Z'avez maté quoi hier soir ?
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
RRR de S. S. Rajamouli La précédente oeuvre de Rajamouli (en l'occurence l'épique dyptique Baahubali) m'ayant fait comprendre que le cinéma du sous-continent indien était à considérer autrement que comme une aimable curiosité, et ce RRR ayant été un carton surprise à l'international, l'attente est importante. Et elle est comblée! Alors certes, il y a encore dans ce film tous les particularismes du ciné Bollywood/Tollywood/Kollywood (et autres mots valises en fonction du dialecte et de la région de production, c'est un bordel!): Ca dure plus de 3h, c'est d'un manichéisme caricatural (les colons anglais sont méchant parce que...Ben ils sont méchants), il y a des séquence musicale aussi impressionnantes que décalées, et on a, en milieu de film, un flashback d'un demi-heure avec un flashback dans le flashback! Mais si on est pas rebuté par ça, voilà la claque! C'est beau (sans atteindre la splendeur plastique de certains plans du premier Baahubali), ça traite les lois de la physique et la suspension d'incrédulité avec autant de respect qu'Harvey Weinstein ferait d'une actrice débutante, tout ça pour nous servir un spectacle total, épique, qui repousse les limites de l'awesomeness à un niveau que Michael Bay n'aurait jamais espéré. Bref, c'est bonnard! Mais, mais, mais, il y a le sous-texte. Parce que RRR traite de l'envie d'émancipation des populations indiennes face aux (très très méchants) colons anglais. Et si on ne peut nier la légitimité qu'aurait un cinéaste indien de proposer une lecture de cette période historique, hé ben ça laisse un sale goût dans la bouche. Parce que Rajamouli tend à montrer cette envie de révolution comme venant d'un peuple uni, au-delà de toute différence (ce qui est encore aujourd'hui trèèèèèèèèès loin d'être le cas), avec dans le fond une petite musique patriotique (avec au surplus une mise en valeur des traditions et de l'imagerie religieuse hindou) qui pue un peu du bec. Au moins a-t-il le bon sens d'intégrer discrètement à cette hagiographie la communauté musulmane tant stigmanisée par les nationalistes d'aujourd'hui, sans quoi Narendra Modi aurait déjà récupéré le film dans ses discours...
Fast Company de David Cronenberg Curiosité dans la carrière de Big Dave, Fast Company est tout à la fois un pur film de commande et l'expression d'un intérêt réel de la part de Cronenberg pour la bagnole. Aussi, on cherche un peu partout dans ce métrage on-ne-peut-plus classique (c'est le film sportif de base, avec le vieux briscard et le jeune loup, les antagonistes basiques - celui qui est respectueux et celui qui l'est moins-, le boss prêt à tous les coup bas pour le pognon, et j'en passe. Balancez un cliché du genre, c'est là) la patte de Cronenberg, un peu de ce body-horror, de cette "new flesh" dont sont porteurs tout ses autres films de l'époque. On cherche un signe annonciateur de Crash (Le roman de Ballard date de 73, Cronenberg aurait pu déjà l'avoir lu...). Mais hormis le côté animal qu'il y a des les vibrations des dragsters durant la course, où cette idée de faire une scène sexy en étalant de l'huile moteur sur des nibards, rien de bien cronenbergienlà dedans, juste un bouzin quasi téléfilmique. On est déçu pour Cronenberg, mais aussi pour son cast, parce que de tronches comme John Saxon et surtout William Smith et son charisme de dingue (qui a, pour une fois, le rôle principal) méritent mieux.
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Lun Déc 05, 2022 7:54 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Downsizing d'Alexander Payne Drôle de film. Le concept SF est très sympa, et on sent que Payne et son co-scénariste ont pas mal réfléchi au truc, à ses tenants et aboutissants, à ses conséquences, et ont cherchés à rendre ça aussi crédible que possible. De fait, et d'autant que ça affleure durant le récit via les personnages de Christoph Waltz (qui, en terme d'acting, semble avoir bouffer le chat de Cheshire), et de Hong Chau, on s'attend à ce que le film tourne à la satire sociale et politique. Sauf qu'en fait, ben non. Tout ça reste une toile de fond pour le vrai coeur du film, qui est la quête initiatique tardive du personnage principal (un Matt Damon parfait en gugusse balourd). C'est donc un film paradoxal, une comédie rarement drôle, un film de SF qui anticipe un avenir proche et une fin du monde pour donner une morale simple de profiter du monde et de la vie comme ils viennent. On a le choix d'être déçu ou touché par ça. Je suis un peu des deux, en fait.
Dark Waters de Todd Haynes Biopic revenant sur un des gros scandale sanitaire de l'histoire (et dont on a quasi pas parlé chez nous, alors qu'on est, aussi, un chouilla concernés), le film de Haynes gagne pas mal dans sa manière d'avoir, esthétiquement, quelque chose des thrillers parano des 70's façon Les Hommes du Président. Ca, et sa manière d'être aussi très carré, factuel, sans trop d'afféterie hollywoodienne, tout en se permettant quelques discrets trucs de mise en scène. Si on y ajoute un Mark Ruffalo impeccable, bonhomme obstiné mais plein de fragilité, on a bon film qui, comme tout truc du genre, nous fout en rogne pour la soirée, et inquiet du nombre d'histoires du même genre qui reste à écrire sur des scandales du même genre qui restent à découvrir...
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Ven Déc 09, 2022 6:26 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Gun Crazy de Joseph H. Lewis Un petit film noir qui est passé inaperçu à sa sorti en 1950, mais qui a depuis pris du galon au point d'être considéré comme une oeuvre essentielle du cinéma américain. Et à juste titre. Déjà, parce qu'il est scénarisé par la star des blacklisté du MacCarthysme, Dalton Trumbo. ensuite, parce qu'il est le modèle évident d'un autre film qui a marqué son époque: le Bonnie & Clyde d'Arthur Penn. Au-delà du récit somme toute classique du parcours d'un couple d'amants criminels, au-delà du look de Peggy Cummins qui, plus que la vraie Bonnie Parker, a dessiné celui de Faye Dunaway, c'est la dimension sexuelle et ce qu'il y a de sexuel dans le rapport au crime et au armes qui lient les deux films et ces deux personnages féminins (avec toutes deux la même frustration: Annie Laurie Starr est une véritable Lilith, avide et vicieuse, mais frustrée par un Bart trop sage, ni assassin, ni sexué; et Bonnie est elle frustrée par l'impuissance manifeste de Clyde). Ce qui m'amène à penser que ce fim avait de quoi foutre en rogne une bonne partie de l'Amérique, en mettant à mal la plupart des principes et valeur de cette nation: Le culte des armes à feu et un vice au même titre que le sexe, le culte de l'argent et de la vie facile n'est qu'une illusion menant au crime, les valeurs masculines dégouttent le personnage principal... Bref, si on y ajoute un final qui, dans sa mise en scène, tourne presque au fantastique, on a un film qui a tout bon.
Leviathan de George Pan Costamos Je visualise plutôt bien la réunion chez les frangins De Laurentiis, courant 1988: Ils viennent de voir que le mec qui a cartonné avec Terminator et Aliens fait un film sous-marin avec le plus gros budget de l'histoire, et que eux, aussi margoulin que leur tonton Dino, peuvent surfer sur l'engouement que ne manquera pas de créer ce The Abyss. Alors ils se disent qu'en prenant le scénariste de Blade Runner (Qui écrit un truc lorgnant sévèrement vers Alien et The Thing), en confiant le production design à Ron Cobb (Je ne sais pas si il est l'auteur du design de la créature, mais vu le peu qu'on en voit, le préjudice est mineur) et en castant Robocop, le Winston de Ghostbusters, et, puisqu'on a le tout-terrain Costamos à la réal, le colonel de Rambo, ils pourront légitimement faire illusion. Sauf que non. Alors certes, balancer autant de ponts vers d'autres films ne fait pas un avis critique, mais dites-vous juste que Leviathan ne soutient guère la comparaison avec aucun d'entre eux. Voilà.
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Dim Déc 11, 2022 5:36 pm |
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Manos, The Hands of Fate de Hal Warren Si les critiques de profession pensent que le titre de "Meilleur Film de l'Histoire du Cinéma" se joue entre Citizen Kane et Vertigo, les cinéphages de l'internet formidable se demande, eux, si le titre de "Pire Film du Monde" ne se jouerait pas entre Plan 9 From Outer Space et le présent Manos. Et c'est en effet incroyablement nul. Dépassant à peine l'heure de métrage mais pourtant d'une lenteur affligeante, C'est un authentique film amateur, incroyablement mal joué (et doublé: le film a été tourné sans le son et à été post-synchronisé par une équipe réduite au strict minimum, sans ambiance sonore et avec à peine quelques bruitages mal intégrés), dont la majorité des raccords sonnent faux malgré l'effroyable staticité de la mise en scène, qui crie la misère budgétaire et les difficultés de tournage. Tout ça au service d'une pitch horrifique assez classique, caviardé de trucs complètement cons et cinématographiquement nul. Guère moins ringard que Plan 9, c'est par contre beaucoup moins fun, la faute à cette impression de lenteur et de vide qui se dégage du métrage. Mais c'est à voir quand même, ne serait-ce que pour relativiser après avoir vu le premier navet venu.
Nue pour l'Assassin d'Andrea Bianchi Bon, concrètement, le film est aussi racoleur que son titre: l'intégralité du casting féminin de retrouve à poil au moins une fois. Malheureusement, la promesse d'un serial-killer érotomane est un mensonge, et si il y a bien une part de fantasme dans la propension du film à user du moindre prétexte pour dessaper ces dames (quitte pour ça à foutre en l'air la crédibilité de son perso principale en faisant de lui un queutard fini), ça reste filmé assez crûment, sans guère d'esthétisation, et avec une tonalité lumineuse globalement triste. Heureusement qu'il y a quelques touches de rouge bien senties qui font écho au sang des victimes, mais c'est maigre. D'autant que le whodunit et le motif de l'assassin sont un peu capilotractés. Bref, malgré la présence de la star du genre Edwige Fenech au générique, ce n'est pas le giallo du siècle.
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Jeu Déc 15, 2022 7:08 pm |
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ZobiZoba
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 Les gars du New Jersey
Clerks IiI de Kevin Smith (2022) L'homme qui a perdu tout son cool le jour ou il a fumé son premier joint nous sort un troisième volet de sa saga épicière. Suivant un Randal rescapé d'une crise cardiaque et souhaitant tourner un film de sa vie qui sera le premier Clerks ,le film est plus amusant que les dernières croûtes de son real grâce à ses personnages dont un Randal increvable dans sa connerie et Jay et Silent Bob toujours au top. Le puceau de Clerks II est toujours de la partie et sert de gag visuel récurrent avec des changements de looks spectaculaires d'une scène à l'autre. Il est en outre doté de son propre partenaire silencieux et très investi dans les crypto-monnaie (Randal pense qu'il s'agit d'une secte ou les mecs finissent pendus à poil en baskets dans une chambre d'hotel). Sympathique et se laissant suivre, ça reste néanmoins le plus faible des 3 films et le monologue post-generique dégoulinant de pathos de Kevin Balourd Smith laisse un arrière-goût déplaisant.
3,6/6, un film sympa en depit de son real de merde
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Sam Déc 17, 2022 3:26 am |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Fast and Furious 9 de Justin Lin La saga retrouve le réal qui avait présidé à sa mue, de simples petits films de bagnoles à l'actionner go-go-gadjeto-neuneu. D'ailleurs, ce dernier opus m'a fait prendre conscience combien les aventures de Baboulinet et ses potes (pardon, sa "famille") était en fait une adaptation de l'Agence Tout Risques autrement plus fidèle dans l'esprit que le film de Carnahan: la dynamique de groupe à base de scénette comiques pas drôle, les plans sans accros d'une incohérence folle, le déluge de cascades, de coups de feu et d'explosion tous parfaitement inoffensifs... Ouais, Dominic Torretto, c'est Hannibal Smith! Au-delà de ça, on a aussi un film qui ne cesse de se construire à force de flashback et de retour en arrière afin de légitimer l'arrivée de personnage ex-machina ou la résurrection d'autres, et de légitimer de fait sa propre existence car tout ça ne repose sur rien. L'impression au final que tout la franchise est faite de bric et de broc, avec au surplus ici, quelque menu appels du pied au premier film qui sont cruels: Le premier était un honnête petit film d'exploitation qui se suffit à lui-même (et pour lequel je garde une vraie sympathie), les dernières séquelles ne sont que des boursoufflures qui, tellement en panne lorsqu'il s'agit de se renouveler, en viennent à prendre pour argent comptant les plaisanteries sur leurs comptes (la partie spatiale...) allez, encore un avant le reboot!
Haut les Flingues! de Richard Benjamin Un mélange de Revival Film Noir et de buddy-movie avec un casting de gueules: Clint, Burt Reynolds, Shaft en personne, Rip Torn, et même la ganache de Robert Davi en henchman! C'est foncièrement sympa, même si le pitch n'est pas fou (en même temps, dans le film noir, les intrigues cappilotractées sont légion), et même si malgré le titre français, ça manque un chouilla d'action dans la première partie. Heureusement ça se rattrape ensuite, avec en bonus (et c'est là encore typique du film noir), un festival de répliques vachardes et d'élément de comique quasi-parodique (Blake Edwards est à l'origine du script, ceci expliquant cela) qui font plutôt bien passer la pilule. On aurait pu attendre quelque chose de plus d'un face à face entre l'Inspecteur Harry et le Bandit, mais c'est pas honteux non plus.
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Sam Déc 17, 2022 1:45 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Professionnels de Richard Brooks Le film date de 1966, mais je l'aurais cru plus récent de quelques années, tant on sent l'envie de surfer sur la vague des western spaghetti, et tant on a l'impression de voir une resucée en mode far west des 12 Salopards: Parce qu'on a une mission confié à un groupe mal assorti de spécialistes joués par des stars, Lee Marvin en tête (d'où le lien). On a aussi Burt Lancaster, Robert Ryan, Woody Strode, Jack Palance, et face à tant de mâles, il fallait bien Claudia Cardinale. Bref, un gros cast, et une allure de classique hollywoodien qui s'encanaille du côté sale et immoral du ciné d'exploit' européen (un rapport parfaitement exprimé via le perso de Ryan, vieux cowboy idéaliste au point de refusé qu'on tue les chevaux). De fait, on ne s'ennuie pas, les personnages ont de la profondeur, mais c'est au niveau de la mise en scène que ça pèche un peu: ça reste trop sage, trop scolaire. Et puis la BO de Maurice Jarre est assez nulle avec son thème pompier qui sonne mal. Mais c'est pas désagréable.
Mourir Peut Attendre de Cary Joji Fukunaga On peut dire que la période Daniel Craig aura été la plus schizo de toute la saga Bond. Les films sont en dents de scie niveau qualitatif, et le cul entre deux chaises en terme d'intention: Reboot et renouvellement de la saga, mais rappel incessant à celle-ci et à ce passif, actualisation du personnage au thèmes et combats contemporains (inclusivité, écologie dans Quantum of Solace, et même prédiction du Covid dans celui-ci), mais en essayant de garder à l'esprit que Bond est un bon gros Boomer, et une construction en mode Fast and Furious, du genre "on fait l'épisode, et on verra comment on se démerdera pour faire suite". No Time To Die est symptomatique de tout ça, il en a toutes les scories. Ca essaye de continuer (et de conclure) des trucs laissés en suspens auparavant, ça ouvre d'inutiles portes (Nomi 007, on dirait un truc restant d'une ancienne version du scénario tant l'idée comme le personnage ne sert à rien), ça reste dans la tradition bondesque du méchant mégalo à base secrète, du côté globe-trotteur de cartes postales et de la Bond Girl inutile ( Ana de Armas!), mais, et c'est problématique, in fine, j'ai pas l'impression d'être face à un James Bond. Parce que la scène pré-générique d'un Bond, c'est de l'action, pas du drama, et parce que Bond lui-même n'est pas comme ça: il ne fait pas dans le pathos. Il aurait donné à Craig une petite réplique à la cool, humour british et tout, pour son grand final que ça aurait passé. Là, hormis le (redondant) rappel à Au Service Secret de Sa Majesté, on est dans un Bond à mille lieues du bourrin cynique qu'il a toujours été. Dommage, les intentions étaient là, il y a de bonnes choses, mais bon...
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Lun Déc 19, 2022 9:47 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Bac Nord de Cédric Jimenez Zou, on joue le jeu du fofo, et je participe au topic Ma 6-té va caguer.
L'homme Sans Mémoire de Duccio Tessari Un petit thriller italien causant, comme son titre l'indique, d'un amnésique découvrant qui il était (et, oh surprise, il n'était pas comptable adjoint à la COGIP). En soi, c'est assez pépère, assez routinier dans sa réalisation, et ça se permet même des instants gentillement légers, d'autant que vu que ça se passe à Portofino, on est plus dans la villégiature de vacances que dans le polar urbain âpre. Mais de fait, les éclats de violence, et notamment le final enragé avec ses ralentis à la Peckinpah, n'en prennent que plus d'impact. Rien de transcendant, mais ça remplit son contrat.
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Jeu Déc 22, 2022 6:14 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Valérian et la Cité des Milles Planètes de Luc Besson A ma grande surprise, c'est vraiment pas mal. Je m'attendais à ce que Groluc nous sorte un scénario neuneu et beauf comme il en pondu à la chaine durant ses vingt dernières années, et qu'il filme ça comme une pub pour du parfum, mais non. Sa déférence pour l'oeuvre de Mézières et Christin aidant sûrement, on a droit à un vrai space-opera comme on en voit pas souvent, avec vaisseau spatiaux et bestiaire exotique, emballant une intrigue qui, faute d'être follement originale, à au moins un peu de bon sens. Mieux, dans sa représentation de la planète Mül, de ses habitants et de leur rapport aux envahisseurs humains, ça marche sur les plate-bandes de Big Jim et de son Avatar sans avoir à rougir de la comparaison ni dans l'éxécution (en terme de SFX et de production design, c'est largement au niveau) que dans le développement. Pareil pour la séquence du Big Market où, en terme d'illustration, d'utilisation scénaristique et de jeu au travers de la mise en scène d'un rapport entre le réel et son extension virtuel, on est face à un des meilleurs truc qu'on ait vu dans le genre (du moins dans le ciné occidental: je suis sûr qu'il existe un obscur Anime japonais renvoyant ça ou le Ready Player One de Spielby au cours élémentaire). Après, il reste bien évidement des problèmes. On a trop souvent l'impression de se retrouver devant une séquelle du Cinquième Elément, au travers de décor et de costumes sentant vraiment trop le carton pâte, et puis le casting, c'est pas possible: Dane DeHaan n'a rien du charisme nécessaire pour le personnage, on a de la peine pour Clive Owen et le peu qu'il ait à jouer, et j'en passe. Mais si Europa Corp. a mis la clé sous la porte pour produire ça, on pourra dire que ça valait le coup.
Le Syndrome Chinois de James Bridges Thriller 70's tardif, lorgnant ouvertement sur les films politico-parano de l'époque, avec sa journaliste pugnace qi va défaire un noeud de mensonge et dévoiler la vérité au monde. Le point intéressant, c'est que la-dite vérité est ici le risque d'un accident nucléaire majeur, et que rétrospectivement, on ne peut s'empêcher de penser à Tchernobyl et Fukushima en voyant le film (ainsi qu'à la cinquantaine de centrales nucléaires françaises...). Mais si Bridges montre une certaine objectivité sur le sujet (le fonctionnement, la sécurité, les risques d'une centrale nucléaire sont limpidement exposés), il fait aussi un portrait de cette amérique fin 70's, où on donne une place à la femme, mais où elle doit rester (super rôle pour Jane Fonda), où les vieux sages sont remercier au profit des mecs aux dents longues (super rôle pour Jack Lemmon), et où les mecs engagés politiquement passe pour des tarés (Michael Douglas, aussi producteur du film, qui en fait un peu des caisses). Ah, et c'est aussi un film qui, hormis sa chanson FM de générique, et complètement dénué de BO. Encore un truc de thriller parano 70's.
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Ven Déc 23, 2022 3:53 pm |
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ZobiZoba
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 Les perturbateurs
Glass Onion de Rian Johnson (2022)
Excellente surprise alors que je n'avais pas accroché au précédent film du réalisateur. Deja le pitch est hilarant: un richissime pignouf sur une île (Edouard Norton au summum de la puterie mielleuse) réunit sa bande de potes riches pour une enquête à la Cluedo sur son ile privée qui doit durer une semaine mais un détective privé (Daniel Craig, excellent) qui a réussi à s'incruster sans être invité balance la solution dès le premier soir avant qu'un vrai meurtre n'ait lieu.
Deja le film est très marqué par la lutte de classes, le détective chic mais un peu prolo choque l'assemblée de bourges en demandant ce qu'on gagne à cette partie de Cluedo, la débilité du mega-miliardaire est mise en lumière dans une scène hilarante et le film est bourré de petits détails et d'indices comme tout bon récit d'enquête. Le casting est cool avec notamment une Janelle Monáe sublime et vengeresse et le film se conclue par un saccage en regle de l'île avec une remarque hilarante du détective reprenant un speech très macronien du multi-milliardaire sur la notion de perturbation.
Enfin un bon film portant la marque de Netflix! On y croyait plus! 6/6 pour saluer la performance.
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Dim Déc 25, 2022 1:51 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Soldier de Paul W.S. Anderson Bon, pour que je daigne regarder un film de l'autre Paul Anderson, le mec qui en 30 ans de carrière n'a réaliser qu'un seul bon film (Event Horizon, pour ne pas le nommer), il fallait au moins que le bouzin se tape une double réputation: 1. Etre le film qui a fait un tel flop au BoxO qu'il a niqué pour un temps la carrière de Kurt Russell. 2. Avoir un lien revendiqué par son scénaristique et 3-4 détails avec Blade Runner. Et franchement, autant un tel échec public n'est pas mérité, autant hormis quelques trucs et thèmes finalement assez commun dans le monde de la SF, le lien avec Blade Runner dessert le film plutôt qu'autre chose. Parce qu'on est loin du côté cérébralde l'esthétique léchée et de l'ambiance travaillé de chez le père Scott. Ici, on est face tantôt à des éclairages de boite de nuit, tantôt à des décors et costumes en mode post-apo finalement assez passe-partout, et une logique de film d'action bourrin où la psychologie se limite à la découverte de la vie normale (et de l'amûûûr) d'un super-soldat vaguement neuneu. Bon, par contre, quand ça bastonne, ça pète de partout (même les plantes du potager explosent, je déconne pas), c'est assez réjouissant, et Kurt Russell est tout aussi crédible en mode Rambo qui dézingue du maychant qu'en machine de guerre découvrant son humanité. Bref, c'est pas trop mal fait, ça n'a rien d'honteux, mais si on y ajoute l'usure du temps (Quelques SFX et des effets de montage qui ont affreusement vieilli), ben c'est pas avec ça que W.S. va remonter dans mon estime.
Santa & Cie d'Alain Chabat Je suis mitigé. Parce que j'adore Chabat, dans son approche du ciné comme dans sa personnalité, c'est typique le mec avec lequel on a envie d'être pote. Mais je voyais mal comment son humour décalé, tout dans la rupture et vaguement sale gosse, pouvait s'accorder au côté naïf et gentillet de Noël. Et si on y ajoute des moments où, à l'écran, le bordel final est plus fatiguant qu'amusant (limite Jean-Marie Poiré, la courte focale en moins), hé ben on a l'impression que lui non plus n'a as su comment accommoder tout ça. Reste quand même de bonnes idées, quelques séquences réussies, d'autres trucs autrement moins heureux, mais c'est mignon. Et puis rien que pour la simplicité avec laquelle il case un caméo de Jean-Pierre Bacri et une référence à Red is Dead, franchement, on pardonne. C'est Nowel, quoi.
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Lun Déc 26, 2022 7:39 pm |
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Moody
Moi je..
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 Re: Les perturbateurs
ZobiZoba a écrit: Glass Onion de Rian Johnson (2022) Pareil, bien meilleur que le premier même si ça reste du 4/6 au mieux. Craig fait plaisir à voir, lui qui voulait tourner la page Bond plus tôt, le reste du casting s'éclate aussi. Le niveau de trollerie à répétition de Blanc est magistral et ludique, davantage que la découverte du coupable ou le mobile finalement.
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Mar Déc 27, 2022 2:46 pm |
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ZobiZoba
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 Le perturbateur
Je pourrais me passer en boucle la scène ou il fait remarquer toutes les fois où le milliardaire a voulu utiliser des mots compliqués qu'il ne comprenait pas 
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Mar Déc 27, 2022 3:02 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Tueurs de Robert Siodmak Un classique du Film Noir, très librement adapté d'Hemingway, et offrant quelques originalités bienvenues: Une construction en flashback à la manière de Citizen Kane, un personnage d'enquêteur qui est agent d'assurance et non détective privé, et un des flashback qui est un long plan-séquence particulièrement bien amené. L'intrigue, de fait, est moins tortueuse que dans d'autres Noirs, et on est même un peu déçu de voir que les deux tueurs du titre, si bien amenés dans la scène d'intro, ne constituent pas une menace plus présente durant le reste du métrage. Mais ça reste tout à fait recommandable, parce que le savoir-faire de Siodmak est criant, parce que Burt Lancaster y trouve son premier grand rôle, et surtout pour constater, encore une fois, le magnétisme dingue d'Ava Gardner.
Le Secret de la Cité Perdue d'Aaron et Adam Nee Le coup de l'écrivain(e) se retrouvant confronté à une intrigue évoquant directement son univers romanesque, on l'a déjà vu mille fois, et dans le genre "aventure à l'eau de rose", on a déjà vu ça dans A La Poursuite du Diamant Vert. Le problème, c'est que malgré ses efforts, ce Lost City ne parvient guère à faire mieux que le sous-Indiana Jones (et pire opus) de Zemeckis. Pourtant il se donne du mal, et force est d'avouer que certains gags marchent. Mais le film montre aussi les limites de cette tendance actuelle de la comédie américaine de jouer sur l'ironie, le second-degré, le décalage (confinant parfois à l'auto-caricature méta des acteurs au travers de leurs persos): Tous les persos deviennent ainsi des figurines caricaturales et ridicules, auxquels on ne croit pas, on se s'attache pas, dont on se fout. Et c'est tout le problème. Parce que les réals n'en profite pas pour salir leurs icônes et verser dans le trash complet (c'est très sage), parce qu'on sent poindre, en-dessous, une critique de la culture et de l'Histoire comme simple consommable, une critique du showbiz et, in-fine, de la déshumanisation des relations humaines au profit du Moi et des apparences. Mais ça ne mène à rien si les personnages sont creux et que les aventures aussi.
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Jeu Déc 29, 2022 12:54 pm |
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nosfé
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Trois Mousquetaires de Richard Lester J'ai souvenir d'avoir vu les trois films de Lester il y a bonnement 20 ans de ça, et d'avoir trouvé que, faute d'être vraiment fidèle à Dumas (Encore que, on a vu laaaaaaaargement pire sur le sujet), ça avait au moins le mérite d'être sympa, divertissant, et d'une bonne humeur communicative. Et si à la revoyure, ça reste divertissant, et si le casting 3 étoiles semble bien s'amuser (Oliver Reed, Michael York, Richard Chamberlain, Christopher Lee, Raquel Welch, Faye Dunaway, et même Charlton Heston en Richelieu à faux nez), J'ai aussi trouvé que ça tournait un poil à vide, avec un ton pour trop léger et badin, et des gags pour gosses. Et puis Lester ne fait aucun effort de réalisation, filmant sans passion ni inventivité les nombreux duels qui parsèment le film. J'ai dû vieillir, faut croire, ou alors les opus suivants sont meilleurs...
Double Nickels de Jack Vacek Un petit film qui a été diffusé en double programme avec Gone in 60 Seconds (et qui d'ailleurs été vendu au Canada comme une suite de celui-ci sous le titre La Grande Casse 2). C'est somme toute logique, puisque Vacek et quelques autres membres de l'équipe de celui-ci ont travaillé sur le film d'H.B. Halicki. Mais vu que Vacek n'a pas plus de connaissance en cinéma qu'Halicki, c'est logique aussi que son film ait toutes les tares de celui-ci: C'est plutôt mal écrit, mal joué, mis en scène sans relief, monté sans rythme. Et vu que contrairement à Gone..., on ne cherche pas à battre un record de durée de course-poursuite, on a juste un film de bagnoles jamais drôle, impressionnant ou simplement intéressant. Dommage, parce que cette idée de flics dragueurs et couillons qui se retrouvent voleurs de bagnoles, c'était sympa.
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Ven Déc 30, 2022 7:52 pm |
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Jean Keud
Critters
Inscription: Mer Oct 21, 2020 3:34 pm Messages: 400
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'ai tenté aussi les 3 mousquetaires de Lester et je me suis bien emmerdé.
Ils auraient du confier le bousin à Blake Edwards qui s'y connaissait mieux en chorégraphies burlesques.
_________________ No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.
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Dim Jan 01, 2023 2:26 am |
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Saga
Critters
Inscription: Lun Oct 05, 2020 6:28 am Messages: 487
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'espère que la nouvelle adaptation prévue cette année sera fidèle au roman (même si certains passages concernant Milady peuvent difficilement être repris avec le même esprit de nos jours). La BA est plutôt sympathique, même si elle manque de couleurs. Si ça fonctionne bien, on aura peut-être les deux romans suivants.
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Dim Jan 01, 2023 6:24 am |
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nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 817
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les Quatres Mousquetaires - On l'appelait Milady de Richard Lester C'est dans la droite lignée du premier, avec donc les mêmes tares (une mise en scène sans relief, un ton badin qui tourne par moment à la cour de récré), et les mêmes qualités (certains gags absurdes qui fonctionnent bien, la bonne humeur du truc). Par contre, comme le premier aussi, on ne peut qu'être un peu gêné par la place laissée aux femmes (hormis Milady, Elle n'agissent guère qu'en fonction de qui les culbutent ou pas...), et par les décors qui avouent un peu trop le tournage en Espagne.
Enragé de Derrick Borte C'est toujours un peu le même problème avec les thrillers comme ça: Prendre un fait social normal et commun, montrer le pétage de plomb et pousser les potards.Sauf qu'à trop pousser les potards, hé ben on y croit plus guère, ça tourne au grand guignol, et ce qui pourrait y avoir de dénonciation ou de constat passe à l'as. On pense pas mal à Chute Libre, mais le film de Schumacher avait cette double honnêteté: Y aller franco jusqu'à l'absurde, et faire de ce pétage de plomb un truc vain, mais révélateur, salvateur. Ici, il y a un fond moralisateur (soit poli avec les gens même si ils (se) conduisent comme des connards) qui, même si il apparait assez raccord dans une société pour trop cynique, est un peu lourd. Reste que Russell Crowe est impressionnant (et pas que dans sa prise de poids: en gros plan, on dirait Bud Spencer), et que le filmage des scène en bagnoles est efficace (on se prend à scruter le paysage qui défile derrière les persos en craignant d'y voir apparaitre le gros 4x4 de Russell)
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Dim Jan 01, 2023 6:49 pm |
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Augustin
Critters
Inscription: Mer Mar 31, 2021 10:54 pm Messages: 324
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Faudrait que je les revoient les Mousquetaires de Lester, ça fait partie des films que j'ai vu et revu gamin (les deux premiers, pas l'adaptation de Vingt ans après dont je découvre l'existence).
Sinon j'ai trouvé Glass Onion très bon mais clairement en-dessous du premier. Toute la partie lutte des classes de Knives Out devient ici une inoffensive critique des milliardaires de la Silicon Valley, tous déjà largement détestés (pourquoi ne rien faire du perso de l'assistante ?). Surtout, le premier avait la bonne idée de garder le personnage de Daniel Craig relativement en arrière-plan, alors qu'ici on a trop l'impression d'accompagner un Sherlock ultra-cheaté. Ça reste très sympathique, comme tous les films de Johnson, dommage qu'il ne soit pas passé en salle...
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Dim Jan 01, 2023 9:52 pm |
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nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 817
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 Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Deliver Us from Evil de Hong Won-Chan Un thriller sud-coréen à base de confrontation entre un tueur à gage et un yakuza psychopathe, sur fond de trafic d'enfant, ça promet beaucoup, d'autant que le film évite soigneusement de tomber dans un pathos et un sentimentalisme qu'on retrouve trop souvent dans les production du pays du matin pas si calme. Le problème, c'est que passé cette radicalité, et cette représentation d'un Bangkok comme repère de tous les vices, le film, pour aller plus loin, tourne à l'actioner aussi lambda que neuneu: Fini les combats au couteau, on passe au gros flingues, aux explosions et acrobaties en bagnole. C'est dommage, d'autant que visuellement non plus ça ne suit pas, avec quelques plans pas dégueu mais perdu au milieu d'une réal juste fonctionnelle. Bref, rien de nouveau, et le J'ai Rencontré le Diable de Kim Jee-Woon, auquel on pense immanquablement, reste largement au-dessus.
La Couleur de l'Argent de Martin Scorsese Si c'est la suite de l'Arnaqueur de Robert Rossen (Paul Newman reprenant le même rôle), c'est aussi la seule collaboration entre Scorsese et Tom Cruise. Et Tom Pouce y joue le même type de rôle que dans tous ses films à cette époque: Celle du gamin surdoué et arrogant que le vieux briscard de service va prendre sous son aile. De fait, rien de bien nouveau, d'autant que, hormis la discipline (le billard), il n'y a pas grand chose de nouveau en terme de script (on retrouve des trucs de films d'arnaque, de films sportifs, la mécanique est connue et reconnaissable). Tout juste le rôle de Mastrantonio et l'ambiguité qui s'en dégage. Mais après, ça reste un Scorsese, c'est donc superbement réalisé, avec des prise de vue super inventive, une caméra dynamique, et un montage au cordeau. Et aussi, comme souvent chez le cinéaste, une certaine forme de mélancolie qui se dégage du métrage.
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Mer Jan 04, 2023 4:34 pm |
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