Le tout-puissant Kong et le redoutable Godzilla unissent leurs forces contre une terrible menace encore secrète qui risque de les anéantir et qui met en danger la survie même de l’espèce humaine. GODZILLA X KONG : LE NOUVEL EMPIRE remonte à l’origine des deux titans et aux mystères de Skull Island, tout en révélant le combat mythique qui a contribué à façonner ces deux créatures hors du commun et lié leur sort à celui de l’homme pour toujours…

Vu au cinéma en Laser Ultra HD machin. L’image parvenant malgré tout à être flou sur les bords de l’écran par moment. Zob. Déjà que le ScreenX est une belle arnaque, je commence à en avoir marre de payer 2-3€ de plus à chaque fois. Comme si les places de ciné n’étaient pas assez chères.
Que dire ? Je pense que ce Godzilla X Kong fait partie des films « plaisir coupable » qui font dresser les poils et être indulgent pour le scénario. Pourquoi ? Principalement parce-que le réal’ a eu le bon goût de ne pas chercher à rendre dramatique et pompeux ce clash des titans. L’histoire est simple, directe, on ne tourne pas autour du pot et la résolution de la problématique se fait avec générosité et respect du spectateur. En même pas 2h, l’affaire est faite, sans gras.

La direction artistique très année 80’ est de la même veine : franche et assumée. On a du rose et du bleu flashy, des architectures cristallines géométriques lumineuses, des chemises à fleurs, de la synthwave et une bande sonore sympathique oscillant entre Junky XL et Kiss.
Les personnages humains sont survolés mais pas dans le mauvais sens. Ici, ce ne sont que des vecteurs pour commenter l’histoire et chacun joue sa partie avec conviction. On ne s’attarde que très peu sur eux même avec le sempiternel « drame familial » très vite évacué et résolu au cours du métrage sans longs monologues laborieux et blindé de pathos. Enfin !
L’humour est de mise mais suffisamment rare pour être appréciable.
L’histoire va droit au but, sans mystère-mystérieux qui dure des plombes et hormis une petite surprise, pas de twist sensé surprendre le spectateur. On nous présente le contexte intra-diégétiquement, les streums’, l’histoire etc. C’est clair, ça coule de source, c’est digeste.
Les SFX sont excellents, et avec la technologie Laser Ultra HD, on en arriverait même à pouvoir compter les poils de cul de Kong. C’est bluffant ! Mise à part le mini-singe qui parfois fait « faux », tout est absolument sans faille. Il n’y a pas une minute ou je me suis dit- contrairement aux derniers Marvels- « ha, les CGI sont visibles… ».

Maintenant, venons-en au cœur du film : les streums’. Et bein putain, chapeau. Le réalisateur a réussi l’exploit de ménager la chèvre et le chou, réussir à satisfaire les afficionados de Godzilla et les amoureux de Kong. Chaque Titan est respecté et leurs traits caractéristiques sont accentués. Kong est le lien officiel (l’ambassadeur ?) entre la Terre creuse et l’homme. Il a besoin d’eux, communique avec eux, une confiance mutuelle est établie. De plus, il est montré comme intelligent : il crée des pièges, sait adopter des stratégies, des « négociations », et s’acclimate fort bien de la technologie humaine. Son caractère héroïque et posé fait vraiment de lui un Roi clément, courageux et sage.
Tout le contraire de Godzilla, Titan Alpha et Roi incontesté des monstres. Le monstre est établi dans le film comme le plus puissant de ce monde et c’est pour cette raison que Kong lui demande de l’aide. Notre reptile territorial est enragé, surpuissant, impulsif, horriblement susceptible et inarrêtable. Il se soucie peu de ce qui l’entoure, se moque des humains et va d’ailleurs piquer des roupillons dans des endroits improbables comme des monuments antiques. Entre deux épisodes de destruction et de tourisme « nucléaire », ou s’attaquant à d’autres créatures car « la fin justifie les moyens ».
Idem pour Mothra, la négociatrice ultime, protectrice des Iwi et qui est la seule à avoir de l’influence sur Godzilla.
En face, le Skar King, monstrueux, fou, cruel et traître et sa botte secrète, Shimo, un Titan de glace asservi par le pouvoir d’un cristal. On n’en saura pas plus sur le pourquoi du comment mais au final ce macguffin n’a pas de réelle importance sur la lutte de pouvoir.
L’action est folle, les combats originaux et dantesques, ça bastonne à tout va et on en prend plein les yeux.
Enfin, la bonne idée du métrage : réussir à faire communiquer les singes géants par « signes », sans parole, mais tout à fait compréhensible par le spectateur. Surprenant mais diablement efficace.
Petit bémol : le manque fréquent d’échelle entre toutes les bestioles et leur environnement. Et….souvent l’impression de voir un joli catalogue de jouets.

Dernier regret un peu tatillon : Shimo, très peu exploité, au design un peu bof. On pense très fort à un gros pokemon de glace, tentative avorté d'introduire une sorte de Space Godzilla dans le thème (les cristaux)... Un Titan sans personnalité, dommage.

En résumé : fun et débile, mais dans le respect.

5/6