J'étais de base pas particulièrement chaud à l'annonce de cette adaptation, le magnifique jeu de Naughty Dog se rapprochant déjà du film interactif.
Surtout, je voyais pas l’intérêt que pouvait avoir le créateur Neil Druckman à adapter lui-même son œuvre, à part peut-être se faire pardonner auprès des critiques de The Last of Us Part II (alors que c'est le meilleur AAA de tous les temps !). Sauf qu'en plus de co-écrire la série il réalise également le deuxième épisode, du coup je me dis qu'il est là avant tout pour se créer un CV hollywoodien histoire de se reconvertir quand il sera trop vieux pour suivre les cadences infernales qu'il impose lui-même à son studio.

Ce premier épisode est pour sa part réalisé par le co-créateur de la série Craig Mazin, et bon dieu j'ai mal à mon HBO.
Une photo très télévisuelle pour une réal ultra-conventionnelle, ça aurait pu passer chez AMC ou FX, mais pas chez les créateurs de la quality TV.
La première partie du pilote (on sent d'ailleurs qu'il regroupe deux épisodes en un) reprend l'ouverture-coup de poing du jeu mais l'étend inutilement sur 40 minutes, et si le War of the Worlds de Spielberg est cité, on est plus proche du Dawn of the Dead de Zack Snyder.
Assez déçu aussi par le jeu des acteurs, à l'exception de mini-Vicky Krieps qui pour l'instant s'en sort pas trop mal dans le rôle d'Ellie, le reste se contente du strict minimum, Pedro Pascal en tête.

Si j'étais pas un connard de fanboy je ne pense pas que j'irais au-delà de ce pilote. À la semaine prochaine donc !

Pffff..... Tu n'es pas le premier à avoir un avis mitigé. Honnêtement ça me fait chier de passer 1h20 sur un pilote bancal.
Le jeu m'étant passé au dessus de la tête et la hype avec, j’espérai a minima un truc sympathique pour meubler mes soirées... Mais là... Rien que l'actrice chelou, t'as pas trop envie de l'avoir comme fille de substitution en fait. Ma fibre paternelle a plutôt envie de la filer à bouffer aux Claqueurs.
On verra ce soir si le cœur m'en dit. Ou pas.

Je suis d'accord avec Augustin, bof bof ce premier épisode. Et ça vient de quelqu'un qui n'a jamais joué au jeu. C'est très scolaire dans le fond et dans la forme, à tel point que ça amoindri l'impact émotionnel de certaines scènes et l'horreur d'autres.
Pedro Pascal est en mode minimum syndical mais ça m'a fait plaisir de retrouver Anna Torv (que je n'avais plus vu depuis Fringe). Bella Ramsey confirme tout le bien qu'on pouvait déjà penser d'elle dans Game of Thrones. A part ça, je me suis fait un peu chier sur 1h20, c'est pas forcément super bien écrit et les enjeux sont pour l'instant quasi inexistant. Ça manque aussi cruellement d'originalité et là, une question me vient à l'esprit : est ce que TLOU a quelque chose de nouveau à raconter dans le genre post apo infectés ?
Assez décevant pour une chaîne comme HBO (dans un genre un peu similaire, la récente Station Eleven, sans être non plus exempt de défauts, proposait quelque chose de plus consistant).

1x02

Pas mieux que le premier. Peut être encore plus poussif.
L'intro était sympa pour rappeler que c'est le créateur de Chernobyl qui est derrière la série mais avance quand même avec des gros sabots. La scène finale aussi était sympa mais ne va pas au bout de son pessimisme, c'est dommage.
Sinon au milieu, c'est une visite guidée à travers Washington assez emmerdante. Non seulement on nous explique tout plutôt que de nous montrer et de laisser en tirer les conclusions qui s'imposent, mais en plus la tension est super mal gérée : je n'ai jamais une seule fois serré les fesses pour les personnages pendant le trajet. Mais je pense que c'est aussi dû au fait que je me fout un peu des personnages.
Les scènes d'action ne sont pas forcément mieux gérées et le tout est toujours très plan-plan.
Pedro Pascal est toujours fantomatique et Anna Torv n'est jamais crédible quand elle essaie de faire croire qu'elle est pas gentille (mais je l'aime bien quand même).0

Ah pour le coup je l'ai bien aimé celui-là, première réalisation pour Druckmann et la mise en scène est plus qu'honorable.

La cold-opening confirme que la série va s'intéresser aux origines de la pandémie (c'est très secondaire dans le jeu), on sent que le Covid est passé par là.

La grosse scène de tension avec les clickers était cool... jusqu'à ce qu'on les voit ! Parce que oui ils sont terrifiants manette en main, mais c'est pas une raison pour ne pas adapter leur design (comme tout le reste de la DA).
Et encore là on parle du post-apo instagrammable de TLOU, mais qu'est-ce que ça va être quand les séries God of War et Horizon Zero Dawn sortirons (car oui elles sont prévues ).

Sinon une saison 2 est déjà commandée alors que le troisième jeu n'est pas encore confirmé, au rythme où ça va on va avoir le droit à une Game of Thrones.

Troisième épisode inondé de louanges de tous côtés parce-que....


GAYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY

Voilà.
Non, apparemment c'est aussi grâce à un twist et du Lore pas dégueu. Du coup je me laisserai tenter sans doute.

Hello ! Je fais une petite apparition...

Les jeux vidéos ce n'est pas mon truc, j'ai revendu il y a deux ans ma PS3 sur laquelle j'étais toujours sur Tiger Woods PGA Tour 2010 et FIFA 13. Par conséquent, aucun a priori, même si on peut débattre de la tendance actuelle à effectuer ce genre d'adaptation puisque Halo y est passé aussi.

J'ai trouvé la mise en place et la montée en pression plutôt honorable dans le premier épisode, mais une fois que le drame inévitable qui fait tout basculer se produit c'st un peu la douche froide. C'est beaucoup trop long et poussif, et la présentation des personnages est tout au plus assez basique. Il n'y a pas réellement de tension et c'est difficile de cerner les dangers de ce monde chamboulé. Le deuxième épisode le montre un peu plus mais à peine : il faut attendre d'être entre quatre murs pour voir la tronche des infectés après une balade ennuyeuse au milieu de bâtiments délabrés. Le troisième comporte une scène inéressante sur les hypothèses du début de la pandémie, mais en dehors de ça l'idée principale est de prendre ne représentation de la virilité - en l'occurrence Nick Offerman - pour dire que n'importe quelle personne peut être homosexuelle même si elle ne le paraît pas. Le problème n'est tant le propos - c'est narré de façon plutôt subtile finalement, voire même avec pudeur et sensibilité par moments - mais le fait de placer cet épisode si tôt après ce qui s'est passé dans le précédent. Je comprends ce qu'ils ont essayé de faire mais ça me rend tout de même dubitatif.

Je reste mitigé, ceci dit le duo en tête d'affiche est intriguant et il semble qu'il y ait du potentiel.

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J'étais un peu méfiant au départ parce que j'avais peur que cette histoire de romance gay ne soit qu'un argument un peu commercial, histoire de se payer une pub positive à peu de frais. Au final, il y a des jolies choses dans cette histoire de survivaliste solitaire qui se méfie de tout le monde et tombé amoureux de l'inconnu qu'il sauve. Il y a des très beaux passages (quand il s'excuse de vieillir plus vite que lui ou quand il lui dit qu'avant de le rencontrer il n'avait jamais peur)... Mais il y a surtout la représentation d'un couple qui vieillit et qui fait face aux affres de la vieillesse, c'est rare et assez couillue.

Le problème (parce qu'il y en a toujours un), c'est que je me suis quand même fait un peu chier parfois et surtout que je ne vois pas trop l'intérêt de se concentrer sur des personnages que l'on a jamais vu et qu'on ne reverra donc jamais. La démarche de raconter un récit intimiste dans un contexte post-apo (et encore, le-dit contexte n'est pas non plus ultra exploité) m'a beaucoup fait penser à ce qu'a fait Station Eleven mais dans celle-ci, ça avait un sens puisque dès le début l'intention était claire. Là, dans TLOU, je n'ai pas l'impression que ce soit dans cette direction que veuille se diriger la série. Donc le récit es touchant mais je peine à en voir l'intérêt.

À part ça, la relation entre Joël et Ellie se construit tranquillement, Pedro Pascal est un peu moins fantomatique, Bella Ramsey assure toujours mais disons que ça ronronne un peu trop.

Nous sommes donc d'accord sur le caractère étrange d'un tel épisode alors que le récit débute à peine.

On est totalement d'accord. "Étrange" n'est pas forcément le terme que j'aurais employé mais comme tu le dit dans ton post juste avant, je comprends ce qu'ils ont voulu faire (casser les attentes habituelles et la structure classique qui voudrait imposer de l'action pour imposer un récit intimiste) mais ça me laisse aussi dubitatif. Je n'en vois pas l'intérêt dans le cadre de la série.

Et ça revient à la question que je posais avant : est ce que TLOU a quelque chose de nouveau à raconter dans ce genre? Voir quelque chose tout court parce que pour l'instant, c'est un peu creux.

Avec toutes les séries qui ont vu le jour pour surfer sur la vague de The Walking Dead, c'est sûr qu'il peut y avoir un sentiment de trop-plein et il faut avoir un traitement original pour se démarquer. C'est ce qu'avait fait Z Nation avec Murphy dans la catégorie "potentiel sauveur de l'humanité qu'on doit trimballer d'un point A à un point B". Le problème de The Last of Us c'est d'avoir uniquement un duo à proposer, ce qui limite fortement les interactions. Je ne sais pas trop où ça va mener.

Après, je pense pas que le duo en lui même soit un problème. Après tout, "La Route" avait su proposer un récit post apo intimiste et dramatique reposant sur un duo. Là, on a un duo qui n'a aucun lien l'un avec l'autre donc déjà, c'est compliqué de susciter l'émotion. Les relations entre Joël et Élie vont se construire mais pour le moment, on peine à s'intéresser à eux.
Je pense aussi que la série à le cul entre deux chaises : d'un côté son champignon et ses infectés qu'on a envie de voir et qui demande des scènes d'action, de l'autre le récit intimiste avec le duo. Et pour le moment, l'un comme l'autre ne sont pas super bien développés.
Et puis il y a le matériau original : comment contenter les fans qui vont faire la comparaison et vont vouloir un minimum de fidélité en s'émancipant du jeu vidéo. Et j'ai l'impression que la série a du mal à ce niveau. Je n'ai pas joué au jeu donc je peux pas l'affirmer catégoriquement mais le trajet à travers la ville dans le 1x02, ça me paraît un truc calqué sur le jeu. Sauf que comme d'hab, ce qui fonctionne dans un media ne fonctionne pas forcément dans un autre.

On verra à la fin de la saison.

Pour ma part je n'ai jamais trop compris qu'on puisse vouloir de la fidélité dans la retranscription. Comme ce sont des médias différents, il est évident qu'il y a une nécessité d'adaptation - ce que tu soulignes d'ailleurs. Mais c'est un avis qui est minoritaire je pense, et effectivement c'est un exercice casse-gueule que de ménager la chèvre et le chou. Concernant le duo principal c'est bien parce qu'il y a tout à développer que je trouve le parti pris plutôt étonnant. Disons que j'ai l'impression que les scénaristes ont des idées mais qu'ils ont oublié qu'un récit ne peut avoir un impact émotionnel que quand il y a un attachement aux personnages. Il y a encore de la route pour en arriver là.

Cet épisode 3 m'a conquis alors que les deux précédents donnaient pas du tout envie. Il y'a peut-être un créneau entre Walking Dead et Z Nation. La direction d'une approche plus humaine, peut-être avec des étapes où on apprend à connaître des survivants et l'attachement entre les deux évolue. Peut-être aussi un côté scientifique plus prononcé, avec plus de réalisme (Avec Craig Mazin aux commandes, ça ne m'étonnerait pas).

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Je trouve toujours ça très laborieux.
En fait, j'ai l'impression que la série se repose sur pas mal de facilité. Là relation entre Joël et Ellie par exemple ne repose que sur l'opposition de leur caractère, Joël est renfermé, Ellie est beaucoup plus joyeuse et vivante, elle ne connait pas grand chose du monde actuel ou du monde d'avant alors évidemment elle pose beaucoup de questions... Sauf que tout ça, c'est des espèces de procédés d'écriture qui ne raconte pas grand chose sur les personnages et qui finissent par devenir redondants. Je n'arrive toujours pas à avoir la moindre empathie pour eux, ils pourraient crever à tout moment que ça ne me ferait ni chaud ni froid.

Ensuite, nos protagonistes arrivent dans une ville où on ne prend pas la peine de nous expliquer la situation. Des personnages inconnus s'entretuent et cherchent d'autres gens qu'on ne connait pas. Alors, c'est visiblement une volonté des scénaristes ne garder le flou et de n'expliciter la situation qu'au fur et à mesure (et sûrement d'épouser le point de vue de Joël et Ellie) mais je n'en vois pas l'intérêt en fait. Là, ça rend compliqué de s'intéresser à ce qu'il se passe à l'écran puisqu'on ne sait pas ce qu'il se passe.

Donc un épisode osef.

Tes reproches sur la série concerne directement le jeu en fait, c'est écrit pareil pour les personnages.
Mais clairement, de toute façon, la série arrivera pas à toucher autant un spectateur ayant pas joué qu'un ayant joué.
Jusqu'ici c'était en tout cas très bien, surtout l'excellente surprise du 3 qui développe un moment non vu dans le jeu.

1x05

Il y a à boire et à manger dans celui là. Sur le plan dramatique, le final très sombre fonctionne bien. Notamment la naïveté et l'impuissance de Éllie.
Le reste... je trouve que ça se trimballe toujours de gros problèmes d'écriture. Toute la situation dans la ville ne sert qu'à faire prendre conscience à Joël que les choses ne sont pas toujours toute noire ou blanche, qu'il n'y a pas les bons et les mauvais d'un côté... Mais tout ça est fait de façon un peu simpliste. De la même façon, j'ai l'impression que la série veut trop coller au jeu : le passage avec les infectés est sympa mais ça arrive un peu comme un cheveux sur la soupe et ça se termine de la même façon. On passe soudainement de l'assaut au groupe en sécurité dans le bâtiment et la coupure est vraiment bizarre.

Et puis les enjeux sont toujours trop mal posés, trop flous. On nous parle sans cesse de la FEDRA mais comme on les a très peu vus en action, ça reste une espèce de menace trop abstraite. Tout ce qui concerne la FEDRA, la résistance, les QZ... c'est des éléments qui semblent importants dans le contexte global de la série et qui pourtant sont pour le moment totalement survolé. Et la série donne une impression de manque de continuité : à chaque épisode, on retrouve une nouvelle situation, comme si tout ce qui s'était déroulé avant n'avait pas eu d'importance... Il y a vraiment des grosses lacunes dans l'écriture qui m'empêche de vraiment m'intéresser à ce qui se déroule à l'écran.

1x06

J'en suis au point où je commence à oublier l'existence de la série et où je ne sais pas si je vais finir la saison. C'est pas que ce soit mauvais mais c'est juste que je me fout de ce que ça raconte tant ça ne raconte rien.
Là, Joël retrouve son frère au sein d'une petite communauté qui a survécu en autarcie et plutôt que de prendre la peine de se concentrer sur la façon dont ils ont survécu, on préfère nous sortir un mélodrame entre les deux frangins et nous faire croire que Joël lâche l'affaire pour finalement changer d'avis 5 minutes plus tard.
Osef royal.

C'est comme ça dans le jeu.
Joel comprend que son frère a des engagements sur place, et que lui, non.
Donc il change d'avis, également inconsciemment pour le lien qui s'accroit entre Ellie et lui, qui le surprend.

Le récent épisode sur l'hôtel en hiver était là encore très bien et plutôt fidèle au jeu, que j'ai refait et terminé il y a peu en parallèle.

Sauf qu'on en revient toujours au même : un jeu c'est un jeu, une série c'est une série, les deux ne reposent pas sur le même type de narration. A partir du moment où la série n'est là que pour être une annexe du jeu, c'est qu'elle est ratée.

Là, le problème est toujours le même : l'absence d'enjeu globaux. J'ai parfois l'impression de voir une somme d'épisodes indépendants. J'ai l'impression que rien n'est connecté. Les infectés sont aux abonnés absents, l'organisation du monde des années après le début de la pandémie aussi et la relation entre Joël et Ellie ronronne gentiment.