1000 fois mieux j'crois pas, non.

Copshop de qui vous savez

Mais c'était très sympa. A chaque fois que le film commence à s'enliser y'a un gros rebondissement, c'est cool, enfin c'est pas toujours très cool pour la cohérence du récit mais tant que ça fait des étincelles je ne suis pas bégueule. Mais y'a quand même deux-trois trucs qui me chiffonnent, le pire étant que cette fliquette m'est vraiment très antipathique à la fin du film. Elle aurait dû rentrer chez elle.

4,5/6, il est est gentil Carnahan, il est généreux mais il ne sait pas conclure de manière satisfaisante.

Star Wars: L'ascension de Skywalker de Jéjé Abrams
Ben bon que dire de plus? Oui, cette dernière trilogie est à l'image de l'apparition du personnage de Rey dans le premier opus: piochant des trucs dans ce qui reste des films précédentes. et après le bancal mais foncièrement intéressant dans ses propositions Derniers Jedis, on sent que JJ ne sait pas trop où aller ni comment y aller, et du coup, l'art d'accommoder les restes montre clairement ses limites. Il y a quand même de bonnes choses dans ce film, mais dans l'ensemble, on a un élève appliqué qui reste dans sa zone de confort quand on lui demandait un peu d'audace.

La La Land de Damien Chazelle
bizarrement, j'ai beaucoup pensé à Once Upon a Time In Hollywood tout le long. Parce que les deux films nous donne une représentation d'un Hollywood fantasmé, d'un age d'or passé, et tout deux célèbre la perte de ça. Tarantino en donne un tournant symbolique, Chazelle se sert de l'image même de ce merveilleux hollywoodien (le musical) pour en illustrer le contrepoint: le cynisme marchand de l'industrie du spectacle actuel. Ca donne un film foncièrement amer malgré sa beauté et sa lumière. Bon, sinon, c'est quand même superbe de maitrise technique, avec de très beaux plans-séquences.

Pluie Noire de Shohei Imamura
Le film prend par surprise en nous plongeant, des les premières minutes, dans l'enfer d'Hiroshima. Une longue séquence éprouvante, pandémonium de ruines et de corps calcinés, qui vaut à elle seule le visionnage. Le reste du film nous montre lui les conséquences de la bombe, de ses radiations, et de la guerre toute entière, comment celle-ci à marquer les corps, les esprits, la société japonaise dans son ensemble (méfiance envers les irradiés, médecine se mêlant aux superstitions). En contrepoint, Imamura nous joue son drame dans un cadre bucolique, loin des horreurs, se permettant même un gimmick tragicomique que ne renierait pas Chaplin ou Kitano avec ce personnage d'ancien soldat traumatisé par les bruits de moteur.

Ultime Décision de Stuart Braid
Ben je l'avais jamais vu, et c'est sympa. On sent le film post-Die Hard, avec, outre évidemment la prise d'otage et un lieu quasi unique d'action, cette idée que, bien que nos héros soient des super soldats/marines/Mescouilles, hé ben c'est à base d'idées, de stratégie et de bricolage qu'ils agissent. Sinon, c'est, ouais, sympa, plutôt routinier somme toute mais bien mené, et j'ai presque été déçu de la mort de Steven, parce que vu que son rôle consistait juste à être le mec bougon qui donne des ordres, hé ben ça ne se voyait pas trop qu'il ne sait pas jouer.

Flandres de Bruno Dumont
Je ne connais pas trop le cinéma de Dumont, à part sa série Petit Quinquin (ovni absurde mais un peu vain) et un bout de Ma Loute sur lequel je n'ai pas accroché, n'ayant retenu du film que Luchini y interprétait un personnage plus insupportable que Luchini lui-même. Flandres rappelle Quinquin (et apparemment une bonne partie de la filmo de Dumont) pour son environnement paysan du nord, pleine d'un combo misère social, misère intellectuelle, misère sexuelle pas très glorieuse, et que Dumont double ici d'une guerre lointaine aussi peu ragoutante. Le tout étant filmé avec la même crudité. Bref, ça respire pas la joie, et c'est toujours un peu maladroit dans le jeu comme dans la représentation de cette guerre. Bon, heureusement, tout ça amène au final à un peu d'ouverture et de tendresse, donc bon...

Gods of Egypt d'Alex Proyas
J'attendais un gros nanar mélant bouillie de CGI, acteurs perdus devant leurs fonds verts, en mise en scène boiteuse, hé ben c'est ce que j'ai eu. Après, honnêtement, tout n'est pas à jeter: Je comprend l'idée d'avoir voulu utiliser la mythologie egyptienne comme terreau d'une sorte d'heroic fantasy, et le fait de transformer les dieux en mode Saint Seiya est clairement un fantasme de môme. Mais le kitsch dégoulinant de cette Egypte façon Las Vegas, c'est vraiment trop pour moi.

Old de M. Night Shyamalan
Ce qui marchait bien dans la bande-annonce devient - et j'aurais du m'en douter- complètement ridicule sur tout un flim, dès que l'autre con bouge sa caméra (et il la bouge beaucoup) on sait qu'il va se passer un truc et c'est toujours consternant. Vers la moitié du métrage je me suis posé deux questions: "comment un studio a pu financé cette connerie?" et "Pourquoi le réalisateur n'a-t-il pas été interné d'office en asile psychiatrique avant la fin du tournage?". C'est tellement n'importe quoi que j'avais des rires nerveux durant les scènes les plus dramatiques.

1/6, pour les 15 premières minutes ou j'ai cru que ce serait bien.

Don't look up d'Adam McKay
2h30 pour ce genre de pantalonnade c'est long, surtout quand il y a 30 minutes d'inserts de stock-shots animaliers, de crétins lambdas qui réagissent face à un écran et de messages de réseaux sociaux. Ça m'a un peu beaucoup gâché le film malgré quelques bonnes idées mais au moins, contrairement à cette purge de Old, la fin était satisfaisante.

3/6, c'était pas terrible parce qu'on vit dans une époque pas terrible AMHA

Lawrence d'Arabie de David Lean
Bon, je comprends qu'on dise que c'est un des plus grand film de l'Histoire. C'est une grande fresque historique, pleine de batailles, et le biopic d'un bonhomme clairement Bigger than life. C'est aussi une expérience esthétique forte, avec des plans d'une beauté folle, des plans parfois simples, qu'un autre aurait fait autrement mais que Lean sublime par son sens du cadre. C'est aussi un bout d'histoire important, où les germes de pas mal de conflits plus ou moins larvés qu'on connait aujourd'hui sont déjà visible. Et puis c'est aussi, avec l'apparition d'Omar Sharif, un cours magistral sur comment, en un seul plan, faire d'un acteur une star.

L'Illusionniste de Sylvain Chomet
Se basant sur un scénario oublié de Jacques Tati, Chomet rend un hommage par moment un peu trop appuyé à celui-ci, mais parvient à reproduire la magie et la poésie de ses films, en plus de rendre un hommage triste et touchant aux artistes de cabaret et de music-hall. C'est beau, drôle (Chomet a un vrai talent de caricaturiste, et le film est une sacrée galerie de tronches), absurde parfois, et franchement mélancolique aussi.

MATRIX 4 : La résurrection du MétaTroll. Entre 0/6 et 6/6 en fonction des goûts et de la couleur de la pilule. 2h30 passées comme une odorante lettre marron (parfum de Narcisse ?) à la poste.

8 1/2 de Frederico Fellini
Mouais. Pour le coup, c'est un chef d'oeuvre incontournable qui m'a laissé un peu froid. On retrouve bien l'esprit baroque et gentillemment surréaliste de Fellini, et pleins d'éléments déjà vu (parfois en mieux) dans ses autres films. Mais l'ensemble m'a semblé tourner un peu à vide, reposant sur le spleen, la nostalgie et le démissionnisme du perso principal qui est un transfert de Fellini lui-même. Reste quand même quelques belles scènes, la musique de Nino Rota, et les apparitions angéliques d'une Claudia Cardinale qui était vraiment, à cette époque, la plus créature à avoir imprimé la pellicule.

Baby Cart: le Sabre de la Vengeance de Kenji Misumi
Revisionnage, et c'est toujours aussi bonnard. l'équilibre entre déférence au genre et délires Bis, chambara noble et giclées gores, la mise en place d'un aspect véritablement sérial, tout est juste übercool. Et Tomisaburō Wakayama, avec son physique de buffle, pète de charisme. Gros kiff, les épisodes suivant vont être revu avec un bonheur égal, je le sais déjà.

Assez d'accord avec toi sur 8 et demi, je l'ai trouvé assez froid aussi, malgré toute la virtuosité.

Matrix 4 2021 Lana Wachowsky
Quel déception, c'est quand même du gros foutage de gueule, je suis dégouté. En fait le duo fonctionnait ainsi? Lana apportait ses idées lumineuses (car il y en a quelques unes), parfois interessantes, parfois géniales, parfois complètement débiles, mais jusqu'ici toujours transcendé par le génie d'une mise en image forte et souvent virtuose. ici trois pauvre scénes d'action ridicules., mêm pas digne d'un Marvel. triste
0/6

West Side Story 2021 Steven Spielberg
Un de mes films préférés, remaké par un de mes réal préféré, je craignais la déception, mais dés les 5 premières minutes, rassuré, comblé, c'est tout simplement une leçon de cinéma. Chaques séquences transcende le chef d'oeuvre de Wise que Spielberg semble connaître par coeur. Il atteint les sommets, un niveau rarement atteint, une telle maitrise de son art est irréel, c'est du nectar pour les yeux. Lumière, musique, mouvements tout concourent à nous imergé dans cet univers et traumatisé nos rétines pour les 60 ans à venir!
6/6

The Power (2021) - Corinna Faith
Beau film d'ambiance, dont la majorité des scènes sont dans une obscurité quasi totale.
D'ailleurs ces scènes sont très bien éclairées et rendent encore plus palpable la menace.
De bons acteurs et une musique angoissante.
Il y a malheureusement quelques moments où il ne se passe pas grand chose et ça plombe un poil l'ambiance.
Le climax est plutôt bien foutu.

Joyeux Bordel (2016) - Josh Gordon
Coke, sécrétions corporelles, alcool, musique électro, club clandestin Russe...
Elles sont comment vos soirées à vous, si elles ne ressemblent pas à ça ?!
C'est rigolo, sur le moment. L'instant d'après c'est oublié

Baby Cart: L'enfant Massacre de Kenji Misumi
Deuxième volet, qui va plus loin dans le gore et dans le côté Bis et BD. On a limite pas de scénar, mais en s'en fout, tellement c'est bonnard, et puis le film parvient aussi, loin de toute distanciation ironique, à nous émouvoir dans ce qu'il laisse transparaitre de la relation père/fils entre Ogami et Daigoro, et ça c'est fort. Et puis bizarrement, ça m'a donné envie de revoir Jack Burton... Etrangement...

Shine de Scott Hicks
Biopic du pianiste virtuose mais brisé par la dépression (et ce qui ressemble un peu à une sorte d'autisme) David Helfgott, le film vaut surtout pour la prestation génial de Geoffrey Rush et ses séquences de concerts et de répétitions au piano. je me note l'écoute du concerto N°3 de Rachmaninov, histoire de voir si c'est toujours aussi dingue hors du film.

Carré de trucs moyens vus dernièrement.

On commence par les deux grosses prods Netflix dont on a beaucoup parlé, avec d'abord La Main de Dieu de Paolo Sorrentino.
J'ai un problème avec le réalisateur italien : ses films sont techniquement hyper maîtrisés mais j'ai l'impression qu'ils brassent du vide à chaque fois. L'exemple le plus frappant, c'est sa série pour Canal, "The Young Pope", sublime dans la forme mais creux dans le fond.
Celui ci ne déroge pas à la règle. Coming of age autobiographique suivant un adolescent qui vit dans l'insouciance, pensant au football ou aux femmes, jusqu'à ce qu'un tragique accident vienne troubler cette quiétude et le pousse vers le cinéma. Un sujet intéressant mais que Sorrentino peine à traiter correctement. Si l'aspect comédie à l'italienne est savoureux, tout le côté dramatique a du mal à se révéler émouvant. Et comme souvent, Sorrentino aime les femmes, il le surligné parfois de façon un peu graveleuse : la mise en scène a beau être super classe, certaines scènes sont quand même un poil douteuse.

3,5/6

L'autre grosse sortie Netflix, c'est "Don't Look Up" de Andy McKay, une satyre de la société américaine portée par un casting de luxe. Sauf que la satyre demande une écriture un peu plus subtile que celle très grossière et caricaturale déployée dans le film. C'est assez simple : le film n'est pas drôle. Ah si, j'ai ri une fois : lors de la citation au début. Ça, c'était vraiment drôle. Mais tout le reste est poussif, Jennifer Lawrence est toujours aussi fade et Léo n'est pas du tout à son aise dans son rôle. Le reste du casting ne brille pas plus. Et ça dure plus de 2h.

2/6

Ensuite, deux trucs pas encore sortis sous nos latitudes.

"Mass" d'abord, huis clos dramatique et psychologique dans lequel deux familles se retrouvent face à face après une fusillade qui a coûté la vie à un garçon : d'un côté les parents de la victime, de l'autre ceux du bourreau. Un pitch prometteur mais très difficile à gérer correctement. C'est un pur huis clos (si on excepte le premier quart d'heure inutile) et donc ça repose intégralement sur l'écriture et le jeu des acteurs. Sauf que le (jeune) réalisateur et scénariste Fran Kranz n'a pas les épaules et le talent nécessaire pour conférer la moindre force à son film. Tout ça finit par virer au débat stérile et manque sa cible, on ne parvient jamais vraiment à ressentir la peine des parents endeuillés et ni Jason Isaac, ni Ann Dowd ne réussiront à sauver l'ensemble. Et Martha Plimpton n'est jamais crédible dans son rôle.

2,5/6

Enfin "Broadcast Signal Diffusion", thriller intrigant sur le papier, porté par Harry Shum Jr qui découvre des étranges signaux pirates dans des séries qu'il a enregistré et qui décide d'enquêter sur ce complot à base de femmes disparues et d'images cheloues. Malheureusement, l'enquête est laborieuse et un peu trop confuse et c'est l'ennui qui domine très vite.

2,5/6

And Now for Something Completly Different de Ian Mc Naughton
Une compil de sketches du Monty Python Flying Circus, pour certains rejoués exprès par la fine troupe. Et même si parfois c'est légèrement inférieur, même si les classiques (Le perroquet mort, la blague la plus drôle du monde) ont déjà été vu mille fois avant, hé ben ça reste plus drôle que 90% des comédies actuelles, notamment...

Divorce Club de Michael Youn
On a vu, avec Fatal, que Youn savait un peu réaliser. Rien de génial, mais si il y a bien un genre où le placement de caméra et le rythme de montage peuvent faire la différence, c'est la comédie. Avec Divorce Club, il ne montre aucune velléité artistique, mais cherche surtout l'efficacité. Une efficacité qu'on retrouve dans le scénar, en mode Panzer Division: Aucune finesse là-dedans, on bouffe à tous les rateliers de l'humour, du vaudeville de base à la comédie ricaine récente, à base de nudité et d'humiliation des personnages. Encore un peu et on tapait dans la blague pipi-caca. Mais pour peu d'être dans le bon mood, ça peut se laisser regarder et on peut même trouver à rire. (et puis il y a Audrey Fleurot et Frederique Bel)

Baby Cart: Dans la Terre de l'Ombre de Kenji Misumi
La saga assume pleinement l'influence du bis européen, et notamment du western spaghetti avec cet épisode qui voir apparaitre des revolvers et un landau maintenant équipé comme le cercueil de Django (et une intrigue qui, au début, annonce presque un truc à la Yojimbo). Mais il tiens aussi à renouveler son attachement au Chambara traditionnel avec un personnage de samouraï déchu attaché à ces mêmes valeurs. En fait, Ogami Ito est à ce niveau l'incarnation même de la saga et du genre à cette époque: un mélange un peu opportuniste, entre respect de traditions pour trop rigide et ouverture à un truc plus moderne, plus fou, plus extrême, plus irrévérencieux. Et c'est toujours aussi bonnard.

Le Gang Anderson de Sydney Lumet
Un Heist-movie avec Sean Connery et Christopher Walken, et réalisé par Lumet? Mais carrément! Bon, le petit problème, c'est que si on respecte le schéma classique du film de casse, ce n'est pas vraiment ce qui intéresse Lumet. Comme pour Un Après-midi de Chien, ce casse est prétexte à tout un portrait sociétal, ici tournant notamment autour de tout ce que le monde offrait (déjà à l'époque) de surveillance, de sécurité, de micros et de caméras intrusifs. Lesquels restent cependant, au final, dépendant d'un hiérarchie, d'une administration, et de compromissions bien humaine. A ça, Lumet oppose l'artisanat et le simple sens moral de brigands à l'ancienne. Chez les truands aussi, il y a des cols bleus et des cols blancs (et les cols blancs sont les mêmes qu'en dehors du Milieu)...

Devine qui Vient Diner de Stanley Kramer
Bon, en fait, Sydney Poitier a eu une bonne idée de mourir, parce que sans ça, Arte n'aurait peut-être pas diffusé ce film, et je n'aurais peut-être pas eu la curiosité de le voir. Alors que c'est super bien. Il faut dire que je craignais un peu de me retrouver face à un proto Qu'est-ce qu'On a Fait au Bon Dieu?, alors le film fait preuve d'une finesse, d'une justesse, d'une honnêteté, d'une modernité dans le traitement de son sujet auxquelles aucune de ces comédies sociétales que le ciné français nous inflige ne peut prétendre. Parce que il ne traite de la couleur que comme étant le révélateur d'autres points de désaccords, de rupture, autrement plus légitimes, parce que en parle frontalement, ne se réfugiant pas derrière des clichés faciles. Parce que certaines répliques (notamment dans la tirade finale de Spencer Tracy, ou le simple et efficace "tu te vois comme un homme de couleur, je me vois comme un homme" que lance Poitier à son père) devraient être reprises aujourd'hui telles quelles.

Le Discours d'un Roi de Tom Hooper
Que voilà une belle moissonneuse à Oscars! Drame historique + histoire vraie + gros cast + performance d'acteur = Hé ben pas grand chose d'original. Hooper peine un sortir d'une réal pour trop académique, Colin Firth bégaye bien, mais joue encore un anglais coincé, Geoffrey Rush joue encore un mec distingué avec une pointe de malice, Guy Pearce joue encore un second rôle de connard. (et le mieux/pire, c'est Spall qui fait un Churchill caricatural, tout en grimaces renfrognées, ridicule).
Ca se laisse suivre, mais c'est ampoulé, lourd, balisé...

Je ne comprends toujours pas l'aura que ce film a parmi le grand public. C'est plan-plan, complètement sclérosé et cochant toutes les cases du "mauvais" académisme.

J'ai découvert le Mother! de Darren Aronofsky ,film qui était passé inaperçue de mes radars à sa sorti,j'ignorai jusqu'au sujet, j'ai donc visionné ca par hasard en tombant dessus.

Ca s'annonçait franchement pas trés sexy ,avec son couple un peu improbable, avec Jennifer Lawrence et Javier Bardem, visiblement plus agé et poéte dans leur grande maison,il s'en ai fallu de peut pour que je passe mon chemin.

J'aurai eu tort parceque ca vire assez vite vers des horizons plus surprenants. Le sentiment de malaise et d'etrangeté qui s'installe m'a un peu rappelé le locataire de polansky,le film devient de plus en plus difficile à voir et est meme carrément oppressant dans son dernier acte, véritable cauchemar pour misanthrope.

Plutot obscur au départ (à l'arrivé de Harris et Catwoman, je me demandais méme si ca allais virer au home invasion ,voire au rape and revenge )

...Bon,c'était pas tout à fait ca ,les intentions spirituels du realisateur et l'aspect biblique commence à se faire visible avec l'arrivé des frangins fratricides ou la,la symbolique commence à devenir trés appuyer et ou on fini par se douter un peu vers ou tout ca nous mene.

Reste que c'est efficace,tout ca donne un résultat horrifique etouffant et mine de rien assez original.

Squadra Antifurto de Bruno Corbucci
J'aime bien les polar italiens des 70's, leur côté à la fois bourrin, cynique, et franchement bricolé. Et c'est marrant de voir comment, à l'instar du western spaghetti juste avant, le poliziottescho va, à la longue, pencher vers la comédie. et si dans le western, c'est Terrence Hill qui incarne ce virage, dans le polar, c'est mon pote Tomas Milian.
3ième film des aventures de Nico Giraldi, le flic ancien malfrat, Squadra Antifurto ne vaut ni pour son intrigue, maigrelette (il y a plein d'intrigues secondaires sans lien avec celle-ci), ni pour les touches d'humour, tantôt débiles, tantôt d'une beauferie sans nom. Pas même pour les quelques scènes d'action, parasitées par une BO laide et répétitive (mais qui nous offre quelques Texas Switch de toute beauté dès qu'on a la doublure de Milian sur la moto et lui qui fait mine d'en descendre). Nan, si il y a un vrai intérêt à ce film (et sans doute aux autres de la saga, je vais m'y essayer), C'est Tomas Milian lui-même. Le mec en fait des caisses, balance des insanités à tour-larigot, saute comme un cabri à chaque baston, et bordel, CES FRINGUES! Vous vous souvenez quand Lady Gaga était au sommet de sa carrière, et qu'il ne passait 2 jours sans qu'elle apparaisse avec une robe encore plus improbable que la précédente? Hé ben la Gaga, à côté de Nico Giraldi, c'est une soeur cistercienne. Vraiment.

Shang Chi et la Légende des Dix Anneaux de Destin Daniel Cretton

Ça se regarde. Ça lorgne du côté du cinéma asiat et les bastons sont pas trop mal filmées. Après, on a toujours l'humour habituel qui ne vole pas très haut, c'est trop propre, l'acteur principal a une tête de bite (le modèle de Shang Chi c'est Bruce Lee, pas un commercial dans la téléphonie mobile) et ça n'a pas beaucoup d'enjeux. Mais ça se laisse regarder, surtout grâce à des bastons de bonne facture et bien choregraphiées même si ça s'oublie aussi vite.

3/6

The Eternals de Chloé Zao

Contre toute attente, j'ai bien aimé. Un MarMo qui va chercher du côté de la SF. Il y a des trucs intéressants dans le scénario, même s'ils sont noyés dans une simplification destinée au grand public. Il y a en tout cas une vraie plus value avec le choix de Chloé Zao à la réalisation, le film étant plutôt soigné dans sa mise en scène et Zao parvenant à bien mettre en valeur les paysages.
Après, comme d'hab, il y a à boire et à manger, il y a des trucs très jolis et d'autres assez laids, les acteurs les plus connus ne sont pas ceux qui marqueront les esprits (Angelina Jolie est transparente, Barry Kheogan à l'air de se demander ce qu'il fait là, même s'il reste au dessus de la mêlée alors qu'il est loin de son meilleur niveau) et c'est bien trop long (2h36 quand même !!) mais j'ai bien aimé globalement. Disons que ça avait au moins le mérite de sortir un peu des sentiers battus.

4,5/6