Z'avez maté quoi hier soir ?
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Jean Keud
Critters
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
nosfé a écrit: Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin J'en suis à 45min sur 3h de film, et j'en ai déjà marre. J'ai voulu essayer pour voir, et c'est encore pire que ce que je craignais. C'est tout ce cinéma bourgeois intellectuel germanopratin autocentré qu'on adore détester, pleins de mecs qui dissertent sur la philo, l'art, la politique, les femmes, font leur autopsychanalyse (et celle du réal, fatalement), mais qui sont surtout de gros connards immatures, et ce sans aucune forme de drôlerie (parce que bon, au moins, Woody Allen, c'est drôle). Le pire, c'est que par moment, cette dimension de connardise est pleinement assumé, genre c'est normal d'être comme ça. Ah, et parce qu'on est "cinéma français", on fout à poil le plus gratuitement du monde l'ensemble du cast féminin. Ajouter une voix-off ultra littéraire et chichiteuse qui rattrape l'incapacité de poser et faire avancer le récit, de la musique classique pour faire genre, et on a un bon gros film boursoufflé. Je vais continuer, peut-être juste en fond sonore (parce que bon, c'est pas au visuel et à la mise en scène qu'on va se raccrocher), mais au moins, j'aurais essayé... Chiara Mastroianni remonte un peu le niveau par la suite, mais ça reste bien relou, surtout que Desplechin veut se la jouer stendhal de monoprix.
_________________ No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.
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Sam Mai 15, 2021 12:36 am |
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nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ah parce que tu as eu le courage d'aller plus loin? Parce que moi non.
J'ai préféré regarder: La Vallée des Loups de Jean-Michel Bertrand (ah bon, il a 3 prénoms?) Bon, on est pas face à un documentaire animalier nous racontant une belle histoire avec de belles images et une bonne part d'anthropomorphisme. Non, on est plus face au journal intime d'un mordu de nature qui va passer 3 ans à bouviaquer en pleine pampa juste pour pouvoir voir une meute de loups. De fait, oui, on a des belles images de nature et de bêbêtes, mais on a aussi l'attente, l'ennui, les difficultés triviales que ce mode de vie impose. Bref, c'est une ode à l'aventure, à la nature, et ça donne envier de remercier tous les photographes animaliers et autres documentaristes qui se tape des conditions pareilles pour une belle image (et de chier à la gueule du premier chasseur venu qui osera parler de "communion avec la nature".
Que Dios Nos Perdone de Rodrigo Sorogoyen Bonne claque de polar espagnol. C'est âpre, cru, l'enquête est cool, le tueur bien pervers, l'atmosphère caniculaire est bien rendue, les scènes plus intimes aussi, et il traine sur le film un mood désespéré qui marche à fond. On est parfois limite dans le trop niveau flic borderline pour ce qui est du perso de Roberto Alamo (mais ce charisme du mec!), par contre, rien à dire concernant Antonio de la Torre: Perso impec, interprétation impec. Et puis il y a ce petit plan séquence qui arrive dont ne sait où et qui finalise une scène de tension qui les fout à zéro, cerise sur le gâteau. Garcias les mecs.
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Sam Mai 15, 2021 11:57 am |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 Vache espagnole !
nosfé a écrit: Garcias les mecs.    De rien !
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
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Sam Mai 15, 2021 1:08 pm |
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Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Mea culpa, lapsus avec Collateral.
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
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Sam Mai 15, 2021 1:32 pm |
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nosfé
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Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
(ça a l'air passionnant la météo là-bas.) (le smiley qui se pignole du madforum manque cruellement)
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Sam Mai 15, 2021 7:04 pm |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 Dents de sagesse
EXTRACTION
Ouais pourquoi pas. On dirait Call of The Movie. Hemsworth est cool, solide. Il joue pas comme De Niro hein mais il fait le taf en apportant une dimension physique sympa. C'est du vu et revu, ça fait parfois mal au crâne tant la caméra bouge, mais c'est spectaculaire, rondement mené et souvent impressionnant. L'attaque du pont à la fin est une bonne scène d'action. C'est la guerre.
Je peux ajouter que la dimension neuneu-cul-cul-la-praline est très légère, pas envahissante. Le gamin est un gamin. Et aussi que ça se frite au corps-à-corps, à l'arme de poing, au fusil d'assaut, à la grenade, au bazooka, au fusil de sniper, à pied, en bagnole, en hélico, un cahier des charges bien rempli.
Ca ne révolutionne rien mais dans le genre divertissement bourrin et pas trop con, ça fait le taf. A noter que la 4k de Netflix, c'est pas la même qu'avec un vrai lecteur et un câble HDMI.
13/20
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
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Dim Mai 16, 2021 12:19 pm |
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nosfé
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Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Flics ne Dorment pas la Nuit de Richard Fleischer Comme d'hab avec Fleischer, ça bute. Bon, pour le coup, il reste dans le sillage du polar sec et réalise initié par Friedkin l'année précédente avec French Connection, mais Fleischer traite moins l'attachement à ce boulot comme quelque chose de presque normal que comme une dérive personnelle. Il montre aussi le désespoir, la carence de la simple logique de "la loi et l'ordre", et de fait, la musique funky de Quincy Jones posée là-dessus paraît malvenue, comme une caricature de la floppé de série policière empruntant le même cadre et la même musique, mais faisant trop souvent des flics des super-héros (ce que le film fustige déjà). Et si j'ai toujours eu du mal avec Stacy Keach (ne me demandez pas pourquoi), George C. Scott est égal à lui-même, c'est à dire impérial.
Problemos d'Eric Judor Intrigué par les avis positifs postés sur le feu forum, j'y ai jeté un oeil. Et en effet, c'est bien meilleur que le tout-venant de la comédie franchouillarde. Le sens de l'absurde de Judor, pour le coup et dans le cadre de cette histoire, se marie bien avec l'humour mal poli de Blanche Gardin, et résultat, on a un film qui ne brosse pas le public dans le sens du poil, et fait ce que la comédie fait de mieux: moquer la bêtise et les hypocrisies d'une galerie de personnages pour mieux tendre un miroir au public. Et le cast déchire.
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Lun Mai 17, 2021 11:52 am |
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stanleygrieves
Leprechaun
Inscription: Mer Oct 14, 2020 11:50 am Messages: 561
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
nosfé a écrit: Que Dios Nos Perdone de Rodrigo Sorogoyen
Bonne claque de polar espagnol. C'est âpre, cru, l'enquête est cool, le tueur bien pervers, l'atmosphère caniculaire est bien rendue, les scènes plus intimes aussi, et il traine sur le film un mood désespéré qui marche à fond. On est parfois limite dans le trop niveau flic borderline pour ce qui est du perso de Roberto Alamo (mais ce charisme du mec!), par contre, rien à dire concernant Antonio de la Torre: Perso impec, interprétation impec. Et puis il y a ce petit plan séquence qui arrive dont ne sait où et qui finalise une scène de tension qui les fout à zéro, cerise sur le gâteau. Garcias les mecs. Je suis d'une nature à de temps en temps aller au bout des choses, et à d'autres moments je suis plus du genre à... ^^ ... mater des films qui savent me choper pour ne plus me lacher jusquà la fin ! Ça ne révolutionne pas le genre mais c'est très solidement fait. On navigue dans les canons traditionnels du polar urbain et du thriller à hauteur d'hommes. Les incarnations ajoutent le supplément d'âme dont le récit ne peut se priver pour pleinement restituer le miroir émotionnel voulu avec le genre et l'exercice. Tout y est, la check-list est remplie. Donc oui, je confirme de moncôté, caractérisation antinomique + interprétation ambivalente + résonance sociale + pulsions individuelles + récit à tiroir + réalisation inspirée + montage sec = Yabon ! Voila pkoi j'passe viteuf sur les qualités pour pointer contre le vent un truc que j'ai pas saisi et qui ressemble le plus à un défaut : certaines allégories me sont passées au-dessus, en particuliers celles en lien avec la religion. J'ai pas pigé pkoi avoir situé le récit au moment des émeutes madrilènes qu'entourent la venue du pape pour les JMS ?!, pas pigé non plus le titre, ni la représentation de l'agent d'entretien de l'immeuble (la romance, je capte, mais la caractérisation du perso m'échappe...) Et en capilotractant les reproches, je rejoins le comm sur le perso d'Alfaro, parfois à la limite de sa propre caricature. Voila, ces qques menus défauts pour ne pas vous vendre l'oeuvre comme étant parfaite, mais dans son genre c'est très recommanda(b)le. Je vous salue, Mamie© /6. (j'viens de jeter un oeil sur la filmo de De la Torre, puwé, c'est juste , pour moi qui ne l'ai découvert qu'avec El Reino.)
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Mar Mai 18, 2021 1:16 pm |
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nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Attention, je spoile comme un goret. Donc: Je pense que le contexte des JMJ, c'est pour appuyer le côté "société complètement pourrie", si on considère que le tueur est un habitué des églises et que donc, le curé savait sa relation particulière à sa mère (et porte donc une responsabilité quant aux trucs qui en découle). De fait, je dirais que le titre est limite ironique: Dieu peut bien pardonner, ça ne lui coute rien, à lui, d'autant que c'est sous ses bons auspices que toute cette merde se passe. Je pense d'ailleurs que c'est là aussi le coeur de la romance avec la femme de ménage: le pardon, la compréhension, l'entente, ce n'est pas chez Dieu qu'il faut la chercher, mais chez l'homme, chez chacun. C'est ce qu'il faut voir aussi, comme en miroir, dans la relation entre Alfaro et sa fille: Il peuvent s'ignorer, se faire la gueule, mais ils se retrouvent aussi. Et ça, c'est bô!
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Mar Mai 18, 2021 6:18 pm |
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stanleygrieves
Leprechaun
Inscription: Mer Oct 14, 2020 11:50 am Messages: 561
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
T'as raison, convaincu par ton 1er point, l'explication me va bien. D'ailleurs c'est zarb comme rien n'est verbalisé sur cette relation, simplement suggérée. Le 2nd, mwé...  , après faut avouer que le perso est chelou, j'pige aucune de ses actions et aucun de ses comportements. Alors ses interactions, tu penses... Tu f'rais pt-être bien de coller un gros SPOIL en en-tête de ton post. 
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Mar Mai 18, 2021 7:13 pm |
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Jul
OUAIS!
Inscription: Ven Déc 15, 2006 6:13 pm Messages: 3986
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 ARMÉE DES MORTS (L') (Zack SNYDER - 2021)
Un pré-générique qui t'ambiance bien, un générique fantabuleux puis un film lambda, une série B sans prétention, sans plus d'ambition non plus
3/6
_________________ 8 bits + 7 ex = 6/6 "c'est pas un temps à mettre un Anglais dehors : il fait beau, il y a du soleil" (Thierry Adam)
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Ven Mai 21, 2021 12:44 pm |
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nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Shaun le Mouton: La Ferme Contre-Attaque de Richard Phelman et Will Becher J'étais un poil sceptique, craignant qu'Aardman "jump the shark", comme on dit (ce qui est souvent le cas quand on en vient à faire interagir les persos principaux avec un extraterrestre), mais en fait, pas du tout. La magie opère toujours, le talent des créateurs de Wallace & Gromit aussi, avec cette capacité qu'ils partagent avec Pixar de faire rire les mômes et les adultes en même temps, et pas forcément pour les mêmes raisons. Et à les émouvoir aussi, sans trop tomber dans le niais. Ainsi, si Shaun s'adresse plus clairement aux minots, le geek moyen y trouvera aussi son compte malgré un canevas connu, grâce à un jeu de références parfaitement intégrés, de détails dans le design, les décors qui font, je pense, que le film méritera une bonne revision. Et puis il y a le charme toujours renouvelé de la stop-motion qui, si il est parfois parasité par le recours aux effets digitaux, opère lui aussi, toujours.
Moi, Daniel Blake de Ken Loach Bon, ben autre salle, autre ambiance. Loach continue son autopsie d'un Royaume-Uni rongé par une politique antisocial encore pleine de résidus de tatcherisme. Ici, il aborde le thème des allocations chômage, basées sur un système répressif, bureaucratique à l'excès et complètement déshumanisé pensé factuellement pour dégouter l'usager (c'est dit dans le film, et c'est confirmer dans un docu également dispo sur le replay d'Arte). Bref, on suit Daniel Blake, charpentier en arrêt maladie, qui avec son bon sens et sa bonne volonté, va se confronter à un monde orwellien, kafkaïen, ubuesque: celui de Pôles Emplois où les conseillers sont surtout là pour juger si oui ou non, les demandeurs d'emplois recherchent un boulot et peuvent justifier de leurs démarches, s'il méritent de toucher les pensions, mais certainement pas pour les aider. Un système horrible, gerbant, et qu'on se le dise, on aura bientôt le même chez nous...
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Sam Mai 22, 2021 1:56 pm |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 Le cinéma est mort-vivant
COLOR OUT OF SPACE
Excellent ! Quelle bonne surprise ! Stanley connait son Gordon sur le bout des doigts et livre une adaptation assez fidèle de la nouvelle de HPL, là où Gordon s'en éloigne le plus souvent mais en conservant l'esprit qui va bien. Ici il y a les deux. Des couleurs (normal) comme dans FROM BEYOND, de la fusion de chair, et un belle montée en tension progressive. On sent l'amour de la source et l'envie de coller aux intentions d'origine. Cage est comme il faut, ce type est incroyable. Il ne porte pas le film mais sa présence est précieuse. Quand on laisse s'exprimer le peu de talent qui lui reste, il fait encore des dégâts à l'écran.
Un film bien fait, qui schlingue le cancer pernicieux et la déchéance d'une famille, qui ne fait pas dans la dentelle et qui aime Lovecraft. Ca tombe bien moi aussi.
15/20
PRINCE DES TENEBRES
Et oui, on pouvait faire ça en 1988. Avec trois francs six sous et un talent monstre. Un film d'une autre époque, pourtant pas si lointaine, mais qui ne reviendra jamais. Musique omniprésente, tension permanente, sens du cadre inné comme toujours chez Carpenter. C'est un chef-d'oeuvre du cinéma d'horreur dont je cause ici. Pas la peine d'en rajouter.
20/20
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Sam Mai 22, 2021 7:09 pm |
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nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Week-end of a Champion de Frank Simon 1971. Roman Polanski est encore le veuf de Sharon Tate et pas encore un pédophile en fuite. Il fraye avec la jet-set et se prend de passion pour le sport auto, devenant pote avec le dernier champion de f1 en date (et accessoirement le mec en train de révolutionner la discipline): Jackie Stewart. Et Polanski de se dire que ce serait cool de faire un docu où il suivrait Stewart durant un week-end. Il produit donc le truc, et apparait à l'écran, comme pote de Stewart et candide de service auquel l'écossais va pouvoir faire étalage de sa science de la course. Le docu dure une heure et il est vraiment cool. Parce qu'il y a déjà l'ambiance de ce tournant 60/70's qui est, selon moi, l'apogée de la civilisation et de la culture occidentale. Tout est beauté, simplicité, insouciance (ou presque, mais je vais y revenir) Parce que Stewart est un bon client, sympa, drôle, accessible, sans fard. Parce que la F1 à l'époque est encore une affaire d'artisans qui expérimentent, apprennent sur le tas, que les bagnoles ne sont que des assemblages de tubes et de tôles d'alu où on fourre un pilote, un moteur harnaché dans le dos. Parce que ce n'est pas un film béat d'admiration pour le sport, et que Stewart y montre déjà ce qui fera sa légende: son perfectionnisme, et son engagement en faveur de voitures et de circuits plus sûrs. Et c'est d'ailleurs ce qui ressort de la dernière partie, car il reste une petite demi-heure de film où Polanski et Stewart se retrouvent, 40 ans après, parle du film, et de tout ce qui a changé entretemps dans le sport. Pas la partie la plus intéressante, mais pour qui n'en a rien à carrer de la F1, c'est pas mal. Bref, un docu en forme de capsule temporelle, ce qui fait toute sa valeur.
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Dim Mai 23, 2021 8:55 pm |
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Ed Wood
JarJar
Inscription: Mer Mar 31, 2021 12:24 am Messages: 63
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Adieu les cons! 2020 Albert Dupontel Film assez touchant, portée par une Virginie Efira magnifique, à peine égratigné par de gros sabot stylistique ou scénaristique. Dupontel ne brille pas ici par sa finesse c'est sûre, mais la sincérité dont il fait preuve emporte le tout! Et la fin reste assez décevante quand même. Dommage. 4/6 La Ballade de Narayama 1983 Shôhei Imamura Film étrange à la première vision. Le film relate le quotidien d'un village, au moyen âge je pense, ravagé par la famine. C'est une accumulation de viscicitude humaine: infanticide, viol, zoophilie, jalousie, gérontophilie et surtout bêtise bref une peinture dégoûtante de la nature humaine, jusqu' à un final qui montre une élévation spirituelle. Le film a reçu la palme d'or en 1983. Au premier visionnage je ne saurait dire ce que j'en pense, j'ai plutôto aimé et trouvé ça magnifique, mais je n'ai rien compris 4,5/6 Spiderman 2 2004 Sam Raimi Ca faisait bien 10 ans que je ne l'avais revu et ça reste le chef d'oeuvre du genre pour moi. Il n'a pas pris une ride et a prit même de la valeur en le comparant avec ce qui se fait aujourd'hui. C'est un film de Super héro, mais c'est aussi et surtout du vrai cinéma ! Avec de vrais personnages incarnés et tangibles malgré tout!! Et oui c'était encore possible à l'époque  On navigue du slapstique à la comédie romantique, de l'horreur au thriller, du film d'action à la tragédie shakespearienne avec une virtuosité toute miraculeuse, dû au génie derrière la caméra. Raimi en pleine possession de ses moyens, y convoque ses pairs, Hitchcock, Chuck Jones, Howard Hawks, Stan Lee, Billy Wilder mais avec sa sensibilité toute particulière et c'est dingue car ça marche c'est du divertissement classe élégant, touchant, Bill Pope à la photo fait des merveilles et Danny Elfman nous achéve en larme et en frissons dans un ballet opératique et majestueux qui n'a jamais était aussi près de tutoyer les cieux! 6/6
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Lun Mai 24, 2021 1:07 am |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 Il n'y pas de message
LA PLATE-FORME
Un film-concept qui tient le coup pendant une heure avant de s'effondrer dans la dernière ligne droite. On pense bien sûr à CUBE, le mystère s'installe bien, les acteurs et le réal font le boulot, les métaphores lisibles s'enchaînent, puis patatra. A force de vouloir trop en dire sans rien expliquer, tu en arrives à ne plus rien raconter.
Un film de scénariste qui a eu du mal à écrire la fin.
11/20
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
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Lun Mai 24, 2021 6:50 pm |
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Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
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 Re: Il n'y pas de message
Mode Jul ON Clint a écrit: Un film de scénariste qui a eu du mal à écrire la faim. Mode Jul OFF
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
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Lun Mai 24, 2021 6:55 pm |
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Ed Wood
JarJar
Inscription: Mer Mar 31, 2021 12:24 am Messages: 63
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Larmes du Tigre Noir 2000 Wisit Sasanatieng Visuellement splendide dommage juste que ce soit tourné en vidéo, ça se voit sur certain plans qui font vraiment cheap et c'est dommage car c'est le principale intérêt de ce trip nostalgique et candide sur le western de l'âge d'or et le western italien. L'histoire est trop simpliste et assez mal interprêté de plus, le film commence à s'essoufflé du coup en milieu de métrage, c'est dommage que le climax ne soit pas plus fou. Ca reste tout de même un peu trop propre, vu le délire que le métrage promettait. 3,5/6 Judo 2004 Johnny To Quatrième film de Johnny To que je vois et je suis toujours perplexe, bien que celui ci reste le meilleur ( Election bof, Vengeance Zzzz et PTU Zzzz ). Je trouvais déjà que sa partie réalisée de Triangle, qui finit le film, prouve qu'il est le meilleur pour embrouiller la narration, mais bien un cran en dessous de Tsui Hark et Ringo Lam, j'ai trouvé que ça cassait le film aussi. Ici la photo est sublime et les nuits de Hong Kong paressent oniriques, jamais son spleen existentialiste ne m'avait paru aussi beau. Seulement voilà je trouve toujours qu'on a du mal à s'attacher à ses persos et à son histoire, qui restent assez opaques. (j'ai compris en voyant le bonus que c'était pas un blague, le héro devenait vraiment aveugle  ) Mais ici un certain sens de l'absurde rendent certaines séquences mémorables comme le fight final dans les hautes herbes avec le mec qui hurle en fond un chant traditionnel 4/6
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Lun Mai 24, 2021 8:15 pm |
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Jul
OUAIS!
Inscription: Ven Déc 15, 2006 6:13 pm Messages: 3986
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 SÉRIE NOIRE (Alain CORNEAU - 1979)
Les mimiques, le regard, le phrasé, la gestuelle... La curieuse sensation d'avoir vu un film avec Vincent Cassel dont on aurait fait la capture d'une performance pour ensuite projeter sur lui un Patrick Dewaere en image de synthèse Réellement troublant ce mimétisme (notamment quand il se parle à lui-même dans sa voiture ou lors des scènes avec Myriam Boyer)
Et un délice de réparties doucement surréalistes
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(et purée, préférer le cocker Trintignant à Boyer, non, non, non et non, carrément pas !)
_________________ 8 bits + 7 ex = 6/6 "c'est pas un temps à mettre un Anglais dehors : il fait beau, il y a du soleil" (Thierry Adam)
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Lun Mai 24, 2021 11:01 pm |
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cradle of suffering
Herbette à l'ouest
Inscription: Lun Sep 11, 2006 4:36 pm Messages: 1309
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L.I.E. Long Island Expressway de Michael Cuesta (2001) <3/6 Le premier film du réal qui a réalisé plusieurs épisodes de séries comme Six feet under, Homeland ou encore Dexter. Howie, 15 ans, traîne depuis peu avec Gary un petit délinquant ( dont il commence à éprouver une forte attirance ) qui l'initie aux cambriolages, jusqu' au jour où ils se font la baraque d'un homme appelé Big John qui a un penchant pour les jeunes adolescents.. Impossible de ne pas penser à Larry Clark dans l'ambiance, le traitement de ses personnages ou encore les termes abordés.. Paul Dano est d'une justesse, tellement touchante, et Brian Cox, jouant ce pédophile dont le film fera un traitement différent de ce qu on voit habituellement. Le film aura ses instants malaisants mais aussi ses moments poétiques, d'insouciances.. Des premiers émois, à la prostitution, la solitude,. L.i.E. est déroutant, et m'a complètement eu <3 Orgie Satanique/ Devils of Darkness de Lance Comfort (1965) Paul en vacances avec deux amis ( un frère et une soeur), il va vivre leur double disparition le même jour, dans d'étranges circonstances, il va alors enquêter... Bon y'a pas vraiment d'orgie ( titre français qui se veut accrocheur) mais j'ai passé un très bon moment, avec ses décors, ses couleurs, son ambiance Gothique. C'est également mignon avec ses meurtres tout doux, son casting sympa, surtout Hubert Noël et sa tête de cire, parfait pour le rôle du Chef Vampire. 4/6 ( Merci Noz!) Blind Mountain de Li Yang (2007) "Bai Xuemei, étudiante en médecine est enlevée et vendue par des trafiquants d'êtres humains. Elle se retrouve mariée à un paysan habitant un village reculé. Violée et battue, elle devient alors une esclave du sexe et de la reproduction." Acheté au stand Spectrum en même temps que KFC je m'attendais à un film trash et voyeur en mode Cat 3 ou Uncut... Pas du tout, déjà au générique " sélection officielle de Cannes", je me suis dit qu au contraire ça allait être calme.. pas du tout non plus.. Le film est sobre, pas du tout dans la surenchère en mode torture porn mais il en est pas moins éprouvant (bordel!)... Le film joue avec nos nerfs tout le long, nombreuses fois l'espoir nous ait arraché violemment... Et ce plan final  ( et l'actrice est assez ouf'..)... <3/6 (un petit coup de coeur qui fait mal ) Hardcore de Paul Schrader (1979) La fille (mineure) d'un homme d'affaire disparaît lors d'une sorte de colo religieuse. La police est débordée, il engage un détective privé qui retrouve sa trace dans un film porno. Sans doute le film qui a plus qu'inspiré The Horseman, mais aussi 8mm ( Et certainement qu'il y en a d'autres ( boogie nights dans un autre genre)). Ici le porno vient juste d'être légalisé, c'est un monde complètement inconnu pour le père qui n'a jamais vu un film de ce genre. Il va d'ailleurs prendre la main sur le détective et s'occuper lui même des recherches en s'infiltrant dans les bas fonds de cet univers. Le film, le rythme est lent, prend son temps, mais c'est pas dérangeant. Le film remue assez, que ce soit par ses scènes malaisantes, l'empathie fois mille qu'on a pour le père ou sa fin qui était forcément une des possibilités à laquelle on avait pensé sans forcément y croire.. 4,5/6 5/6 Mandingo de Richard Fleischer (1975) Un putain d'enculé de raciste qui s'amuse à la vente et revente d'esclave, en achète un pour qu'il devienne un super combattant. Avec la magnifique ( et ultra connasse dans ce film) Susan George ( les chiens de paille <3), Perry King, Ken Norton qui joue le combattant et qui avait initialement été prévu pour le rôle d'Appolo Creed avant son désistement ( et boxeur qui a rencontré à plusieurs reprises sur le ring M. Ali). Le film est comme tous les films sur le sujet bien glaçant... On donne le ton dès le début quand le médecin du village donne comme remède au maître de la plantation pour faire partir ses rhumatismes d'avoir un noir à ses pieds, et d'appuyer très fort, les rhumatismes seront absorbés ( comme le montre l'affiche),la scène du chaudron bouillant ou encore les scènes de viols banalisés... Un film qui fout les nerfs, j'ai passé mon temps à gueuler sur l'écran... Un putain de film... à voir absolument <3
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Mer Mai 26, 2021 2:48 pm |
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