Oui, gros doute sur les intentions de l'époque à ce sujet et ce qu'on a envie d'y voir aujourd'hui.
Le clivage date plutôt de mettre une femme pour jouer M, là on se doute que c'était un effet intentionnel.

Pour les James Bond girls potiches ou non, je dirais que ça dépend beaucoup des films (voire des femmes du film : certaines femmes peuvent être des potiches et d'autres non). Pour l'homosexualité de Pussy et de son escouade, ça n'est pas suggéré dans le film mais, d'après wikipedia, ce serait le cas dans le roman.

L'homosexualité n'est pas stabilotée au marqueur dans le film, paske 1964 oblige quoi...
... mais c'est confirmé par la suite, dans opération tonnerre, au détour d'une réplique de luciana Paluzzi quand elle dit à Bond dans une allusion à goldfinger: "- Vous croyez qu'il suffit que vous fassiez l'amour à une femme pour qu'elle entende chanter les anges, se repente et revienne sur le chemin de la vertu ?! "

Visionnage prévu ce week-end. Mais la phrase que tu cites peut aussi bien (voire davantage) vouloir dire "abandonner le crime" que "passer d'homosexuelle à hétérosexuelle".

Yep, on peut 'ffectivement prendre la réplique aussi ds ce sens (mais puisque c'est déjà plus clair ds le livre, y'a moins de doute à avoir. 'fin moi je l'ai pris comme ça)

(ça + le fait que cette réplique a été rajoutée lors de la re-écriture du script, dans cette volonté de construire une linéarité entre les opus ciné, et alors qu'elle n'y figurait pas à l'origine. Opération Tonnerre devant être le tout 1er à voir le jour avant que laprod ne révise son ordre de bataille pour des raisons de gros sous. OT étant trop chère à produire pour un galon d'essai.)

Il était une fois cradle qui découvre (enfin ;=)) un monument du cinéma !

Allez hop pour te faire ressortir les mouchoirs (et à Clint aussi ^^)

Mon préféré c'est celui-là:

Possessor (version Uncut) de Brandon Cronenberg (2020)

Ayant bien kiffé "Antiviral" à l'époque, j'attendais beaucoup du second long métrage du fiston Cronenberg, un peu trop peut être.
Ça reste un bon film, la violence y est très frontal (sa version Uncut propose quelques scènes de meurtres bien gratinées, y'a même Sean Bean, je vous laisse deviner comment il finit), y'a des références évidentes au giallo et à Dario Argento, c'est très bien shooté, c'est esthétiquement très soigné et il y a un propos intéressant sur la contamination de la violence qui se propagerait comme un virus. Mais il manque quelque chose, le propos n'est pas assez développé, ce qui donne une impression d'inachevé.
J'ai beaucoup penser à ExistenZ du papa, qui m'avait laissé un peu la même impression.

Malgré ça, Brandon Cronenberg laisse planer le doute sur la responsabilité des meurtres et continue plus ou moins de marcher sur les pas de son père en développant des thématiques qui lui sont chères, notamment une critique de la société moderne et capitaliste (en proposant même un final bien noir et nihiliste, qui appui un peu plus cette critique). Dommage que le film semble nettement plus mineur au final que son précédent.

Opération tonnerre : cette fois-ci, James Bond affronte Emilio Largo, un borgne numéro 2 du Spectre (on entend le n°1 mais on ne le voit toujours pas) qui a volé 2 bombes atomiques et demande une rançon : si elle n'est pas payée, les bombes seront envoyées sur 2 villes américaines et anglaises.

Je ne gardais pas un très grand souvenir de cet opus. Et le visionnage ne fait que me confirmer qu'il s'agit du moins réussi des 4 films. Cela tient d'ailleurs en partie à une de ses qualités : les paysages des Bahamas sont superbes. Et ils sont abondamment utilisés, lors de survols en hélicoptères ou de nombreux passages sous-marins.
Mais ces parties sont trop nombreuses (le film dure d'ailleurs plus de 2 heures). Notamment sous la mer : forcément, il n'y a pas de dialogues et les personnages en tenue de plongée ne sont pas évident à reconnaître, donc on s'ennuie et les scènes de bagarre sont assez confuses, même si l'affrontement final est plutôt pas mal et plus dynamique que les précédents. Du coup, je me suis ennuyé pendant la plus grande partie du film.
Le scénario n'aide pas beaucoup, notamment avec un début (une fois le générique passé) qui laisse une bonne place au hasard dans les antagonistes que rencontre 007 et dans la façon dont il s'en sort.

Tout n'est cependant pas à jeter : d'abord, le méchant est plutôt réussi : par son look, sa stature de n°2 du Spectre, ses manipulations, il parvient à incarner une menace réelle. Les 2 principales James Bond girls sont plutôt réussies : Domino ne fait pas grand chose pendant une bonne partie du film et tue lé méchant à la fin, un peu comme Tatiana Romanova, mais elle n'est pas censée être une militaire, ce qui fait que je lui reprocherais moins sa passivité et que je retiendrais surtout la fin.
Mais Fiona Volpe est bien plus intéressante : en plus d'être belle, elle est surtout manipulatrice et déterminée et, comme signalé par Stanleygrieves, ne se laisse pas charmer par l'agent secret, ce qui lui vaut une réponse assez mesquine de celui-ci - et une fin qui le montre assez rancunier.

Malheureusement, dans l'ensemble, le film reste quand même assez ennuyeux.

Cold War de Pawel Pawlikowski
Wiktor et Zula se rencontrent au sein d'une troupe qui, au lendemain de la guerre, regroupe les chants et danses folkloriques de tout le bloc soviétique. Ils s'aiment, mais lui passe à l'ouest quand elle décide de rester. Durant les 15 ans qui vont suivrent, ils ne vont cesser de se retrouver, s'aimer, se séparer. C'est polonais, en N&B et c'est passé à Cannes, mais heureusement, ça ne dure qu'une 1h20. Visuellement, c'est souvent très beau, et ça met en valeur des folklore que l'URSS a souvent essayé d'aplanir et d'uniformiser (ce que le film montre aussi), tout autant que l'évolution du monde en général et de la musique en particulier à cette époque. Mais c'est aussi un peu froid et, peut-être le contrecoup de cette courte durée pour représenter tant d'années, on ne s'attache pas assez aux personnages dont le destin est, pourtant, déchirant. (Zula devenant même, de jeune femme charmante et rebelle, un vraie chieuse). Bref, c'est beau, mais c'est bof.

Dog Bite Dog de Soi Cheang
Polar Hongkongais qui joue à fond sur le côté hardcore et radical, quitte limite à en faire trop. Ainsi, si le tueur mutique ancien enfant/chien de combat est vite assimilé, on se demande un peu pourquoi le flic en face de lui est aussi borderline et prêt à tout. La caractérisation et le background du perso nous donne une explication, mais pour ça (comme pour l'attachement de ce tueur psychopathe pour la gamine peu après), la détermination over-the-top des persos sonne parfois un peu creux. Dommage, parce que pour le reste, c'est un vrai bon polar HK, violent et brutal à souhait, illustrant une réalité sociale de la péninsule et la dépeignant esthétiquement d'une manière rarement vu (si la lumière glauque fait un peu bizarre au début, elle participe pleinement à l'ambiance du film), et développant dans son troisième acte une dimension presque romantique surprenante et bienvenue.
Et puis il y a ce charme, révélé dans le making-of, du filmage typique à HK, où l'acteur de second rôle est aussi consultant sur la partie police et chorégraphe des combats, où la scène de cascade en bagnole est emballée en 2h, où on réutilise les mêmes décors déjà vu dans 15000 films...

Opera de Dario Argento (1987)

En accès libre sur le Replay d'Arte.
Je vous avoue que je n'ai jamais aimé celui là. Je le trouve naze de partout. Mais à chaque fois je tente d'y revenir, en me disant que j'étais peut être dans un mauvais jour. Et à chaque fois, le constat est le même : je le trouve toujours nul. Ça joue mal, il y a des rebondissements qui virent parfois à l'incohérence, l'ensemble du casting manque de charisme et ne semble pas très concerné par ce qu'il se passe. Reste les meurtres très brutaux et cette idée du voyeurisme qu'impose le tueur.

Detroit de Kathryn Bigelow
Ben c'est très bien. Prenant à souhait, angoissant dans sa partie de quasi huis-clos/home invasion (ça, comme les scène d'émeute, c'est filmé super proprement, lisiblement, sans en faire trop), et effarant dans ce qu'il dit. Parce que c'est apparemment très fidèle à la réalité des faits, et parce que ces faits -la normalité du racisme dans la police- n'a pas évolué d'un iota en 50 ans. A la vision du film, la contreverse imbécile qui a suivi sa sortie apparait nulle: Bigelow a parfaitement saisi l'essence de cette histoire, sans en faire un réquisitoire. Et l'interprétation est nickel (Will Poulter est très bien passé de tête à claque à ordure de service)

Hellraiser III : Hell on Earth (1992)

Après 2 très bons films et surtout un second opus flamboyant sur le plan esthétique, c'est à partir de là que la franchise va s'enfoncer dans les méandres du caca.
Avec son scénario un peu moisi, sa prod vieillotte et ses personnages irritants, ce 3e épisode a beau être sortie au cinéma, il a une belle gueule de DTV moisi. Même s'il reste quelques belles mises à mort toujours gore, quelques scènes qui tiennent encore la route et Doug Bradley impérial en Pinhead, le film fait pâle figure comparé à ses 2 prédécesseur.

On ne vit que deux fois : je me souvenais d'opération tonnerre comme du plus mauvais Bond de Connery et, pour ce film, c'était l'inverse. Et bien dans les deux cas, les revoir n'a fait que confirmer mes impressions.

Le film commence tambour battant avec une fausse mort pour 007 et un très bon générique (un cran inférieur à celui de Goldfinger mais néanmoins très bon). Et son intérêt vient de ce qu'il garde son rythme pendant toute sa durée, sans trop de lenteurs ou de passages inutiles. Le seul défaut que j'ai vu est le passage avec la n°11 du spectre : une fois Bond capturé (et peu importe qu'elle ne connaisse pas sa réelle identité), au lieu de le tuer, elle le libère... pour l'éliminer ensuite. Du coup, je n'ai pas trop compris l'intérêt - ou alors c'était pour un plan cul, mais ça lui vaudra une mort assez horrible ensuite.

Le moteur de l'intrigue est ici la disparition d'une navette spatiale américaine : les USA, croyant voir là une manoeuvre russe, menacent l'URSS d'une riposte militaire. Mais il s'agit évidemment d'un plan du spectre, mené cette fois-ci directement par le n°1 dont on voit pour la première fois le visage - c'est quand même étonnant que les Etats-Unis n'y pensent même pas, vu qu'ils ont déjà été 2 fois victimes de l'organisation, dans les premier et quatrième films.

James Bond va donc partir enquêter au Japon où il va être aidé par Tanaka, chef des services secrets japonais. il commence par l'entreprise Osato, dirigée par un des sbires de Blofeld. Cela va bien sûr le mettre en danger, des dangers qui ne vont pas cesser pendant tout le film, avec des poursuites, une bagarre dans les docks, un combat d'hélicoptères avec maints gadgets à l'appui, une tentative d'empoisonnement, un entraînement ninja qui manque de peu d'être mortel et le grand final mythique dans la base volcanique du Spectre



Le rythme est donc un gros point fort du film. L'ambiance aussi, avec ses ninjas, son château japonais, les docks, la chaîne de volcans... Les James Bond girls sont également réussies, même si la troisième est un peu un remake de la seconde, qui avait une relation vraiment réussie avec 007 pendant une bonne partie du film - ce qui rend sa fin touchante. Le film s'achève enfin en apothéose, avec l'invasion du volcan par une bande de ninjas aidés par James : c'est un peu nawak, notamment quand les hommes de Tanaka s'attaquent à ceux de Blofeld avec des sabres et des shurikens, mais le spectacle est là et est très efficace.

Super à découvrir quand on est enfant, assez facepalmant quand on le revoit adulte. Clairement celui le plus facilement à reléguer aux oubliettes.
Pourtant y a de bonnes idées, mais nawak résume bien l'ensemble tout de même.

Avec çui-ci on est pas loin d'avoir le meilleur de john barry, ça compte :





... à 1"30, capsule in space me fout les couilles au garde-à-vous.

Un peu de variété au milieu des James Bond, avec ce film qui n'est qu'en partie une adaptation du célèbre roman de Louisa May Alcott. Il s'agit en fait d'un mix entre des scènes du roman et d'autres qui ont lieu plus tard - et semblent, a priori, tirées d'autres livres de l'auteur que je n'ai pas lus. A mon sens, il semble quand même indispensable d'avoir lu Les 4 filles du dr March (ou vu des adaptations plus complètes) avant de voir le film, qui en reprend les passages les plus importants et touchants (la dispute entre Jo et Amy, le départ de la mère pour aller voir le père malade, la maladie de Beth...) sous forme de flashback mais comporte aussi son lots d'ellipses qui peuvent le rendre difficilement compréhensible.

Outre les scènes adaptées du roman, le film a le mérite de nous fiare découvrir le destin des soeurs March lorsqu'on n'a pas lu les suites - ce qui est mon cas - avec des passages parfois difficiles, dramatiques même. Comme dans le roman, c'est bien sûr Jo qui est le personnage le plus intéressant - Meg est assez fade, Amy souvent pénible (mais plus réussie quand elle est adulte) et Beth, par la force des choses, est touchante mais avec des aspirations moins développées. On la suit aussi bien dans ses relations familiales qu'amoureuses - avec des choix qui me surprennent à la lecture du premier tome, comme ils surprennent les autres personnages - que littéraires et professionnels, avec des difficultés liées autant à ce qu'elle veut écrire qu'à certains préjugés misogynes. Le côté féministe de l'histoire est peut-être plus accentué que dans le roman mais il n'est pas non plus hors-sujet et est donc cohérent avec les sentiments des personnages.

Le film est agréable à voir, notamment grâce aux décors inspirés de la véritable maison d'enfance de Louisa May Alcott. Les actrices sont bonnes mais le fait d'avoir les mêmes pour les personnages enfants et adultes fait qu'on ne voit pas trop leurs différences d'âge, ce qui est un peu dommage dans les scènes adaptées du roman, puisqu'on ne voit pas trop d'écart entre Meg et Jo d'une part, Beth et Amy d'autre part. On n'a notamment pas l'impression qu'Amy n'ait que 12 ans.

Blague doesn't matter.

Je m'demande sérieusement si le fait d'entamer une 13ème année ds la campagne profonde, d'avoir réduit drastiquement mes incursions ds une gde ville pour ne plus connaître que la seule vie de clocher et tout ce qui va avec.... n'a pas fini par venir à bout du métropolurbain que j'avais été. Là où je parvenais encore à identifier sans juger les différences culturelles entre urbain et ruralité, comme un binationale fait cohabiter en lui les mentalités de ses 2 pays d'origine pour prendre le meilleur des 2, je savais faire le lien et le médiateur avec les tendances urbaines, pressées, bruyantes, superficielles mais aussi vives et stimulantes et l'archaïsme d'un monde où le temps s'écoule plus lentement...
... mais aujourd'hui, à creuser ce fossé je ne perçois plus rien, j'ai perdu les codes, le traducteur sociologique, je nage maintenant et à pleine brasse dans la plus pleine des incompréhensions. Comme enferré dans un dialogue de sourd avec mon époque. J'entends les sons mais je ne distingue plus les mots.

Dîtes moi s'il vous plait quel ressort fonctionne dans ce film ?

A l'enchainement de sketch que les avis/retours nous avaient rapportés je n'ai vu personnellement qu'une suite de fail. Aucun des guests ne parvient à rehausser la pastille qui lui attribuée en dépit d'une volonté affichée de jouer le jeu. C'est vraiment écrit raz-les-bourgeons. Et j'aime bcp JB Zadi, mais là....

Pkoi ce film reçoit-il autant de sympathie ?!?, Où se cache le fond que les gens ont vu sous la légèreté qui les a fait rire ?!?...

Dans un endroit tout simplement noir - je te laisse deviner lequel.

J'voulais comprendre, avant d'juger, mais là...