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 Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed 
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Buffalo Kasso
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Message Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
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The Duke en personne vous accueille sur ce beau topic.

Vous vous souvenez sans doute des topics de ce style sur le forum mad.
Toutes les thématiques y étaient présentes: films de guerre, westerns, wu xia pian, films noirs, horreur "à la papa", poliziotteschi, et j'en passe des dizaines d'autres...
Véritables mines d'or en terme de classiques ou de perles méconnues, on pouvait passer des heures à arpenter ces threads et (re)découvrir autant d'idées de films à visionner.
Ils étaient peut-être mes sujets préférés, loin des prises de bec et autres mini-querelles souvent un peu vaines sur les dernières nouveautés Marvel et autres blockbusters sans âme ni personnalité.

Je propose que nous nous relancions donc sur cette piste poussiéreuse, menant à un trésor d'autant plus beau que c'est nous qui l'alimenterons.


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Gunfight At The OK Corral. John Sturges. 1957.

Quand on décide d'adapter une des fusillades les plus célèbres de l'histoire, on ne peut pas faire les choses à moitié. Et avec son duo d'acteurs stars, Sturges construit son film sur des bases en granit.
Douglas, d'abord, qui rend une copie irréprochable: perpétuellement tiré aux quatre épingles même alors qu'il tousse à s'en arracher la gueule, feignant une perpétuelle indifférence amusée pour mieux camoufler un côté avoisinant souvent le suicidaire pur et simple, il fait sien le personnage de Doc Holliday, qu'on aura désormais bien du mal à envisager sous un autre visage que le sien. Et lorsque Douglas menace sa petite amie, on frémit tant il paraît réellement sur le point de la démembrer à mains nues.
Face à cet oxymore vivant de nonchalance explosive répond un Burt Lancaster inamovible. Respirant une puissance physique redoutable (les autres bonshommes perdent 20 centimètres dès qu'il rentre dans le plan), il est l'incarnation de la Loi et du respect naturel que celle-ci se doit d'imposer dans les territoires sauvages de l'Ouest.
Bref, deux vrais gars comme on n'en fait plus.
Et c'est presque ça le problème principal du film. En effet, bien plus qu'un rythme parfois un peu paresseux, bien davantage qu'un scénario prenant des libertés assez importantes avec la vérité historique (après tout, c'est une adaptation, pas un documentaire), c'est avant tout la manière qu'ont Lancaster et Douglas de planer des miles au-dessus de tout le monde qui désamorce peu à peu toute tension du film. En face d'eux, on n'a pas d'adversaires réellement menaçants ou crédibles. Oh, on a bien Lee Van Cleef ou Dennis Hopper mais leur poste de faire-valoir est trop transparent pour réellement faire illusion. Du coup, il est difficile de trembler lors du grand final donnant son nom au film. Ceci étant dit, Sturges est loin d'être un cancre et il parvient à traduire de belle manière le caractère un peu fou de ce gunfight (ça tire dans tous les coins, les gars sanguinolents finissent le nez dans la poussière et tous les coups de putes (y compris tirer dans le dos) sont bons pour être le dernier debout.
Bref, et même si c'est loin d'être le meilleur western que vous verrez, ça reste un classique à respecter. Et de nos jours, c'est très précieux.

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Dim Avr 04, 2021 6:44 am
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Inscription: Sam Juin 10, 2006 8:20 pm
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Message Mais comme l'a dis un film,entre la réalité et la legende...
Ah,le topic western,j’aimai beaucoup le lire,il permettait de découvrir bien des perles mais,à ma grande honte,je n'y ai quasiment jamais contribué, faute d'une connaissance vraiment solide du genre,dont j’apprécie un bon nombre de films, mais que je suis loin d'avoir exploré comme certains comme toi,qui on une culture et une passion communicative.

Je n'ai pas vu le Sturges, mais Douglas en Doc Holliday ça semble plus que prometteur,tant ce rôle n'est finalement pas évident (j'ai en tète les interprétations moderne de deux bons acteurs pourtant,Val Kilmer et Dennis Quaid, c’était pas vraiment probant,mème si par ailleurs j'aime bien ces acteurs)

Et d'ailleurs, justement en fait de libertés avec la réalité historique (ce qui de toute façon semble être le soucis commun de la plupart des adaptations de Ok Corral,tant la version de Earp,qui fut sanctifié par la popularité de son livre, est douteuse et il n'est mème pas certain que les Earp et Holliday est en réalité été les"gentils" de l'histoire!)

Je revoyais il y as peu le Wyatt Earp de Lawrence Kasdan,1994, avec Kevin Costner et Dennis Quaid donc ce film, sinon assez médiocre est tout de mème fascinant par sa façon de frôler quelques sujets qui fâches (pas tous,hein,) tout en essayant de ne pas égratigner la légende Earp, dont il fait une figure froide mais attaché aux liens du sang et à l'ordre,à la loi aussi (mais conscient aussi que la loi peut être utiliser par des hommes mauvais!)

Il y aurait pourtant de quoi dire sur ces sujets fâcheux: Le vol de chevaux (un business qui mis régulièrement du beurre dans ses épinards,mème une fois adjoint puis sherrif) le proxénétisme (plusieurs de ses compagnes se retrouvèrent à faire le trottoir) et les bakshish,voire le véritable racket que lui et ses frères organisèrent une fois en position,sur tant les cow boys de passage que les commerces qu'ils devait protegers (pratiques il est vrai répandu à l'époque, ou l'efficacité était davantage requise que l’honnêteté)

Et ne parlons mème pas des diverses attaques de diligences de Doc Holliday et peut-être mèmes quelques meurtres à la clé. :mrgreen:

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Dim Avr 04, 2021 2:30 pm
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Message Une devinette et une chanson
Gamin j'avais bien aimé un western ou un repris de justice doit escorter des gosses (des jeunes garçons vachers?)durant un long périple à dos de cheval, je crois quil crève a la fin. Une phrase qui m'avait marqué: "l'ancien cuistot était degueulasse il cuisinait avec la clope au bec"

A vous de trouver le film, votre récompense sera une assiette de gigot d'agneau aux flageolets et une heure d'amour avec Madame Maouin au Moulin's Club.

Quant à Doc Holiday il reste ce morceau pour rendre justice au personnage même si jaime bien l'interprétation d'un Val Kilmer camé jisqua l'os


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Dim Avr 04, 2021 9:35 pm
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Buffalo Kasso
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
CHARLTON HESTON a écrit:
Ah,le topic western,j’aimai beaucoup le lire,il permettait de découvrir bien des perles mais,à ma grande honte,je n'y ai quasiment jamais contribué, faute d'une connaissance vraiment solide du genre,dont j’apprécie un bon nombre de films, mais que je suis loin d'avoir exploré comme certains comme toi,qui on une culture et une passion communicative.


Grand merci à toi pour le compliment! Si ça peut te rassurer, j'étais un peu comme toi sur ce genre de topic: j'osais pas trop y poster vu un certain manque de connaissances approfondies. (ahah, le topic en train de virer confessionnal :mrgreen: ).
C'est d'ailleurs en arpentant le topic western, pour ne prendre qu'un exemple, que j'ai commencé à creuser le sujet et m'aventurer dans les filmos des maîtres du genre. Mais je suis encore loin du compte et il me reste une foule de classiques à découvrir.
C'est d'ailleurs un peu l'idée à la base du topic: si on peut donner envie à d'autres de découvrir les perles du genre, on n'aura pas perdu notre temps! :D
D'autre part, faut surtout pas qu'une connaissance superficielle de cette catégorie de films intimide les éventuels contributeurs au topic: des films connus de toutes et de tous seront également abordés, et c'est tant mieux! 8)


CHARLTON HESTON a écrit:
Je n'ai pas vu le Sturges, mais Douglas en Doc Holliday ça semble plus que prometteur,tant ce rôle n'est finalement pas évident (j'ai en tète les interprétations moderne de deux bons acteurs pourtant,Val Kilmer et Dennis Quaid, c’était pas vraiment probant,mème si par ailleurs j'aime bien ces acteurs)


Ah oui, Douglas est excellent dans celui-ci et il donne bcp de nuances à son perso de Doc. On l'oublie un peu vite, mais le père Douglas a particulièrement brillé dans les westerns. D'ailleurs, toujours de Sturges, je te recommande fort Last Train From Gun Hill, également avec Douglas, avec un contrepoint de choix en la personne d'Anthony Quinn.

CHARLTON HESTON a écrit:
Et d'ailleurs, justement en fait de libertés avec la réalité historique (ce qui de toute façon semble être le soucis commun de la plupart des adaptations de Ok Corral,tant la version de Earp,qui fut sanctifié par la popularité de son livre, est douteuse et il n'est mème pas certain que les Earp et Holliday est en réalité été les"gentils" de l'histoire!)

Je revoyais il y as peu le Wyatt Earp de Lawrence Kasdan,1994, avec Kevin Costner et Dennis Quaid donc ce film, sinon assez médiocre est tout de mème fascinant par sa façon de frôler quelques sujets qui fâches (pas tous,hein,) tout en essayant de ne pas égratigner la légende Earp, dont il fait une figure froide mais attaché aux liens du sang et à l'ordre,à la loi aussi (mais conscient aussi que la loi peut être utiliser par des hommes mauvais!)

Il y aurait pourtant de quoi dire sur ces sujets fâcheux: Le vol de chevaux (un business qui mis régulièrement du beurre dans ses épinards,mème une fois adjoint puis sherrif) le proxénétisme (plusieurs de ses compagnes se retrouvèrent à faire le trottoir) et les bakshish,voire le véritable racket que lui et ses frères organisèrent une fois en position,sur tant les cow boys de passage que les commerces qu'ils devait protegers (pratiques il est vrai répandu à l'époque, ou l'efficacité était davantage requise que l’honnêteté)

Et ne parlons mème pas des diverses attaques de diligences de Doc Holliday et peut-être mèmes quelques meurtres à la clé. :mrgreen:


Wow, bin j'ignorais tout ça! Cela rend la vision de Gunfight At the OK Corral beaucoup plus funky, du coup. :mrgreen:

ZobiZoba a écrit:
Gamin j'avais bien aimé un western ou un repris de justice doit escorter des gosses (des jeunes garçons vachers?)durant un long périple à dos de cheval, je crois quil crève a la fin. Une phrase qui m'avait marqué: "l'ancien cuistot était degueulasse il cuisinait avec la clope au bec"

A vous de trouver le film, votre récompense sera une assiette de gigot d'agneau aux flageolets et une heure d'amour avec Madame Maouin au Moulin's Club.


Bin, là, comme ça, ça me dit rien.
(ton énigme, hein, pas Madame Maouin) (enfin, si, elle aussi, mais je le dis sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit) :mrgreen:

Bon, c'est pas le tout, continuons à alimenter le topic:

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Angel And The Badman. James Edward Grant. 1947.

En 1948, John Ford voit le film Red River, avec en tête d'affiche son vieux partenaire John Wayne. Le metteur en scène déclare alors à Howard Hawks (qui avait réalisé Red River, donc), en parlant de Wayne: "I never knew the big son of a bitch could act".
Et pourtant, le Duke avait déjà prouvé, si besoin était, ses capacités d'acteur, en tournant un an auparavant cet excellent Angel And The Badman (qu'il n'a pas hésité à co-produire, d'ailleurs).
En effet, sa prestation en homme redoutable et violent se laissant peu à peu gagner par le mode de vie paisible d'une famille de fermiers quakers l'ayant sauvé est tout à fait remarquable: il faut le voir, rongé par le doute et intrigué par cette foi qu'il ne comprend pas mais qu'il apprend lentement à respecter.
Mais Angel and The Badman mérite vision et louanges pour bien d'autres raisons que cette superbe partition du Duke.
Car pour sa première (!) réalisation, le script-writer James Edward Grant nous sort le grand jeu. S'inspirant de Ford pour certains extérieurs (on reconnaît l'Arizona et la célèbre Monument Valley), Grant prouve constamment qu'il a retenu pas mal de choses en traînant sur les plateaux. Qu'il s'agisse du rythme, de la grammaire cinématographique, du sens de l'icônisation, de la manière de jouer sur les arrières plans (en particulier au cours d'une séquence dans le casino, exemplaire d'efficacité), Grant maîtrise. Il se montre aussi à l'aise dans l'intimiste (la romance entre Wayne et la quaker est très crédible) que dans l'action: si la bagarre dans le saloon envoie du bois comme rarement, la poursuite entre un chariot et deux hors-la-loi ne laisse pas de nous impressionner (chapeau bas aux cascadeurs, qui ont dû y laisser une paire de vertèbres).
Cerise sur le gâteau de ce classique, la merveilleuse Gail Russell apporte une irrésistible puissance à la beauté pure et idéale qu'elle incarne.
A découvrir sur le champ pour tout amateur de western qui se respecte.

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Dim Avr 04, 2021 11:08 pm
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JarJar
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Message Re: the man from laramie
Ah Merci Vendetta, je me tâtais à l'ouvrir, ayant profiter de cette année de confinement pour creuser ce genre que je connaissais à peine.
Finallement, je l'ai découvert par la fin, n'ayant vu que quelques classiques pré-italiens, qui me semblaient trop compassé à côté des Leone ou Peckinpah

Déjà ça a commencé avec ce coffret acheter 10 balles à Noz:

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Puis j'ai eu envie de retenter John Ford après avoir été épousouflé par son Young Lincoln

Puis je craque sur les dernières superbes sortie Syddonis de Rio Grande à Je suis un Aventurier. Et enfin je me refais Rio Bravo je pleure, et surtout consécutivement La Chevauchée Fantastique et la Prisonnière du Désert que je réévalue, que je trouve sublime. Alors c'est dû à quoi? ma superbe télé, la VO(oui après un an à me taper du ciné asiat en Vostfr je ne jure plus que par la VO) ma sensibilié qui s'habitue aux thématiques et au rythme du western? Du coup là je m'en suis enfilé plus d'une vingtaine de l'âge d'or, ces derniers mois. Je ne sais même pas par lesquels commencer :mrgreen: je vais commencer par les derniers vus

L'Or de McKenna 1969 Jack lee Thompson
Un Western plutôt bof, l'histoire méritait un traitement picaresque à l'italienne, mais ce bon vieux Thompson préfère emballer tout ça pépérement, usant de quelques effets de montage typique de son époque, pour faire moderne, mais tamponnant bien trop quand l'oeuvre fut réalisée. Dommage car la distribution aglommére les plus belles trognes du cru: autour de Gregory Peck et Omar Sharif apparaissent Burgess Meredith, J Lee Cobb, Eli Wallach, Telly Savalas. Le film est pas aidé par des transparences dégueulasses.
3/6


L'Homme de la Plaine
1955 Anthony Mann

Alors là chef d'oeuvre absolu. Déjà revu 2 fois. Tout est parfait: les paysages magnifiés par Mann, Stewart exceptionnel et touchant, l'histoire shakespearienne à souhait. Des scénes restent graver dans la rétine comme ce travelling arrière suivant Stewart en rage allant casser la gueule d'Arthur Kennedy, le début avec la chanson "Man from Laramie" on est direct dedans, le final sur un panorama magnifique, Stewart que se fait bousiller la main. Bref je crois que c'est ce film qui m'a rendu accroc.
6/6

La Chevauchée Fantastique 1939 John Ford
Review et là je vire carrement ma cutille. Ayant critiquer dans le topic précédent, l'intouchable film matriciel, je me suis senti tout con à la revoyure, maintenant que ma culture du genre est plus conséquente, je suis totallement rentrer dans l'histoire. Mais bien que je me rendais compte tout ce que Mad Max Fury Road doit à ce film, je n'adhérais pas à l'histoire, au style trop statique et théatrale, même pour l'époque, je pensais. Alors que le film ne formule que des mouvements ( ce travelling avant et iconique sur John Wayne) internes et discrets, le style John Ford, découvrais-je, qui évoque l'infinie avec très peu. J'ai été ému aux larmes par tout ce microcosme d'être brisés, recherchant une nouvelle vie. Bref je crois que j'ai chopé la maladie John Ford.
6/6


Lun Avr 05, 2021 12:24 am
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Message Edwy Mitchell présente
Je pense avoir retrouvé le film, sobrement intitulé les Cow-Boys
de Mark Rydell sorti en 1972 avec John ce Wayne


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Le synopsis:
Will Andersen, éleveur de bétail têtu, est lâché par ses hommes, partis chercher de l'or. Pour convoyer un troupeau, il se trouve contraint d'embaucher des adolescents inexpérimentés. Le groupe est accompagné par un cuisinier noir, Jebediah Nightlinger. En route, ils sont attaqués par la bande de « Long Hair » et Andersen est assassiné. Nighlinger et les jeunes cowboys, livrés à eux-mêmes, décident de récupérer le troupeau volé, de venger leur patron et de poursuivre le convoyage

C'est probablement John Wayne qui sort cette phrase sur les gens qui cuisinent en fumant, il aurait sûrement giflé sa femme si elle s'était livrée à ce genre de mauvais comportement. Le héros du film est un noir, car si John Wayne avait la main lourde sur les salopes avec la clope au bec il n'était pas raciste pour un sou, ha ça non m'dame! C'est plutôt libéral en 1972. Je garde en tete un film émouvant, parfois sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte ainsi qu'un road movie captivant.

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Aucun membre d'un quelconque organisme de protection animale n'est venu nous casser les couilles sur le tournage de ce film

Image Et maintenant mes p'tits salopards je vais vous apprendre à grimper une gonzesse!

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A ton tour Billy, fais moi ce que tu ferais à la petite Nancy Flanagan si ses parents ne te tenaient pas à l'oeil!

4/6

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Lun Avr 05, 2021 12:34 am
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JarJar
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Ca a l'air pas mal ce petit film. Ok Corral faudrait que je le vois Kirk Douglas et Burt lancaster ça doit être sacremment jouissif!


Lun Avr 05, 2021 8:31 pm
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Buffalo Kasso
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Message Le "D" est muet.
Ed Wood a écrit:
Ah Merci Vendetta, je me tâtais à l'ouvrir, ayant profiter de cette année de confinement pour creuser ce genre que je connaissais à peine.
Finallement, je l'ai découvert par la fin, n'ayant vu que quelques classiques pré-italiens, qui me semblaient trop compassé à côté des Leone ou Peckinpah

Déjà ça a commencé avec ce coffret acheter 10 balles à Noz:

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Puis j'ai eu envie de retenter John Ford après avoir été épousouflé par son Young Lincoln

Puis je craque sur les dernières superbes sortie Syddonis de Rio Grande à Je suis un Aventurier. Et enfin je me refais Rio Bravo je pleure, et surtout consécutivement La Chevauchée Fantastique et la Prisonnière du Désert que je réévalue, que je trouve sublime. Alors c'est dû à quoi? ma superbe télé, la VO(oui après un an à me taper du ciné asiat en Vostfr je ne jure plus que par la VO) ma sensibilié qui s'habitue aux thématiques et au rythme du western? Du coup là je m'en suis enfilé plus d'une vingtaine de l'âge d'or, ces derniers mois. Je ne sais même pas par lesquels commencer :mrgreen: je vais commencer par les derniers vus

L'Or de McKenna 1969 Jack lee Thompson
Un Western plutôt bof, l'histoire méritait un traitement picaresque à l'italienne, mais ce bon vieux Thompson préfère emballer tout ça pépérement, usant de quelques effets de montage typique de son époque, pour faire moderne, mais tamponnant bien trop quand l'oeuvre fut réalisée. Dommage car la distribution aglommére les plus belles trognes du cru: autour de Gregory Peck et Omar Sharif apparaissent Burgess Meredith, J Lee Cobb, Eli Wallach, Telly Savalas. Le film est pas aidé par des transparences dégueulasses.
3/6


L'Homme de la Plaine
1955 Anthony Mann

Alors là chef d'oeuvre absolu. Déjà revu 2 fois. Tout est parfait: les paysages magnifiés par Mann, Stewart exceptionnel et touchant, l'histoire shakespearienne à souhait. Des scénes restent graver dans la rétine comme ce travelling arrière suivant Stewart en rage allant casser la gueule d'Arthur Kennedy, le début avec la chanson "Man from Laramie" on est direct dedans, le final sur un panorama magnifique, Stewart que se fait bousiller la main. Bref je crois que c'est ce film qui m'a rendu accroc.
6/6

La Chevauchée Fantastique 1939 John Ford
Review et là je vire carrement ma cutille. Ayant critiquer dans le topic précédent, l'intouchable film matriciel, je me suis senti tout con à la revoyure, maintenant que ma culture du genre est plus conséquente, je suis totallement rentrer dans l'histoire. Mais bien que je me rendais compte tout ce que Mad Max Fury Road doit à ce film, je n'adhérais pas à l'histoire, au style trop statique et théatrale, même pour l'époque, je pensais. Alors que le film ne formule que des mouvements ( ce travelling avant et iconique sur John Wayne) internes et discrets, le style John Ford, découvrais-je, qui évoque l'infinie avec très peu. J'ai été ému aux larmes par tout ce microcosme d'être brisés, recherchant une nouvelle vie. Bref je crois que j'ai chopé la maladie John Ford.
6/6


Ah, vlà de la réaction qui fait plaisir à voir! :D
Oui, il n'est jamais trop tard pour se lancer dans la découverte des grands classiques, quel que soit le genre abordé!
D'ailleurs, tu en cites certains que je n'ai pas encore vus, ce qui est une bonne chose (toujours utile d'avoir une petite piqure de rappel).

La Chevauchée Fantastique: héhé, je n'ai pas choisi la photo ouvrant le topic par hasard! Mais oui, effectivement, au départ, on est trompé par la confondante simplicité du film, puis on se rend compte que cette apparente "simplicité" est en fait le fruit d'une maîtrise parfaite, tant au niveau technique que narratif. Un peu comme de voir un athlète médaillé d'or à la télé: "bin ouais, ça a l'air super facile, son truc, là. Je te fais pareil si je veux" *décapsule une autre bière* :mrgreen:

L'Homme De La Plaine: vu il y a un bail. Très bon souvenir. T'as effectivement un gros côté Shakespearien et une perf habitée de Stewart.

Jamais vu L'Or De McKenna, par contre. (ce que tu en dis ne m'incite pas non plus à le placer en haut de la liste, même si je sais que je le verrai bien un jour ou l'autre).


ZobiZoba a écrit:
Je pense avoir retrouvé le film, sobrement intitulé les Cow-Boys
de Mark Rydell sorti en 1972 avec John ce Wayne

Le synopsis:
Will Andersen, éleveur de bétail têtu, est lâché par ses hommes, partis chercher de l'or. Pour convoyer un troupeau, il se trouve contraint d'embaucher des adolescents inexpérimentés. Le groupe est accompagné par un cuisinier noir, Jebediah Nightlinger. En route, ils sont attaqués par la bande de « Long Hair » et Andersen est assassiné. Nighlinger et les jeunes cowboys, livrés à eux-mêmes, décident de récupérer le troupeau volé, de venger leur patron et de poursuivre le convoyage

C'est probablement John Wayne qui sort cette phrase sur les gens qui cuisinent en fumant, il aurait sûrement giflé sa femme si elle s'était livrée à ce genre de mauvais comportement. Le héros du film est un noir, car si John Wayne avait la main lourde sur les salopes avec la clope au bec il n'était pas raciste pour un sou, ha ça non m'dame! C'est plutôt libéral en 1972. Je garde en tete un film émouvant, parfois sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte ainsi qu'un road movie captivant.

4/6


Ah ah, intéressant, j'en avais jamais entendu parler. Un Wayne vieillissant, une histoire de vengeance, du coming of age... Banco, quoi.

Allez, la contribution du jour. On s'oriente plutôt vers l'européen cette fois.

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Django. Sergio Corbucci. 1966.

C'est toujours la même question lorsqu'on aborde un film considéré comme un immense classique dans son genre: la réalité sera-t-elle à la hauteur de la légende?
Parfois, c'est la légende qui ne rend pas justice au chef d’œuvre qu'on a la chance de regarder (chacun aura sa référence: on se contentera ici de citer l'incroyable La Nuit Du Chasseur). Parfois, c'est la déception qui prévaut (pas de précision nécessaire: on n'est pas ici pour se fâcher).
Et parfois, on se rend compte que ce genre de questionnement nous éloigne du principal: apprécier le spectacle.
Qui, dans le cas de Django, laisse encore rêveur plus de 50 ans après avoir été tourné.

Et pourtant, ça n'était pas gagné au départ: entre un Corbucci improvisant le script au jour le jour et un tournage aux conditions pas toujours évidentes, ça naviguait à vue.
Mais Corbucci a compris une chose capitale: les contraintes peuvent très rapidement devenir nos plus grandes alliées.
Le tournage simultané de plein de films n'a plus laissé que les figurants les plus moches sur le marché? Pas grave: on n'a qu'à recouvrir la gueule de ceux qui restent d'une cagoule rouge. Le résultat visuel n'en est que plus frappant et rajoute encore à l'aspect onirique du film.

Il fait dégueulasse et le village servant de décor est absolument embourbé? Pas de soucis: on le filme tel quel, ce qui décuple le côté absolument cauchemardesque et désolé dans lequel évolue le protagoniste.

Oui, cauchemar est le mot juste: Django est avant tout une remarquable représentation de l'enfer, où chaque personnage est un damné qui tantôt se vautre dans le pêché qui l'a amené là, tantôt tente désespérément de trouver une peu probable rédemption.
Et Corbucci de renvoyer dos à dos racistes dégénérés et révolutionnaires opportunistes et dévoyés pour mieux mettre en avant son mystérieux protagoniste aux yeux d'un bleu glacé... et pour le torturer également. Corbucci nous balance ainsi au visage une sacrée ode à la mortification (le broyage des mains de Django est impensable de complaisance), qui préfigure - en moins nihiliste quand même - Le Grand Silence, chef d'oeuvre définitif qui sortira deux ans plus tard.

Certes, comme on l'a déjà dit, le scénario est un peu nébuleux: pourquoi le général présenté comme le big boss du Klan régional fait-il des affaires avec les militaires mexicains? Django cherche à se venger, certes, mais envers qui? On ne le sait jamais vraiment.
Mais cela n'empêchera pas le film de profondément marquer le public de l'époque, au point de générer une véritable horde de suites non officielles (sans même parler de l'hommage de Tarantino, évidemment). Une des plus remarquables est peut-être Tire Encore Si Tu Peux, signée Giulio Questi et sortie l'année suivante, en 1967 (d'ailleurs, dans la version anglaise, le héros y porte le nom de Django).
On y retrouve tout l'onirisme débridé du film de Corbucci, poussé encore plus loin, jusqu'aux lisières du fantastique.

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Mar Avr 06, 2021 12:15 pm
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Ah ça c'est un sujet qui peut me plaire !

Avant de m'orienter vers la science-fiction, ce genre était une de mes grandes passions quand j'étais gamin puis adolescent. Même si je suis très loin d'avoir tout vu, j'ai bouffé beaucoup de films de toutes les époques avec les plus grands acteurs, et ça m'a laissé des souvenirs inoubliables. Pour ma part, j'avoue que j'aime énormément la plupart des films dans lesquel John Wayne a joué ainsi que la période Sergio Leone, entre autres. Pourtant, mes deux préférés ne sont ni avec l'un, ni de l'autre : Silverado pour son casting solide et son sens du spectaculaire avec une violence crue non sans une dose d'humour, et Il mio nome è Nessuno - pour se la péter avec le titre original - où Tonino Valerii réussit à allier à la perfection la vision de son mentor et la dimension légère et tragi-comique qu'insuffle un Terence Hill remarquable.

Bien évidemment, il y en a bien d'autres qui sont fascinants, et rien que le fait d'en parler me donnerait presque envie de me replonger dans cet univers.


Mar Avr 06, 2021 9:30 pm
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Quel bombe ce Django et le Questi est ultra violent. De Corbucci j'ai vu son "Spécialiste dernièrement. C'est un sous Django, ultra nihiliste, mais surtout très ronflant car ici on voit bien qu'ils n'avaient pas de scénar, mais voir notre Johnny filmé par Corbucci ça vaut le détour.


Mer Avr 07, 2021 12:21 am
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
sygbab a écrit:
Ah ça c'est un sujet qui peut me plaire !

Avant de m'orienter vers la science-fiction, ce genre était une de mes grandes passions quand j'étais gamin puis adolescent. Même si je suis très loin d'avoir tout vu, j'ai bouffé beaucoup de films de toutes les époques avec les plus grands acteurs, et ça m'a laissé des souvenirs inoubliables. Pour ma part, j'avoue que j'aime énormément la plupart des films dans lesquel John Wayne a joué ainsi que la période Sergio Leone, entre autres. Pourtant, mes deux préférés ne sont ni avec l'un, ni de l'autre : Silverado pour son casting solide et son sens du spectaculaire avec une violence crue non sans une dose d'humour, et Il mio nome è Nessuno - pour se la péter avec le titre original - où Tonino Valerii réussit à allier à la perfection la vision de son mentor et la dimension légère et tragi-comique qu'insuffle un Terence Hill remarquable.

Bien évidemment, il y en a bien d'autres qui sont fascinants, et rien que le fait d'en parler me donnerait presque envie de me replonger dans cet univers.


Mais vas-y, fonce! On a besoin de contributeurs sur ce beau topic (même si Ed Wood a déjà installé ses affaires, ce dont je le remercie, on n'est pas encore suffisamment nombreux).


Ed Wood a écrit:
Quel bombe ce Django et le Questi est ultra violent. De Corbucci j'ai vu son "Spécialiste dernièrement. C'est un sous Django, ultra nihiliste, mais surtout très ronflant car ici on voit bien qu'ils n'avaient pas de scénar, mais voir notre Johnny filmé par Corbucci ça vaut le détour.


Allez, dis-nous en plus sur ce Spécialiste fleurant bon toute une époque de "on s'en fout, on le fait quand même!". :mrgreen:

Contribution du jour:

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Shalako. Edward Dmytryk. 1968.

Qu'il est loin, le Dmytryk de Feux Croisés (1947) ou surtout du Sniper (1952) (qui est un must-see en avance sur son temps). Il faut en effet regarder la vérité en face: la fin de carrière de ce réalisateur est bien moins intéressante que ses premières années. Après un La Bataille d'Anzio mis en scène en 1968 et sentant déjà bien la tristesse (Robert Mitchum et Peter Falk tuent sans conviction quelques nazis perdus en Italie), Dmytryk rattaque la même année avec ce western redoutablement mou et presque sans intérêt. Presque, parce que ça fait toujours sourire de voir un Sean Connery absolument pas crédible en cow-boy bourlingueur se battre avec un crotale en caoutchouc ou draguer une Brigitte Bardot (hé oui) toujours aussi godiche (mais décorative).
Non content d'utiliser des stock-shots d'une manière tout à fait voyante (le crotale pré-cité et un puma qui ne demandait qu'à être laissé en paix), Dmytryk présente également les indiens d'une manière étonnamment caricaturale.
Cependant, il faut également être reconnaissant envers ce film: sans lui, c'est peut-être Bardot qui aurait joué la femme de Bond dans Au Service Secret de Sa Majesté, à la place de la merveilleuse Diana Rigg. Brrr...

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Mer Avr 07, 2021 9:15 am
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Buffalo Kasso
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Contribution du jour!

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Hour Of The Gun / Sept Secondes En Enfer. John Sturges. 1967.

Dix ans après son Gunfight At The O.K. Corral, Sturges remet ça avec ce Hour Of The Gun, se voulant la suite directe de cette fusillade rentrée dans la légende. Et le spectateur, chauffé à blanc par une affiche explosive (jugez plutôt) se dit immédiatement qu'il va en avoir pour son argent: certes, O.K Corral n'était pas vraiment parfait (quelques soucis de rythme, rien de bien méchant) mais pouvait compter sur un duo vedette aux balloches de titane (Burt Lancaster et Kirk Douglas, aka TU PEUX PAS TEST) et un dynamisme sanglant pour la boucherie finale.
Fatalitas (OUI, je lis des traductions Marvel de Geneviève Coulomb, TU VAS FAIRE QUOI?), on en est pour nos frais cette fois-ci.
Trop lent. Trop mou. Trop bavard, surtout: alors qu'on aimerait voir James Garner mettre des mandales ou vider son chargeur sur Robert Ryan (un autre cador, ayant plus d'une fois brillé dans les rôles de méchant ou de raciste), la première demie-heure nous balance... des audiences de cour de Justice devant déterminer le caractère légal ou pas de la tuerie qui vient d'avoir lieu. D'autre part, ne tournons pas autour du pot: James Garner est bien gentil mais face à Lancaster, il ne fait pas vraiment le poids...
Et comme Sturges a laissé son mojo au vestiaire (il a clairement fait mieux, que cela soit en western - Last Train From Gun Hill - ou dans d'autres genres - La Grande Evasion, quoi, merde), l'amateur passera sans trop de regrets à autre chose

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Jeu Avr 08, 2021 10:11 am
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
vendetta a écrit:

Ed Wood a écrit:
Quel bombe ce Django et le Questi est ultra violent. De Corbucci j'ai vu son "Spécialiste dernièrement. C'est un sous Django, ultra nihiliste, mais surtout très ronflant car ici on voit bien qu'ils n'avaient pas de scénar, mais voir notre Johnny filmé par Corbucci ça vaut le détour.

Allez, dis-nous en plus sur ce Spécialiste fleurant bon toute une époque de "on s'en fout, on le fait quand même!". :mrgreen:


Ben à vrai dire je n'en ai pas grand souvenir à part que c'était un peu chiant. :mrgreen: Une atmosphère fantomatique et un Johnny qui a l'air complètement défoncé à la recherche du meurtrier de son frère. Après faudrait que je le revoie à l'occasion, mais ça reste un bon 3,5/6 car Corbucci assure quelques superbes plans.

Comanche Station 1960 Budd Boetticher
C'est le premier Boetticher que je vois, réal adoré de notre regretté Tranber. C'est l'histoire d'un cow boy parti chercher une femme chez les indiens pour la ramener à son mari, qui offre une rançon. Bientôt d'autres gachettes convoiteront le butin. Une histoire carré, développé très intelligemment, où tout les tenants de l'intrigues se révèlent au fur du métrage jusqu'au final qui rend le tout très émouvant. Les personnages sont attachants, avec des dialogues ciselés au minimum. C'est aussi le premier Randolph Scott que je vois et je dois dire que j'ai dû mal avec son jeu tout en constipation. Pas exceptionnel, mais un film excellent.
5/6


Jeu Avr 08, 2021 10:22 pm
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
La Poursuite Infernale John Ford 1946
Le classique des classiques, une histoire célebre du Far west dans une de ses plus belle représentation: la fusillade à Ok Corral. Wyat Earp aurait raconter les faits à John Ford, qui bien sûr trahi la réalité, dans un Noir et Blanc sublime. N'ayant vu que Tombstone :oops: , sur cette histoire légendaire, je ne connais rien au faits. Mais le film est magnifique déjà par ses personnage, Henry Fonda est bien sûr exceptionnel et Victor Mature préfigure le Dean Martin de Rio Bravo. A la première vison je ne saurais dire tout le bien que j'en pense, mais comme tout les Ford je pense que le deuxièmme visionnage sera meilleur!
5,5/6


Dim Avr 18, 2021 9:59 pm
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Les 2 films que tu viens de chroniquer étaient passés à la dernière séance dans les années 80, souvenirs.. <3

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Dim Avr 18, 2021 11:26 pm
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Buffalo Kasso
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Message Allez, on ranime un peu le topic
Allez, on se fait plaisir:

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La Resa Dei Conti / Colorado / The Big Gundown / Un Maudit De Plus. Sergio Sollima. 1966.

Et encore ne s'agit-il là que d'une poignée de titres parmi la multitude de ceux qu'a porté le film de Sollima (la version allemande étant particulièrement inventive à ce niveau, on vous la laisse découvrir).
Et puis peu importe l'étiquette, au fond. Ce qui compte, c'est de voir un Lee Van Cleef impavide descendre des hors-la-loi en fumant la pipe et un Tomas Milian complètement déchaîné se foutre de tout et de tout le monde.
Mais revenons en arrière: en 1966, on a d'un côté Sergio Corbucci qui calme pas mal de gens avec son célèbre Django, de l'autre côté Sergio Leone qui rentre dans l'éternité avec Le Bon, La Brute Et Le Truand. Et entre les deux, on a Sollima, le troisième Sergio, qui se fait sa place en nous balançant à la gueule un film fait de bric et de broc.
Tantôt western zapata (le personnage de Cuchillo est une force penchant nettement pour l'anarchie, jusqu'à un certain point en tout cas), tantôt comédie, tantôt mettant en scène des persos bien sordides, tantôt buddy movie, tantôt film de poursuite, Colorado est souvent imprévisible tant Sollima se complaît visiblement à brouiller les cartes. Malin, il est bien conscient que les spectateurs ne le suivraient jamais dans son idée sans un point d'ancrage solide et il s'arc-boute donc sur son duo de héros (enfin, c'est un bien grand mot) charismatiques, portés par deux immenses pros en pleine possession de leurs moyens. Van Cleef, donc, cette fois du côté des gentils (en plein tournage du Bon, La Brute Et Le Truand, bonjour la dissonance cognitive) lâche peu à peu d'abord nonchalance, ensuite illusion (sa découverte de la réelle nature de la gamine mormone) et enfin même certains de ses idéaux et se laisse presque consumer dans sa quête pour venger une victime d'un crime ignoble. Souvent devant, parfois en face, quelques fois à côté, on retrouve Milian, pouilleux, parfaitement dégueulasse, suintant l'huile d'olive par tous les pores de la peau, et cachant avec un art consommé son sens tactique, son esprit retors et sa terrible dangerosité derrière une apparence et un comportement de clown insouciant.
Nos deux compadres sont entourés de persos très haut en couleur, dignes des oeuvres pulps les plus décomplexées: l'alcade mexicain en mode full branleur n'espérant rien mieux que de voir tout ce petit monde s'entretuer histoire de pouvoir continuer à faire semblant de travailler en paix, la veuve propriétaire de ranch changeant quotidiennement d'amant et surtout, l'incroyable Baron Von Schulenberg, porte-flingue germanique portant cape et monocle et jouant impeccablement du piano entre deux massacres.

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Nous afons les moyens de fous faire flinguer.

Bien que se reposant parfois un peu trop sur ses personnages, Sollima n'en oublie pas la technique pour autant et nous régale de quelques plans bien mémorables, mettant en valeur autant Van Cleef (son entrée en matière est assez excellente, à la fois glaçante et hilarante) que Milian (la confrontation entre Cuchillo et le vrai bad guy de l'histoire est un exemple de cadrage savoureux).

Un seul regret à l'issue du film: celui de ne pas avoir vu le montage le plus complet de celui-ci (plusieurs versions existent, certaines amputées de plus de 25 minutes de métrage).
Solide.

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Lun Juin 28, 2021 10:11 am
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
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Un western spaghetti de Sergio Leone, avec Clint Eastwood et Lee Van Cleef dans le rôle de deux chasseurs de prime et Fian Maria Volonté dans celui d'un chef de bande. Après quelques minutes de présentation des chasseurs de prime, dans lesquels ceux-ci font étalage de leur talent au révolver, ils vont s'allier pour capturer la bande d'El Indio, décidée à braquer la banque la mieux gardée du coin.

J'ai préféré Il était une fois dans l'ouest et Le bon, la brute et le truand. Et pour quelques dollars de plus souffre peut-être d'un trop grand nombre de membres dans la bande de bandits, ce qui génère une certaine confusion à quelques moments du film (des écrans trop sombres n'aident pas non plus) ; et il y a moins de répliques cinglantes et marquantes. Il n'est néanmoins pas dénué de qualités : les longs moments de silence typiques de Leone me semblent un peu moins... longs que dans les autres films (notamment le "triel" dans Le bon, la brute et le truand) et du coup, les moments de tension réussissent à être efficaces sans lasser, notamment parce qu'ils ont le mérite d'être accompagnés par la lancinante musique de Moriconne ; musique qui joue d'ailleurs un rôle important dans la révélation finale sur le colonel Mortimer.
J'ai bien aimé aussi les quelques passages humoristiques, avec par exemple le gamin qui tente régulièrement d'arnaquer Clint pour quelques piécettes. Et le duo de chasseurs de prime fonctionne bien, plus particulièrement sur la fin avec l'affrontement contre la bande d'El Indio puis contre ce dernier.


Dim Aoû 15, 2021 4:46 am
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Charley le borgne 1973 Don Chaffey
Western anglais méconnu et pourtant véritable pépite du réal culte de Jason et les Argonautes et 1Millions d'années avJC.. Un Noir (Richard Roundtree) viré de l'armée, pour avoir buter son capitaine, après avoir niquer sa femme. Il fuit et il rencontre un pauvre Indien édenté(le héros des Envahisseurs méconnaissable) avec qui, il va nouer une relation, qu'on pourrait qualifier d'étrange. Mais bientôt un chasseur de prime blanc rapplique. Une sorte de farce absurde et nihiliste en plein milieu de l'ouest américain sur le pouvoir, la nature humaine et la noirceur de ce monde. Un grand petit film!
5,5/6
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Un Colt pour 3 salopard ou Hannie Caulder 1971 Burt Kennedy
Un rape and revenge dans l'univers du western. Raquel welsh poursuit Ernest Borgnine et ses frères, qui l'ont violée et tué son mari, aidé en cela, d'un chasseur de prime qui va tout lui apprendre. Ils croiseront le toujours aussi charismatique Christopher Lee sur leur route. Western impeccable, mais qui a mal vieilli car il veux surfer sur la mode Peckinpah, avec des ralentis assez ridicule et l'héroïne attifée des même fringues que Clint dans les Leone. Mais ça reste assez rejouissant. Puis Raquel est trop b...
3.5/6


Ven Sep 03, 2021 12:28 am
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Message Erreur fatale !
Saga a écrit:
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Un western spaghetti de Sergio Leone, avec Clint Eastwood et Lee Van Cleef dans le rôle de deux chasseurs de prime et Fian Maria Volonté dans celui d'un chef de bande. Après quelques minutes de présentation des chasseurs de prime, dans lesquels ceux-ci font étalage de leur talent au révolver, ils vont s'allier pour capturer la bande d'El Indio, décidée à braquer la banque la mieux gardée du coin.

J'ai préféré Il était une fois dans l'ouest et Le bon, la brute et le truand. Pour une poignée de dollars souffre peut-être d'un trop grand nombre de membres dans la bande de bandits, ce qui génère une certaine confusion à quelques moments du film (des écrans trop sombres n'aident pas non plus) ; et il y a moins de répliques cinglantes et marquantes. Il n'est néanmoins pas dénué de qualités : les longs moments de silence typiques de Leone me semblent un peu moins... longs que dans les autres films (notamment le "triel" dans Le bon, la brute et le truand) et du coup, les moments de tension réussissent à être efficaces sans lasser, notamment parce qu'ils ont le mérite d'être accompagnés par la lancinante musique de Moriconne ; musique qui joue d'ailleurs un rôle important dans la révélation finale sur le colonel Mortimer.
J'ai bien aimé aussi les quelques passages humoristiques, avec par exemple le gamin qui tente régulièrement d'arnaquer Clint pour quelques piécettes. Et le duo de chasseurs de prime fonctionne bien, plus particulièrement sur la fin avec l'affrontement contre la bande d'El Indio puis contre ce dernier.
Tu causes de Pour quelque dollars de plus, là. Pour une poignée de dollars, c'est le remake (parfois au plan près) en moins bien de Yojimbô... (En tous cas, Pour quelque dollars de plus, c'est mon pref de Leone...)

_________________
Citation:
[01:40] Zaïus> j'ai rarement autant fait caca
[01:40] Zaïus> c'était inoui
[01:41] Zaïus> pas du liquide mais du vrai caca et beaucoup en plus


Mar Sep 07, 2021 5:19 pm
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Message Re: Westerns: colt fumant, saloons et tumbleweed
Oupsete. :oops: J'avais les deux sortis dans mon salon pour les regarder et j'ai confondu. Je vais corriger mon post pour que ça soit plus clair.


Mer Sep 08, 2021 4:31 am
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