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 Kajilionnaire - Miranda July (2020) 
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Wookie
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Message Kajilionnaire - Miranda July (2020)
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Au début de l'automne dernier, la difficulté à remplir les salles de nouveaux films pouvait parfois conduire à des bonnes surprises. Ainsi ce Kajillionaire de l’auteure de Moi, toi et tous les autres put bénéficier d’une distribution ciné honnête pour son gabarit après avoir fait le grand écart entre les festival de Sundance, de Cannes (quinzaine des réalisateurs) et l’Etrange Festival où il est ressorti haut la main Prix du public. C'est pourtant bien dans la case Sundance qu’on peut ranger le 3ème film de Miranda July. Il a tout les attributs du faux film indé, mais possède une petite touche de folie qui le rend bien plus attachant que la norme.
Old Dolio, jeune femme de 26 ans qui a grandi avec deux parents arnaqueurs. Ceux-ci l’utilisent encore comme un outil pour se faire des biftons sans lui prodiguer la moindre affection. Mais un quatrième membre va hasardeusement rejoindre le groupe et changer la vie de Old Dolio.

Kajilionnaire raconte l’initiation d’un animal appeuré au contact physique, un processus d'apprivoisement qui se développe par touches sur toute sa durée. Miranda July prend son temps pour faire vivre les personnages, et il n’y a pas de quoi s’en plaindre. Richard Jenkins et Debra Winger forment un couple de parents veules à souhait et très drôle. Evan Rachel Wood sort de ses poses robotiques de Westworld pour livrer un beau personnage perdu, rigide et mal fagoté. Puis Gina Rodriguez vient imposer sa touche de fraîcheur dès son apparition, une fraîcheur qui passe pour une véritable agression aux yeux de l’héroïne. Mais Kajillionaire n’est pas que drôle. C’est un film très pertinent sur le besoin d’affection des enfants et la carence que peut entraîner un mauvais comportement des parents. Il semble bénéficier d’un vrai travail de recherche sur le sujet, sans qu’il soit pour autant démonstratif. L’histoire familiale de Old Dolio se lit constamment dans ses gestes et ses attitudes. Le film conserve toujours le même ton doux amer, qu’il nous décrive l’irruption dans la maison d’un homme en train d’agoniser ou la soudaine prise de conscience de la beauté de la vie après un tremblement de terre. La montée est progressive et le final est une belle récompense. Pour ne rien gâcher, cette bande originale ponctuée de variations sur le Mr Lonely de Bobby Vinton est terriblement enveloppante.

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La Revanche du Film (chroniques de films et de séries tévés) - https://larevanchedufilm.fr/


Sam Avr 03, 2021 1:46 pm
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