Engrenages c'est la seule série française qui me motive encore à regarder. Une réussite dès le départ qui se tient au fil des saisons, notamment grâce à un casting impeccable qui fait bonne impression à l'écran ce qui qui d'habitude peut me poser beaucoup de problèmes avec le "jeu" des acteurs français notamment en série. C'est bien écrit, l'ensemble se tient sur la longueur notamment au travers les intrigues professionnelles et personnelles.
Rattrapage de la série avec les saisons 6, 7 et la huitième et dernière saison qui vient de sortir.
Saison 6Pas forcément la meilleure pour reprendre après avoir arrêté un moment. Autant l'enquête principale s'avère intéressante, autant la partie dans l'intimité de Laure avec sa grossesse plombe la série même si c'est un axe évident dans le développement du personnage, tant ça dépasse la seule maternité mais fait une fois de plus écho à l'investissement des gens du métier face à la vie de famille en général. Mieux, c'est finalement le spectateur qui se rend compte comme il peut être cruel avec les personnages, s'opérant ainsi un parallélisme entre le fait que Laure semble "subir" sa fille comme un boulet et celui que le téléspectateur aurait préféré que cette page se tourne rapidement. Un abandon subit par le personnage, désiré par le spectateur qui devient complice de l'état mental de Laure. Heureusement, elle finira par s'en remettre en nous envoyant dans les cordes, en un rappel que le milieu lui semblait moins vouloir la voir s'épanouir comme elle le pensait que nous même, plus salauds que jamais. Non par effet domino, c'est pourtant en même temps la dégringolade dans l'équipe (Tintin) et en dehors (Roban et Joséphine). Clairement la saison du fond du trou au sens propre et figuré.
Saison 7La thématique de la prison pour un personnage principal pouvait sonner comme un passage obligé cliché et pesant, mais s'avère finalement bien traité et permet des situations inédites intéressantes ensuite. Chacun va plutôt mieux mais les choses ne seront tout de même plus comme avant, même en se retrouvant autour de la mort d'un collègue/chef. L'enquête se révèle davantage prenante que la précédente alors qu'on est plutôt perdu au début et en cours de route face à ce réseau tentaculaire et ses différentes têtes. On célèbre également un sacré départ, celui en retraite d'un de mes personnages favoris : le juge Roban. Dommage que le dénouement fasse trinquer une fois de plus un personnage principal qui passe par une case déjà visitée dans la série. Les débouchées ne seront certainement et heureusement pas les mêmes, mais une fois de plus la réalité se ré-invite à nous dans cette fin douce-amère.