Le sujet pour parler des mangas de tous les styles :



Kana a lancé la collection Life pour des titres "tranches de vie", une idée intéressante qui a le mérite d'éviter des classements en shônens, shôjos, seinens, joseïs parfois différents en France et au Japon, selon le public que veulent viser les éditeurs, et qui renforcent les préjugés sur ces différents types de mangas.

Forst job, new life est un manga en 4 tomes qui fait partie d'un ensemble de mangas de l'auteur, Nemu Yoko, ; les autres titres ne sont pas parus en France mais ça ne gêne en rien la lecture du titre. On y suit donc les premiers pas de Tama dans sa vie professionnelle, alors qu'elle a été embauchée par hasard dans une petite entreprise de création de graphismes liés au pachinko.

Les personnages deviennent vite attachants et contribuent à rendre l'ambiance sympathique, même si j'ai trouvé certaines allusions sexuelles un peu lourdingues - seul un des personnages, qui cache d'ailleurs son jeu, est cependant une vraie ordure, comme on le voit à la fin du volume.

Ce qui me gêne davantage est la place de ce "first job" dans cette "new life" : je n'ai rien contre les heures supplémentaires non rémunérées pour le plaisir du travail et le plus grand profit de l'employeur, ça m'arrive régulièrement (même si de façon moins importante qu'il y a quelques années : je vieillis Mort de rire ). Mais là, il y a quand même de l'abus, tous les personnages trouvant normal de rester tard le soir au travail, voire, de temps en temps, de dormir sur place. Le tout pour des salaires qui ne semblent pas très élevés - celui de Tama diminue même après sa période d'essai. Je me demande si les prochains volumes aborderont le sujet de façon plus critique.

Des p'tits Mickey les yeux grand ébahis, tu m'étonnes qu'ils n'aillent pas plus loin que leur nombril (alors que bordel, je te jure que c'est plus profond que tu ne veux bien le croire)
(Je ne crois pas, moi, monsieur ; je laisse ça aux désespérés qui se raccrochent à trois pauvres branches crayonnées, symboles de ce monde en déliquescence, t'as vu)

Bon, vu que je suis en mode "posteur fou" ce matin, allons-y gaiement... Voici un petit tour d'hozizon de ce que je lis en ce moment :

Dragon Ball Super - Chapitre 66

Oui, je lis toujours...

Fin de l'arc Moro, d'une manière qui me laisse un peu perplexe. Dans l'absolu, il y avait de bonnes choses, notamment la remise en avant de plusieurs Z Fighters et des directions différentes prises par Goku et Vegeta. Mais ça aurait été pas mal de faire différemment car une fois de plus, c'est Goku qui est le réceptacle de l'énergie de chacun pour porter le coup fatal. Je ne me renseigne pas trop et je ne sais pas ce qui est prévu pour la suite mais ce serait bien de calmer le jeu de la surenchère, un peu.

Berserk - Chapitre 362

Enfin un chapitre qui propose quelque chose d'intéressant, avec des révélations sur le Chevelier Squelette. C'était amené de manière plutôt intelligente, et au final ça se "lit" assez vite puisque ça passe plus par l'imagerie que par les dialogues. Ce que j'aimerais bien, c'est une fréquence de sortie plus élevée mais je ne vais pas me plaindre, dans la mesure où je suis à jour depuis seulement un an et je n'ai pas eu à subir tous les longs hiatus qu'il y a déjà eus par le passé.

Et puis on n'en est pas au niveau de Hunter x Hunter non plus...

JoJo's Bizarre Adventure - Diamond is Unbreakable

J'avais mis la lecture de cet arc en pause après l'avoir commencé, un peu désarçonné par la différence de ton avec le précédent. Autant j'ai adoré Stardust Crusaders de bout en bout, autant j'ai eu plus de mal avec les enjeux de celui-ci. Mais en continuant je pense comprendre les intentions d'Araki, qui voulait sans doute s'amuser un peu avec sa trouvaille géniale, à savoir les stands. Et effectivement, il joue avec le concept et faisant régulièrement preuve d'ingéniosité et en proposant des combats très atypiques. J'attends tout de même un peu plus de l'intrigue, il est tout à fait possible que ça prenne de l'ampleur.

Dragon Quest: Dai no Daibouken

Comme je le disais dans le topic dédié à l'animation japonaise, la série m'a donné envie de me pencher sur le manga dont je n'avais lu qu'un ou deux volumes gamin. Je n'ai pour le moment pas dépassé l'intrigue de l'anime donc pas trop de surprises sur le scénario, même s'il y a quelques modifications dans le déroulement des évènements sur le premier one-shot.

Avec le recul je pense que j'ai laissé de côté à l'époque à cause des similitudes graphiques avec Dragon Ball, dont j'étais archi fan au point de créer des personnages et d'essayer d'imaginer les suites possibles.



J'ai d'autres projets de lecture mais il va falloir que je m'organise.

La logique voudrait qu'il y ait un arc autour des anges pour Dragon ball super. Mais bon, c'est DBS, je n'ai donc pas trop confiance dans le scénario.

L'arc avait de bonnes idées mais, comme trop souvent, elles sont ensuite mal exploitées : Moro était un bon méchant, mais son look est devenu lambda ; l'ultra-instinct ne devient au final qu'une transformation de plus ; les Terriens auraient pu avoir des combats intéressants mais Toyotaro a plutôt mis en avant Gohan et Piccolo (ce qui n'est pas une mauvaise chose), encore une fois zappé Goten et Trunks et, si Boo a eu un combat intéressant au début, il a ensuite été de nouveau mis de côté à la fin ; idem pour Beerus qui se décide enfin à intervenir mais en fait non. Et le combat s'est finalement réglée par un deux ex machina. Reste Merus qui peut entraîner le manga vers un scénario intéressant ; mais je n'ai pas confiance en Toyotaro pour l'exploiter correctement.
Toujours du Dragon ball : l'arc du complot de Baabidi vient de reprendre dans Dragon ball multiverse et devrait s'achever avec ce chapitre. Et pour le coup, je l'ai trouvé excellent, même s'il y a 2-3 passages qui m'ont fait tiquer. Je suis curieux d'en voir le dénouement et les suites, notamment pour Bra.

Tu en es où, avec Diammond is unbreakble (histoire de ne pas te spoiler) ? En tout cas, il y a un excellent méchant, à la hauteur de Dio.

Je suis en phase avec toi concernant DBS, c'est une caractéristique du manga de ne pas aller au bout des choses alors qu'il y a pourtant de bones idées. Cncernant le look de Moro, ce n'est pas qu'il est devenu lambda mais qu'il est trop proche d'un Cell vers la fin, alors qu'il était aypique aui départ. Et c'est vrai que c'est frustrant de voir certains personnages complètement oubliés, leur utilisation est plus que choatique. En revanche, le duo Gohan - Piccolofait effectivement plaisir à voir, même si leur action reste limitée. Ce serait bien de les voir à l'honneur plus souvent...

Pour Diamond is Unbreakable, j'ai fini les quelques chapitres où Josuke et Okuyasu rencontrent Tonio Trussardi. J'ai conscience que vu la longueur de cette 4ème partie ce sont encore les prémisses, et qu'il y a de bonnes choses à venir.

La partie avec Tonui est une de mes préférés, tant le "combat" est atypique. Mais effectivement, tu n'es pas encore arrivé au tournant majeur de cette partie.

Au moins autant que Cell, Moro m'a aussi rappelé Freezer, avec sa façon de demander pitié à Goku avant de se retourner à nouveau contre lui.

Je parlais surtout de son design dans sa dernière apparence, au niveau de la personnalité ça commence à être dur de trouver de l'otiginalité dans cet univers. Je continue malgré tout, parce qu'il y a quelques moments vraiment sympathiques par moments, même si l'attitude de Goku est parfois insupportable.

Oh, il serait temps de rattraper le retard sur Berserk tiens, tu donnes envies Syg.

Oui enfin c'est un chapitre intéressant sur 5 ou 6, donc... Loin de moi l'idée de tuer ton enthousiasme dans l'oeuf mais il faut parfois s'accrocher.

Bon... Nouveau défi de merde : mon frère a eu la mauvaise idée de me mettre en tête de rattraper mon retard sur One Piece en vue du chapitre 1000... Ce ne sera pas possible pour la fin de semaine vu que j'en suis au 216 (j'ai repris il y a une semaine, quasi depuis le début), mais les vacances arrivent demain soir donc je vais voir jusqu'où je suis capable d'aller d'ici dimanche.

Du coup je me suis abonné à l'application du Weekly Shônen Jump, dont j'ai téléchargé l'APK puisqu'elle n'est pas disponible dans le Google Play Store. 1,62€/m pour avoir à disposition tous les chapitres des titres que possède le magazine, c'est plutôt valable...

Le chapitre 216 correspond à la fin du tome 23. Au Japon, on doit être aux alentours du tome 98 ou 99 (le 97 va sortir le mois prochain en France), soit 76-76 de retard. Compte une petite heure de lecture par volume (plus ou moins selon les périodes). Si tu t'enfermes et que tu ne fais rien d'autre, c'est faisable.



Ayant suivi sa scolarité dans un lycée pour garçon, un jeune étudiant est toujours puceau mais bien décidé à ne plus le rester. Pour sortir avec une fille, il suit les méthodes d'un manuel de drague en allant demander du feu à une jeune femme qui fume - ce qui n'est pas son cas -, sans trop de succès. Mais ce premier échange lui permet, malgré un plantage en beauté, d'approcher la jeune femme et de commencer à nouer une relation avec elle.

C'est un peu difficile de parler du manga vu qu'on ne connaît pas les noms des personnages principaux. Tout au plus la fille a-t-elle droit à un surnom dans le volume 2 (Cigarette), ce qui n'est pas encore le cas du jeune homme (sera-ce Cherry ?). Mais Daishirô Kawakami sait créer une ambiance intéressante, avec de courts chapitres qui se terminent souvent, du moins au début, par le foirage des tentatives du jeune homme, et un début d'histoire qui se crée dans le volume 2 : le jeune homme change de coupe de cheveux (ce qui est dommage à mon avis, il devient ainsi plus banal) et on en apprend plus sur le passé de Cigarette. Les nouveaux personnages secondaires (non nommés également, sauf erreur de ma part) sont aussi réussis, que ce soit Blondinette qui se dispute régulièrement avec le jeune homme ou le patron qui me rappelle, par son embonpoint, sa sa bonhommie et sa perspicacité, M. Anzaï de Slam dunk. L'ex de Cigarette est en revanche plus antipathique mais donne envie d'en apprendre davantage sur leur passé commun et permet de mieux comprendre la personnalité de la jeune femme, et notamment son aversion pour les mensonges - et du coup sa sympathie pour le jeune homme, malgré (ou à cause de) sa maladresse.

L'ambiance qui se dégage de ces deux premiers tomes est en tout cas très réussie et donne envie de découvrir la suite.

Surtout qu'en fait le chapitre sort dans 12 jours donc je vais peut-être réussir dans mon entreprise ! ^^

A moins que tu aies fini, c'est trop tard : le chapitre est disponible. C'est un gros chapitre, intense, mais qui, contrairement à ce qu'on pouvait penser, ne comporte pas de révélations exceptionnelles. Ceci dit, il y a pas mal de passages classes ou touchants, avec Yamato, les fourreaux rouges et surtout Luffy :


Spoiler :



même si la torgnole balancée à Kaido était bien badass, j'ai particulièrement apprécié la case dans laquelle il passe entre Kaido et Big Mom, comme indifférent. A ce moment-là, il m'a vraiment fait penser à Shanks.




Fin du spoiler.

https://www.kana.fr/calendrier-de-laven ... _GMPxbjKCg



Un nouveau manga. Il sortira chez Kana en mars mais le premier chapitre est déjà disponible en ligne sur le lien ci-dessus. Taiyo Asano est un lycéen dont les parents et la soeur sont décédés dans un accident de voiture. Depuis, il s'est renfermé et ne parle guère à ses camarades, en dehors de son amie d'enfance, Mutsumi Yozakura. Mais celle-ci fait partie d'une famille d'espions et, pour la protéger, son grand frère est bien déterminé à éliminer tous ceux qui se rapprocheront d'elle. Seule solution pour l'éviter : épouser la jeune fille car les Yozakura ont pour principe de ne pas s'entretuer.


Le scénario et le ton de ce chapitre m'ont beaucoup rappelé Assassination classroom. J'ai d'ailleurs pensé que l'auteur était le même mais ce n'est en fait pas le cas puisque ce titre est l'oeuvre de Hitsuji Gondaira, auteur jusque là inconnu en France. On retrouve cependant des idées similaires, avec des passages délirants mais aussi un arrière-plan qui semble plus sérieux ; Hirukawa, avec son sourire apparent et sa dangerosité, me rappelle aussi beaucoup le principal d'assassination classroom. Ce premier chapitre m'a en tout cas beaucoup plu et m'a donné envie de lire la suite.

Saga, officiellement je suis dans les temps puisque je me suis basé sur la date de publication dans l'application du Shônen Jump, juste à temps pour que je sois à jour puisque j'ai fini cet énorme run en l'espace de trois semaines. Ma volonté pour réaliser des défis stupides est donc sans aucune limite, apparemment ! Au-delà de ce chapitre évènements, j'en profite pour donner mon sentiment sur ce manga, sans doute à nuancer par le fait que j'ai tout lu d'un bloc, alors que l'intrigue se développe depuis plus d'une vingtaine d'années.

Au cas où :

SPOILERS !

Je suis mitigé.

Si j'ai pris le même plaisir à relire les débuts du manga jusqu'à l'apparition de Chopper (c'est plus ou moins là que je m'étais arrêté), je suis très dubitatif quant à la tournue qu'a prise l'histoire par la suite. Le côté original des pouvoirs des fruits du démon, le capital sympathie de l'équipage qui s'embarque dans des aventures débiles avec des perosnnages loufoques qui ne s'entendent pas toujours, l'énergie dégagée par une alternance plutôt bien équilibrée entre aventure et combat ; tout finit par s'estomper dès lors que les ambitions deviennent démesurées. Pourtant, il n'y a là rien de nouveau : dans une oeuvre qui reprend les codes du nekketsu, il n'est pas étonnant de voir les combats s'enchaîner et une certaine surenchère au niveau de la puissance des adversaires rencontrés.

Ce qui me gêne plus cependant, c'est que l'imagination débridée d'Oda n'a pas de cadre et qu'on finit par se retrouver face à un drôle de paradoxe : un personnage principal qui se revendique pirate mais qui ne court quasiment jamais après les trésors et qui se comporte la plupart du temps comme un héros, même s'il s'en défend. De la même manière, le fait de voyager entre différentes îles donne naissance à un univers foutraque dans lequel toutes les influences se mélangent, en allant du conte d'horreur avec vampires et zombies au remake de Star Wars avec l'armée de clones de Germa 66. Dans sa volonté de se diversifier, Oda ne recule devant rien et parfois, on est à la limite de l'indigeste.

C'est un peu la même chose avec la course aux pouvoirs les plus débiles - ce qui était plus ou moins présenté comme une rareté est vraiment commun -, la course aux primes puisqu'elles reflètent visiblement la vraie valeur d'un adversaire même si ça contredit parfois ce qui a été vu auparavant, et des procédés qui se transforment en gimmicks puisqu'ils sont quasiment toujours utilisés de la même manière : arrivée dans un endroit, phase de découverte, combats, le plus souvent entrecoupés de flashbacks au moment du climax, avant de conclure. C'est parfois embarrassant car il n'est pas nécessaire de vouloir tout expliquer pour être un bon narrateur, mais ça marche bien pour étirer l'intrigue au maximum. Cela crée également un sacré déséquilibre : il arrive réguilièrement que les personnages secondaires soient bien mieux développés que la troupe de Luffy. Par ailleurs, la multiplication des protagonistes donne la migraine, car cela aboutit à des situations confuses. Quant au fil rouge, on a bien compris que le but était de divulguer le moins de révélations possibles pour faire durer le suspense.

Petite parenthèse également sur le dessin : bien qu'assez simple en règle général, certaines planches sont très bien foutues quand Oda y met du soin et détaille un peu. Par contre, il a du mal avec les femmes car elles sont quasiment toutes sur le même modèle. Soit elles sont magnifiques avec des formes très avantageuses, soit elles sont hideuses. D'ailleurs, la représentation féminine m'exaspère considérablement car elles sont souvent en petite tenue et victime de gros pervers. C'était peut-être drôle à une époque, mais il faudrait peut-être se mettre à la page...

À lire ces premiers paragraphes, on peut se demander pourquoi je me suis infligé une telle torture si je n'aime pas. Sauf que malgré tout, j'aime bien, même si j'étais par moments au bord de l'overdose et qu'il y a pas mal de retournements de situation qui me donnent des envies de facepalm à la Picard. Je dois bien reconnaître qu'il y a de très bonnes idées, que c'est un univers qui peut être développé d'une manière très riche et qu'en dépit de mes réticences sur certains concepts son créateur aurait tort de se priver, et qu'il y a une frénésie souvent emballante. Et puis, il faut l'avouer, quand on s'engage dans ce genre de lecture, c'est aussi pour voir des power-up et des transformations, et le développement du haki ne déçoit pas sur ce point (Luffy a un peu des airs de Goku en SS4 parfois, en passant).

Ce qui est sûr, c'est que je vais continuer, parce que je ne me suis pas fait cette séance de rattrapage pour rien. Et qui sait, je vais peut-être apprécier par moments ! Par exemple, j'ai bien aimé ce chapitre 1000, même si sur la forme ça rerend tout ce que j'ai évoqué précédemment en quelques planches.

Je partage (pas totalement) une partie de tes critiques :
sur la surenchère de puissance, elle me semble plutôt mieux gérée que dans la plupart des mangas du style : d'abord, les héros ont relativement peu de power-ups. En une centaine de tomes, Luffy n'en a eu que 4 : les gears 2 et 3, le gear 4 et les bases du fluide durant l'ellipse, le développement du fluide perceptif contre Katakuri et un surplus de force physique et un développement du fluide offensif à Udon. Certains membres de son équipage en ont plus, d'autres moins. Mais dans l'ensemble, ça reste peu par rapport à un Dragon ball ou à un Bleach.
La surenchère est aussi en partie évitée parce que les adversaires ne sortent généralement pas de nulle part : Mihawk, le meilleur épéïste du monde et objectif de Zoro, apparaît au tome 6 ; Barbe noire, némésis de Luffy, apparaît avant le tome 20 ; Barbe blanche, l'homme le plus fort du monde, est vu et mentionné comme tel au tome 24, il me semble... Ca évite une impression de surenchère qu'on retrouve trop souvent, même s'il y a quelques rapports de force mal gérés (Crocodile)... Et la plus grosse bataille du manga, du moins pour l'instant, a eu lieu vers les tomes 50-60.

Assez d'accord sur ta critique de Luffy, principalement pour la période post-ellipse : quoi qu'il en dise, sur l'île des hommes-poissons, à Dressrosa ou à Wa, il se comporte bien comme un héros qui défend des peuples opprimés. Le schéma narratif est aussi trop souvent le même et je regrette le syndrome de la "princesse à sauver", trop souvent présent et qui souffre de la comparaison avec Vivi, le meilleur personnage du genre.

Pour les femmes, je suis mitigé (un peu comme pour Fairy tail). Il y a certes trop de fanservice ; mais on a aussi des femmes combattantes et qui ne sont pas que des potiches. On notera aussi que la plupart des membres féminins de l'équipage (Luffy, Chopper, Usopp, Franky, Brook) ne sont pas gênés par le fait de combattre ou de frapper des femmes lorsqu'elles sont dans le camp opposé ; Sanji est évidemment à part et Zoro est ambigü, comme on l'a vu face à Monet.

Les exemples que tu cites existent effectivement pour les personnages féminins, mais à mes yeux c'est quand même relativement bien gâché par les vannes typiques du shônen (le paf-paf, le nez sanglant, les tenues très légères, Nami dont l'évolution physique est marquée par un tour de poitrine en évolutio constante, etc). Et comme l'application de Shônen Jump est constituée de scans des volumes pour les plus anciens, j'ai eu l'occasion de jeter un oeil à quelques réponses d'Oda aux lecteurs : certaines me faisaient penser à un adolesscent prépubère donc ça influence mon jugement.

Sur la question des puissances des personnages, même si certains sont introduits depuis longtemps, on est quand même dans un schéma classique ou le boss suivant est bien plus fort que le précédent. À la limite, j'ai été bien plus emballé par l'arc d'Impel Down, même si ce dernier est consécutif à un tour de passe-passe pour disperser tout le monde : la course-poursuite de Luffy dans la prison est frénétique et la reconstitution d'une équipe bon gré mal gré à ses côtés est très fun.

Ceci étant dit, j'apprécie l'énergie qu'il y a dans ce manga, et Oda est plutôt doué pour bricoler avec des éléments déjà existants pour faire rebondir l'intrigue. Ça se traduit parfois par des idées stupides mais il y a du coeur et de la passion et ça transparaît sur le papier, même si je regrette que les ambitions démesurées débouchent sur des batailles interminables qu'on finit par ne plus trop comprendre tant il y a de personnages, surtout avec les alliances qui semblent être le nouveau jouet avec lequel s'amuser.

Pour le boss suivant plus fort que le précédent, c'est globalement vrai mais avec une grosse nuance liée à Marineford puisqu'on y voit les personnages les plus puissants de l'univers de One piece : avant Big Mom, les boss suivants sont bien inférieurs aux amiraux, voire à Magellan (c'est évident pour Hody Jones mais je pense que c'est aussi le cas pour Doflamingo).
Même sans Marineford, il y a des exceptions à ce principe : je ne pense pas que Wapol soit plus fort qu'Arlong, Foxy et même Lucci, voire Moria, se feraient battre par Ener (que Luffy a battu en étant moins fort parce qu'il avait le fruit parfait pour cela). Hody Jones, sans les circonstances hyper-favorables (ultradopage et combat sous l'eau qui l'avantage et désavantage son adversaire) ne me semble même pas supérieur à Lucci ou à Moria.

La capacité d'Oda à rebondir sur des éléments présents des dizaines de tome avant fait partie des points forts de son manga, et il est l'un des rares (avec l'auteur de l'attaque des titans) à maîtriser ce procédé que j'apprécie particulièrement. C'est d'autant plus génial quand ça vient d'une idée qui semblait être juste un gag, comme le portrait de la première prime de Sanji qui est utilisé plus tard pour introduire Diuval et encore plus tard pour justifier que les Vinnsmoke ne le repèrent que tardivement.

Je te rejoins sur le grand nombre de personnages, surtout depuis l'ellipse. Ca fait certes partie en un sens des points forts de l'oeuvre, parce que ça donne l'impression d'un monde très vaste et que ça donne envie de s'intéresser à beaucoup de personnages, qui vient en dehors de l'eouvre. Mais cela se fait aussi au détriment des personnages principaux qui, Luffy mis à part, ont eu peu de combats disputés depuis l'ellipse (sauf Franky avec Senor Pink ; et encore, il se bridait pour avoir un combat loyal).

C'est sûr que le gag lié Duval, c'était extrêmement inventif et surtout très drôle, mais le développement lié à la famille Vinsmoke, j'ai moins apprécié car ça participe à l'aspect foutraque que je reproche avec l'introduction de la génétique, de la cybernétique, etc. C'était déjà limite avec Franky, du coup ça a tendance à me fatiguer car j'ai l'impression que ça n'a pas forcément sa place ici. Sans compter parfois que les incohérences sont de taille : Wano est censé être une île isolée, difficile à localiser de par sa nature très spécifique, mais visiblement certains organismes réussissent à se doter de la fameuse sea prism censé en être originaire. Tout comme le fait que la carte de vie est un passe-passe scénaristique un peu tiré par les cheveux pour s'affranchir d'une navigation censée être difficile sur la Grand Line puisque cela nécessite un intrument particulier.

Pour les adversaires, j'évoquais plus ce qu'on peut voir depuis l'ellipse, j'ai du mal à avoir des exceptions dans l'approche de leur puissance puisque s'amplifie. J'en arriverais presque à trouver l'arc Whole Cake Island un peu plus original car une partie des enjeux repose sur les compétences culinaires de Sanji. C'est complètement con mais c'est plus proche de l'univers initial, comme pouvaient l'être les épreuves du Davy Back Fight.

En tout cas, après 100 chapitres en trois semaines, ça m'a fait bizarre de n'en avoir aucun à me mettre sous la dent. ^^

Comme j'aime me disperser, je continue un peu sur Dai no Daibouken mais pour le moment je ne suis pas encore arrivé au point où en est l'anime, que j'apprécie par ailleurs.

La technologie Vinnsmoke ne me dérange pas dans cet univers. On a déjà eu des exemples de science très avancée, et relativement rapidement : à Drum par exemple, avec les médecins qui rafistolent un Wapol décapité en 10 secondes (tome 15) ; ou à Alabasta lorsqu'on apprend qu'il y a une technologie capable de faire avaler des fruits à des objets. La diversité des îles et des civilisations dans One piece fait qu'on peut avoir énormément de choses différentes sans que cela me choque.

La Vive card est effectivement un peu une facilité ; mais elle n'a pas été conçue au dernier moment pour ça : Ace donne la sienne à Luffy lors de leur première rencontre.