Les Porcs de Marc-Edouard Nabe
Citation:
J’ai été trop sympa. Et depuis trop longtemps. Après ce livre, je ne vois pas beaucoup d’autres solutions pour les personnes concernées que le suicide pour échapper à la honte, à la colère, au dépit, à l’humiliation et à l’effondrement psychique. Logiquement, après m’avoir lu, on ne peut que se suicider.
Qui sont ces personnes ? #Dieudonné, #Soral, et toute leur bande de porcs. Depuis trois ans qu’ils m’ont déclaré une guerre Internet et sournoise, pour l’unique raison que je ne voulais pas marcher dans leur combine #révisionniste, j’ai accumulé un nombre d’informations, de révélations et d’analyses dont les abrutis de la bien-pensance qui les accusent simplement d’être des « antisémites » n’ont pas idée. A force de se croire dans la vérité, le Système a laissé prospérer une fabrique de mensonges.
Beaucoup de leurs ennemis aujourd’hui montrent les dents, mais celui qui a les plus tranchantes, c’est évidemment moi.
Inutile de préciser que tout est vrai, c’est ça le plus triste. Tout ce qu’il y a dans ce livre (qui n’est pas un roman ) est rigoureusement exact et a été vécu de l’intérieur.
Fils spirituel d'une furieuse nuit de sodomie entre le professeur Choron et le chroniqueur mondain Paul Wermus, Marc-Edouard Nabe nous livre ici un peu plus de deux milles pages foutrarques de potins mondains, d'analyses et d'eschatologie jihadesque avec pour fil rouge la naissance et l'évolution du milieu conspirationniste.
En marge du milieu littéraire français à cause de ses propos extrémistes souvent mal compris mais connaissant tout Paris par le biais du monde des nuits parisiennes Nabe sympathise avec Dieudonné a l'epoque ou celui ci est encore fréquentable lors d'un esclandre sur un plateau télé et se retrouve petit à petit proche de toute la mouvance dite dissidente qui gravite autour du théâtre de la Main d'Or et qui deviendra la première vague du conspirationniste français.
Nabe a beau être un provocateur sans scrupule il y a une chose qu'il abhorre c'est l'inexactitude et il ne tarde pas à se brouiller avec tout le monde en tentant de leur expliquer le 11 septembre ou la Shoah. Une brouille féroce qui pousse notre reporter de la connerie à étudier le milieu à distance des le premier tome, grâce à son noyau dur de fidèles qui nous rapportent des anecdotes hilarantes sur la lâcheté et les mœurs d'Alain Soral, le je m'enfoutisme de Dieudonné, la bromance toxique Moix-Blanrue, la nullité foncière d'un Faurisson mais on croise aussi tous les amis "normaux"de Nabe: Ardisson, Giesbert, Frederic Taddeï dont nous saurons tout sur l'élaboration de son émission Ce soir ou jamais née d'une idée de Nabe ou encore un Jean-Luc Delarue haut en poudre lors d'un vernissage.
Citation:
Taddeï était de plus en plus à la masse. Il se
vantait d’avoir lu L’Homme en trois jours.
Impossible ! Il n’y avait évidemment rien
compris, au point que je dus lui préparer
quelques questions pour l’interview qu’il allait
me consacrer à Ce soir (ou jamais !).
C’était moi qui commençais l’émission. Ma
séquence était intitulée : « Marc-Édouard
Nabe, l’écrivain qui dérange »… Qui
dérangeais-je ? On sentait Taddeï crispé,
inquiet. J’étais tout seul face à lui, dans
l’ombre. Comme dans un confessionnal. Mais
c’était moi évidemment le prêtre, et dès le
début il n’était pas question que j’absolve ce
pécheur, ou disons ce fautif. Parce que dès le
début, il présenta le livre en l’appelant
« L’Homme qui s’arrêta d’écrire » ! C’était
peut-être pas écrit assez gros ? En tout cas, ça
n’était pas rentré dans son cerveau. J’étais
furax d’emblée.
Après un bon quart d’heure d’inepties
interrogatives sur ma littérature, Taddeï
signala ma lutte contre les complotistes :
— Vous détestez les complotistes, vous leur
menez une vraie guerre, que ce soit sur Lady
Di, sur le 11-Septembre…
Un combat « très amusant et truculent »
dans le livre, disait-il. Salim apprécierait…
Frédéric me dit que je les attaquais parce que
les conspis niaient tout hasard et que moi, je
continuais à croire au hasard !…
Une erreur que font beaucoup de gens est de prendre Nabe pour un olibrius d'extreme-droite, souvent sur la base d'extraits de son œuvre sortis de leur contexte. Nabe ne respecte rien comme Choron qu'il a bien connu et ne reculera devant aucune blague douteuse ou saillie subversive, mais ne tolérant pas l'a peu près il prend très vite en grippe les révisionnistes brouillons que cela soit sur la Shoah ou le 11 septembre ce qui l'amène d'ailleurs à sympathiser avec le pape sioniste Claude Lanzmann malgré sa fougue anti-israelienne. Pur gauchiste tiers-mondiste de la génération Hara-Kiri, l'écrivain s'enflamme pour Al-Quaeda et les printemps arabes tour en entretenant une correspondance avec Carlos le terroriste.
Dense et parfois rébarbative l'oeuvre nous réserve plusieurs grands moments de drôlerie comme le coaching de Frederic Taddeï ami intime de l'auteur, une conférence nordiste avec Tariq Ramadan organisée avec des bras cassés ou encore la rencontre avec un Roland Dumas pétillant sur le plateau de Ce soir ou jamais puis en virée sur Paris.
En résumé une somme sur le complotisme drolatique, riche en anecdotes et analyses barrées 5/6