Est-il bien raisonnable de ressusciter Dexter, 10 ans après un final qui est resté dans les mémoires pour de mauvaises raisons? Est-il vraiment raisonnable de ressusciter une série qui avait déjà pris une pente descendante après sa 4e raison? Est-il raisonnable de ressusciter une série 10 ans plus tard en promettant cette fois une fin qui fera oublier la précédente, alors que tout le monde est passé à autre chose depuis?

Autant de questions qui trouveront peut être une réponse (ou pas) dans cette séquelle tardive, qui tendrait aussi à prouver que Showtime essaie de capitaliser sur la nostalgie de son glorieux passé (quelqu'un saurait me donner une série récente diffusé sur la chaîne et qui aurait marqué les esprits?).

On avait laissé notre serial-killer couper du bois dans le trou du cul du monde. On le retrouve en mode voisin parfait, dans des paysages hivernaux qui contrastent avec le climat ensoleillé de la Floride. Dexter est devenu un mec super sympa, adoré de tous les gens de la petite ville où il habite désormais sous le pseudonyme de Jim Lindsay. Il bosse dans une petite boutique de chasse et pêche, se tape une policière sexy et n'a plus tué personne depuis 10 ans, grâce à sa soeur devenu son "dark passenger" (heureusement qu'ils m'ont rappelé qu'elle était morte, j'avais complétement oublié. Par contre, la série parvient à nous rappeler à quel point Debra était casse couille). Jusqu'au jour où son fils, devenu ado, débarque à nouveau dans sa vie et où un gosse de riche dangereux et tête à claque réveille ses envies de meurtres.

Un premier épisode pas très engageant, dans lequel on a du mal à reconnaître le personnage que l'on a connu (on l'a rarement vu aussi social) et où tout ça semble un prétexte pour pousser Dex à reprendre du service. Le second est un peu meilleur, centré sur les relations entre Dexter et son fils, tout en revenant au fondamentaux de la série, c'est à dire comment notre protagoniste principal tente d'induire la police en erreur pour cacher son crime : ce second épisode parvient à trouver un certain équilibre entre le passé et le futur, entre l'ancien et le nouveau.

Un twist se profile peut être avec le fiston, même s'il serait un peu prévisible si c'était le cas. Je ne vais pas mettre la charrue avant les boeufs et on en parlera si ça se concrétise. Toujours est-il que pour le moment, cette nouvelle saison a soufflé le chaud et le froid, sans éclat mais sans être catastrophique non plus. Il faudra attendre de savoir vers quel horizon elle se dirige pour juger si il était vraiment nécessaire de ramener Dexter Morgan.

Le fantôme de Debra ne me dérange pas plus que ça (quoique la réf à Fargo dans l'épisode 3 était vraiment gênante), mais il aurait vraiment fallu virer cette putain de voix-off, qui n'a jamais rien d'intéressant à dire.

Ça se regarde mais c'est clair qu'en 10 ans on a eu autrement plus réussi (Barry !!!) dans le genre.

Le retour de Clyde Philipps est visible car c'est bien plus construit que les merdiques saisons 5 à 9 de la première itération de la série, mais en dehors d'une probable envie de clôturer l'histoire de Dexter pour offrir une fin moins pourrie que celle à laquelle nous avions eu droit, je ne sais pas trop quelles sont les ambitions derrière cette mini-série. Ce n'est pas inintéressant parce que Dexter fait beaucoup de conneries et la présence de Clancy Brown n'est pas pour me déplaire - c'est un des acteurs dont la voix me fascine, au même titre que Vin Diesel ou Ron Perlman -, mais le fantôme de Debra est insupportable (chieuse jusque dans la mort celle-là) et ce qui concerne Harrison me paraît trop prévisible pour le moment.

Doc, par rapport à la dernière question que tu poses dans ton post initial, même si je ne fais plus trop attention aux chaînes dont sont issus les programmes à cause de la multiplication des plateformes, je peux effectivement te citer un programme qui a été marquant : Homeland. Si je ne me trompe pas, ils ont également diffusé la troisième saison de Twin Peaks - que j'ai détestée mais ça c'est un autre problème. Mais je vois ce que tu veux dire, le temps de la concurrence directe avec HBO est lointain désormais.

1x03

A boire et à manger dans celui-ci.
Disons que la principal faiblesse vient de sa volonté un peu trop voyante de capitaliser sur son glorieux passé en reprenant une structure similaire (l'interrogatoire face au flic black, c'est clairement une réminiscence de Doakes à peine cachée) là où j'aurais préféré qu'elle assume une direction totalement nouvelle.

La relation de Dexter et Harrison est aussi plus ou moins bien écrite. Mais ce qui entoure le fiston n'est pas inintéressant, ça va clairement dans une direction précise, mais je ne sais pas si c'est un leurre ou si c'est prévisible.

On a droit aussi à une scène de mise à mort assez belle, qui introduit le sérial killer de la saison. Est ce qu'il s'agit du père du mec que Dexter a buté? Du magnat du pétrole? De quelqu'un d'autre.

Comme le dit sygbab, sans être extraordinaire, c'est bien mieux que la seconde moitié de la série pour le moment.

Épisode 5

On est à la mi-saison et franchement c'est loin d'être honteux, malgré quelques fautes de goûts dont un caméo tout moisi.
C'est pas la saison 9 de 24 quoi...

Faudrait pas oublier que la série originale avait subit des critiques y compris lors de la période Clyde Philipps (dès la saison 2 en fait). Même la très populaire saison 4 avait eu ses détracteurs sur le forum mad à l'époque.

Bah, dans l'idée, la saison 3 était déjà un peu limite. Mais il y avait quand même une certaine ligne directrice, qui a volé en éclats parla suite au profit d'un n'importe quoi généralisé jusqu'à la relation Devra/Dexter qui était la ligne rouge à ne pas franchir.

Je n'ai pas encore vu l'épisode 5 mais je suis d'accord, ça se regarde pas trop mal au final.

1x04 (ou 9x04, c'est comme vous le sentez)

Ok, on voit un peu mieux ce qu'ils veulent faire avec Harrison.
Jusque là, j'avais peur que ça serve de twist final, en jouant l'ambiguïté jusqu'au bout pour aboutir à une révélation prévisible. Cette fois au moins, ils jouent cartes sur table et c'est le bon choix, d'autant que ça permet d'ajouter un fond dramatique assez intéressant, des questionnements pertinent (le discours de Harrison sur la dualité de l'être humain).
On pourra reprocher à la série d'être un poil prévisible (on pouvait sentir venir le truc dès le premier épisode, bien avant que la série ne laisse des indices pouvant y faire penser) mais c'est surtout du bon sens, c'est là dessus que je serais parti également.

Eh bien voilà, c'est terminé. Les deux derniers épisodes justifient amplement cette mini-série, ce n'était pas juste un revival pour jouer sur la nostalgie car Clyde Phillips avait encore des choses à dire et le discours est pertinent. Ce retour aux sources après le saccage des dernières saisons de la première itération - faisant passer les rebondissements WTF en priorité au détriment du fond - aura eu le mérite de proposer une intrigue bien ficelée dans l'ensemble (prévisible à certains moments mais peu importe si c'est fait de manière intelligente) et un développement intéressant des personnages.

J'étais pourtant très sceptique et les premiers épisodes m'avaient laissé perplexe mais j'ai finalement été accroché et j'ai eu la surprise d'être extrrêmement mal à l'aise devant le neuvième épisode, ce qui n'avait pas été le cas depuis longtemps. Pour ma part, je considère que c'est une réussite.

Niveau malaise, on revient à la saison 4?

Franchement, je vois pas comment ils peuvent faire pour rattraper la catastrophe des dernières saisons.

Jusqu'à la cinquième incluse c'était bien, ensuite...quelques bonnes idées noyées dans le WTF.
Là, oui, c'est clairement du niveau des premières et tant mieux pour le baroud final, à la hauteur.

En évitant de trop les évoquer, et en ayant un propos qui ressemble à ce que Clyde Phillips devait avoir en tête au départ.

Pour le malaise que j'ai ressenti, je dirais que c'était un peu différent, le contexte n'est pas le même.

Non, c'est peut être pas au niveau de la saison 4 niveau noirceur mais honnêtement, ça rattrape bien la catastrophe de la seconde moitié de la série.

1x05

Si la relation entre Dex et Harrison a parfois tendance a virer au mélodrame, avec un Dexter dépassé et un peu trop passif quand il s'agit de son fiston mais ce qui se construit autour est plutôt bien développé. On comprends que le fiston va être tiraillé entre deux père de substitution à la philosophie très différente, et Dex a peur de révéler la vérité à son fils mais il va y être obligé.

Je découvre que malgré la fin de New Blood (fin ratée et regrettable tandis que le reste de la mini-série était franchement réussie) il y aura une suite intitulée Dexter : Resurrection (Dexter meurt à la fin de New Blood mais avant de se jeter dans le métal en fusion on a prit un échantillon de son ADN et du coup deux siècles plus tard...) avec Michael C. Hall mais sans Jennifer Carpenter.

Dans l'intervalle quelques éléments ont été disséminés dans Dexter : Original Sin, qui faisait office de préquel pour patienter. J'ai trouvé ça honnête au demeurant, la reprise du générique initial était d'ailleurs plutôt bien pensée.