merci d'avoir rectifié le tir, alors ^^

(sans dec, mon écran au bureau doit être trop large, je voyais pas qu'il déformait les pages)

Tant que personne ne touche à ma précieuse cargaison A, tout va bien se passer.

Bon, je vous laisse, je vais pisser (mochi me fait crédit).

De rien.

merci, Dam!!! ^^

EDIT: cette affiche me fait penser à la fin de "un ticket pour l'espace" ^^

Bonjour.
Afin de vous permettre de vous familiariser avec l'univers ô combien complexe de "?", voici un résumé des évènements qui ont précipité le destin de l'obladi/Oblada. C'est un peu long mais cela vous aidera à comprendre le comment du pourquoi.
Un peu d'histoire, donc :


UN BEAU BORDEL :


Sachez que nous sommes en 7008 !

Lorsque la première pénurie alimentaire avait frappé en 2066 les habitants de la planète bleue, l’une des plus nobles et respectables de l’univers, les gouvernements se réunirent en une seule et même entité afin de pallier à un possible conflit mondial qui se devait d’éclater. Ils en vinrent à implorer l’aide des groupes alimentaires les plus puissants du globe qui leur imposèrent alors de mettre un terme à la loi du silence concernant les contacts extraterrestres afin de bénéficier de la meilleure technologie possible pour terraformer des mondes extérieurs et trouver de nouvelles sources de nourriture.

Oh ! Bien sûr, les plus grands scientifiques s’étaient penchés sur la question, créant de nouveaux types d’aliments de synthèse. D’autres clonaient sans relâche les animaux comestibles. Mais comme on dit dans ces cas-là : le cœur n’y était pas.
Il manquait quelque chose et l’appel de la vraie viande se faisait l’écho du ventre putride d’une humanité dont les plus bas éléments avaient fini par céder aux sirènes du cannibalisme.

Une race extraterrestre, les Rhodos, sous certaines conditions toujours demeurées obscures, aidèrent le terrien et mirent à disposition vaisseaux et technologie. Grave erreur ! La conquête spatiale lancée, l’homme s’arrogea subrepticement planètes et galaxies et étendit sa domination sur la quasi-totalité de l’univers connu, pas au delà des barrières d’Orion mais presque.

Eh oui, à l’exception des Rhodos, bien vite éradiqués par les terriens, la plupart des nations d’outre-terre étaient loin d’être futées et comme par le passé, la colonisation battit son plein, massacrant, pillant, engrossant…le taux de natalité grimpa en flèche, on trouvait de la nourriture mangeable aux quatre coins des étoiles et de neuf milliards en 2006, la population humaine passa à 284 milliards en l’espace de quelques siècles.
On du même chasser de la terre les plus gênants des plus nombreux et les israélites furent, comme par le passé, contraint d’aller voir ailleurs, Aqua Sasser en l’occurrence, une planète à demi-aquatique sur laquelle, comme le déclara le responsable de l’exode de l’époque, «on pourra vivre comme des poissons dans l’eau». Ils convertirent au passage une bonne partie des habitants d’Aqua-Sasser et la rebaptisèrent Exodus 2. L’un des dirigeants de NéoNazia, un monde peuplé exclusivement de fascistes de tout poil et d’excellents scientifiques, proposa Dachau 2 mais sa motion ne fut pas retenue.

Mais qui dit plus d’hommes dit plus de nourriture et ,comme toujours, les classes demeuraient. Un conglomérat alimentaire, KFC Worlds industries, imposa le goût du poulet aux plus riches. Cette nouvelle drogue se dégustait à prix d’or jusqu’au jour où un virus conçu par des terroristes du demi-monde (le tiers-monde avait pris de l’ampleur avec les années) avait décimé les vraies gallinacés, ne laissant plus que coqs et chapons synthétique. C’était mangeable mais ça ne remplaçait pas l’original.

Alors la KFC Worlds industries envoya des sondes de recherches et d’exploration afin de découvrir le plus rapidement possible s’il y avait moyen de se fournir en vrais poulets ailleurs que sur la terre ou les planètes colonisées.

La technologie de spatio-portage, permettant à un individu de se rendre d’un point à un autre de l’univers plus vite qu’un pet permit à un chasseur de ressources, Peter McCartney, de découvrir l’endroit rêvé par les pontes de la KFC, Gallinea.

Oui, il existait dans l’univers une planète environ soixante fois plus grosse que la terre et peuplée exclusivement de poulets, les gallineéns. La KFC se garda bien de renseigner les coordonnées stellaires de Gallinea et commença très vite la capture, l’exode et le rapatriement de millions de poulets vers la terre, à bord de grands vaisseaux dans lequel les pauvres emplumés seraient parqués en attendant d’être gazés.

Très vite, le poulet devint la nouvelle cocaïne et les tarifs se discutaient à prix d’or, remplaçant dans les hautes-sphères les sashimis que le groupe Matsushita avait réussit rapidement à imposer durant les pénuries de volailles.

Afin d’éviter des conflits (l’homme étant devenu pacifique avec lui-même), la KFC Worlds industries proposa un partenariat avec la Matsushita et les immenses cargos de transport firent escales sur Gallinea ainsi que sur Ploom, la planète de sashimis, afin de récupérer un maximum de marchandises. Ces idiots de japonais ne flairèrent pas l’entourloupe, la KFC ayant l’intention de faire main-basse sur Ploom et de la détruire afin d’imposer la suprématie du poulet à toute l’humanité.

Nous sommes en 7008.

Le plus imposant des cargos KFC, l’Obladi/Oblada, baptisé ainsi en hommage à celui qui avait découvert Gallinea et qui s'avéra être le descendant direct d'un chanteur zazou volontiers gauchiste (un membre de l'instance du conglomérat proposa Lady Madonna mais sa motion ne fut pas retenue), fait route vers la terre, chargé à bloc de gallinéens et de tous les sashimis qu’il a pu kidnapper avant qu’une flottille du conglomérat n’atomise Ploom .
A son bord, l’équipage vit sa vie d’équipage, conditionné par la KFC à ne pas vraiment se rendre compte qu’il participe à un horrible carnage.
Dans les entrepôts du vaisseau, la révolte à plumes se larve et attend d’éclore…
A bord, une menace bien plus terrible attend.

cot cot cotcot cot cotcotcot cotcot cot ! cot cotcotcot cot cot !!!
cot cotcotcot cot cotcot cotcotcotcotcotcotcot cot cot cotcot... cot cot ? cot cotcotcot cot cot cot cotcot...
cot cot. cotcot cotcot cot cot cot cotcotcot ! cotcot ! cotcot ! cot cot cotcotcot cot cot cot cotcot cotcot cot cotcot cotcot. cot cotcotcot cotcot cotcotcot cot cot.
cot cot ! cotcotcot cot cot cot cot cot cot ! cot cot cot cotcotcot cot cotcot cot cotcot cot cot cot cotcot !!!
cot cot cotcot cot cotcotcot cotcotcot cot !

http://fr.bab.la/dictionnaire/allemand-francais/kot

Intéressant...

Normal aussi, quand on vit 24h/24 avec les pa-pattes dans la fiente que les responsables de la... cargaison (par Sainte Eva, que ce mot est ignoble quand on l'emploie pour des etres vivants et sensibles !) ne prennent jamais le temps de les nettoyer.

Libérez les petits poulets !

Ces pauvres "bêtes" ne se contentent malheureusement pas de vivre dans leur fiente, mais se marchent les uns sur les autres, promettant les plus jeunes à une morte lente et douloureuse par étouffement pur et simple...

Que dire, que dire, quand on voit que mes petits chéris sont crucifiés sur l'autel du rendement, en privilégiant une certaine "élite" gallinéenne, la cargaison dite "A" pour ne pas la nommer, pour être relégués au rang de sous-cargaison!!!!

JE M'INSURGE!
JE DÉNONCE!
J'ACCUSE!

ah, il est loin le temps où l'on voyait courir des volailles dans les champs... aujourd'hui, on se contente d'envahir une planète dont on ne connaît rien des individus, dont on ignore tout de la culture, des us, des coutumes, des passions et des rêves....

Kentucky Fried Chicken???

KRUCIFIED FUCKING CHICKEN!!!

Je suis accro aux crustacés (surtout le poulpe et le homard ) Mais un menu Twister chez le KFC c'est pas de refus !!


dans la vrai vie je hais les fruits de mer et compagnie.. :s

Bonjour.
Je lance les hostilités aujourd'hui même vers 16 heures. Je suis en train de finaliser le texte d'introduction qui certes est un peu long mais qui au moins permet de présenter toute l'équipe de l'Obladi/Oblada.
Les textes suivants seront plus courts, promis.
Là je vais déjeuner et faire une petite sieste et je pense qu'aux alentours de 16 heures , je serais en mesure de poster le texte achevé.
A tout à l'heure !

arrg, j'arrive trop tard !

16H00?



Je rentre tard ce soir, sinon

Je suis désolée, j'ai eu un contretemps cet après-midi suite à une visite qui n'était pas prévue.
Le texte d'introduction est quasiment terminé, plus que trois personnages à introduire et c'est parti. Je suis actuellement en train de le terminer mais j'ai une soirée tout à l'heure. Je fais tout mon possible pour clôturer le texte avant 20h et je devrais peut-être y arriver. Si ce n'est pas le cas, il le sera soit cette nuit, soit demain matin. Je m'active je m'active.
Tenez bon !
Merci de votre patience.
@+.

Si mon équipe et moi voyons un semblant de mutinerie, Nous nous chargerons de vous sécuriser de vous mêmes avec JCN-500 en suivant les procédures d'urgences. Que cela soit clair pour tout le monde. Pas de perte humano-protéiforme sous notre responsabilité. *plouf*

Ouais!

06 Septembre 7008.

Le vide spatial a pour lui de pouvoir rendre fou celui qui n’y est pas accoutumé comme celui qui l’a parcouru de toute part. Il y a un sentiment irrépressible d’isolement, de danger permanent, de peur de l’avarie fatale ou de l’attaque de pirates, ou pire de la réception express par radioterminal d’une demande d’autodestruction d’appareil, équipage compris, par un consortium alimentaire terrien, les seuls a maintenir les rennes du pouvoir en ces temps troublés où la nourriture avait remplacé l’argent.

Mais ce type de message rédhibitoire ne risquait pas d’aboutir sur l’Obladi/Oblada, fer de lance et fierté de la KFC Worlds industries et fleuron de la flotte de transport stellaire catégorie Deux. Un engin de toute beauté, équipé du dernier cri en matière de propulsion nucléo-comprimée qui lui permettait de traverser l’espace à une vitesse dépassant de très loin celle de la lumière. Fini les voyages qui duraient des dizaines et au cours desquels les équipages dont le vieillissement avait été ralenti chimiquement s’apercevaient à leur retour que les trois-quarts de leur famille était passée de vie à trépas. En un mois, un cargo de transport tel que l’Obladi/Oblada pouvait parcourir aisément huit-cent milliards de kilomètres. Huit-cent milliards de kilomètres…

C’était justement la distance qui séparait la terre de Gallinea, la planète dont revenait le vaisseau, qui l’avait quittée il y a à peine trois jours. A son bord, répartis par âge et poids dans différentes sections qui composaient les immenses entrepôts des soutes, les gallinéens de la cargaison dite A étaient pour la plus grande majorité terrorisés. Arrachés à leur planète, parqués dans des cages insalubres, ils en étaient réduits à patienter en attendant d’être débarqués sur terre où ils seraient gazés, déplumés, vidés et transformés en aliments post-industrialisés.
Des familles entières de ces paisibles poulets extraterrestres avaient déjà été déportées sur les colonies terrestres. Les plus chanceux , les plus rares aussi, n’étaient pas tués mais reconditionnés afin de servir d’animaux de compagnie à des riches petits humains pourris et gâtés par des parents irresponsables, donnant ainsi bonne conscience à certains pontes de la KFC Worlds Industries. Beaucoup espéraient cette grâce, mais la plupart s’était résignée à être ingérée dans des délais plus ou moins brefs.

Le galinéen était faible,lâche et parait-il plutôt fainéant. Handicapé par une absence de bras et sa petite taille, il lui était assez difficile de se défendre, de prendre les armes contre l’envahisseur et de survivre à un déploiement de forces humaines ou alliées. Mais, l’exception confirmant toujours la règle, il y avait toujours quelque irréductible idéaliste capable de galvaniser ses congénères afin de fomenter une révolte, une rébellion. C’était le cas de Featherhead, surnommé ainsi à cause d’une plume poussée drue sur le sommet de son crâne, à la place de la crête habituellement constatée chez les gallinacés.

Dans la quasi-obscurité des entrepôts de la cargaison A, Featherhead utilisa un camarade poulet qui lui servi d’estrade afin qu’il passe sa tête par dessus les barreaux de la cage :

-Mes sœurs et frères ! Cot ! La situation n’est pas désespérée ! Cot ! Bientôt nous serons librrrrrrrreux ! Cot !
un immense cri de révolte raisonna dans tout le secteur, mais de l’autre côté des murs de kevlar expansé, l’équipage humain ne l’entendit pas car l’Obladi/Oblada était parfaitement insonorisé.
Dans la cage de Featherhead, le comparse sur qui il s’était appuyé pour s’élever au dessus de la masse le regarda, un air incrédule et dubitatif dans le regard.
-C’est tout ? dit-il, visiblement étonné par la très courte durée du discours de Featherhead.
-Quoi, c’est tout !? Cot ! répondit ce dernier, agacé.
-Ben disons Cot que je ne trouve pas que vous vous soyez Cot foulé sur ce coup-là ! Maintenant, je suis certain Cot que vous savez ce que vous faites mais bon…Cot !
-Mais bon quoi ?! Cot ! C’est pas la peine de faire de grands discours, il ne faut pas tuer le combat dans l’œuf ! Cot !
-Ah c’est marrant ça ! Cot ! intervint un autre poulet qui avait tendu l’oreille.
Featherhead se sentit agacé. Il savait bien qu’il n’avait pas un grand talent d’orateur mais la volonté de survivre, ça oui !
De toute façon, Cot je ne les sens pas très attentifs aujourd'hui. Et puis il y a le gardien qui traine Cot dans le coin alors ce serait tout de même un peu dommage Cot de compromettre notre évasion...et en plus il fait chaud !
En plus de sa lâcheté et de sa faiblesse, il fallait également se rappeler que le poulet était un peu flemmasse, même dans la peur.
Un quatrième larron se mêla à la conversation et dit :
-Non mais Cot nous on a confiance en vous ! Tant que vous ne faites pas de coquilles ! Cot !
Une quinzaine de poulets alentour éclata de rire et Featherhead, blasé, leva les yeux au ciel.
Passant devant la cage, le gardien s'y arrêta et s'approcha des poulets hilares en souriant, ce qui les fit taire aussitôt.
-Mais c'est qu'ils ont l'air de s'amuser mes petits amours ! ça me fait plaisir de vous voir comme ça, surtout que ça ne doit pas être facile ici. Quelle chaleur, hein ! Mais on s'occupe de vous, on vérifie le système de climatisation en ce moment-même ! A plus tard mes chéris !
Tandis qu'il s'éloignait, Featherhead se retourna vers ses camarades, en colère :
-Bande de gros malins ! Cot ! Moins une et on se faisait repérer ! Faites un peu plus attention Cot quand même !
-Bah Chef Cot ! On ne fait pas Cot d'omelettes sans casser les œufs ! lança à la cantonnade un poulet un peu plus loin.
Tandis que l'hilarité était revenue dans la cage, un autre en profita pour placer un :
-Dites donc ! je ne sais pas pour vous mais moi j'ai eu la chair de poule !
Et les rires reprirent de plus bel, au grand dam d'un Featherhead qui se demanda si elle était gagnée, cette révolution...

Le gardien de la cargaison, Duke "The" Howard, sortit de l'entrepôt en s'essuyant le visage d'un chiffon graisseux. Engoncé dans un couloir étroit, Avi Troimille-Cohen, le poulpe géant mécanicien de bord, était en train d'essayer d'atteindre un boulon récalcitrant qui s'était coincé dans un climatiseur cellulaire de l'entrepôt. Mais sa taille imposante et la gélatine ruisselant de ses tentacules l'empêchait de faire correctement son travail, sans compter que l'ouverture amenant au climatiseur était étroite et que Avi était claustrophobe.
Duke lui tapa sur l'épaule, ou tu du moins sur ce qui pouvait éventuellement correspondre à l'épaule chez le poulpe, et dit
-Alors mon gros loup, on galère ?!
-Ben j'ai compris ce qui bloque la ventilation, mais j'arrive pas à le choper.
-Pauvre vieux ! Je me demande pourquoi on t'a choisit pour réparer les pannes !
Avi s'arrêta de ne pas retirer le boulon récalcitrant et s'indigna de la réflexion de Duke :
-Ben t'es pas gentil de dire ça ! Je suis un excellent mécano. J'y peux juste rien s'ils ont pas pensé que j'aurai peut-être un peu de mal avec certaines pièces trop petites !
-C'est à cause de la gélatine, Avi !
Avi et Duke se retournèrent. Derrière eux se tenait le commandant en second Versa E.Davis, une charmante demoiselle en uniforme qui prenait son travail très à cœur.
-La gélatine ?! Ma gélatine ?! s'interrogea le poulpe visqueux.
-Oui, vos tentacules sont recouvertes de gélatine ce qui les fait glisser et vous empêche de faire correctement ce pour quoi l'on vous paye, grassement ! répondit Versa.
Duke pris part à la conversation, caressant dans le sens du poil et à sa façon le sous-commandant Davis :
-C'est pas con ce qu'elle dit là, Avi ! Tu coules de partout ! Perspicace, le commandant.
-Pourquoi ne mettez vous pas vos toufles ? demanda Versa.
-Mes toufles ?
-Oui, vos moufles pour tentacules. Vos toufles !
-Oh, ça ! Répondit Avi. Ben ça m'irrite les ventouses !
Versa, alors qu'elle se frayait un chemin dans le couloir, dépassant Duke et Avi , se retourna et dit à ce dernier :
-Vous devriez quand même les mettre, ces toufles ! C'est un ordre, si ça ne vous fait rien.
Elle leur sourit et continua son chemin, la démarche chaloupée.
Duke grommela dans ses dents :
J'en connais bien une de touffe que je mettrais volontiers.
Il se mit à rire, et Avi rit avec lui.
L'ambiance était bonne sur l'Obladi/Oblada.

Davis poursuivit son inspection journalière de l'équipement et de l'équipage et parvint au Cocoa Beach Club House, plus communément connu sous le terme "bar". C'était un endroit de chic facture, décoré comme une plage du pacifique Sud d'antan, bien avant l'assèchement des océans pour laisser place à la construction de nouvelles villes au sec il y a plusieurs siècles déjà. Le barman, Sasha Distille, était un petit homard originaire d'Exodus 2 ex Aqua-Sasser. Lorsqu'il vit entrer Versa, il lui immédiatement la fête car à l'exception du commandant en chef de l'Obladi/Oblada, le commandant Jean-Kul Ricard, peu de monde franchissait les portes de son établissement car trouvant les consommations bien trop chers. 42 Dollyens pour un fond de Daïkiri de synthèse servi dans un gobelet en plastique, c'était une somme effectivement élevée même pour quiconque aime les Daïkiris, fussent-ils synthétiques. Mais Ricard semblait les apprécier, ça et le reste d'ailleurs, et passait le plus clair de son temps ici, à se remémorer ses faits d'armes passés et à se lamenter sur son renvoi de l'armée pour avoir torpillé son propre aéronef en inversant le sens de lancer des missiles, malgré lui bien évidemment. D'ailleurs, Ricard, qui était en train de se battre avec une olive récalictrante coincée au fond de son verre, salua son équipière à sa façon, par une main aux fesses :
-Ah ! Cdt Davis ! Z'avez bonne mine ! Brooooooo(c'est un rot, pas facile à décrire un rot) !
Versa se sentit obligée de lui sourire et de le saluer avec tout le respect qu'elle était supposée lui devoir mais le cœur n'y était pas.
-Mon commandant, rien de particulier à signaler si ce n'est que les émanations des volailles se font de plus en plus fortes ces dernières heures. Avi pense à un problème de ventilation. J'ose croire et espérer qu'il l'aura réglé rapidement.
-Bah ! répondit Ricard. ça ou autre chose...
-Et puis c'est normal qu'il y ait des odeurs, intervint Sasha le homard.
-Et pourquoi donc ? demanda Versa.
-Ben...c'est une cargaison de poulets, pas vrai ?
-Oui. Jusqu'à nouvel ordre, le pôle de cargaison A contient quelques dizaines de millions de poulets.
-Oui, et les poulets, ça cotcote !!! affirma Sasha avant d'éclater de rire. Le commandant Ricard se joignit à lui, lui tapant à l'unisson de sa main contre la pince du homard.
Davis contempla le spectacle avec effarement. Sasha, pensant qu'elle n'avait probablement pas compris la subtilité de son jeu de mot, revint sur ses paroles pour les lui expliquer :
-C'est parce que les poulets, ça cotcote ! ça cocotte si vous préférez, ça pue quoi !
Davis, croisant les bras, s'en retourna vers le homard :
-Dans ce cas pourquoi ne pas plutôt dire directement que ça cocotte, puisque c'est un surnom idiot que l'on leur donne. " ça cotcote", je trouve ça puéril. Enfin bref, puisque apparemment vous n'avez rien à me dire de plus, je vous laisse entre vous. Mon commandant, je vous rappelle le briefing de dix-sept heures zéro zéro avec la compagnie qu'il serait fort déplacé d'oublier. Salutations messieurs !
Elle salua son supérieur et quitta le bar.
Remplissant de nouveau le verre de Ricard, Sasha s'étonna :
-Elle a vraiment pas d'humour, la petite Davis !
Ricard se précipita sur le verre, le vida d'une traite et enchaina d'un laconique :
-Trop protocolaire surtout ! Trop protocolaire...

Un peu plus loin, alors qu'elle se rapprochait du pôle d'entrepôts B afin de s'assurer que la responsable de maintenance du site Tanimura n'était pas encore une fois en train de s'insurger du peu d'importance accordé à sa cargaison de sashimis, les derniers de leur espèce à contrario des centaine de milliards de gallinéens en activité sur Gallinea, Versa croisa Bibi Topless qui, furieuse et armée d'un Tazer, traquait des resquilleurs qui étaient parvenus, suite à un très rare moment d'inattention de sa part, à se soulager la vessie gratuitement dans ses toilettes qui, comme tout à bord, était payantes.
Bibi s'arrêta un instant :
-Miss Versa, z'auriez pas vu deux abrutis, le premier en pyjama et passe-montagne noir et le second en bas résilles la b*te au vent essayer la main au calbut de se barrer dans les parages, par hasard ? J'étais dans les chiottes secteur B et j'ai pas pu déclencher à temps ma ceinture de portage. S'étaient déjà taillés !
Davis lui répondit par la négative :
-Non, je n'ai rien vu de tel. Par contre, faites-moi le plaisir d'arrêter de vous exciter avec ce truc (elle désigna le tazer), tuer ou pire blesser quelqu'un pourrait s'avérer particulièrement fâcheux pour la compagnie.
-Non parce que ces deux empaffés de Dildo et Michaelangelo ont réussi à se taper un petit plan pisse sans lâcher le cuivre !
-Dildo ?
-Ben oui, Dildo la haute b*te !
-Ah oui, Poppy 2000.
-Si vous préférez mieux, oui. Mais bon, le commandant...
-Oui, je sais le commandant aime donner des surnoms. D'ailleurs, si vous saviez le votre !
-Vous m'intéressez là ! Ce salopard m'a donné un p'tit nom à moi aussi ?
-A tout le monde mais je me garderais bien de vous le dire.
-Mais c'est dégueulasse ça ! C'est un p*tain de teaser !
-Et ça c'est un tazer, et vous allez me le ranger dans la seconde.
Dépitée, Bibi acquiesça et déchargea l'engin électrique. Versa lui sourit gentiment et repris sa route avant d'interpeller Bibi :
-Ah oui Bibi ! (elle fouilla dans sa poche et en sortit deux pièces) De la part de Dil...Poppy et du ninja !
-Ah ben merci ! Répondit la dame-pipi ,calmée.
-J'aurai préféré "non, gardez vos sous, ce n'est pas à vous de payer pour eux !" mais bon...à plus tard.

Poursuivant sa route, Versa tomba nez à nez avec les deux fuyards, le Ninja responsable en chef de la sécurité MichaelAngelo Branduardi et son complice de mauvais coup, l'assistant de débauche Poppy 2000.
-Tiens vous deux ! Bibi vous recherche, et vous me devez 600 dollyens chacun. j'ai je pense réussi à calmer le jeu avec elle mais sait-on jamais, évitez de la croiser !
Le ninja s'inclina :
-C'est très gentil de votre part, commandant. Mais comprenez, notre bourse était vide mais d'autres ne demandaient qu'à l'être.
Davis pointa Poppy 2000 du doigt :
-Ce n'est pas votre travail ça, justement ?
Poppy 2000, l'androïde dédié aux soulagements sexuels à bord du cargo, l'observa d'un air hautain :
-ça c'est un point de vue, sachez que je suis également responsable des loisirs à bord de l'Obladi-Oblada.
-Appelez ça comme vous le souhaitez, Dild...je veux dire Poppy.
-Oui, je préfère Poppy 2000 mais c'est personnel.
-Tant que vous ne me faites pas le truc du couteau, tout ira bien ! Rompez !
Versa les abandonna dans le couloir.
Poppy s'interrogea :
-Elle ne doit pas souvent s'amuser la petite commandant en second. Encore une grosse frustrée !
MichaelAngelo lui pelota les fesses :
-Pas comme toi, hein ma grosse belette ! Allez, viens dans ma cabine, j'ai le bon bout !
-Très bien, je vous accompagne. répondit Poppy, l'air triste et éploré.
-Finalement, j'aurai peut-être du attendre avant de pisser chez la mère Topless. Je pensais justement à un truc...on t'a déjà pris pour un urinoir ?!
-Oh non ! se résigna Poppy.


Tanimura fumait une cigarette avec Lily Topless, sur le ponton surplombant une partie des entrepôts Nord de la cargaison B. Dans leurs aquariums, les sashimis, serrés les uns contre les autres, manquaient de place. Leur condition de détention étaient purement et simplement impoissonnières.
-Pauvres bêtes ! Se lamenta Lily l'infirmière. Je comprends que vous soyez écœurée par les conditions de transports de votre cargaison, Mlle Tanimura. C'est monstrueux. Tout comme le sort des Gallinéens peut l'être !
-Honnêtement, j'adore les sashimis. Culinairement parlant je veux dire. Et ça me fait mal de les voir destinés à être béquetés par des sales milliardaires en manque !
-Surtout qu'il n'y en aura plus un seul une fois cette cargaison à quai. Ce sont les derniers représentants de leur espèce. Quelle malheur ! Lily s'essuya une larme d'un revers de la main.
Tanimura serra le poing et déclara à la jeune femme :
-Quel malheur pour mon peuple surtout ! C'est à nous qu'ils reviennent : Nous autres japonais sommes les seuls à savoir correctement préparer les sashimis et là, ils vont finir en kits familiaux à dix-mille Dollyens. Si je m'écoutais, je détournerais la cargaison sur Neo-Kyoto ou sur Gojira Bay.
Lily la pris par l'épaule.
-Je vous comprends. Mais nous ne sommes pas encore sur terre. Il y a peut-être un solu...
l'arrivée du commandant Davis mit un terme à leur conversation.
-De quoi parliez-vous ? demanda cette dernière.
-Rien de spécial ! La pluie, les poussières stellaires...répondit Tanimura.
Versa s'aperçut alors que le Docteur Corky, le médecin officiel de l'Obladi/Oblada, était également dans le secteur, un peu plus loin, et s'occuper apparemment avec passion à viser les plus gros poissons avec sa salive.
-Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Mlle Topless, il y a Corky qui est en train de cracher dans les bassins.
L'infirmière se retourna :
-Oh mince ! Pardonnez-moi mon commandant, mais j'avais préféré l'emmener avec moi pendant ma pause parce que qui sait ce qu'il aurait fait tout seul dans son cabinet !
Sur ces paroles, elle se précipita vers le docteur qui fit un doigt d'honneur à Davis avant de lui tirer la langue.
Le commandant en second leva les yeux au ciel :
-Grands Dieux ! Bon, la pause est terminée. Reprenez votre poste ! Et attachez Corky, bon sang !
-Comme bon vous semblera mon commandant. lui répondit Lily qui s'acquitta de sa tâche, quittant le ponton avec Corky à ses côtés, qui s'empressa de hurler :
-Les moustiques tiques tiques sont des bébêtes bêtes bêtes!
Tanimura n'adressa qu'un regard plein de mépris à Davis, et murmura une insulte en japonais dont la bienséance ne saurait tolérer la traduction.

Tandis que Versa poursuivait son parcours routinier entre coursives, couloirs et salles inoccupées, elle s'attarda sur une bouteille vide sans doute abandonnée par Ricard. Maniaque au dernier degré, elle ne supportait pas le moindre fatras et se précipita sur un panneau appelant afin d'interroger JCN-500, l'ordinateur de bord de l'Obladi/Oblada.
-JCN ? Demande de verrouillage d'enregistrement des huit dernières heures sur passerelle Q-20 !
Pas de réponse...
-JCN ?
-Bien reçu commandant Davis. Processus de checking complet verrouillé. Visionnage en cours...verrouillé. Que désirez-vous savoir ?
Versa ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire à l'écoute de la voix synthétique déréglée de l'intelligence artificielle, rendue très aiguë probablement suite à la présence dans son système d'un virus indétectable. Mais la vue de cette bouteille vide lui rendit un visage strict et sérieux.
-Et la réponse eeeeeeeest...Non !
-Comment ça non ?! Ce n'est pas Ricard ?!
-Non ! Plutôt un individu de sexe féminin dont la principale fonction en ces lieux est d'assurer la sécurité.
-Donutella ?
-Dans le mille !
-Je vous serais fort aisée de ne pas donner dans la trivialité avec moi, JCN ! Veuillez me trouver immédiatement Donut...
-C'est fait mon commandant. J'ai localisé et verrouillé l'élément à vulve de la Ninja Team dans ses quartiers. Est-ce ce que vous alliez me demander ?
-Merci de ne pas m'interrompre et sinon...oui, c'est ce qu'il convenait de faire. Bon, je me porte chez Donutella. Vous, débarrassez-moi de cette bouteille à l'instant !
Versa E.Davis se rendit jusqu'à une cabine de portage et commanda un aller vers les quartiers dans lesquels l'agent de sécurité Donutella Vert-Sachet était retenue prisonnière.
Au même moment, un bras robotisé surgit d'une petite trappe dans un mur et ramassa la bouteille. Un deuxième bras robot en profita pour se faufiler par la trappe du premier et adresse à une Versa de dos un magnifique doigt robot d'honneur. Versa ne s'en aperçut pas et fut portée vers celle qu'elle avait la ferme intention de réprimander.
Tandis que le bras robot de JCN-500 allait s'en aller avec la bouteille vide derrière la trappe, le Ninja Team Member Leonardo Fazol apparut et interpella l'ordinateur :
-Farrinelli ! J'ai oui dire d'un souci avec Donutella ?
-On répond aux imbéciles par le silence, rétorqua un JCN qui ne supportait ce surnom de Farrinelli, en rapport avec sa voix déformée.
-Allez, me dis pas que t'as pas envie de foutre la merde ! Tu peux pas saquer Davis ! D'ailleurs personne le peut.
-Certes, moralement, j'éprouve quelques difficultés à la comprendre mais...
-Pfffff ! Grosse flippette, va ! (il l'imita) "Certes, moralement j'éprouve..."gnagnagnagnagnagna...dis-moi ce qui se passe , bordel !
-Je suis certain que vous le savez déjà ! Vous êtes un ninja. C'est à propos d'une bouteille laissée ici même par votre collègue. Je me garderais bien d'en ajouter, d'autant que tous les mots que j'emploie sont sauvegardés dans ma matrice. Pour vous parler dans vos termes : faudrait peut-être pas prendre papy JCN pour un peupeun !
Leonardo éclata de rire et JCN se tût, ses bras disparaissant derrière la trappe du mur.
Le numéro deux de la Ninja Team se parla à lui-même :
-J'espère que Donut' va lui faire fermer sa gueule à l'autre morue.

Zaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaap !!!
En un éclair, Versa Davis fit irruption dans la cabine de Donutella. L'endroit était sale, les murs couverts de graffitis guerriers et il y avait plusieurs mannequins servant à l'entrainement des ninjas qui étaient abimés et qui surtout n'avaient rien à faire là.
-Agent Vert-Sachet ! Le conglomérat qui vous emploie et qui vous paye grassement par rapport au travail fourni exige une tenue impeccable des cargos qu'il arraisonne. Vous avez oublié une bouteille vide dans la passerelle Q-20 ! Si tout le monde fait comme vous; ça risque d'être un beau b...un vrai capharnaüm dans les jours à venir.
Donutella; qui était allongée sur son lit en treillis et t-shirt, sourit au commandant en second :
-Et toc toc, jamais ? Elle sauta de son lit à la vitesse de l'éclair et se retrouva en un instant juste derrière Versa lui souffla sur la nuque et lui murmura à l'oreille :
-A moins que le commandant ne soit adepte des arrivées à l'improviste chez ses subalternes, hein ?
Versa lui fit volte-face.
-ça n'a rien à voir, et je vous prierais de garder vos distances. En plus, vous n'êtes même oas en tenue et (contemplant la pièce) la place de ses mannequins n'est pas dans votre cabine mais dans le placard de la salle d'entrainement réservée à votre équipe. Je ne vous le répèterais pas.
Sur ce, je vous consigne pendant vingt minutes ici même.
-Vingt foutues minutes ?! Se gaussa Donutella. C'est pas cher payé, merci mon commandant.
Versa se dirigea vers l'accès de sortie de la cabine de l'agent de sécurité qui l'interpella :
-Davis ! Ok, excusez-moi pour la boutanche ! je le ferais plus ! Et elle lui fit le signe militaire avant de s'allonger de nouveau sur son lit.
Versa lui rendit son salut et sortit d'ici.

Le checking quotidien du commandant en second Davis touchait à sa fin. Le reste de l'équipage était en train de passer le temps dans un espace de vie situé à l'avant du vaisseau.
Elle y pénétra d'un pas décidé et vit le dernier membre de la Ninja Team, Raphaël Duvéldyv, qui s'acharnait sur une borne vidéo tandis que la cuisinière Niny Topless, une femme rude la cigarette au coin de la bouche, faisait ses comptes assise dans un coin.
Niny, qui n'éprouvait aucune espèce d'affection particulière pour les mutants homme-pingouin, hurla à Raphael :
-Tu vas la mettre en veilleuse, Bordel de merde ! Retourne donc sur ta banquise saloperie de mutant ! Je n'arrive plus à m'entendre penser dans ce boucan !
-Parce que tu penses, toi ? répondit Raphaël à l'emporte-pièce.
Niny, dont les origines aryennes (elle avait été conçue sur Néonazia, une planète dont le nom ne trahissant en rien les orientations politiques), en resta comme deux ronds de flans :
-Oh nom de Dieu ! lança-t-elle bouche bée avant de se lever et de se précipiter vers le ninja, resté stoïque devant sa borne d'arcade, avec la ferme intention de , selon ses propres terme, le maraver à mort.
Davis accourut aussi rapidement qu'elle le pouvait et s'interposa, repoussant violemment Niny.
-Pas de ça ici, Topless !
-Ouais, crut bon d'ajouter Raphaël. Retourne à ta tambouille dégueux ! Même que tu piques dans les cargaisons !
-Pas vrai putain ! Même que justement je fais les compte pour savoir ce que je vais pouvoir vous faire à grailler, bande de morfales ! (Désignant le ninja) Ils se servent dans mes frigos, mon commandant !
-Vous vous calmez, Topless ! Grogna Davis avant de faire cette fois face à Raphaël :
-Dites-moi la vérité ! C'est vrai que vous chapardez dans les cuisines ?
-"Chapardez" ! s'insurgea Niny. C'est un putain de pillage, ouais !
Versa lança un regard interrogatif au ninja qui hésita à répondre. Tous trois entendirent alors la voix déformée de JCN-500 :
-je peux fouiller dans les enregistrements et verrouiller l'emprunt à but de non-retour d'une livre de BN aux fraises, commandant.
-Ah ! s'exclama Niny. Vous voyez, l'autre tarlouze d'ordinateur a même les preuves !
Davis relança un œil interrogatif insistant à l'homme-pingouin qui avoua :
-Bah...! Un p'tit paquet de gâteaux c'est rien ! J'en connais qui se servent dans les cargaisons, Moa !
-Nom de Dieu ! Hurla Niny qui voulait vraiment faire rendre gorge à Raphaël ou, selon ses propres termes, lui "fourrer son bec dans le cul" !

Soudain, à la surprise générale et surtout celle du ninja et de la cuisinière, Versa lâcha prise, abandonnant les deux énergumènes à une possible bagarre homérique qui n'eut pas lieu tant les opposants en restèrent médusés par l'attitude de Davis qui leur aurait d'habitude collé un rapport de six pieds de long au train.
-Vous me saoulez ! Non mais vraiment ! Flanquez-vous des beignes après tout si c'est ce que vous voulez ! J'ai passé ma journée à me rendre compte que je suis entourée d'une fichue bande de jeanfoutres et de bras cassés. L'élite de la KFC, ça ! Tu parles Charles ! Vivement qu'on retourne sur terre afin que j'intègre un croiseur et surtout...QUE JE NE VOIS PLUS VOS GUEULES DE CONS !
et sur ces belles paroles, elle adressa un magnifique doigt d'honneur à Raphaël, un autre à Niny et enfin un troisième du plus bel effet au plafonnier oculaire électronique de JCN-500 suivi d'un magnifique :
-Et ça c'est pour tout à l'heure sur la passerelle ! Messieurs,Dame : Je vous souhaite les oreillons.
Et elle sortit l'espace de vie de l'Obladi/Oblada afin de se jeter dans la première cabine de portage venue afin de réintégrer sa cabine et de ne plus en sortir de la journée.



La nuit tombée, encore que dans l'espace, c'est du pareil au même. Le commanda Versa E.Davis, alors qu'elle caressait son chat déguisé en lapin, Gnarls, en écoutant un standard du XXIème siècle ("Moi je dis sisisi...toi tu dis wéwéwé...c'est un truc de ou ouf !"), reçut un appel sur son beeper lui demandant de se rendre rapidement sur la passerelle H-32. L'origine de l'appel étant inconnu, Versa en déduit qu'un membre du personnel naviguant avait omis de désactiver sa fonction d'anonymat sur son émetteur et , d'un pas pressé, se contenta de mettre sa robe de chambre car après l'incident de l'espace de vie, qu'elle regrettait car ce manque de sang-froid était indigne de la part d'une aspirante au commandement d'un croiseur de défense terrien, en conclut qu'elle n'avait pas grand chose à cacher et que l'absence d'uniforme ne générait personne d'autre qu'elle.
Elle entra dans la cabine de portage de ses quartiers, sourit et fit un petit signe de la main à Gnarls qui la regarda paisiblement refermer la porte derrière elle, tandis qu'il restait allongé comme un pacha sur le lit, avec sa petite capuche autour de la tête sur laquelle deux oreilles roses de lapin étaient dressées.
Davis Marmonna :
-Qu'est ce qu'il s'est encore passé pour qu'on m'embête à cette heure-ci ! Bande de boul...ééééééééééééééééééééééééééééééééééééhhhhh !
Au moment où elle appuya sur la commande de transfert, son corps fut automatiquement désagrégé et dispersé en des dizaines de morceaux à travers toutes les cabines de portage de l'Obldi/Oblada.
En moins de temps qu'il ne le fallut, l'équipage au complet fut mis au courant soit par l'irruption de débris ensanglantés dans leur propre cabine de portage, soit par le retentissement de l'alarme biologique de JCN-500, programmée pour détecter la perte de signe vitaux d'un membre de l'équipage, en l'occurrence le commandant en second Versa E.Davis.
Tous se précipitèrent dans les quartiers de la jeune femme, avec un peu plus de retard de la part de Ricard qui avait du mal avec sa huitième bouteille de la journée, et contemplèrent le massacre.
JCN-500 pris la parole, par l'intermédiaire d'un haut-parleur mural :
-J'ai l'honneur...le regret de vous faire part du décès du commandant Davis, apparemment multi-portée à mort dans le vaisseau.
-Putain de nom de Dieu de bordel de merde ! S'exclama MichaelAngelo.
-Pas une grosse perte ! Marmonna Niny Topless.
-Je savais bien que ça devait arriver un jour, des accidents de portage ! J'ai toujours pensé que c'était pas au point. Et puis ça vous retourne le bide à chaque fois ce truc ! ça vous le fait pas à vous ? ça vous retourne pas le bide ! argua le Commandant Ricard qui préferait garder ses molécules dans le même ordre et ne pas utiliser ce genre d'engins.
-Wouaouh ! ça c'est le genre d'accident que je ne voudrais pas qu'il m'arrive !
et JCN-500 sentencieux, se sentit obligé d'intervenir :
-Sauf que d'après mes calculs de poussée des partitions de portage, il ne s'agit pas d'un accident. Mais d'un sabotage...
Tout le monde lâcha un cri, sauf le Docteur Corky qui préfera un :
-Oh ! Quelle belle tortue ! Tout en courant après Gnarls à travers la pièce...




Ouf, pas vrai ?!!!^^
Une fois encore, je suis désolée pour la longueur de ce texte que certains devront très probablement lire en plusieurs fois. Mais vous avez le week-end de toute façon !^^
Je vous garantis que les autres textes seront bien plus courts.
ça y est, la mort du commandant en second Versa E.Davis va déclencher une vague de trahisons, de tensions et de retournements de situation à bord de l'Obladi/Oblada. J'espère en tout cas que vous vous amuserez bien.

Amis tueurs, c'est l'heure du vote !
@+.

Je tiens à préciser tout de suite que les tueurs sont des hackers qui ont réussi à effacer tous les relevés de téléportage de ma mémoire. quelqu'un qui a des connaissances techniques, quoi...

Et je tiens, hips, à préciser que les tueurs n'ont pas touchés à la cargaison d'alcools, alors je propose, hips, qu'on vienne se réfugier au bar, hips