Voilà. J'ai même envie de dire, un film OSEF.
Factuellement c'est chouette, il y a plein d'idées visuelles cool, le rythme est bon, les blagues fonctionnent, les acteurs sont à fond maiiiiiiiiis c'est typiquement le film que personne ne voulait mais qui est produit quand même.
L'histoire est complètement anecdotique, car le passé de Rocket Raccoon c'est un peu comme le nom de famille de Han Solo : on s'en fout. Le perso a eu déjà pas mal de films pour se développer et se construire que son histoire au final se résume en 2 lignes.
Et bien évidemment on a sorti la citerne à miel pour enrober toutes les relations entre les persos, faire en sorte que la larmichette du spectateur coule, à grand renfort d'artifices insultants. Les premières notes du poncif de Radiohead, quelques minutes après que le métrage ait démarré, plante tout de suite ce à quoi on va avoir droit durant les heurs suivantes.
Bof.
A ça, on rajoute un Adam Warlock débile et un Maître de l'Evolution digne de la Cage aux Folles, histoire de finir le saccage des persos du MCU.

Clairement, un film le cul entre deux chaises, qui n'apporte rien. "Un épisode de transition" comme on aurait dit sur l'ancien forum...

3/6

RAIN MAN

Ca faisait longtemps.
Le souvenir d'un film génial restait gravé dans me tête. C'était le bon.

Barry Levinson, catégorie mou du genou, se transcende pour livrer un road movie épatant qui parvient à un dosage humour/émotion très rare et surtout très compliqué à mettre en oeuvre.
La caméra s'accroche aux frères Babbitt comme une sangsue et c'est parti pour le Grand Film de la Soirée.

Parce qu'ici, on se retrouve face à deux monstres.
Comme tout le monde j'avais été bluffé à l'époque par la performance d'Hoffman, cosmique, mais que dire de Tom Cruise ?
Son rôle est difficile, beaucoup plus nuancé. Jouer un "type normal", c'est plus dur que de "faire le con". Ce bougre de Tom est impérial. Il s'énerve, il cogite, il fait le cake, il est ému. C'est une prestation XXL. Quel acteur !

Le rythme du film peut paraître lent mais il n'en est rien. C'est parfaitement dosé, dialogué comme il faut, et l'évolution des personnages est manifeste, évidente. On a droit à un truc devenu rare. Un film où les persos sont bien écrits et terminent leur parcours en ayant changé.
Et oui Messieurs Dames, il fut un temps où ça pouvait arriver.

Une belle fable sur la cupidité, l'amour fraternel et le handicap. Certains pisse-froid actuels diront que c'est un "autisme de pacotille" qui est montré. Qu'ils aillent se faire mettre.

Le morceau "Las Vegas" de Zimmer, que je trouve pourtant surcôté, est une tuerie (comme toute la BO) et la fin ouverte est grandiose.
Elle permet aux spectateurs de s'approprier le film.
Les optimistes y verront de l'espoir, les pessimistes un cul-de-sac.

Un superbe boulot.

18/20

Vol au-dessus d'un Nid de Coucou de Milos Forman
Hé ben je ne l'avais toujours pas vu. Et vu le niveau le culte du film, je partais en sachant déjà ce que j'allais voir, comment ça allait finir, et quel approche critique je pouvais avoir. Sauf qu'en regard de cette analyse vu mille fois (C'est une critique des dérives totalitaires, t'vois, quoi), le film fait preuve de pas mal de finesse. Et autant oui, la nurse Ratched est un petit tyran à l'autoritarisme rigide, autant il transparait aussi qu'il s'agit de quelqu'un d'investie (trop) dans son travail. Et autant McMurphy est un électron libre libertaire dans un cadre trop cloisé, autant c'est aussi un pur fouteur de merde individualiste qui se fout du fait que ses compagnons d'internement ne simulent pas leurs pathologies, eux. Forman filme ça avec un incroyable savoir-faire, semblant saisir sur le vif le moindre détail pour donner à l'ensemble une dimension réaliste dont on ne doute jamais vraiment.
Et si Nicholson et Fletcher ont bien mérité les wagons de louanges que leur valurent leurs prestation, que dire du reste de tronches d'alors inconnus : Brad Dourif, Christopher Lloyd, Danny de Vito, Vincent Schiavelli, Michael Berryman ! Putain de film.

Génération Sacrifiée des frères Hugues
Ca faisait un bout de temps que j'avais envie de voir celui-là, tout comme Menace II Society, histoire de creuser un peu le genre « films afro-américains qui ont des trucs à dire ». Et si on est loin, dans le cas présent, d'un film militant comme peuvent l'être les Spike Lee ou le Boyz n the Hood de Singleton, ce n'est pas déplaisant ou vide pour autant. On est ici face à la chronique d'une époque particulièrement fantasmée, avec juste ce pas de côté du point de vue afro. Alors, vu le déroulé, le film évoque quelques précédents (Les Affranchis pour le gamins qui fricote avec le banditisme, Platoon pour la partie Vietnam, Voyage au Bout de l'Enfer pour la structure en aller-retour), et si il n'est pas au niveau de ces chefs-d'oeuvres, et si il use de facilité dans sa représentation (Okay de faire découvrir les Black Panthers au perso prinicipal à son retour du 'nam, mais concrêtement, vu les dates, il en aurait entendu parler avant même de partir), ça reste quand même vachement bien fait, avec une pur ambiance, une réal soignée pleine de plans qui claquent, et une BO qui, entre les standards de l'époque et le score d'un surprenant Danny Elfman , claque bien aussi.

MI 7

Que dire ?

Je ne sais plus comment on va faire pour dire que Tom Cruise est un alien.
Alors oui j'ai préféré FALLOUT mais on reste dans le divertissement haut de gamme, la quintessence du blockbuster qui fait plaisir.
Tout dans MI 7 est fait pour que le spectateur kiffe et pour une fois la durée passe comme une lettre à la poste.

Le prologue à la OCTOBRE ROUGE est ouf, le reste est rythmé comme jamais et l'ennui est impossible.
La séquence de cache-cache dans l'aéroport est un modèle du genre, meilleure scène du film pour moi. Elle intervient tôt c'est vrai mais la suite ne démérite pas.
La poursuite à Venise enterre n'importe quel FAST X ou 6 UNDERGROUND de mes couilles. Les collisions sont fracassantes et aucun effet numérique ne pointe le bout de son nez.

L'intrigue c'est pas le scénar du siècle, mais elle tient bien la route. Tout le monde veut choper ce Graal numérique qui passe de mains en mains.
Tout défile à une vitesse d'enfer. Tom galope. Les filles sont jolies. Le méchant est méchant. Les seconds rôles font le taf. Ca bastonne de partout.
C'est du grand art dans le genre film pognonesque qui a promis bien des choses... et qui tient ses promesses.

Je ne vais pas faire trop long et je peux aussi dire que le film à quelques défauts, notamment un affrontement Gabriel/Ilsa assez médiocre et un final dans l'Orient-Express qui s'éternise un peu trop, la première moitié du métrage étant meilleure que la deuxième, mais vu que je suis un boudeur de plaisir depuis si longtemps, je ne vais pas cracher dans la soupe quand j'en prends.

A Tom Cruise rien d'Impossible.

14/20

Les Vacances de Mr Bean de Steve Bendelack
C'est le même problème qu'avec les Johnny English : on sent que le réal, le scénario, le film ne sont pas à la hauteur du génie comique d'Atkinson. Et si en plus, celui-ci se contente de reprendre (en moins bien) des gags de la série... Dommage donc, parce que ça parvient quand même à être drôle, et que le cast de second rôle est assez réjouissant, entre Jean mothafuckin Rochefort et Willem Dafoe en simili Tommy Wiseau (référence pointue pour un film pareil, mais c'est tellement flagrant que je suis sûr que c'est fait exprès)

Le Récupérateur de Cadavres de Robert Wise
Troisième film de Wise pour le compte de ce radin de Val Lewton, lequel ne semble guère détendre les cordons de sa bourse, le film restant somme toute assez cheap. Mais là n'est pas le problème. L'histoire s'inpire librement de l'affaire Burke et Hare (l'évoquant même directement), et de la nouvelle de Stevenson s'en inspirant, et c'est en soi plutôt sympa, le sujet s'y prêtant bien. En plus, l'ambiance britannique et 19ième évoque un peu les Hammer à venir, même si ça ne fait pas d'étincelle en terme de réal et de visuel. Bon, Lewton oblige, on a aussi de la sous-intrigue pleine de bon sentiment qui contre-balance la noirceur du récit (et permet de faire du remplissage)...
Mais le vrai problème, c'est le cast. Parce qu'on a un Boris Karloff génial en mec aussi mielleux que fielleux, mais qui, si il est le méchant, ne reste qu'un second rôle. Et parce qu'on a Bela Lugosi, honteusement sous-employé (dans un rôle de benêt qui plus est), tandis que les rpoels principaux échoue à Henri Daniels et Russell Wade, des mecs pas mauvais mais aussi transparent que leurs noms. Bref, c'est pas mal, mais il y avait le potentiel pour quelque chose d'autrement plus fort. (et du coup, j'ai bien envie de voir le Cadavres à la Pelle de John Landis qui s'inspire de la même affaire)

Indiana Jones et le cadran de la destinée, de James Mangold.

Wa que c'est compliqué d'être objectif avec ce film, mais je vais essayer.

Le point très fort, c'est que le côté Madeleine de Proust n'est ostensiblement présent que dans le prologue et la conclusion, mais prégnant dans tout le reste du métrage en filigrane, par des clins d'oeil et des renvois aux autres films de la franchise.C'est certainement le fan service inhérent aux prods Disney (surtout) depuis le rachat de Lucasfilm, mais Mangold parvient à ne pas rendre le fan service (trop) lourd, et même parfois subtil.La vente aux enchères du cadran est emblématique de la démarche, on y parodie l'ouverture de temple of doom de manière triviale mais courte, parfait.

Le 2ème point fort, c'est bien évidemment Phoebe-Waller Bridge, elle explose l'écran tout en servant la soupe à papy ford, et c'est une prouesse.Mention spéciale à la scène du bateau où gouailleuse, charmeuse et frimeuse, elle étale sa science tout en préparant son évasion et celle de ses comparses.J'étais sous le charme.

Le 3ème, c'est le climax qui va loin, fort, peut être trop mais c'est tellement décomplexé que ça a remporté mon adhésion.

Passons aux points faibles, et le plus gros c'est malheureusement le reste du casting.Excepté Boyd Hollbrook qui cabotine comme un goret en reprenant quasi le même rôle que dans Logan, c'est un naufrage.Mads Nikkelsen, c'est la première fois que je le vois aussi mauvais.Le simili demi-lune n'a aucune épaisseur, Banderas fait coucou et puis s'en va, et je ne commenterai pas la prestation de Rhys Davis par charité chrétienne.

La photographie est assez dégueulasse et indigne d'un bousin à plusieurs centaines de patates.La tombe d'Archimède fait tiep et passé la poursuite à cheval au milieu des confettis, c'est TERNE.

dernier point négatif, ba so long harrison ford/Indy, j'ai vu tous les films au cinéma et je me suis sens aussi boomer que lui devant le générique de fin.

Ah oui j'ai oublié un point fort pour conclure, la relation Indy/Helena m'a plus botté que celle avec Sean Connery, et c'est pour celà que je trouve que le film surpasse la dernière croisade de très peu, mais quand même.

4,5/6

Bienvenue à Raccoon city, de Johannes Roberts

bon, je vais copier coller la vidéo de bazar du grenier qui résume bien mon avis perso:




c'est du nanar, c'est nawak mais qu'est ce que j'ai rigolé/6

Le Bûcher des Vanités de Brian de Palma
De Palma a fait tellement de films cultes qu'on met trop vite de côté ses autres films. Et là, pour Le Bûcher des Vanités, se pose en plus une sale réputation, du fait du four que le film a fait. Il faut dire qu'on part de haut : Adapté d'un gros best-seller, avec un casting 5 étoiles, et un De Palma qui est encore auréolé du succès des Incorruptibles. Bref, ça ne pouvait que marché, mais en fait non. Seulement, avec le recul, le film n'a peut-être pas tant mérité cette volée de bois vert. Parce que déjà, c'est De Palma qui réalise, et son inventivité dans la mise en scène est toujours présente. Certes, il semble plus emprunté que sur d'autres œuvres, et bizarrement, sur des séquence qui lui correspondrait plus, mais il reste au-dessus du lot en terme de technicité. Ensuite, parce que le ton est le bon. Le bouquin de Wolfe est une satire qui, dans sa précision, n'échappe pas toujours à la part de fascination qu'il y a à ainsi analyser un milieu, une société. De Palma expurge tout ça, et vire carrément à la farce. Plus encore que dans le bouquin, on a personne à qui se raccrocher, chaque personnage incarnant tour à tour hypocrisie, cynisme, égoïsme, bétise, xénophobie.
On peut trouver que ça manque de finesse, mais ça fonctionne. Nan, le seul petit défaut du film, c'est Tom Hanks, trop lisse, trop gentil pour son personnage. Willis s'en sort bien, et Mélanie Griffith est la parfaite incarnation du personnage du bouquin. Si on ajoute le reste du cast qui prend lui aussi à bras le corps cette dimension de farce, on a un film qui vaut bien mieux que sa réputation.

La Guerre des Polices de Robin Davis
un polar français qui, à l'image de son époque de production (1979, la fin du giscardisme, mais pas encore les 80's miterrandiennes) a un peu le cul entre deux chaises. D'un côté, ça se veut un film âpre et réaliste, lorgnant du côté du polar italien, avec une intrigue minimaliste, des flics aux prises avec des instances rigides et arriviste, et un environnement urbain lugubre et vicié. De l'autre, on a un héritage audiardien, et un amour du bon mot et une tendresse canaille. Et on ne sait pas trop si nos flics sont juste des mecs épris de justice, des cowboys sympas, ou des fachos débridés. Et le film lui-même s'en fout aussi, décidant de résoudre l'intrigue sans le moindre foward-shadowing à 20 minutes de la fin. Et si Claude Brasseur est pas mal en flicard bonne tronche, Claude Rich, malgré sa barbe, sent un peu le miscast dans son rôle de gros rigide violent en mode inspecteur Harry. Et limite on se fout d'avoir Stevenin, Chicot et Rufus dans des rôles secondaire, puisque le vrai cœur du film, c'est Marlène Jobert en fliquette trop fragile : en full frontal dès la 3ième minute, le film passe sont temps à la dénuder, à dire qu'un tel se la tape et qu'un autre voudrait bien, et à la mettre dans des situation scabreuse. Moi aussi, je l'aime Marlène, mais là, c'est limite gênant.

Je ne l'ai jamais vu, celui-là, mais ton avis m'a renvoyé au topic "polar français des 80ies" de feu le forum mad.
Il y avait de ces trucs complètement autres là-dedans, dont le résumé m'a fait plus d'une fois pleurer de rire.
C'était vraiment un autre monde, une dimension parallèle.

Mon meilleur ami est policier(désolé).

A l'aube de sa carrière vers la fin des années 90, il officiait dans la région parisienne, et sa brigade avait été appelée pour résoudre un conflit de tapage nocturne à base de "oooh" et de "aaaah" dans un appartement cossu à Paname, bref une partouze un peu trop bruyante pour les oreilles chastes du voisinage.

C'est mon poto qui a sonné à la porte de l'appartement susdit pour résoudre ce problème, et à sa grande surprise, Marlène Jobert lui a ouvert la porte en nuisette avec un grand sourire pour calmer le game.c'était une libertine notoire.

M'enfin bref, la critique cinématographique très juste de Nosfé met en lumière la masculinité toxique du cinéma français de l'époque et à quel point c'était(c'est?coucou gégé depardiou et Kechiche) un milieu de gros batards machistes.

Sinon j'aime bien "la guerre des polices", pas vu depuis mon adolescence mais j'en garde le souvenir d'un polar efficace et sec.

Le tout récent dossier du journal Le Monde sur la carrière de Depardieu est d'ailleurs très instructif sur le sujet. On se permettait des comportements dans le cinéma qu'on aurait jamais admis ailleurs.

Double critique croisée !

Matrix Reloaded/Revolution de Larry/Lana et Andy/Lilly Wachowski
J'adore le premier Matrix. Le visionnage cinéma a été une claque comme j'en ai eu peu en salle, et c'est clairement un jalon, sinon dans l'histoire du cinéma, au moins dans ma cinéphilie. De fait j'avais d'énooooooooormes attentes concernant le dyptique qui y donnait suite. Attentes déçues, immanquablement, et pas juste parce que les Wacho avait pris une direction autre que ce que je voulais voir. De fait, je n'avais jamais revu les deux films en entier, et encore moins en continuité.
Hé ben malgré les maintenant 20 ans qui ont passé, mon avis reste un peu le même : C'est décevant.
Le plus gros problème étant dans ce que ça raconte : Okay pour le doute de l'élu et du rôle qui est le sien (l'évolution normal du truc), okay pour l'évolution de Smith en programme « rogue », okay pour des persos de hackers comme le Mérovingien, intégrés à la matrice et jouant leur jeu, mais je trouve ça particulièrement mal amené, pas toujours bien exploité, pour un film qui ressemble trop à ce que certains critiques avait reproché au premier : une alternance entre dialogues pompeux et scènes d'actions. Et puis personnellement, tout ce qui se passe à Zion, je m'en fout un chouilla (en termes de « mes attentes de l'époque », je voyais une confrontation finale entre Néo et la Matrice et Zion révélé seulement à la fin, Néo accueilli en sauveur, toussa). Et puis, autre problème, je trouve les deux films plutôt laid par moment. Pas jsute au niveau des SFX (ça vieillit vite, ces bêtes-là), mais l'esthétique, le look « cuir et latex » me semble paradoxalement plus daté et cliché dans ceux-ci que dans le film original, et puis je retrouve moins le sens visuel des Wacho, celui-là qui faisait que la quasi-totalité des plans de Matrix étaient iconiques. Là, c'est brouillon, ça fait forcé.
Bon, je me rend compte que je suis bien méchant, et tout n'est pas à jeter. Il y a toujours de l'inventivité à revendre, et un plein potentiel d'idées dans cet univers. Et la séquence de la poursuite sur l'autoroute, je peux la remater encore et encore, ça reste une des meilleures du genre. Mais j'aurais tellement aimé que Reloaded et Revolution soient eux aussi des jalons...

Bone Tomahawk de Craig Zahler

Un post-western trèèèès contemplatif qui fait sursauter dès qu'on aborde le cœur du sujet, les fameux indiens troglodytes cannibales.
Ce film est un mélange étrange de cowboy et de body-horror qui aurait pu mériter davantage mon adhésion si le rythme avait été plus marqué.
Les persos se dévoilent au fur et à mesure des dialogues, ce qui les rend attachant et justifie partiellement cette exposition à petits pas.
Les humains-gloumoutes sont un peu too-much à mon goût dans leurs agissements et leurs....spécificités (le sort réservée aux femmes, leur moyen de communication...). Ça fait un choc, d'autant plus qu'on ne développe pas plus que ça le truc.
Un ovni brutal.

4/6

Les films de Craig Zahler sont tous super, tu peux foncer mater les autres si ce n'est pas encore fait.

Je suis passé au vidéoprojecteur 4k avec écran 98 pouces. Merci mes amis pour mes 50 ans. De quoi redécouvrir de nombreux films avec le fameux "effet cinéma".

ALIEN

Inébranlable. Le film qui ne vieillit pas. Les acteurs, les décors et la tension enterrent tout ce qui suivra dans la saga.
Film matriciel.

20/20

ALIENS

Comme tous les films de Cameron, plus je les regarde moins je les kiffe. Ca reste du bon boulot mais c'est long à démarrer surtout en VL.
Les persos ne sont que de vastes caricatures et avec le temps, ça fait paradoxalement plus "Alien dans un placard" que le premier.

13/20

ALIEN 3

La version 2003 avec la vache.
Ca ne fonctionne pas du tout avec des SFX indignes. Le début du numérique.
Un rythme incertain et une redondance dans les péripéties. Voir des taulards pas très inspirés courir dans des couloirs pendant plus d'une heure, ça ne marche pas.
La fin est aussi bien perrave.

08/20

Gold de Stephen Caghan
Bon, un film estampillé « d'après une histoire vraie » avec un Matthew McConaughey en mode « performance d'acteur » qui s'est fait un look pas possible (calvitie et panse à bière), et qui est bizarrement passé inaperçu. Alors, certes, c'est une prod Weinstein sorti en 2016, et ceci expliquerait sans doute cela, mais il y a aussi le fait que c'est bien sans plus. Alors ouais, c'est bien emballé, avec une reconstitution des 80's pas mal, et un vrai effort pour nous intégrer ça pleinement dans le contexte politique et social (les années Reagan, c'est celles des Yuppies et de l'argent roi) de l'époque. Mais on reste quand même dans le classique du truc « Histoire vraie », avec le protagoniste principal en narrateur d'un long flashback, et dans le classique du film d'arnaque (parce qu'arnaque il y a) avec le parcours semé d'embûches, la réussite totale, les embrouilles, le pot au roses, les « Jusqu'ici tout va bien »et les « Si j'avais su ». Rien de bien nouveau donc, on est guère surpris par le déroulé du truc, mais ça se laisse suivre et on a de la sympathie pour les persos. De fait, découvrir qu'en fait, c'est plus du « inspiré par » que « une histoire vraie » n'en est que moins décevant.

Le Temps du Massacre de Lucio Fulci
Voir topic Western

Les Petites Marguerites de Véra Chytilova
C'est, parait-il, le chef d'oeuvre de la Nouvelle Vague Tchécoslovaque, laquelle a joué avec les limites de la narration et de la censure cinématographique avant de se faire couper les ailes suite au Printemps de Prague. Et je veux bien le croire, parce que c'est super cool.
Alors ouais, on retrouve des trucs qui font Nouvelle Vague. On a des éléments assez godardien (avec des gens qui balance des aphorismes en glandant dans leur appart, mais pas que), et on pense aussi pas mal au Zazie dans le Métro de Louis Malle. Mais Chytilova pousse la réinvention du cinéma plus loin que les français, jouant avec les formats (couleur, N&B, sépia, pellicule polarisée, accéléré, mais aussi passages en stop-motion qui évoque, eux, Tetsuo, et une utilisation de menus symboles qu'on vide en fait de tout sens, coucou Jodorowski), mais aussi en déconstruisant complètement sa narration. Le film ne raconte pas grand chose, se contentant de montrer son duo de grandes filles délurées profiter des largesses de vieux gars essayant de les serrer, foutre le bordel, voler, casser, en se demandant avec ironie si c'est de la dépravation, et si c'est vraiment grave, avec un montage là aussi super inventif. Et le film de pousser le vice jusqu'à finir par l'illustration de la nullité de toute morale à ça, et de se dédicacer à ceux qui le censureront (en annonçant pourquoi il sera, au final, censuré). Si Godard avait tourné maoïste, ce film montre lui une orientation joyeusement anar qui fait plaisir.

Les Vétos de Julie Manoukian
Il y a ces derniers temps dans le ciné français une tendance du « film gentil mais qui rappelle des vraies choses sur le quotidien dans la France profonde ». Et concrètement, pourquoi pas, si ça peut ramener certains nantis parisianistes à la réalité, mais si ça reste bien inoffensif.
Les Vétos est pleinement dans ce style. Ca ne brille pas par son originalité dans ce que ça raconte ( un a un combo « Retour de l'enfant prodige » et « Citadin qui se fait mal à la vie à la campagne mais qui au final trouve ça cool »avec le personnage principal, avec le bonus «Lourd secret » et l'extra bonus « Romance plus téléphonée qu'une promesse de campagne éléctorale non tenue », et ce n'est que quelques uns des clichés déployés), mais c'est pas mal emballé, mignon, et bien interprété (de tout façon, il y a Clovis Cornillac le mec qui ne sait pas être mauvais, les autres essayent d'être au niveau). Bref, ça se regarde sans plaisir, mais le film aurait peut-être gagné à avoir un petit carton explicatif quand aux difficultés du milieu évoqué. Histoire d'être un peu moins inoffensif.

Guy Ritchie’s The Covenant

Pioché au hasard sur amazon, ma chaine de streaming estivale, et très bonne surprise.

La première moitié est du niveau de Black Hawk Down, avec un guy ritchie méconnaissable délaissant les effets fastoches pour une quasi épure de son style et un duo d'acteurs formidables, les scènes de guerre sont bien shootées, l'intrigue passionnante.

Ensuite ça se gâte, et on passe près d'un grand film sans sombrer dans la morosité, tout celà reste bien ficelé mais l'intrigue devient convenue et tractée sur des rails un peu gros.

J'ai quand même passé un bon moment, on se trouve devant un téléfilm de luxe tout à fait recommandable, et d'ailleurs je vous le recommande si vous n'avez rien d'autre à mater et si vous voulez passer une soirée sympa.

4/6.

Lamb de Vladimar Johannsson
Le postulat de départ (deux agriculteur prennent l'agneau malformé d'une de leur brebis et l'élève comme leur fille) est quand même casse-gueule, et le film aurait très bien pu sombrer dans le ridicule (certains passages avec la réaction du frères sont même assez drôle, mais pas ridicule, nuance). Il aurait aussi pu prendre un virage purement psychologique et être un truc pompeux sur le deuil, la solitude et l'isolement. Au lieu de ça, Johannsson prend la dimension fantastique de son sujet aussi sérieusement que tout le reste et, bien aidé par des effets spéciaux impeccables, rend cette histoire aussi belle que triste. De fait, quand arrive l'explication logique à l'existence de cette créature, on est surpris et un peu déçu de ne pas découvrir un truc un peu plus funky, et que çaamène à encore quelque chose d'autre. Mais en soi, c'est étrange, vaguement dérangeant, vaguement drôle, et super bien emballé.

La Panthère des Neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier
En terme d'ode à la nature, à sa beauté, à l'obligation de respect que nous, cons d'humains, devrions avoir à son égard, ça se pose là.
Le film est foncièrement contemplatif, et si il nous laisse à voir l'effort, les difficultés et l'attente interminable de l'affût du photographe, il nous offre aussi de superbe moment étherés, hors du temps, et une chiée d'images superbes et de paysage aussi hostiles que magnifiques. Toute la faune tibétaine, pleine de tronches de bestioles aussi mignonnes qu'étranges (le chat de Pallas!) permettent d'attendre l'apothéose que constitue l'apparition de la bébête du titre, aussi attendue que furtive.
Le problème, à mon goût, c'est Sylvain Tesson. Certes, il a son importance en tant que candide découvrant ce travail, il est un peu le référent spectateur face à un Munier qui sans ça aurait été peut-être pour trop taiseux. Mais sa voix-off m'a un peu gonflée, son style un peu trop ampoulé, pompeux, prétentieux s'accordant mal avec l'humilité dont, pourtant, il se targue face à ce spectacle de la Nature sauvage et de la vie. Malgré ça, c'était bien.

Tiens oui, je l'avais vu il y a quelques temps.
Mon avis de l'époque:

Deux points pour le projet: il s'intéresse à un boulot pas forcément glamour et y va franco dans la description des soucis inhérents à cette vocation (voire à ce sacerdoce).
Et puis, surtout, on sort un peu de Paris pour explorer des jolis coins du territoire.
Deux points contre: déjà, ça n'évite pas le défaut récurrent dans bon nombre de comédies françaises (et un exemple récent en est le tout moisi Les Aventures De Spirou Et Fantasio), à savoir faire du - ou, dans le cas présent, de la - protagoniste une connasse antipathique. Ok, elle s'amende au cours du film, mais cette manifeste incapacité d'une certaine frange du cinoche français à présenter un héros positif d'entrée de jeu devrait faire l'objet d'une étude.
Deuxième souci: c'est irrémédiablement télévisuel. Mais quand on regarde le CV de la réalisatrice, ça n'est pas surprenant: être scénariste de plusieurs séries made in TF1 et assistante de production sur quelques téléfilms, ça vous marque une femme.
Bon, après, Cornillac y croit, la campagne est belle et c'est pas irregardable.

Donc, oui, nos avis se rejoignent assez bien au final.
Je rajoute une contextualisation: mon épouse est elle-même vétérinaire, et voir le film en sa compagnie était une sacrée expérience. Elle avait d'ailleurs fortement tiqué devant certaines situations qu'elle considérait comme assez farfelues.
Ceci dit, sa conclusion était que le film représentait au final assez bien le job (même si cela n'allait pas jusqu'au bout de son propos: par exemple, rien n'est dit sur le très haut taux de suicide chez les vétérinaires, un des plus haut parmi les professions libérales en France).

wrath of man( de guy ritchie)

remake du convoyeur de Nicolas Boukhrief.

c'est en même temps moins bien que l'original avec Dupontel, et l'un des meilleurs rôles de "Jason Tatane" depuis ses débuts.Monolithique et glacial, il porte le rôle comme un haltérophile, sans subtilité mais avec une puissance incroyable et des scènes de gunfights dignes du heat de Michael Mann et un impitoyable carnage de 90% du casting.C'est pas très très bon mais suffisamment culotté et burné pour passer un agréable moment

Coupez de Michel Hazanavicius

je suis perplexe un peu comme le réal joué brillamment par Romain Duris.

A la moitié du film je me demandais le pourquoi, le tenant et les aboutissants de cette bouse pas loin du navet intégral, et à la fin je me suis dit wow, quelle mise en abime brillante et méta du métier de réal de cinéma bis à la ed wood.

faudrait que je le revois, mais ça va être compliqué, peut être le film d'hazanavicius le plus risqué et personnel.

pas peut être, assurément/6.