Squadra Antitruffa de Bruno Corbucci
Allez, encore un opus de la saga Nico Giraldi, et c'est clairement toujours le même constat: ça se regarde, mais c'est pas passionnant niveau intrigue policière, guère mieux au mieux de la comédie (toujours aussi lourdingue), et il faut être sensible à la gouaille de Milian et au charme 70's du truc. Ici, deux points sympa à relever: David Hemmings (qui passé Blow Up et Profondo Rosso ne savait vraisemblablement plus quoi faire de sa carrière) qui joue un flic anglais caricatural, amorçant ce qui aurait pu donner un bon buddy-movie, et le fait que le film, se concentrant sur le milieu des arnaques, nous en donnes quelques unes dans le détail, et laisse (enfin) transparaitre le passé de truand de Nico.
Ah, sinon, j'en avait pas parlé pour les précédents opus, mais c'est particulièrement flagrant dans celui-ci: les placements produits pour Cinzano et Fernet Branca, c'est juste pas possible.

Lupin III: The First de Takashi Yamazaki
Je connais pas grand chose d'Edgar de la Cambriole (ah, ce respect français pour les "Mangasss") hormis le superbe Chateau de Cagliostro, donc de fait, je vais me contenter de celui-ci comme point de comparaison. Et... c'est très sympa cet animé! le passage à la 3D ne m'a pas dérangé, le côté rétro - France de carte postale et tout le toutim, c'est bien cool, et concrètement, autant ...Cagliostro était clairement imprégné de la personnalité et de l'imaginaire de Miyasaki, ce The First lorgne clairement vers Indiana Jones et la Dernière Croisade: Des nazis, une sous-intrigue à base de filiation, un bon tiers de film en forme de course-poursuite, et le final dans un temple avec des épreuves à passer. On a connu pire comme inspiration, et ça va vachement bien avec cet univers.

Brainstorm de Douglas Trumbull
Le film qui devait faire de Douglas Trumbull un réal de premier plan, et qui apparait au final comme un film maudit, un truc certes un peu bancal, forcément daté, mais plein de bonnes idées. La première étant l'histoire, avec ce casque de réalité virtuelle capable d'enregistrer non seulement son et image, mais aussi émotions, sentiments, souvenirs. Idée joliment reprise dans Strange Days, mais Trumbull a déjà bien défriché le truc, notamment avec cette idée forte d'enregistrer la mort (et donc, potentiellement de la donner via un simple enregistrement). La seconde étant de donner aux images de ce casque une dimension, une réalité plus importante que celle du monde réel via un format de pellicule plus large (le film tout entier ayant été pensé à l'origine pour promouvoir un format crée par Trumbull, le Showscan, passant à 60 images/secondes). A regarder comme ça sur un écran de TV chez soi, ça fait juste un peu bizarre, mais au ciné, ça doit être supercool. Et puis, en matière de cool, on a quand Chris Walken dans le rôle principal.

Blood Simple des Coen Bros
Il est très très bien, ce premier film des Coen. On y trouve déjà tout leur cinéma, leur amour pour le polar, pour un humour absurde et noir, pour des tronches de ciné. C'est sombre, marqué d'un certain fatalisme, ça flirte avec le fantastique et l'épouvante (le dernier quart d'heure en mode slasher), et c'est bourré d'idées visuelles assez dingues (Sonnenfeld étant vraiment bien meilleur chef op que réal) qui crient bien fort "on est des p'tit jeunes qui n'en veulent" mais qui font aussi toute la valeur de ce film. Concrètement, ça m'a fait penser à une sorte de No Country For Old Men filmé par Sam Raimi, c'est dire.

Oui, c'est assez marrant de voir comment Raimi a influencé les premiers Coen.


Sinon en parlant d'eux je suis assez partagé sur le Macbeth de Joel.
Clairement c'est ultra-maitrisé mais je me demande si la fidélité au texte n'a pas été plus un frein qu'autre chose. Je suis même un peu déçu par le cast, alors qu'à la base j'étais à fond sur l'idée de voir Denzel et McDormand dans les rôles principaux (non seulement au vu de leur talent mais aussi en raison de leur âge qui donnait une lecture intéressante de la pièce) mais là j'ai beau les trouver excellents je peux pas m’empêcher d'y voir un peu de pilotage automatique.

Sachant que je ne suis pas particulièrement fan du Château de l'araignée je me demande si ma version préférée ne serait pas celle de Polanski.

Dahan a kiffé par contre :

Revu dernièrement et pour moi ausi c'est la version de Polansky ma préféré

Cursed de Wes Craven
la plantade Eight For Silver vue à Gérardmer m'a donné envie de me replonger dans le genre du film de loup-garou, en commençant par les opus que je n'ai pas vu, notamment du fait de réputation catastrophique. Et en terme de pantade, Cursed est pas mal, s'étant de mémoire taillé dès sa production une réputation de film aussi maudit que son titre.
Pourtant il y a de bonnes idées, comme celle de faire un "loup-garou d'Hollywood", avec un parallèle facile entre ce milieu pleins de loups prédateurs (c'est coproduit par les Weinstein...). Le problème, c'est que c'est écrit par Kevin Williamson, qu'il nous fait un whodunit tout pété quant à l'identité du gros loup-garou, que ça rend cheap à force de faire graviter les personnages dans juste 3 lieux différents, leur donnant au passage des dons d'ubiquité, et qu'il y a des trucs en terme de caractérisation à la truelle et autre gags de teen-movie qui sont au-delà du gênant. Gênant aussi le loup-garou, qui ressemble surtout à un mix d'ours et de kangourou sous stéroïdes, et qui ne vaut que pour les quelques gros plans sur sa gueule en animatronique, où le savoir faire de Rick Baker reste intact.
Sinon, ça fait plaisir de voir Jessie Eisenberg joué sans être encore marqué par son rôle de Social Network, et ça fait toujours tellement plaisir de voir Christina Ricci et ses grands yeux de poupée...

Resident Evil : Welcome To Raccoon City de Johannes Roberts

Le trailer laissait augurer un reboot beaucoup plus fidèle au jeu, au point de faire un peu trop dans le fan service. Et c'est malheureusement le cas... mais le problème, c'est que ce n'est même pas le plus gros problème que se traîne le film. En gros, les mecs ont repris des éléments iconiques du jeu et les ont intégré au forceps dans un scénario à la limite du n'importe quoi. Ce qui fonctionne dans un jeu ne fonctionne pas forcément dans un film : le concept d'exploration des lieux, de rencontre des PNJ, de lieux cachés, de gros streumons qui débarquent au hasard et de boss, c'est propre au média vidéo-ludique, pas cinématographique. Ici donc, un groupe d'acteurs fades avance dans un script écrit avec le cul et qui finit par virer au gros Z tout moche, débile et même pas drôle, tellement ça se prend au sérieux.
Au moins Anderson assumait la connerie de ses films et avait conscience de leur nullité, il avait un minimum de recul et proposait certes un spectacle naze mais généreux. Là, ce n'est pas le cas.

1,5/6

Ah mais moi je suis fan de RE apocalypse.

Un pur bonheur de nawak

Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... de Uli Edel
Je ne l'avais jamais vu, et ne connaissait le film que de réputation. Et oui, c'est joyeux et plein d'allégresse. Etrangement, j'ai pas mal pensé à Taxi Driver en le voyant: On a la même plongée dans le quotidien d'une personne en rupture dans un monde urbain déliquescent. Et le Berlin des 70's, en terme de glauque, ça fait largement le poids face à NY. Pareil au niveau de la galerie de tronches: ça fait le boulot en terme de junkies ravagés, et l'interprétation est vraiment à la hauteur. De fait, l'apparition de David Bowie en milieu de film n'en est que plus cruelle: Un semblant d'échappatoire, illusoire, et la môme retourne aux choix imbécile qu'on peut faire ado. La drogue c'est de la merde, qu'ils disaient.

71 de Yann Demange
C'est bien bien cool ce film. Bon honnêtement, je suis un peu déçu dans le sens où je m'attendais à un gros survival urbain, et que clairement, le contexte du conflit nord irlandais était parfait pour ça: un soldat rosbif perdu dans une banlieue anonyme, ne sachant pas, rue après rue, sur qui l va tomber- et avec un gros risque que tous, des mômes aux petites vieilles, veulent sa peau. Dans les faits, le film s'attelle à être un peu plus que ça, à se donner un peu plus d'épaisseur pour dépeindre ce conflit, et au passage égratigner les hypocrisies autour de celui-ci (tout en même temps que les illusions de son perso principal).
Ce que le flm perd en radicalité, il le gagne en profondeur, et de fait, la fin est particulièrement et étonnamment touchante.

Tentative de voir le remake de The Thing chez un pote dont la baraque est un palais de l'alcool et de la weed

Il en a entendu du bien, je déclare boycotter par respect pour Carpenter mais pourquoi pas les 30 premières minutes avant de rentrer chez moi. Il admet que les remake modernes sont souvent nazes.

Nous notons que le film est très bavard, solaire, lumineux' la base est nickel, nous tiquons à une scène dans un bar qui semble sur zone avec guirlandes lumineuses. Un passage en avion avec le pilote qui drague un femme.

Il y a désormais deux femmes elles papotent dans une chambre, j'annonce que le film fera probablement 2h si ces deux la jacassent autant. Une d'elles se prend la tête avec son Supérieur hiérarchique qui ensuite parle d'un modèle d'outil genre Farben 134, regard bovin de l'actrice ne parvenant probablement pas à visualiser l'objet.

C'est vraiment pas l'ambiance du Carpenter.

Mon pote est un peu perché et aime bien passer dune activité à l'autre on décide d'écouter quelques morceaux de sa composition ou je dois poser des parties vocales.

?/6, pas emballé.

En ce moment, je me refais les premiers films de Bertrand Tavernier (cette semaine Coup de Torchon, Le Juge et l'Assassin, L'horloger de Saint Paul, Que la Fête Commence et La Vie et rien d'autre) , et c'est bien agréable. On est au moins dans du 5/6 à chaque fois.

Marrant, tiens, tout pareil.
L'ouverture d'un petit topic vaudrait peut-être la peine, en fait.

Ouais, c'est globalement recommandable le cinéma du père Tavernier.

Sinon, autrement moins recommandable:
Skyscraper de Rawson Marshall Thurber
J'avais trouvé que son Red Notice était déjà un verre d'eau tiède, hé ben c'était pas un accident, parce que ce Skyscraper est dans la même veine. Alors, mixer Die Hard et La tour Infernale, c'est déjà pas d'une originalité folle, et y ajouter en lead un The Rock qui a vraiment mit sa carrière en "mode avion", c'est une belle fausse bonne idée. Résultat, malgré un production design sympa (clairement, on aurait envie de le voir en vrai ce building), on se fout complètement de ce qui se passe à l'écran. On ne croit pas une seconde aux personnages ou à des situations qui traitent la suspension d'incrédulité avec autant de respect qu'un CRS aviné. De fait, le fait que le film nous balance des fusils de Tchekov aussi abusés que ceux de Signes, limite ont s'en fout, parce que de toute façon, à ce niveau-là, on attend le générique de fin avec un ennui poli.

Squadra Antigangsters de Bruno Corbucci
Miracle! J'ai enfin trouvé une forme de continuité dans la saga Nico Giraldi! Parce que ce 5ième opus se pose en suite directe du 4ième, avec un Nico à NY, son cousin et la fille moche du mafieux de l'épisode précédent. Bon, après, pour le reste, on se fout un peu de tout ça, avec un intrigue où Nico redevient gangster, tente d'arnaquer des parrains mafieux, on continue de faire du tourisme (dans Miami cette fois), mais c'est toujours plutôt mou, bien peu drôle (toujours le même humour lourdingue), et même la gouaille vulgos d'un Tomas Milian qui semble quand même toujours s'amuser lasse. Ennui poli, encore une fois.

J'adore la photo du film. Avec ce bruit et ce grain, ça me fait penser à un clip de Cure ou de punk des 80's. Ca pause direct l'ambiance.

Premiers Pas dans la Mafia d'Andrew Bergman
Drôle de film, qui laisse l'impression d'avoir le cul entre 2 voire 3 chaises. Est-on dans la parodie de film de mafia ou dans un vrai film du genre, est-on plus face à une comédie, policière, romantique ou un film initiatique? Le film pourrait être tout ça à la fois, mais semble ne jamais se décider, mêlant situation tragi-comique, personnages caricaturaux et un vrai fond en terme de narration, sans jamais être ni très drôle, ni explorer sa dimension psycho ou les sentiments de ses persos.
Matthew Broderick encore en mode full Ferris Bueller et Brando s'autocaricaturant en parrain n'aide pas, le dénouement final tellement pété qu'on s'attend à ce qu'on nous sorte un Nième rebondissement qui rendrait ça moins débile non plus. et le fait que ça reste gentil et bien moral propre sur lui n'aide pas non plus. Un film chatré, faute d'être un film chtarbé.

Le Temps de l'Innocence de Martin Scorsese
un bouzin en costume de 2h15 sur un triangle amoureux dans la bonne société, fallait qu'il y ait Marty derrière la caméra pour que j'y prête attention. Et clairement, ça valait le coup. Parce que cette représentation de l'aristocratie new-yorkaise de la fin du XIX ième est parfaite, un nid de vipères hypocrites et mesquines, l'innocence du titre étant celle du perso principal (Daniel Day Lewis, aussi bon que d'habitude) qui, bien que rompu aux codes de ce monde, va innocemment se laisser aller à ces sentiments et penser s'en sortir. Sentiments qui vont de la candide Winona Ryder (Ben, elle fait toujours bien la gamine Winona) à la comtesse en attente de divorce (et donc bien inconvenante) Michelle Pfeiffer.
La valeur du film étant donc, hormis ce cast, la réal de Scorsese. Une réal qui filme avec un rien d'ironie l'opulence de de monde et de ses apparats, qui se permet des mouvements d'appareil pour trop aérien pour ce univers engoncé, et qui outre des fondus au rouge (une tradition chez Marty) et ou jaune (là, par contre, c'est la première fois que je vois ça), se permet d'illustrer l'évolution de la relation entre les persos via des plans sur une buche qui bouge dans la cheminée, une cendre qui tombe, ou une lampe qui déconne. C'est un peu gros comme métaphore, mais ça marche.

Jamais vu ce film,en revanche j'était moins agé que la fille en question quand j'ai lu le livre dont est manifestement tiré ce métrage et si il est,ne serait-ce qu'un peu fidéle au bouquin....

C'est peu dire que c'est déprimant et j'en suis arriver à étre furieux contre cette fille qui jusqu'a la conclusion, retourne inlassablement vers sa déstruction,méme quand elle est presque sauver,se moquant parfois des rares qui lui on tendu la main (sa description méprisante de la maison bourgeoise et immaculé de la personne qui tente de l'hebergé loin de son petit mac de merde,qui occupe toute ses pensées du reste,me revient pour l'essentiel)

J'ai pas oser relire ce livre depuis trés longtemps, mais je lui reconnait une chose: t'a vraiment ,mais vraiment pas envie de te camer aprés l'avoir lu.

Cosmic Dawn de Jefferson Moneo : Difficile de caser le truc, entre drame, secte chelou et enlèvement extraterrestre sur fond de synth-wave et de couleurs psychédéliques, filmé à l'ancienne.
Bon en fait c'est surtout un "tout ça pour ça" pas bien palpitant qui évite de trop faire ronfler le spectateur sans pour autant lui stimuler le cerveau....
Hum. Je m'attendais à plus effrayant et "Cosmic".

The Cannonball Run de Hal Needham
Vous vous souvenez de La Folle Course Autour du Monde de Blake Edwards, et de toutes ces coproductions internationales où les producteurs de chaque pays investissait pour caser leurs stars et, oubliant d'investir dans un scénariste, emballait le tout dans une histoire de compétition sportive haute en couleur et propice à moulte gags de cour de récré? Hé ben L'Equipée du Cannonball, c'est les Hongkongais de la Gold Harvest qui, souhaitant investir le marché ricain et exporter au passage le mégastar Jackie Chan, font pareil. Alors pour le coup, le cast à base de vieilles stars en mode congés payés fait franchement pitié
(on a mal pour Dean Martin, momifié dans l'alcool, on s'étonne de savoir que Burt Reynolds a été un temps l'acteur le mieux payer d'Hollywood pour un film pareil, et on s'étonne beaucoup moins que celui qui s'en sorte le mieux soit Roger Moore, fidèle à sa réputation de mec qui s'en balek). Le féminin fait lui aussi un peu peur, tant ces dames (Farah Fawcett, Adrienne Barbeau) sont réduite à guère plus qu'à des paires de seins, et pour parfaire le tableau, entre le sheik arabe joué par un mec avec cheche et tronche passé au cirage, et les japonais joué par des chinois et décrit comme des tricheurs s'appuyant sur leur technologie, (et sans parler des plaisanterie pas très BLM à l'encontre de Sammy Davis), on sent bien le film "monde d'avant". M'enfin, c'est un film de bagnoles, donc je ne me faisait pas trop d'illusion là-dessus, et cela étant, et en ayant ça en tête, ça reste plutôt divertissant, et somme toute plutôt sympathique dans sa beaufferie gentillement et naïvement assumée.

Qui A Peur de Virginia Woolf? de Mike Nichols
Film à performance d'acteurs, certes, et le couple Taylor-Burton s'en donne à coeur joie. Dans le rôle de ce couple qui prend un malin plaisir à s'autodétruire ( et à contaminer le jeune couple d'invité dans l'exercice), les deux stars semble autant jouer leurs personnages que régler des comptes bien réels (même si, bon, Richard Burton qui traite quelqu'un de poivrot, c'est comme de se traiter de raciste par Zemmour). Mais Mike Nichols oblige, c'est aussi une étude de caractère et une satire sociale, celle d'une bonne société ou la façade et la réussite compte plus que tout, plus que le bonheur, tant individuel qu'en ménage. Tout ces mesquineries, ces fions que les personnages s'envoie, c'est autant d'écailles de vernis qui sautent.

L'Empire des Loups de Chris Nahon
Bon, plus qu'à jeter un oeil au Vol des Cigognes de Jan Kounen, et j'aurais (presque) fait le tour de Jean-Totophe Grangé au ciné. Et concrètement, cet Empire des Loups n'est pas le pire. Alors c'est comme d'hab avec cet auteur, on a deux enquêtes qui vont se rejoindre, et on a un bon début, intriguant et bien mené, pour au bout d'un moment tomber dans le poncif et la facilité, jusqu'à finir un peu n'importe comment. (et là, on est vraiment dans la fin bateau-concon).
Jean Reno fait son Jean Reno, Jocelyn Quivrin peine à donner corps à un perso mal fichu, et je garde surtout en tête l'effort notable de Chris Nahon d'offrir un tant soit peu d'ambition visuel à son film: Il y a quelque idées de plans, quelques atmosphère et éclairages qui ont vraiment de la gueule. Bon, ça tombe aussi dans la facilité, avec l'impression qu'ils ont eu des jours gratos sur la location de la machine à pluie, et dès qu'il y a de l'action, ça devient illisible. Le cinéma français, quoi.

Deux salles, deux ambiances:

Benny's Video de Michael Haneke
Bon, Haneke fait une fixette sur le mal et la façon dont il s'introduit dans le quotidien, et le sur fait de fixer ce mal sur pellicule ou bande magnétique. Et il y applique toujours le même mélange de moralisme et de sa propre fascination. Ici, c'est assez lourd, le gars se complaisant à repasse les images de mort façon snuff avec un gros grain VHS, tout en nous mettant en scène un ado en perte de repères, mais c'est parce qu'il vit à travers les écrans, t'vois.
Et en même temps, il le filme comme un bon gamin dépassé par les événements, perdu, et se permet des références directes et d'une finesse éléphantesque à la shoah, faisant du meurtre du môme la résurgence d'un truc enfoui, une connerie dans le genre.
Bref, c'est pas très fin dans ce que ça raconte, et la mise en scène façon froideur clinique et rythme derrickien n'aide pas.

Batman Forever de Joel Schumacher
Pas revu depuis une diffusion TV il y a bien 20 ans de ça. J'avais gardé le souvenir d'un truc laid, clairement orienté gosse, avec un Jim Carrey insupportable. Mais j'avais oublié combien tout le reste était aussi nul. Combien c'était la foire aux lumières fluos, au jeu d'acteur à la ramasse (Carrey, certes, mais Tommy Lee Jones n'est pas en reste, et de manière générale tout le monde joue en mode grimaces, tandis que Kilmer semble encore être coincé dans son costume en mousse même quand il n'est pas dedans) à la caméra qui bouge pour rien et ne parvient à rendre ni les les vastes décors, ni les scènes d'action (c'est juste illisible, et ce qui est lisible fait cheap).
Le seul truc à sauver serait l'évolution de Bruce (qui porte son rôle de justicier comme un fardeau, et non un choix) et sa relation à Dick Grayson qui, si on avait un peu approfondi le truc au lieu de l'emballer viteuf pour le troisième cate, aurait pu poser les base de quelque chose de bien mieux.
Et je n'ai jamais vu Batman & Robin, mais je crois que c'est pas vraiment le cas...

Le gars qui a réalisé Color out of Space, ne va pas tourné de si tôt, la boite de prod d'Elijah Wood a décidé de rompre son contrat avec lui, après des révélations par son ex femme d'abus et de maltraitance.

Si vous voulez en savoir plus sur le gars, voici un lien sur le tournage chaotique de l'ile du Docteur Moreau, dont il s'est fait virer par Val Kilmer qui s'est plaint de lui à la production:

https://www.youtube.com/watch?v=OeJAXQxMYzQ

Petite anédocte, le producteur a compris qu'ils étaient dans la merde quand Marlon Brando est arrivé sur le tournage avec une semaine de tournage, et qu'il a proposé à Frankenheimer que le docteur Moreau porte un chapeau pendant tout le film et à la fin il l’enlève et on découvre qu'il est en fait un dauphin.


Autre anédocte, le personnage de Kurtz dans Apocalyspe Now adaptation du roman au cœur des ténèbres, de Joseph Conrad est inspiré d'une personne ayant réellement existé Henry Morton Stanley, l'arrière grand père de Richard Stanley.