2x05

Un épisode en deux temps. Toute la première partie sur l'empereur et sa nouvelle compagne est juste inintéressant. De toute façon, depuis qu'on connait les motivations de la jeune femme, ça n'a plus trop d'intérêt (et c'est un peu confus). On ne comprends pas trop à quoi elle joue exactement, ni pourquoi elle veut tant en savoir sur l'attaque qu'a subi Day (ni si elle est responsable ou non). Et puis les scènes de sexe entre l'empereur et Demerzel sont totalement inutile, j'ai du mal à comprendre l'intérêt de leur relation.
La seconde partie est un peu meilleure. Dusk et Dawn s'interroge sur la dérive autoritaire de leur frère et commencent à soupçonner ce dernier d'avoir altéré leur mémoire et le monologue de Dusk est plutôt bien écrit. Il y a clairement la destruction de la lignée génétique de l'empereur qui est en filigrane. Du côté de Seldon/Hardin/Dornick, le trio tombe sur une planète peuplée de télépathes pas forcément animés des meilleures intentions. Je ne sais pas si ça rejoint le troisième tome de la saga parce que je ne m'en rappelle plus (je me rappelle juste qu'il y avait des télépathes à un moment) mais c'est à nouveau un épisode qui ronronne un peu trop.

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Il se passe beaucoup de chose dans cet épisode. Un peu trop peut être. Ça va un peu vite parfois.
Brother Day acte la fin du clonage et le retour à une procréation naturelle pour engendrer un héritier... Au grand dam de Dusk et Dawn (ben oui, on avait oublié que ça signifiait leur disparition). Sauf que la nouvelle impératrice est assez maligne et décide de s'octroyer le droit de faire un discours bien plus humaniste que la politique de l'empereur... ce qui ne ravit pas ce dernier.
On passera rapidement sur les marchands : Poly Verisof et Constant arrivent sur Trantor et se révèlent un peu naïfs tandis que Hober Mallow débarque on ne sait où.
Dornick/Seldon et Hardin sont donc au milieu de télépathes plus fourbes qu'ils n'en ont l'air. Leur philosophie est assez intéressante, ils ne sont pas mauvais en soi, Tellem a sauvé des gamins doués de télépathie et menacés pour les amener sur cette planète et fonder une société à part, mais ce faisant, elle a gardé une haine farouche du genre humain et n'a nulle intention d'aider Seldon à bâtir sa seconde fondation, c'est même tout le contraire. Elle fomente donc un plan contre lui en manipulant les capacités de Gaal. Si l'épisode se termine sur un Seldon en très mauvaise posture (je refuse de croire qu'il est mort), elle nous offre un long flash-back qui permet d'en apprendre plus sur ce dernier, sur son passé, sur ce qu'il a perdu et son combat personnel contre l'empire.
Encore une fois, c'est Alex Graves derrière la caméra et c'est juste magnifique en terme de mise en scène et de sfx.

2x07

Toute l'intro est juste indigent. Vraiment. Il faut que Goyer aille se faire foutre avec ses obsessions malsaines, c'est tellement gênant cette intro. De façon plus globale, tout ce qui concerne l'empereur et sa nouvelle promise est inintéressant au possible, ça ne va nul part, je ne comprends pas où la série veut en venir. On a compris que la nouvelle impératrice voulait se venger mais en fait on ne comprends pas quel est son plan, on ne comprends pas ce qu'elle fait. De toute façon, depuis qu'elle a dévoilé ses intentions, cette storyline au départ intriguante n'en finit pas de tourner en eau de boudin. Et toute la relation avec Demerzel est tout aussi confuse.
Verisof et sa fille sont donc emprisonné sur Trantor et leur audience face aux empereurs en dit beaucoup plus sur Seldon que sur eux : celui ci avait implanté une partie de sa conscience dans Constant pour parler en personne à l'empereur. Sauf que ce dernier lui révèle les changements récents qu'il a opéré dont l'abandon du clonage au profit du retour à la procréation naturelle. Allant donc à l'encontre des prédictions de Seldon... qui ne répond pas sur ce point.
Hober Mallow tente d'acheter les spatiens. C'est une race que l'on avait jusque là fait qu'entrevoir et qui mériterait plus de développement : ils ressemblent beaucoup aux Navigateurs de Dune dans leurs compétences. Sa négociation échoue et il se fait livrer à Bel Riose. Seule sa roublardise lui permet de s'échapper... non sans avoir révéler à l'empire que la Fondation possédait une technologie supérieure.
Hardin et Dornick sont toujours chez les télépathes et si l'une est sous le charme de leur chef, Tellem, l'autre reste très suspicieuse et finit par découvrir le pot au rose, ignorant les avertissement de sa camarade... et subissant un sort similaire à Seldon au moment où elle découvre son corps.
Il y a en tout cas une constante dans cet épisode, qui tranche sévèrement avec les romans : la Fondation semble en très mauvaise posture et chacun de ses membres échoue tour à tour. Tout l'inverse des romans où je trouvait que la Fondation gagnait toujours un peu trop facilement.

2x08

Hmmm, je l'aime bien cet épisode. Bon,les puristes des romans auront définitivement quitté le navire... Vous allez me dire, c'est pas comme si la série jusqu'ici était hyper fidèle mais elle a quand même fait des efforts pour garder des éléments issus des bouquins. Là, je trouve qu'il y a un changement majeur : non seulement la série prend de grandes libertés mais surtout, alors que jusque là les différentes storylines étaient un peu déconnectées les unes des autres, ici il y a vraiment une conjonction qui culmine dans une révélation assez intéressante.
Les aventures de Salvor Hardin chez les télépathes est peut être la partie la moins intéressante parce que c'est celle qui évolue encore de façon solitaire. C'est aussi celle qui pour le moment est la plus pauvre en enjeux. Tellem révèle son jeu après avoir éliminé Dornick et Seldon et c'est Hardin qui en fait cette fois les frais. On comprends qu'elle est beaucoup plus dangereuse qu'on ne le pensait et que peut être, elle manipule toute sa communauté. Nul doute que Hardin devrait arriver au bon moment pour sauver sa fille.
Sur Trantor, Poly Verisof et sa fille échappent de peu à l'exécution grâce à Hober Mallow qui inflige un camouflet à l'empereur. Ce dernier échappe de peu à la mort, ce qui remet en question ses intentions guerrières : le voilà qui se décide à aller sur Terminus discuter avec La Fondation. Et quand le chat n'est pas là, les souris dansent. L'absence de Brother Day laisse le champ libre à la nouvelle impératrice et à sa servante pour continuer leur stratégie de division, se faufilant dans les divisions des trois clones. Mais c'est surtout toute la réflexion et les conclusions auxquelles parviennent les personnages qui donne soudain une nouvelle dimension à la série : Demerzel, le dernier robot encore en vie, serait en fait la vraie héritière de Cléon I et celle qui tire les ficelles dans l'ombre. Les deux clones restants de l'empereur en prennent conscience et Demerzel elle même, à des millions de kilomètres de là, semble sentir que quelque chose cloche. Cette façon de lié à nouveau les deux grandes sagas d'Asimov est assez intéressante et je suis curieux de savoir où la série va se diriger avec cet élément.
En tout cas, après l'échec de La Fondation, voici que de dessine le crépuscule de l'Empire.

2x09

Un épisode surtout centré sur l'action, si on excepte la vérité sur l'histoire de Demerzel : Cléon 1er était donc un bel enculé. Cependant, le rôle de Demerzel dans l'histoire de l'empire reste encore assez flou. À la fin, elle semble avoir fait ce qu'elle a pu pour changer les choses, pour que les clones de l'empereur ne deviennent pas comme lui mais elle abdique finalement devant le comportement de son protégé. Disons qu'il reste encore des questions en suspens sur le personnage. Brother Dust et son ex maîtresse apprennent donc la vérité... tout en tombant dans le piège d'un spectre plus vivant que jamais.
Brother Day est gonflé d'orgueil et est plus arrogant que jamais, sûr de sa puissance. La destruction de Terminus et de la Fondation offre l'occasion une fois encore d'admirer la qualité des SFX.
Hardin et Dornick finissent par échapper aux télépathes, aidés en cela par un Seldon décidément increvable. Bon, cette storyline n'aura pas servi à grand chose jusque là. On verra la suite.

2x10

Un épisode finale totalement naze. Mais vraiment. Alors que la saison se tenait pas trop mal, comment tu peux pondre un épisode de petite quéquette comme ça. Blindés de twists bien pourris.

On commence par Brother Day, devenu carrément mégalo et qui se tabasse avec Bel Riose et Hober Mallow, une baston toute moche qui se termine par l'éjection de Bel Riose dans l'espace... du moins le croit on. Parce qu'en fait, au dernier moment, il a utilisé le switch de Mallow qu'on a vu au début de la saison et qui lui a donc permis d'intervertir sa place avec l'empereur.
Ce qui ne change rien au destin des deux autres, puisque la flotte est en train de se faire seppuku.
Seul Brother Constant s'en est sortie par une navette de survie. Elle ère dans l'espace et finit par tomber sur... l'arche de Seldon. Parce que, oui, on apprend que le fameux sanctuaire n'est pas cloué au sol. Mieux, il a recueilli toute la population de Terminus et de la Fondation avant la destruction de la planète. Une gigantesque arche de Noé. C'est peut être la pire idée parce que ça nique l'une des bonnes trouvailles de la série : l'idée que Seldon est prêt à tout pour arriver à ses fins, y compris à sacrifier une planète. Je trouvais l'idée couillue par rapport au roman.

Sur Trantor, Demerzel revient pour trouver Brother Dust et sa concubine dans la crypte secrète de Cléon 1er. L'occasion d'expliciter un peu plus son positionnement : en fait, elle est coincée entre sa programmation au service de l'empire et donc de l'empereur, du fantôme de celui ci, qui contrôle toujours tout depuis des siècles à travers des clones, et ses désirs personnels, dont elle ne sait plus vraiment ce qu'ils sont. Et elle souffre intérieurement. Sans compter qu'elle est toujours amoureuse quelque part de l'image de l'empereur tel qu'il était adolescent, lors de leur première rencontre. C'est un mélange de sentiments contradictoires qui rendent le personnage assez fascinant. C'est peut être le meilleur personnage de la série. Mais forcément, sa programmation la pousse à éliminer les deux intrus qui ont découvert la vérité. On apprend aussi que c'est elle qui a lancé les tueurs pour assassiner Brother Day au tout début de la saison et qu'elle compte accuser la nouvelle compagne de l'empereur, histoire de la neutraliser et d'avoir le champ libre. Dust se fend d'un dernier tour avant de mourir : il laisse une marque verte à la peinture pour signifier à son jeune clone qu'elle est une traîtresse. Ce que ne manque pas de remarquer l'intéressé, qui fait libérer la jeune impératrice et s'enfuit avec elle (et le bébé qu'elle porte) dans l'espace. Demerzel les regarde partir, partagé entre le soulagement et la colère. On ne sait pas si ils auront un avenir prochainement et on s'en branle un peu.

Seldon, Dornick et Hardin ont neutralisé Tellem, qui se fend d'un ultime sursaut en prenant possession de l'esprit d'un môme et en tentant d'assassiner Gaal Dornick. Hardin s'interpose au dernier moment et meurt mais prouve du coup que l'avenir peut être changé. Ce qui laisse de l'espoir pour combattre Le Mulet, que l'on voit dans une ultime scène tout aussi inutile que le reste. Dornick et Seldon entrent en hibernation mais j'ai pas bien compris quel était leur plan : tenir sur la longueur en attendant l'arrivée du Mulet, c'est pas clair.

Enfin, Demerzel décante 3 clones de l'empereur en même temps, puisque les trois sont soit morts, soit partis. Ça n'était jamais arrivé avant mais elle a désormais une arme suprême : le radiant de Seldon, dont je n'ai toujours pas compris les pouvoirs. Ça ressemble au Cube Cosmique de Marvel, une espèce de couteau suisse intergalactique aux contours un peu flou et qui fait tout et n'importe quoi selon les bons vouloirs des scénaristes.

Voilà. C'est dommage d'avoir fait une seconde saison plutôt bonne (malgré quelques défauts par ci par là) et de se viander à ce point sur la fin. Même si elle reprend certains éléments issus des romans, la série s'en est beaucoup éloigné et tant mieux, la saga littéraire est inadaptable en série télé. Et globalement, je trouvais que cette saison se tenait plutôt bien dans ce qu'elle proposait. Elle avait trouvé un meilleur rythme que dans la saison précédente, elle avait trouvé une identité propre, bien aidé par des sfx d'une qualité affolante. Mais cet épisode final est impardonnable et ne donne limite par envie de voir la suite.