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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Critters

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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
D'accord sur l'intégration au forceps mais je n'ai pas trouvé le personnage antipathique, peut-être parce que je m'attendais à pire au vu des critiques.


Sam Déc 19, 2020 6:37 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le problème des critiques c'est qu'ils transpiraient la haine de l'actrice, ce qui est con parce qu'elle était très bien dans le rôle.
Mais le personnage...jamais trop aimé mais c'est très subjectif.

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Sam Déc 19, 2020 6:39 pm
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n00b
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Je ne le trouve pas antipathique non plus perso.
Mais le problème c'est la force du personnage. Tellement puissante que si on l'appel tout de suite, hop 10 minutes de film, génériques compris et c'est fini.
Ou au contraire, tu l'utilises (mal) et tu bride sa puissance faisant fi de toutes incohérences et au final tu pourri le character !


Sam Déc 19, 2020 11:28 pm
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Critters

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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
C'est effectivement un risque. Reste à voir comment le personnage sera utilisé dans Avengers endgame, que je n'ai pas encore vu.


Dim Déc 20, 2020 5:15 am
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OUAIS!
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Trop à en dire et je n'ai pas que ça à foutre, toujours est-il que Problemos m'a surpris dans son jusqu'au-boutisme là où je craignais un truc type le film sur les babos de Poiré

Un film salvateur

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Lun Déc 21, 2020 1:22 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Duo Blockbo bof.

Godzilla2: Roi des Monstres de Michael Dougherty
Perso, j'avais bien aimé l'opus d'Edwards pour le côté dimension humaine (même si je reconnais que la dimension Godzi était un peu trop absente), aussi je comprend les avis négatifs qu'il y a eu sur ce présent King of Monsters, puisqu'on retrouve les même défauts, avec en plus toute une galerie d'autres monstres relégués pour certains à de la pure figuration. Après, pour ce que le film montre et raconte, c'est pas trop mal, un peu lourd dans son discours extinctionniste pourtant juste (faut dire qu'on a un schéma répétitif de "Discussion/badaboum/jargon technique/badaboum/scène de destruction" qui n'aide pas à l'implication tant ça semble mécanique), mais ça se laisse regarder, avec quelques bonnes idées de mise en scène, de belles images (j'ai kiffé Mothra), et puis le retour du thème classique de Godzi! (et une reprise de Blue Oyster Cult en end credit, la base)

Solo de Ron Howard
Bon, là encore, je comprend la volée de bois vert que s'est pris le film: J'aime Bien Ron Howard, mais c'est sûr que la filmo de Lord&Miller laissait à espérer une cool-attitude digne du perso de Han Solo qui est cruellement absente du film final. A la place, on a Kasdan qui essaye de tout mettre, et de recoller les morceaux de ce qu'on sait du perso de Solo comme si on était dans Rogue One: Part2 et que les épisode 4 et 5 arrivait juste après. et de le faire, en plus, avec une insistance lourdingue.
Bref, Solo aurait été mieux si il s'était un peu plus affranchi du reste de la saga, parce que pour le reste, il ya du bon: le production design est ouf, l'intrigue façon heist movie est sympa, la relation naissante avec Chewie aussi...
Il y avait clairement de quoi faire un meilleur film, et ça me fait mal de le dire, mais pour le coup, garder du mystère et des zones blanches pour d'éventuelles séquelles aurait été bien...

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Lun Déc 21, 2020 9:28 pm
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n00b
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Je ne pensais VRAAAIIIMEEENNNT pas dire ça un jour, mais je suis d'accord avec Jul.
Problemos est une bombe d'humour !
Mangez en, comme si vous mangiez les meilleures tomates de la Région !


Mar Déc 22, 2020 9:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'avais vu la programmation de Problemos, et j'ai zappé (diffusion trop tardive et oubli d'enregistrement). Ce sera pour une autre fois.

Sinon, je me suis rattraper sur le dyptique/prequelle Prometheus & Alien:Convenant de Ridley Scott
Je n'ai vu aucun des deux jusque maintenant, échaudé par les retours catastrophiques. Et je comprend ceux-ci. Je comprend l'incompréhension face au délire métaphysique déiste de Lindelof, et j'ai été surpris de voir Scott nous ressortir un truc de la même veine dans Convenant, en y ajoutant en plus une dimension de foi. Qu'est-ce que cela a à foutre dans un Alien? Dans une saga où la seule forme de spiritualité était la superstition des prisonniers désoeuvrés du 3? Dans une saga dont la base est justement de pas se poser de question quant à la place de l'homme dans la création, dans l'univers, et le remettant à sa juste place: Un insecte pouvant être parasité, une proie imbécile, faible et fiable. Seul chose de cet état de fait que Scott respecte: faire du robot le centre de son récit, mais le perso de David est mal construit (Dissident? Programmé comme tel? Psychopathe? Flutiste?), là où la nature malveillante de Ash dans le premier n'était montrée que en creux, via la mise en scène.
Parce que oui, niveau mise en scène, Scott ne fait pas d'effort. Là où le film de 1979 prenait son temps, installait une ambiance, là, on rushe, il nous ressort les mêmes scène l'imagination en moins, les clins d'oeils d'une lourdeur pachydermique en plus ("Z'avez vu, j'ai remis les oiseaux buveurs! Z'avez vu, c'est l'Ile des Morts de Böcklin! Z'avez vu, ça se passe à Noël et on parle de création de l'Homme, c'est assez explicite ou pas? Parce que sinon, je vous mets une photo de l'équipage façon la Cène."), recyclant les dessins de Giger sans le moindre respect pour leur portée.
Je passe rapidement sur les incohérences ( les incubations et croissances accélérés, l'incapacité totales de personnages censés être scientifiques de prendre des décisions censées -et d'ajouter, encore une fois, qu'ils "y croient", facepalm-, pourquoi les ingénieurs laissent des hologrammes expliquant bien ce qui leur est arrivé, et j'en passe), je retiens une production design soignée (mais loin du lowtech gradingue et vivant qui était l'apanage de saga, et le fait que les mecs font des voyages de plusieurs années lumière pour juste se retrouver en Islande...) quelques effets gore sympas et efficaces, quelques créatures sympas et efficace (même si là aussi, "toi qui entre ici, oublie tout cohérence". Hé oui, t'as vu Ridley, moi aussi je sais faire de la citation en mode OSEF), mais au final, si on enlève à Convenant son discours boursoufflé, c'est juste un slasher spatial con comme la lune, tout ce que Alien avait évité d'être, justement.
En fait, j'ai plus pensé durant les deux films au Alien Vs Predator du réal préféré de Lapin Rouge qu'au reste de la franchise. C'est dire.

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Jeu Déc 24, 2020 6:00 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
David évolue de par lui-même au fil de sa compréhension qu'il est autant une création que les humains. Il semble alors cerner qu'il fait partie d'un tout et qu'à son tour il peut devenir créateur, en utilisant ce qu'il a sous la main pour essayer de produire de nouvelles espèces.

La religion peut paraitre intéressante parce qu'elle va également être déconstruite par la découverte des Ingénieurs : le Dieu n'est plus, les croyances s'effacent face aux faits. Après, tout religieux et même humain peut se demander qui a alors créé les Ingénieurs, c'est toute la limite de la pensée humaine de ne pouvoir considérer que tout est contenu ou contenant.

Du coup, le commandant dans Covenant qui se retrouve aux manettes se sent incarné d'une mission divine subitement, s'accrochant à sa foi comme repère comme un prêcheur chrétien arrivant sur les plages du Japon :mrgreen: Il n'était pas destiné à commander (justement à cause de sa foi ?) et ne sauvera personne, même pas lui même, aveugle que tout le dépasse finalement. C'est en effet peu présent dans la saga avant (encore que justement, comme tout ça se passe avant l'univers des films originaux, ça pourrait être un reliquat qui aurait disparu depuis, après tout il semble minoritaire dans sa foi).

Après, en amateur de Prometheus et Covenant (gardant raison hein) il est peut-être plus aisé de chercher des réponses mais loin de moi l'idée de tout justifier, notamment le comportement de certains personnages qui, en effet, sont complètement cons.

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Jeu Déc 24, 2020 6:26 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Mon problème, c'est que c'est un mélange: La religion n'est pas déconstruite par la découvertes des Ingénieurs. Liz Shaw le dit bien au début: sa théorie des Ingénieurs, c'est des preuves sur lesquels elle établit une croyance, elle dit "y croire", elle ne pose pas une théorie.
Les Ingénieurs donnent corps à tout un tas d'éléments qui sont religieux. L'homme est une créature supérieur tirée de leur chair, ils l'ont crée et sont prêt à la détruire dans une apocalypse, toussa. et David de continuer ça en tuant ces dieux, utilisant leur propre arme (comme Prométhée et le feu divin, ah ben tiens).
(au passage, super pas original la représentation de la cité des Ingénieurs. Ridley a recyclé des mappings inutilisés de Gladiator ou quoi?)
C'est ça le problème du discours des films: ce déisme et cette logique anthropocentriste qui est antinomique à ce qu'est Alien. Avec au passage la façon dont on dédouane Weyland: David est posé en mal civilisé (à opposé au mal sauvage qu'est l'alien), et donc, l'entité maléfique réfléchi et civilisé, ce n'est donc cette logique humaine faible, égoïste et viciée qu'incarne le capitalisme cynique de la Weyland, laquelle devient juste le jouet d'un vieillard tragique, mais un pauvre robot qui, cherchant sa propre part humaine, doit tuer le père.

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Ven Déc 25, 2020 11:42 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Cran d'Arrêt d'Yves Boisset
deuxième film de Boisset, et c'est bof-bof. On a donc le trop rare Bruno Cremer qui est un médecin radié qui, devant s'occuper d'un gosse de riche suicidaire, découvre que celui-ci culpabilise à cause de la mort suspecte d'une demi-mondaine qu'il avait dragouillé. Du coup, ils enquête sur la donzelle. Alors coprod et roman original oblige, toute l'intrigue se passe à Milan, et c'est pas mal, parce que ça appuie le côté giallo et carte postale 60's du film. Mais c'est aussi mou et pas particulièrement passionnant. Bref, je m'attendais à mieux.

Agents très Spéciaux: Code UNCLE de Guy Ritchie
Je ne suis pas spécialement pour le Ritchie bashing. J'aime assez ses polars cockneys où son style "j'm'la raconte alors que j'suis qu'un glandu" est assez en accord avec les persos, et ses Sherlock Holmes, qui bien que trop con pour le perso, sont divertissant. Et j'aime assez la série originale, bien que les épisodes que j'en ai vu aient méchamment vieillis et d'un rythme gériatrique.
Mais là, c'est juste pas possible. Si l'ambiance sixties est bien retranscrite, et si Cavill et Hammer font bien le job, c'est extrêmement cons, avec un scénar bateau et des rebondissements téléphoné, et ça se permet en plus de prendre les spectateurs pour des idiots d'un niveau donaldtrumpesque en surexpliquant absolument tout. (Non, mais même le coup du "on retient le maychant au téléphone afin de le localiser", Ritchie se sent obligé de nous faire un montage avec flashback alors que quiconque à regardé la moindre série policière durant les 50 ans dernière années connait le truc. Aberrant.)
Par dessus ça, Ritchie nous sert une réal aux fraises, avec des effets déplacés, et d'autres qui désamorcent toute action, et des moments où oui, on voit ce qu'il a voulu faire, et que sur le papier, la scène marche, mais le mec ne sait comment poser sa caméra, ménager ses effets, mettre en scène correctement ses idées quoi.
Bref, un bon gros gâchis.

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Sam Déc 26, 2020 10:35 pm
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Wookie
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Message 5/6
Soul de Pete Docter & Kemp Powers

Il semble s’être passé une éternité depuis que le dernier PIXAR « En avant » est sorti sur nos écrans. C’était pourtant bien en 2020, peu avant le premier confinement. « Soul » devait sortir en salles une poignée de mois plus tard, pour être reporté ensuite à novembre, et finalement se trouver relégué comme produit d’appel de Noël pour la plateforme Disney +. Les seuls chanceux à avoir pu le découvrir sur grand écran auront été les spectateurs du Festival Lumière, au sein duquel il fut diffusé en avant-première. Autant le dire d’entrée de jeu, « Soul » consolide le retour de PIXAR en terre d’excellence. Alors que les années 2010 n’avaient donné que peu de films originaux, le cap pour les années 2020 est de ne plus capitaliser sur les suites. Toy Story 4 fermait en beauté cette parenthèse moyenne (à l’exception de Coco et Vice Versa) et en ouvrait une autre avec le génial « En avant ». Ce nouvel opus parle aussi de la mort, mais d’une façon beaucoup plus fantaisiste, avec plus de groove et des vibrations qui vous donneront envie de vous lever et de danser. Car nous sommes dans le territoire du jazz.

Nous suivons Joe Gardner, professeur de musique passionné de piano qui va bientôt réaliser son rêve. Alors que le destin le confinait dans son poste ingrat, un ancien élève lui propose de venir jouer pour une pointure. La chanteuse de jazz est séduite par le talent d’improvisateur de Joe et elle l’engage à l’essai. Trop heureux, Joe ne voit pas la bouche d’égout ouverte à la sortie et…Il entre dans la deuxième dimension. Aussitôt, son âme est séparée de son corps, prête à voyager dans l’au-delà. Mais le musicien refuse de suivre le chemin et il atterrit dans une sorte de jardin d’enfant pour âmes en devenir. Il est bientôt flanqué d’une âme élève revêche qui a désespéré tous ses célèbres mentors et qu’il a été chargé d’inspirer. Le passeport pour la Terre de l’élève pourrait bien être le retour vers la vie du professeur, qui n’a pas une minute à perdre pour participer au concert de sa vie. Ce simple résumé suffit à se rendre compte que la boîte à idées est grande ouverte, et ce n’est encore que le premier acte. S’il met quelques temps à trouver sa magie, il ne se gêne pas pour nous envoyer dans toutes les directions, nous faire voyager entre les univers, de la Terre à un purgatoire en 2D (!), en passant par un entre-deux auquel accèdent les vivants connaissant des états de transe. Pete Docter et Kemp Powers s’éparpillent même un peu, mais il faut du temps pour tout introduire. Progressivement, l’histoire trouve son tempo et son âme. Elle arrive quelque part durant l’échange terrestre qui a lieu entre l’élève et le professeur, sans crier gare, car la dynamique de buddy movie, l’humour et la beauté des images (la ville est bluffante, au point que les personnages 2D introduits sur Terre ont l’air de se balader dans un film live) ont déjà acquis la complicité du spectateur.

Faut-il aimer la musique, et plus particulièrement le jazz pour aimer Soul? On peut dire que le rôle des animateurs est de vous faire aimer la musique comme l’aime Joe Gardner, même si c’est pas trop votre tasse de thé, un peu comme Ratatouille était parvenu à faire aimer la bonne cuisine. La bande originale est très diverse, portée tantôt par les ambiances de Trent Reznor et Atticus Ross, tantôt par les airs jazzy de Jon Batiste. Mais ce sont surtout les scènes de transe qui transcendent le film, les instants durant lesquels les personnages sont inspirés par des détails, un geste, une musique. Faire ressentir ces moments est un peu le défi de « Soul » puisqu’il se donne pour mission de recentrer les perfectionnistes obsessionnels et les monomaniaques sur la vie. Il pourrait passer pour un éloge de la médiocrité s’il ne servait pas un propos plus complexe. Chacun trouve sa voie, mais ce n’est pas forcément être le meilleur dans une discipline. Si le plaisir ressenti en portant un art à sa perfection est réel, il ne faut pas s’en contenter au point de se couper du monde. C’est un peu aussi ce qui fait l’art de PIXAR, une forme de perfection formelle, mais qui ne fonctionne que grâce à ce rapport de proximité au monde qui donne l’âme de ses meilleurs films. Soul est autant un parcours de révélation pour Joe et le spectateur plus vieux, qu’un parcours d’initiation pour l’élève 22 et le jeune spectateur, l’un interagissant constamment pour nourrir l’autre. Les mots de la fin transportent comme de la magie pixarienne, pour retomber aussitôt dans une étrange frustration. On aurait tant aimé les entendre dans une salle de cinéma, puis en sortir pour profiter de chaque instant dans la rue, à l’air libre. En n’attendant pas quelques mois pour nous faire découvrir « Soul » dans les meilleurs conditions, Disney s’est totalement coupé du message de son film, et n’en a probablement rien à foutre. Ce petit jazz inspirant au goût post-COVID rate de peu le titre de meilleur film de l’année, qui échoue à « En avant ».

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Mer Déc 30, 2020 11:33 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ouah, ça donne envie. La BA laissait à penser à un truc dans l'esprit de Vice-Versa, mais ça a l'air encore plus profond.

Sinon, ces derniers jours, j'ai vu le J. Edgar d'Eastwood.
Bon, encore une grosse presta de DiCaprio, sur un scénario fouillé et un peu fouilli qui ne cesse de faire des aller-retour dans le temps et entre la vérité et la légende, au gré de la rédaction de l'autobio de Hoover. De fait, et parce que la réal d'Eastwood semble parfois emprunté dans la gestion de ces vas et viens, on est parfois un peu perdu, ne sachant trop dans quelle année précise on se trouve. Du reste, ça n'empêche pas d'être accroché parce qu'on nous raconte, par l'honnêteté certaine de ce récit (l'homosexualité latente de Hoover arrivant comme le coeur sensible du film) et par le fait qu'Eastwood, encore une fois, parvient à nous rendre presque sympathique un mec idéologiquement dégueu.
(Dégueu aussi le maquillage de vieillissement d'Arnie Hammer, alors que celui de Leo est réussi)

Et The Last American Hero de Lamont Johnson.
Film de bagnoles où le Dude, tout jeunot (le film date de 1973) joue un fils de bouilleur de cru qui pour sortir son paternel de taule se lance dans la course Nascar. C'est du classique de chez classique, avec le môme du sud droit dans ses bottes qui fout la nique au champion en titre et aux gros riches trop sûr d'eux, on pense presque à Jour de Tonnerre ou au premier Cars comme des simili remake, mais période Nouvel Hollywood oblige, le dernier acte est plus amer, le jeune loup doit se conformer aux règles, et toussa. Cette amertume donne un peu de relief au film, avec en plus la patine 70's nous montrant un sport encore artisanal, avec des bagnoles presque d'origine, et moins gangréné par le pognon et le showbiz que dans l'opus de Tony Scott.

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Mer Déc 30, 2020 1:17 pm
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Wookie
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
nosfé a écrit:
Ouah, ça donne envie. La BA laissait à penser à un truc dans l'esprit de Vice-Versa, mais ça a l'air encore plus profond.


La première partie est pas mal dans l'esprit de Vice-Versa, mais ce n'est pas la plus intéressante.

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Mer Déc 30, 2020 2:20 pm
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Message Arrêt sur image.
J'irai mourir dans les Carpates :

Pourquoi faire une fiction ?, pourquoi les carpates ?, pourquoi je regarde ?... autant de questions qui restent en suspens à la fin du film. Et c'est le seul d'ailleurs, de suspens.
Sinon c'est pas aussi consternant que mes vils instincts ronchons pouvaient me le souffler. C'est juste ... plat ! Y'a pas vraiment d'acting, 2 conséquences à cela : 1/ les acteurs ne nous resservent pas leurs grosses ficelles de comédie lourdingue, 2/ de Maximy passe bien en comparaison.
La 1ère partie est poussive, sans réelle emprise avec l'enjeu. La 2nde suscite un début de curiosité mais est cousue de fil-blanc et délivrée "sans trop de métier."

Même si on échappe à la cata consternante que d'autres dont c'est pourtant le métier ont déjà osé nous vendre par le passé comme des comédies, j'imagine pas non plus pouvoir regarder cette virgule sans la sympathie acquise avec le temps pour le bonhomme. Comme disait l'autre, en l'état, c'est mieux que si c'était pire.

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Mer Déc 30, 2020 6:18 pm
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Critters

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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Avengers endgame : une bonne conclusion à tous les films Marvel qui ont précédé. Du coup, à part peut-être pour quelques personnages (Spidey ; et les FF s'ils se décident à faire un jour un film potable), je pense que je n'irai pas plus loin. Il y a bien des défauts :

pour le coup, Captain Marvel est vraiment arrogante et antipathique au début du film ; le plan Avengers féministe donne aussi l'impression d'être introduit au forceps ;
l'humour gol, heureusement moins présent que dans d'autres films

et surtout la facilité scénaristique du voyage dans le temps et les incohérences qu'il va inévitablement engendrer. A priori, on serait plus dans une logique d'univers
parallèle à la Dragon ball (non cité dans les références à la pop culture, probablement parce que ça n'était pas américain, contrairement à BTTF ou à Terminator) que dans une logique de présent ou de futur modifié par des interventions dans le passé. Les personnages semblent être satisfaits d'avoir évité cela à la fin mais je vois mal comment leurs interventions pourraient ne pas avoir d'influence : on a vu par exemple que Loki s'était évadé ; le dialogue entre Hulk et le maître de Strange ne peut pas ne pas avoir de conséquences. Certes, les personnages ne le savent pas pour Loki mais, plus important encore, il y a le voyage vers le futur puis la disparition de Thanos et de toute son armée : impossible de penser que cela n'aura pas de conséquences car, si Thanos a disparu avant Infinity war, he ben, il n'y a pas d'Infinity war.


Ceci dit, il y a aussi quelques grosses qualités qui ont globalement rendu le film agréable à voir :
d'abord, l'action est spectaculaire lors de la bataille finale qui met en scène de très nombreux personnages puissants : que ce soit dans les combats individuels ou lors d'affrontements de masse, il y a de nombreux moments épiques. Certains font un peu forcés (l'apparition de tous les gentils sur le champ de bataille, conclu par un Avengers assemblee de Cap) mais, dans l'ensemble, c'est vraiment efficace. Cap qui se saisit de Mjolnir et l'utilise en combinaison avec son bouclier est particulièrement cool.

Mais le gros point fort du film, ce sont ses personnages, souvent superbement travaillés avec une préférence pour les 3 avengers principaux. D'autres ne sont pas en reste, ceci dit : j'ai beaucoup aimé le passage avec Natacha et Clint, par exemple, quand tous deux savent qu'il faut un sacrifice pour obtenir l'une des pierres.

La dépression de Thor est réussie et rend le personnage attachant, et touchant lorsqu'il revoit sa mère. Ca le fait évoluer et on voit aussi sa force lorsqu'il finit par s'en sortir.

Cap est également excellent. J'aime bien la relation qu'il finit par renouer avec Tony, après leurs disputes passées. Et surtout, sa fin est très belle, et conforme à ce qu'il a toujours voulu - mais là aussi, bonjour les paradoxes temporels...

Mais la plus grosse réussite du film (et peut-être de l'ensemble des films Marvel), c'est Tony Stark, qui passe de la déprime après sa défaite et la mort de Spiderman à la satisfaction d'une petite vie tranquille avec sa femme et sa petite fille. Les moments intimistes avec cette dernière sont vraiment touchants et on comprend qu'il ne souhaite pas repartir à l'assaut. Quand il le fait, cependant, il est efficace et on a encore droit à quelques bons moments, avec son père dans le passé par exemple. Mais c'est surtout dans l'affrontement final qu'il brille, avec l'ultime claquement de doigts face à Thanos et le "I am Iron man". Son enterrement est émouvant, les auteurs ayant bien su créer un attachement pour le personnage et l'acteur ayant parfaitement su l'incarner, avec ses forces et ses travers.

Edit : sur les scènes coupées : heureusement qu'elles l'ont été, globalmeent, c'était de l'humour pas drôle. L'avant-dernière scène était sympa, avec un dialogue entre Tony et son père ; et la dernière aurait mérité d'être conservé, tous les héros rendant un hommage émouvant à Iron man après son sacrifice.


Ven Jan 01, 2021 6:03 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ma Rainey's black Bottom (Netflix)

Les années 1920 ont vu le blues prendre d’assaut les maisons de disque. C’était le début de la période des « Race Records » qui exploitait les styles de musiques développés par les noirs en Amérique. Des maisons de disques détenues par des blancs avaient eu pour stratégie (payante) d’immortaliser sur disque les plus grandes voix, souvent contre des sommes dérisoires. C’était aussi la période des grandes migrations afro-américaines du Sud vers le Nord, dues autant à la crise des plantations qu’à la promesse de trouver une meilleure vie dans des industries gonflées à bloc par les profits de la Première Guerre Mondiale. Adapté de la pièce du dramaturge August Wilson, Ma Rainey’s black bottom raconte ces deux versants des années 20 en mettant le projecteur sur « Ma » Rainey, une des premières chanteuses de blues à connaître une grande renommée. Surnommé la « mère du blues », elle précéda et inspira les chanteuses de la génération de Bessie Smith. En 1927, elle est au top de sa carrière, bénéficiant d’un contrat depuis quelques années avec la maison de disque Paramount Records à Chicago. Le film de George C. Wolf raconte la session d’enregistrement très tendue d’un de ses disques. Autour de cette figure qui est le centre de gravité de tout un système, il y’a un band composé de cinq musiciens, un manager sous pression, le directeur de la maison de disque, une protégée et le neveu de la chanteuse. Tous ces personnages interagissent et se livrent dans le climat de tension sociale de l’époque, au coeur d’un semi-huis clos (l’essentiel de l’intrigue se déroule dans le studio et ses extérieurs). George C. Wolf a visiblement un beau matériel, et il en fait un très bon film qui parvient à brasser un contexte très riche de façon intelligente et immersive, et à faire exister tous les personnages. Reproduisant l’atmosphère et du Chicago de 1927, le film possède juste la bonne durée et un rythme qui ne baisse pas. Il réserve aussi plusieurs progressions dramatiques à la hauteur dans ce qui est pourtant, à la base, un huis-clos intimiste et banal. L’origine théâtrale du scénario est très prégnante. Dans cet espace limité, les personnages se livrent, souvent soutenus par des plans fixes sur leur visage lorsqu’ils racontent leur histoire. Le choix de ne montrer que sporadiquement les réactions souligne avec bonheur l’apport d’un casting exceptionnel.

En tête de file, Viola Davis rend justice au personnage haut en couleur qu’était "Ma" Rainey, faisant ressortir ses côtés provoquant et frondeur ainsi qu’un charisme redoutable. La chanteuse n’incarnait pas un blues triste, mais un blues résistant et fort. Elle comprend que son manager Irvin (joué par le très expressif Jeremy Shamos) et la maison de disque cherchent avant tout à posséder sa voix, mais aussi que c’est eux qui construisent l’Histoire. Tant que le disque n’est pas enregistré et que rien n’est signé, elle détient quelques miettes de pouvoir grâce à sa voix. Un pouvoir qui, malgré sa renommée, reste limité, mais qu’elle entend exercer pleinement le temps de cette session. Mais parmi ses musiciens, il y’a une forte tête. Le jeune trompettiste Levee est de cette nouvelle génération persuadée que la grande migration lui apportera une revanche sur les blancs qui ont tragiquement marqué son enfance. Il a le talent, mais aussi une arrogance déplacée, tentant tout pour voler la vedette à sa chanteuse. Compte tenu du contexte, Levee est un personnage tragique qui est loin de se douter que ces certitudes le conduisent à un mur. C’est aussi le dernier rôle de Chadwick Boseman, l’acteur étant décédé au mois d’août dernier. Il mérite de passer à la postérité pour ce rôle puissant, à des coudées au dessus de Black Panther. Pourquoi pas un Oscar à titre posthume? Autour de ces opposés gravitent le toujours génial Glyn Turman (qui a illuminé une partie de la saison 4 de Fargo) et les très bon Colman Domingo et Michael Potts.

Mais le film parle avant tout de blues, et à quel point cette musique a permis à la communauté noire de transmettre son Histoire dans un monde qui ne lui donnait pas encore la parole, au point parfois de créer des frustrations les montant les uns contre les autres. Ce fut un de ses plus grandes victoires, et ce qui a permis à beaucoup de tenir en restant digne. C’est donc aussi un merveilleux film sur le pouvoir de la musique. En complément, jeter un coup d’oeil sur le making of « a legacy brought to screen », également sur Netflix, est vivement conseillé.

5/6

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Ven Jan 01, 2021 10:12 pm
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Gremlins
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Live by Night de Ben Affleck
Bon, on sait maintenant que le gars Ben sait mettre en scène et qu'il apprécie les histoire de gangsters. et cette deuxième adaptation d'un roman de Lehane nous montre qu'il sait aussi s'y prendre avec les classiques du genre.
Parce que, grosso-merdo, on reste en train connu: l'ascension d'un gangster plus malin que la moyenne durant la prohibition, avec le dilemme de base où sa morale s'oppose à son ambition. Avec de la vengeance, une histoire d'amour contrariée, et petit bonus, les questions religieuses et raciales s'ajoutant à l'habituelle guerre mafia irlandaise /mafia italienne. (et c'est bien, parce que voir des membres du Klan se faire buter froidement, ça fait toujours plaiz)
Parce que le scénar offre ce pas de côté intéressant dans sa deuxième partie que de tourner son intrigue vers Miami et la diaspora hispanique y vivant, nous donnant à voir une dimension moins représentée de ce fameux trafic. Donc, rien que ça, c'est bien. Et en plus, au sein de ce récit somme tout balisé, Affleck sait faire vivre ses personnages, et filme ça avec classe, les deux grosses scènes d'action (une course-poursuite en bagnole et une fusillade) déboitant gentillement, avec chacune leur poignée de plans qui arrachent.
Bref, c'était (vraiment) bien.

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Sam Jan 02, 2021 12:08 pm
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OUAIS!
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Inscription: Ven Déc 15, 2006 6:13 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Cadaver : assez rigolo et plutôt sympathique (et je pense que le réal' ne s'est pas remis d'Irréversible)

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Dim Jan 03, 2021 11:31 am
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
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Sorti d'la hype, qui n'est absolument pas justifiée tant le film est fade, on suit par politesse ce Guess Who's Coming to Dinner qui cache derrière des allures faussement roublardes un manque de propos couillus. J'attendais un poil plus ce terrain de la part de blumhouse.
Formellement, c'est pas trop mal enrobé mais la dynamique manque de plot, ce que ne doit probablement pas relever les moins cinéphiles alors que chacune des comparaisons qui peut nous venir à l'esprit tourne rarement à l'avantage du film. Ça flirte avec beaucoup sans jamais conclure avec personne, par excès de prudence ou manque d'inspiration originale dirait-on.
Pis faut bien avouer que les complotistes ont placé la barre tellement haute de leur côté... :mrgreen:

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Dim Jan 03, 2021 12:16 pm
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