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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Diabolik d'Antonio et Marco Manetti
Le film ne manque pas d'ambition : Premier volet d'une trilogie adaptant le plus fameux des héros de la BD italienne, avec un ton sérieux et une ambiance 60's qui se veut fidèle à l'oeuvre originale. Et surtout, et c'est là que le bas blesse : une adaptation qui vient après le Danger: Diabolik de Mario Bava (qui est, je le rappelle, le meilleur film du monde). Et donc, immanquablement, on fait la comparaison, et immanquablement, malheureusement, celle-ci est au détriment des Manetti Bros.
Au niveau du scénar, on peut quand même partir sur une belle égalité: les deux films ont cette même structure en mode «sérial», avec d'ailleurs des péripéties communes (un vol de bijoux, Diabolik qui passe pour mort, la visite de son repère, une scène sous-marine...)
Pour la mise en scène, on note bien des efforts, quelques plans sympas, des split-screens, et une esthétique années 60 toujours plaisante, mais l'ensemble laisse une impression de creux, de terne (l'étalonnage gris, j'en peux plus), d'un manque de folie là où Bava s'amusait à chaque instant. Et puis il y a le rythme : ca fait 2h15 pour raconter à peine plus que ce que racontait Bava en 1h40 ! Ce qui, conjugué avec la volonté de sérieux de l'ensemble, laisse un impression de lourdeur.
Parce que oui, ce qui fait encore aujourd'hui la force du Bava, c'est son ton pop, léger, presque cartoonesque. Sans aller aussi loin, les Manetti aurait gagné à apporter un peu de légèreté, d'humour à leur film, voir un peu plus de profondeur aussi (ce que faisait Bava en faisant s'allier Ginko avec des truands pour coincer Diabolik...).
Bref, c'est pas raté, l'effort est plus que louable mais, comme l'autre aurait pu le dire aux Manetti: « Tu peux pas test ».

Cinquième Colonne d'Alfred Hitchcock
un des quelques Hitch que je n'avais pas encore vu, et c'est vraiment pas mal. En fait, le plus gros défaut du film, c'est qu'il souffre de son contexte de production qui préside pourtant à son intrigue : Sorti en 1942, il respire pleinement du cinéma de propagande de l'époque, de la crainte des espions et de l'exaltation des fières valeurs américaines et de son industrie triomphante. Hitchcock se prète à ça (il fallait qu'en tant qu'anglais qui n'était pas retourné soutenir son pays il fasse amende honorable) mais en y allant quand même de ses piques : Ceux qui sont sont les plus en accords avec ces valeurs d'entraide et d'accueil sont ainsi les marginaux d'un cirque de monstres, tandis que les espions frayent avec la bonne société new-yorkaise...
Mais le gros intérêt du film reste quand même sa dernière partie, et cette filature finissant en bon gros suspense au sommet de la Statue de la Liberté, préfigurant le final sur le Mont Rushmore de La Mort aux Trousses. D'ailleurs, il préfigue aussi pas mal des trucs de mise en scène et de construction dont Hitch sera coutumier par la suite En fait, c'est peut-être le film qui incarne le mieux la mue de Hitch, entre sa période anglaise et celle de Maître du Suspense à Hollywood.

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Sam Jan 20, 2024 6:21 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le dernier duel de Ridley Scott.

Grosse mandale dans la face, sous couvert de film guerrier épique, papy Scott nous livre une fresque intimiste sur la condition de la femme au moyen âge avec une construction narrative digne de Tarentino et Kurosawa.

Tellement mieux que les boursouflures Gladiator et kingdom of heaven qui ont besoin d'une version longue pour exister pleinement.

Ici tout est ciselé, calibré, parfait.

Un joyau et un de ses meilleurs films.

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Lun Jan 22, 2024 11:37 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Tendre Poulet de Philippe de Broca
Bien qu'ils soient deux grands noms du cinéma de cette époque et qu'ils aient souvent bossé ensemble, De Broca et Audiard ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde, sur le même cinéma. De Broca est un fantaisiste quand Audiard est plus cynique. De fait, le Petit Cycliste et ses bons mots sont un peu en retrait ici, où la part belle est fait à la gentillesse (sans naïveté, ceci dit) du réal de L'Homme de Rio. On pense pas mal à ce film, d'ailleurs, à voir le personnage d'Annie Girardot, véritable Zébulon sans cesse en mouvement, face à un Noiret qui nous refait (presque) du Alexandre le Bienheureux en prof gauchiste (pléonasme) et épicurien. Si ce couple-que-tout-oppose-mais-qui-s'aime-quand-même-à-la-fin est assez basique dans sa narration, il est un peu troublé par une intrigue policière pas dégueu, héritant pas mal du côté anar d'Audiard, et lorgnant un tout petit peu du côté du Giallo (avec meurtre à l'arme blanche, corruption des élites et voyeurisme). Bref, c'est gentillet, et on peut y voir un petit portrait de cette France giscardienne où le calme confort petit-bourgeois étouffe silencieusement les élans post-soixante-huitards...

Harley Davidson et l'Homme au Santiags de Simon Wincer
Le titre (et plus encore le titre original: Harley Davidson and the Marlboro Man) m'a toujours fait déliré, tant on dirait un titre de Bis tourné n'importe où sauf aux US qu'on essaye de nous vendre à coup de clichés de pubs sur les 'stazunis.
In fine, le film dépasse malheureusement difficilement ces clichés, avec son histoire à base de mecs trop libres dans leur tête pour se ranger, et qui se battent contre le système pour protéger ce qui leur est cher : le vieux rade où ils s'enfilent bières et Cocas. Pas très original, et jamais transcendé par le filmage téléfilmesque de Wincer. C'est dommage, parce qu'on esquisse, dans le même temps, un peu de ce décalage ironique et post-moderne qui marquera la décennie qui allait suivre (le film date de 1991) sans pour autant y aller pleinement. Bref, c'est assez moyen, mais ça se regarde pour Don Johnson, Mickey Rourke (qui a encore un visage humain), Tom Sizemore, et les petits rôles de Sydney Fox, Gus Fring et Bobby Sixkiller...

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Lun Jan 22, 2024 6:48 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Smile de Parker Finn

Film d'épouvante très efficace, bien comme je les aime, avec une mise en scène du flou entre la réalité et le délire classique mais percutante.
L'histoire est originale, sorte d'enquête poisseuse médico-judiciaire sur fond d'histoire de famille honteuse et de malédiction.
Mention spéciale à la transformation physique de la protagoniste à mesure que la situation lui échappe : cheveux en vrac, plus de maquillage, cernes, ongles sales. C'est subtil mais ce genre de petits détails donnent du poids au film. Surtout quand elle s'aperçoit de son état et qu'elle tente de remettre du fond de teint pour masquer aux autres son état mental.
L'ambiance musical est elle aussi dans le ton, stressante, crispante à souhait... Et les acteurs font plutôt bien leur travail.
Les SFX sont top sans trop de jump scare, avec de bonnes idées (les hallucinations de l'héroïne) mais laissent plutôt le jeu d'acteur (le sourire...) installer le malaise.
Ce film ne révolutionne rien mais son rythme, ses idées (la fin !) et son ambiance font passer un très bon moment.
A l'instar d'Oculus ou de The Broken, films moyens mais tapant droit dans la cible de l'effroi et du malaise en réussissant leur conclusion, Smile tiendra une bonne place dans ma vidéothèque.

5/6

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Sam Jan 27, 2024 2:07 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi ce week-end à Gérardmer?
Hundreds of Beavers de Mike Cheslik
Un muet en N&B racontant la dure épopée d'un trappeur dans le grand nord, ça fait pas forcément envie. Mais quand les bestioles qu'il trappe sont des mecs en costumes de furries et que le film penche plus vers du Bip-Bip & Coyote live que vers Jeremiah Johnson, on est face à un sacré OFNI. Alors, l'ensemble est très drôle, et si le film semble un peu trop long, touchant au limite de son délire et de son comique de répétition, c'est surtout à cause de sa générosité et de son inventivité. Lorgnant autant du côté de Guy Maddin (pour le côté cinéma rétro) que du jeux vidéo (pour le Bluid-up du personnage, lorgnant tant du côté de Zelda que de Minecraft, et la séquence du barrage en mode jeu de plateforme - Temple Run), et passant par quantité de références pop-culture, le film se réapproprie tout ça avec une bonne humeur communicative. C'est fou et complètement autre, et c'est ça qui est bien.

When Evil Lurks de Demian Rugna
Film de possession argentin précédé d'un sacré bouche-à-oreille, une réputation qui n'est pas usurpé. C'est sombre, désespéré sans en faire des caisses, et ça amène ses séquences chocs avec ce qu'il faut de savoir faire pour que, plus que le gore, c'est la violence morale sous-tendues par celle-ci qui marque. A ce titre, le film donne aussi un commentaire acerbe sur son pays (commentaire que l'actualité récente illustre pleinement) : Au-delà de la religiosité et des superstitions toujours vives, on a là un pays divisé, déchiré par les tensions sociales (petits agriculteurs et gros propriétaire, campagnes et ville) et le sentiment d'abandon (le seul représentant de l'Etat, c'est un flic qui s'en fout), et où le chacun pour soi prévaut. Que ce qui perde le personnage principal soit son attachement aux autres est à ce titre on-ne-peut plus clair...

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Lun Jan 29, 2024 7:18 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Freaks Out de Gabriele Mainetti
Des montres de foire qui se fightent contre des nazis, voilà un postulat de gros bis comme on les aiment. Mais l'approche de Mainetti est plus ambitieuse, et le film dépasse le cadre du genre fantastique pour, en fait, nous dire un peu beaucoup plus. Je comprend, après visionnage, pourquoi nombre d'avis et de critiques faisaient le lien entre ce film et le cinéma de Guillermo Del Toro: Il y a cet amour des monstres, cette approche sérieuse et intègre d'un sujet, ben, de gros bis, et ce ton un peu naïf, un peu « romantisme adolescent » qui peut rebuter mais qui marche à fond. Mais il y a aussi cette idée simple et limite un peu trop frontale dans le film, qu'on est tous monstres, tous différents donc tous pareils, et que le normalisme et la xénophobie sont forcément une perte d'humanité et d'identité. (Ouais, «romantisme adolescent», j'avais prévenu). Mainetti nous livre cependant ça avec une belle mise en scène, un récit riche et une vraie inventivité, et ouais, si il faut vraiment comparer à Del Totoro, l'élève est au niveau du maître. J'avais déjà envie de voir son précédent On l'Appelle Jeeg Robot, envie fortement renforcée.

Withnail and I de Bruce Robinson
Film culte au Royaume-Uni et inconnu chez nous, Withnail and I est assez paradoxal. Parce que c'est une comédie qui ne ressemble pas à une comédie. Tout y est: Un duo de loser portés sur la drogue et l'alcool (hop, stoner movie) qui squatte chez un vieux bourge homo (ben ouais, la tantouze fofolle, c'est un classique de l'humour lourd) dans la campagne anglaise (hop, choc des cultures). Mais on a aussi un film gris, pluvieux, spleenesque, mélancolique. C'est un film sur la fin des illusions. Les illusions d'une société toute entière (ça se passe en 1969, au crépuscule de Swinging London et du mouvement hippie), les ambitions illusoire d'acteurs ratés, et l'illusion d'une amitié qui ne peut plus durer à force d'excès. Au final, le narrateur accepte la réalité, tandis que son comparse continue à se complaîre dans le mensonge permanent. Malgré ce côté désillusionné, et malgré la tendresse évidente qu'on ressent pour les personnages (c'est très fortement autobiographique), le film reste cependant souvent drôle, nous laissant parfois nous demander comment prendre tout ça (la scène de la tentative de viol), mais prenant le plus souvent le partie de se moquer gentillement de ses persos (j'adore le perso du dealer, repris tel quel et par le même acteur dans Wayne's World). Bref, c'est assez déstabilisant en terme de comédie, mais c'est vachement bien.

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Mer Jan 31, 2024 7:23 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Les sous doués de Claude zidi.

Il dégage d'amazon ce mois ci, et sur un coup de tête j'ai rematé le bousin.

Eh bien après vérification, ce film était avant gardiste, tous les poncifs beaufs et machistes du teen movie américain à la Ferris bueller-porky's-american pie sont bel et bien presents, et TOUS les films américains traitant du sujet sont postérieurs à ce truc.

American graffiti ça compte pas.

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Jeu Fév 01, 2024 11:08 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ambulance de Michael Bay
Bon, ça y est, on peut le dire: Michael Bay est un auteur. Un auteur dont la signature se devine en quelques plans, un auteur qui peut se permettre de se citer lui-même et de se prévaloir de revenir aux sources de son Art. Parce que si Bay innove encore un peu (si il y avait un réal dont on attendait qu'il fasse joujou avec les possibilités des drones, c'est bien lui) Ambulance évoque aussi le premier Bad Boys et The Rock, pour le meilleur et le pire. Le meilleur, c'est dans cette volonté de faire de l'action en dur, avec pas voire peu de CGI, volonté qui est lié à celle de tourner vraiment à LA (parce que de la même manière que les images de synthèse, tourner dans des lieux à la fiscalité avantageuse est devenu la norme). Le pire, c'est que Bay, comme à l'époque, est incapable de poser sa mise en scène et de spatialiser celle-ci. Le montage est trop cut, et on ne sait jamais qui est où et fait quoi. Ce qui, dans un film de casse ou dans un film de poursuite (et là, on a les deux) est rédhibitoire. Sinon, Gyllenhaal en fait des caisses et si autre innovation Bayenne, les rares personnages féminins ne sont pour une fois pas sexualisés, ben on est déçu parce qu'on a quand même Eiza Gonzalez...

Le Malin de John Huston
Au pitch (un ptit gars revenant du Vietnam décide de devenir prédicateur), on serait en droit de s'attendre à une satire sur ces prêcheurs de rue, et tout cette religiosité à l'américaine. Sauf que le film d'Huston va plus loin que ça. Plus que la question religieuse, c'est la foi en l'Amérique elle-même que le film questionne. Le contexte (les States de la fin des 70's, après le Vietnam, le Watergate et le choc pétrolier) est celui des USA en crise, où rien n'a plus de sens et de valeur. Le perso principal (Hazel, un Brad Dourif qui est comme d'hab: azimuté et au taquet) est quelqu'un qui ne croit plus en rien, et fait de cette même perte de foi son prêche. Mais rien n'a de valeur, rien n'est digne de confiance, tout est arnaque: le prédicateur faussement aveugle, la bonne voiture qui est une épave, le gorille de cirque qui est un mec en costume. Tout n'est que matière à se faire du blé. Les seules choses vraies et sincères (l'attachement de la fille et du benêt du zoo), Hazel les rejette. Individualisme et appât du gain en dépit du (bon) sens: Les bases de l'Amérique Reaganienne sont là.
(Mais bon, passé cette analyse, le film n'est pas passionnant)

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Ven Fév 02, 2024 6:17 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Soirée "enterrement de franchise" avec The Marvels et Aquaman : The Lost Kingdom

On commence par
The Marvels de Nia Dacosta
Que dire ? Déjà, c'est moche à tous les niveaux : les décors, les costumes et... les actrices. Les gouts et les couleurs, ok, mais la dégaine de cosplayeuses du dimanche un peu épaisses ou empotées que les actrices se tapent fait vraiment de la peine.... En plus d'un jeu d'acteur assez discutable. Non mais les costumes, les costumes bordel !!!! De vieilles combinaisons moches trop grandes pour elles avec des "patch" thermocollants. On a biiiien compris que les actrices devaient porter des sacs à patates pour ne pas les sexualiser mais quand même, c'était inenvisageable de concevoir des costumes un poil plus "seyant" ? Qu'on y croit un peu, qu'on retrouve la vibe des comics ? Les SFX complètement à la ramasse se voient vraiment beaucoup (la tronche des Skrulls, les couloirs déserts du vaisseau ennemi), l'histoire est assez naze dans son illustration et les scènes lolilol font plus grincer des dents qu'autre chose. Entre le running-gag sur les chats-extraterrestres, la planète de la comédie musicale United Color of Benetton et les accidents de téléportation... Dur de s'impliquer un tant soit peu. Certes, le film est assez rythmé, mais le climax aboutissant sur le méchant qui fait littéralement "prout" achève le tout.
Comme dans les comics, le forcing sur le personnage de Khamala Khan est plus que voyant, alors que -tout comme avec les comics-, personne n'a rien à foutre de cette super héroïne témoin d'un autre âge, variable d'ajustement vers un public féminin, jeune et musulman.
Bref, un film très bancal, avec des personnages sans intérêts, sans alchimie, des blagues qui ruinent l'ambiance et de l'action très brouillonne. Un Girl Power Movie qui tient plus du cahier des charges que du projet de cœur. Si tant est qu'il en existe encore.

1/6

Aquaman : The Lost Kingdom de James Wan
Que dire également ? Dégagez moi ce Momoa-show insupportable, virez-moi ces blagues stupides et vous aurez un film correct. Black Manta et ses troupes font de très bons méchants, l'acteur joue son rôle au taquet et sa haine d'Aquaman est palpable. L'histoire est trèèèèès bancale, à tel point qu'on se croirait devant un spot pour la lutte contre le réchauffement climatique. Mais ça s'atténue au fil du film pour se centrer sur ce fameux royaume perdu maléfique avec ses streums chelous.
La musique est pas mal, avec un effort sur le thème de Black Manta, rythmé par des nappes synth-wave qui colle à l'ambiance full-techno du méchant. Les SFX tiennent la route malgré les costumes dégueulasses des protagonistes et l'action est assez nerveuse : les combats bourrent bien et le final Aquaman-Black Manta est court mais efficace. Mais on a également des scènettes rigolol complètement dispensables (la faune mutante, les gags sur le pipi) qui plombent le truc.
J'ai l'impression que de nos jours, il n'est plus possible de faire un film assez sombre sur des sujets sensibles (le dérèglement climatique, le poids de la vengeance, les angoisses de la paternité, la trahison) sans qu'on se sente forcé de lâcher un pet ou deux pour détendre l'atmosphère.
Cet Aquaman aurait ou être bien meilleur s'il avait su rester sérieux.
D'ailleurs c'est en revisionnant de vieilles bisseries des années 80 et quelques Godzilla que ça m'a sauté au visage : Clairement, les films étaient risibles mais ils étaient TOUJOURS pris avec le plus grand sérieux. SFX pourris, jeu d'acteur dans les chaussettes et pour justement masquer tout ça il y avait une volonté de crédibilité.
De nos jours, ça claque des films à 10000000000 de dollars avec des acteurs de fou, mais pas moyen de prendre le truc avec sérieux. Faut que ça sorte le coussin péteur.
Insupportable.
Bref.

3/6

Le déclin des super-slips amorcé avec End Game se termine en beau gâchis.

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Dim Fév 04, 2024 4:19 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Hé ben, ça donne envie! :lol:

L'Etau d'Alfred Hitchcock
Un film d'espionnage qui a plutôt vieilli (ça fictionalise des jeux d'espions autour de la Crise des Missiles de Cuba, d'après des faits réels où, encore une fois, les Services Secrets Français sont passé pour des branques), avec en bonus franchouillard Noiret et Piccoli en barbouzes, et où, hormis la sympathique scène de traque du début, on peine à retrouver la patte de Hitch. Cependant, on notera que celui-ci sait toujours aussi bien faire passer des choses par la mise en scène, notamment dans la façon dont il filme les discussions entre espions : Si les échanges de politesse se font sur un même plan, et face à face, Hitchcock, quand on rentre dans le sérieux, sépare visuellement ses personnages, les filmant en champ-contre-champ, les faisant se tourner le dos, les rendant muets à notre perception. C'est subtil mais ça fonctionne. Et si on y ajoute le plan de la mort de Juanita, sans doute le plus beau, esthétiquement parlant, de la carrière de Hitch, ça vaut toujours le coup d'oeil.

Il Gatto dagli Occhi di Giada d'Antonio Bido (ou Le Chat aux Yeux de Jade dans la langue de Jul, ce qui donne, sans rapport aucun, Watch Me When I Kill en anglais)
Un petit Giallo sans prétention qui reprend les impondérables du genre en terme de scénario (Whodunit alambiqué et meurtres réguliers) sans hélas aller du côté de l'esthétisation et du fétichisme propre au genre. C'est donc plutôt sage, le film ne transcendant pas un budget qu'on devine réduit, et il y a juste le dénouement final, avec ses tenants et aboutissants qui change un peu des habituels meurtriers psychotiques et penche vers quelques chose de plus profond qui surprend agréablement. C'est pas fou, mais pas à jeter non plus.

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Lun Fév 05, 2024 7:34 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'ai revu deux films Prey et Life: origine inconnue, et avec le recul le premier sans son aura de nouveauté a du plomb dans l'aile, la raison en est l'héroine que j'ai trouvé plus antipathique et casse couille que la première fois, ou j'acceptais qu'elle sorte des traditions et de la place des femmes dans les tribus indiennes. Le problème, est qu'elle est responsable de l'attaque d'un des guerriers, qu'elle a faillit y passer face un fauve, mais continue à pas écouter ses proches et d'aller se mettre en danger encore une fois.

Sil a première fois ça passait, parce que l'on voulait découvrir le predator, ce visionnage, nous donne moins envie de la suivre, j'ai lâché au bout d'une demi heure me sentant plus la force et l'envie de voir la suite.

Pour Life: origine inconnue c'est tout le contraire je l'ai vu plusieurs fois vu qu'il passe souvent sur RTL9, et ce film est une vraie pépite qui se bonifie avec le temps, loin d’être Alien bis. Il offre des moments géniales avec cette créative qui fait preuve d'ingéniosité, et d'adaptabilité, face à des spationautes compétents mais rapidement dépassé par une créature qui a plus envie de vivre qu'eux.

Pour ce visionnage je me suis intéressé, non pas à la créature, mais à toutes les erreurs qu'on fait les scientifiques, pour aboutir à leurs morts. Et je me suis rendu compte que dès la scéne du labo, ils ont agit sur le coup de l’émotion et non de manière rationnel. Le labo étant isolé, ils devaient le garder isoler, quitte à sacrifier un des leurs. Cela n'aurai pas conduit à ce que la créature puisse s'enfuir par les sprinklers incendies, ce qui a condamné d'office l’équipage.

C'est dommage, et je pense que la scéne ou Ryan Reynold qui joue ingénieur américain, essaye de tuer la créature avec un petit lance-flamme est une pique adressé à tout les bourrins qui pensent résoudre les problèmes en faisant tout cramé.

Mais des deux visionnages, je reste sur un Prey qui passe moins bien, et Life qui reste toujours aussi bon.


Mer Fév 07, 2024 8:09 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Sexy Beast de Jonathan Glazer
Que ce polar british passé à l'époque inaperçu se retrouve aujourd'hui adapté en série, ça m'a donné envie de le voir. Et c'est pas mal, mais pas fou. Le caneva est classique (un vieux gangster qui rempile pour un dernier coup), l'originalité étant ici que le film se concentre surtout sur la non-envie d'y retourner plutôt qu'autre chose. Ce qui laisse la place à Ben Kingsley, avec son rôle d'intermédiaire / fouteur de merde, toute la place pour tenter de battre à lui tout seul le record du nombre de "fuck" dans un film. Pour le reste, on a des fois un peu l'impression d'être face à un Guy Ritchie (pour le combo "gangsters couillons mais cool quand même" + "réal avec effets qui se la pète"), Glazer ayant pour lui de parvenir à donner ce qu'il faut d'humanité au personnage, somme toute touchant, de Ray Winstone.
(Et plus que jamais dans ce film, la tronche de Ian MacShane c'est un dessin de Gotlib incarné)

Shocker de Wes Craven
Hé ben je l'avais jamais vu. Et c'est bien cool. Bon, évidemment, on pense beaucoup à la série des Freddy, avec toutefois un problème: Alors que Englund lui-même et les films peu à peu ont pris le parti du virage cartoonesque, ici on semble toujours sur la limite sans oser y plonger pleinement. Il faut dire aussi que le sujet, si il s'y prête, offre aussi de nombreux développements (Craven voulait au départ faire une série, et ça se sent) et de quoi aussi aller vers quelque chose d'autrement plus sombre. On a donc un méchant très méchant grimaçant qui zigouille à qui mieux-mieux et tout le monde autour qui est d'un sérieux papal, des trucs vaguement expliqué (le fantôme de la copine) et des idées super qui sont trop peu exploité parce que Wes passe vite vite au niveau supérieur. Bref, c'est très sympa à regarder, mais on sent qu'il y avait matière à mieux.

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Jeu Fév 08, 2024 7:16 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Poupoupidou de Gérald Hustache-Mathieu
C'est sympathique ce petit film. Le film assume à fond son côté doucement référentiel et en joue (Marylin certes, mais ça évoque en creux Twin Peaks et on a une mini réf à Elephant qui fait sourire), tout en posant son atmosphère particulière et un rien d'humour absurde qui marche. Et si ça me fait pas des étincelle en terme de réal, on a un jeu sur les couleurs qui est à noter. Et puis il y a Jean-Paul Rouve qui nous rappelle qu'il est quand même bon à faire autre chose que le père Tuche, et Sophie Quinton qui est ultra choupinette. Voilà.

Ichi The Killer de Takashi Miike
Revisionnage qui fait du bien, parce que j'avais oublié pas mal de ce film hormis les moments marquants (c'est à dire les séquence les plus gores). Et oublié donc que, comme toujours chez Miike, ces passages barrés cache un cœur de film autrement plus sensible. Alors bon, on est pas face à la nostalgie touchante de DOA 2 ou à l'utopisme de Bird People in China, mais entre Ichi (mec traumatisé et refoulant ses sentiments) et Kakihara (qui ne sait pas faire le deuil de son amour BDSM) ou Kaneko (en perpétuelle quête de rédemption), le film, entre éclats de violence et de sexe et saillies absurdes, transpire quand même pas mal de cette souchonienne Ultra Moderne Solitude, de ces personnages perdus et sans barrière dans une société bétonné et déshumanisé.
Miike, comme Tarantino, c'est un mec dont on juge la violence et la cruauté sans se rendre compte que ces effets cachent une vraie tendresse.

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Dim Fév 11, 2024 12:13 pm
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Message Ha quoi man?
Jeorth a écrit:

Aquaman : The Lost Kingdom de James Wan
Que dire également ? Dégagez moi ce Momoa-show insupportable, virez-moi ces blagues stupides et vous aurez un film correct. Black Manta et ses troupes font de très bons méchants, l'acteur joue son rôle au taquet et sa haine d'Aquaman est palpable. L'histoire est trèèèèès bancale, à tel point qu'on se croirait devant un spot pour la lutte contre le réchauffement climatique. Mais ça s'atténue au fil du film pour se centrer sur ce fameux royaume perdu maléfique avec ses streums chelous.
La musique est pas mal, avec un effort sur le thème de Black Manta, rythmé par des nappes synth-wave qui colle à l'ambiance full-techno du méchant. Les SFX tiennent la route malgré les costumes dégueulasses des protagonistes et l'action est assez nerveuse : les combats bourrent bien et le final Aquaman-Black Manta est court mais efficace. Mais on a également des scènettes rigolol complètement dispensables (la faune mutante, les gags sur le pipi) qui plombent le truc.
J'ai l'impression que de nos jours, il n'est plus possible de faire un film assez sombre sur des sujets sensibles (le dérèglement climatique, le poids de la vengeance, les angoisses de la paternité, la trahison) sans qu'on se sente forcé de lâcher un pet ou deux pour détendre l'atmosphère.
Cet Aquaman aurait ou être bien meilleur s'il avait su rester sérieux.
D'ailleurs c'est en revisionnant de vieilles bisseries des années 80 et quelques Godzilla que ça m'a sauté au visage : Clairement, les films étaient risibles mais ils étaient TOUJOURS pris avec le plus grand sérieux. SFX pourris, jeu d'acteur dans les chaussettes et pour justement masquer tout ça il y avait une volonté de crédibilité.
De nos jours, ça claque des films à 10000000000 de dollars avec des acteurs de fou, mais pas moyen de prendre le truc avec sérieux. Faut que ça sorte le coussin péteur.
Insupportable.
Bref.

3/6

Le déclin des super-slips amorcé avec End Game se termine en beau gâchis.



J'ai vu cette bouillabaisse avariée je me souviens plus trop de ce qu'il s'y passe y'a de la fausse poiscaille en CGI partout les acteurs ont du passer tout le tournage à errer dans des décors au fond vert ils devaient paraitre hébétés quand on les a sorti de la.

?/6

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Lun Fév 12, 2024 4:53 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Police Fédérale Los Angeles (To Live and Die in L.A) de William Friedkin (1985)

On a souvent comparé celui ci à "French Connection" mais je trouve qu'il ressemble beaucoup à "Sorcerer".
Le film met en scène un William Petersen (avant de devenir Grisom) enfiévré et casse cou devient obsédé par l'idée de venger son collègue tué par un Willem Dafoe en faux-monnayeur amateur d'art.
William Friedkin retrouve ici son goût pour les chemins de traverse dans un film hybride au montage pour le moins curieux. Les séquences s'enchaînent parfois sans transition, on passe du coq à l'âne de façon assez déconcertante. Le réalisateur s'amuse à brouiller les pistes (le saut à l'élastique de Petersen qui laisse croire à un suicide, ou Willem Dafoe qui embrasse un homme... qui se révèle être une danseuse), multiplie les séquences un peu étrange ou audacieuses (la fabrication de fausse monnaie est présentée comme celle d'une oeuvre d'art, faisant écho à la passion du personnage campé par Dafoe)... Il y a même une énorme séquence de course poursuite en plein milieu du film, véritable tour de force pour l'époque, encore sacrément impressionnant aujourd'hui, qui ridiculise la séquence du métro de French Connection et qui pour le coup pourrait justifier à lui seul de voir ce film.
Il y a aussi une belle gallerie de visages connus qui fait plaisir à voir : en plus de William Petersen et de la tronche déjà bizarre de Dafoe, très beau gosse un peu sociopathe sur les bords, on y retrouve aussi John Turturro et Dean Stockwell (l'éternel Al de Code Quantum).
Rythmé par une B.O très clubbing 80's, le film lorgne beaucoup du côté d'un Michael Mann en affichant une certaine coolitude décontractée et ce dés son générique d'ouverture, avec cette typo rouge et vert fluo, ses paysages, son personnage de flic casse cou qui s'affranchit des règles et de la morale, ce qui a aussi largement contribué à l'identité unique du film.
Friedkin met aussi en opposition deux flics aux caractères opposés et conclura son long métrage dans un excès de violence très frontal et sur une scène finale qui rejoue la partition de la transmission du mal et du portrait d'un univers où la corruption est partout et finit même par contaminer les plus vertueux.
Peut être pas aussi bon que Sorcerer mais un sale "petit" film vicieux et singulier, qui marque la fin d'une période bénie pour le réalisateur. La suite sera plus compliquée.
(5/6)


Mar Fév 13, 2024 8:26 pm
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Message Rattrapage Stallone
Un film d'évasion avec Stallone et Schwartzy dont je n'irais pas chercher le titre, le réal ou l'année de sortie car c'était un peu naze. Ils étaient encore un peu frais pourtant à l'époque, ça aurait pu marcher mais quand l'autrichien prend une grosse mitrailleuse d'héllico pour allumer des sbires sur un pont de cargo on y croit pas trop c'est assez douloureux. Stallone continue de se mettre en scène dans des couples toxiques ("tu sais pas cuisinier/ tu pues de la chatte") comme dans les Expandables, 50 cent branle que dalle il apparait dans 2-3 scenes et le musulman qui creve à la fin en couvrant la fine équipe se voit gratifié d'un "t'es un bon gars" alors qu'on ne l'a vu que prier, voila mon gars t'auras peut etre pas les 70 vierges mais t'es adoubé par l'aile gauche du parti républicain.

Bon dit comme ça c'est plutot drole en fait.

Allez 3,5/6, j'ai bien aimé Expandables 4 aussi je sais plus si j'en ai parlé. Ces machos jurassiques m'amusent beaucoup avec leurs vannes à deux balles, leurs petits numéros de durs à cuire et leurs astuces minables pour esquiver les scènes ou il faut faire des efforts.

Ha ouais et je mentionnerai aussi le dernier Rambo (celui sorti y'a un moment hein?) qui est pas mal, au dessus de ces deux la. La ça charclait bien, Stallone y met du sien. La c'est 5/6.

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Mer Fév 14, 2024 1:11 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Night of the Comet de Thom Eberhardt
Bah voilà, on parlait des films fauchés mais pas bâclés et cette Nuit de la Comète en est un bon exemple.
Le thème est dingue mais mis à l'image de manière simple, les SFX "presque" corrects et les acteurs s'en donnent à cœur joie.
Une comédie amère qui ne se prend jamais au sérieux sur fond d'extinction de l'humanité, comète de Halley, années 80' et scientifiques malfaisants.
Le top.

5/6

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Mer Fév 14, 2024 9:49 pm
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Message 2001 citronade sanglante
Lucky Number Sleven de Paul McGuiguan (2006)

Alors c'est pas le film que je cherchais (un truc à la Guy Ritchie mais par un autre réal plus classe dont je ne me souviens plus du titre, je me souviens juste d'un mec blond en survet et y'a peut etre Cold dans le titre, ou pas) mais c'est plutot bon comme film, ça file droit jusqu'à une succession de twists assez cool, bon casting avec un Bruce Willis en forme et un Ashton Kutcher qui aurait pu faire de la concurrence à Brad Pitt et autres Leo Di Caprio niveau bogossitude avec en prime un perso qui souffre d'ataraxie pour faire passer la pillule de son mono-jeu de putain de slacker tombé du lit.
Je l'avais déjà vu mais j'ai passé un bon moment et je ne me souvenais plus du twist qui est bien caché.

4,5/6, bonne surprise

Battle Royale de Kinji Fukasaku (2001)

Toujours au top ma jeune meuf etait choquée et captivée, ha c'est quand meme autre chose qu'Hunger Games, Squid Game ou je ne sais quelle connerie qu'ils leur font gober de nos jours! Et puis y'a Takeshi Kitano, qui rivalise de drolerie WTF jusqu'à son dernier souffle. L'espece de punk loubard jap est un peu chelou, je crois que c'est un truc de leurs années 90 à eux mais ça passe, il est quand meme stylé. M'enfin il tire comme un junkie en se roulant dans tous les sens, c'est pas optimal pour viser mais heureusement il n'est pas le seul à tuer et c'est un beau carnage! Le body count est balaise, pas mal de blessures gentiment gorasses. Non vraiment je sais plus si c'est mon 3 ou 4eme visionnage mais ça passe toujours aussi bien.

5,5/6, un classique du genre

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Jeu Fév 15, 2024 1:50 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Battle Royale, c'est juste dans le top 10 de mes films préférés de tout l'étang.

Ken le Survivant de Tony Randel
Je ne vais pas juger de la fidélité à l'oeuvre originale vu les vagues souvenirs que j'en ai (Bon, on a quand même les geysers de sang, les maychants en mode barbares de carnaval grimaçants et le coup du «Tu ne le sais pas mais tu es déjà mort»), mais pour le reste c'est quand même assez miteux. Le film n'arrive jamais a cacher son budget misérable, limitant son monde aux mêmes décors bricolés, aux même figurants, et à sa petite poignée de personnages. Le scénar n'est pas mieux, Et si on a Malcolm McDowell qui cachetonne gentiment, si on a Chris Penn qui creuse avec délectation la tombe de sa carrière, on a surtout Gary Daniels dans le rôle principal. Et là est la seule réussite dans la réalisation de Randel : Faire à peu près autant de plans sur le torse de son interprète que sur son visage, parce que des deux, c'est ce premier qui joue le mieux la comédie. Je ne jugerai pas de ses qualités martiales (la réal, de toute façon, ne lui rend pas grâce), mais en terme d'acting, c'est catastrophique.
Bref, c'est nul, mais entre potes avec des bières, ça peut être très marrant.

Pacte avec un Tueur de John Flynn
Alors c'est certes réalisé par John Flynn, un réal solide qui s'y connait en film burné mais pas que (la référence du Vigilante Movie Rolling Thunder et Haute Sécurité avec Sly), mais c'est aussi et surtout un film scénarisé par Larry Cohen. C'est donc un film avec un pitch simple et accrocheur (un flic devenu écrivain est contacté par un tueur à gage pour rédiger les mémoires de ce dernier), développer de manière intelligente, sans chichi ni twist capillotracté. Et pour une fois, même si l'ensemble reste modeste, hé ben il y a un peu de budget pour donner corps à ce scénar (parce que bon, Cohen, c'est un peu le mec abonné aux séries B). Bref, c'est malin, solide, ça construits correctement son intrigue sans trop en faire, et si j'ai toujours du mal à voir Brian Dennehy autrement que comme le shérif facho de Rambo, James Woods fait toujours très bien l'ordure (et la manière dont il se pose en parangon de l'American Dream est une petite critique cohenienne comme je les aime). Bon, pas contre, la BO à base de synthé hyper 80's, c'est non.

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Jeu Fév 15, 2024 6:50 pm
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Message Le cauchemar de Longwy
Gueules noires de Mathieu Turi (2023)

Et bien c'est pas mal, un film situé en 1956 ou des mineurs déterrent une divinité païenne de ses morts au look plutot cool avec sa tete de mouche et ses 6 bras, quelques plans à la Evil Dead avec la camera qui cavale et comme le décor minier se prete à ce genre de mise en scene y'a une petite plus value en plus de l'hommage (c'est pas ouf non plus mais voila, c'est de bon gout). En plus on apprend un peu plus tard dans le film que y'a tout un bordel lovecraftien, "Abdul al-Hazred n'était donc pas fou!" s'exclame même Jean-Hugues Anglade avant d'etre chopé par le col par un Samuel Le Bihan qui joue bien son role de prolo qui veut tout le temps taper sur l'intello de service envoyé par le ministere. Le casting est aux petits oignons: Torreton est ravi d'expliquer qu'il gère cette putain de mine et que ses gars sont pas des mariolles, le rabzouz est bien dans le genre rebeu sensible et y'a un espece d'Obelix (Marc Riso) qui imprime bien l'écran avec sa tronche rigolarde. C'est relativement gore on voit de belles blessures et une tête se faire arracher en live (ensuite le streum s'en sert pour causer français, non franchement c'est sympa)

Allez un 4/6 genereux, mais mine de rien le genre français commence à etre sympatoche.

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Ven Fév 16, 2024 12:07 am
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