
L'adaptation de
Sandman sur écran (petit ou grand) avait fini par devenir une arlésienne. Il y en a qui ont essayé... et leur projet a échoué avant même d'avoir commencé. Encore récemment, on annonçait
Joseph Gordon Levitt à la tête d'une possible adaptation... tombée dans l'oubli comme les autres
Il faut dire que le comics de
Neil Gaiman n'est pas l'oeuvre la plus facile à transposer. Narrant les aventures de
Morphée, roi du domaine du rêve (et accessoirement de ses 6 frères et sœurs, chacun régnant sur un aspect de la vie humaine),
Sandman est devenu un classique de la ligne
Vertigo, le label adulte de DC Comics, aux côtés d'autres oeuvres comme
Hellblazer.
Après des années de tergiversations et de rumeurs, c'est donc
Neil Gaiman himself qui se charge d'adapter son oeuvre en série télé, pour le compte de
Netflix, avec la participation financière de
Warner Bros (la maison mère à qui appartient DC Comics). De prime abord, la présence de l'auteur aux commandes devrait être un argument rassurant. C'est oublier quelques paramètres supplémentaires.
Déjà,
Gaiman est un gros prétentieux, qui a chopé un melon pas possible avec le temps. Il se voit comme un grand écrivain alors que, si son
Sandman est intouchable, ses autres travaux sont nettement moins inoubliables. Ses romans possèdent de bonnes idées mais j'ai l'impression qu'elles sont faites pour être illustrées et l'écriture est loin d'être extraordinaire. Ce bon vieux
Neil s'est aussi mis en tête ces derniers temps d'adapter lui même ses œuvres, avec des succès mitigés :
American Gods était très chiant et
Good Omens anecdotique.
Mais l'auteur n'est pas seul aux manettes, il a avec lui deux collaborateurs bien connus du grand public, capables du meilleur comme du pire : d'un côté
Alan Heinberg, scénariste de comics (on lui doit notamment la très réussie
Young Avengers pour Marvel) et de séries télé (il est le créateur de
The OC, série ado qui aura marquée son époque et il a travaillé sur de multiples séries de
Grey's Anatomy à
Sex & The City en passant par
Gilmore Girls).
De l'autre,
David Goyer, scénariste et producteur de trucs très fréquentables (
Dark City,
Blade, les
Batman de
Nolan) et de trucs qu'on aimerait oublier (
Jumper, la série
Flashforward,
Freddy vs Jason...).
Tout était réuni pour que le résultat soit quitte ou double. Le trailer s'était avéré plutôt correct : il donnait envie de jeter un coup d'œil et laissait entrevoir une adaptation fidèle mais possiblement générique. Et l'impression laissée par la bande-annonce se confirme à l'écran
Commençons par le plus évident :
Sandman version
Netflix est très fidèle au comics. Alors, on en espérait pas moins avec
Gaiman aux commandes mais là, c'est vraiment très fidèle, au point d'être quasiment un copié/collé. C'est peut être un peu moins vrai dans la seconde partie, et encore...
Cette première saison adapte les deux premiers tome dans le même ordre chronologique, reprenant même les épisodes "stand alone" comme "
Le Battement de ses Ailes", dernier épisode du premier tome qui suit une discussion entre
Morphée et sa soeur
Death (dont il s'agit de la première apparition) ou "
Des Hommes de Bonne Fortune" qui conte les retrouvailles tous les 100 ans entre
Dream et
Hob Gadling, un homme qui refuse de mourir. Les deux storylines, parues à l'époque dans deux numéros différents, ont été ici réunies dans le même épisode, liés par un petit changement de temporalité plutôt bienvenu : mieux valait ça que de faire du remplissage pour tenir la longueur.
Les changements sont donc plutôt mineurs, à commencer par ceux qui concernent des questions de droits. Pas de
John Constantine ici, une série sur le personnage étant en développement ; il sera remplacé par
Johanna Constantine, une modification qui n'a pas manqué de déchaîner les éternels crétins qui ont hurlé au wokisme (parce que remplacé par une femme) alors que le personnage est juste dérivé de
Lady Johanna Constantine, qui apparaît déjà dans le comics. On pourra juste regretter que
Jenna Coleman incarne une version peu convaincante et fade du personnage, qui essaie de se la jouer cynique mais qui ressemble plus à une pâle copie du personnage, coupé à la flotte.
Pas de
Justice League non plus, ce qui n'est pas très grave puisque leur présence se résumait à de vagues références.
Certains personnages voient leur rôle étendu, notamment
Ethel et
John Dee, dont la relation mère/fils est plus développé histoire d'ajouter un aspect dramatique au scénario. Ainsi, les motivations de ce dernier sont un peu plus travaillées et il ne se limite plus à un simple vilain issu de l'univers DC.
Mais le personnage qui bénéficie de la plus grosse promotion, c'est
Le Corinthien, qui joue un rôle bien plus actif dans l'histoire : refusant de voir son existence effacée par
Morphée, il fomente des plans en vue d'éliminer son maître et se montre bien plus retors et machiavélique que sa version papier. Un changement plutôt bienvenu puisque c'est un personnage très intéressant, le voir plus présent dans l'intrigue ne devrait déplaire à personne.
Il manque par contre à cette première partie toute l'atmosphère horrifique qui imprègne le premier tome. Mais c'est un problème qui va même au delà puisqu'il manque tout simplement une vraie ambiance tout le long de la série, l'ensemble se révélant très générique.
Les changements sont un peu plus conséquents dans la seconde moitié de la saison, qui adapte "
La Maison de Poupée" et c'est peut être là que les faiblesses sont un peu plus flagrantes. Le choix d'avoir oblitéré les conséquences du kidnapping de
Dream dans le monde réel est dommage, déjà parce que ça me semblait important de voir concrètement les conséquences de la disparition de
Morphée sur le sommeil et le rêve des humains, mais surtout parce que de ce fait,
Unity Kincaid n'apparaît qu'au début de l'épisode 7 et que l'intensité dramatique de son histoire est largement amoindrie. Ce qui fait que cette deuxième partie manque d'impact de ce côté là alors que c'était justement sa principale qualité dans le comics.
Morphée apparaît peu dans le second tome et n'est pas le personnage principal, c'est donc beaucoup plus casse gueule à adapter.
Brute et
Glob ont été supprimés pour être remplacé par un nouveau personnage peu convainquant :
Gault, cauchemar qui voudrait devenir un rêve. On peut sans problème comprendre la volonté de modifier ces éléments, il y a des choses qui manquent de sens quand on prend le temps de relire la bd (comment ont ils réussi à débaucher un mort?) mais ce qui a été écrit pour remplacer manque d'imagination. On a du mal à s'intéresser à ce nouveau personnage, d'autant plus qu'il apparaît peu à l'écran.
Tout ce qui entoure
Lyta Hall a aussi été remanié. On comprends aisément que sa nature de fille de
Wonder Woman ait été oubliée mais à la rigueur, comme d'autres, cette référence à DC ne constitue qu'une simple référence au détour d'une case. Mais tout le background du personnage est trop confus. Au départ, on ne comprend pas trop pourquoi elle accompagne
Rose Walker, qui elle est par rapport à elle et qui est ce type avec qui elle parle. Il m'a fallu aller sur wiki pour comprend qu'elle n'était qu'une simple amie de
Rose et qu'elle retrouvait son défunt mari en rêve : en l'état, c'est limite incompréhensible, c'est vraiment mal fichu, mal écrit.
Le reste de cette storyline semble un peu rushée : 4 épisodes seulement pour adapter le tome entier, c'est un peu court et ça se sent un peu sur la fin. On sauvera tout juste un épisode 9 un peu plus rythmé et un peu plus solide au niveau de la réalisation (rien d'extraordinaire mais suffisant pour faire la différence).
D'autres fois, ce n'est pas les changements qui posent problème mais l'absence de ceux là. On aurait tort de voir dans la fidélité extrême à l'oeuvre originale le saint graal de la réussite. Adapter, c'est comprendre l'œuvre et trouver sa propre identité. C'est aussi comprendre que certaines idées fonctionnent sur papier et pas sur écran. Et c'est bien l'un des principaux souci de la série. L'exemple le plus frappant, c'est le jeu entre
Lucifer et
Dream, quand ce dernier part récupérer son casque. C'est une idée purement littéraire, un duel d'intelligence, un mind game. Les scénaristes ont d'ailleurs bien conscience des limites de cette scène lorsqu'il s'agit de la transposer à l'écran puisqu'ils ont essayé de la rendre plus spectaculaire : chaque réponse de l'adversaire provoque des dégâts physiques sur l'autre. Mais ça ne fonctionne pas. Parce qu'il y a un décalage qui rend l'ensemble un peu ridicule. Ce n'est pas une scène qui est faite pour être spectaculaire. A mon avis, il aurait fallu trouver une toute autre idée.
Pareil pour les personnages de
Caïn et
Abel, qui sont déjà un peu à part dans le comics (je n'ai jamais compris leur utilité) et qui semblent donc encore plus décalés ici. Il faut dire que les deux frères ne sont pas des créations de
Neil Gaiman. Oh bien sûr, il sont des décalques des deux protagonistes issus de la Bible mais ils sont surtout échappés d'un vieux comics horrifique des années 60 nommé "
The House of Mystery", sorte de copie de "
Tales from the Crypt", qui deviendra plus tard la fameuse gamme
Vertigo, et dans lequel
Abel et
Caïn jouent plus ou moins le même rôle que le gardien de la crypte. Logiquement,
Gaiman reprend les personnages pour son
Sandman, à la fois comme un clin d'œil mais aussi parce que dans le cadre de son oeuvre, le rôle des deux frangins fait sens. Le souci, c'est que sans la connaissance à cette référence, on a du mal à saisir leur utilité. Rien n'est vraiment expliqué sur leur rôle dans le royaume des rêves et ils ressemblent tellement à leur avatars papier qu'il y a un truc qui sonne faux, comme si
Gaiman avait accordé plus d'importance à leur apparence physique qu'à leur personnalité.
Globalement, la série est tellement fidèle au comics qu'elle se révèle sans surprise. Et elle n'est pas aidée pas une mise en scène basique et simpliste, des CGI douteux à base de fonds verts partout qui rendent la série affreuse : rien ne fait rêver dans cette adaptation, le château de Dream ressemble à un truc tout droit sorti de Disneyland et tout est incroyablement plat. Les maquillages sont affreux :
Lilith ou
Chorozon semblent tout droit sortis d'un mauvais épisode de
Buffy. La série se révèle même incapable de saisir correctement la nature du rêve (ce qu'une série comme
Falling Water avait totalement réussie par exemple). Seules quelques scènes réussissent parfois à sortir du lot, comme la rencontre avec les
Parques dans le 1x02 (et son joli feeling gothique) ou l'affrontement dans le rêve entre
John Dee et
Sandman dans le 1x05 (avec un plan qui n'est pas sans rappeller
Tarkovski). Mais ces quelques sursauts restent rares et la série brille surtout par ses faiblesses techniques. Même lorsque l'écriture est un peu plus solide, les sfx et la mise en scène gâchent les quelques points positifs.
L'autre point qui fâche, c'est le casting. Forcément, les choix de
Gaiman n'ont pas manqué de faire hurler au wokisme les plus conservateurs (toujours prompt à employé ce terme pour désigner n'importe quel pointe de progressisme). Alors certes, on ne va pas se mentir,
Gaiman s'est voulu inclusif. Il le revendique. Dans sa série et dans la vie en général. Le fait d'avoir inclu beaucoup d'acteurs noirs est un choix conscient, voulu et totalement assumé. Et ce n'est pas forcément un problème si les acteurs sont choisis en fonction de leur talent plus que de leur couleur de peau. Ce qui n'est pas toujours le cas ici. L'actrice qui incarne
Unity Kincaid semble avoir été vieillie artificiellement,
Rose Walker est totalement transparente.m, le jeu d'actrice de
Lucienne laisse à désirer...
Dans le même ordre idée, on a beaucoup reproché à la série d'avoir beaucoup de personnages gay... alors qu'il n'y en a pas plus que dans le comics. J'avais quand même lu que
Rose Walker portait un drapeau LGBT sur le visage dans la série alors qu'en fait, elle n'a que des tresses (vaguement) colorées (ce qui est raccord avec le comics) : il ne faut pas grand chose pour froisser certains abrutis.
C'est un peu plus problématique pour
Desire. Le personnage est incarné par
Mason Alexander Park, acteur non-binaire. Jusque là, rien de choquant. On peut bien prendre n'importe quel acteur pour incarner le personnage, on s'en branle. Non, là où c'est problématique, c'est que non seulement le personnage ressemble à un croisement entre
Lady Gaga et une vieille danseuse de cabaret (certains osent dire qu'il ressemble à
Bowie, je crois que ça fait un moment qu'ils n'ont pas vu une photo du chanteur), mais aussi que son jeu d'acteur manque de subtilité. Là encore, l'acteur s'évertue à singer son avatar papier jusque dans les poses mais sans jamais une seule fois parvenir à lui donner une personnalité propre. C'est vraiment un signe que la direction d'acteur est à la ramasse et que
Neil manque clairement de recul pour adapter son propre travail.
C'est encore différent pour
Death. Bien évidemment, le changement radical de look a beaucoup fait hurler. Le fait qu'elle soit incarnée par une actrice noire encore plus. Il est vrai que
Death est un personnage important dans le comics. C'est la première Éternelle qu'on croise après
Dream. C'est une fan favorite, qui a eu droit à un spin-off. Son look gothique a grandement participé à sa popularité et faisait partie intégrante de son identité. Ne pas le retrouver à l'écran, c'est compliqué. Mais il faut savoir qu'à la base,
Neil Gaiman n'est pas responsable du design du personnage. On le doit au dessinateur
Mike Dringenberg.
Gaiman l'avait plutôt imaginé avec un look proche de la chanteuse
Nico du
Velvet Underground.
Retranscrire
Death avec son look gothique à l'écran aurait pu être casse gueule. Je ne suis pas certains que la transposition pusse passée.
Kirby Howell Baptiste ne s'en sort pas si mal dans ce rôle : disons que contrairement à d'autres, elle a au moins un minimum de charisme et qu'elle parvient à assurer un minimum de capital sympathie. Mais il lui manque quelque chose. Dans la personnalité déjà :
Death était beaucoup plus pétillante et impétueuse là où l'actrice est un peu inoffensive et manque d'énergie. Et il lui manque peut être un signe distinctif, quelque chose qui la rendrait tout de suite identifiable (autre qu'une simple ânkh autour du cou).
Despair, elle, est totalement ratée. Elle ne fait qu'une courte apparition... sous les traits d'une jeune femme obèse et dépressive. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé ici et j'admets que l'apparence du personnage est un peu particulière dans l'œuvre originale mais là, c'est une catastrophe.
Tom Sturridge fait ce qu'il peut dans le rôle principal. Ça aurait pu être pire. Ce n'est pas un mauvais acteur, je ne peux pas dire que son jeu soit catastrophique mais il manque de présence pour incarner l'aspect sombre et majestueux de
Dream. Il est trop fluet et son visage trop gentillet pour incarner la froideur du personnage. Il ressemble parfois à un mélange entre un cosplayer dans une convention et
Robert Smith. Il essaie d'incarner le personnage mais on ne retrouve pas la prestance, l'aspect impressionnant de
Morphée.
Lucifer aussi change de sexe pour être incarné par l'actrice
Gwendoline Christie. Celle que l'on connait pour avoir été
Brienne dans la série
Game of Thrones est une très bonne actrice et le prouve ici. Le problème n'est pas de ce côté là. C'est juste qu'à un moment donné, vous ne pouvez pas modifier des personnages emblématiques sans qu'il n'y ait d'utilité et venir vous plaindre après que les fans sont mécontents. Si
Lucifer est un ange et n'a donc techniquement aucun sexe, on ne peut nier le fait qu'il a toujours été représenté sous des traits masculins. D'ailleurs, lui non plus n'est pas vraiment une création de
Neil Gaiman à proprement parler. Non seulement c'est un personnage biblique mais c'est surtout une figure reprise par de nombreux auteurs depuis le XVIIe siècle et devenu depuis un symbole romantique. Si le jeu d'actrice de
Gwendoline Christie ne souffre d'aucune critique, ce n'est malheureusement pas Lucifer qu'on a sous les yeux mais un personnage totalement différent.
De façon plus globale, il y a une contradiction dans le discours de
Gaiman, qui avoue en interview avoir passé les 15 derniers années à empêcher des projets d'adaptation de se concrétiser parce qu'ils trahissaient son travail, mais qui lui même se pose en martyr de la cancel culture quand les fans critiquent ses propres trahisons.
Celui qui s'en sort le mieux, c'est probablement
Boyd Holbrook dans le rôle du Corinthien. Même s'il lui manque parfois un côté inquiétant et dangereux, l'acteur est celui qui réussit le mieux à incarner son personnage. Il parvient à conférer une vraie personnalité au personnage, au delà de la ressemblance physique (ce qui manque aux autres).
Dans le reste du casting, on retrouvera avec plaisir ce vieux briscard de
Charles Dance dans le rôle de
Roderick Burgess, un rôle qui ne le changera pas de ses habitudes, l'acteur étant de toute façon habitué à rejouer la même prestation, mais comme il le fait bien, on ne va pas s'en plaindre. Même plaisir avec
David Thewlis dans le rôle de
John Dee, une prestation assez proche de celle qu'il avait livrée dans la saison 3 de
Fargo en incarnant
V.M Varga.
Netflix a aussi fait une petite surprise aux abonnés en balançant un épisode 11, deux semaines après la mise en ligne de la saison. L'épisode adapte deux des quatre courts récits du troisième tome : "
Dream of a Thousand Cat", un correct épisode animé qui manque cependant toujours de rythme et de prise de risque; et "
Calliope", l'histoire d'un écrivain en mal d'inspiration qui séquestre une muse, un épisode plombé par les mêmes défauts et donc tout aussi emmerdant.
Le choix de balancer un épisode surprise aussi tôt est curieux, tant il aurait semblé plus judicieux de la part de la plateforme d'attendre un peu que le buzz autour de la série soit redescendu pour relancer l'intérêt. Mais peut être qu'une petite erreur de leur part y est pour quelque chose : depuis quelques temps,
Netflix s'est adjoint les services de deux drags très connues qui donnent leur avis sur les programmes du service, dans de courtes vidéos sur
YouTube. Dans celle qui concernait Sandman, des images de cet épisode avaient été incorporées, images donc inédites jusque là et des abonnés avaient repérés l'erreur. La vidéo avait vite été retirée mais les internautes ayant toujours une longueur d'avance, ils avaient déjà fait des captures d'écran.
Sandman n'est donc ni une bonne, ni une mauvaise série. C'est une adaptation fidèle mais calibrée pour le grand public, le public
Netflix, celui qui ne connait pas les comics, celui qui n'est pas très exigeant. Une adaptation fidèle mais sans prise de risque, qui aurait pû être tellement mieux si les têtes pensantes avaient daigné accorder un peu d'importance à la réalisation, qui plombe constamment l'ensemble. Difficile d'imaginer d'ailleurs que chaque épisode ait coûté entre 5 et 10 millions parce que l'argent ne se voit pas à l'écran.
Les abonnés de la plateforme, habitué au caca que leur propose régulièrement
Netflix, crieront au génie. Les fans hystériques de
Gaiman aussi. Les plus objectifs eux regarderont probablement la suite par curiosité... s'ils n'ont pas mieux à faire d'ici là.