cd lola

"Tandis que la première génération de super-héros au monde est vénérée, la suivante a du mal à rester à la hauteur des exploits légendaires de ses parents."


Englouti les 7 premiers épisodes et...c'est vraiment pas mal !
Je ne connais pas la base d'origine de Millar donc en tant qu’adaptation je ne pourrais pas juger mais même si ça ne révolutionne pas le monde des Super Héros et leurs crises existentielles, Jupiter's Legacy a au moins le mérite d'avoir une approche du truc carrée et propre.
Déjà, les acteurs font le café. Hormis la difficulté de grimer les personnages pour leur faire prendre quelques années en plus en raison de l'histoire (maquillage, latex et teinture font parfois...cheapos), ils sont tous à fond dans leur rôle. Même la copine nunuche fait bien la nunuche mais sans forcer ni surjouer : une justesse de jeu qui se retrouve de manière constante...
Visuellement, rien à dire : les SFX sont là, les effets gore sont pour le coup vraiment crade et personne n'est épargné par la violence des combats. Petite subtilité également, la série change son format d'écran pour les flashbacks (1,85) et repasse au format 2,39 pour les scènes dans le présent. Bien vu.
Au niveau de l'histoire, chaque épisode picore avec précision des évènements passés/présents qui donne un bon rythme à la série donnant par la même l'envie de s'enfiler d'une traite la première saison.
On a donc le conflit générationnel entre une league de super héros conservatrice menée par Utopian et leurs enfants, successeurs contre leur gré et voyant dans ces "boomers" des fossiles inadaptés au changement d'une époque... Qui plus est, un mystère mystérieux refait surface, des secrets se dévoilent, et on apprend petit à petit la genèse de l’apparition de ces pouvoirs surhumains dont vont être dotés les 6 membres d'origine de l'Union.
Ça mélange donc un peu de drama familial, des conflits ouverts avec d'anciens idéaux désuets face à une Amérique pleine de colère qui exige une justice plus expéditive, les "jeunes" héros un peu perdus qui s’emmêlent les pinceaux entre Devoir et nez dans la coke, les affrontements avec des Super Méchants qui ont passé la seconde en terme de violence et enfin une menace palpable en la personne d'un ancien membre disparu de l'Union, meilleur ami de Utopian, devenu dissident.
C'est bien fait, ça cultive le suspens, ça dévoile ce qu'il faut d'intrigue en passant de 1928 à nos jours régulièrement et le côté "homme en slip" est très bien dosé sans faire dans le flamboyant systématique avec trompettes et tambours.

Bref, comme je l'ai dit, c'est pas non plus LA série mais ça mérite le coup d'oeil. J'ai encore un épisode au chaud pour l'instant, j'ai hâte de m'y mettre !

EDIT :

Et de 8, Saison 1 terminée.
Un épisode qui en dévoile un peu plus sur ce qu'on à déjà vu auparavant et qui se termine bien évidemment avec un rebondissement inattendu... Globalement ça traîne un peu en longueur et le cliffhanger oriente le sujet de la saison 2 : Skyfox.


Bilan : C'était vraiment pas mal même si le twist est au final un peu "bof" avec un gros morceau de "tout ça pour ça". On va dire que la motivation du "méchant" reste vraiment terre-à-terre et qu'il se complique sacrément la vie pour arriver à ses fins somme toute banales. A voir pour la saison 2 en espérant un rythme identique et d'autres révélations....

On a eu tôt fait de comparer Jupiter's Legacy à The Boys mais les deux séries ne jouent pas dans la même catégorie : là où l'adaptation du comics de Garth Ennis sur Amazon est un défouloir trash, l'oeuvre de Mark Millar essaie de se doter d'un peu plus de fond. Si je devais faire une comparaison, ce serait plutôt du côté de Watchmen qu'il faudrait aller, pour son rapport entre les super-héros et la société dans laquelle ils évoluent, le tout accompagné de conflit générationnel.

Malheureusement, Millar n'est pas Alan Moore et Jupiter's Legacy, malgré d'évidentes qualités, s'avère une petite déception.

Pourtant le premier épisode pose des bases assez solides en développant des thématiques assez intéressantes, qui ont en plus le mérite de faire écho à des questionnements sociaux d'actualité : dans une société devenu plus violente, le vieux code de moralité des super-, héros est il encore viable?
Jupiter's Legacy joue sur deux tableaux : ces thématiques et une dose de mystère propre au format série et à un côté divertissement plus premier degré, pour tenir le spectateur en haleine. De ce côté là, la révélation de fin du premier épisode est efficace.

Seulement, très vite, la serie s'embourbe dans les défauts habituels des prods Netflix, à savoir que ça traine rapidement en longueur, quitte à oublier son intrigue principale et le fond de ses idées. Les 3 épisode suivant explorent le passé des personnages et l'origine de leurs pouvoirs mais que c'est long pour pas grand chose et sans non plus que cette quête des pouvoirs n'ait vraiment un lien avec le reste de l'intrigue. Pareil pour la fille rebelle d'Utopian, personnage un peu caricatural et dont le parcours peine à avoir un intérêt dans le reste de la série. On aurait largement pu resserrer tout ça en fondant ces 3 épisodes en 1 seul.

Il faudra attendre le 1x05 pour revenir à nos moutons et c'est d'autant plus dommage que lorsque la série prend la peine de développer à nouveau son intrigue principale, c'est très agréable à suivre.
Mais à nouveau, les 1x06-07 retombent dans leurs travers, avant un dernier épisode qui s'achève sur un twist final qui donne la direction que prendra la suite mais qui laisse quand même un arrière goût d'inachevé : la réflexion sur le code morale des super-héros dans une société qui a changée ne sera finalement pas plus développé que ça, ce qui fait de Jupiter's Legacy un divertissement sympa mais creux et très vite oubliable (ce qui est peu ou prou la définition d'une série Netflix correcte).


En gros, par rapport au comics (lui aussi sympa mais très vite limité dans ses réflexions, du Millar habituel quoi. D'autant plus que ces thématiques ne sont pas nouvelles chez l'auteur, déjà traitées lors de son passage sur The Authority), la série ne couvre que les deux premiers épisodes du premier tome, c'est dire à quel point c'est décompressé à mort. Les choses vont beaucoup plus vite dans le comics, les flash-backs sur les origines de leurs pouvoirs doivent constituer quelques pages seulement, on passe très vite dessus parce que ce n'est pas vraiment important. Le conflit générationnel est beaucoup plus présent (et pas qu'au sein de la famille)

[Spoilers : Ce qui suit dévoile des passages du comics et donc possiblement le futur de la série]
L'opposition de point de vue entre l'oncle et le père est actée dès le premier numéro : Utopian croit dans le vieux code moral, c'est à dire on ne s'occupe que des super vilains et on ne tue pas, alors que son frère considère qu'ils devraient faire plus et se mêler de politique et société. Dès le second, l'oncle corrompt son neveu et met en place son coup d'état. Je pense que la seconde saison va couvrir le 3e numéro du comics et tirer encore plus en longueur : en gros, l'oncle va mettre son plan en place et avec l'aide de la jeune génération, qui ne croit plus dans les valeurs d'Utopian, il va attaquer et tuer sa famille
[/Spoilers]

Peu d'avis ici et là donc merci beaucoup à vous deux.
Pas mal de trucs à finir avant mais c'est en watchlist.

[Spoilers : Ce qui suit dévoile des passages du comics et donc possiblement le futur de la série]
L'opposition de point de vue entre l'oncle et le père est actée dès le premier numéro : Utopian croit dans le vieux code moral, c'est à dire on ne s'occupe que des super vilains et on ne tue pas, alors que son frère considère qu'ils devraient faire plus et se mêler de politique et société. Dès le second, l'oncle corrompt son neveu et met en place son coup d'état. Je pense que la seconde saison va couvrir le 3e numéro du comics et tirer encore plus en longueur : en gros, l'oncle va mettre son plan en place et avec l'aide de la jeune génération, qui ne croit plus dans les valeurs d'Utopian, il va attaquer et tuer sa famille
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Bah, d'ailleurs c'est bien pour ça que le final de la première saison m'a fait un effet Meh : Retourner fiston contre papa c'était quand même pas bien compliqué, bien moins que ce plan foireux et ses dégâts collatéraux un peu gratos.
Et d'ailleurs, même pour la suite, je pense qu'il y a moyen de créer une Union Alternative qui dézingue des méchants vu que la population à l'air d'adhérer à l'idée. Utopian n'a pas son mot à dire si le POTUS déclare OK la chasse aux Villains.... J'aurai plus vu un truc diplomatique et psychologique que de la pure "shock value" fratricide mais j'oublie que c'est du Millar donc...

La série n'aura pas de seconde saison. Les mauvaises critiques et les audiences médiocres (avec tout les réserves que le mot "audiences" signifie pour une plate-forme type Netflix) ont eu raison de l'adaptation.
A la place, Millar prépare un spin-off : une adaptation de son comics "supercrooks" ("Le Casse" en français), paru en 2012, dessiné par Leinil Francis Yu et qui suit une équipe de super-vilains préparant un casse.

C'est ici que ça devient un peu plus complexe : Millar n'a pas prononcé le terme "annulation" pour Jupiter's Legacy et il espère que la série reviendra. Mais l'ensemble du cast a déjà été relevé de ses obligations contractuelles, autant dire que ça sent le sapin (c'est moche le déni).
Concernant le dérivé "Supercrooks", ce n'est pas un spin-off direct de "Jupiter's Legacy" mais une série se déroulant dans le même univers, c'est à dire le fameux Millarworld. Et le comics fait déjà l'objet d'une adaptation en série animée, qui sera présentée au prochain festival d'Annecy.

Autant dire que tout ça ne démarre pas sur les meilleures bases.

Putain..... Il est beau le nouveau monde révolutionnaire des médias. Dark Crystal : Resistance s'était déjà fait blackbouler alors que c'était excellent, Netflix devient (était déjà ?) une pure usine à profit sans âme.
C'est moche.

J'avais bien aimé la série, et c'etait une bonne alternative au ton faussement provocateur de The Boys, mais quelle idée de s'arreter la saison 1, à cause d'audience médiocre. Netflix se repose sur les abonnements, il y aurait toujours un casa del papel ou elite pour tirer les audiences, quel interet de supprimer une série alors que la saison 1 n'est que le début de la bd, c'est comme regarder le début de Justice League de Whedon est dire que c'est de la merde.

Mais la Justice League de Whedon, c'est de la merde... même en entier

Bah justement tu aurais continué sur le Justice League de Zack Snyder, en étant patient, tu aurait OUAH, et c'est ca que je reproche à Netflix, c'est de flinguer une série parce que sa saison 1 est une mise en place et qu'il fallait attendre la saison 2 pour voir tout son potentiel. Un vra gachis, par contre pour The Boys, je lui donne une derniere chance avec sa saison 3, le personnage incarné par le film de Dennis Quaid me donne envie de lui mettre des baffes tant j'arrive pas le supporter.

A un moment, si t'as besoin de toute une saison pour "mettre en place" ton intrigue, c'est que tu ne mérites pas mieux. Marre de ces séries qui foutent 3 ans pour raconter un truc. La saison 1 ne traite même pas de l'intégralité du premier tome, même pas la moitié si mes souvenirs sont bons.

En fait c'etait les premiers pages du comics et a ce qu'il parait ca démarre vraiment à la suite de ces pages, et donc c'etait la seconde saison qui aurait donné une ampleur a cette série sur les super héros.