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 Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses queues 
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JarJar
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Message Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses queues
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Alors en préambule, autant vous dire directement que je ne vais pas non plus expliquer les évidences (ça veut dire quoi Kaiju ? Et Gojira ça veut dire quelque chose ? Et puis est-ce vrai Mac que tu es très très bon au lit ?) et encore moins vous faire une énorme présentation du genre, avec moult anecdotes, analyses, interviews ou autre. Pour ça vous avez l'excellent bouquin de Dirty que vous pouvez acheter ici (https://aardvarkeditions.com/produit/kaiju-envahisseurs-apocalypse/?fbclid=IwAR0lqo-woN_0IUjkQjfQ2Bz3GQSLnmpEqV-sKGBcanN5Zxibli1BlLB77sw) qui vous permettra de briller en société - et ce qui lui permettra d’engranger un peu de pognon pour compléter sa vieille collection de pins du RPR, payer les nombreux pots-de-vin visant à empêcher au maximum de voir son nom apparaitre sur les thread balancetonporc (et accessoirement d’envoyer quelques deniers à une branche "lointaine" et "cachée" de sa famille s'étant judicieusement exilée en Argentine peu de temps avant la fin de la seconde guerre mondiale)

Mais quand même un minimum, histoire de présenter - sans non plus remonter au choc mondial que fut le King Kong de Cooper et Schoedsack de 33 et qui ressortira en 52, peu de temps avant Godzilla donc, relançant grandement l’intérêt pour le genre - on peut malgré tout s’arrêter 5 min dans les années 50 donc et planter un minimum le décor. Le monde (et j'entends par là surtout les États Unis) fait dans son froc. En 1949 les Russes réussissent à faire péter leur propre bombe à fission, ce qui ne nous le cachons pas, mets un tout petit peu le seum et la pression aux Américains qui jusque là avait le monopole de l'Explosion Incroyable (ils retrouveront ce monopole bien bien plus tard à la prise de fonction de Michael Bay). Du coup les savant états-uniens turbinent et inventent la bombe à fusion (la bombe H) encore plus puissante et dévastatrice que la première. La course aux armements entre les deux super puissances, la menace d'un conflit nucléaire généralisé, mettent tout le monde très bien, la bonne ambiance ; ambiance propice aux artistes artistiques de cristalliser et exorciser ces angoisses avec sensibilité et maturité en inventant les monstres géants plus ou moins radioactifs. (que Crom les bénisse)

Je vais pas vous en faire la liste exhaustive, mais y en a eu une chiée. Cela dit il y en a un qui nous intéressera plus particulièrement de par sa date de sortie et par rapport à son influence directe sur le Japon, c'est le Monstre des Temps Perdus (The Beast from 20,000 Fathoms) de Eugène Lourié (directeur artistique et chef décorateur français (hé oui) d'origine russe (ah merde) parti s'établir aux États-Unis (ok bah va chier ; en plus c'est trop le bordel on dirait Motoko) sorti en 1953. Alors autant l'avouer, tout le monde s'en bat les couilles d'Eugéne. Mais alors format géant. D'ailleurs, lorsque des années plus tard il s'occupera des décors (lol) de la série Kung-Fu, David Carradine lui dira : "Ta gueule Eugéne, on s'en bat les couilles, on bosse nous". Non, ce qui impressionne particulièrement et attire l'attention ce sont les effets spéciaux d'un petit gars de 33 ans : Ray Harryhausen.

Le film - qui raconte le réveil à coup d'essai atomique dans la gueule d'un lézard géant emprisonné dans les glaces arctiques et qui partira foutre le zbeul à New York - est un carton de ouf, sort partout dans le monde et comme dit impressionne. Le pays où l'on peut acheter des petites culottes de lycéennes ayant déjà été portées (mp pour les adresses) n'échappe pas à la règle. La Toho sent le filon. Alors je vais pas rentrer dans les détails non plus, vous parler du producteur Tomoyuki Tanaka qui lance l'idée et écrit le premier traitement (sous le titre The Giant Monster from 20,000 Leagues Under The Sea dans la langue de Will Ferell, histoire de pas trop se cacher d'en avoir rien à foutre de pomper pour faire du blé facile) et vous narrer tous les moments clés de la production et du développement. Disons simplement que la Toho rentre en mode "tching-tching",valide le truc et demande à un de ses employés (aujourd'hui de savants et intelligents internautes l’appelleraient sans doute en faisant la grimace et en se bouchant le nez : un yes-man) du nom de Ishiro Honda de peaufiner et de réaliser le projet. Honda lui aussi a été fortement impressionné par The Beast from 20,000 Fathoms et surtout par ses effets spéciaux (nique Eugéne). Seulement par manque de pognon, de temps et surtout de capacités, de savoir faire, purement technique, l'idée de l'image par image sera abandonnée, il sera décider de remplacer tout ça par un mec dans un costume parce que osef et le projet est lancé.

Ce qui nous amène donc (ce fut plus long que prévu, je sais) à :

Gojira - Ishiro Honda (1954)

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Je vais pas vous raconter l'histoire, tout le monde la connait. Par contre j'aimerais insister sur le fait que - oui ce film est un classique, un film important dans le monde et évidement plus particulièrement au Japon, à tel point que Godzilla en est devenu une sinon la figure de proue du pays dans le monde entier, un ambassadeur, (je pourrais descendre dans la rue et demander aux passants le pays d'origine de Godzilla, j'ai très peu de chance qu'on me réponde l'Ille Maurice - bon vous me direz ça marche avec tout), oui il aborde des thématiques sérieuses, oui le film est emprunt d'une véritable gravité dans sa représentation de la destruction et dans les catastrophes présentées, on est pas là pour rigoler, Jet Jaguar c'est pour plus tard, et oui il est produit par un grand studio, tout ça est vrai. Cela dit - et c'est là où j'insiste - Gojira, c'est malgré tout une vraie série B, un film de monstre horrifique, un film d'exploitation (dans le sens "surfons, exploitons un succès", pas dans le sens godzilla se déguise en nonne nazi et part en Amazonie rencontrer des cannibales zombies qui le violeront et qui le laisseront pour mort, avant que, bien sûr, il ne se retape en s'entrainant au Kung-Fu avec un vieux maitre, qu'il retrouve ses agresseurs devenus dealers dans les rues sordides de New York, qu'il se laisse pousser une magnifique coupe afro et qu'il les punie en les exécutant un par un). J'insiste parce que Grifter m'avait cassé les couilles sur Mad en mode c'est pas du bis, c'est un chef d’œuvre (et c'est le cas, je vois pas pourquoi l'un empêcherait l'autre) aux intentions nobles et précieuses de la vision de l'artiste véritable qui a des choses à dire au monde. Alors oui, et non. Comme répété il surfe totalement sur le succès d'un genre émergeant basé sur des angoisses partagées par beaucoup de monde et exploitées par beaucoup de films.

Seulement la différence fondamentale, c'est que le Japon, si vous voulez, l'angoisse lointaine, potentielle, éventuelle, de se prendre une bombe atomique dans la gueule, ils en sont plus là quoi. 9 ans avant le film - et 9 ans c'est rien du tout - ils s'en sont pris deux dans la gueule. Donc bon. Et bien sûr ça infusera tout le film. Ici on est même plus vraiment dans l'angoisse, mais dans la catharsis, dans l'exorcisme. Exorcisme d'un trauma fondamental qui a impacté, impacte encore et impactera la société Japonaise sans doute jusque la fin des temps. Et évidement ça se ressent à chaque plan. Bien sûr il y a la fameuse scène où Gojira-mon-amour détruit Tokyo et où l'on voit une mère au milieu des flammes et de la destruction prendre ses trois petit enfants dans les bras en pleurant et en leur disant : "fermez-les yeux, on va bientôt rejoindre papa au ciel".

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Mais pas que. Ça se disperse et ça se répand tout le long du métrage. Posant même la question quant au positionnement moral de l'inventeur, du scientifique, à travers le personnage du Docteur Serizawa, inventeur de l'Oxygen Destroyer, arme terrifiante, la seule pouvant tuer Gojira, mais que le Doc refuse d'utiliser terrifié par les conséquences sur l'environnement et sur la possibilité que cette arme soit récupérée à des fins militaires. Alors encore une fois toutes ces thématiques ne sont pas nouvelles, uniques. Elles sont présentes à différents niveaux dans les films du même genre ricains de l'époque. Mais comme dit, l'expérience Japonaise donne un poids assez considérable au ton du film et au caractère horrifique du métrage. Surtout que Gojira n'est pas juste un symbole de la menace nucléaire. Le Japon c'est aussi des tremblements de terre de ouf, des volcans qui rentrent en éruption et rasent des villages, des ouragans, des typhons, des tsunamis. L'impuissance face à des forces colossales, il connaissent. Et Gojira incarnera parfaitement tous ces déchainements, toute cette destruction, toute cette puissance féroce et indomptable.

Maintenant pour finir, si je devais faire juste une petite critique lambda du film, je dirais que ça se suit toujours super bien. On est pas dans le classique chiant qu'on ose pas dire que c'est nul parce qu'il est considéré comme important. Il est évidement limité, il a bien entendu vieilli, mais il n'est jamais poussiéreux. Le film est rythmé, prenant. La multiplication des points de vue (du gouvernement qui veut le zigouiller au scientifique qui veut l'étudier, du héros intrépide et volontaire au savant torturé) donne une vue d'ensemble assez intéressante au développement progressif du récit et aux différentes réactions face à la menace. Et la menace - aussi caoutchouteuse qu'elle soit, on dépasse devant elle la simple déférence face à une icône de la pop culture (de la culture tout court d'ailleurs) - elle reste totalement efficace. Bref, un très bon film.


Voilà, le topic est lancé, c'est tout pour moi aujourd'hui. Je repasserai parler des autres plus tard (et de Rodan, de Mothra, de Gamera, des Daimajin et peut-être d'autres trucs moins connus, on verra)


Mar Avr 13, 2021 1:40 pm
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Buffalo Kasso
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Message Si ça se trouve, t'as aimé
Et bin chapeau bas! :)
Tu ouvres en fanfare un topic qui, je l'espère (non, en fait, j'en suis sûr), va combler une lacune dans mes connaissances ciné.

(par contre, après une telle verve, j'ai un peu peur de te demander ton avis sur le récent Godzilla Vs King Kong :mrgreen: ).

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Mar Avr 13, 2021 3:05 pm
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Message Ca nous venge des infames King Kong de Jackson et Pacific Ri
Pô encore vu. Mais c'est possible que j'aime ouais. Pour faire simple : j'ai détesté le Godzilla d'edwards, j'ai trouvé Skull Island sympa et assez cool, et j'ai surkiffé (mais vraiment, sans ironie) le Godzilla King of Monsters de Dougherty que j'ai déjà du mater 3 ou 4 fois.


Mer Avr 14, 2021 6:43 am
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Le dernier était à chier, même quand tu trouves les précédents cools.
Merci pour ce sujet, par contre pour ton anecdote sur Carradine a priori ce n'était pas lui, il était en train d'essayer des ceintures à ce moment là.

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Mer Avr 14, 2021 9:02 am
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Godzilla: King of the Monsters a un super bestiaire de kaijū (je préfère d'ailleurs ce terme à celui américanisé de "titans") qui m'a donné envie d'approfondir cet univers; ne connaissant finalement que Godzilla (Et King Kong mais c'est un autre type de monstre qui n'est peut-être pas à intégrer dans ce topic ?). Après la composante humaine y était aussi discutable (principalement la scientifique et la conclusion/disparition subite de Charles Dance qui ne méritait pas ça bordel !; clin d'œil à Moody ;=)) mais beaucoup moins quand même dans le Godzilla vs Kong :arrow:
Et tu m'as bien donné envie de combler mes lacunes avec ce genre en allant zieuter ce Gojira de 1954 :wink:


Mer Avr 14, 2021 1:14 pm
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JarJar
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Cool.

Par contre non, on va pas parler ici de King Kong, pas plus des monstres géants ricains (Them, Tarentula, etc) n'y trop s'appesantir sur les versions ricaines récentes. Enfin je veux dire on peut en parler, pas de soucis, moi-même je parle de The Beast from 20,000 Fathoms viteuf - parce que si ce ce film n'avait pas existé, il n'y aurait clairement pas eu de Godzilla, et si il n'y avait pas eu de Godzilla, le Kaiju-Eiga n'aurait peut-être jamais existé (enfin si sans doute, mais pas de la manière dont on il se s'est développé). Le titre du sujet c'est bien Kaiju-Eiga, donc, ce qui induit qu'on restera ici au Japon. Comme dit on peut aborder, en parler, mais pas faire de reviews de tous les films de monstres géants venant du monde entier, si ça vous dérange pas.

Ensuite autant quand même régler le truc tout de suite concernant ça :

Caprica a écrit:
Après la composante humaine y était aussi discutable (principalement la scientifique et la conclusion/disparition subite de Charles Dance qui ne méritait pas ça bordel !; clin d'œil à Moody ;=)) mais beaucoup moins quand même dans le Godzilla vs Kong


Alors je vais généraliser au genre et pas forcément parler du Kong vs Godzi de 2021, mais faut quand même préciser à ce stade que si ce que vous aimez c'est des scénarios élaborés, sans incohérences, plausibles, avec une ou des composantes humaines bien équilibrées et recherchées, le Kaiju-Eiga ça va pas être pour vous. Autant être clair directement. Je vais pas aller jusqu'à dire que le "scénario" n'est pas important, mais disons que c'est pas forcément une donnée fondamentale, c'est un pretexte. Faut comparer ça, je sais pas, aux films de Kung-Fu. Si quelqu'un débarque sur le topic d'un film de Jackie Chan en disant le scénario est nul, les dialogues risibles, le plan du méchant débile et le tout totalement capillotracté, un connaisseur et un fan de Kung-Fu (et de Jackie) va se foutre de sa gueule purement et simplement, et lui dira d’arrêter d'en regarder, dans le meilleur des cas, voir carrément le traiter d'ignare et de petit péteux s'il a passé une mauvaise journée. Je veux dire le plaisir n'est pas là. Alors bien sûr il y a des exceptions, bien sûr il y en a de meilleurs que d'autres, de meilleurs films, de meilleures histoires, de meilleurs développements - évidemment - mais encore une fois le plaisir n'est pas forcément là.

Non parce que là je ne vous ai parlé que du premier Godzilla et c'est facile, c'est un chef-d’œuvre, ça aborde des sujets sérieux et dramatiques, c'est même parfois pesant, mais attendez la suite. On va vite rentrer dans le kitch le plus absolu, dans le nanar le plus absolu même dirons certains. Alors perso, je trouve pas ça forcément faux, mais quand même un peu injuste. Je veux dire - bon je prends de l'avance sur le topic mais tant pis - prenons la période Godzilla des années 60. Godzilla est devenu une mascotte, les films sont avant tout fait pour les enfants, et vu la période c'est parfois donc très pop/flashy. Du coup, bah que ça soit ultra simple, léger, cartoonesque débile ou autre, bah ça me choque pas forcément, et encore une fois je trouve ça un peu injuste.
Meuh bon. Enfin voilà, autant que je vous prévienne : ici on est pas sur un topic de cinéphile cinéphilique à la recherche du bon gout (c'est à toi que je pense vendetta). On va vite tomber dans la pure exploitation, la gaudriole, la débilité, le budget qui baisse de plus en plus, les extraterrestres kitch, des passes de tête façon foot entre Godzilla et Rodan avec un rocher faisant office de ballon, et j'en passe. Soyez prévenus.

Et c'est très important aussi pour moi que vous compreniez que même si je souris, même si ça me faire rire, à aucun moment - mais à aucun - je prends le genre de haut. Je veux dire je l'aime vraiment ce genre et de toute façon je déteste cette culture nanar où on est là plein de suffisance à se dire putain c'est trop génial parce que c'est nul, quel bande de blaireaux, c'est du génie d'être aussi mauvais blablabla, j'adoooore. Bref. Je déteste ça.

Maintenant, pour revenir spécifiquement aux films ricains viteuf, perso en tant fan du genre, après m'en être tapé des dizaines et des dizaines de toutes les périodes depuis des années, si tu veux, ça me choque même pas ce que tu relèves Caprica. J'y pense même pas en voyant le film. Au contraire même, ce qui me choque c'est qu'on relève ce genre de trucs - et la je reprends mon exemple du fan de Kung-Fu.

Mais bon après je comprends. Pas de soucis.


Mer Avr 14, 2021 6:06 pm
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
MacReady a écrit:

Alors je vais généraliser au genre et pas forcément parler du Kong vs Godzi de 2021, mais faut quand même préciser à ce stade que si ce que vous aimez c'est des scénarios élaborés, sans incohérences, plausibles, avec une ou des composantes humaines bien équilibrées et recherchées, le Kaiju-Eiga ça va pas être pour vous.


Et là j’apparais dans un nuage de fumée pour dire :

MER-CI.

Et je disparais de la même manière en hurlant : Godzilla Vs King Kong est une tuerie qui a l'âme d'un Kaiju Eiga.

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Mer Avr 14, 2021 6:16 pm
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Si ça avait été un projet solo qui popait d'un coup comme ça encore...mais dans la continuité de la saga c'est juste archi-décevant surtout.
Mais bon, y a un sujet dédié, on va pas pourrir celui-là qui sent la qualitay.

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Mer Avr 14, 2021 6:42 pm
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Message Par contre, les films de Paul Feig restent des grosses merde
MacReady a écrit:
Enfin voilà, autant que je vous prévienne : ici on est pas sur un topic de cinéphile cinéphilique à la recherche du bon gout (c'est à toi que je pense vendetta). On va vite tomber dans la pure exploitation, la gaudriole, la débilité, le budget qui baisse de plus en plus, les extraterrestres kitch, des passes de tête façon foot entre Godzilla et Rodan avec un rocher faisant office de ballon, et j'en passe. Soyez prévenus.

Et c'est très important aussi pour moi que vous compreniez que même si je souris, même si ça me faire rire, à aucun moment - mais à aucun - je prends le genre de haut. Je veux dire je l'aime vraiment ce genre et de toute façon je déteste cette culture nanar où on est là plein de suffisance à se dire putain c'est trop génial parce que c'est nul, quel bande de blaireaux, c'est du génie d'être aussi mauvais blablabla, j'adoooore. Bref. Je déteste ça.


Pas de soucis, on est sur la même longueur d'onde. (par contre, il n'y a rien de plus éloigné de la vérité que de me croire cinayphile chantre du bon goût bien adossé dans mon siège Louis XVI, une pipe à la main tout en écoutant la symphonie des planètes de Holst :mrgreen: )

(et je suis comme toi: j'ai trouvé bien mauvais le King Kong de Jackson et le Pacific Rim de Del Toro)

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Mer Avr 14, 2021 7:08 pm
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Moody a écrit:
Si ça avait été un projet solo qui popait d'un coup comme ça encore...mais dans la continuité de la saga c'est juste archi-décevant surtout.
Mais bon, y a un sujet dédié, on va pas pourrir celui-là qui sent la qualitay.


Alors j'interviens une dernière fois et je m'éclipse mais... il n'y a justement PAS de continuité de la saga : le MonsterVerse est avorté, on a filé 150 millions de $ à un gars pour qu'il termine de torcher la trilogie. Le mec à pris la balle au bond pour nous pondre SON film bien à lui, qui plus est très correct et c'est louable.
Honnêtement tu attendais quoi comme "continuité" après le tableau excel de Kaiju sans âme de G:KOTM ?



(je parie que tu n'aimes pas Shin Godzilla non plus.)

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Mer Avr 14, 2021 8:59 pm
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Bon, retournons aux affaires. (en plus vous me cassez les couilles je l'ai pas encore vu, et Jeorth tu dis de la merde sur King of Monsters en plus)

Godzilla donc.

Godzilla sort le 3 novembre 1954, précédé d'une campagne promo assez balaise, et c'est un immense succès commercial au japon. J'aimerais (mais alors beaucoup beaucoup beaucoup) passer la seconde, mais il me semble quand même nécessaire de parler ne serait-ce qu'un petit peu de sa carrière dans le monde et surtout, évidemment, de sa particulière exportation aux États Unis. Intrigués par le film - et leur permettant aussi de sortir une cartouche facile à l'heure où, comme je le disais, la science fiction et le film de monstre fonctionnent pas mal sur le territoire - les Américains achètent les droits du film pour une bouchée de pain et, contractuellement, acquièrent la possibilité d'en faire un peu ce qu'ils veulent. Ils s'en privent pas. Gojira devient donc Godzilla, un nouveau montage est effectué, des scènes et des dialogues coupés (le film passe de 98 mn à 80 mn) notamment tout ce qui pourrait paraitre trop engagé ou faisant trop référence à l’holocauste nucléaire, l'histoire est remaniée, et de nouvelles scènes sont même tournées pour recentrer le film sur un nouveau protagoniste (américain) incarné à l'écran par Raymond Burr - et non pas Barre, c'est important. L'histoire nous propose donc de suivre le reporter Steve Martin joué par Raymond Burr (au début ils voulaient engager Steve Martin pour jouer Steve Martin, et puis ils se sont dit que c'était complétement con puisque personne ne le connaissait encore et que de toute façon il n'avait que 10 ans à l'époque ce qui aurait été assez moyen crédible pour un reporter) reporter donc faisant escale au Japon pour aller rendre visite à son vieil ami le Docteur Serizawa, et blablabla, Godzilla émerge, et l'intrépide reporter couvrira les événements. Le film sort en 1956 sous le titre Godzilla King of the Monsters ! et rencontre quand même un bon petit succès sympa.

Ensuite ce que je trouve assez rigolo (et que j'ai totalement appris en lisant le livre Kaiju, envahisseurs et apocalypse de Dirty et de Fabien Mauro - sans déconner je dis vraiment pas ça pour pour sucer gratuitement, mais il est vraiment super ce livre : bourré d’anecdotes sur toutes les phases, de citations, de photos promo, d'affiches, c'est complet de ouf, enfin c'est... merci quoi) donc ce que je trouve assez rigolo disais-je c'est que oubliant d'être conne la Toho décide aussi d'exploiter cette nouvelle version en 1957 sous le titre Kaijû-ô Gojira en version anglaise sous-titré japonais. Voilà. (oui bon j'ai dit rigolo, et c'est sûr que je ne vous imagine pas entrain de vous rouler par terre de rire non plus, mais bon, je trouve ça sympa quand même).

Sinon que dire d'autre : le film sort au cinéma dans le monde entier, même chez nous en 57 sous le titre Godzilla, le monstre de l’océan Pacifique (avec de nouvelles modifications notamment apportées par le doublage) et engrange (toujours d’après le livre de Dirty et Mauro) quelques 835511 (c'est très précis) spectateurs ce qui est quand même assez ouf, je trouve, dans la france de René Coty et de Guy Mollet.

Bien. On referme la partie réception/version Burr et back to Japan en 54.

La Toho est évidement ravie du succès du film et commande une suite au producteur Tomuyuki Tanaka lors d'une réunion que je vais retranscrire ici mais alors mot pour mot, vraiment - et j'en suis pas peu fier, ça m'a demandé un boulot de recherche énorme histoire de bien faire de l'ombre au travail de Dirty et Mauro (qui l'évoquent à peine). Sans déconner j'ai du apprendre le japonais, payer une fortune en téléphone, envoyer des centaines de mails en hiragana, katagana et en kanji, négocier de ouf, soudoyer des gens en envoyant des photos de moi habillé en écolière, bref, un bordel.

Sans plus attendre, voici la la transcription, le travail de toute une vie :







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- Oiiiiii !!!! Tanakan-san !!! Ça va gros ? Wesh, ici, sans déconner, on est trop content. Le film nique sa mère de ouf.
Alors tu vas vite nous en faire une suite. Genre pour demain. C'est poss ?




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- Haiii !!!! Sumimasen !!!!!!



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- Cool.



(voilà)
(franchement ça valait bien le coup, je suis content)
(tant d'efforts et de travail juste pour vous - alors qu'il faut quand même le dire : je peux pas vous blairer)
(non franchement je me trouve super, merci à tous)

Tomuyuki Tanaka se sort donc les doigts comme un gros barbare pour bosser comme un ouf psychotique sous stéroïdes (au japon on appelle ça un lundi comme un autre), monte et lance la production (avec cette fois Motoyochi Oda à la réal, Ishiro Honda étant déjà reparti sur un autre tournage) et le film sort 6 mois plus tard (!)


Gojira no gyakushū (ou Godzilla Raids Again, bref, Le Retour de Godzilla) - Motoyochi Oda (1955)

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(qu'est-ce qu'elles sont belles ces affiches, putain)

Alors cette fois nous suivrons principalement deux aviateurs survolant les eaux car bossant pour une compagnie de pèche (les poissons, pas les fruits, sinon ça n'aurait aucun sens de survoler la mer, soyez pas cons) et qui tomberont par hasard sur une petite île où ils découvriront Godzilla entrain de se fighter avec un autre monstre géant. Suite au combat, les deux gros culs (les Kaijus, pas les pilotes) tombent à l'eau et disparaissent. Les pilotes retournent à Osaka, préviennent les autorités et tout le monde se prépare au retour imminent de Godzilla et de son nouveau copain.

Oui vous avez bien lu, c'est historique, nous assistons bien au premier versus de Godzilla à l'écran, et l'heureux compétiteur se nomme Anguirus.

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(on le reverra ensuite très très souvent - que cela soit très rapidement en bref cameo de quelques secondes ou de manière plus importante - au cours de la saga, puisqu'il est aussi dans Destroy All Monsters en 68, dans All Monsters Attack en 69, Godzilla vs. Gigan en 72, Godzilla vs. Megalon en 73, Godzilla vs. Mechagodzilla en 74 et enfin dans le film anniversaire de Kitamura : Godzilla: Final Wars en 2004) (bref, c'est peut-être pas le plus populaire chez les fans, mais c'est quand même une reusta)

Alors le film, et on le sent rapidement, opère un changement de ton par rapport au premier, évidement pas aussi radical que ce qui suivra, mais quand même assez notable. Stop au coté mélancolique dramatique, voir dépressif, du film de Honda, ici place à l’action, à l'aventure et au positivisme. Bien sûr il y a des évocations notables (un personnage observe de loin un immense nuage de poussière s'élevant dans le ciel provoqué par le deuxième combat entre Godzi et Anguirus à Osaka, nuage pouvant évoquer une sorte de champignon atomique), mais le but on le sent clairement n'est pas de faire bader. Et même dans les quelques moments dramatiques comme la destruction d'une ville, l'ambiance s'articule plutôt en mode "c'est pas grave, main dans la main nous pouvons tout reconstruire" et même si l'on retrouve un acte héroïque sacrificiel - pouvant même évoquer les Kamikazes de la seconde guerre mondiale - celui-ci est beaucoup moins traiter de manière désespérée que celui que l'on pouvait avoir dans le premier film.

Et le film alors, ça vaut quoi ? Hé bah c'est sympa. Bien sûr on est loin de la puissance du premier film, mais ça se suit tranquille, c'est rythmé, les perso sont cools, le combat principal entre Godzi et Anguirus est pas trop mal et arrive relativement tôt, vers 40 min de film (le reste ça sera juste les humains versus Godzi) et le tout se déroule sans trop d'accro. Je ne sais pas si hors fan ou si hors complétiste obsessionnel je le conseillerai (peut-être passer directement au quatrième film je pense : Mothra vs Godzilla de 64) mais franchement ça reste sympa et on passe pas un mauvais moment devant, au contraire.

Voilà pour ce deuxième film.

Maintenant, faisons un petit point ensemble si vous êtes encore là. Déjà, bravo à vous, vous êtes courageux. Et ensuite soyons honnêtes : je vais pas non plus faire des mega pavé à chaque fois. Non parce que là je rend compte que je n'ai parlé que de deux films, me reste donc : 30 Godzilla (en comptant la trilogie animé de la fin 2010), 12 Gamera, 3 Daimajin, le diptyque Frankenstein, Rodan, le premier Mothra de 61, la trilogie Mothra des années 90, peut-être aussi le King Kong Escapes de 67 et d'autres trucs. Et, comment dire ? J'aimerais quand même avoir fait le tour avant mes 75 ans. Même si j'aime beaucoup parler et écrire sur les Kaijus, partager, faire découvrir tout ça, je me demande si ça sera toujours aussi marrant lorsque je serai sous dialyse et/ou sous chimio. Pas sûr. Donc je pense qu'on va grave accélérer la cadence : affiches, avis, et c'est marre. Bon je dis ça, on verra. Mais j'avoue que bon ça m'arrangerait.


Jeu Avr 15, 2021 10:26 am
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JarJar
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
La Toho ayant décidé de faire une petite pause avec Godzilla (petite pause qui durera 7 ans quand même), mais pas forcément avec le film de monstres géants, nous enchainons donc avec :


Sora no Daikaijū Radon
(Rodan) - Ishiro Honda (1956)

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Pour le pitch je vais pas me casser les couilles et reprendre juste celui de wiki :
Des mineurs sont attaqués dans un chantier près du mont Aso. Des policiers envoyés les chercher sont retrouvés déchiquetés. On identifie les coupables : des meganurons, des larves de libellules préhistoriques géantes. Un des mineurs est retrouvé amnésique et en état de choc ; il déclare avoir vu un œuf géant éclore dans les mines. Quelque temps plus tard des avions sont détruits par un mystérieux objet volant...

Alors Rodan il a petite place particulière pour moi parce que c'est un des premiers Kaijus que j'ai vraiment vu et revu puisqu'il est sorti en VHS en france (et vo sous-titré, s'il vous plait) au milieu des années 90 (à vu de pieds je dirais vers 94, 95 ou 96) édité par Canal+ au coté de Godzilla contre Mothra et de La Guerre des Monstres, et avec le Godzilla c'était mon préf. (La Guerre des Monstres un poil bof, surtout que pour une raison qui m'échappe il correspond au deuxième film d'un dyptique faisant suite donc à Frankenstein vs. Baragon. Alors pourquoi ont-ils sorti le deuxième et pas le premier, mystère - enfin c'est peut-être à cause d'une simple question de droits, mais n’empêche que je trouvais ça bien con). Alors mon premier Kaiju pas tout à fait. J'ai un souvenir assez vivace très très petit d'être devant la VHS de La Planète des monstres (ou Le Fils de Godzilla) parce que je me souviens parfaitement avoir été assez triste pour le pauvre petit Minilla (le fils de Godzi donc) qui se faisait mais constamment boloss par d'autres monstres, voir même par Godzilla lui-même. Ça m'avait marqué. Enfin bref, j'évoque, j'évoque mais on s'en fout. Donc Rodan disais-je faisait parti de mes préf. Alors pourquoi ? Parce qu'en 1995 (dirons-nous) j'ai 16 ans et je lis et j'aime énormément Lovecraft. (avant bien entendu de grandir et de me rendre compte que c'était, purement techniquement, un écrivain dramatiquement nul).

Et en effet, il y a un petit coté Lovecraftien avec ce film. L'idée qu'en certains endroits - ici sous la terre - des monstres et des entités colossales et abjectes vivent cachés où endormis, déjà ; ensuite comme nous le signale également le pitch de wiki, ce coté traumatique, au bord de la folie, de la rencontre d'un humain avec une de ces entités ; sans oublier, puisque l'on passe un certain temps dans une mine, le coté sale, claustrophobique et étouffant de l'endroit. S'enfoncer sous terre, trouver des cadavres, remonter un mineur à la psyché ruinée parce qu'il vient de voir, faisant des crises de terreur hystériques à chaque fois qu'il entendra un son particulier, un son bizarre, insectoïde, suivre des personnages, retourner à leur coté sous terre et être avec eux lorsqu'ils tombent sur ça...


Image


... les meganurons donc, sorte de larve chitineuse préhistorique de 8m de long et d'1,m20 de hauteur aux pinces acérées, je peux vous dire que ça avait bien titillé (et régalé) l'ado fan de truc horrifique que j'étais. J'étais à donf. Mais évidement, et faut pas être Sherlock pour le deviner au vu le titre, le film n'en reste pas là. Et on apprend que ce truc déjà bien dégueu et bien balaise, n'est en fait que de la bouffe pour une horreur encore plus grande, encore plus monstrueuse : Rodan. Le Kaiju volant supersonique.


Image


(alors Rodan, mega star - déjà il a son propre film solo - et ensuite parfois ennemi, parfois allié de Godzilla, on le retrouve dans : Ghidorah, the Three-Headed Monster en 64, dans Invasion of Astro-Monster en 65, dans Destroy All Monsters en 68, petite réf/caméo dans Godzilla vs. Gigan en 72, pareil en 73 dans Godzilla vs Megalon, pareil en 75 dans Terror of Mechagodzilla, avant de reprendre une place plus importante dans Godzilla vs. Mechagodzilla II en 93, dans Godzilla : Final Wars en 2004 et récemment dans le film ricain de 2019 Godzilla King of Monsters)

Alors je vais pas m'attarder plus que ça sur la production - à part qu'il en ont grave chié - et que le film est le premier film de monstres géants de la Toho en couleur (voir même le premier Kaiju-Eiga en couleur tout court, mais je suis plus sûr à 100% donc dans le doute...)

Et le film en lui-même et bah je le trouve super. Il y a un petit coté constat social dans la première partie sur les travailleurs miniers et leurs conditions de travail (je dis peut-être des conneries mais il me semble que Ishiro Honda était adhérent au parti communiste) et toute cette montée horrifique comme je le disais est ma foi assez efficace ; et la deuxième partie du film - qui elle épousera de manière plus classique les codes du Kaiju-Eiga - est assez bien menée aussi. D’autant plus que la couleur apporte évidement son lot de données supplémentaires à l'image et que l'on se rend compte peut-être encore mieux de la minutie et le sens du détail apporté aux maquettes. Reste peut-être parfois le ryhtme qui oscille un peu, mais perso rien de fondamentalement problématique.

Je recommande chaudement.


Ven Avr 16, 2021 1:19 pm
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Madnum
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Message L'éducation les gars, l'éducation
J'ai deux gosse fans de mangas, un truc de fou.
Il sont complètement narvalos de SNK, My Hero Academia et autres trucs de leur âge.

Je leur ai demandé de lire ton sujet Mac.
Parce qu'en tant que daron, si je leur propose moi-même de se plonger dans la culture Kaiju, ils vont croire que je veux leur faire bouffer des haricots verts.

Un quidam sur internet, c'est de suite plus crédible.

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Sam Avr 17, 2021 6:56 pm
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Message All in all it's just another brick in the wall.
Ah yes super. Les enfants de Clint si vraiment vous êtes là, écoutez-moi bien, c'est très important ce que je vais vous dire : n'écoutez pas votre père et surtout n'écoutez jamais un quidam sur le net. Jamais. Faites votre propre culture, kiffez ce que vous kiffez, envoyez chier les vieux cons qui vous disent que ce que vous aimez c'est de la merde et que le vrai cinéma est ailleurs. On a fait pareil lorsqu'on nous disait que nos vieux machins des 80s étaient débiles - perso je continue encore à le faire d'ailleurs. C'est important pour l’élasticité du cerveau. (d'ailleurs hop, petite gymnastique du matin : je préfère Michael Bay à Stanley Kubrick) Le ciné c'est pas un musée poussiéreux où faut toucher à rien et c'est encore moins une église où on doit s'agenouiller avec déférence devant des icônes arbitraires. Défendez votre terrain, défendez ce que certains jugeront indéfendable même. Et soyez pas timides, commencez pas à vous excuser à demi-mots en parlant de plaisirs honteux et coupables. Aucun plaisir n'est fondamentalement honteux et vous avez à vous excuser de rien. Bon gout, mauvais gout, culture approuvée et validée, chef-d’œuvres obligatoires qui sont et resteront dans l'Histoire et qu'on mate comme si on était au catéchisme, nullités qu'on oubliera demain pourquoi-parce-que-j'ai-une boule-de cristal-magique... Tout ça c'est du flan.


Mar Avr 20, 2021 8:30 am
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
C'était sympatoche Die Hard 5 d'ailleurs.

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Mar Avr 20, 2021 9:31 am
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JarJar
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Message Et je suis trés sérieux.
Bien plus que le 4.


Mar Avr 20, 2021 9:32 am
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Message Ah mais moi aussi
Oui peut-être même, faudra revoir les deux à la suite tiens.

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Mar Avr 20, 2021 9:53 am
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
MacReady a écrit:



(en comptant la trilogie animé de la fin 2010),


Alors, oui, j'aimerai avoir vraiment ton avis sur Godzilla : Monster Planet que j'ai trouvé aussi déroutant qu'original et foutrement dépressif en plus d'être "abrupte"....


Pour en revenir à Anguirus, il est plus tard considéré comme le "pote officiel" de Godzilla dans le film Godzilla vs. Mechagodzilla. Un Kaiju bien mal-aimé tout comme King Caesar qui pète la classe.

(tu peux continuer tes pavés, j'ai la main bien calée dans le slibard)

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Mar Avr 20, 2021 9:10 pm
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Message Re: Kaiju-Eiga - topic des grosses pattes et des grosses que
Tout à fait. Et effectivement, King Caesar est aussi un de mes pref - bon, surtout pour la chanson servant à l’invoquer, qu'il m'arrive encore parfois de chantonner sous la douche et qui a l'art de me faire systématiquement sourire (j'en reparlerai le moment venu)

Quant à la trilogie anime, et bien je vais avoir du mal à te répondre puisque je ne l'ai jamais vu. Pareil j'en parlerai le moment venu quand je découvrirai ça (en 2045 si je me fie à mes estimations)

D'ailleurs avançons un peu.

(ah et j'y pense, petite précision, sans doute inutile, mais sait-on jamais : perso j'avais prévu depuis un moment, topic pas topic, de me refaire une petite retro chronologique Kaiju. Mais ça comme dit c'est perso. Si vous vous avez envie de participer, rien, mais alors rien ne vous retiens de parler, je sais pas, des films plus récents, de ceux que vous avez vu, ou de vos préf, d'en discuter entre-vous, entre nous, quitte à mettre en pause ma rétro etc. Je veux dire m'attendez pas comme des cons. Faut que ça reste vivant, qu'on discute, que ça ne se limite pas à Mac déroule son truc dans son coin. C'est un topic à la con sur un forum à la con, pas une conf. Enfin bref, évidement vous faites ce que vous voulez, et selon l'envie, bien sûr)

(en tout cas, bien, ça c'est dit)

Daikaijū Baran (Varan the Unbelievable) - Ishiro Honda (1958)

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Des scientifiques partent dans une région éloignée à la chasse aux papillons (littéralement) et se font tués. Un collègue et la sœur de l'un d'entre eux retournent sur les lieux pour enquêter et tombent sur des villageois ma foi plutôt vénères leur demandant de quitter les lieux et surtout - surtout ! - de pas s'approcher du lac salé sous peine de réveiller leur dieu : Baradagi. Spoiler : oui bon il va se réveiller. Bah oui vous allez me dire, sinon y aurait pas de film. Certes répondrais-je, mais pour une fois ça aurait été pas plus mal.

Oui parce qu'autant le dire directement : c'est nul. Mais vraiment. Et surtout, c'est assez moche. Enfin moche, disons plutôt assez pauvre et assez cheap, même pour l'époque. Et ça m'a toujours beaucoup interrogé. Je veux dire, c'est la team habituelle, il y a la Toho qui a du blé, Tomoyuki Tanaka à la prod, Eiji Tsuburaya aux effets spéciaux, Akira Ifukube à la zic et Ishiro Honda à la réal. Et ce Varan dénote franchement - ne serait-ce que visuellement - par rapport à Rodan en 56 et Mothra en 61 (sans même parler des films hors Kaiju comme Chikyū bōeigun (ou The Mysterians, ou Prisonnière des Martiens chez nous), films qui sont quand même assez soignés, voir quand même assez classes pour l’œil. Pourquoi revenir au noir et blanc ? Qu'est-ce que ce "filmé en Toho Pan Scope" ouvrant le film et même présent sur l'affiche ? (d'ailleurs notez sur l'affiche comment ils ont essayé de camoufler avec subtilité le "pan", ces petits tarba) Où est passé - putain ! - le super classe Toho Scope (le 2:35 de la Toho) utilisé pour la Prisonnière des Martiens ?

Alors les réponses sont simples et se trouvent dans Kaiju envahisseurs et apocalypse, merci à eux (je vous ai déjà parlé de ce livre ? Bon. Achetez-le) : les Ricains. Toujours dans les sales coups eux. En vrai à la base, ce projet devait être une coprod entre la Toho et American Broadcasting-Paramount Theatres (AB-PT Production pour les intimes - et qui deviendra plus tard en 1986 ABC Television) et proposer le premier Kaiju entièrement destiné pour la télé. L'intrigue devait se découper en 3 épisodes, et la régression visuelle devient dés lors assez logique : il faut s'adapter au format des télévisions, donc tourner en noir et blanc et en 1:33. Seulement pas de bol, alors que les Japonais sont en plein tournage, AB-PT Production se rétracte - faisons simple - et laisse les Japonais mais alors comme des cons. Bref, torchons le truc : les 3 épisodes sont reconvertis en une seule histoire, la Toho converti le 1:33 en 2:35 (le fameux Toho Pan Scope - dégueulasse, si je peux me permettre) et le film sort au ciné.

Ils ont donc des circonstances atténuantes, mais ça n'empêche que c'est mauvais. Bon. Il y a des trucs que j'aime bien quand même : déjà l'idée de faire de Varan une figure mythologique, une sorte de dieu, en tout cas pour les villageois, et cela 3 ans avant Mothra et 8 ans avant le Daimajin de la Daiei (un studio concurrent à la Toho pour les deux du fond - on en reparlera). Bien sûr l'idée n'est pas neuve. Dés le premier Godzilla de 1954 l'idée est lancée et lors des premières minutes du film un vieux pécheur nous présente Gojira comme une entité mythologique vengeresse. Et il me semble aussi que dans le King Kong vs. Godzilla de 62, les indigènes de l'île Faro considèrent Kong comme un dieu - mais je ne m'en souviens plus des masses, on reverra ça bientôt. Bref, l'idée n'est pas nouvelle, mais je l'aime bien. Ensuite j'aime bien la séquence où Varan traverse le pacifique en détruisant avions et navires, et parfois se planque sous l'eau. C'est pas trop trop mal.

Cela étant dit, voilà, c'est quand même nul.


Jeu Avr 22, 2021 9:44 am
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Message Merci pour le fou-rire Mac!
Bon, j'arrive un peu en retard, mais concrètement:
Citation:
godzilla se déguise en nonne nazi et part en Amazonie rencontrer des cannibales zombies qui le violeront et qui le laisseront pour mort, avant que, bien sûr, il ne se retape en s'entrainant au Kung-Fu avec un vieux maitre, qu'il retrouve ses agresseurs devenus dealers dans les rues sordides de New York, qu'il se laisse pousser une magnifique coupe afro et qu'il les punie en les exécutant un par un

T'as l'adresse d'un albanais qui aurait une copie de ce film?

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Jeu Avr 22, 2021 8:24 pm
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