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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Gremlins
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
LIE était déjà sur ma wishlist après nombre d'avis positifs, mon intérêt est donc renouvelé.

Lucky Day de Roger Avary
Rien que pour Les Lois de l'Attraction, et bien que je n'ai toujours pas vu Killing Zoe, Roger Avary fait partie de mes réals à suivre. Malheureusement, il y a eu tout les déboires que l'on sait, et au final, ce Lucky Day qui est bien loin de mes espérances.
Je crois qu'en fait, le film souffre de sa trop longue gestation. On y trouve à la fois des idées cools qui accumulées, ne fonctionnent pas (Le perso de Crispin Glover, génial avec son accent français pourris, mais ce même accents annule l'effet de quelques punchlines qui, sans ça, auraient vraiment claqués), et d'autres trucs qui semble trop polis, trop lissés par rapport au potentiel nawak du film. De fait, le film semble toujours dans une sorte d'entre-deux au niveau du ton comme au niveau du rythme. Je me demande ce que ça aurait donné avec une temporalité déconstruit (chose qu'avary a déjà fait, en plus), mais il y avait matière à vraiment amélioré le film.
Bref, c'est pas top. Reste quelques bons trucs, une Nina Dobrev trop choupi (et quand elle parle français avec son petit accent...), et donc Crispin Glover, rarement aussi bien servi.

Spiderman: Homecoming de Jon Watts
Ben c'est pas mal. La version de Raimi reste bien supérieur, et j'ai pas vu la version de Webb, mais ce Spidey intégré à Morvel fonctionne. Bon, scénaristiquement, c'est assez classique. Je ne vais pas jugé de tel ou tel truc original (j'en sais rien, je lis pas les comics), mais la greffe fonctionne bien, avec encore une fois un méchant qui trouve son origine, schéma classique, dans les actes des Avengers, et un Tom Holland crédible. Bon, par contre, le costume plein de gadgets, ça fait un peu trop redite de Ironman, et pour le coup, j'aurais préféré que les toiles et lance-toiles soient organique, comme chez Raimi, ce qui aurait donner un contrepoint heureux à la surenchère techno du costume, +le maychant, +Ironman...
En parlant de surenchère, bon point pour les scènes d'action, en terme d'ampleur, c'est pas mal, et ça change des quelques marvelerie où il ne se passe rien.
Par contre, pour la mise en scène, au secours. C'est tantôt lourd (Ah, Peter qui trouve le courage en voyant son reflet dans la flaque d'eau se meler au masque de Spidey au fond de la flaque... Et surligner par le monologue, histoire qu'on comprenne), tantôt plan-plan. Si les scènes d'action sont pas mal, penser à ce qu'en aurait fait Raimi est douloureux.

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Jeu Mai 27, 2021 8:31 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
El Presidente de Santiago Mitre
Bon, j'ai été attiré par le fait que le lead soit le toujours impec Ricardo Darin (faudra que je me refasse El Aura à l'occas, tiens...) et par la promesse d'une intrigue politique tordue. Hélas, si on voit bien un président qui se compromet loin de sa volonté d'intégrité et d'honnêteté, on a aussi une intrigue secondaire avec sa fille et un scandale lié à elle qui s'amorce, qui parasite l'intrigue principale mais... se limite à ça. Pire, cette narration-là n'a pas de conclusion, et le film semble s'être perdu dans ce qu'il voulait raconter. Dommage.
(A noter que le conseiller du président s'appelle Castex. De là à lui mettre l'échec du film sur le dos...)

Phantom of the Paradise de Brian De Palma
Qu'est-ce qu'on peut dire face à un film pareil? Que j'ai pris à panard monstre à le re-re-revoir? Que je reste fan de la musique de Paul Williams, de la mise en scène de De Palma qui multiplie les effets et les techniques complexes juste pour l'éclate? De l'incroyable équilibre de ce film qui oscille sans cesse entre l'ironie et la déférence vis-à-vis de ses modèles, entre le tragique et le comique, entre le sensible et le grotesque? Que je suis pris de vertige face à la richesse de niveaux de lecture et de champ d'analyse qu'offre ce film?

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Mar Juin 01, 2021 6:59 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Spiral

Pas de spoilers sur l'intrigue dans cet avis, juste l'impression sur le film en lui-même.

Donc...euh...comment dire...Y a pas grand chose qui fonctionne en fait, et c'est dommage. Déjà tout le casting pose problème niveau interprétation (et j'ai vu le film en VOSTFR, imaginez en VF). De Chris Rock finalement pas en mode serious-shit avec un cabotinage ras la gueule ou des moments "discussions" qui se prennent pour Tarantino, en passant par la chef latino qui devrait retourner apprendre le métier, jusqu'à la bande de flics ripous bien cliché. Seuls Samuel L Jackson s'en sort en cabotinant comme il sait lui, bien le faire, mais il est davantage comique à voir à chaque fois que tragique dans le ton attendu. Le co-équipier joué par l'acteur de The Handmaid's tale fait le taff de manière classique mais efficace, au moins. Les liens avec la saga originelle sont quasi nuls, les pièges sont originaux mais resteront pas dans le top de la saga, on devine l'intrigue et les éléments à suspense avant tout le Monde. Bref, c'est peut-être moi qui attendais un revival sérieux et hommage au premier qui réussirait à se placer dans le podium et donner envie de repartir pour un tour, via un Chris Rock a contre-emploi dans le genre de rôle qu'on souhaite à chaque acteur comique...mais c'est raté sur toute la ligne. Alors ça se regarde hein, mais comme un Saw N+1 et sans ce ptit moment que certains ont parfois qui suffit a ce qu'on s'en rappelle.

Direct dans le top déception de l'année.
3/6 dont un point pour avoir au moins repris le thème principal même si là encore c'était de toute façon une faute de goût de ne pas le faire, et sans pour autant que ça accompagne un moment aussi percutant qu'auparavant.

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Mer Juin 02, 2021 1:21 pm
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JarJar
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Repulsion 1965 Roman Polanski
Un vrai petit bijou dans un noir et blanc sublime. Polanski débute son exploration de la folie paranoïaque, avec une Catherine Deneuve magnifique, encore toute jeune, qui incarne une fille maladivement associale. Polanski ne sème jamais le doute, on est bien dans la psyché de son héroïne et on suit tragiquement sa descente dans les enfers de la psychopathologie.
5/6

Tiens moi aussi j'ai revu Phantom of the Paradise dernièrement et c'est clair que ça reste génial et jouissif et j'adore la gueule de wiliam Finley^^

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Mer Juin 02, 2021 10:54 pm
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Message Hop hop hop!
nosfé a écrit:
je n'ai toujours pas vu Killing Zoe


Il faut remédier à cela :!:

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Ça les gars c'est des astuces de vie que vous ne lirez qu'ici, jamais sur le Discord ou le Facebook qui ne sont après tout que des communautés Mad gentrifiées


Ven Juin 04, 2021 4:49 pm
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Wookie
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Sans un Bruit 2
Très efficace, avec une progression solide. Il y'a même une montée en puissance sur la réal par rapport au premier. A voir au cinéma.
4,5/6

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Sam Juin 05, 2021 11:06 am
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ed Wood a écrit:
Adieu les cons! 2020 Albert Dupontel,

Film assez touchant, portée par une Virginie Efira magnifique, à peine égratigné par de gros sabot stylistique ou scénaristique. Dupontel ne brille pas ici par sa finesse c'est sûre, mais la sincérité dont il fait preuve emporte le tout! Et la fin reste assez décevante quand même. Dommage.
4/6

J'acquiesce.

J'évite tant que possible de vanner les zadistes. Moi-même je suis très loin d'être un exemple de parfaite cohérence; je pense même compter plus de paradoxes qu'une lesbienne qui joue machinalement avec les sachets de thé usagers des copines du boulot.
Un exemple parmi d'autres : les contes ! J'aime ça, tout au moins ai-je beaucoup de sympathie pour les métrages qui recourent aux aventures metaphoriques et aux apologues. Et bizarrement, vient toujours un moment où je décroche, où mon adultisme pose un doigt taiseux sur ma crédulité pour lui conseiller d'aller se nourrir le neurone auprès d'une forme plus mature. D'expérience, je sais situer ce moment de bascule à 60 minutes environ. Or c'est exactement ce qui s'est passé avec ce film. La dernière ½Heure m'est passée au-dessus, quand [SPOIL] ils retrouvent le fils [/SPOIL]

La bonté humaine restituée par les interprétations de ce trio nous conquiert à force de sympathie à défaut d'empathie : Efira, en tête, bien secondée par le duo Dupontel/Marié qui complète ce trio engagé dans un trip contre la marche du temps et la déshumanisation forcée des petites gens; dans une forme mâtinée de clins d'oeil poétiques qui fonctionnent. Mais à retirer une seule des interprétations du trio on obtiendrait peut-être un film raté. De quoi exhumer ce bon vieux débat : un bon acteur peut-il sauver un mauvais film ? Et la performance d'Efira d'apporter sa réponse !

4 /6.

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Mar Juin 08, 2021 4:53 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Moody a écrit:
Spiral

Pas de spoilers sur l'intrigue dans cet avis, juste l'impression sur le film


Toi mon coquin, tu vas fissa poster ton avis à un endroit plus approprié, que je ne me sois pas cassé le fion à ouvrir un sujet sur ce film de daube.
Merci. (Ce sera 50 coups de fouet)

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Jeu Juin 10, 2021 1:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Avis posté deux jours avant la création du topic :twisted:
(Après si un modero veut bien déplacer, pas de soucis)

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Jeu Juin 10, 2021 8:25 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Shin Godzilla de deux nippons dont j'ai pu les noms, et j'ai la flemme d'aller chercher le DVD pour vérifier
Hé ben c'est supaire. Voilà.
Non, plus sérieusement, ce film a ce qui manque à trop de films de streum: montrer tant les monstres que la monstruosité de l'humanité (dont les monstres ne sont en fait que le révélateur, haha, tel est pris qui croyait prendre et c'est celui qui dit qui y est). Les humains, dans Shin Godzilla, c'est une société japonaise sclérosée, engoncée dans une bureaucratie bureaucratisante, dans du protocole absurde, dans une hiérarchisation où la multiplication de postes à responsabilité fait que personne ne veut/peut être responsable. Et où la pire des catastrophes est vue comme une opportunités par des carriéristes cyniques.
Outre ça, le film est bon pour son approches renouvellée de Godzi lui-même, qui abandonne ses aspects de gros lézard pour vraiment ressemblé à un truc qui a muté de manière chelou avec irradiation (et ouais, les évolution de la bestioles sont cools, et apporte à chaque apparition un truc en plus qui fait que ça marche).
Bon, par contre, sous-titres anglais sur cartons en japonais et gens qui parlent trop vite oblige, il y a beaucoup de truc qui me sont passé au-dessus, notamment pour ce qui est de l'histoire du vieux prof porté disparu et du rapport qu'il a(avait) avec Godzi. Si vous voulez bien m'éclairer...

Terminator: Dark Fate de Tim Miller
(Attention, je spoile)
C'est pas fameux, mais c'est moins pire que ce que j'aurais pu craindre, notamment en regard du gros mollard morveux qu'était Genesys.
En fait, le pire est contenu dans la première demi-heure: Le flashback miteux avec la mort toute pourrave de John Connor, le débarquement du nouveau Terminator et du nouveau protecteur où la principale originalité est d'avoir casté des gens sans charisme, et les premières confrontation - scènes d'action où le fait que le gars Tim n'est pas réal à la base apparait trop clairement: c'est pas filmé, pas mis en scène, pas mis en valeur, on comprend rien, une catastrophe.
Passé ça, on arrive à l'habituelle succession moments de calme (particulièrement feinéants, meublés à coup de flashback OSEF) moments d'action (qui joue encore une fois sur la surenchère, qui sont toujours aussi mal filmé, mais on note une envie d'originalité)
Et fait, le point fort du film vient dans ce développement, qui change un (petit) chouilla de truc habituel de la saga. Ca, et Arnold.
Parce que oui, j'en suis le premier surpris, surtout considérant le niveau de couillonnade du prétexte servant à l'amener dans le film, mais son apparition, son rôle marche. Ca apporte un développement intéressant au personnage du T101, et j'ai même été touché par cette image d'un robot cherchant son humanité. Je suis conscient que ça marche surtout grâce au capital sympathie de l'autrichien, mais on voit dans sa gestuelle qu'il a cherché à retrouvé le personnage tel qu'il le jouait, et moi ça me suffit.

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Jeu Juin 10, 2021 8:41 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Rambo: Last Blood d'Adrian Grünberg
Ben c'est tout juste moyen, et rien que pour ça, c'est décevant. On enlève le nom de Rambo et Stallone, et on a rien d'autre qu'une LiamNeesonerie comme on en compte au kilomètre. (et il y a de très très forte chance pour que Sly ait recyclé des idées laissés de côté pour son scénar de Homefront).
Le premier problème, c'est qu'on ne croit jamais vraiment au personnage comme étant Rambo, il ne recolle jamais à celui-ci. le second, c'est que ça fait affreusement cheap, surtout en regard du baroud d'honneur que c'est censé être.

Le Mystère des Pingouins d'Hiroyasu Ishida!
un anime bien étrange. Les héros écoliers, le design mignon (avec les apparitions de pingouins bien tichoux) et l'humour pourraient laisser croireà un truc pour gosse, mais le mystère en question, quelques idées perchés et un dernier tiers flirtant tant avec des angoisses post-Fukushima qu'avec le surréalisme le plus débridés font qu'on doute. Mais passé son étrangeté (et un petit ventre mou en milieu de métrage), ça reste tout à fait recommandable. (et c'est très beau visuellement)

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Mer Juin 16, 2021 6:35 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Love & Monsters (2021) de Michael Matthews

Une comédie romantique et post apocalyptique à base de stremon géant et avec Dylan O'Brien très soporifique.

L'acteur de The Maze Runner campe un jeune homme maladroit et pas très vaillant qui décide de traverser un monde où les animaux ont muté pour devenir géant, dans le but d'aller retrouver sa dulcinée planquée dans un bunker à quelques centaines de km de là. Sur son chemin, il fait équipe avec un chien, rencontre une vieillard débrouillard et une gamine badass et affronte des monstres divers et variés.

Peu original, mou du genou et pas super fun, ni drôle, le film se veut une comédie familiale trop innofensive et pleine de bon sentiments. Même Dylan O'Brien est en mode minimum syndical. Pas surpris que ça ait terminé sur Netflix.


Jeu Juin 17, 2021 5:19 pm
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Buffalo Kasso
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
nosfé a écrit:
Le Mystère des Pingouins d'Hiroyasu Ishida!
un anime bien étrange. Les héros écoliers, le design mignon (avec les apparitions de pingouins bien tichoux) et l'humour pourraient laisser croireà un truc pour gosse, mais le mystère en question, quelques idées perchés et un dernier tiers flirtant tant avec des angoisses post-Fukushima qu'avec le surréalisme le plus débridés font qu'on doute. Mais passé son étrangeté (et un petit ventre mou en milieu de métrage), ça reste tout à fait recommandable. (et c'est très beau visuellement)


J'ai beaucoup aimé.

Mon avis de l'époque:
Le Mystères Des Pingouins. Hiroyasu Ishida. 2018.

Plus on avance dans le film, plus le rapprochement, d'inimaginable qu'il était au départ, devient curieusement totalement évident: Penguin Highway n'est rien moins qu'une version "kids friendly" de l'extraordinaire Annihilation sorti en 2018.
Mieux: si Ishida en reprend les vertigineux questionnements métaphysiques, il prête également une attention constante à la caractérisation de tous ses personnages et évite ainsi le côté mortifère et dépersonnalisant du film de Garland; aspect qui, bien que complètement raccord avec le sujet au coeur de ce récit, avait laissé plus d'un spectateur sur le carreau (et plus d'un producteur dubitatif).
Plus inattendu encore: contrairement à l'approche profondément Lovecraftienne animant Annihilation, l'Indicible ne témoigne ici que tendresse et affection envers nous et est de plus doté d'un solide sens de l'humour.
Ishida battrait-il donc Garland sur son propre terrain? C'est prendre le problème par le mauvais bout: il faut plutôt considérer que Penguin Highway et Annihilation sont les deux faces d'une même pièce et se complètent l'un l'autre. L'un a simplement choisi les ténèbres tandis que l'autre a préféré se montrer solaire et optimiste.

En fait, on comprend vite que même si Le Mystère Des Pingouins n'a clairement pas choisi la voie la plus facile, chaque défi rencontré est cependant relevé avec brio, sinon avec panache.
A ce titre, la façon dont est transcendé le cliché du gamin petit génie est tout à fait remarquable: ce personnage, qui aurait été insupportable dans toute autre production, sauvera ici la situation en s'arc-boutant non sur son intelligence froide presque surnaturelle mais sur son humanité dans ce qu'elle a de plus incontrôlable.

Impossible de ne pas mentionner le caractère résolument imprévisible du récit: alors qu'on croit vaguement à une enquête "à la" club des 5 en lançant le film, on s'oriente rapidement vers quelque chose de tout à fait différent, jusqu'à sombrer dans un délire impossible à anticiper. Ainsi, le moment de "basculement" de l'intrigue est géré de main de maître par Ishida, dont c'est pourtant le premier long!
La révélation sur l'origine de la présence des pingouins nous sidère intradiégétiquement - Ishida utilise le vieux truc du magicien: nous focaliser sur sa main droite alors que tout passe par sa main gauche... qui est également devant nos yeux; conséquence: on est hébété devant la surprise - et extradiégétiquement: en terme de mise en images, le déclic, l'arrivée dans la "lumière" passe par un symbole aussi puissant qu'hilarant.

Car oui, une plongée dans un univers inaccessible à la compréhension humaine peut aussi être terriblement drôle: le protagoniste Aoyama prend ainsi le temps, entre deux phénomènes incompréhensibles, de réfléchir au grand mystère que représentent... les nichons.
On pourrait évidemment prendre cet intérêt comme une irruption un peu vulgaire n'ayant rien à faire dans ce film; d'ailleurs, les distributeurs français sont tombés dans le panneau et ont expurgé la version disponible en salle (et même en montage DVD) de ces allusions.
Mais c'est là commettre une grossière erreur et montrer qu'on n'a pas compris le film.
En effet, Le Mystère Des Pingouins parle avant toute chose d'Humanité. Et quoi de plus humain pour un pré-ado que de s'interroger sur cette merveille naturelle?
Indispensable.

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Ven Juin 18, 2021 1:32 pm
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Message j'étais pt-être pas ds le bon mood... ^^
Rurôni Kenshin Saishusho: The Final

Je n'ai ni lu les mangas ni vu aucun zode de l'anime mais k'est-ce que j'ai pu kiffer les films live. Des oeuvres devenues masterpieces, qui se reconnaissent aussi par cette propension à faire naitre la révérence au point de ne pas souhaiter voir aucune suite, de trouver ça nickel en l'état, de ne stt pas voir qqu'un se risquer de gâter le tout.
Alors l'annonce de suites (et d'une préquelle) fait naître l'ambivalence d'un sentiment partagé entre l'envie de prolonger le ride et la crainte de voir la magie disparaître.
Du coup on retrouve un brin d'espoir en voyant que toute la prod reconduit la team face/face-off qui tenait si bien les clefs du camion dans les opus précédents.

Passées les 15 premières minutes, on se réjouit vite de retrouver beaucoup de ces trognes connues, la photo classe est aussi de la partie... ça sent bon st'affaire !

Et pis, et pis... et pis passé ce quart-d'heure y'a comme un truc, comme un gyoza dans le ramen© mais sans savoir quoi précisément... ça commence par le cadre, le design des décors sentent le Tsui Hark trrop propre sur lui et pas le grain taché d'Ôtomo, puis c'est la gueule de Satoh, bien plus bellâtre et beaucoup trop fardé pour les besoins d'une silhouette charismatique... et puis l'ancrage dans le récit commence un peu à décevoir. La force des opus précédents étaient les balises temporelles qui renvoyaient à un canevas historique et sociétale sacrément dense, malin avec des ramifications suffisamment spectrales pour servir de porte d'entrée à l'étude de la période Edo. Kenshin, les films live, c'est aussi ça, des enjeux à tiroir qui mêlent la grande aux petites histoires !
Or si on perçoit la volonté de renouer avec cette envie, faut avouer qu'hormis qques succincts dialogues lourdement stabilotés au début comme on s'adresse à des enfants, derrière y'a plus rien. Tristesse, spécialement au regard de ce qu'il y a à faire entre mutations de l'ère meijin et relations sino-japonaises, pour ce qui est de plus évident...
Mais, probablement pask'ici l'enjeu se veut ailleurs. Le sujet : l'homme et la rédemption. Et là c'est clairement un gros loupé. Ça se veut crépusculaire et mélancolique comme les canons affiliés à ces thèmes l'exigent sauf qu'ici tout ça n'a pas d'autres allures que le mélodramatique. C'est lénifiant avec des tunnels de dialogues entrecoupés de silences et de postures d'affres intérieurs.

C'est en comptabilisant les détails qui fâchent qu'un en particulier revient en tête, un détail vu avant que le film ne commence, un détail d'une ou deux secondes à peine mais qui change absolument tout. Netflix !!
Là où la trilogie d'Otomo s'adressait principalement à un peuple qui n'avait pas besoin d'être pris par la main et pouvait donc se lâcher sur un fourmillement de finesses narratives historiques, ici Netflix oblige, le film doit s'adresser au monde entier et s'adapter à sa culture déficiente, à commencer par celle des ricains (putain mais l'ending est du niveau de ce que pouvait cracher europaCorp, ...Au bûcher ! ). D'où les grosses ficelles et surtout... surtout... le principal écueil qui fini de niquer pour de bon le film dans ses grandes largeurs : putain mais comment tout est cousu de fil blanc, avec l'impression de voir la matrice balisée d'un shonen sans aucune originalité comme il en existe des milliers.

Les techniques de combats étaient aussi une part intégrante du récit de la trilo'. De prime abord un brin obscures pour un occidental comme moi, j'ai compris après coup que celles-ci servaient de caisse de résonance au récit en associant une caractérisation humaine ou politique à un fait, une date, une évolution de personnage...
Ici, c'est pauvre et n'a pas d'autres visées que le spectaculaire, preuve en est le recours sans complexe aux cables qui virevoltent comme chez Hark justement.

Chiant, sans ampleur ni surprise... on retiendra le plaisir intact de voir bouger Satoh avec sa gestuelle toujours aussi fluide même si on sent l'âge pointer. Et... et c'est à peu près tout !

Que le malaise des persos aussi charismatiques que dérangés des précédents opus manquent à s'faire sentir ! Bordel, ils ont même réussi à niquer le perso de Sojiro qu'était une merveille de déviance implacable, cruelle, et d'une magistrale interprétation à faire frissonner n'importe quelle échine !! Im-par-do-nnable gâchis !!! :evil:
Au moins ce retour donnera la meilleure scène de stomb du film.


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Sam Juin 19, 2021 2:12 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Conjuring 3, sous l'emprise du diable : The Devil me watch it : Toujours aussi roublard, et de moins en moins bon. Il y'a de la méchante sataniste, de l'histoire de famille, l'exorciste en moins bien, Amytiville en moins bien, les deux zamoureux qui s'aiment que l'amour gagnera et John Noble qui vient faire un coucou. 3/6

La Nuée : Je m'attendais à un film d'invasion 70's, en fait on est toujours pas capables d'en faire un. :| C'est de l'horreur un peu organique/sociale/intimiste. Les acteurs assurent, mais c'est chiant comme un téléfilm et constamment désamorcé. Ca manque d'ampleur, vu le sujet. 3,5/6

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Sam Juin 19, 2021 7:00 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Education of Frederic Fritzell (renommé Flashback par un génie de la com qui a dû penser que lui filer un titre générique serait plus vendeur... mais qui débarque quand même sous son nom original sur Amazon)

Fred a une petite vie bien rangée, il a un boulot stable qui paie bien, une relation de longue date avec sa copine... Et pourtant, une rencontre avec un inconnu ravive des souvenirs perdus d'une ancienne camarade de lycée disparue. Fred tente de retrouver la trace de cette fille, se remémorant l'époque où lui et ses amis prenaient une drogue nommé Mercury et entame un voyage métaphorique dans son passé.

The Education.... est typiquement le genre de film à mystère intrigant sur le moment mais qui se révèle un peu creux et confus en y repensant. Le film démarre sur un canevas de trauma refoulé assez classique mais pas super bien amené : on a du mal à comprendre comment le personnage repense à une fille qu'il n'a pas vu depuis 15 ans et pourquoi il se met soudainement à sa recherche. La première partie est mollassonne, les flashbacks et les séquences s'agencent de façon un peu hasardeuse et Dylan O'Brien fait le minimum.
La seconde partie est plus convainquante : le rythme est plus soutenu, la talent d'acteur de Dylan O'Brien est enfin exploité correctement et le scénario s'avance sur un territoire SF pas désagréable. Mais le film tente de conjuguer ses deux aspect sans jamais vraiment parvenir à les faire cohabiter correctement et au lieu de faire joujou avec sa caméra, le réalisateur aurait été plus inspiré d'éclaircir son scénario.
On finit par comprendre que le film parle des regrets que l'on peut avoir par rapport à des occasions manquées dans le passé. Fred imagine ce qu'il se serait passé s'il avait pris une autre route, mais tout ça peine tout de même à convaincre, surtout sur le plan de l'émotion : certains personnages manquent de développement.
On pense à Donnie Darko (mais sans la singularité du film de Richard Kelly) mais il manque trop de choses pour que le film soit vraiment marquant. D'autant plus que la morale de l'histoire reste assez facile : en gros, contentez vous de ce que vous avez.


Lun Juin 21, 2021 6:17 pm
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Message Re: j'étais pt-être pas ds le bon mood... ^^
stanleygrieves a écrit:
Rurôni Kenshin Saishusho: The Final
(...)


Pas encore vu ce dernier mais dommage, les précédents se glissaient aisément dans les meilleures adaptations de manga/animé en live avec Crying Freeman. Après...déjà en manga cette deuxième partie tardive était moins prenante et Enishi presque fade après le génial Shishio. A voir, mais on pouvait se douter que ça risquait de finalement prendre le même chemin que sur le papier.

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Lun Juin 21, 2021 10:38 pm
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Wookie
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Message le film de l'année?
Vous avez vu le film de Suzanne Dindon?
(Il nous faut un crash-tester pour ce genre de films)

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La Revanche du Film (chroniques de films et de séries tévés) - https://larevanchedufilm.fr/


Mer Juin 23, 2021 2:06 pm
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Gremlins
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Taken de Pierre Morel
Etonnement, je n'ai jamais vu l'acte fondateur de la Neesonsploitation. Et... Ouais, c'est vraiment du film d'exploit' bas du front, avec une vision du monde en mode vieux réac, à peine sauvé par le petit rien d'humour pince sans rire de Neeson, un chouilla de violence graphique (mais trop frileux pour tomber dans un côté régressif qui aurait bien sied au film) et un filmage somme tout pas trop dégueu de Morel. Mais c'est fait sans génie, sur un scénar ultra-con, et feu Rod l'avait soulevé sur le feu forum, mais oui, Maggie Grace qui court comme une triso dont la couche serait pleine, c'est un gag en soi.

The Serpent and the Rainbow de Wes Craven
C'est à la fois super bien et un peu frustrant.
Super bien, parce que ça traite du vaudou, et de tout ce qui est croyances chamaniques, de manière sincère et sans ethnocentrisme. Parce que ça le fait au sein d'un contexte socio-politique super riche et trop peu exploité au ciné: Haïti.(l'ambiguité vis-à-vis du vaudou de chacun des persos se mélant à une ambiguité politique, c'est génial. Le fait de se dire que la situation là-bas n'a pas bouger d'un iota en 40 ans, c'est un peu moins cool) Parce que Bill Pullman a rarement semblé aussi investi dans un rôle.
Un peu frustrant, Parce que c'est Wes Craven qui réalise. Bon, je l'aime bien, Wes, mais j'ai par moment un peu trop eu l'impression de me retrouver dans un opus de Freddy, et ce final en mode baston fantastique est un peu trop juste par rapport au potentiel du truc (on parle d'une bataille mentale entre un sorcier et un homme ayant un jaguar comme animal porteur de force)

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Mer Juin 23, 2021 9:10 pm
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Moi je..
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Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Sans un bruit 2


Sur 58 films vus de 2021, voilà enfin un premier 5/6.

Simple et efficace, court mais percutant, cette suite à la hauteur du très bon premier film se permet même de revenir en arrière le temps d'une introduction bienvenue et d'explorer pas mal de thématiques plaisantes (le refuge, les salauds).

Comme avec le précédent qui l'annonçait dès les premières minutes : la famille américaine ne sera pas ici un poids pénible : quand le coucou vient secouer le nid et qu'un œuf tombe, le père se sacrifie pour que la mère puisse mettre à l'abri les oisillons restants.

Ce n'est donc pas un hasard si les derniers plans en parallèle de la séquelle font évidemment référence au plan final du métrage originel : cette fois les oisillons sont prêts à affronter d'eux même la cruauté du Monde qui les entoure. Forcément, cela implique l'effacement marqué du personnage joué par la Emily Blunt (rah lovely) davantage en retrait là où sa progéniture s'affirme, tôt pour l'une, tard pour l'autre.

Cillian Murphy est l'ajout parfait pour agrémenter ce nouvel épisode de survie, sans background pathos trop cliché et offrant même l'évitement d'une destinée qui aurait pu là encore alourdir l'intrigue.

Dommage de ne pas avoir pu en profiter en salle en 2020 comme prévu, l'ambiance sonore faisant forcément du film un candidat idéal pour l'immersion du cinéma, mais, bien équipé, les sensations étaient là tout de même.

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Mar Juin 29, 2021 10:42 am
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