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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Critters
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
C'est juste Rhona Mitra qui sauve le bousin, avec son mix improbable d'acting entre lara croft et snake plissken.

(j'ai centurion et doomsday en raies bleues, des plaisirs coupables que je me repasse annuellement :mrgreen: )

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Mar Fév 14, 2023 12:20 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Super Express 109 de Junya Sato
Un gros film japonais de 1975 qui annonce avec 20 ans d'avance le pitch du Speed de Jan de Bont, rien que ça. D'autant que ça des petites allures de grosse prod, avec Ken Takakura et Sony Chibe au cast, et que ça a de l'ambition, veut que ça veut tout à la fois nous faire un film d'action, un film catastrophe, un polar et même un peu de drame social. Parce que le film se veut exhaustif, nous montrant l'enquête de police comme le parcours des malfaiteurs, faisant en cela un vrai effort (ce sont de vrais personnages avec un passif pour motiver leur geste, pas des figures du mal. On s'attache à eux et on les comprend, et puis ça participe à un portrait du paysage socio-politique du Japon 70's, plutôt funky). Bon, le problème, c'est que tout cela prend du temps, et que le film, pourtant sans temps mort, dure 2h30. Et on les sent passer. Après, ça se regarde quand même avec plaisir, parce que c'est pas mal fichu, les scènes à base de maquettes de trains sont jolies, et on pense pas mal à Dernier Train pour Busan pour la toile de fond « panique dans les wagons qui donne à voir toute la veuleries des êtres humains » et à Shin Godzilla pour la peinture d'un organigramme décisionnaire qui permet surtout de refiler la responsabilité aux autres.

Peggy Sue s'est Marié de Francis Ford Coppola (M'enfin, il est crédité sous le nom « Francis Coppola », et il a dit il y a quelques que pour faire le tri dans sa filmo, il signait les films dont il était vraiment fier de son nom complet, et les autre juste Francis Coppola. Donc faut croire que c'est pas son préféré)
Un retour vers l'époque du lycée pour changer son destin, dans un film sortit au milieu des années 80, ça évoque fortement Retour Vers le Futur, et on y pense pas mal, même si la direction prise par Coppola est assez différente. Parce qu'on passe assez vite sur la part de comédie offerte par cette situation pour en faire une évocation des regrets et des moments manqués, avec une morale plutôt douce-amère : Ca n'aurait pas été mieux, et ça rend ce qu'on vit au final plus acceptable... Sinon, la nostalgie marche quand même, avec une belle ambiance early-sixties et tous les présupposés du film de lycée gentillement tordu, et puis le cast est là, avec un Nick Cage affichant déjà une coupe improbable, et Jim Carrey qui parvient difficilement à être discret dans son second rôle. Et je n'ai pas parlé de la réal de Coppola, impeccable, avec le même effet de faux miroir en ouverture et fermeture de film (un effet toujours cool à repérer, et qui plus est lourd de sens, pour une histoire parlant de reflet qu'on a de soi et de sa vie, toussa toussa...)

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Mar Fév 14, 2023 11:29 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le Tronc De Karl Zéro
Comme tout ses petits camarades du Canal + de la grande époque, Zéro aussi avait eu droit à son film.Et comme ses petits camarades, il applique au grand écran la même formule que sur le petit, avec un scénario basé sur un fait-divers sordide, traité sur un ton ironique, décalé, absurde, parodique... et souvent très nul. Parce que c'est décousu au possible : On accumule les péripéties et les personnages secondaire sans que jamais une intrigue construite se mette en place, on a des interludes parodiques avec des chansons, des imitations ou tout un tas de trucs qui n'ont souvent pas le moindre rapport avec l'histoire, et si c'est parfois drôle, on trouve très vite le film long et fatiguant alors qu'il fait à peine 1h15. C'est pas mal réalisé (on a même 2-3 plans qui n'aurait pas dépareillé chez l'ami Dupontel), mais par contre, l'ensemble du casting est en roue libre complète, la palme revenant à Jean-Luc Reichmann, insupportable, s'autoparodiant dans son rôle de voix-off.

Otage de Florent-Emilio Siri
Avec sous le bras son excellent Nid de Guèpes en guise de CV, siri fait son passage à Hollywood et s'en sort avec les honneurs. Parce que faute de lui avoir laisser les clés de Die Hard 4 (et je crois que c'est une putain d'occasion manquée), Bruce Willis lui laisse faire un polar à sa façon, et c'est très réussi. Siri a relu son petit McTiernan illustré et ça se sent (peut-être un peu trop: franchement, il y en a marre des conduits de ventilations comme Deus Ex Machina en cas de prise d'otage), mais ça lui permet d'avoir une mise en scène à la fois inventive, lisible, avec des effets bien sentis (et qui n'ont pas trop subit les affres du temps, ce qui n'est pas le cas de tous les films de... plus de 15 ans?!). Bref, c'est bien mené, bien filmé, et ça fait plaisir de voir Bruce impliqué, qui joue un mec avec du relief. Bien aussi de voir face à lui Ben Foster s'amuser dans un rôle de psychopathe pour une fois pas trop cliché, et Robert Knepper dans un petit rôle (et même pas un maychant). Et le score de Desplat est cool. Ouais, si seulement Die Hard 4 aurait pu être tout ça...

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Ven Fév 17, 2023 7:17 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ant-Man : Coum Coum Mania (2023)

Vous avez des amis et pour leur faire plaisir, vous décidez d'aller voir la dernière bouse de Marvel, voilà où ça mène d'être sympa :mrgreen: .
Depuis le laid et fainéant Endgame, je n'attends plus rien de Marvel. J'attendais encore moins de de nouveau film centré sur Ant-Man puisque je n'ai aucun souvenir des deux précédents.

Ce troisième film ouvre la fameuse phase V de Marvel, censée introduire Kang, le nouveau grand méchant déjà aperçu dans WandaVision. Et il échoue sur à peu près tous les plans.

C'est moche. Peut être pas autant sur Endgame mais on a quand même toujours l'impression de se retrouver face à des fond d'écrans. C'est mal écrit. Mais vraiment mal écrit. Je crois que c'est un exemple type de ce qu'il ne faut pas faire en terme d'écriture. L'inverse du "show, don't tell". Ici tout y est surexpliqué, on nous explique en long, en large et en travers pourquoi Kang est méchant mais Jonathan Major peine toujours à donner corps au personnage (enfin, c'est surtout que Marvel ne sait pas comment l'utiliser, de peur que le concept de paradoxe temporels soit trop compliqué pour le public, du coup ils mélangent ça avec le Multiverse et ça devient une bouillie infâme de concepts simplifiés mais confus). On a toujours droit à l'humour débile de la firme...

Mais le pire reste encore à venir avec les deux scènes post-générique. La première présente Immortus et Rama-Tut, deux avatars de Kang, dans des costumes dignent d'un mauvais Cosplay. Je vous assure qu'il faut vraiment voir la séquence pour imaginer la laideur du truc.
Il faudra se farcir l'intégralité des crédits pour la seconde, une séquence osef de 30 secondes juste pour teaser la saison 2 de Loki.


Sam Fév 18, 2023 11:45 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L'Au-Delà de Lucio Fulci
J'en avais gardé le souvenir d'un film bancal mais réussi visuellement et limite trop généreux en gore, et c'est toujours le cas à la revision. Comme dans les quelques autres films de Fulci que j'ai vu, le scénario est bancal, décousu (le pire à ce niveau étant Frayeurs, qui au bout d'un moment ne semble rien raconter du tout), mais le film se tient grâce à son ambiance, son atmosphère, et son visuel. L'intro en sépia, cette image de l'aveugle seule sur le pont au-dessus de l'océan, cette vision de l'enfer, parmi les plus forte et originale. Quelque chose d'étherée, d'onirique, qui court sur tout le film, une impression de rêve qui tourne mal assez régulièrement avec ses nombreuses scènes gore, certes parfois perfectible techniquement, mais pleines d'une cruelle diversité et d'une fascination morbide. Bref, le beau et l'horrible.

Flic Story de Jacques Deray
Un polar typique du duo Deray/Delon, avec pour principale originalité celle d'être un film historique, basé sur une histoire vraie (la confrontation entre le superflic Roger Borniche et l'ennemi public n°1 Emile Buisson). Pour le reste, C'est assez routinier, Delon est un flic dur mais juste, respecté mais mal vu par sa hiérarchie, et qui, évidemment, résoudra l'affaire tout seul en héros. En face, il a un Trintignant impec en bandit limite psychopathe, et tout le reste de cast est défilé de tronches déjà vu mille fois dans tous les films de l'époque (André Pousse, Henri Guybet, Maurice Biraud, Maurice Barrier, Catherine Lachens). E puis la reconstitution du Paris d'après-guerre est coolos aussi. Pas trancendant, mais ça fait le job.

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Dim Fév 19, 2023 6:26 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
DoctorBenway a écrit:
Ant-Man : Coum Coum Mania (2023)



C'est moche.


Mince. C'est en effet l'avis de beaucoup de personnes.... Dommage, j'aimais bien le concept et le teaser était rigolo. :|
De toute façon j'ai l'impression que la phase V c'est OSEF complet en raison de la difficulté à aborder le Multivers. C'était bien le truc à ne pas toucher au final.
Fallait peut-être surfer directement sur Secret Invasion, beaucoup plus terre-à-terre et compréhensible. (en plus ça avait déjà été teasé dans je ne sais plus quel Marvellerie)
Ou Fatalis ?

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Dim Fév 19, 2023 7:32 pm
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Madnum
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Message Vers l'infini...
nosfé a écrit:
L'Au-Delà de Lucio Fulci
J'en avais gardé le souvenir d'un film bancal mais réussi visuellement et limite trop généreux en gore, et c'est toujours le cas à la revision. Comme dans les quelques autres films de Fulci que j'ai vu, le scénario est bancal, décousu (le pire à ce niveau étant Frayeurs, qui au bout d'un moment ne semble rien raconter du tout), mais le film se tient grâce à son ambiance, son atmosphère, et son visuel. L'intro en sépia, cette image de l'aveugle seule sur le pont au-dessus de l'océan, cette vision de l'enfer, parmi les plus forte et originale. Quelque chose d'étherée, d'onirique, qui court sur tout le film, une impression de rêve qui tourne mal assez régulièrement avec ses nombreuses scènes gore, certes parfois perfectible techniquement, mais pleines d'une cruelle diversité et d'une fascination morbide. Bref, le beau et l'horrible.


L'AU-DELA c'est l'incarnation du macabre, du morbide, du Lovecraftien à l'écran.
Une ambiance unique qui ne sera jamais reproduite.
Je l'ai vu au cinéma tout petit et je me rappelle des moindres détails de la projection.

Techniquement perfectible non.
C'était ce que la technique pouvait offrir de mieux à l'époque où le film a été tourné, avec un budget indigne.
Une vision de l'Enfer marquante à toujours avec 3 francs six sous.

Et j'insiste sur l'ambiance.
Combien d'oeuvres peuvent se targuer de véhiculer un tel déluge de sordide, de malsain et de sentiment de fin du monde ?

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Mar Fév 21, 2023 9:32 pm
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Message Black et Dekker
Night of the creeps - Fred Dekker (1986)

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Comédie horrifique d'adolescents de son temps, Night of the creeps nous narre une invasion degrosses sangsues
noires pénétrant les orifices pour zombifier leur hôte.
Deux ados et un inspecteur de police pugnace vont tenter mettre un terme.
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Drôle et rythmé, doté de quelques répliques pétillantes ( le commissaire décroche toujours le téléphone par la meme phrase: "Épatez-moi!") et bonifiė d'un cameo de Dick Miller, Extra-Sangsues (titre francais) constitue un programme de choix pour une soirée pizza avec ses meurtres gentiment gore, ses créatures en stop-motion et sa bande-son rock n' roll.
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4,5//6 pour cette série B de l'amour!

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Mer Fév 22, 2023 7:12 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Aline de Valérie Lemercier
Un biopic consacré à la hurleuse québecoise, ça a tout d'un repoussoir, mais un biopic déguisé avec aux commande la toujours excellente Valérie Lemercier, ça titille la curiosité. Malheureusement, ion est loin de The Rutles ou de Walk Hard. Le déguisement du film se limite à des changements de noms, ne s'offrant guère d'entorse au storytelling bien connu de Céline et de son René. Et si l'humour décalé d'une Lemercier qui se donne à 300% dans son rôle se marie bien avec la personnalité d'une spontanéité lunaire de la diva Dion, le film peine à exploiter le potentiel comique du personnage. Heureusement, quand on sort des passages obligés, les moments plus intimes et plus tendre fonctionnent, eux, pleinement, et donne un peu de cœur à un film un peu trop sage, sans doute trop admiratif et respectueux de son modèle/personnage principal.

Avant de t'Aimer d'Ida Lupino (le film est crédité au nom d'Elmer Clifton, mais celui-ci n'en a quasiment rien réalisé parce qu'il était un peu mort)
Premier film de Lupino sur un scénario d'elle-même, et on sent une volonté de raconter, dans le cadre d'un petit film somme toute très hollywoodien, quelque chose de différent et qui pourrait potentiellement choqué le conservatisme de cette Amérique de la fin des 40's. L'histoire d'une gamine perdue, qui devient fille-mère, mais sans tomber ni dans la caricature, ni dans le jugement. Un mélo social en fait plutôt moderne, avec une certaine volonté de réalisme, et presque féministe dans la démarche. Et puis, c'est assez dingue quand on s'en rend compte, tous, TOUS les personnages sont désabusés, résignés, malheureux dans leurs vies.

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Jeu Fév 23, 2023 7:10 pm
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Message Re: Vers l'infini...
Clint a écrit:
nosfé a écrit:
L'Au-Delà de Lucio Fulci
J'en avais gardé le souvenir d'un film bancal mais réussi visuellement et limite trop généreux en gore, et c'est toujours le cas à la revision. Comme dans les quelques autres films de Fulci que j'ai vu, le scénario est bancal, décousu (le pire à ce niveau étant Frayeurs, qui au bout d'un moment ne semble rien raconter du tout), mais le film se tient grâce à son ambiance, son atmosphère, et son visuel. L'intro en sépia, cette image de l'aveugle seule sur le pont au-dessus de l'océan, cette vision de l'enfer, parmi les plus forte et originale. Quelque chose d'étherée, d'onirique, qui court sur tout le film, une impression de rêve qui tourne mal assez régulièrement avec ses nombreuses scènes gore, certes parfois perfectible techniquement, mais pleines d'une cruelle diversité et d'une fascination morbide. Bref, le beau et l'horrible.


L'AU-DELA c'est l'incarnation du macabre, du morbide, du Lovecraftien à l'écran.
Une ambiance unique qui ne sera jamais reproduite.
Je l'ai vu au cinéma tout petit et je me rappelle des moindres détails de la projection.

Techniquement perfectible non.
C'était ce que la technique pouvait offrir de mieux à l'époque où le film a été tourné, avec un budget indigne.
Une vision de l'Enfer marquante à toujours avec 3 francs six sous.

Et j'insiste sur l'ambiance.
Combien d'oeuvres peuvent se targuer de véhiculer un tel déluge de sordide, de malsain et de sentiment de fin du monde ?


Ouais, L'Au-Delà c'est vraiment un truc unique. L'ambiance joue beaucoup, il y a quelque chose de vraiment unique où malgré un budget réduit, ça fonctionne à mort. La scène des araignées ou la scène du chien, c'est des trucs dont tu te rappelles à vie.


Ven Fév 24, 2023 9:21 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Bruno Reidal, Confession d'un Meurtrier de Vincent Le Port
Au travers de l'histoire vraie d'un meurtre qui a défrayé la chronique au début du 20ième siècle, On a surtout une plongée dans la psyché d'un assassin, et de fait, on pense pas mal à nombre d'autre films fait sur des sujets similaires. Mais la tenue visuelle très naturaliste, l'ambiance « rude monde paysan » , et la prédominance de la religion et de tout ce qu'elle refoule fait qu'on pense aussi à The VVitch. Et si le film ne prend pas le même tournant fantastique ni ne fait sien les délires du personnage titre, on devine ceux-ci, et on le comprend : Ce n'est rien d'autre qu'un ado troublé, à qui l'on refuse tout échappatoire, mais dans la mort, la sienne ou celle d'un autre. Et si on est un peu gêné au début par son accent, Dimitri Doré interprète ça avec une belle intensité.

Ralph 2.0 de Rich Moore et Phil Johnston
Les Mondes de Ralph est un film sympa, duquel on retirait surtout que la maison mère Disney avait bien pris note des techniques d'écriture de chez Pixar. Une suite n'était cependant pas vraiment nécessaire, et ça se sent à la vision de ce film. L'argument de départ est maigre, son développement erratique, et les personnages principaux (réduit au binôme Ralph + Vanallope) n'évoluent guère. Mais le pire, ça reste le placement produit : Partout, tout le temps, la nausée étant atteinte quand les héros arrive sur le site Disney. Si c'est par moment drôle, et si on trouve quand même une certaine inventivité dans cette représentation d'internet comme un monde physique, ça reste trop gentillet: on nous représente la création de vidéos putaclic et la monétisation comme des trucs pas mal...
Bref, si c'est somme toute divertissant, c'est aussi parfaitement oubliable (et vite oublié, puisque on y parle du web et que tout s'y démode tellement vite, là où le premier film gagnait de son postulat rétrogaming)

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Sam Fév 25, 2023 1:17 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Knock at the cabin de Night M. Shamalalala

Putain, mais c'est pas possible. Le mec n'est plus foutu de faire un film, même basé sur un roman (La cabane aux confins du monde de Pierre Tramblay).
C'est donc plus ou moins l'adaptation du roman avec de beaux effets de mise en scène au début puis...plus rien.
Le rythme est poussif, l'histoire chiante, le dénouement OSEF. Certaines révélations n'ont aucun sens, comme le principe de vouloir éviter la fin du monde en tuant un volontaire choisi...Sauf que cette "fin du monde" est provoquée quand les antagonistes se sacrifient. What ?!!
Bref, une ode à l'homosexualité placardée de bout en bout, à grand renfort de messages bien lourdingues et de scènes aux airs de pensum. J'ai rien contre ça, mais au moins essayez d'enrober le truc quoi. En l'état, des la quatrième minute de métrage, on a droit à une publicité contre l'homophobie dans tous les clichés (les parents qui font la gueule, l'adoption où on dissimule que "Mme" ne peut pas venir, la bagarre dans le bar, l'achat du flingue etc.) avec bien sûr un beau petit couple bien propre bien beau touché par la grâce de l'amour éternelle.
Il y une tentative d'explication par un des gars, avec les 4 cavaliers de l'Apocalypse, mais....OSEF.

Et le twist ? Beiiiiiin. Il n'y en a pas. Est fait ce qui doit se faire, tout s'arrête, rideau. Et les acteurs font illusions 30 mn, Dave Bautista le premier.

1/6

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Sam Fév 25, 2023 8:53 pm
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Message Les victimes de Michel Fourmi-Rey
Ant-Man et la Guêpe - Peyton Reed (2018)

Vu sans conviction chez un pote ce soir et c'était plaisant à suivre, le fait que j'ai fait l'impasse sur nombre de Marvel doit jouer sur le potentiel d'émerveillement et de réceptivité à l'humour omnipresent. Quelques effets spéciaux cool, quelques bonnes idées les exploitant, un casting à l'avenant avec un Michael Keaton amusant en Papy la science pugnace et on découvre la raison de l'absence de Laurence Fishburne au 4ème Matrix: il est devenu gras comme un cochon. Bon public, jai ri de bon cœur aux séquences avec le sérum de vérité et à quelques blagues ("comme Baba Yaga!"). La meuf qui joue le fantôme est charmante. L'idée d'une petite armée de fourmis de tailles variables, mobilisable à chaque instant m'a également bien fait bicher.

Au chapitre des défauts le héros a un petit côté Tartempion et ça vire parfois à la foire à neuneu et les bastons à base de CGI finissent par gaver un peu mais globalement, sans avoir vu le 1, j'ai passé un bon moment et le classerait volontiers dans la moyenne haute Marvel.

4,5/6, manquait juste un cameo de Deadpool

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Lun Fév 27, 2023 12:51 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Braindead de Peter Jackson
A la revoyure, le film le plus gore de tous les temps apparaît presque sage. Presque. Le film ne peut mentir quand à ses origines quasi amateurs, et les scories de sa genèse compliquée se devinent un peu partout. Et puis c'est un tout petit long à démarrer. Seulement, malgré ça, l'énergie folle qui s'en dégage, sa folie cartoonesque, son esprit sale gosse (niveau humour, c'est clairement sous la ceinture, et hormis le couple principal, les personnage sont tous dégueulasses) jouent à plein, jusqu'à une dernière demi-heure d'anthologie, où le héros envoie Oedipe et tout le refoulé incarné par ces zombies aux orties pour éclabousser l'écran d'une folie parfaitement géré en terme de mise en scène, qui fait de Braindead le bordel filmique le mieux mise en boite qu'on ait vu. Pour ceux qui trouvent que ça ressemble à du Jean-Marie Poiré parce que c'est filmer à coup de longue focale (si si, je l'ai lu), à ce niveau, la différence est flagrante.

Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel
Adaptation casse-gueule du bouquin de Jean-Dominique Baudy, qui fonctionne grâce à des choix de mise en scène radicaux. En effet, le plus compliqué pour ce film tient sans doute de rendre l'idée d'un esprit valide prisonnier d'un corps devenu inerte. Schnabel opte pour une caméra subjective décadrée, débullé, parfois floue, parfois divaguante, et histoire de prolonger l'immersion (qui à, au bout de quelques minutes, quelques chose d'oppressant), de révéler tardivement le visage de son héros. C'est super efficace, et ça rend les moments de rêveries d'autant plus chers. Bref, c'est assez osé, mais ça fonctionne parfaitement, d'autant que le film est porté par un casting au petits oignons jusque dans les plus petits rôles (Nan mais Michael Wincott comme figurant!), avec un Mathieu Amalric bluffant, et plein de beau monde en plus (Et cerise sur le gâteau de larmes, un Max von Sydow qui parvient à être déchirant en deux scènes à l'écran)

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Lun Fév 27, 2023 7:38 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Jeorth a écrit:
Black Panther : Wakanda Forever de Bryan Coogler.

Je ne m'attendais à rien, étant donné que le premier film m'avait laissé de marbre, oscillant entre écriture laborieuse et CGI à la ramasse.
Honnêtement, ce Wakanda Forever est une bonne surprise. Mélange d'hommage à Chadwick Boseman et d'action à tout va, le rythme de ce looooong métrage s'impose tout seul.
La présence d'une bande son très dynamique accompagne parfaitement ce qu'on voit à l'écran et ça fait vraiment le café. Les acteurs sont bons, les SFX aussi et le remaniement de Namor très honorable... L'enrobage Maya et cité sous marine, joint à une origin-story factuelle et crédible, rendent le personnage vivant, charismatique et cohérent.
De très bonnes idées visuelles et un soucis de la photographie soutiennent une histoire somme toute banale mais logique pour "introduire" des personnages en évolution, suivant la prochaine phase des films du MCU.
Petit bémol, le coup de coude à la Double Dragon sur les accents "africains" (forcés comme jamais), et les références au colonialisme censés afficher Wakanda Forever comme une sorte de fanion communautaire.

5/6

PS : je viens de m'apercevoir qu'on ne voit pas une goutte de sang de tout le métrage alors que ça transperce à tout va. J'ai rêvé ou bien ? :|


Non tu n'as pas rêvé. C'est du Marvel.

Bon, perso, tout le contraire, je me suis gentiment fait chier. J'avais bien aimé le 1 parce que je trouvais que l'ambiance urbaine lui permettait de se démarquer. Celui là, je peux pas dire que ce soit un mauvais film (comparé à un Ragnarok ou un Qantumania, c'est très regardable) mais c'est très convenu. C'est toujours le même problème en fait, ça manque de couille, de prise de risque... Tout est assez fade, y compris dans les décors : le monde sous-marin de Namor ne brille pas par son sens de l'esthétique.
Chadwick Boseman manque cruellement, Shuri est très sympathique mais n'a pas les épaules pour le remplacer, Namor n'a pas beaucoup de charisme non plus. Le script est très simpliste et pas avare en incohérence...
Seul point positif, la comtesse Valentina Allegra de Fontaine prend du gallon et la scène post générique en hommage à Boseman est émouvante.

(3/6)


Mar Fév 28, 2023 7:25 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Black Journal de Mauro Bolognini
Bizarre, ce film. S'inspirant d'un fait divers réel (l'histoire d'une bonne femme qui a zigouiller 3 de ses voisines et s'est débarrassée de leur corps en en faisant du savon), on n'est ni vraiment dans l'horreur ou le thriller (c'est beaucoup hors-champ, et il n'y a pas vraiment de suspense) ni dans la comédie noire (vu que ça ne cherche pas à être drôle). En fait, c'est sur ce point de la toute relative drôlerie que le film se démarque. Parce que Bolognini a eu cette idée perchée que de faire jouer les trois victimes de la tueuse par des hommes (dont un Max Von Sydow qui a l'air de beaucoup s'amuser à joué les bigotes), hommes qu'on retrouve après (habillé en homme, cette fois) dans les rôles de ceux qui démasquent la meurtrière saponificatrice. Passé ça, on a un film bof-bof, porté malgré tout par la prestation de Shelley Winters.

Dune de Denis Villeneuve
Bon. Honnètement, j'en attendait pas grand chose. Et si c'est moins pire que ce que je le craignais, c'est pas top non plus. Impossible de ne pas penser à l'opus de David Lynch qui, si je n'en suis pas un grand fan, pouvait au moins compter sur une atmosphère bizarre et tout un tas de petit truc tordu (lynchéens quoi) qui rattrapaient le côté kitsch et décousu du film. Ici, plutôt que de rusher le parcours de Paul, on prend son temps pour bien présenter les enjeux, les personnages, tout ça. Limite un peu trop en fait, parce que les 2h30 se font sentir, qu'on sait où on va : sur un carton « à suivre ». Le production design lui aussi est perfectible, parce qu'on sent une dimension plus réaliste, un côté SF mais rationnel qui va mal à cette univers, d'autant que ça rapporte à un parallèle «armée occidentale et technologique venant puiser les ressources d'une contrée désertique où les autochtones sont voilés » qui nous fait complètement sortir de la SF, là où on devrait avoir une dimension de Fantasy, de Space-Opera.
Bon, c'est des griefs comme ça, c'est loin d'être mauvais, et le filmage comme le cast sont dans l'ensemble impec. Mais, histoire de finir sur une mauvaise note (hahaha), il reste le pire : Le bruit ambiant signé Hans Zimmer, qui atteint des sommets en terme de BO monocorde insupportable.

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Ven Mar 03, 2023 7:24 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Aftersun de Charlotte Wells

Remarqué en festival, on parlait beaucoup de ce premier film indé sur la thématique du souvenir et du rapport d'une jeune fille à son père. C'est un bel objet typiquement sundancien, c'est à dire stylé dans sa mise en scène mais creux dans le fond.
Et vas y que je te colle des images de caméra mini DV, des images pixelisées, une ambiance vaporeuse, une narration non linéaire façon puzzle comme représentation de la mémoire désorganisée de la protagoniste, et même une scène de danse stroboscopique sur un titre un peu rétro comme summum de la métaphore. Et comme on veut nous vendre un cinéma de la réalité, on a aussi une absence de vrai script au profit d'une succession de scènes de la vie quotidienne entre la jeune fille et son père... Charlotte Wells applique consciencieusement ce qu'elle a appris en école de cinéma option étudiant en art.
Aftersun est un cinéma branchouille, qui se veut moderne, ultra conscient des artifices qu'il utilise, qui possède quelques beaux moments mais qui ne parvient jamais à émouvoir, ni à intéresser.
Don't believe the hype!!
(1/6)

Possessor de Brandon Cronenberg

7 ans après le très bon Antiviral dans lequel il reprenait les obsessions de son père, Brandon Cronenberg (fils de) revient avec Possessor. Moins charnel, plus cérébral, cette fois il s'intéresse à la technologie et à ses effets sur la psyché.
Tasya Vos est une tueuse à gage au sein d'une organisation qui utilise des implants cérébraux pour "posséder" le corps d'une personne et la pousser à commettre des crimes. La tueuse infiltre l'esprit de sa victime et prend le contrôle du corps, le plus souvent pour tuer une personne influente duquel elle est proche. Mais Tasya a de plus en plus de mal à garder le contrôle et les meurtres qu'elle commet ont de plus en plus d'effets sur son mental. Jusqu'au jour où une personne possédée reprend le contrôle et où Tasya se retrouve coincée à l'intérieur de la conscience d'une victime bien décidée à se venger.

Plus ouvertement horrifique que son précédent film (les meurtres y sont bien brutaux, big up à Sean Bean qui meurt encore ici à coup de tisonnier), il serait en apparence un peu simple de voir en "Possessor" un petit thriller horrifique indé, une critique d'un capitalisme rampant, qui prend cette fois possession des corps pour servir ses intérêts. Et qui n'a aucune considération pour qui que ce soit, même pas ses employés : la dérive progressive de Vos arrangé bien ses employeurs, qui ne s'inquiète jamais de sa santé mentale, si ce n'est pour la réussite de leur projet et donc pour leur profit personnel. Le final est l'un des plus pessimiste que j'ai pu voir : non seulement l'ambiguïté de Vos dans l'assassinat de sa famille jette un malaise déjà assez grand (quelle est sa part de responsabilité, de conscience dans le corps de Tâte à ce moment ?) mais l'utilisation du gamin comme chair à canon arrange les deux parties... qui finissent ensuite par jouer le jeu et faire comme si de rien n'était. Glaçant.
(5/6)


Sam Mar 04, 2023 12:47 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
My Left Foot de Jim Sheridan
biopic sur le peintre Christy Brown (déficient moteur n'ayant le complet usage que de son pied gauche, d'où le titre), et c'est vraiment pas mal. Certes, on a un perso handicapé grandissant dans la misère, mais on est pas dans le mélo larmoyant, et la représentation de ce Dublin populaire des années 30 est assez cool. Et puis la construction en flashback est intéressante, laissant à la fin l'impression d'un roman en train de s'écrire (comme d'un homme en train de se construire, tout ça...). Et impossible de passer sous silence la prestation de Daniel Day Lewis, incroyable, qui entame avec entrain sa collection de récompenses (Bon, en même temps, le rôle « handicapé qui dépasse sa condition » c'est un peu, avec « personnage historique » et « transformation physique radicale », le truc de base pour rafler des statuettes.)

Sherlock Junior de Buster Keaton
On ne dira jamais assez combien Keaton est un génie. A son sens du gag s'ajoute son goût pour la cascade burlesque qui ajoute un niveau supplémentaire dans le rire : On rit tout à la fois de la folie de la situation et du soulagement de le voir se sortir indemne des trucs les plus périlleux (enfin, indemne, c'est vite dit, puisque le gag de la manche à eau du présent film a failli le rendre handicapé à vie). Mais ici s'y ajoute une dimension surréaliste, onirique, fantastique, et même métatextuel, puisque le personnage de Keaton se voit rentrer dans un film, dans l'écran de cinéma. De fait, les scènes de poursuite et les gags deviennent encore plus farfelus, improbables, fous. Le concept a des potentialités folle que Keaton ne fait qu'effleurer, mais il le fait vachement bien. Bref, ces 45 minutes vieilles de presque un siècle sont plus imaginatives et enthousiasmantes que 90% de ce qui sortira au ciné cette année.

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Dim Mar 05, 2023 7:54 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Fabelmans de Steven Spielberg

Bon, je me doutais un peu que toutes les critiques allaient trouver ça fabuleux. Parce que c'est Tonton Spielby. Et parce qu'en plus c'est un film autobiographique. Et sur le cinéma. Vous ne pouvez pas faire de meilleur combo pour séduire la critique.

C'est difficile de parler de soi. Parce que ça demande un minimum de recul et d'objectivité. Ça demande un certain travail d'introspection pas forcément agréable. Et ça demande aussi d'avoir quelque chose d'intéressant à raconter. Est ce que c'est le cas quand on a été un grand réalisateur qui a marqué son époque mais qui est un peu en perte de vitesse ces dernières années (c'était quoi son dernier vrai bon film? J'ai beaucoup aimé Cheval de Guerre mais c'est du mélo facile et grand public. Munich en 2005?)?

Tonton Stevie se la joue psychanalyste de comptoir en nous expliquant que sa vocation pour le cinéma serait intimement lié au rapport à ses parents. Une théorie intéressante... à laquelle on ne croit jamais. Parce que Spielberg fait du Spielberg, à savoir de la comédie dramatique grand public qui pêche constamment dans ses moments les plus cruciaux, c'est à dire dans ses aspect dramatiques. Impossible de se sentir concerné par les problèmes de couple de ses parents que Spielberg filme à la façon d'un banal mélodrame pour ménagère. Ça n'a rien d'étonnant : ce bon vieux Steven n'a jamais été très subtil quand il s'agissait de susciter l'émotion. Déjà à l'époque de E.T, il avait déjà la main lourde. Et puis le couple, le rapport entre les êtres humains, ces thématiques de la vie quotidienne, très terre à terre, c'est pas son truc. The Fabelmans se révèle donc incapable d'émouvoir, ni de proposer une analyse profonde du lien qui unirait la passion de Spielberg et son enfance, encore moins de proposer des personnages complexes, pas aidé en celà par une Michelle Williams et un Paul Dano jamais crédible dans leur rôle, toujours à la limite du surjeu.
Je n'ai pas compris non plus pourquoi Télérama avait pondu un article élogieux sur la prestation de Seth Rogen, pas pire que le reste mais pas meilleure non plus (est ce que le type a changé de stature depuis qu'il a transformé des adaptations de comics en séries bavardes et faussement transgressives?)

Oh bien sûr, Tonton Stevie sait toujours filmer, il n'est pas encore devenu manchot derrière la caméra. Et il s'emploie comme souvent à pondre un film suffisamment consensuel pour plaire au grand public. C'est d'ailleurs dans ses moments les plus légers que le film convainc le plus : sa première partie avec ce gamin qui découvre le cinéma avec des yeux émerveillés, cet hommage au cinéma artisanal, fait avec deux bouts de ficelles, est probablement la meilleure. Pas de secrets, c'est l'essence même du cinéma de Spielberg et c'est bien là qu'il est le plus doué. Les passages avec Monica, lycéenne catholique haute en couleur, sont aussi assez savoureux... mais au delà de ces quelques passages, The Fabelmans est surtout un film long, un peu chiant, et qui n'a pas grand chose à raconter.
(3/6)


Lun Mar 06, 2023 9:30 pm
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Message Une belle bande de Lacheau
Super-Heros malgre lui de Philippe Lacheau 2021

Premier film de Phil Lacheau pour ma part et jai bien ri, cest gras et vulgaire, souvent graveleux mais on note un soin particulier dans la confection des scenes d action et leurs cascades. J ai apprecié l idée d un espece d Alain Delon jouant une version à 2 balles du Joker, d autant plus qu il nechappe pas aux gags en dessous de la ceinture qui pullulent dans le film. Car il faut bien le dire: c est tres trash, on voit des testicules, des aigles enlever des gamins, des meres de famille en chaleur et j en passe et des vertes et des pas mures.

4,5/6, une comedie bien trash, bonne surprise

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Mar Mar 07, 2023 1:24 am
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