Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Hacker de Michael Mann Un Michael Mann mineur reste un Michael Mann. Alors oui, c'est un techno-thriller arrivant 15 ans après tout le monde (ce qui lui permet au moins d'être bien moins couillon dans la représentation de la chose informatique), et c'est pas non plus foufou en terme d'originalité tant dans le scénar que dans la caractérisation des persos. Mais c'est pas dégueu non plus, et on a la patte à Mann dans ces ambiances nocturnes (super apport d'ailleurs que de placer l'intrigue en asie, ce qui renforce l'immersion dans cette ambiance lumineuse), dans des petits bouts de scènes de romantisme contemplatif as usual, et dans le perso de Chris Hemsworth qui rappelle, par petites touches, le Frank/James Caan du Solitaire ou le McCauley/De Niro de Heat. Dommage que le dernier acte du film soit aussi bateau (face à face avec le grand maychant au milieu d'une parade populaire, bof-bof)
Soul de Pete Docter Pixar continue son travail de réflexion sur le sens de la vie, et ils le font toujours aussi bien, avec ce qu'il faut d'humour, de poésie d'émotion, et sans jamais tomber ni dans le moralisme, ni dans l'aigrer ou la naïveté. En fait, cette réflexion existencialiste, c'est un peu le film rouge de toute la filmo du studio: Quel rôle a-t-on, doit-on joué? Doit-on s'y conformer (comme Woody, jouet trop impliqué dans son travail de jouet), se rebeller et suivre sa propre voie, simplement chercher celle-ci (comme Arlo) ou juste voir les opportunités d'être soi malgré ce rôle (l'antre où Wall-e entasse ses trouvailles, mais continue de travailler)? Toute ces interrogations, on les retrouve dans Soul, et Docter de même leur donner corps, en plus de jouer sur la personnification de ces concept intérieurs et leurs interactions avec le monde physique comme dans un Vice-Versa auquel on ne peut que le comparer. Sans surprise, c'est super beau, malin, ça parle aussi du rapport à la mort (pendant de cet quête de sens, et ça c'est dans Coco qu'on en a déjà parlé), et de plein d'autres sujets assez balaise sans jamais être pompeux. Pixar est peut-être plus en dent-de-scie qu'auparavant, mais ils restent quand même loin au-dessus du lot. D
_________________
Dim Avr 25, 2021 10:58 am
Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ryuzo and the seven Henchmen (2015) - Takeshi Kitano
Marrant que le film se situe entre le deuxième et le troisième Outrage (2012 et 2017) car si il ne fait évidemment pas partie de la saga, il est clairement son pendant comique. Car Takeshi Kitano offre ici un long métrage certes plein d'humour comme il sait si bien le faire, mais partageant encore et toujours ce même thème par lequel il s'est souvent fait connaitre chez ses spectateurs : le monde des yakuzas.
En 2010, après une trilogie introspective assez difficile d'accès (Takeshi's en 2005, Glory to the filmmaker en 2007 et Achille et la Tortue en 2008), le maître surprend alors en annonçant proposer un nouveau film sur le milieu sur lequel il avait dit avoir fait un trait, ce ne sera d'ailleurs pas son dernier troll d'absurdité ludique.
Évidemment, beaucoup rêvent de retrouver sur grand écran l'univers et l'ambiance de ses films sur les mafieux des années 90. Le réalisateur fait alors réaliser qu'il n'en est rien, que le milieu a évolué de façon austère, que les affaires et le sérieux ont pris le dessus depuis des années sur le tape à l'oeil et la fantaisie d'antan. Quand le spectateur est déçu, ce n'est pas que Kitano a perdu la main, c'est qu'il livre purement et simplement le reflet glaçant de ce que sont devenus les yakuzas aujourd'hui. Les joyeux lurons d'antan, pour autant jamais présentés naïvement, appartiennent au passé. Puis, l'annonce d'une suite surprend de nouveau tant le concept était encore inédit dans sa filmographie. Il en ajoutera une couche à l'annonce d'un troisième acte.
Ryuzo and the seven henchmen participe également, de manière plus ludique, à ce constat amer sur l'évolution du milieu. Le personnage principal, ancien yakuza connu, ne souhaite ni évoluer ni tourner la page de ses années de renommée. Il est pourtant immédiatement pointé du doigt par sa famille dans la première scène du film, qui synthétise les thématiques que l'on pouvait suivre dans l'actualité ces dernières années sur le sujet : les tatouages de moins en moins présent dans les nouvelles génération et qui sont des reliques gênantes pour les anciens, les doigts coupés visibles qui gênent les regards et sont discriminants dans cette société contemporaine (on lui suggère alors de mettre les fameuses prothèses). Tout est traité avec humour avec ce grand-père réfractaire qui s'attache au passé comme les spectateurs figés dans la filmographie des années 90 de Kitano. Le voilà qui se retrouve confronté à un groupe actuel qui le motive à retrouver les membres de son ancien gang pour ne pas se laisser faire et rappeler les bonnes vieilles manières. La troupe est évidemment composée de membres divers et (a)variés présentés dans des flashbacks dédiés aussi drôles que les versions pépé qu'ils sont devenus (l'un s'étant fait connaitre comme le tueur des WC, puisque caché dans les fosses septiques il attendait pour poignarder ses futures victimes). Il faut les voir s'exhiber comme avant, l'un passant son temps à enlever son haut pour montrer ses tatouages, un autre faisant perpétuellement tourner son flingue autour de son doigt de Parkinsonien. Le contraste est classique mais efficace, ils découvrent qu'ils ne peuvent plus brailler qu'ils sont yakuzas depuis la loi antigang, que les nouveaux tenants du marché sont des cols blancs peu intéressés par les us et coutumes passés, et voient même ces derniers appeler la police quand ils sont embêtés par la bande de ptit vieux. Kitano officiant alors directement en tant que flic dans le film, un personnage qui a évolué auprès des anciens comme des nouveaux.
Si vous avez trouvé Outrage triste dans son constat, peut-être que cette version à base de comédie sur des has-been marrants fonctionnera davantage. Ce n'est pas une œuvre majeure de Kitano, mais elle pourrait vous réconcilier avec son cinéma des années 2010 en vous faisant sourire voire rire, ce qui reste un élément important de sa carrière.
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
Mer Avr 28, 2021 10:00 pm
nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Electroma des Daft Punk. Je m'attendais à un long clip à tendance arty, et si le film tend vers l'arty-contemplatif, on est pas dans le clip, ni dans la promo du produit musical. Alors oui, les Daft creuse leur sillon à base d'imagerie vaguement 70-80 réactualisé, et du trouble autour de l'identité. Pour le côté vintage/référentiel, c'est tout bon, parce que le filmage est assez classe, et qu'on peut jouer au jeu des références (le filmage amoureux de la Ferrari roulant dans le désert évoque du road-movie façon Vanishing Point, la salle d'opération d'un blanc éblouissant rappelle directement THX 1138, et on pense aussi pêle-mêle à plein d'autre trucs, comme La Cicatrice Intérieure , Zabriskie Point, Gerry, et ne me demandez pas pourquoi, mais j'ai aussi pensé au Nosferatu d'Herzog à un moment). Mais ce qui est du trouble identitaire, ça pèche un peu. Parce que hormis la multiplication des masques de robots, on a la seule péripétie qui tient lieu de scénario au film: deux robot voulant être humain. Et si ce concept a déjà donné de (très) belles choses, les Daft ne le creuse jamais, n'en font rien. Bref, c'est beau mais un peu creux, et du coup, c'est bien que ça ne dure qu'une petite heure.
_________________
Mer Avr 28, 2021 10:32 pm
nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Pieles d'Edouardo Casanova Film choral plutôt pas mal, avec une belle galerie de freaks et le rapport au corps comme lien. Le truc, c'est que ce qui est bien avec ce film est aussi sa limite: c'est frontal, cru et même cruel, et ça n'a pas peur d'en faire des caisses dans le scabreux et le génant (Nan, mais la tête de cul ), pas moins d'ailleurs que dans le production design qui reste lui aussi dans le charnel, avec une déco qui passe par toutes les nuances du rose au mauve, et plus c'est kitsch et moche, mieux c'est. Mais du coup, le fait que tout cela ne soit pas moraliste, la profondeur qu'on pourrait trouver dans ce récit, la tendresse qu'on pourrait ressentir en tant que spectateur pour ces persos en mal d'amour, hé be ça passe à l'as. En bref, on ne sait guère si c'est plus à voir au premier degré ou avec un recul ironique, et c'est un peu dommage. Pour le coup, en terme de freaks et de rapport au corps, ça m'a rappelé Taxidermia, qui était tellement plus puissant (mise en scène, attachement aux persos, tout)
_________________
Ven Avr 30, 2021 9:12 pm
nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Guilty de Gustav Möller C'est fin bien! Toute l'intrigue passe par les communications téléphoniques prise par un policier du centre d'appel d'urgence, faisant de ce film un drôle de huis-clos où tout ce passe en fait hors-cadre. On se surprend, comme le flic, à tendre l'oreille aux sons ambiant (super travail sonore, d'ailleurs, avec notamment cette séquence où il est en ligne avec les flics et où le bruit des essuies-glaces sert de rythmique appuyant la tension), même si parfois, on peut trouver un peu trop d'artificialité à ça. Reste que c'est super bien écrit, développant son personnage principal au fil du récit avec intelligence, et que même si le son est primordial, la mise en image n'est pas en reste. C'est vraiment cool, et la bonne petite réputation que se paye le film n'est pas usurpée.
_________________
Sam Mai 01, 2021 12:14 pm
vendetta
Buffalo Kasso
Inscription: Sam Juin 03, 2006 3:14 am Messages: 815 Localisation: J'essaie d'arrêter
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
nosfé a écrit:
The Guilty de Gustav Möller C'est fin bien! Toute l'intrigue passe par les communications téléphoniques prise par un policier du centre d'appel d'urgence, faisant de ce film un drôle de huis-clos où tout ce passe en fait hors-cadre. On se surprend, comme le flic, à tendre l'oreille aux sons ambiant (super travail sonore, d'ailleurs, avec notamment cette séquence où il est en ligne avec les flics et où le bruit des essuies-glaces sert de rythmique appuyant la tension), même si parfois, on peut trouver un peu trop d'artificialité à ça. Reste que c'est super bien écrit, développant son personnage principal au fil du récit avec intelligence, et que même si le son est primordial, la mise en image n'est pas en reste. C'est vraiment cool, et la bonne petite réputation que se paye le film n'est pas usurpée.
J'avais adoré. Mon impression de l'époque:
L'évidence: Il fallait un acteur semblant déjà mort à l'intérieur mais dont il émane paradoxalement un hurlement silencieux permanent. On l'a. Il fallait une écriture ayant pensé à tout. Tout pesé. Tout anticipé. Ne craignant ni de faire confiance au spectateur, ni la réaction de ce dernier face à l'indicible dans lequel il est plongé. On l'a. Pour que l'alchimie prenne, il fallait également une direction d'acteur (au Singulier, mais en majuscule) d'un degré de méticulosité qui confine au clinique, type nouvelle entrée du DSM 5. On l'a.
Le moins évident... et le plus beau: les habits liturgiques que prend le récit (peu à peu, mais de mille manières différentes) pour illustrer le chemin que le véritable pénitent doit entreprendre pour récupérer sa place parmi l'humanité. Asger, le pêcheur, le coupable, connaîtra le purgatoire: devoir écouter, nuit après nuit, inlassablement, le flot intarissable des âmes en peine et tenter de les remettre sur le droit chemin sans jamais quitter sa position désincarnée. Sans pouvoir s'impliquer. Sans pouvoir vivre. Puis il redécouvrira l'enfer. Qui n'est pas "les autres" (faut-il être aveugle ou égocentrique pour penser cela) mais bien, avant tout autre chose, soi-même. Sa propre impuissance. La répétition infinie du péché. Tout seul. Dans le noir. (visuellement, ce passage est glaçant: silhouette perdue dans le silence et une obscurité rougeâtre, Asger est au fond de l'abîme.) Puis enfin, la rédemption arrivera par la reconnaissance du mal qui fait partie intégrante de nous-même. Par une main tendue à une autre âme perdue au-delà de toute description. Asger pourra alors renaître et pénétrer à nouveau dans la lumière. Très grand film.
_________________
"lets just be friends" = I hate you, but I want to keep enough contact with you to tear you up inside with grotesquely detailed stories of all the guys I screw.
Sam Mai 01, 2021 9:17 pm
Jul
OUAIS!
Inscription: Ven Déc 15, 2006 6:13 pm Messages: 3986
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Un truc polonais super chiant sur Netflix, dont je n'ai pas réussi à décrocher ; c'est super lent mais une fois fini, tu as l'impression de ne pas l'avoir vu passer, vraiment chelou c't'affaire
C'est l'histoire de Tomek, il y a des réseaux sociaux, de la manipulation, de la politique... Me rappelle plus du nom mais ça doit se trouver facilement
_________________ 8 bits + 7 ex = 6/6 "c'est pas un temps à mettre un Anglais dehors : il fait beau, il y a du soleil" (Thierry Adam)
Dim Mai 02, 2021 12:11 am
Jul
OUAIS!
Inscription: Ven Déc 15, 2006 6:13 pm Messages: 3986
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ah ben je vois que ça parle de The Guilty plus avant... Faudrait que je le revois, je sais juste qu'à l'époque j'en avais pensé ça :
Citation:
Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin, et ce meilleur se nomme The Guilty et la critique ne s'y est pas trompée, lui décernant son prix. Un choix facile tant le reste de la compétition était aux fraises. Il est question ici d'un flic qui répond aux appels d'urgence. C'est tout. Comment ça, c'est tout ? Oui, on va passer 85 minutes en compagnie d'un type affublé d'une oreillette et qui répond au téléphone sans ne jamais sortir du centre d'appel. Ben mazette, et ça fait un film ça ? Oh que oui, et quel film ! Tout est basé sur l'appel d'une femme en détresse et sur la base de ce simple appel, nous allons voir du pays, rencontrer du monde, entendre des mouvements et voir des sons. Cadré de près au début, finissant par élargir les plans quand l'action prend de l'ampleur, on vit littéralement dans la tête d'Asger Holm (excellent Jakob Cedergren) et la caméra ne traduit rien moins que le film que notre policier (et, par extension, le spectateur) se fait dans la tête. Ce qui est fort, c'est que chaque séquence, chaque plan, chaque mouvement de caméra sont ceux que nous aurions eus si avait été filmé ce qui est décrit. Et The Guilty de se permettre un (prévisible) retournement de situation (on parle de "twist" dans ces cas-là mais quand tu es payé au nombre de caractères, il est plus rentable de placer "retournement de situation") (ndc : attends, t'es payé ?), des dialogues intimistes, de longs silences, des bruits de sirènes, de pas... Bref, un thriller minimaliste qui en donne le maximum. Ce qui n'aurait pu être qu'un artifice pour un court-métrage de dix minutes dépasse son statut de concept pour devenir un film d'action remarquable. On pourrait crier à la fumisterie tant il est facile de croire que le spectateur fait tout alors qu'il n'est que le réceptacle des idées de mise en scène du réalisateur, le Danois Gustav Möller. Notre Grand Prix à nous, et de loin ! Et Ô joie, c'est prévu en salles par chez nous pour le 11 juillet prochain.
_________________ 8 bits + 7 ex = 6/6 "c'est pas un temps à mettre un Anglais dehors : il fait beau, il y a du soleil" (Thierry Adam)
Dim Mai 02, 2021 12:14 am
Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
De la merde
PENINSULA
Après le train pour Busan, qui se laissait gentiment regarder malgré plein de défauts, je me suis laissé tenter par cette fausse suite. C'était d'une nullité terrible.
La première demi-heure fait illusion puis après c'est le drame. Ca invoque du NEW YORK 1997, du WALKING DEAD, du MAD MAX et du FATCHE AND FOIREUX, sans la moindre once de talent. Les poursuites automobiles sont scandaleuses tellement les sfx sont loupés (mais pas que...) et les persos sont tous plus neuneu les uns que les autres. Les zombies ne sont plus qu'une vague menace digne de quelques clebs errants.
L'émotion forcée casse les couilles tellement elle tombe à plat (le "faux" suicide de la mère à la fin...), il n'y a aucun effet gore, et la mise en scène prend la tête. A fuir.
2/20 (Oui je note sur 20 désormais. Mad c'est fini.)
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
Dim Mai 02, 2021 1:01 pm
Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Très décevant oui, c'était bien inutile du coup.
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
Dim Mai 02, 2021 1:23 pm
Saga
Critters
Inscription: Lun Oct 05, 2020 6:28 am Messages: 484
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le bon gros géant : cette adaptation du roman était très décriée car laide. Et je n'ai pas vraiment trouvé que c'était le cas : les têtes des géants correspondent bien à leurs personnalités et les rendent sympathiques (pour le BGG) ou antipathiques, pour les autres. Ce n'est pas pour autant que j'ai apprécié le film, du moins dans sa majeure partie : il est trop lent et, jusqu'à la dernière demi-heure, il ne s'y passe pas grand chose d'intéressant. Je n'ai pas le souvenir de m'être autant ennuyé à la lecture du livre (mais celle-ci date beaucoup). Restent des jeux sur les mots très réussis, qui donnent des dialogues amusants et savoureux. Reste aussi une fin de film prenante, avec la rencontre entre Sophie et le géant et la reine ainsi qu'une bataille finale contre les géants prenante, qui conclut ce conte de belle façon.
Dim Mai 02, 2021 3:38 pm
nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
4 Mouches de Velours Gris de Dario Argento J'ai rien vu de Dario datant d'avant Profondo Rosso, mais concrètement, tout est déjà là. Dès le générique, c'est la foire aux effets de caméra, aux points de vues impossibles, aux trucs aussi formellement géniaux que parfaitement inutiles. Et puis il y a aussi une intrigue policière tarabiscotée mais laissant des trous béants, avec une résolution un rien WTF. Plus gênant, il y a surtout des tentatives d'humour lourdingue, entre le facteur gaffeur et Jean-Pierre Motherfuckin' Marielle en détective tantouze (outrage!) Mais ça reste quand même plein de trucs cools, Parce que Dario s'amuse avec sa cam, Morricone nous fait une parodie de rock psychédélique qui est largement au niveau, et puis il y a Mimsy Farmer, toujours aussi choupinette.
Les Municipaux, Trop c'est trop! des Chevaliers du Fiel.
Voilà.
_________________
Lun Mai 03, 2021 9:26 pm
Ed Wood
JarJar
Inscription: Mer Mar 31, 2021 12:24 am Messages: 63
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Shadow in the Cloud 2021 Roseanne Liang Regardable mais tellement con. Surtout ça a la politesse de ne durer qu'1H20, mais ça arrive quand même à être chiant, puis la musique faite de techno prog en jetterais dans une rave, mais n'a rien à foutre là. Un film woke, que j'ai trouvé parfaitement mysogine: faut voir la caracterisation de l'héroïne, qui, après quelques spoil, se révèlent complètement immature et irrésponsable, comme une gonzesse quoi! 1,5/6 Godzilla vs King Kong 2021 Adam Wingard C'est loooong, les combats petent agréablement, mais sont encore loin de réveiller le petit. Comme j'ai une affection toute particulière pour le King Kong 2 de Guillermin (le premier kong que j'ai vu gamin) et que j'en ai saigné la VHS, ça aurait pu me plaire, mais en fait ça se prend trop au sérieux, la petite qui communique avec le grand kong, un classique de la saga Godzi, mais utilisé ici de manière tellement mièvre, que ça ne colle pas avec l'ambiance trop grave du film, ce qui le rend encore plus con qu'on ne le craignait. 1/6 Dragon Inn 1967 King Hu Je me suis rincé les yeux avec le King. Je continue l'exploration de sa filmo, ayant dévouvert il y a longtemps son sublime Hirondelle d'or, voici pour ainsi dire sa prolongation, son film peut être le plus commerciale, tellement il enchaîne les morceaux de bravoure géniaux racontant une intrigue rocambolesque et divertissante faite de sabreur désinvolte, d'espionne virevoltante et d'eunuque peroxydé! Un pure joyaux jouissif! 6/6
Violence Voyager 2018 Ujicha Alors là faut s'accrocher. Voici un curieux métrage fait de papier découpé et peu animé, Ujicha y ajoutant de temps à autre des substances réelles tel du sang, de la fumée, ou autre liguide visqueux peu identifiables. Sérieusement ça m'a fait penser à Angela Anaconda en version trash, sauf qu'ici les bouches ne sont pas animées, ce qui rend assez difficile l'entrée dans le film car c'est compliqué ainsi de savoir qui s'exprime, tant qu'on n'a pas identifié les voix. L'histoire n'est pas très originale, 2 garçons pénétrent dans un parc d'attraction dont le proprio enlève les enfants pour les transformer en monstre bizarroïdes et cannibales. C'est gore et répugnant, l'atmosphère lugubre aide à aprécier et marche dans certaines séquences surtout sur le climax, mais malgré ses 1H15, j'ai trouvé ça très long à cause d'une technique qui a, je trouve, beaucoup de limites. 3/6
Mar Mai 04, 2021 12:45 am
nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin J'en suis à 45min sur 3h de film, et j'en ai déjà marre. J'ai voulu essayer pour voir, et c'est encore pire que ce que je craignais. C'est tout ce cinéma bourgeois intellectuel germanopratin autocentré qu'on adore détester, pleins de mecs qui dissertent sur la philo, l'art, la politique, les femmes, font leur autopsychanalyse (et celle du réal, fatalement), mais qui sont surtout de gros connards immatures, et ce sans aucune forme de drôlerie (parce que bon, au moins, Woody Allen, c'est drôle). Le pire, c'est que par moment, cette dimension de connardise est pleinement assumé, genre c'est normal d'être comme ça. Ah, et parce qu'on est "cinéma français", on fout à poil le plus gratuitement du monde l'ensemble du cast féminin. Ajouter une voix-off ultra littéraire et chichiteuse qui rattrape l'incapacité de poser et faire avancer le récit, de la musique classique pour faire genre, et on a un bon gros film boursoufflé. Je vais continuer, peut-être juste en fond sonore (parce que bon, c'est pas au visuel et à la mise en scène qu'on va se raccrocher), mais au moins, j'aurais essayé...
_________________
Mar Mai 04, 2021 9:57 pm
nosfé
Gremlins
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm Messages: 816
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L'Homme de la Rue de Frank Capra Une journaliste subissant un dégraissage de l'équipe de son journal sauve sa place avec un faux article sur un inconnu menaçant de se suicider pour dénoncer les dérives de la société. Problème, les gens adhèrent à l'histoire, à tel point que la demoiselle est forcé d'employer un bonhomme pour joué le rôle de son inconnu, et de lui écrire des discours pour une tournée qui prend des relents politiques. Bon, c'est du Capra, on a donc une Amérique où les rêves sont maltraités par les magouilles des riches et des politicards, mais où le bon sens et le bon coeur des petites gens fait que ce rêve américain vit toujours. C'est un peu naïf dit comme ça, certes, et le film n'échappe pas à cette naïveté, mais il est aussi extrèmement juste dans la démonstration du cynisme et des copinages de cette classe dirigeante, et de sa totale incompréhension du peuple dès qu'il n'arrive pas à lui mettre une étiquette politique. en ce sens, si j'ai pu lire que ce film prédisait un peu le trumpisme (ce que je ne trouve pas: ce qui dit John Doe/Gary Cooper est assez juste, c'est pas un ramassis de conneries comme l'autre orange), il m'a surtout évoquer le mouvement des gilets jaunes, et l'impossibilité de celui-ci de se développer, à force de répression et de présupposé quant à son orientation politique. Bref, ça pas toujours très fin dans ce que ça dit ni dans la manière de le dire, mais Capra reste un vrai cinéaste humaniste.
_________________
Jeu Mai 13, 2021 8:52 pm
Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
Au moins y'a des Zombés
Revu LAND OF THE DEAD.
Ca ne bouge pas. Ca ne fait pas plus vieux ni plus jeune qu'à l'époque. Y'a du Zombie, du gore, un camion fatche, un scénar pourri et des acteurs qui jouent comme des savates. Ils sont tous mauvais. Il demeure un aspect sympatoche, qui empêche le film de sombrer dans la nullité, et des maquillages top, malgré quelques effets numériques mal sentis.
Totalement anecdotique vu ce qui a précédé chez Romero, mais assez court (1H36) pour ne pas passer un mauvais moment.
11/20
Et revu COLLATERAL.
J'ai longtemps pris ce film pour un Hollywood Night de luxe, ce qu'il est au fond, mais je viens de le redécouvrir. C'est la fin qui m'avait laissé de marbre alors que là, j'ai pleinement calculé le Tom Cruise en mode T-1000. Qu'est-ce qu'il est bon ! La captation de la nuit chez Mann, on connait, c'est magnifique, mais cette fois je me suis pleinement plongé dans l'ambiance. J'ai été happé par le film comme jamais auparavant. Reste un Jamie Foxx qui ne sera jamais un bon acteur, et quelques ficelles grosses comme des cordes, mais rien que pour Cruise (hallucinant) et la fusillade dans le night club, ça vaut le détour.
14/20
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
Ven Mai 14, 2021 11:22 am
Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
T'avais pensé quoi du Miami Vice ?
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
Ven Mai 14, 2021 7:43 pm
Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
On aime jamais trop le vice
Beaucoup aimé MIAMI VICE dès sa sortie en salle, et revu une fois depuis. Atmosphérique, comme souvent chez Mann, beau, comme toujours chez Mann, mais là aussi je tique sur les acteurs.
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
Ven Mai 14, 2021 10:48 pm
Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Bien mieux que Collateral oui, mais assez convaincu par le duo d'acteur justement, peut-être leurs meilleurs rôles.
Chez Mann c'est justement quand même souvent une réussite côté acteurs qui surprennent agréablement par rapport à d'habitude (Petersen, Kilmer, Cruise, Hemsworth). On sent qu'il arrive à les faire jouer autre chose et brillamment (même des acteurs déjà bons à la base), tu sens que les mecs sont pas là en roue libre et que pour un chèque et qu'il doit pas les lâcher mais réussir à ce qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. C'est vraiment un réalisateur qui maitrise beaucoup de paramètres dans chacun de ses films, l'équilibre parfait entre le fond et la forme, la technique et l'artistique.
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
Ven Mai 14, 2021 11:11 pm
Jean Keud
Critters
Inscription: Mer Oct 21, 2020 3:34 pm Messages: 400
Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Man on fire est de Tony Scott, pas Michael Mann
_________________ No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous ne pouvez pas répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas joindre des fichiers