Ah mais tu viens encore de m'apprendre un truc : 30 Coins c'est Alex de la Iglesia. Pareil, je l'ai vu passé en Albanie et je me suis taté à la commencer. Du coup, je vais peut être jeter un oeil (parce qu'il y a pas grand chose en nouveauté et que le 1x02 de Shogun a un peu refroidi ma hype envers la série)

C'est pareil pour toute les nouvelles série, le premier épisode est sur les chapeaux de roue, et après ca commence à donner des signes de faiblesses à partir du 2 eme épisodes.

J'ai donné une chance à la saison 1 de Halo, et c'etait pareil... ainsi que pour True Detective saison 4 qui est maintenant la pire saison de la série.

La quatrième saison ? Plutôt enfin une bonne après l'excellente et encore inégalée saison 1.

Un homme en colère de Guy Ritchie (2021)

Mais c'est qu'il est bon dans le registre sérieux le Ritchie! Remake musclé du Convoyeur de Nico Boukhrief enrichi d'un Jason Tatane furibard en lutte contre un commando d'anciens soldats qui veulent arrondir leur retraite en braquant des transports de fonds, le film se laisse suivre sans temps mort et on se demande si c'est pas un autre réal des fois tellement c'est classe, notamment lors d'un traveling aerien de toute beautay à la fin du dernier braquo. On appréciera l'équipement chanmé des bidasses avec carapace et micro pour modifier la voix, déjà vu dans Trainé sur le bitume il me semble (pas vu pour ma part ). Le dernier braquage défouraille à donf avec prise d'armurerie et moultes victimes, on perd quasiment tout le casting Non vraiment bonne surprise! Enfin je l'aime bien ce Ritchie mais la ça change de ce qu'il a l'habitude de faire, bien ouej!

4,5/6, un bon film d'action.

Argyle de Matthew Vaughn

Je ne savais pas trop à quoi à m'attendre de ce film qui avait l'air de se moquer des films d'espionnages. Le pitch me faisait à l'ile de Nim avec Jodie Foster en ecrivaine terré chez chez elle avec plein de phobie, qui écrit des bouquins d'aventures, et a qui une petite fille lui demande de l'aide pour sauver son ile, ou ses parents je ne sais plus. Pareil pour le film de Zemeckis, à la poursuite du diamant vert, ou le magnifique, ou la fiction fait face à la réalité, mais en fait le film de Matthew Vaughn part dans un tout autre chemin. Un monde ou réalité et fiction se confondent pour faire un sous kingsman le gore et le sang en moins, et le film perd de tout son intérêt.

Comment s’intéresser à une histoire dont les héros sont un type avec un physique de buveur de bière et une femme qui fait caissière de supermarché, comment croire à des scènes d'actions pas crédibles pour un sou, et qui sont censé se passer dans le monde réel, et les retournements de situations, ne font qu'enfoncer encore plus la situation dans le n'importe nawak.

Finalement je crois que j'aurai voulu voir ce Argyle avec Henry Cavill, John Cena et Dua Lipa. C'est la seule chose de positif à dire sur ce film.

0.5/6

Corvette Summer de Matthew Robbins
Encore en plein dans le raz-de-marée du premier Star Wars, Mark Hamill a joué dans ce petit film où il retrouve un peu de Georges Lucas : La parade en voitures du début de film évoque un chouïa American Graffiti, et son perso a pas mal à voir avec Luke Skywalker. Déjà, c'est un môme délaissé et porté sur la mécanique, ensuite parce que le film est assez basiquement une chronique du passage à l'age adulte d'un ado, sortant de son monde et expérimentant de nouvelle choses (Passage à l'age adulte à tous les niveau, puisqu'il rencontre, autre cliché, une prostitué au grand cœur jouée par la secrétaire de Ghostbusters, plutôt craquante ici).
Mais si le film n'est pas, malgré son sujet, un pur film de bagnole, il n'est pas non plus une bluette innocente. Le monde des adultes de Corvette Summer, c'est un Las Vegas remplit d'escrocs, de brutes et de vicelards, où pour s'en sortir, on ne peut guère que se contenter de la merde ou tapiner comme tous les autres. Si on y ajoute le clinquant de Vegas et le côté pas très ragoûtant de l'esthétique 70's, le film est par moment loin d'être aussi léger et innocent qu'on aurait pu le croire...

Tandem de Patrice Leconte
Je savais que Leconte avait écrit Le Mari de la Coiffeuse exprès pour Jean Rochefort, mais il aurait fait de même pour Tandem que ça serait la même. Parce que voilà le numéro qu'il nous fait, Johnny Rockstrong ! Tantôt dans l'excès et la bouche pleine de répliques superbes (« On devrait créer des bridages esthétique et interdire le port du survêtement en dehors de l'enceinte des stades », un de mes préféré de tout le cinéma français), tantôt d'une fragilité folle, c'est une vraie démo technique, servi par un récit qui jongle parfaitement avec cette dimension tragi-comique, et par un Jugnot (qui bizarrement à un visage plus rond encore avec des cheveux) en clown blanc à peine moins triste. Le terne de la France mitterandienne est au diapason de cette épopée du dérisoire et de la déprime où derrière les masques et les apparences, il y a, au moins, l'humain. Bref, c'est touchant et vachement bien.

Coupable Ressemblance de Joseph Ruben (1989)

Un asiatique est inculpé d'un meurtre et se retrouve en prison ou il devra tuer un détenu en état de légitime défense. Sa mère, prend contact avec un avocat campé par James Woods pour l'innocenter. j'ai vu ce film car James Woods et Robert Downey Jr, ont reçu tous les deux un oscar, un pour le meilleur film en tant que producteur et un oscar du meilleur second role pour Robert Downey Jr, pour le Openheimer. Les revoir, dans les années 80, avant qu'ils ne connaissent une carrière différente, pour chacun d'entre eux. Une traversée du Désert pour Robert Downey Jr, et une carrière plus florissante pour James Woods, même si il a été à deux d'avoir une carrière différente si son agent ne lui avait pas refusé le rôle de Mr Orange dans Reservoir Dogs.

Concernant le film Coupable Ressemblance, c'est un film comme on en fait plus, ou ne sait plus en faire, ces dernières années, à la fois film d’enquêtes et de procès, il se montre passionnant, sans temps mort, avec deux avocats qui cherchent à disculper, un asiatique d'un meurtre qui l'a envoyé en prison. Leurs parcours sera semé d'embuches, et jusqu’à la fin, il y aura toujours une incertitude à innocenter leur clients tant les éléments jouent contre eux. C'est dans cela que le film trouve sa force, jamais il ne se pose pour approfondir leurs personnages, c'est dans l'action que l'on découvre leur déterminations, leurs failles, leurs moments découragements, mais jamais ils ne laissent tomber, continuant à croire qu'ils peuvent innocenter leur client.

D’ailleurs le titre en anglais true believer, vrai croyant correspond plus aux film que Coupable Ressemblance qui repose sur un élément qui sera a clé du film, mais pas le cœur de celui ci. La fin joue un peu trop la facilité, tout cela s'embouche un trop parfaitement, donnant l'impression d'un happy end un peu trop tiré par les cheveux.

Niveau interprétation c'est James Woods qui est sous les projecteurs, et qui tire le mieux son épingle du jeu Robert Downey Jr est un peu palot, mais ne démérite pas, niveau second rôle c'est Kutrood Smith qui offre l'un des meilleurs bad guy du film, après Robocop, il passe de l'autre coté de la loi, pour jouer un procureur qui utilise tous les moyens pour endiguer le trafic de drogue, parfaite opposition du personnage de James Woods qui défend des dealers et trafiquants de drogues pour faire tourner son cabinet.

En définitive, je recommande ce film, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il ne fait pas partie de ces films qui ont besoin de 3 heures pour raconter une histoire, et surtout il est le représentant de films que Hollywood ne sait plus faire.

Histoires de Cannibales de Tsui Hark (1980)

Pour qui a découvert Tsui Hark avec "Détective Dee", il serait difficile d'imaginer que le réalisateur fut à ses débuts le sale gosse du cinéma Hongkongais. Après avoir revisité le wu xia avec "Butterfly Murders", c'est cette fois à la comédie de kung fu qu'il s'attaque.
Le cinéaste applique la même recette, à savoir moderniser le genre avec une bonne dose d'impertinence et de n'importe quoi. Le film oscille entre comédie potache (mention spéciale au travelo géant, meilleur élément du film), scènes (gentiment) gores et bastons chorégraphiées, le tout mené tambour battant et avec une énergie qui ne laisse aucun temps mort, compensant largement son budget famélique (c'est tourné dans une rue et un bout de forêt).
(5/6)

La Dernière Cavale de Kiefer Sutherland
premier des deux seuls long-métrages réalisé par Sutherland, et, sans être méchant, je comprend qu'il n'ait pas pousser plus loin sa carrière derrière la caméra. C'est au mieux tout juste digne d'un téléfilm, avec des dialogues en champ-contrechamp ultra classique, de la transition en fondu au noir sur fond de rock FM entre deux séquences, et la grosse fusillade finale et ultra bordélique. C'est dommage, parce que le scénar est assez sympa avec ces braqueurs allant de scylla en charybde, ayant certes au travers de bouts de dialogues bizarres, des scories pseudo-tarantinesque, et avec ce petit rien de reflexion psycho via le personnage de Gordon, mais Sutherland ne parvient pas à transcender ça, ça reste plan -plan, et c'est pareil pour le cast: Si Vincent Gallo est pas mal en truand romantique dont on ne sait si il va chialer ou buter tout le monde, Kiefer se réserve, comme d'hab, un rôle de connard avec un look de merde, et Martin Sheen en fait des caisses en mode «tueur froid et implacable.»

Anomalisa de Duke Johnson et Charlie Kaufman
CF topic Animation.

Pitfall d'André De Toth
CF topic film noir (ouais, je prend le relais de Vendetta)

Malevil de Christian de Chalonge
Bon, un post-apo français (et même Vieille France), ça interpelle. Et si, non, on a pas droit à un Mad Max en Lozère (pourquoi la Lozère? Parce que même sans apocalypse, ça ressemble à un Wasteland?), on retrouve un peu des trucs habituels du post-apo : La survie, la reconstruction de communautés, avec bien sûr les gentils pacifiques et les méchants obéissant à un mec tyrannique et pervers, et la survivance possible d'un ailleurs épargné, ou moins pire. Si le film de De Chalonge n'offre guère d'autre originalité dans son traitement de ces thèmes que son contexte franchouillard, il le fait bien, avec une dimension presque réaliste vu ce que le genre a pu donner, et une belle ambition visuelle. Le film n'offre que peu de décors et semble peut-être un peu étriqué (encore une fois, vis-à-vis de ce que le genre a pu offrir), mais bon sang, voilà ce qu'il offre de plans vraiment superbes sur ces paysages dévastés, de décors et d'idées soignées ! Bref, entre le plaisir un peu étrange de voir la fine fleur des comédiens français dans un post-apo vaguement agricole et la réussite esthétique du film, il y a tout ce qu'il faut. Le bouquin a l'air d'être très différent, j'aimerais bien y jeté un œil à l'occas, ainsi qu'au reste de la filmo de De Chalonge (son Docteur Petiot me fait bien envie)

Le film est très fidèle au livre dans l'esprit et au niveau de la trame avec moins d'ampleur et d'action, mais pas tant que ça..

C'est un récit à la première personne narré par Emmanuel qui s'étale sur plusieurs années et détaille d'avantage l'aspect survivaliste.

Un post apo naturaliste en somme, et un régal.

Madame Web de S.J. Clarkson 2024

Le nouveau film de Sony dans l'univers du Spiderverse s'est pris un volée de bois vert dans la gueule, alors que tout comme Morbius et Venom, ce n’était pas mérité. Le film a beaucoup qualités et surtout de ne pas partir dans des univers parallèle ou cosmique, de ne pas désamorcer des scènes dramatiques par de l'humour mal venu comme dans Thor 4. On peut reprocher beaucoup à Sony mais avoir des histoires courtes, qui divertit sans que cela soit balourd avec des références que l'on connait pas forcement, c'est déjà pas mal quand on voit ce que Marvel fait dernièrement que ce soit dans ses films ou ses séries.

Mais alors que vaut Madame Web, est bien c'est pas génial, le début est mollasson, Dakota Johnson est pas à l'aise avec le rôle, des idées sont peu ou mal exploité comme le don de divination, et les pouvoirs du méchant, qui campé par Tahar Rahim, offre un charisme à un rôle qui dans ses dialogues en manque cruellement. Concernant les autres personnages, a savoir les trois filles à sauver, elles ne sont pas pénibles mais font vraiment clichés sur pattes. Le scénario est vraiment pas terrible quand il s'agit de caractériser les personnages, et de donner des enjeux qui posent des problèmes de crédibilités.

C'est au niveau des scènes d'action que le film sort du lot, bien réalisé, tout a fait lisibles, elles sont le point fort de ce film, elles offrent de très bonne idées quand à l'utilisation des pouvoirs de Madame Web, face un bad Spider Man, qui aurait mérité un temps d'exposition plus important, mais qui ne démérite pas dans des scènes d'action de haute volée.

En définitive Madame Web est dans la ligné de Venom et Morbius, si vous ne les avez pas aimé, passez votre chemin.

3,5/6

Le Rideau Déchiré d'Alfred Hitchcock
Encore un Hitch que je n'avais pas vu, et le seul avec Paul Newman (imposé par la prod, et avec lequel Hitchcock ne s'entendait pas). Et on sent un peu se côté « imposé » dans tout le film, l'intrigue d'espionnage semblant ne pas vraiment intéressé Hitchcock qui préfère se concentrer sur la poignée de scène où il fait ce qu'il fait le mieux : du suspense. La filature muette dans le musée vide, la mise à mort difficile de l'agent de la Stasi, la scène avec Lindt en mode «manipulation mentale» et tout la dernière partie avec les combines pour fuir la RDA, c'est un peu un cours magistral en la matière, ce qui fait même qu'on a l'impression que c'est plus du « à la manière d'Hitchcock » que du Hitch lui-même. (bref, ça ressemble un peu à du De Palma!) En somme, un film un peu inégal, pas très heureux tant dans son cast (Newman et Andrews ne fonctionnent pas bien comme couple, et puis bon, Newman en super scientifique, on y croit pas trop) que dans sa représentation un peu trop orienté « Guerre Froide » de l'autre côté du mur, mais plein de moments digne du maître.

Le Jour de la Fin des Temps de John «Bud » Cardos
Produit par Charles Band, réalisé par un Bud Cardos dot le film le plus connu reste le film d'araignée L'Horrible Invasion, autant dire qu'on est face à une authentique bisserie. On ne s'étonnera donc pas que derrière ce titre pompeux de film catastrophe se cache un truc tournant autour d'une seule maison, avec en tout et pour tout 6 acteurs. Ca lorgne un peu beaucoup du côté de Rencontre du Troisième Type, avec en plus une idée de voyage temporel, mais c'est très bordélique, les trucs arrivent en mode « catalogue de SFX dâtés et/ou ratés » et le film ne semble pas savoir quoi raconter. Bref, c'est quand même plutôt très nul.

Railroad Tigers de Ding Sheng
Bon, je sais que les Jackie Chan tardifs, c'est compliqué. Jackie est à l'économie (on peut comprendre qu'à 60 piges, il ne soit plus trop chaud pour faire des cabrioles), il s'entoure de petits jeunes qui prennent trop de place par rapport à ce qu'ils apportent aux films, et ça y va avec beaucoup trop d'entrain dans l'humour lourdingue cantonais et les scènes gonflées aux GCI baveux.
Et Railroad Tigers transpire de tout ça, mais en pire. Le film se donne pourtant les moyens, avec un contexte intéressant (La guerre sino-japonaise), et une intrigue à base de "petit groupe d'hommes attaquant un train en marche" qui est un truc qui marche toujours. Le problème, c'est qu'aux défauts habituels mentionnés plus haut s'ajoute un vrai manque de scène de baston, l'assaut sur le train étant relégué après une bonne heure de péripéties vaguement prenantes, de gags de cours de récré, d'accumulation de personnages dont on se fout, et d'un fond propagandiste vraiment gênant (les maychants japonais étant tous vraiment lâches, bêtes et méchants, faisant face à de braves et bonhommes chinois.). Mais le pire reste la réal. La mise en scène semble se limiter à multiplier les plans de deux secondes où la caméra est posée n'importe où sans le moindre souci de cohérence et de transition. Je suppose que Ding Sheng soit Jean-Marie Poiré sous pseudonyme, c'est dire.

Condorman de Charles Jarrott
1981, Disney est au fond du gouffre. Au point d'en être réduit à copier les autres trucs qui marchent au cinéma: Star Wars cartonne ? On fait Le Trou Noir. Le Superman de Donner cartonne ? On produit un truc de superslip! Bon, plus que l'enfant de Krypton, ce Condorman évoque plutôt La Panthère Rose et James Bond. La Panthère Rose parce que le ton est plutôt léger, tirant à la parodie cartoonesque, parce que la musique est signé Henri Mancini et que le générique est, justement, un cartoon. La série des James Bond, parce qu'on a une intrigue d'espionnage avec force gadgets et voyages en mode cartes postales, et parce qu'on a Barbara Carrera (qui deviendra Bond girl deux ans plus tard) et des cascades signées Rémi Julienne. Sinon, dans l'ensemble, ça vole pas haut. C'est assez cheap et trop naïf pour faire bien le job (avec Oliver Reed et Jean-Pierre Kalfon en russe méchants très maychants!), et les deux grosses scènes de poursuite, en voiture et en bateau, peinent à rattraper le tout. C'est pas une catastrophe totale, c'est pas vraiment nanar, c'est juste « mouais, bof, non.»

Comme ça cause de Alex de la Iglésia plus haut, je vous informe que ce gars est un fervent rôliste adepte de L'Appel de Cthulhu.
Il a écrit une campagne de déglinguo intitulée FARCE MACABRE (BROMA MACABRA) qui se déroule en Egypte dans les années 1920.



J'ai joué cette campagne, notamment avec Dam, et c'est une tuerie.
Deux jours dans un hôtel où tu peux croiser Winston Churchill et Agatha Christie.
Et où tu peux mourir dans un sous-sol aussi.

C'est assez formidable niveau écriture.
Un des meilleurs supplément jamais publié pour l'ADC.

Et ça se joue en combien de temps? Parce que j'ai un pote qui est pas mal branché JDR, mais vu que les parties de 15h, c'est un peu compliqué, on zyeute pour des campagnes courtes...

Sinon:

Ils Sont Grands, Ces Petits de Joël Santoni
Drôle de film. Catherine Deneuve et Claude Brasseur en amis d'enfances et inventeurs farfelus, le trop rare Claude Piéplu (Je l'ai déjà dit, mais si il y a ben une voix qu'il faudrait synthétiser pour faire des livres audios ou donner des indications GPS, c'est celle de Piéplu!) en magnat de l'immobilier, Jean-François Balmer en sous-fifre-paillasson, et Yves Robert, Jean-Pierre Coffe et Roland Blanche dans des petits rôles (Wiki me dit qu'il y a même un caméo de Chantal Lauby!), c'est assez proche de l'OVNI. Si on y ajoute des braquages à base de véhicules radiocommandés, un robot de nanar, quelques scènes quand même bien étranges et un BO à base de guimbarde de Cosma, on se demande un peu ce que l'on regarde. Mais bon, tout ce beau monde semble bien s'amuser sur le soleil de Nice, et c'est en effet plutôt bon enfant. Un film récréatif, en somme.

La Dernière Vague de Peter Weir
Ce qui ressort en premier de ce film, c'est son atmosphère étange, oppressante. Rares sont les films qui font à ce point, et avec une telle économie de moyens, ressentir l'idée d'une menace, d'un péril, d'un cataclysme imminent. Les scènes de rêves de Richard Chamberlain sont hyper fortes, marquantes, et insinuent une certaine peur bien mieux que la majorité des films d'épouvante. (Super presta aussi, tant qu'à parler du casting, de Gulpilil, AKA l'aborigène de service de tous les films australien depuis).
Je savais grâce à Pique-Nique à Hanging Rock que Weir savait faire des films habités, hantés, mais là on est encore un cran au-dessus. Le fait que cela s'appuie en plus sur une mythologie aborigène trop peu exploitée à l'écran, avec au surplus une bonne dose de critique sociale quant à la place laissée à cette communauté dans l'Australie d'aujourd'hui, est tout au bénéfice du film. Bon, après, que cela manque de développement quant à l'intrigue en elle-même pour recouper in fine avec quelques théories complotistes farfelus... (à moins qu'il ne s'agisse encore d'un rêve....)
Bref, c'est vachement bien, et ça me confirme deux choses: Qu'il faut que je vois le Walkabout de Roeg (en terme de combo film d'ambiance + culture aborigène), et que oui, si Le Cercle des Poêtes Disparus reste son film le plus connu, il est loin d'être le meilleur et le plus représentatif du ciné de Peter Weir.

Prison de Renny Harlin
Si l'idée de mélanger le film d'horreur et les gimmicks habituels du film de prison est loin d'être mauvaise, ça ne fait pas un bon film pour autant. La faute à un scénario un peu brouillon (ou trop retravaillé), à des personnages qui peinent à être autre chose que des clichés ambulants, et à ce qui est un problème central dans un fil d'horreur tirant vers le slasher comme ici : un bodycount limité. C'est dommage, parce que les mises à mort en question sont originales et assez craspecs (évoquant tantôt Tetsuo, tantôt Hellraiser), que Renny Harlin, en bon bourrin qu'il est, met le paquet sur les effets pyrotechniques, et parce qu'on se demande comment Viggo Mortensen est resté si longtemps en dehors de la A-list tant il transpire de charisme.

Le Corbeau de Roger Corman
Cinquième adaptation de Poe par Corman, et sans doute une des plus libres ; Déjà parce que The Raven n'est à la base qu'un poème, ensuite parce que malgré l'ambiance gothique et les grandes figures au casting, le film n'est rien de moins qu'une comédie, limite une parodie. Alors okay, c'était une volonté de Corman et son scénariste (Richard Matheson, quand même, pas un manchot), mais ça fait un peu bizarre. Une dissonance, quoi, entre le sérieux et le lugubre du désespoir de la noirceur gothique de Poe et l'humour gentillet de cette pseudo-adaptation. D'autant que si Peter Lorre est marrant et si Vincent Price s'amuse à doucement s'auto-parodier, on a l'impression que Karloff n'a, lui, pas reçu le mémo et joue tout ça en mode full premier degré. Pour ne rien arranger, ça semble assez cheap, on repère des stockshots d'autres films de la série, et palme du gênant, j'ai trouvé The Terror (le Quickie tourné directement à la suite de celui-là: Le Corbeau a été bouclé en 15 jours, Nicholson et Karloff était encore dispo, les décors aussi, alors zou!) plus réussi...

L'Emprise de John Cromwell
Un film aux allure de drame à rapprocher des films «Pre-Code». Parce qu'il date de la même période (1934, le code Hays n'est en place que depuis un an, et un studio plus mineur comme la RKO ne se sent pas encore obligé de s'y soumettre), et parce qu'il met en scène une histoire à la morale plutôt limite. Parce que c'est une société où la bonté, la gentillesse, les rapports humains (le titre original Of Human Bondage a cela d'ironique) ne sont que des faiblesses du personnage principal que la majorité des autres personnages vont exploiter, et ce n'est qu'en sortant de ce statut de victime qu'il s'en sortira. Tout cela donne de la place à ce qui est l'attraction du film : Bette Davis. Car c'est le rôle qui la rendra célèbre, celui par lequel elle intronise ce qui fera tout sa carrière, soit des rôle de femmes aussi fortes que cyniques et caractérielles, des rôles de garces, de harpies, de vamp manipulatrices. Avec toute fois une nuance ici, sa jeunesse et ses grands yeux faisant qu'elle prend par moment des airs de petite fille boudeuse.
La réal de Cromwell n'est pas en reste, car si elle est encore assez marquée des scories du muet, celui-ci se permet aussi quelques effets réussis (j'aime beaucoup ces 2-3 transitions sur des filés, ça fonctionne super bien)

Diabolo Menthe de Diane Kurys
Bon, la « chronique nostalgique de l'adolescence », c'est un genre à part entière du cinéma, et qui répond toujours un peu aux mêmes codes, que l'on parle du Dazed and Confused de Linklater, du Péril Jeune de Klapisch ou du présent film de Kurys. Tous ont peu ou prou une dimension autobiographique, tous tendent à montrer, via un moment charnière ou via une succession d'instants, le temps qui passe, la bascule qui se fait à cette age-là, quand on cesse d'être enfant, qu'on tente de jouer les adultes ou qu'on devient adulte (ou pas du tout d'ailleurs, puisqu'il y a toujours le personnage du rebelle de l'électron libre qui se fout de tout ça). Le tout dans un Zeitgeist bien particulier. Celui de Kurys est d'autant plus parlant que ce virage est aussi celui d'une société : Celle de la France Gaullienne, qui sort de l'innocence des yéyés avec la gueule de bois de la guerre d'Algérie et de ses répercussions dans l'hexagone (super scène du récit glaçant du massacre du métro Charonne), et dont la colère adolescente va exploser en mai 68. Kurys montre ça avec une vraie pudeur, une vraie tendresse, un regard adolescent, quoi, dans lequel les profs sont foncièrement cons, les parents surréagissent, et les gens de l'autre sexe sont un mystère. Bref, c'est mignon, plein de petit seconds rôles sympas, et si on a évidemment la chanson d'Yves Simon à la fin, les derniers plans du film rappelle aussi une autre chronique adolescente : Les 400 Coups (Anna Weber sur la plage / Antoine Doinel sur la plage).

Le Repaire du Ver Blanc de Ken Russell
J'aime bien Ken Russell. Sa capacité à donner naissance à des idées visuelles dingues, à créer des images mentales qui touche à quelque chose d'étrange, de profond, qui provoque et étonne. Et qui est aussi, souvent, à la lisère du grotesque, du mauvais goût (mais bon, le bon goût, c'est ennuyant) et du risible. Et si je connaissais la réputation désastreuse du présent film, j'ai malgré tout pu retrouver un peu de ces idées folles et provocatrices. Un peu de ces images qui nous font nous dire «Ah oui, quand même».
Malheureusement, l'autre truc qui nous fait dire «Ah oui, quand même», c'est la nullité de tout le reste du film. Passé ces quelques passages de folie (qui n'échappe pas, cependant, au ridicule), on se retrouve face à un film tantôt mou et terne façon Inspecteur Derrick (quand c'est le quatuor de héros à l'écran), tantôt évoquant un téléfilm érotique de troisième partie de soirée (quand c'est l'intriguante comtesse Marsh à l'écran). Bref, sans doute le pire film de Russell, et une jolie petite tâche sur la filmo des alors tout jeunes Hugh Grant et Peter Capaldi.

Elvis de Baz Luhrmann
J'ai un peu du mal avec le style de Luhrmann. Autant il choisit ses films pour laisser s'exprimer son goût pour le rococo clinquant, autant je n'ai jamais trouvé qu'il réussissait à mettre celui-ci au diapason de ce qu'il racontait aussi bien que dans son Romeo+Juliet (où cette emphase un peu creuse se retrouvait aussi dans le texte). Aussi, après un Gatsby où il exprimait la vacuité des apparences devant le drame romantique (ce qui est le propos du film, mais désolé, j'y préfèrerai toujours le l'ambiance spleenesque maladif de la version de Clayton avec Redford en Gatsby), il est donc ici le fameux miroir aux alouettes du showbiz cachant un destin brisé. Rien de neuf, donc, et en plus, les grandes étapes de la vie du King sont bien connues de tous. Heureusement, l'approche de Luhrmann est intéressante (au travers du personnage trouble du colonel Parker, auquel la prestation de Tom Hanks offre un bien beau relief : C'est une ordure manipulatrice, et il ne cesse encore de mentir et de nous manipuler dans la narration qu'il donne, mais il y a en lui une dimension tragique qui fonctionne à fond), et il ne se contente pas de simplement aligner les épisodes de vie. Malheureusement, il en fait parfois un peu trop, ne laissant pas s'exprimer le luxe de sa reconstitution à coup de montage ultra cut (ça manque de respiration), et forçant par moment un peu trop sur les plans en full CGI. Mais c'est plutôt réussi, et si on échappe pas à la caricature dans le Elvis qu'il dépeint, le film a au moins le mérite de rappeler que le bonhomme était en tout objectivité une authentique bête de scène (et Austin Butler le rend bien, et il est vraiment bon. C'était pas gagné, parce que niveau tronche, on a du mal à y croire les premières minutes)

Haaaaa.... Le Repaire du Ver blanc, loué à l'époque par ma frangine au videoclub du coin, a renforcé mon goût pour les bizarreries cinématographiques à la lisière du ridicule.
Revu au moins 5 fois depuis toujours avec le même plaisir. J'ai enchaîné From Beyond dans la foulée pour tout vous avouer.

Dans un autre registre : Godzilla X Kong. Topic ouvert pour l'occasion. En bref : ça m'a beaucoup plu. Pas prétentieux pour un sou, visuellement top et foncièrement honnête.