Un sujet pour parler des bandes dessinées en général, hors comics et mangas : donc de la franco-belge mais aussi des BDs des autres nationalités.



Les bons sentiments ne font pas toujours de bonnes BDs ; elles n'en font pas non plus toujours de mauvaises et cette aventure de Lucky Luke, axée sur le thème du statut des noirs après la guerre de sécession, sans être parfaite, est plutôt réussie.

Lucky Luke hérite d'une plantation qui lui est donnée par une vieille dame fan de ses aventures. Il s'y rend donc, bien déterminé à s'en débarrasser rapidement en la donnant à ceux qui cultivaient ces terres. Mais doit évidemment faire face aux planteurs bien déterminés à faire perdurer la société esclavagiste. L'album évite globalement un ton donneur de leçons, en ne montrant pas un Lucky Luke parfait et en gardant pas mal de passages humoristiques, notamment grâce aux Dalton lorsqu'ils sont perdus dans le bayou ou lorsqu'on découvre le décor dans lequel vivait la fangirl de Lucky Luke. Les personnages noirs ont aussi des caractéristiques assez variées (je pense notamment à Angela), ce qui permet là aussi d'éviter le simplisme. Je regretterais en revanche la faible place laissée au shériff noir Bass Reeves ou, comme dans Lucky Luke à Paris, une référence littéraire qui n'est là que pour être là, sans réelle utilité pour l'histoire. Ca n'empêche cependant pas l'album d'être agréable à lire, avec un scénario mieux maîtrisé que le précédent.

enfin des trucs qui parlent aux gens !

Un album avec de petits mickeys (les auteurs sont italiens ou français), pour faire plaisir à Jul. Enfin, il y a surtout des canards mais une des histoires concerne lles souris. Ce volume est composé d'adaptations disneyennes d'oeuvres littéraires (Moby Dick, Le monde perdu, Le magicien d'Oz, Les voyages de Gulliver) ou cinématographiques (Métropolis) classiques Le tout avec à chaque fois une introduction décrivant l'oeuvre originelle et les auteurs de l'adaptation en BD.

On peut distinguer plusieurs types d'adaptation. Pour Le monde perdu et Oz, on prend les personnages classiques et on les emmène dans une aventure : ils partent à la recherche de trésors pour Le monde perdu ou sont expédiés par Flairsou et Miss Tick dans une autre dimension pour Oz. Le monde perdu se laisse lire mais sans plus, la faute à un méchant peu intéressant et à la présence de Popop, un personnage que j'ai toujours trouvé agaçant. Mais il y a assez de péripéties et de rebondissements pour que la lecture reste globalement fun.
Oz part d'un prétexte assez bidon mais le monde décrit, avec ses Rapetous transformés en motos ou ses arbres sur lesquels poussent des joyaux, est assez délirant. En revanche, je ne vois pas trop le rapport avec ce que je connais d'Oz (assez peu en fait ; je n'ai pas lu les romans ni vu le film, j'ai surtout regardé en diagonale le dessin animé).

Les voyages de Gulliver est en revanche une adaptation dans laquelle les canards jouent le rôle de personnages du roman, Donald étant notamment Gulliver et les rois des pays traversés étant représentés par Picsou alors que ceux qui les attaquent et que va défendre (maladroitement) Donalliver sont les Rapetous. La bande dessinée est plus simpliste que le roman, sans ses ambitions politiques ou philosophiques et se limitant aux 2 voyages les plus connus, l'île des nains et celle des géants. Ca reste quand même drôle et efficace grâce aux dessins de Guido Scala et j'aime bien ses Picsou atrabilaires qui se déchaînent à chaque fois sur le pauvre Donalliver.

Les meilleures BDs restent cependant les adaptations de Moby Dick et celles de Métrpolis, oeuvres de Francesco Artibani et Paolo Mottura, qui sont également les auteurs de l'excellent Doubleduck. Le style épique d'Artibani se prête à merveille à Moby Dick, la baleine blanche étant représentée de façon dantesque lorsqu'elle surgit des flots pour s'en prendre au revanchard et teigneux capitaine Achouab :



L'histoire réserve son lot de rebondissements, parfois attendus (la trahison des Rapetous), de chamailleries et de scènes d'action. Elle est aussi (et surtout) portée par le caractère et l'obstination du vieux Picsou-Achouab.


L'adaptation de Métropolis est tout aussi bonne, même si un peu manichéenne dans sa façon de résoudre l'histoire grâce à la bonne volonté du patron et à l'amour. Mais Pat est un méchant sournois très réussi et l'atmosphère inégalitaire et étouffante de la grande ville est très bien rendue.

Y'en a-t-il qu'ont lu Complot chez Delcourt ?, ch'rais volontier preneur d'un avis.

https://www.bedetheque.com/serie-42237-BD-Complot.html

Lapin rouge est demandé sur le madforumlibre.



Jerry Spring est un western de type réaliste, contrairement, par exemple à un Lucky Luke. Oeuvre de Jijé, il paraît dans le journal Spirou à partir de 1954 et nous est proposé ici dans une version en noir et blanc qui met bien en valeur les traits et le style de l'auteur. Jerry Spring est un personnage très classique : justicier, défenseur de la veuve et l'orphelin, loyal, ne tue pas, pardonne à ses ennemis - y compris à l'assassin de son père, alors mourant. Ca ne l'empêche pas d'avoir de l'humour et, même s'il n'est pas original, le personnage est attachant.
Son comparse, Pancho, est plus réussi : s'il reprend parfois le stéréotype du Mexicain paresseux, amateur de tequila et un peu enveloppé que l'on retrouve chez Morris, il n'est pas qu'un sidekick qui se borne à admirer le héros, à se faire sauver par lui et à participer aux bagarres. Au contraire, il sait faire preuve d'initiative, sauvant plus d'une fois la vie de son camarade grâce à ses liens avec certaines tribus indiennes et à des plans astucieux - par exemple quand il fait semblant de menacer une caravane escortée par Jerry pour qu'une tribu indienne réellement menaçante ne passe pas à l'attaque dans Yucca ranch.
Les ennemis ont également des caractères assez variés, louvoyant entre le stéréotype et des personnalités un peu plus complexes - rien d'exceptionnel toutefois. On peut dire la même chose des scénarios, pour lesquels la préface explique que Jijé se laissait souvent porter par ses idées du moment - ce qui pouvait agacer ses scénaristes, notamment Goscinny. Du coup, on a effectivement parfois l'impression d'idées qui apparaissent à la dernière minute, comme pour la mention du père du héros dans Golden Creek ou pour les origines du trafic d'armes dans la 4ème histoire.

Ca n'empêche pas la série d'être plaisante à suivre, avec son côté old school. Je pense que je vais continuer cette collection d'intégrales.

Le tome 5 est sorti, et il est copieux

Flûte-à-bec t'as raison, j'ai pas posé la question au bon expert.

(bon j'ai qd même pris, j'vous dirais ce que ça vaut... surement plus que mon avis déjà

Louis Forton a créé les pieds nickelés en 1908, il y a plus de 100 ans donc. Ca se voit dans le format de la bD : une mise en page assez uniforme (certaines bandes sont toutefois en une ou deux cases, alors que la plupart sont en 3) et peu de phylactères, les textes étant essentiellement sous les bulles. Et, étant malheureusement assez longs, ils sont parfois écrits en caractères tellement petits qu'ils en deviennent illisibles.



L'album conte les (més)aventures d'un trio composé de Croquignol (vaguement le chef, en tout cas, celui qui est présent dans la 1ère case), Ribouldingue et Filochard. Ce trio est bien décidé à vivre en se faisant de l'argent et en ripaillant par à peu près tous les moyens - sauf le travail - et sans trop s'en faire3 Du coup, l'album enchaîne les tentatives de magouille et les échecs avant que notre trio ne passe à la tentative suivante. Il n'y a donc pas vraiment de fil conducteur dans ce volume et la plupart des tentatives durent 2 à 3 pages - seule l'histoire conclusive est un peu plus longue -, ce qui fait qu'il n'est pas nécessaire (ni souhaitable d'ailleurs, car le schéma est assez répétitif et donc lassant) de lire l'album d'une seule traite.

Les pieds nickelés ne rencontrent pas toujours des succès (et, quand il y en a, ils sont éphémères car le trio mange et surtout boit assez vite le fruit de ses rapines). Un bon exemple est constitué par les pages 28 et 29 : le trio tente de voler un paysan. Ils sont surpris par celui-ci et se cachent dans un tonneau. Mais le paysan les a repérés : il leur donne des coups de bâton, les asperge d'eau, cloue les tonneaux et les laisse se reposer pendant la nuit puis, le matin venu, les bombarde d'oeufs et fruits pourris, les arrose à nouveau, badigeonne leurs visages avec de la mélasse pour attirer des nuées de mouches et les relâche en faisant rouler les tonneaux du haut d'une colline. Belles journées pour nos voleurs...
Qui, dès la page suivant, volent un charcutier et un épicier qui, pour se venger, vont mettre du laxatif dans les prochains produits que les pieds nickelés vont chourrer...

Et on continue donc sur ce rythme pendant une quarantaine de pages. Forton ne se soucie donc pas vraiment d'une histoire ou de la vraisemblance. Mais c'est l'ambiance qui donne un certain charme à cet album, avec le côté bouffon de pas mal de passages, les péripéties qui se succèdent à un rythme effréné et des dialogues et descriptions moqueurs et enlevés dans lesquels l'argot du début du vingtième siècle est omniprésent - du coup, le lexique à la fin du volume, bien qu'un peu court, n'est pas inutile.


L'album a beaucoup vieilli, bien sûr, mais il reste donc plutôt amusant et intéressant pour ce qu'il montre d'une certaine France datant de plus d'un siècle.

Une seule BD lue sur les compères, offerte par un cousin qui offrait toujours des BD différentes aux anniversaires histoire de trouver ce qui plairait le mieux ensuite à chacun. C'était Les pieds nickelés et le chanvre berrichon Pas un super souvenir, pas forcément l'âge pour adhérer en fait, c'est plus intéressant à lire maintenant certainement.

J'ai dû lire 2-3 aventures quand j'étais gosse mais je n'en avais pas retenu grand chose. Là, j'ai profité de la collection Hachette pour me prendre quelques volumes à bas prix. Ce tome est surtout à lire comme "objet historique", que ce soit pour la forme de la BD ou pour le côté anar de ses personnages.

La reprise par René Pellos, à partir de 1948, est déjà plus intéressante, au moins par rapport à ce premier album : il y a un vrai format BD, une continuité thématique (plus ou moins marquée) dans chaque volume et les 3 pieds nickelés ont chacun une personnalité propre.

Un peu dans le même genre, j'ai trouvé quelques volumes de cette série à 2 € chez book-off. J'ai notamment pris ces deux volumes-là, le premier étant le début de la série et le second un tournant de celle-ci :



Il s'agit à l'origine de romans illustrés qui ont été adaptés en bandes dessinées. Enfin, au début, on est, comme dans les pieds nickelés, dans des images illustrées, sans phylactères, avec des textes en dessous des cases - et des paragraphes, voire des phrases, qui s'étendent sur plusieurs cases :



On a l'impression de se retrouver dans un croisement bizarre, mais pas désagréable, entre la comtesse de Ségur et les pieds nickelés. Comme Sophie, Lili est issue d'une famille riche. Elle a des parents aimants (et plus démonstratifs et moins moralisateurs et adeptes des bondieuseries, heureusement) mais qui sont agacés par ses bêtises quotidiennes, ses bonnes résolutions ne tenant guère ; elle a, toujours comme Sophie, un cousin avec lequel elle traîne souvent et qui s'appelle Paul - mais qui est beaucoup moins sage que celui-ci ; enfin, certaines bêtises sont similaires : elle aussi tue ses poissons par accident, en voulant bien faire. Si Lili est souvent réprimandée ou punie, ses punitions restent humaines (rester dans sa chambre, privée de sortie ou de dessert). Elle n'est punie de coups de martinet qu'une seule fois dans cet album. Elle n'est pas non plus très travailleuse à l'école, sauf lorsqu'elle veut faire oublier une bêtise ou obtenir quelque chose. Elle a cependant bon coeur, a son franc-parler (que ce soit pour s'adresser aux gens ou pour critiquer), est prête à aider les domestiques de sa famille ou des mendiants, n'aime pas les injustices (du coup, quand on veut la convaincre que l'huile de foie de morue a bon goût, elle en glisse dans le repas de sa famille - qui n'apprécie pas tellement ) même si ça occasionne souvent des catastrophes.


La ressemblance avec les pieds nickelés est avant tout formelle, avec ces bandes illustrées et des albums qui sont une succession de petites histoires et une alternance entre des pages en noir et blanc et en couleurs : Lili est placée dans une situation, fait des bêtises, est punie ou pardonnée et recommence à la prochaine occasion. On a aussi des auteurs qui vont évoluer au fil des années et une série qui va devenir de la vraie bande dessinée. Un peu plus étonnant et amusant, la petite fille, qui n'a que 7 ans, emploie souvent des mots d'argot : elle parle par exemple de bécane pour son vélo, emploie des expressions comme "on se serait brossé", mange des lettres pour raccourcir les mots...

3ème référence que je citerais : le petit Nicolas. Si on a la gamine qui fait des bêtises, les dialogues et descriptions de Jo Valle ont une ironie et un style d'écriture qui rappellent fréquemment ceux de Goscinny en mettant en avant la candeur des enfants et le bazar qu'ils mettent dans la société bien policée (et assez hypocrite) des adultes.


D'après ce que j'ai trouvé sur internet, la série évolue au fil des années : Lili a un âge variable selon les albums, finissant même par se marier avant que l'on revienne à une jeune fille. Elle est envoyée au pensionnat par ses parents, las de ses bêtises. Le tournant majeur survient cependant en 1952 lorsque Bernadette Hiéris ruine, dès la première page, les parents de Lili qui partent à l'étranger et... la laissent se débrouiller toute seule. "Lili travaille" va donc montrer Lili successivement vendeuse de pâtisseries, de légumes, d'animaux puis couturière. Le rythme est rapide et amusant : si Lili ne fait plus vraiment de bêtises, elle continue cependant à faire quelques farces mais au détriment de personnes injustes, comme sa cousine Julia, et elle aide ceux qui en ont besoin, travaillant toujours sérieusement et gardant sa bonne humeur. Au final, l'album est assez amusant et me donne envie d'en lire quelques autres.

Pif est (encore) relancé mais cette fois-ci par... Frédéric Lefèbvre https://www.20minutes.fr/arts-stars/cul ... e-magazine

Plutôt un enfant élevé à Picsou Magazine (reprenant le concept du cadeau Bonux), ça fait quand même mal de voir un élément du communisme français relancé par ce type. Cela rappelle ce qui a précipité le magazine vers la chute au début des années 90, cet ancien ministre se rattachant surement et seulement au souvenir de l'objet davantage à son origine, éternelle conséquence du capitalisme dénaturant la culture de son essence.

Je n'ai jamais accroché à Pif non plus. Trop jeune pour avoir vécu les moments glorieux avec Rahan, par exemple. Et pour les gags, j'aimais bien Pifou et surtout Placid et Muzo mais j'achetais plutôt les formats poches dédiés à cette série et de toute façon, ça volait rarement très haut.

https://www.lefigaro.fr/bd/on-a-lu-pif-le-mag-et-cela-ressemble-vraiment-a-un-gadget-20201216

Donc c'est écolo

Quelques actualités BD.

D'abord les résultats du festival d'Angoulême, avec un palmarès pas vraiment grand public : https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html



Ensuite, l'étude GFK sur les ventes de BDs en 2020 est sortie, avec des résultats assez impressionnants malgré les confinements et même en comparant avec l'année 2019 où les ventes étaient déjà très importantes. Les ventes ont augmenté de 9%, avec une mention spéciale pour le manga (+ 18% et 42% des ventes ; Naruto a particulièrement recruté, avec les trois premiers tomes vendus à trois euros).

Pour la franco-belge, s'il y a eu de grosses ventes pour les classiques Lucky Luke et Blake et Mortimer (ainsi que pour le nouveau tome de l'Arabe du futur), la série dont les ventes sont les plus remarquables est Mortelle Adèle avec 4 tomes dans le top 10 (hors mangas).

Les comics ne représentent que 6% du marché de la BD.

En passant on peut aussi rappeler le boycott du festival lancé par plus de 600 auteurs :

"Le scénariste des séries Spirou et Fantasio et de Seuls, Fabien Vehlmann, fait partie des centaines de signataires d'une tribune appelant à boycotter le festival de la BD d'Angoulême, qui dévoile son palmarès vendredi 29 janvier. "J’ai peur malheureusement qu’on n’en soit qu’au début du décompte, un peu comme les faillites des petites entreprises, d’auteurs et d’autrices qui vont arrêter le métier", redoute l'auteur sur franceinfo."

https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/ ... 76455.html

Je viens de finir "La fuite du Cerveau" de Pierre-Henry Gomont. Ou comment un légiste un peu limité du bocal décide de subtiliser le cerveau d'Albert Einstein pour impressionner une neurologue de son hôpital (elle pourrait effectuer des recherches sur le cerveau humain le plus génial alors connu). Le pauvre homme se rend vite compte que le corps n'a pas cessé de vivre. Accompagné d'Albert, il devra fuir le FBI qui convoite aussi le cerveau et trouver un moyen de mener à bien ces nouveaux travaux de recherche. Cette bédé est fort sympathique, très rythmée et drôle, en plus de faire passer l'air de rien quelques concepts scientifiques et faits sur le génie d'Einstein.

La sélection des 48 heures de la BD 2021 : http://www.48hbd.com/la-selection-2021/

Des chroniques plus courtes que d'habitude. Cette fois-ci, Guy Delisle ne raconte pas un moment de sa vie passé dans un pays peu regardant en matière de droits de l'homme mais revient sur sa jeunesse, entre ses relations avec un père divorcé et peu bavard, ses études de dessin et surtout son job d'été comme ouvrier dans une usine de papier dans laquelle son père travaille également mais comme ingénieur.

La BD est plus courte que d'habitude (140 pages) mais pas moins intéressante. La relation de Guy Delisle avec son père offre quelques moments touchants, ce dernier n'étant guère doué pour communiquer. Mais le gros du volume est consacré au travail à l'usine : on y découvre progressivement (l'auteur étant embauché plusieurs étés successifs) des conditions de travail difficiles - compensées en partie par un bon salaire, même si son montant n'est pas mentionné (on est dans le cadre du fordisme traditionnel), avec des machines aussi gigantesques que dangereuses qui nécessitent des protocoles de travail bien précis. L'ambiance décrite est intéressante, avec ses astuces et sa solidarité parfois, ses rivalités et son humour douteux aussi.