Mes chers enfants, le Baron de la Menace sait bien trop d'informations qui ne sont pourtant pas dans notre bien chère Bible, il est donc coupable.

I think the new mayor Kyuss is a horrible hairy werewolf !

(Anyway, je rien comprendre vos histoires. So, je voter comme nice nurse Chac )

N'oubliez pas de mettre le nom de la personne contre laquelle vous votez en ROUGE, s'il vous plait, merci.

Et pour répondre à Aku quant au problème de la narration avec les personnages planqués, disons qu'au moment du vote, vous pouvez laisser de côté l'histoire et le personnage que vous incarnez (avec ce qu'il sait et ce qu'il ignore) pour voter contre la personne que vous soupçonnez vraiment. Je pense pas être très claire. Pas grave. Je suis fatiguée.
Et Dam, le personnage d'Aku est censé être un collabo. J'ai dû mal m'exprimer.

Diane ou Kyuss ? L'instit' ou le nouveau maire ? J'attends le vote de Cradle (et des autres, mais normalement, c'est son tour)

Der Obersturmbannführer Von Twain c'est lui le chef des putains de sc.... de Loups-garous qui ont déchiquetés mon fiiiiiiiils Lapidons le bordel!!!

C'est un peu l'anarchie totale, on vote tous dans n'importe quel ordre, ouais !!!

Je vote Diane.
A la lire, il me parait évident que cette femme n'as pas peur du Golem. Mais elle devrait.
Une existence passée dans la luxure, la violence, et surement les poils, (puisque c'est une Louve Garou, une She Wolf, comme Shakira !) aura surement raison de sa pauvre personne.

Mazel tov !

Non seulement j'aurais trop peut de ne pas suivre la merveilleuse idée de la caporale lors de ce vote, mais en plus je suis hypnotisé par sa sculpturale poitrine, difficile de nommer aussi Diane.
D'autant plus que cette dernière a voté contre moi et je dois penser avant tout a sauver ma peau pour m'occuper de la protection de ce village.

Ce qui fait que le vote d'Orson éliminera définitivement Diane ou lui donnera une seconde chance.


(j'ai édité les autres posts pour mettre de la couleur rouge)

Voyez les Juifs, des hommes entre eux.

Comploteurs, manipulateurs, alors que moi si j'attrapais une voiture, je ne saurais pas du tout quoi en faire.





P'tite Bite, va faire la vaisselle plutôt ! Et lave-toi la barbe !

PS : Je suis innocente mais bon, ce sont toujours les meilleures qui partent en premier. C'est dur quand même de sortir de la maison des secrets si tôt.

Oui, mais circoncise, c'est important de le préciser.
L'hygiène, c'est la vie.
Surtout enfermer dans une cave avec un ramoneur de conduit d'aération corporelle.
D'ailleurs, mon petit Orsonstein, ta mission, si tu l'acceptes, est de sauver cette Goy du péché (et de la mort par la même occasion)sinon, elle va pleurer et tous nous insulter, et ça c'est pas très gentil, mais vraiment digne d'une Nazie-Garou.
C'est tout.
Pour le moment.

(désolé, j'étais bloqué dans la cheminée depuis hier soir)

Cheminée, du haut de laquelle, j'ai pu apercevoir un garou nazi/collabo qui s'en prenait à un de ses congénères (nazi, hein, pas garou), le dénommé Flitchwill der Sale. Reste à savoir s'il s'agit de Crazy, Twain, Diane ou Dam.

Plouf, plouf, poï poï poï, plouf...

Je vote contre Der Obersturmbannführer Von Twain..

Récapitulons, mes chers petits trublions :
Notre héroïque Baron s'est pris une voix dans le nez de la part du Curé : 1 point

Mais c'est de bonne guerre, puisque le Baron avait voté contre le Curé : 1 point aussi.


L'Obersturmbannführer Von Twain est soupçonné par le petit Orsonstein et la vieile Cradle : 2 points.

Le nouveau Maire, M. Kyuss a été désigné par le soldat Johnny Rico, Mademoiselle Diane, l'infirmière Chacalinette et Aku le proxo : 4 points.

La Caporale Von Crazybabitch et son supérieur, Von Twain, la belle Jeffy, Rabbi Altaz et M. Kyuss condamnent bel et bien Mademoiselle Diane puisqu'à 5 votes contre elle, c'est elle qui attire le plus de soupçons.

M. Kyuss l'a échappé belle, à une voix près, on arrivait à un ex-aequo.

Rendez-vous donc demain pour la mise à mort impitoyable de la gueuse pécheresse !

Je vais le dire à mon fils :


(lui et moi on est très proches, on dort ensemble).

Putain il va vous niquer, vous allez voir, et bien comme il faut, et pas qu'avec vos retraites de nuls !

LE MAL TRIOMPHERA TOUJOURS !!! AUSSI PETIT SOIT-IL !!!

Voici le récit de la triste fin de Mademoiselle Diane. Vous allez savoir s'il faut vous en réjouir... ou vous en blâmer !

Chapitre 3


Toute la population de Thiercelieux avait été rassemblée sur la grande place au petit matin. On venait de découvrir le cadavre horriblement mutilé du Lieutenant Flichtwill le gros dégueulasse, dans la cour de l'hôtel de M. Aku. Il ne restait de sa tête que de la charpie gluante. M.Aku et ses filles avaient été immédiatement arrêtés. La Caporale von Crazybabitch n'en menait pas large non plus puisqu'elle se trouvait pas loin des lieux du crime et avait passé la soirée à forniquer à nénés rabattus avec tout ce qui bougeait au lieu de veiller au grain. Seule la vieille Cradle, trop agée pour etre déplacée, et l'aviateur Johnny Rico, le petit Orsonstein et le Rabbi Altaz, trop cachés, étaient absents.

L'Obersturmbannführer se tenait au centre de la place et faisait les cent pas en dévisageant un par un les villageois.

« Hier soir, s'est produit un crime abominable. Un des valeureux serviteurs de notre Furher en a été la victime. J'ai bien failli croire à votre histoire de loups-garous, mais quelque chose me laisse plutôt entendre qu'il s'agit d'actes terroristes soigneusement grimés en meurtres aveugles et sauvages. Après tout, on a d'abord massacré les animaux du maire adjoint, connaissant sa pleutrerie naturelle, puis ensuite le Maire, homme valeureux et décidé, quoique peu coopérant. Et maintenant, le Lieutenant Flicthwill, le plus haut gradé juste après moi. Je pense que c'est un travail de sape du moral de nos soldats couplé aux rumeurs de l'avancée des américains d'un coté et les russes de l'autre. Partout en France, quand de tels actes sont commis, nous sommes dans l'obligation d'avoir recours à des représailles, pour faire réfléchir les terroristes."
Il s'arrêta un instant pour toiser le Baron, comme le défiant de s'interposer. Le vieil aristocrate baissa les yeux, les larmes perlant aux paupières.
"Je ne vais donc pas couper à ce devoir pénible et qui vous paraîtra cruel, continua Von Ywain. Ce soir, dix d'entre vous seront fusillés ! »

Il y eut quelques évanouissements parmi les âmes les plus fragiles dont celui du maire, M.Kyuss. L'infirmière Chacalinette dut lui administrer de grandes claques pour le réveiller. Le père Itinéris s'étrangla de fureur :

« Monstre ! Abomination ! Dieu se souviendra de votre bestialité soufflée par Satan. »

L'Obersturmbannführer le fit taire d'un coup de crosse dans les dents.

« J'appelle maintenant la Caporale Von Crazybabitch ! » Beugla l'Obersturmbannführer.

La Caporale fit un pas en avant et claqua les talons les uns contre les autres :

« JA, MEIN OBERSTUMBANFUHRER !!!

_Caporale, dit Von Twain, vous avez manqué de vigilance cette nuit et je vous considère, de ce fait, comme responsable en partie de la mort de votre supérieur ! Par conséquent, je me vois dans l'obligation de vous priver de toutes vos sources de... distraction ! Vous allez me faire fusiller toutes les prostituées ! »

Les filles de joie de M. Aku poussèrent des hurlements déchirants. Les soldats s'emparèrent d'elles. Jeffy parvint à s'échapper des mains de ses bourreaux et marcha à grands pas vers Von Twain :

« Je vous signale que mes copines et moi sommes les garantes de la sécurité des femmes du village ! Grâce à nous, vos petits nazillons se déchargent de leur trop plein de sève !

_C'est vrai, c'est vrai, mademoiselle Jeffy ! Mais ce qui est bon pour mes soldats ne doit pas s'appliquer à une personne du rang de la Caporale. Je vais donc faire fusiller une prostituée sur deux. Et je vais ajouter une autre femme à la liste des personnes à sacrifier... Voyons... »

L'Obersturmbannführer Von Twain promena ses iris gris acier sur les jeunes femmes du village. Il s'attarda un instant sur l'infirmière Chacalinette qui soutenait le maire adjoint puis il s'arrêta sur Mademoiselle Diane.

« Ah ! Voilà la personne idéale pour mourir ! Faites un pas en avant, Fraulein Diane ! »

Mademoiselle Diane manqua défaillir d'épouvante mais fit un pas en avant.

« Fraulein Diane, la Caporale Von Crazybabitch que vous aimez tant entraîner dans vos jeux pervers et contre-nature sera chargée de votre exécution. Une balle dans la nuque. Vous ne souffrirez pas. »

Mademoiselle Diane poussa un cri déchirant et arracha ses vêtements :

« Nooon ! Ne tuez pas ce corps si jeune et si plein d'amour. Je peux encore en donner plein à vos soldats et même à vous. Laissez-moi honorer l'uniforme !

_Nein ! Gronda Von Twain.

_Ce sont les dernières volontés de la condamnée, murmura Mademoiselle Diane contrite. Je voudrai connaître une dernière heure de luxure... »

Les soldats commencèrent à s'agiter, émoustillés par les formes épanouies et exposées devant eux, ces tétons durcis par l'air frais du matin, cette chair de poule appétissante qui raffermissait les chairs. L'Obersturmbannführer poussa un profond soupir :

« Bon d'accord ! Mes soldats vous passeront dessus pendant une heure puis la Caporale vous tuera. Mais pour elle, keine quéquette ! Elle est privée de viol jusqu'à l'élucidation de cette histoire ! »

Mademoiselle Diane embrassa les pieds bottés de l'Obersturmbannführer qui le releva et tint à l'accompagner lui-même à la mairie, escorté par ses soldats. L'officier eut le temps de jeter par-dessus son épaule :

« Caporale ! Menez les prostituées et M. Aku aux caves du père Saint Sabin où ils attendront leur mise à mort puis venez nous rejoindre. Vous aurez juste le droit de regarder. »


Une heure après, les soldats sortirent de la mairie, le pas lent et apaisé, qui se rebraguettant, qui se recoiffant. Seul l'Obersturmbannführer était resté sur place et prenait son temps pour se rhabiller, en surveillant la Caporale Von Crazybabitch et une mademoiselle Diane comblée, vautrée sur le bureau ravagé du maire, les joues rosies, les bras en croix. La Caporale arma son luger.

« Tu es brête, ma belle soumise ?

_Donne-moi un dernier baiser d'abord ! Supplia mademoiselle Diane.

_Ja, ja ! Zi tu veux, soupira la Caporale avant de lui écraser les lèvres de sa bouche avide.

Les deux femmes s'embrassèrent goulûment, avec moult bruits de succions et de chocs de langue. La main de la Caporale se referma sur un sein rond de l'institutrice.

« CAPORALE ! Aboya l'Obersturmbannführer en tapant du pied.

_Pardon ! Gloussa Von Crazybabitch en s'essuyant les lèvres à la hâte.

La nazie pointa son pistolet sous le sein gauche de Mademoiselle Diane.

« C'est gentil, apprécia la luxurieuse institutrice. Je resterai jolie même dans la mort. »

Puis se tournant ver Von Twain :

« Je tiens à vous dire que vous êtes vraiment le meilleur coup que j'ai jamais connu ! Quel bel engin vous avez !

_Vous êtes bien aimable, sourit l'Obersturmbannführer en rougisant, touché par la flatterie.

Peut-être un peu vexée de n'être finalement pas le meilleur coup que l'institutrice ait connu, la Caporale pressa la détente aussitôt avant que son ancienne maîtresse n'eut le temps de répliquer. La jeune femme mourut sur le coup.

«Je suis un peu attristé par la mort d'une créature si agréable, soupira l'Obersturmbannführer. Allez me chercher l'infimière Chacalinette, Caporale.

_Pour quoi faire, Herr Oberstumbanfuhrer ?

_Pour s'assurer que le cadavre est parfaitement normal. »


Il ne fallut pas longtemps à l'infirmière Chacalinette, secondée par le Baron plus au fait de ce genre d'examen depuis son aventure passée, pour rendre son verdict : le corps encore tiède de Mademoiselle Diane ne présentait aucune anomalie, pas de poil de travers, pas de dents anormalement développées.


Diane était une innocente (enfin, pour les meurtres) villageoise aux moeurs juste un peu débridées !


Les loups-garous toujours au complet vont faire payer à nos protagonistes rescapés leur manque de jugement.

AH AH les Loups vont gagner.

Adieu, mourrez bien.

J'ajouterais pas de poil du tout. Mais je suis trop vieux pour ces chose là, hein mon petit Orsonstein.

Bon c'est l'hiver, j'ai pas fait mon maillot, une petite toison ça réchauffe quand même pas mal dans le vent glacé (pardon c'est les textes de Screamy, ils jouent avec ma libido).

Ne me rasez pas ! (le crâne).

Et ben, Ils doivent avoir des gênes de zombies ces loups, vu leur réactivité.

Bonne nouvelle (enfin, ça dépend pour qui...) !!!
Les loups-garous se sont dézombifiés et ils ont désigné une nouvelle victime. Le récit du martyr d'un innocent demain (ou après-demain).

Vous l'aviez attendu avec beaucoup de patience ! Vous ne l'avez pas du tout réclamé ! Et voici pourtant le récit de la mise à mort d'une maleureuse victime !

Chapitre 4

On jeta le corps sans vie de Mademoiselle Diane au fond du puits, scène qui atterra profondément la vieille Cradle, connue il y a 30 ans sous le nom de « La Vieille au fond du Puits ».

« Petits salauds ! brama l'ancienne outragée qui avait assisté à la scène depuis sa fenêtre. C'était chez moi, ça ! Attendez que je le dise à vos mamans !

_Calmez-vous mère Cradle, sinon, ils vont venir nous fusiller, la supplia l'infirmière Chacalinette qui était passée lui faire manger son bouillon de carottes et de céleris.

_Non, mais vous avez-vu ces petits cons qui viennent de jeter cette bête crevée dans MON puits ? Aucune tenue ! Aaaah, si mon petit garçon était encore là...

_Il nous aurait protégés, oui, répond Chacalinette avec douceur. Allons finissez au moins votre repas, beaucoup de travail m'attend encore ce soir. »


Le travail qui attendait l'infirmière Chacalinette ne pouvait attendre et risquait d'être le dernier. Les nazis, dans un élan de générosité, avaient ajourné l'exécution des prostituées dont Jeffy et de M.Aku. Lasse de voir tant de morts, Chacalinette avait pris la décision insensée de libérer les otages et de s'enfuir avec eux dans la forêt. Il lui fallut d'abord en avertir le Baron, qui, malgré sa bonne entente avec l'Obersturmbannführer, restait une des rares personnes de confiance au village et aussi Johnny. L'informer du plan de ce soir avait été laborieux : Chacalinette avait du s'expliquer par des dessins, elle qui n'était guère versée dans les arts picturaux. Les nombreuses tentatives d'interprétations de Johnny avaient fini par les faire rire tous les deux et l'intrépide infirmière se dit qu'ils tenaient peut-être un jeu très amusant qui pourrait faire bien rire dans les foyers.

Mais quand il comprit enfin de quoi il retournait, Johnny ne riait plus du tout :

« Holly shit ! Those motherfucking nazis are about to kill all those lovely hookers ??! »

Il fut convenu de passer à l'offensive, en toute discrétion à deux heures du matin. Johnny ne posa pas de questions sur les loups-garous et pour cause ! Chacalinette s'était bien gardée de le mettre au courant. Elle-même préférait encore avoir affaire avec eux plutôt qu'avec ces épouvantables soldats SS, la Caporale en particulier, qui la dénudait tout le temps du regard quand elles se croisaient.

Un peu avant l'heure du dîner, Chacalinette se rendit chez le Baron d'un pas pressé. Le vieil homme vint l'accueillir lui-même à la porte de son manoir.

« Ah, c'est vous, chère mademoiselle, dit le Baron, à la fois étonné et soulagé. Je m'attendais à voir cette fripouille d' Obersturmbannführer et franchement, ce soir, je n'avais pas la tête à supporter ses insanités impérialistes. J'ai donc prétexté un mal de crâne carabiné ! Votre présence ici va permettre de corroborer mes dires !

_A vrai dire, monsieur le Baron, je sollicite votre aide. C'est à propos des prostituées...

_Ah oui, ces pauvres filles... soupira le Baron. Je suppose que vous ne voulez pas rester là les bras croisés à attendre qu'elles subissent le sort de Mademoiselle Diane.

_Non, non, en effet, répondit Chacalinette les larmes aux yeux.

_Eh bien entrez donc, mademoiselle, nous allons discuter de la marche à suivre."


A deux heures du matin précise, quatre ombres furtives se glissèrent vers les caves du père Saint-Sabin, où étaient enfermés les otages. Le père Saint-Sabin était mort depuis deux ans, mais personne n'avait repris sa maison et il arrivait à Feue Mademoiselle d'organiser des soirées orgiaques dans les caves obscures et labyrinthiques. Le Baron connaissait une entre secrète qui devait permettre aux otages et à leurs sauveteurs de s'éclipser discrètement. Ensuite, tout ce petit monde devait trouver refuge chez le Baron, aux cotés de Rabbi Altaz qui maigrissait à vue d'oeil à cause de son régime patates à l'eau carottes bouillies (les nazis se gardaient les boeufs, les moutons et les poulets pour eux et laissaient le saucisson à la populace).

Parmi les quatre ombres silencieuses, on pouvait bien entendu reconnaître Chacalinette et Johnny Rico, mais une silhouette plus petite et souple s'était jointe à eux : le petit Orsonstein que le Baron avait confié à l'infirmière en affirmant que sa petite taille leur serait d'un grand secours. Quant au quatrième homme, ce n'était autre que le curé, qui faisait également partie du réseau de résistance monté par le Baron et feu le Maire Wario. Depuis le début, il se faisait passer pour un ecclésiastique gâteux (en même temps, son grand âge y aurait été pour beaucoup) et il en profitait pour donner libre cour à sa haine authentique des nazis. Il pouvait être un atout précieux puisqu'il avait emporté de l'eau bénite et des croix d'argent pour prémunir tout le monde de l'attaque des loups-garous.

L'entrée secrète était une très vieille grange délabrée juste à coté du puits où pourrissait le corps nu de Mademoiselle Diane. La porte en bois vermoulu était verrouillé mais on ne pouvait prendre le risque de la défoncer sous peine de voir débouler les soldats de l'obersturmbannführer. Le père Itinéris remarqua un trou pratiqué par quelque chien errant sous la porte : Orsonstein était suffisamment petit pour passer. Avec un « poi-poi-poi » chantonnant, le petit juif se glissa par l'ouverture étroite et quelques secondes plus tard, on l'entendit batailler avec le verrou rouillé avant que la vieille porte ne s'entrouvrit enfin dans un grincement sinistre.

Armés de lampes-torches fournies par le Baron, les quatre héros intrépides descendirent dans les profondeurs moites d'un tunnel qui semblait descendre bien bas sous la terre. Au bout d'un moment, on n'entendait plus que la respiration rauque du curé et le petit air yiddish fredonné par Orsonstein. Le souterrain finit par donner sur un autre couloir, plus large et mieux aménagé. Sur leur droite brillait une lumière diffuse. Une voix se faisait entendre, chantant d'une voix délicieusement grave et voilée un air triste :

« Où sont tous mes amants
Tous ceux qui m'aimaient tant
Jadis quand j'étais belle ?
Adieu les infidèles
Ils sont je ne sais où
A d'autres rendez-vous
Moi mon cœur n'a pas vieilli pourtant
Où sont tous mes amants ? »

Il y eut des applaudissements.

« Schon ! Schon !

_Ca te plaît, mon petit nazillon d'amour ? Fit la voix de la Belle Jeffy. Attendez un peu, mes poussins verts de gris : tata Jeffy en a d'autres en stock. De quoi passer la nuit jusqu'au poteau d'exécution sans s'ennuyer. »

La prostituée commença a entonner un nouvel air :

« Moi je connais des
Un coin où des apprend-frippons
C'est à deux pas d'la Bastille
Un petit bal de famille
Y a un fameux accordéon
Qui vous sort de ces variations
A faire pamer les gigolettes
Ecoutez moi ça si c'est chouette !

_Elle possède un joli répertoire de Fréhel, chuchota Chacalinette épatée.

_Elle détourne surtout l'attention de ces brutes, jubila le Père Itinéris. Profitons-en pour leur sauter dessus s'ils ne sont pas trop nombreux. »

Les gardes n'étaient pas trop nombreux, justement. On n'avait laissé que trois soldats pour surveiller les prostituées et M. Aku. Les otages ne risquaient pas d'aller bien loin : ils étaient enfermés derrière une solide grille. Collée aux barreaux, Jeffy chantait tandis que ses compagnes se morfondaient ou somnolaient.

Le père Itinéris et Johnny, à qui on avait du expliquer par gestes la marche à suivre, s'approchèrent à pas de loup des trois nazis. Jeffy les aperçut du coin de l'oeil et s'empressa de hausser la voix dans son chant désespéré. M.Aku vit également leurs sauveteurs et sauté sur ses pieds, stupéfait.

L'un des nazis, comprit qu'il se passait quelque chose de louche, à voir l'attitude du maquereau et se retourna. Il fut assommé net par le poing de l'aviateur américain qui s'écrasa net sur son menton en un crochet adroit. Avant que ses deux collègues n'eussent le temps de réagir, le père Itinéris en étourdit un d'un bon coup de la crosse de son fusil. Le dernier nazi empoigna sa mitraillette, mais le petit Orsonstein, discret et vif, fit des roulades et vint heurter les jambes du soldat qui tomba à la renverse. Johnny Rico le sonna d'un coup de pied à la tempe.

« Bravo ! S'écria Jeffy en tapant des mains. Les voilà, les vrais héros de l'occupation ! »

Les autres filles s'étaient réveillées et se pressaient contre les grilles, attendant qu'on les libère.

Chacalinette s'empara des clés qui pendaient à la ceinture d'un des soldats inconscients et ouvrit la grille. Les filles sortirent de leur geôle dans des roucoulements joyeux. Johnny, le curé et le petit Orsonstein furent assaillis de baisers humides de gratitude.

Seul M. Aku ne semblait guère ressentir la joie collective. Il profita même du joyeux désordre pour s'éclipser vers la sortie principale. Mais cela n'échappa pas à l'infirmière Chacalinette.

« Hé ! Mais où va-t-il ? S'écria la jeune femme.

_C'est évident, non ? Répondit Jeffy. Il va prévenir ses maîtres nazis à qui il lèche les bottes depuis leur arrivée au village.

_Hey ! She sounds like a guy ! Dit Johnny incrédule en dévisageant Jeffy.

_Fichons vite le camp d'ici, alors, avant que la Caporale, l'obersturmbannführer ou ces satanés loups-garous des enfers nous tombent dessus ! Cria la curé en prenant la tête de l'expédition.

Il était temps : à peine le groupe de fugitifs eut-il atteint l'air libre que des ordres aboyés en allemands se firent entendre.

« Courons chez le Baron ! » Cria Chacalinette.

Mais la débandade se fit dans le plus grand désordre. Des coups de feu claquèrent semant la panique parmi les prostituées. Chacalinette se retrouva séparée des autres. Le petit Orsonstein se cacha dans un terrier. Les prostituées affolés filèrent à travers les taillis et les fourrées.

Jeffy courait à perdre haleine. Elle avait l'impression qu'on la poursuivait à toute vitesse. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'elle avait réussi à perdre les soldats nazis lancés à leurs trousses mais que c'était quelque chose de plus dangereux encore qui la talonnait.

La prostituée zigzaguait tant bien que mal entre les troncs moussus. Un grognement de plus en plus rapprochés achevait de la mettre au comble de l'épouvante. Elle entendit au loin des cris de terreur. On attaquait ses copines ! L'inattention causée par les hurlements lui fut fatale : Jeffy se cogna violemment à une branche basse qui lui ouvrit l'arcade sourcilière. La prostituée roula sur les feuilles mortes jusqu'à un buisson épineux qui s'accrocha à ses vêtements vaporeux. Un pas lourd vibra sous sa joue tandis qu'elle tentait en vain de calmer les battements de son coeur.

Un autre grognement manqua la faire défaillir d'épouvante puis une voix hideuse gronda :

« Tu sens pas la femelle, toi ! T'es un mec ? »

Avant que Jeffy n'eût le temps de réagir, une patte griffue s'agrippa à ses longs cheveux et la força à se relever.

La prostituée, ou plutôt le prostitué travesti se retrouva nez à mufle avec un monstre aux yeux rougeoyants et à l'haleine de charnier.

« Dégénéré ! » Cracha le loup-garou avant d'égorger Jeffy de ses crocs luisants de bave.


Adieu, belle Jeffy qui était en effet, un beau Jeff mais pas très viril. Il n'était qu'un simple, mais séduisant villageois.

Déjà trois innocents sont tombés sur l'autel de la férocité lycantropique ou Nazie ! Cela n'a que trop duré, il va falloir voter avec sagesse et discernement.


J'appelle donc dans l'ordre :

l'Obersturmbannführer Von Twain

Rabbi Altaz

Père Itineris

Monsieur Aku

La mère Cradle

Le petit Orsonstein

Johnny Rico

Monsieur Dam

La caporale Von Crazybabitch

Le Baron de la Menace

L'infirmière Chacalinette.

J'ai pas le droit de voter, par contre Kyuss a droit à la double portion?! C'est un scandale! (et t'as aussi inversé nos noms dans le texte, snif)