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 Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix) 
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Leprechaun
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Message Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Puisque la 6e saison de la célèbre dystopie vient de débarquer sur Netflix, j'ouvre un sujet consacré à la série et par la même occasion, je fait un re-run (encore que je n'avais pas maté tous les épisodes la première fois).

SAISON 1

THE NATIONAL ANTHEM

Une entrée en matière sympathique... mais qui n'a pas grand chose à voir avec la technologie. L'épisode est assez drôle et savoureux dans ce qu'il se moque quand même de la classe politique anglaise et de la famille royale. Et il tape surtout sur le voyeurisme des gens.
(4/6)

15 MILLIONS MERITS

L'épisode le plus solide de la saison (et peut être même de toute la série)..Une grosse satyre du X Factor anglais et de son infâme producteur Simon Cowell. Visiblement, Charlie Brooker déteste l'émission et ça se sent, la caricature est clairement méprisante pour le programme... mais à raison. On pourra regretter que tout ça soit volontairement outrancier et grossier, je pense qu'un peu plus de subtilité dans la caricature aurait permis à l'épisode d'être plus pertinent. Là, en choisissant d'opter pour l'option producteur de porno, ça perd un peu en intérêt. Mais dans le même temps, l'épisode émet une critique plus générale, en faisant un parallèle entre ce genre d'émission et l'industrie du X.
J'avais été un peu déçu par la fin à l'époque mais c'est surtout parce que j'aime les rebelles et que j'ai du mal avec les personnages trop passifs. En réalité, la fin est parfaite et profondément déprimante : il n'y pas de solution, pas de miracle, pas d'échappatoire, le rebelle se fait corrompre par le système et en devient partie intégrante. Pessimiste mais percutant.
(Après à nouveau, si la technologie à un rôle assez développé dans cet épisode, elle n'est pas au centre, elle n'est pas responsable des malheurs des personnages, on est plutôt sur une critique de l'industrie du divertissement que sur une critique de la technologie)
(5,5/6)

THE ENTIRE HISTORY OF YOU

Lépisode que j'aime le moins. Si on nous présente une nouvelle technologie, utilisée à mauvais escient, l'épisode évoque surtout la crise de couple et l'extrême jalousie du mari possessif. La technologie n'a qu'un rôle secondaire finalement, elle envenime quelque peu la situation mais dans le fond, la crise serait rester la même sans elle, ils se seraient embrouillés pour les mêmes raisons et le gars auraient juste ressasser les images dans sa tête. Reste que la fin prend la direction inverse de l'épisode précédent puisque le personnage principal décide d'abandonner la technologie (même si à nouveau, le fond du problème ce n'est pas ça, c'est son comportement, je trouve que le scénariste se décharge un peu trop facilement sur la puce).
(3/6)


Ven Juin 16, 2023 5:33 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
SAiSON 2

BE RIGHT BACK

Une histoire de deuil... qui laisse un goût d'inachevé. L'histoire est assez intéressante et a un grand potentiel mais elle n'est pas traitée à fond. Là encore, si la technologie est omniprésente, elle a un rôle assez secondaire. Elle n'est juste pas assez utile à l'héroïne parce qu'aucun substitut ne sera jamais à la hauteur du réel. L'histoire pourrait très bien fonctionner de nos jours avec un autre substitut. L'épisode a le mérite d'explorer avec assez d'intelligence les étapes du deuil mais je ne comprends pas bien la conclusion, comme si le scénariste n'avait plus eu d'idée ou comme si on lui avait demandé de conclure et qu'il avait manqué de temps. Dommage parce que je reste persuadé qu'il y avait mieux à faire.
(3,5/6)

WHITE BEAR

Un épisode efficace... à défaut d'être très profond. Tout ça fonctionne bien, surtout le twist assez cruel. Mais à nouveau, la technologie à un rôle assez secondaire dans l'histoire. L'épisode interroge les liens entre divertissement et justice et imagine un châtiment médiatisé comme un jeu télé, une idée charmante mais qui privilégie la forme au fond.
(4/6)

THE WALDO MOMENT

Cette fois c'est les liens entre politique et divertissement qui sont étudiés. L'épisode est assez mineur, il n'a pas l'efficacité du précédent par exemple mais ce qu'il dit est assez intéressant dans le fond et il égratigne de façon assez juste la caste politique Anglaise et ses mauvaises habitudes (pour le coup, c'est un épisode très British : aux municipales, il n'est pas rare de voir des personnages de fiction comme Elmo Chatouille Moi ou Lord Buckethead se présenter, on a pas ce folklore en France) Dommage que tout ça manque de punch et que la fin soit un peu ratée : j'ai quand même du mal à imaginer qu'un tel personnage puisse devenir une icône Internationale.
(3,5/6)

WHITE CHRISTMAS

Inception!!! Une anthologie dans l'anthologie. Soit 3 histoires reliées par un fil rouge et surtout portées par le toujours très charismatique Jon Hamm. Comme souvent, les histoires ont un intérêt très variable. La première est plutôt sympa dans son ironie noire mais semble quand même un peu en décalage avec le sujet de la série, ça repose quasiment que sur son twist final qui verse un peu dans l'horreur tout en gardant une sorte d'humour noir : efficace sur le moment mais ça s'arrête là. Un 4/6 malgré tout.
Le second part d'une idée intéressante (mais pas hyper originale) : l'esclavage d'une IA. Mais il n'était pas nécessaire d'en faire une copie du schéma cérébral du propriétaire, je trouve que ça amoindri l'ensemble en ajoutant un élément en rupture avec le sujet. Et puis finalement, cette seconde histoire n'est qu'une ébauche. Il y a je pense beaucoup à dire mais la série ne traite absolument pas le sujet. 2/6.
Le troisième est un peu décevant également. Il traite d'une technologie prometteuse, qui permet de bloquer les gens dans la vraie vie comme sur les réseaux sociaux. Mais c'est encore une histoire de crise de couple qui se termine mal et ça a tendance à me faire un peu chier. Et finalement, on s'attendait à ce que le crime du pauvre gars soit plus grave que ça. 3/6
Le dénouement du fil rouge est en demi-teinte. Certes, le personnage de Jon Hamm voit un retour de bâton assez redoutable, mais il y a des trous dans le scénario : à quel moment les autorités peuvent elles prouvées que ses dires sont vrais. Il pouvait très bien se défend en expliquant qu'il s'agit d'une fiction inventées pour faire parler son camarade en face. De même, pourquoi le mouchard de Joe est-il puni? Il n'a rien fait.
(3,5/6) au final pour l'ensemble de l'épisode.


Mer Juin 21, 2023 9:37 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Saison 3

Nosedive

Un épisode très pertinent dans le fond puisque la technologie présentée ici ressemble fort au compte social mis en place en Chine. Ici c'est aussi une critique des réseaux sociaux et de leur hypocrisie. Soit une société où la popularité online a remplacé l'argent.
Dommage que l'épisode se sente obligé d'en faire des caisses et de tomber dans la caricature grossière, comme pour souligner un peu plus ce qui n'en avait pas besoin. Dommage aussi que finalement, la série se concentre plus sur son personnage principal que sur la société mise en place, ses tenants et ses aboutissants. Comme souvent avec Black Mirror, il y a du potentiel mais il n'est pas pleinement exploité et je reste un peu sur ma faim. Reste tout de même un bon épisode, intéressant dans le fond malgré tout, et assez drôle sur la fin, avec une conclusion assez sympa
5/6

Playtest

A nouveau, un épisode qui privilégie la forme au détriment du fond. Soit un ride horrifique plutôt efficace sur un jeu en réalité augmentée qui tourne mal. Classique dans sa confusion de la réalité et de l'illusion mais ça fonctionne toujours un minimum. Le problème c'est que Brooker fait preuve d'une certaine malhonnêteté qu'il a déjà employé auparavant en chargeant un peu trop la barque de son personnage principal : il est stupide, agaçant, et sa cupidité creusera sa tombe. Une espèce de posture moraliste déjà vue dans White Bear ou Shut Up and Dance et qui affaibli l'ensemble.
2,5/6

Shut Up and Dance

Un autre fan favorite un peusurcoté. Pourtant l'idée est sympa, cette espèce de chaîne de défi pervers mâtiné de chantage, qui évoque les menaces sur la vie privée posée par les nouvelles technologies. Sauf qu'au final, je trouve que les défis à relever sont un peu décevant et surtout, à nouveau, Brooker use d'une posture limite moralisatrice, qui fâche tout le potentiel de l'épisode. En dévoilant le "secret" de l'épisode principal, l'épisode fonctionne donc sur un twist et légitime presque les actes des trolls, contredisant quasiment le message de la série. C'est dommage parce que ça fout en l'air ce qui aurait pu être un excellent épisode.
4/6 (en étant indulgent, et grâce à Radiohead et à la prestation de Alex Lawther)

San Junipero

C'est con, à 10 mn de la fin, c'était du 5/6 au moins. Curieux épisode, qui ne ressemble pas à ce que fait la série d'habitude. Le ton ironique est absent, c'est techniquement beaucoup plus maîtrisé... On se demande même au début si on est vraiment dans un épisode de Black Mirror et si quelqu'un ne s'est pas gourré quelque part. Bon on comprends bien assez vite qu'un truc cloche... sans trop pouvoir deviner quoi. L'épisode met l'accent sur la romance entre les deux protagonistes, et c'est plutôt bien fait. L'élément SF est assez intéressant, on a déjà vu ça ailleurs (là comme ça, je pense au Transmetropolitan de Warren Ellis) mais les questions que ça soulève sont passionnantes et avec un gros potentiel.
Et puis patatras, à 10 minutes de la fin, la série s'embourbe à nouveau dans des rebondissements un peu artificiels. La réaction de l'une des fille à l'idée de rejoindre ce monde après la mort n'apporte aucune objection vraiment valable et ne sert pas à grand chose, tout ça pour finir sur un conclusion terriblement chiante et quelconque. En même temps, Charlie Brooker et les fins d'épisodes, ce n'est pas une grande histoire d'amour.
4,5/10

Man Against Fire

Un épisode beaucoup plus classique. Pas forcément dégueu dans ce qu'il raconte, pas super original non plus mais à nouveau, la conclusion laisse à désirer. L'idée qu'un gouvernement ou l'armée décide de contrôler ses soldats ou de fausser leur sens moral pour qu'ils soient plus efficaces face à l'ennemi, pourquoi pas, ça se tient. Mais qu'ils le fassent pour une obscure question d'eugénisme, j'ai du mal à y croire. Non pas qu'un gouvernement ne voudrait pas le faire, mais il y a probablement des moyens plus simple d'y arriver. Sans compter que l'autre twist sur le fait que le jeune soldat était consentant et savait très bien ce qu'il faisait au moment d'accepter l'implant fait preuve de facilité.
2/6

Hated in the Nation

Et si le secret de la réussite, c'était la simplicité. Celui ci ne délivre pas un message très profond. Il ne délivre même quasiment pas de message du tout. Au pire, on y parle de l'effet de meute des réseaux sociaux mais ce n'est même pas vraiment le sujet principal. Des personnalités détestées sur le web pour divers raisons meurent mystérieusement et l'enquête s'oriente vers le détournement d'abeilles robot. Un aspect thriller hi tech assez simple mais très plaisant et efficace et qui aurait même mérite d'être développé en long métrage. On regrettera juste la dichotomie un peu simpliste des deux flics (la jeune très calée technologie, la plus âgée larguée sur le sujet) mais c'est une constante chez Brooker. On peut regretter le jeu un peu limite des deux actrices mais l'épisode se regarde avec un certain plaisir jusqu'à la fin et le twist final fonctionne bien. Même la dernière scène fait office de conclusion satisfaisante.
5/6


Mer Juil 05, 2023 6:39 pm
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Leprechaun
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Saison 4

USS Calister

Il est pas un peu rance sur les bords cet épisode? La posture moraliste de Brooker poussée un cran plus loin et qui confond réalité et virtuel. Non seulement l'épisode est très manichéen mais il s'enfonce dans des clichés embarrassant. Daily est un geek fan de SF, qui évacue sa frustration en jouant les tyrans dans un univers virtuel personnel. Sauf que tout ça reste du virtuel et que Brooker donne l'impression que le comportement du personnages est pénalement répréhensible. Les avatars peuvent être réalistes, fabriqués à partir de l'ADN de vraies personnes, ils n'en restent pas moins des éléments virtuels. Quelque soit le crime que Daily commet dans cet univers, ce n'est pas la réalité. Or Brooker agit comme si c'était le cas... Les excuses de Walton ne sont pas celles du vrai individu. Et le scénariste de punir le méchant à la fin en le tuant : je me demande qui est le plus dangereux. On appréciera aussi l'ironie de voir les avatars utiliser du slut shamming pour arriver leur fin... et Brooker de cautionner ça donc. Totalement à la ramasse.
(1/6)

Arkangel

Mais qu'est venu faire Jodi Foster dans cette galère? Ok, l'idée d'une technologie pour tracer son gosse et rassurer les mères surprotectrice n'est pas plus conne qu'une autre. Et elle existe déjà plus ou moins. Mais à nouveau, était-il vraiment nécessaire de pousser le curseur jusqu'à l'absurde? Est ce que ça n'aurait pas fonctionné aussi bien avec un peu plus de subtilité? Là, si l'épisode est un echec, c'est parce que le personnage de la mère est vraiment trop conne pour susciter autre chose qu'un profond agacement. Aussi inquiet puisse t'on être, comment peut on un seul moment décider d'implanter une puce expérimentale dans le crâne de son môme, et même de contrôler ce que voit votre enfant? Un épisode creux et gonflant qui ne propose pas grand chose d'intéressant du début à la fin.
(1,5/6)

Crocodile

Ok donc cette 4e saison est totalement aux fraises : il a plus aucune inspiration Brooker? Un épisode de Columbo déguisé en épisode de Black Mirror. Dans le fond, rien d'intéressant, ça ne raconte strictement rien. Sur la forme, c'est une espèce d'intrigue policière très classique mais qui bénéficie d'une réalisation très soignée (et je vois après coup que c'est signé John Hillcoat, donc on voit tout de suite la différence avec un réal chevronné aux commandes). L'épisode bénéficie des jolis paysages islandais qui se reconnaissent tout de suite et l'ambiance Nordic Noir aurait pu en faire un épisode correct. Sauf que Brooker ne sait pas s'arrêter et qu'à un moment, on finit par friser le n'importe quoi.
(2,5/6, pour la forme surtout)

Hang the DJ

Comme souvent, le potentiel est là mais il est sous exploité. On y retrouve le toujours très bon Joe Cole dans une satyre très gentillette des applis de rencontre, qui se termine sur un twist ironique (finalement ce qui rapproche les deux, c'est leur rébellion à l'encontre de l'appli, un paradoxe plutôt marrant) mais très limité. Pas un mauvais épisode mais un épisode très quelconque.
(2,5/6)

Metal Head[/b

un joli noir et blanc et David Slade aux commandes pour un épisode très basique sur un robot revanchard, qui manque de cruauté et qui n'ira pas plus loin que son pitch de base. Sympa mais très limité et peu original.
[b](3/6)


Black Museum

Un épisode sur le modèle de White Christmas, c'est à dire composé de plusieurs segments. Le premier est le meilleur grâce à son ironie très noire qui le fait tomber dans l'horrifique. L'idée d'un médecin qui devient accroc à une technologie qui lui permet de ressentir les émotions de ses patients et qui la détourne à des fins personnelles au point de devenir accroc à la douleur des autres est brillante et très bien exploitée, glauque et hardcore jusqu'au bout. Pas loin d'être l'un des meilleurs trucs que la série ait proposé (5,5/6)
Le second est bien en dessous, comme souvent quand Brooker évoque la crise de couple. Le segment pêche comme souvent par des personnages stupides et insupportables, on imagine mal comment quelqu'un accepterait de se faire implanter la conscience d'une autre personne dans son cerveau, même sa femme dans le coma (surtout qu'on peut toujours se réveiller d'un coma). (2/6)
Le troisième est un peu mieux, le calvaire de ce prisonnier qui accepte de devenir une version dématérialisée de lui même après son exécution pour devenir une attraction morbide est intéressant mais assez limité (3,5/6). Finalement le twist final est du même acabit, acceptable mais assez limité, le méchant est puni et Brooker a du mal à conclure au bon moment (l'ultime twist avec la mère dans la tête de sa fille pour assister à l'exécution n'apporte pas forcément grand chose de plus). Au final, le problème de cet épisode c'est que le premier segment est tellement bon que le reste fait un peu pâle figure à côté.
(4/6 mais surtout grâce au premier tiers)


Mer Aoû 09, 2023 7:57 pm
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Critters
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Citation:
Il est pas un peu rance sur les bords cet épisode? La posture moraliste de Brooker poussée un cran plus loin et qui confond réalité et virtuel. Non seulement l'épisode est très manichéen mais il s'enfonce dans des clichés embarrassant. Daily est un geek fan de SF, qui évacue sa frustration en jouant les tyrans dans un univers virtuel personnel. Sauf que tout ça reste du virtuel et que Brooker donne l'impression que le comportement du personnages est pénalement répréhensible. Les avatars peuvent être réalistes, fabriqués à partir de l'ADN de vraies personnes, ils n'en restent pas moins des éléments virtuels. Quelque soit le crime que Daily commet dans cet univers, ce n'est pas la réalité. Or Brooker agit comme si c'était le cas... Les excuses de Walton ne sont pas celles du vrai individu. Et le scénariste de punir le méchant à la fin en le tuant : je me demande qui est le plus dangereux. On appréciera aussi l'ironie de voir les avatars utiliser du slut shamming pour arriver leur fin... et Brooker de cautionner ça donc. Totalement à la ramasse.


Pas revu l'épisode depuis sa sortie mais de mémoire les "avatars" sont en réalités des copies de personnalités d'humains faites à un moment donné, j'ai donc du mal à les qualifier de virtuels. Le fait qu'il vivent désormais dans une parodie de Star Trek ne change rien à leur libre-arbitre.
Les séquestrer voire pire (il me semble qu'il en a tué un qui refusait d'obéir) comme le fait Fat Damon me semble plus grave que quand je faisais mourir de faim mes Sims en supprimant la porte de la maison.


La série je l'avais arrêté au premier épisode de la saison 5, plus par flemme qu'autre chose puisque l'épisode Striking Vipers était loin d'être mauvais. Je vais peut-être reprendre.

Par contre si tu veux te faire la totale tu vas devoir passer par l'épisode interactif Bandersnatch, et pour ça je ne t'envie pas.


Mer Aoû 09, 2023 9:40 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Ouais mais même s'il s'agit de copies de personnalités humaine, ce ne sont pas de véritables humains, ce sont des IA tout au plus. Alors ok, on entre dans la question de savoir si on traite une IA comme un véritable humain (Gibson, si tu m'entends) mais je fais quand même le distingo entre les deux. Même en prenant l'ADN de vrais personnes, ce ne sont pas des êtres physiques. Le questionnement peut être intéressant mais Brooker ne l'aborde jamais.

Arf, Striking Vipers, je viens de le mater, le "no homo bro" épisode, c'est pour moi l'un des pire de la série, probablement l'un des trucs les plus ridicules vu. J'ai quand même l'impression que la série a sombré en arrivant sur Netflix.


Mer Aoû 09, 2023 10:33 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
SAISON 5

STRIKING VIPERS

aka le "no homo bro" episode. Un épisode particulièrement à côté de la plaque sur toute la longueur et assez embarrassant, d'autant plus qu'on ne comprends pas exactement quel problème il souhaite aborder : l'addiction aux jeux vidéos ou le fait de ne pas assumer son homosexualité. 2 amis de longues dates (Anthony Mackie et Yahya Abdul Mateen II) se retrouvent régulièrement dans une espèce de Tekken virtuel très moche. L'un incarne un avatar masculin, l'autre féminin et ils commencent à avoir des relations sexuelles dans le jeu, en essayant de se convaincre qu'ils ne sont pas gays IRL (mais comme ils ont pas dit "no homo", ben ça marche pas, c'est pourtant simple, non?). Comme souvent chez Brooker, quand il évoque le couple, c'est souvent nul et ici c'est très maladroit et on ne comprends pas bien où il veut en venir. Surtout que la fin est peut être encore pire : finalement Bobonne laisse son mec niquer son meilleur pote dans le jeu pendant qu'elle s'offre un amant le temps d'un soir. Ok. Mais rien n'est vraiment résolu et on est pas plus avancé.
(1,5/6)

SMITHEREENS

Ça commence à se sentir que Brooker fait les fonds de tiroir. Un homme en deuil capture un jeune employé d'une grosse entreprise de la tech (Facebook pour ne pas le citer) et demande à parler à son fondateur. Une heure pour finalement juste entendre le mec se morfondre parce qu'il a causé l'accident ayant coûté la vie à sa copine en regardant une notification pendant qu'il conduisait.
Absolument aucun intérêt, sauf pour ses deux acteurs principaux, Andrew Scott (le Moriarty de Sherlock) et le encore trop méconnu et sous estimé Damson Idris (vu dans la très fréquentable série Snowfall de feu John Singleton). Encore moins d'intérêt pour son final moralisateur, comme si la mort d'un anonyme devait obligatoirement déclenché un deuil national. Pauvre Charlie Brooker qui n'a décidément plus les idées en place.
(2,5/6)

RICK, JACK & ASHLEY TOO

Qu'il était naze cet épisode. Il est tombé bien bas le pauvre Charlie Brooker. Une pop star sort un robot miniature doté de sa personnalité. Une adolescente devient un peu trop obsédé par le jouet au point de copier son idole pendant que de l'autre côté, la vie de la chanteuse part en couille à cause de sa manageuse de tante qui l'exploite.
La première partie souffre de personnages simplistes, grossièrement écrit et un peu cliché et de recyclages de thématiques déjà traitées avant (les dérives du star système, une IA avec une personnalité humaine...) mais elle est toujours moins honteuse que la suite... qui se transforme en thriller Disney. La chanteuse tombe dans le coma, droguée par sa tante, qui exploite son cerveau pour enregistrer des morceaux pour un nouvel album. Puis elle tente d'arrêter la méchante tata sans scrupule à travers sa poupée robotique qui guide la jeune fan et sa grande soeur. Passionnant. Il n'a vraiment plus rien d'intéressant à raconter Brooker et ça se sent un peu. Seul Miley Cyrus sauve l'ensemble, en reprenant notamment NIN en fin d'épisode.
(2,5/6)


Sam Nov 04, 2023 8:01 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
BANDERSNATCH

Difficile de juger un tel épisode, il y a le fond et la forme et si les deux possèdent chacun leur lot de problèmes propres, ils sont de nature très différente l'un et l'autre.
Par quoi commencer? La forme?
L'épisode interactif aurait pu être intéressant mais se révèle au fond n'être qu'un gadget pas très utile. C'est juste "Un Livre Dont Vous Êtes Le Héros" où ici le spectateur est amené à faire des choix pas très intéressants conduisant à des conséquences et à des fins alternatives pas plus passionnantes. Parfois, c'est un simple game over, d'autres fois ça vire au n'importe quoi. L'idée était pertinente, encore plus dans le cadre d'une série qui parle de technologie, mais la conclusion au final c'est que ça n'apporte pas grand chose.
Plus problématique, le fond. Qui d'ailleurs est en partie responsable de l'échec de la forme. Au départ, le scénario est plutôt sympa : l'idée d'un jeune créateur de jeu vidéo qui se lance dans un projet ambitieux. Et puis très vite comme d'hab, Brooker s'embourbe et fait n'importe quoi. Il sombre dans le méta le plus ridicule (il faut arrêter avec ça, le méta c'est le plus souvent un exercice nombriliste) quand ça ne tourne pas en eau de boudin (l'idée du complot ourdi par son père et sa psy est vraiment naze). En temps normal, Brooker est déjà incapable d'écrire un épisode correctement, ce n'est pas pour parvenir à écrire plusieurs fins qui tiendraient la route. L'intérêt se dilue donc progressivement dans un scénario qui ne raconte pas grand chose d'intéressant.
Seul point positif dans tout ça : la prestation de Fionn Whitehead (je serais plus circonspect sur celle de Will Poulter... et sur l'écriture de son personnage).


Dim Nov 12, 2023 4:15 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Black Mirror est renouvelé pour une 7ème saison.

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Mer Nov 22, 2023 1:22 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
Pas la meilleure nouvelle de l'année :mrgreen:

SAISON 6

Joan is Awful

Après une petite pause, Charlie Brooker a t'il retrouvé un semblant d'inspiration? La réponse est visiblement non. Pourtant au départ, l'épisode démarre sur une idée certes par hyper originale (tout le monde se souvient encore du Truman Show) mais plutôt intéressante : une jeune femme découvre une série télé qui relate sa vie quotidienne. On peut facilement imaginer l'horreur si ça nous arrivait. Sauf que Brooker ne sait pas quoi faire de cette idée et qu'ensuite, ça part dans tous les sens pour ne rien raconter.
C'est quoi le propos de l'épisode? L'absence de scrupules de l'industrie du divertissement? La confusion des gens entre fiction et réalité? Les possibilités effrayantes offertes par l'IA et le Deep Fake? Les gens qui ne lisent pas bien leur contrat? On ne sait pas trop. Et j'avoue ne pas avoir trop compris le final (mais aussi qu'à ce moment là, je n'en avais plus grand chose à foutre, ce qui n'aide pas). L'humour est un peu naze et l'épisode s'offre Salma Hayek et Michael Cerra pour ne pas en faire grand chose (vous auriez pu au moins nous montrer Salma Hayek chier dans une église). C'était pas la peine de revenir pour ça.
(2/6)


Sam Nov 25, 2023 7:37 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
LOCH HENRY

J'ai du mal à comprendre où Brooker voulait en venir ici. Ça sent vraiment le manque total d'imagination. Un ado et sa copine décident de faire un documentaire sur un fait divers sordide s'étant déroulé dans leur petit village... et découvrent que la vérité n'est pas celle qu'ils pensaient. C'est donc à ça qu'en est réduit la série, du thriller bas de gamme qui se moque gentiment des documentaires true crime populaires sur la plate forme? Ça ne relève pas le niveau après un premier épisode très moyen. Aucun intérêt. Non seulement ça ne parle même plus de technologie mais il n'y a aucun propos. Et ce n'est pas la légère ironie finale qui sauvera l'épisode.
(2/6)


Ven Déc 15, 2023 8:17 pm
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
BEYOND THE SEA (traduit par "Mon coeur pour la vie" en français :| )

Il y a deux catégories de mauvais épisodes : ceux où Brooker se fait moralisateur et ceux où il a des idées tellement ineptes qu'on se demande comment c'est possible. Cet épisode fait partie de la deuxième catégorie.
Une brochette de star assez inédite pour la série (ce qui n'était pas très bon signe dès le début) servant de cache misère pour un scénario agaçant de stupidité. Josh Hartnett (qui vieillit bien), Aaron Paul, Kate Mara et j'ai cru qu'il y avait aussi Sheryl Lee (la Laura Palmer de Twin Peaks) mais en fait non, font donc n'importe quoi dans un épisode qui pourtant commençait pas trop mal. L'idée d'être à deux endroits à la fois, dans l'espace et sur Terre, sous forme d'une réplique plus vrai que nature dans laquelle on télécharge sa conscience, dans le but d'avoir les avantages sans les désagrément, aurait pu donner lieu à une réflexion intéressante.
Sauf que comme souvent, Brooker se vautre très vite dans le grand n'importe quoi. Déjà cette secte qui vient buter la famille de l'un des astronaute, c'était déjà pas terrible. Une espèce d'ersatz discount de la famille Manson pas très convaincante, qui sert de prétexte pour une intrigue qui va vite virer au thriller bas de gamme (à nouveau) façon téléfilm de l'aprem sur TF1.
Voyant son ami plus bas que terre, l'un des deux astronaute propose à sa femme que son pote empruntée son corps, juste 1h par jour, pour qu'il vienne se ressourcer ici, sur Terre, dans leur maison en campagne. Mais que peut-il bien arriver de mal à prêter son corps à un mec qui vient de voir sa femme et ses enfants se faire buter devant ses yeux? Mais sérieusement, vous réfléchissez deux minutes ou vous êtes trop con!?
Et donc, tout étant cousu de fil blanc, notre jeune veuf prend ses aises dans le corps de son pote et drague sa femme. Jusqu'à ce que l'autre découvre le pot aux roses et se dise que perdre sa famille, c'est pas une raison pour aller piquer la sienne. Comme souvent Brooker s'aventure sur le terrain de la crise de couple, avant de vite retourner au mauvais thriller.
Les persos sont tellement intelligents que notre bon samaritain croit bon de dire à son pote que sa femme lui a confié qu'elle était dégoûté par lui, par ce qu'il a fait, qu'elle ne voulait plus jamais le revoir. Et pas un moment, il ne se dit que, quand on cohabite dans une endroit exiguë sur une longue durée, il vaut mieux entretenir de bon rapports avec son colocataire d'infortune. D'autant plus quand celui ci peut facilement aller se télécharger dans votre réplique sur Terre pour aller rendre visite à votre famille et qu'il n'est pas très stable psychologiquement. Et donc, logiquement, le final enfonce le clou dans la débilité.
On aurait pu imaginer qu'il y aurait des sécurité plus drastiques pour se transférer dans sa réplique sur Terre, comme, je sais pas moi, reconnaître le schéma mental de la personne, une identification par empreinte digitale ou autre. On aurait pu imaginer l'arrêt de la mission et le rapatriement des astronautes après une tragédie aussi grave mais personne n'imagine les conséquences d'une telle épreuve sur la psychologie d'un mec dans le monde merveilleux de Charlie Brooker. On aurait aussi pu imaginer qu'après avoir inventer une technologie aussi novatrice que les répliques, on aurait aussi inventer le voyage rapide dans l'espace... Mais eh, il faudrait pas gâcher les idées fabuleuses de la série.
Probablement l'un des pires épisodes.
(0/6)


Mer Jan 03, 2024 7:06 pm
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Leprechaun
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
MAZY DAY

Ce qui est bien avec Brooker, c'est que quand on pense qu'il a touché le fond, il est toujours capable de creuser encore un peu plus. À ce niveau, c'est vraiment les fonds de tiroirs. Une starlette harcelée par des paparazzis renverse un homme, prend la fuite, puis part en cure de désintoxication avant d'être à nouveau traquée par des paparazzis qui vont faire l'erreur d'aller fouiner où il ne faut pas.
On passe la totalité de l'épisode à se demander où l'intrigue veut en venir jusqu'au twist totalement naze, qui en plus est éventé quelques minutes auparavant. L'épisode verse alors dans l'horreur grand guignolesque et n'a vraiment plus rien à voir avec les thématiques de la série. Sans intérêt.
(1/6)


Mar Jan 23, 2024 7:11 pm
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Leprechaun
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Message Re: Black Mirror (2011 - /Channel 4, Netflix)
DEMON 79
Bon, ben ce sera pas beaucoup mieux pour l'épisode de conclusion. Une pauvre vendeuse immigrée réveille un démon qui lui explique qu'elle doit tuer 3 personne très rapidement sinon l'Apocalypse se déclenchera. C'est donc à nouveau une espèce de scénario horrifique teinté d'humour noir, l'élément le plus drôle étant que le démon prend l'apparence d'un chanteur de disco.
Ça ne va pas plus loin que son pitch et ça n'a pas grand chose à raconter. Brooker ne fait même plus l'effort de traiter sa thématique de base, ce qui prouve à nouveau qu'il n'a plus aucune imagination. Il est temps que la série s'arrête, ce qu'elle aurait dû faire il y a déjà un bon moment.
(2,5/6)


Ven Mar 29, 2024 8:30 pm
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