! ...

... c'est pas que c'est dur d'accès, c'est que c'est dur d'accès la putain de sa mère !

Comme un cargo dans le canal de suez ou ma bite dans un anal "ensué", Avalon c'est le vaginisme appliqué au cinéma, impénétrable. Pask'il n'est pas seulement dur à comprendre, il est aussi monté avec un prononcement qui n'hésite pas à exclure quiconque douterait du parti-pris de l'auteur. Les plans extatiques sur des visages muets sont de l'aveu du réal parmi les plus parlants du film, tout le blabla avoisinant ne sert qu'à un decorum crypto technoïde pour qui se fétichise l'orgueil et le cortex boursouflé. Le coeur du film peut très bien se passer dans une spa tenue par marion cotillard en haillon face à l'administration, Avalon c'est un film des frères Dardenne qui remplaceraient les dialogues par des filtres snapchat avec l'espoir de plaire aux seuls profs de grec ancien.

Mais allez-y, matez-le... mais derrière faudra pas chouiner si un basset artésien se fout de vous en essayant d'imiter hilare le bruit d'un modem 56K.

AVALON, pour l'avoir revu il y a peu, j'aime beaucoup.

La patte graphique, qu'on trouve ça beau ou moche, est incontestable. C'est travaillé, original et dépaysant.
Pour ce qui est du discours, on peut faire un parallèle avec un film comme 2001. Soit tu prends ce qu'il y a manger dedans, soit tu finis le ventre vide.
De l'ésotérisme à tous les étages pour un résultat qui ne laisse pas indifférent.
Ou tu trippes ou tu flippes. Pas de demie-mesure avec un film pareil.

L'inverse d'un MATRIX ou le putassier dégouline à l'écran et où le discours n'existe pas.

Avalon ça m'avait royalement saoulé quand j'étais jeune, peut-être que ça m'interpellerait plus maintenant que je suis un quadragénaire amer et cynique.

Matrix 2 c'est de la balle par contre, l'action dépote bien plus que les chtites scenettes/démos techniques du premier, l'histoire devient brumeuse mais dans le bon sens du terme avec Lambert Wilson qui te fait imaginer un univers de malade qui se limitera hélas à une vieille renoi qui s'occupe d'enfants débiles et un vieux schnock qui radote mais a l'epoque du 2 on y croyait grave on pensait pas que ça finirait avec une ville des machines qui fait pitié et un combat de catch dans la boue. Elles nous ont quand même bien baisé ces deux garces qui étaient autrefois des hommes à barbe, le 3 est un véritable crachat à la gueule du public.

0/6!

Namé pour Avalon, ce sont les comm' audio d'Oshii qui me flinguent. Le film est ce qu'il est, et on en trouvera toujours pour savoir apprécier ce type de propal, soit !, mais les comm', pardon hein, j'ai très clairement l'impression que le gars revendiquait, avec la suffisance d'un paon qui toise les autres aviens, d'avoir pondu un truc volontairement cryptique et sentencieux pour 2 ronds de flanc que d'aucuns résumeraient très bien en 2 ou 3 lignes lues dans une papillote de noël.


Matrix, pour qui avait identifié les influences, et connait les canons de ces références, pouvait raisonnablement deviner les suites et la fin. Voir la ville des machines était même le voeux caché de ceux qui espéraient que la technologie le permette.
En vrai tout est possible avec le 4. Il y a toujours matière à ce genre de thématiques, encore faut-il que la pensée du conteur soit fraîche pour donner une profondeur nouvelle à la pensée, une reprise intellectuelle suffisamment forte pour nous rincer le pop-corn et nous diriger vers des pistes de réflexions et d'introspection, bref d'un didactisme idéologique nouveau ... hélas, je crains plutôt de voir agiter le foulard rouge d'un ésotérisme gnostique pour les nuls, de thèmes illustrés avec une esbroufe périmée comme les récits fantômes d'un sosie de guy carlier.

C'est exactement ça.

@exhuma, il n'y a pas d'âge pour le cerner, l'apprécier, juste une volonté d'être capable de regarder quelque chose hors normes et de l'accepter même en y adhérant pas. Clint cite très justement 2001, non pas qu'une comparaison d'aura soit faisable pour autant mais sur le principe c'est clairement la catégorie "qu'on aime ou non, on est bien forcé d'avoir au moins participé à quelque chose en le regardant".

Il faut rappeler tout de même le contexte, le projet date depuis bien longtemps avant qu'Oshii puisse le porter à l'écran, et les thématiques originales en occident ne l'étaient déjà plus en orient. Forcément, le public déjà imbibé n'y a trouvé davantage d'originalité dans la forme que dans le fond. C'était original parce qu'il montrait autre chose en dehors de son public de niche, mais forcément, son public de niche était déjà convaincu que ces thèmes seraient l'avenir dans le cinéma occidental. Suffisance, mépris, hautain, ptit malin...c'est assez à la mode d'analyser les réalisateurs sous ce prisme une fois le recul décennal sur leurs oeuvres et les milliers de comparaisons possibles avec tout ce que le ciné a proposé depuis. Si le boulevard qu'ouvrait Avalon se résumait à une citation de papillote de noël alors combien d'autres ne seraient que des pétards de papillote, ceux qui ne fonctionnent pas quand on est grave pressé de les faire péter, et qu'en plus tu réalises que c'est même pas un bon chocolat mais une boule crème ou une pâte de fruit au coing.

J'me suis mal exprimé. Les thèmes d'Avalon, le discours sur le sentiment/émotion comme vérité absolue, l'idée que tout individu pourrait décider du plan objectif, au sens dimensionnel, ou de la réalité à laquelle se soumettre, sont des thèmes qui n'ont rien de neuf, ni à l'époque du projet et de sa genèse, ni aujourd'hui, ni en orient, ni en occident. Les grecques déjà adoraient se palucher là-dessus.

Et la comparaison avec 2001 me dérange car ce dernier interroge sur la place de l'homme au sein de la Création de l'univers, alors qu'Avalon tente simplement de réduire au possible une pensée avec l'espoir de révéler une conscience qu'il imaginerait omnipotente. L'un tente de concilier nature et culture, l'autre est à un pas de nier la nature, ou cherche à en expliquer le concept à travers la conscience. Ils sont aux antipodes l'un de l'autre, et sur Tout. L'un digresse et discourt, enrichi et questionne le spectateur, l'autre épluche leeennnntement une pomme, dans le silence, jusqu'à n'en garder qu'un trognon, censé nous faire deviner qu'au final il ne reste rien sinon le souvenir d'avoir eu envie d'une pomme, et que la somme de ces envies nous détermine.
Putain, même Visconti, pourtant pas le dernier quand il s'agissait d'infliger au public, ne l'aurait pas tenté celle-là ET avec si peu de matière. Paske dire que la conscience devancerait la nature, c'est pas juste simpliste, c'est totalement con.

Bon alors je suis allée au casse-pipe et comment dire…
Déjà j'étais tellement hypnotisée par les images, les non dialogues et la question/réponse de savoir à quoi allait conduire la quête de Ash (j'avais en plus Alien dans la tête avec ce fichu nom :s ^^) que je n'ai pas vraiment fait gaffe à la fameuse BO; c'est (pas) malin ^^

Alors Avalon déjà si tu n'aimes pas l'orange et le sépia ça va être un peu compliqué ^^. Mais il y a de la recherche dans l'imagerie (décors, plans, quelques effets spéciaux même datés qui restent propres etc.) donc un bon point déjà pour ce travail là mais qui risque d'être un des seuls.
Parce qu'après pour ce que ça raconte ben franchement ça ne pète pas plus haut qu'un Matrix et ça le fait en moins "fun"; mais ça c'est bien évidemment plus une question de goût et de préférence d'approche .
Et là où l'un va pousser son héroïne à plonger toujours plus profond dans le monde virtuel (si j'ai bien tout compris) en gagnant en xp, l'autre va plutôt tenter d'échapper à un monde factice, même si il s'avère plus "sexy", en exploitant les failles du "jeu" des machines. Et je préfère la seconde option même si je comprends la première

Sinon je suis aussi d'accord avec Stanley sur la (non) comparaison avec 2001, une invitation au voyage évolutionnel, "universel" (rapport avec les limites de notre connaissance de l'univers) et à la renaissance là où Avalon nous nivelle vers le bas dans la non existence.

Mais je ne regrette vraiment pas d'avoir tenté l'expérience . C'est un film qui mérite de figurer dans la liste de ceux qui valent la peine qu'on y consacre un peu de son temps/réflexion ne serait-ce que pour la comparaison/les inspirations avec Matrix; qui même dans la boue est plus jouissif (je l'ai bien aimé ce combat ^^).
Pom pom pom …

Mais c'est vous qui comparez Avalon avec 2001 autrement que sur ce sur quoi le rapprochement faisait, personne ne vous l'a demandé justement

La comparaison n'existait que sur le principe de la réception des deux films : très clivant, et bien faits même si on ne les aime pas.
On a jamais comparé les deux métrages sur d'autres aspects, relisez attentivement.

Pareil quand il s'agit d'en appeler aux grecs anciens, là on parle de thématiques dans les médias contemporains sortant de niches culturelles (et les écrits grecs anciens, si c'est pas une niche d'ailleurs aujourd'hui).

Faut changer de papillotes Stanley

Ben oui.

Personne ne compare le discours d'AVALON à celui de 2001.
C'est le genre de film qui est comparé. Des trips. Tu rentres ou tu sors.
Les ambitions ne sont pas les mêmes mais, employons les grands mots, ils ont une dimension "métaphysique" indéniable.
Ce sont des oeuvres qui vont faire chier un maximum de gens de nos jours.

Ce qui n'a rien à voir avec MATRIX, ses bastons de pacotille, ses poursuites à la noix, et ses coups de téléphone.
Beaucoup plus facile d'accès.

On s'est mal compris pour la comparaison (ou pas ) entre les deux
Les deux peuvent en effet être rangés dans une catégorie "clivant".
Encore que 2001 si tu lis le roman d'Arthur C. Clarke dont il est adapté (ou juste le résumé) il est déjà beaucoup plus accessible/compréhensible; de même que le second film adapté des Odyssées de l'espace. C'est l'autre Stanley qui lui a donné cette dimension "métaphysique".
Alors qu'Avalon il me semble que c'est une histoire originale non ?

Oui

2001 n'est pas adapté du livre éponyme.
Il a été écrit en même temps que l'élaboration du film afin de servir de "notice explicative".

C'était une collaboration Kubrick/Clarke en 1968.

Wébon, peut-être, et j'insiste sur le "peut-être", dans le sens que probablement; sans être sûr de rien mais dans l'éventualité que tout reste possible, alors, et sous certaines conditions réunies, plausiblement, je pourrais... reconnaître avoir possiblement fait mon attention whore sur ce coup là. Mais ça m'parait gros quand même !

Ce qui est sûr en revanche, c'est que j'vais bien changer de papillotes. Non pour obéïr, mais paske j'y ai pas droit, rapport à mes bras ! Et je le regrette bien... la tarte ganache gianduja et à la crème de noisettes de mme grieves, ça dépasse tous les qualificatifs gastronomiques pour flirter avec l'érotisme du ventre.

J'irais pas revoir Avalon ni vérifier le souvenir que j'en ai. Mais avouez, hors thèmes, qu'on adhère ou pas à la propal et à sa forme, mais que sur le simple aspect technique... ne venez pas m'dire que le film ne souffre pas d'un défaut de montage qui transformerait n'importe lequel d'entre-nous en statue de l'ile de Pâques.

Oui, on peut dire qu'AVALON souffre de quelques moments de "stase" qui peuvent faire décrocher. C'est pas épileptique comme montage. Ca s'attarde, avec des plans qui durent.
Ca peut susciter l'ennui j'avoue.

Mais ça me fera toujours moins chier que dans un MATRIX où on veut me faire croire que Keanu, Larry et Carrie-Anne savent se battre, alors qu'encore aujourd'hui, je les fracasse en 2 mn à trois contre moi.
Du cache-misère digne de celui de la poursuite de Reloaded. Du très bon travail, aucun doute là-dessus, mais un travail qui ne fait plus illusion chez moi.

Remarque se faire Uncut Gems et Avalon à la suite (ou vice versa) ça doit faire un effet d'enfer, peut-être avec un Las Vegas Parano au milieu.

Hé bah, c'est bien le problème, est-ce que vous vous rappelez d'une scène d'Avalon ?, pas forcément un truc qui pèterait une rétine ou décrocherait une mâchoire hein, mais juste une scène, un plan, un son, n'importe quoi qui vous aura un minimum sinon marqué au moins laissé une trace, ou le souvenir d'avoir ressenti même fugacement votre coeur s'étreindre, votre gorge se serrer, votre souffle se ralentir, vos yeux se mouiller, votre esprit se perdre en réflexion ... n'importe quoi qu'on associe d'ordinaire à un film méta contemplatif réussi ?...

Chez moi ?, aucun !, et j'en incombe la faute à ce qu'est le coeur de tous mes griefs : aucun enjeu palpable -> absence de problématique -> discours sans ancrage -> blabla vide -> cyber-pompeux !

2001 offre un trip méta. Avalon essaie mais s'égare. I l n'y a aucun point commun à ces films en dehors de l'année 2001.


J'vais vous dire, amha, Oshii, dans sa tentative d'échapper enfin à l'ombre gênante de GITS qui finissait par être plus grande que lui, s'est pris les pieds ds le tapis à trop vouloir être disruptif avec lui-même. Et moi, valeureux compatriote de Montaigne, je m'élève contre cet acte auto-destructeur ! Dans le fond, celui qui aime Oshii et cherche ici à le défendre, c'est moi, pas vous !

Stanley qui en rajoute une couche sur la comparaison entre 2001 et Avalon

@Clint ça me dit vaguement quelque chose cette histoire de collaboration entre l'écrivain et le cinéaste. Il faut que je révise mes classiques

Et encore une fois (décidemment y aurait-il un bug dans la matrice ? ^^) je vais être d'accord avec Stanley sur la portée émotionnelle et l'impact de cet Avalon.
Je n'ai pas été statufiée (^^) mais je n'ai ressenti à aucun moment (peut-être un peu quand son chien disparait et encore elle n'a pas l'air plus bouleversée que ça…) une once d'empathie pour Ash (les autres personnages restant de simples partenaires/maîtres de jeu) ce qui est un peu problématique quand même pour rentrer dans l'histoire et y adhérer.

Donc oui il y a des propositions visuelles intéressantes et indéniables et c'est ce qui m'a fait tenir jusqu'au bout (en plus d'espérer le déclic émotionnel à un moment) mais on est loin pour moi des envolées d'un 2001 (bon là y a plus de doute Stanley est en train de me pirater oO ^^)

Et pour conclure sur Matrix, dont je n'attends même pas réellement la suite en vraie ^^, oui c'est une belle vitrine à effets spéciaux plus ou moins novateurs (elles n'ont pas tout inventé non plus hein ;=)) mais je trouve que c'est bien fichu, accrocheur, divertissant et a une place méritée dans les films marquants de son époque.

Merde, grilled !, Mais c'est bizarre pask'une fois connecté à ton ghost tu n'es plus censée t'en rendre compte.

(après ch'uis un gentil puppetmaster moi, je ne fais que lavabotomiser et c'est pour nettoyer l'esprit, )