The Peripheral : Les Mondes de Flynn (Saison 1)

A peine le temps d'apprendre que Westworld était supprimé que le duo Lisa Joy/Jonathan Nolan débarquait sur Amazon pour une autre série de SF. Adapté d'un roman de William Gibson (premier volet de la trilogie du Jackpot), la série suit la jeune Flynn, qui dans un futur proche reçoit un casque de réalité virtuelle qui la transporte dans un Londres futuriste en pleine reconstruction après une série de catastrophe appelé le Jackpot. Elle découvre vite que ce futur n'a rien de virtuel et qu'elle a son rôle à jouer dans ce monde à venir.

C'est intéressant de remarquer que Gibson a beau être un grand auteur de SF, il a peu été adapté au cinéma ou à la télé. Et malheureusement, le tandem Joy/Nolan se prend les pieds dans le tapis ici. La série se traîne de gros défaut qui plombent l'ensemble, à savoir qu'elle peine à dresser une peinture claire de la société futuriste qu'elle présente à l'écran. On nous explique qu'une série de catastrophes à détruit le monde, qui est plus ou moins en reconstruction, mais on ne voit jamais ça à l'écran. Et comme les scénaristes sont à nouveau plus occupé à ménager des twists, les explications arrivent trop tard et ne changent pas grand chose.

De la même façon, les enjeux sont tout aussi flous. Au départ, on pense comprendre que ce futur virtuel est en réalité le vrai futur. Et puis finalement, la série s'enfonce dans des explications fumeuses et on ne comprend plus grand chose à la fin.
Dans l'épisode 4, on nous explique enfin l'organisation de la société, divisé en 3 classes mais là encore, c'est tellement mal écrit qu'on y pige que dalle et qu'on ne sait pas plus le rôle que chacun tient dans ce bordel. On ne comprends pas plus le rôle de Flynn dans tout ça et ce qu'ils attendent d'elle. Et on a surtout l'impression que tout ça est en fait extrêmement simple mais que l'écriture est tellement à la ramasse qu'on peine à saisir les tenants et les aboutissants de la série...

Fatalement, on a donc du mal à se passionner pour ce qu'il se passe à l'écran. Et la volonté de la série d'inclure des scènes d'action pas très utile histoire de dynamiser l'ensemble n'arrange rien.
C'est dommage parce que le casting est impeccable : Chloé Grace Moretz a toujours un gros capital sympathie, on retrouve Jack Reynor (vu auparavant dans Midsommar) en grand frère protecteur, la toujours très charismatique T'nia Miller dans le rôle de l'antoganiste, l'actrice trans Alexandra Billings qui n'est pas en reste niveau charisme et je ne vais pas tous les citer mais il n'y a quasi pas une faute de goût niveau casting. Un gâchis.

Mercredi (Saison 1)

Netflix a été malin en communiquant sur le nom de Tim Burton pour attirer le chaland. Sauf qu'ils ont oublié de préciser qu'il ne réalise que les 4 premiers épisodes (et que comme d'hab, bien malin celui qui reconnaîtra son style, ça aurait pu être réalisé par n'importe quel tâcheron de la plate forme) et qu'il n'est qu'un vague producteur exécutif.
Les plus sensés se seront rappelé que notre bon vieux Tim n'a rien pondu d'intéressant depuis 15 ans (c'était quoi son dernier bon film? Sweeney Todd en 2008?), autant dire que sa présence n'avait rien de rassurant.
Par contre, Netflix s'est bien gardé de communiquer sur le présence de deux autres producteurs, qui officient aussi comme scénaristes et sont à l'origine du projet : Miles Millar et Alfred Gough. Si ces noms vous sont familiers, c'est normal puisqu'ils sont déjà responsable de la série Smallville pour la CW et on ne les en remercie pas.

Dans surprise, Mercredi est donc la nullité que la bande annonce vendait, plus proche de séries young adult comme la récente Sabrina que de l'esprit de Charles Adams ou des films de Barry Sonnenfeld. Mercredi Adams intègre une academie pour enfants spéciaux où elle côtoie des loups garous, des vampires, des sirènes et autres bestiaire de l'horreur, ici vidés de leur substance et gavés de glucose (sa colocataire est une sympathique lycanthrope kawaii). A peine arrivée, la voilà confrontée à des meurtres perpétrés par une mystérieuse créature et à une prophétie. Mercredi va donc tenter de résoudre ce mystère et rencontrer l'amour et l'amitié.

Rien à sauver de ce truc générique et grand public, à l'humour noir coupé au Oasis, fainéant et prévisible, au milieu duquel ne surnage que le talent de Jenna Ortega (qui met tout le monde d'accord et c'est mérité pour une fois) pour tenir la série. On sauvera aussi à la rigueur Percy Hynes White et une scène mémorable de danse sur le "Goo Goo Muck" des Cramps qui est bien la seule prise de risque que s'offre la série.

Pourtant, Mercredi n'est pas une série désagréable à regarder. Parce qu'elle remplie parfaitement le (maigre) cahier des charges imposé par Netflix, à savoir être un divertissement. Pas un divertissement honorable, non. Un simple divertissement, inconséquent, juste pour passer le temps, pas désagréable mais jamais marquant. Ça suffira pour le public habituel de la plateforme. Moins pour les autres.

Wolf Pack 1x01

A peine terminé le désastre Teen Wolf The Movie que Jeff Davis vient tenter de nous refiler le remake de la série à peine déguisé. 2 ados se retrouvent piégés au milieu d'une troupe d'animaux sauvages en fuite et se font mordre par un loup garou. Plus loin, 2 autres ados, frères et soeur, eux même déjà lycanthropes de naissance et recueillis par un ranger qui les a trouvé dans les bois, découvrent donc que leur vrai père leur à filer deux nouveaux membres de la famille.
C'est tellement mal écrit et bourrés d'incohérences que c'est à se demander comment la Paramount a pu greenlighter ça. Les acteurs sont aussi fades que dans une prod CW, Sarah Michelle Gellar passe son temps à faire la gueule et maintenant, on vous averti de la menace directement par téléphone, même plus besoin de se faire chier. Les CGI sont laids et c'est même pas un minimum divertissant.
Je regarderai peut être le second épisode (c'est pas comme si c'était la folie niveau série en ce moment) mais si ce truc dépasse la première saison, c'est qu'on a vraiment de l'argent à gâcher sur Paramount+.

Y'a déjà la deuxième saison de Severance.

C'est marrant parce qu'en lisant les quelques pages que j'avais de retard, ça conforte mon choix de regarder de moins en moins de nouvelles séries car la SVOD finit par tuer l'industrie à petit feu. J'ai un abonnement Canal tout compris à pas trop cher pendant encore un en et demi mais je crois que je vais le faire sauter à son échéance tant je me rends compte que j'utilise de moins en moins les plateformes dont je dispose (par contre elles sont belles, toutes alignées sur ma Chromecast dernière génération). Beaucoup trop de productions à en perdre la tête, une écriture formatée avec des épisodes qui n'ont plus d'identité puisqu'ils se confondent dans un tout, très peu d'originalité dans le traitement de thèmes déjà vus et revus, des remake et reboot à la pelle entre autres adaptations... Ça devient de plus en plus compiqué de trouver son compte. Je constate cependant que certains essaient de revenir à une diffusion hebdomadaire, à voir si cela peut être une évolution positive.

J'en suis toujours à regarder des séries déjà terminées tant je n'ai pas la foi pour entamer la plupart de celles qui sont nouvelles vu qu'elles me déçoivent généralement à moins de continuer à explorer le répertoire coréen pour changer un peu d'air. Pour rester dans le sujet initial du topic, je suis au début de l'avant-dernière saison de Parks & Recreation et c'est toujours un régal. J'aime cet humour léger et cette bonne humeur, les séries sur lesquelles travaillent Michael Schur me plaisent beaucoup.

Perry Mason

Je ne connais rien des bouquins, et j'ai dû voir des bouts d'épisode de la série des années 60 quand j'étais gamin, donc je n'avais aucun a priori en lançant le premier épisode (depuis le Pass Warner de Prime Video). Le résultat, c'est que je me suis retrouvé happé par cette sombre histoire de kidnapping qui vire au meurtre d'un nourrisson. L'horreur indicible de l'affaire crée une atmosphère glauque et les personnages qui gravitent autour ne sont pas enfants de choeur, malgré la forte présence de l'Eglise.

Dans ce contexte où il n'est que détective privé, Perry Mason est très rapidement convaincu de l'innocence de la mère Emily Dodson, ce que le téléspectateur sait assez rapidement - à l'instar des épisodes de Columbo. Ce qui est intéressant, c'est son cheminement moral et sa recherche de la vérité dans un système déjà devenu cynique, qui trouve sa meilleure expression dans l'exercice de la fonction d'avocat qui lui tombe dessus après un évènement tragique et quelques tours de passe-passe administratifs.

Comme tout procès au long cours - on se rappelle de la première saison de Murder One -, les rebondissements ne manquent pas et les scènes de tribunal s'enchaînent. Toutes les machinations du DA sont déjouées à mesure que le temps avance, car Perry peut compter sur une partenaire de confiance en la personne de Della Street, tout en bénéficiant également de l'aide de on vieux compèr Pete Strickland et de l'officier Paul Drake dont la conscience finira par lui imposer de défendre la bonne cause en dépit des risques encourus.

S'ajoute à cela une reconstitution léchée de la grande métropole de LA au début des années 30 qui n'étonne guère pour une production HBO, ce qui donne encore plus de cachet à l'ensemble.

Une très belle découverte, et les premiers épisodes de la saison 2 incitent à l'optimisme car ils lancent une nouvelle intrigue - en faisant référence aux évènements de la saison 1 - qui s'annonce tout aussi passionnante puisqu'il s'agit cette fois de défendre des Mexicains déjà condamnés par l'opinion...

Star Trek Picard 3.06

Sur celui-là ils n'ont pas fait dans la dentelle tant les caméos sont multiples. Clairement, cette dernière saison est l'occasion toute trouvée pour se faire plaisir et retrouver l'équipage de TNG - voire d'anciens antagonistes -, et c'est fait de manière plutôt habile avec une confrontation des générations fort à propos. L'intrigue se repose sur les traces qu'a laissée la guerre contre le Dominion, ce qui s'avère bien plus intéressant que le fil rouge des deux premières saisons. J'avoue que j'occulte les quelques petits défauts qu'il peut y avoir pour profiter au mieux de ce feu d'artifice, et que j'ai presque envie de revoir d'autres personnages puisque les références à Star Trek Voyager sont quelque peu insistantes.

The Night Agent

L'autre jour je regardais - pour une fois car c'est très rare que je me renseigne en amont, afin d'éviter tout spoiler - les séries à venir qui pouvaient éventuellement être intéressantes et celle-ci a attiré mon attenton grâce au seul nom de Shawn Ryan. Peu importe la vraisemblance des évènements, on se retrouve plongé dans un thriller d'action-espionnage dont les multiples rebondissements sont plutôt bien ficelés à défaut de toujours être surprenants, peuplé de personnages qui réussissent à exister avec des motivations qui s'éclaircissent à mesure que l'intrigue avance.

Il n'y a rien de révolutionnaire mais ça m'a bien diverti.

Épisode vu à l'instant et clairement, oui.
D'ailleurs on peut très bien regarder directement cette excellente troisième saison sans avoir vue les deux précédentes.
On sent qu'on approche d'un certain adieu qui comptera dans la saga comme parfois avant : joli baroud d'honneur de Picard.

C'est d'ailleurs un peu particulier cette façon d'avoir abordé la série, les deux premières saisons se perdaient en conjectures peu passionnantes finalement. Alors que là, on en vient plus au coeur de la saga avec des références qui servent l'intrigue et une réflexion sur le passage que le temps provoque sur d'anciennes gloires - une thématique qui n'est pas nouvelle au sein de cet univers (on se souvient notamment de l'excellent Relics dans Star Trek TNG) mais qui a le mérite d'être traitée de manière honnête en mettant en avant les failles des protagonistes. Il y a quand même un élément incroyable : la facilité avec laquelle Seven of Nine s'intègre au milieu de cet équipage est vraiment déconcertante.

J'ai vraiment hâte de voir la suite et ça fait du bien de dire ça pour Star Trek car en dehors de Strange New Worlds, il n'y avait pas grand chose d'enthousiasmant à attendre des diverses séries en cours depuis quelques années.

NB : Vu tous les projets, un sujet spécifique serait justifié non ?

Pourquoi pas oui.
A voir en tout cas si la décision que la série se terminerait avec la troisième était connue avant ou après l'écriture.
Car si c'était antérieur, on peut imaginer qu'ils aient décidé de rendre hommage à la série comme baroud d'honneur.
Mais "en même temps", on voit se profiler l'idée d'une série sur Picard Junior ?

Je n'ai pas la force de m'en occuper ce soir, peut-être plus tard !

Deux nouveautés.

Rabbit Hole 1x01

Ce bon vieux Kiefer Sutherland revient nous dire bonjour dans un thriller d'espionnage sur Paramount+. Malheureusement, on est plus proche de Mission Impossible (les films avec Tom Cruise, pas la série des 80's) que d'un truc comme "Tinker, Tailor, Soldier, Spy" ou la très méconnue "Rubicon". Soit de l'espionnage roublarde pour les nuls qui demande une certaine suspension d'incrédulité pour y croire (on est pas loin d'Insaisissable parfois). Kiefer n'est jamais crédible dans son rôle et l'ensemble peine vraiment à convaincre, même quand la série tente de faire dans le spectaculaire. Je materais surement le deuxième épisode par acquis de conscience mais ça sent déjà le flop.

Moonhaven 1x01

Ce qui est bien avec la SF, c'est qu'on sait très vite si ce qu'on regarde va proposer une vision précise ou juste un gros n'importe quoi dans un environnement plus ou moins futuriste. Moonhaven semble se situer dans cette seconde catégorie.
Dans le futur, la Terre a créé une communauté utopiste sur la lune, dans le but de constituer une communauté capable de sauver la Terre de l'extinction. Mais ce havre de paix est menacé après le meurtre de l'une des habitante et la découverte d'un complot.
Pour être honnête, durant les 3/4 de l'épisode, on est proche du naufrage absolu. Il faut dire que qu'une communauté hippie ultra clichée qui semble avoir bâti ses quartiers au milieu des Vosges, il y a plus excitant à suivre. Tout y est très cliché et à la limite du ridicule et cette intrigue de thriller SF est minée encore un peu plus par une écriture très faiblarde et des personnages peu intéressants...
Et pourtant, ça et là, il y a quelques scènes qui sortent du lot : un atterrissage lunaire sur du Jacques Brel, une scène de fight sur du Elvis Presley, une poursuite dans une zone non terraformée et soumise à la gravité et à l'atmosphère lunaire... Quelques (trop rares) moments qui affichent une certaine audace qui tranche avec le reste de l'épisode.
Et puis il y a quelques idées prometteuses mais mal exploitée : cette idée d'une utopie contrôlée par une IA et donc très technologique, celle d'un complot lié à cette idée d'utopie qui ne serait qu'un leurre, une opposition entre le flic né dans la communauté et qui croit dur comme fer dans un système qu'il ne remet jamais en question contre la pilote qui se méfie de tout... Sous le vernis d'un truc SF grand public que n'aurait pas renié une chaîne généraliste comme NBC, se cache des éléments avec le potentiel de tirer le tout vers le haut.

(Je viens de voir que Moonhaven n'est en fait pas totalement une nouveauté puisqu'elle a été diffusée l'été dernier sur AMC. Mais elle ne débarque que maintenant en Albanie, à la faveur de sa diffusion française sur Syfy. Et qu'il n'y aura pas de saison 2)

Hum, j'avais déjà vu passer Moonhaven en Albanie il y a plusieurs mois, les premières minutes ne m'avaient pas paru engageantes. Concernant Kiefer Sutherland, il a pris un sacré coup de vieux ! Effectivement les deux premiers épisodes ne sont pas très crédibles.

Rabbit Hole 1x02

Ah ouais, ok. Donc en fait, on va vraiment faire dans le gros n'importe quoi mongoloïde. Il faut vraiment mettre son cerveau en off pour croire à ce deuxième épisode. Voir Kiefer, recherché par toutes les polices du pays pour deux meurtres et l'explosion de son QG qui a tué ses employés, débarquer au milieu de la foule, l'identité seulement cachée par des lunettes de soleil (Clark Kent style), juste pour sauver une meuf qu'il connaît à peine.
Et ça ce n'est que le début. Le mec entre ensuite dans un commissariat comme s'il se promenait dans un supermarché, pour choper quelques infos sur l'enquête le concernant puis descend au bureau des scellés pour tranquillement faire des courses.
Non seulement ça ne tient pas debout une seule seconde mais c'est tellement mal écrit qu'on comprend à peine l'intrigue. Et les personnages sont tous très agaçant et très cons.

Ce sont des réminiscences de 24. J'en suis arrivé aux mêmes conclusions que toi après ces deux premiers épisodes, ça ne vaut pas le coup de s'y attarder.

J'ai bingé REACHER et c'était bien sympa, une sorte de banshee un peu plus premier degré que la série éponyme, mais qui ne se prend pas complètement au sérieux non plus.J'aime bien cet équilibre périlleux entre gaudriole et serious business assez bien dosé ici.

L'acteur principal dépasse d'ailleurs en taille Tom Cruise de 40 cm au moins, ça rend les scènes d'action plutôt percutantes et expéditives, euphémisme.

Citadel 1x01-02

C'était très nul. Non pas que ce soit une surprise. Entre la présence des frangins Russo, un trailer sui ne vendait pas du rêve et où on ne voyait pas trop où était passé l'argent de la seconde série la plus chère de l'histoire (spoilers : dans des reshoots), ça sentait déjà le caca.
En gros, ça reprend tous les poncifs du scénario d'espionnage qui se voudrait cool, le genre de truc qu'on a déjà vu 100 fois auparavant, les dialogues sont à la limite du ridicule, les stombs sont chiantes à mourir, les acteurs transparents (seul le toujours excellent Stanley Tucci s'en sort bien en mode minimum syndical). J'avais déjà l'esprit ailleurs en regardant le second. On est pas loin de l'accident industriel à ce niveau. Je pense que je vais m'arrêter là et m'épargner le reste de la saison. Jeff Besos a vraiment trop d'argent.

Silo 1x01

C'était pas terrible non plus ça. Bon, j'étais déjà méfiant avec le trailer parce que c'est typiquement le genre de postulat qui peut virer au n'importe quoi si ce n'est pas traité correctement.
Ici, c'est pas tout à fait le problème. Non, le souci, c'est que la série n'a rien à raconter et se révèle plus proche d'un Hunger Games ou Maze Runner que de Snowpiercer, c'est à dire qu'on est pas vraiment dans la métaphore politique en univers dystopique mais dans un truc très simpliste qui se pense plus intelligent qu'il ne l'est vraiment.
Dans un futur inconnu, des gens vivent dans un gigantesque silo parce que, leur a t'on dit, le monde à l'extérieur est invivable. D'ailleurs, ils peuvent le voir à travers des écrans censés filmer l'extérieur. Il y a près de 150 ans, une rébellion a eu lieu et des opposants au pouvoir ont tenté d'ouvrir les portes du silo. Ils ont été contrés mais dans le processus, ils ont brûlés tous les livres et toute trace du passé. Aujourd'hui, il est interdit de demander à aller à l'extérieur sous peine d'être effectivement envoyé à l'extérieur (j'ai du mal à comprendre l'idée mais bon) et bien évidemment, certains commencent à soupçonner une manœuvre politique pour garder les gens enfermés.

On est donc dans une sorte de caverne de Platon pour les nuls, avec un premier épisode un peu mou et emmerdant qui se concentre sur deux personnages : le shérif, qui croit fermement dans le système et sa femme qui commence à le remettre en question. Ce que raconte la série est loin d'être très original, manque de complexité et s'avère assez limité dans son potentiel. On ne saura rien de la façon dont est organisée la société dans ce silo et pour le moment, rien n'indique qu'elle soit organisé d'une façon particulière. Et la série ne semble pas non plus s'appuyer sur des personnages forts ou intéressants.
Ça sent la déception

Silo 1x02

En fait, c'est vraiment la dystopie pour les nuls. On a l'impression d'un truc composé de morceaux d'autres oeuvres du genre piochés par ci par là, on dirait un truc écrit avec ChatGPT.
Le choix de montrer ce qui arrive au shérif puis de faire un retour en arrière est incompréhensible, tant ça amoindri tout suspens et ça n'apporte rien de plus. On commence à vaguement nous expliquer quelques règles de cette société mais pas son fonctionnement global (si tant est qu'il y en ait un) et ces règles sont parfois à la limite de l'absurde : les relations amoureuses doivent être validés (par qui? pour quelles raisons), le suicide est interdit (sauf qu'on voit mal quelles sanctions imposer à une personne morte ou qui souhaite mourir) et toutes reliques du passé est prohibée (et là encore personne ne se demande pourquoi)... Bref pour l'instant, ça reste un truc plein de trous et bien trop simpliste, qui ne peut pas se reposer sur des personnages toujours inintéressants.

American Horror Story Saison 11 : NYC

Alors que la série est en déperdition depuis plusieurs saisons, Ryan Murphy et Brad Falchuk décident de s'attaquer à un sujet plus sérieux, plus terre à terre. Cette onzième saison prend donc place au coeur de la communauté gay des 80's. L'occasion de se rappeler que Ryan Murphy est un militant, même si ça ne saute pas forcément aux yeux. A ce titre, le casting est un manifeste en lui même : Charlie Carver, Zachary Quinto, Isaac Powell, Russell Tovey, Joe Mantello, Denis O'Hare... La quasi totalité du casting masculin est ouvertement gay.
Cette saison met donc aux prises la communauté gay avec un tueur en série affublé d'un masque de latex, avec l'émergence du virus du SIDA et avec l'homophobie propre à cette période. Ainsi AHS cité ouvertement le Cruising de Friedkin tout en critiquant d'une certaine façon la légèreté et l'imprudence des gays dans leurs pratiques sexuelles.
Au départ beaucoup plus convaincante que les précédentes saisons, l'intrigue finit par s'essouffler et par tourner un peu en rond, surtout lorsque Ryan Murphy s'embourbe dans une théorie du complot un peu fumeuse sur l'origine du VIH.
La série n'évite pas non plus un certain racolage par rapport à son casting : ce n'est pas hasard que Isaac Powell passe la plupart de son temps torse nu ou la chemise ouverte.
La saison se rattrape un peu sur la fin en faisant preuve d'une certaine audace dans le traitement de certains personnages, même si ça ne fonctionne pas à tous les coups. A ce titre, le dernier épisode qui traite l'épidémie de VIH comme un clip pop sur fond de Kraftwerk divisera : on peu trouver ça douteux ou bien on peut saluer une tentative (maladroite certes) de retrouver la folie qui animait les premières saisons. Je préfère voir le verre à moitié plein.