Au XVIIe siècle, Benedetta Carlini est une nonne italienne. Sur le point d'être béatifiée, elle sera finalement arrêtée et jugée pour homosexualité.
Ken Russell du pauvre, nouveau chef d'oeuvre pour Paulo, ou version féminine de Satan's Alley ? On le saura le 9 juillet vu que le film sort juste à temps pour Cannes.

Verhoeven et Efira c'est prometteur, le sujet original et sulfureux aussi mais Elle avait été une grosse déception malgré les mêmes arguments.
Hypé mais dubitatif après la bande-annonce, on croise les fesses et on serre les doigts.

Lol c'est exactement à quoi ça ressemble, j'aurais pas dû regarder.

Après j'ai adoré Elle donc ça reste mon attente numéro 1 niveau sorties ciné (en admettant que les salles soient ouvertes en juillet).

De toute façon j'irai, mais la BA refroidi un peu, la photo est vraiment plate. Et oui ça m'a fait penser à Satan's Alley

Sacré Verhoeven venu passer sa retraite en France pour se murger la gueule au gros rouge qui tache, bouffer comme un porc des plats qui violent toutes les lois abrahamiques et tourner des films de cul avec des actrices locales qui n'ont pas vu la plupart des oeuvres du sosie hollandais de Jean-Jacques Annaud et se retrouvent à se faire fouetter le cul par des nains sur une carcasse de cheval .

4/6.

Tiens j'ai vu passer la BA à la téloche chez Mémé
Ca sort bientôt mes salopards

Ca sort hier

Benedetta Carlini (Virginie Efira) est arrivée très jeune au couvent de Pescia et sa capacité à créer des miracles a vite été remarquée. Sa foi sans limites lui fait peu à peu s'imaginer comme l'épouse du Christ, et la distingue des autres soeurs. L'arrivée dans sa vie de la jeune Bartholomea, fille du peuple qu'elle a sauvé d'un père incestueux, va faire l'effet d'une révélation. Alors qu'elle peine à refouler son attirance envers Bartholomea, Benedetta est victime de crises répétées et se réveille un matin avec les stigmates du Christ. L'Eglise décide de saisir l'aubaine pour asseoir la renommée du couvent, malgré les doutes de l'abbesse (Charlotte Rampling) et de sa fille sur la réalité du martyr de la jeune nonne.

Cela fait quinze ans que Paul Verhoeven s'est rapatrié dans son Europe natale, et on peut dire qu'il vieillit bien, du haut de ces 82 printemps. Les chaînes et pontes de la production locaux qui avaient misé sur lui avec Elle ne s'étaient pas trompés. Mais le film qui mettait en scène Isabelle Huppert était du Verhoeven plutôt sage. Benedetta est du vrai Verhoeven, violent, amoral et qui qui n'a pas peur de montrer, dans la lignée de ses premières oeuvres néerlandaises et de la Chair et le Sang. La parenté avec ce dernier est d'autant plus évidente qu'il n'y a qu'un siècle entre les événements de la Chair et le Sang et les événements de Benedetta, et qu'il est ici aussi question de la propagation de la peste, cette fois en Italie, au XVIIe. Benedetta est l'occasion pour le réalisateur de poser ses grosses pattes dans une Renaissance qui conserve encore les oripeaux du Moyen Age, de retrouver la saleté, la vulgarité, les corps pourissants, l'odeur de souffre et la veulerie, qui n'ont ici que le vernis de l'Eglise pour se dissimuler.

Benedetta est moins un film à charge contre l'Eglise catholique qu'une illustration, à partir de cet exemple, de la force du pouvoir et de l'influence. A l'époque où l'Eglise était toute puissante, les hommes du clergé se réclamaient de la parole de Dieu pour asseoir leur pouvoir, et Benedetta est parvenue à les surpasser en devenant une sorte de trait d'union avec le divin, à quelques pas au-dessus d'eux. Le réalisateur avait par le passé poussé des femmes fortes à ce frotter à des systèmes toxiques, principalement dirigés par des hommes, et il n'en a jamais pour autant fait des anges. La Benedetta Carlini de son film est peut-être moins arriviste que la Nomi Malone de Showgirls, mais elles ont l'ambition et le caractère comme point commun. Lorsque le film laisse des zones d'ombre sur la possibilité d'un miracle et la sainteté de la religieuse (ce sens du mystère assoit l'immersion dans cet univers de superstition), il laisse à l'intelligence du spectateur le soin de les combler grâce à des indices qui révèlent le sens de l'observation et l'intelligence de son personnage titre. C'est la première scène dans le couvent qui est la clé de lecture du film. Lorsqu'une nonne dit à Benedetta qu'elle est un fille intelligente, et que son intelligence causera des torts, et pas seulement aux autres. C'est un mélange atypique de foi aveugle et de perspicacité qui un lui permet de jouer avec les règles tout en restant terriblement convaincante face à ceux qui veulent la dévoiler.

Verhoeven axe toute la première partie sur le ressenti de Benedetta (des visions qui peuvent attester de sa folie et de son exaltation), puis il fait glisser progressivement le point de vue. On ne sait alors plus quand elle est sincère, et c'est dans cette zone d'ombre que le réalisateur s'éclate. Face à ce bloc qui ne vascille que très peu, on voit l'édifice se fissurer, à mesure que les officiels tombent et qu'ils acceptent, parfois en dernière volonté, de se soumettre à sa volonté, l'ivresse du pouvoir grandit en elle. Dans un univers qui a fait de la moralité son credo, Benedetta ne montre que des êtres de chair asservis, marionnettes aveuglées par leur Dieu ou Hommes de pouvoir esclaves de l'influence qu'ils exercent. Du bon Paulo. A consommer sans modération.

5/6

Zizi Dur Clan!!!

Personne ne l'a vu

Première séance depuis plus d'un an (et dernière avant la mi-Août avec leurs conneries).

Quel pied.

Le synopsis sentait la nonnesploitation gentrifié, la BA ressemblait comme dit plus haut à une version longue de Satan's Alley, mais au final Benedetta me ferait plus penser à un Coup de Torchon médiéval, en particulier dans sa seconde partie.

Maintenant faut que SBS offre une carrière française à McTiernan.

SPOILER au cas ou car le film est vraiment surprenant

Quelle grosse brute ce Paulo! Des la première scène j'ai pas pu m'empêcher de penser à La chair et le sang avec cette troupe de mercenaires qui ne fait pourtant que passer et au final ça y ressemble beaucoup avec cette crapule mystique de Benedetta qui arrive toujours à ses fins. Virginie Efira s'en sort bien et pourtant j'ai essayé de la détester pendant la moitié du film mais au bout d'un moment il faut être honnete: c'est Rutger Hauer jeune avec une chatte, je vais pas spoiler mais y'a une scène ou ça m'a vraiment frappé. Je n'aurais pas dû douter du talent de Paulo, tous les acteurs de ce film sont vraiment bien castés, grosse dédicace à Charlotte Rampling et Lambert Wilson qui font vraiment un taf formidable qui culmine dans la grosse scène du film que je peux pas vous en dire plus mais bordel que ça arrache!


C'est sûrement le meilleur film français de la décennie et c'est un flop monstrueux! 3 millions de recettes pour 20 millions de budget! Dieu maudisse les gogols du COVID qui sont allés regarder je ne sais quelle merde avec leur passe sanitaire à la con pendant que Paulo le dingo faisait tout péter dans la salle d'à coté!

6/6, pour la dernière réplique de Lambert Wilson qui m'a fait lever du canapé et hurler comme un abruti devant un match de foot.

Une belle déception de plus après Elle, malgré tout le talent de Paulo et d'Efira.
Jamais vraiment captivant, ni percutant..mais provoquant seulement l'indifférence au mieux.

Qui etes vous? Qu'avez vous fait du vrai Moody?

Il est enterré sous la caravane, tu le retrouveras jamais, JAMAIS

Non vraiment, y avait beaucoup de chances pour que ça fonctionne vu le réal, l'actrice, l'époque et les thématiques.
Sans trop savoir à quoi s'attendre, ça a pas fonctionné quand même dans ce que ça propose, peut-être simplement que l'histoire abordée était pas à la hauteur de tout ce qui était en place pour la raconter. C'est clairement le scénario qui avait rien d'envoutant, on est loin d'un truc percutant comme un Le Nom de la Rose qui se serait passé chez les bonnes soeurs par exemple. Dommage, on verra si Paulo a une meilleure idée après deux déceptions successives.

Alors ça c'est étonnant! J'ai passé au moins une heure à essayer de détester le film avant d'être conquis mais toi qui étais conquis d'avance tu n'as pas aimé.

Tant pis j'aimerai le film pour deux!