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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
American Cyborg / Steel Warrior de Boaz Davidson (ben oui, le début et la fin du film nous affichent fièrement les deux titres, je crois qu'on est libre de choisir celui qui nous semble le plus cliché et ridicule)
Bon, un gentil petit navet des familles. Alors, ça lorgne très très fort vers Terminator, Mad Max 2 et le sympathique (mais déjà limite) Cyborg avec JCVD, et ça le fait avec tellement peu d'imagination et de créativité que ça n'en est même pas drôle. Le film de Pyun avait pour lui un peu de recherche dans sa mise en scène, du dynamisme et de petit moment WTF, là, on est face à un truc plutôt con, ultra-balisé, et qui assume pleinement son budget limite pour ne pas en faire des caisses. Bref, on sourit parfois devant les séquences clichés, ridicules, pompés d'autres films ou juste mal fichues, mais on suit surtout le truc avec ennui, espérant qu'un détail le fasse passer au statut de nanar. Chose que même l'interprétation monocorde de Joe Lara (le Lorenzo Lamas de deuxième choix, c'est dire le niveau) n'offre pas.

Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! De Russ Meyer
Il est toujours bon de se refaire un petit classique du cinéma d'exploitation, histoire de voir combien il y a plus de folie et d'inventivité dans de vieux films fauchés et fait pour le fric que dans d'autres truc se revendiquant comme du « vrai » cinéma. De voir aussi combien la filmo de Russ Meyer a, encore aujourd'hui quelque chose de pertinent.
Parce que Faster, Pussycat !... Va bien au-delà de son postulat racoleur « des femmes à gros nibards font de la bagnole et de la violence». C'est que, comme toujours chez Meyer, face à ces donzelles à la personnalités et et l'esprit d'indépendance aussi développés que leurs poitrines, on trouvent des mâles bien mal à l'aise: Misogynes, pervers, violeurs, égoïste, faibles, ou juste tout simplement cons, c'est en fait tout le spectre de ce qu'on appellerait aujourd'hui la « masculinité toxique » ou « l'insécurité masculine » qui s'exprime. La différence étant qu'il fallait les walkyries de Meyer en contrepoints à l'époque, alors qu'aujourd'hui, on trouve des neuneus pour revendiquer ça...
A cela s'ajoute la volonté de Meyer de titiller la censure, en donnant un semblant de ton moralisateur avant d'enquiller sur un déferlement de bassesses humaines, allant jusqu'à un bonne vieille loi du talion. Voilà pour une satire sociale plus large.
Et puis il faut le dire : c'est aussi vraiment bien fait un film aussi rudimentaire, avec un montage au cordeau qui fait qu'on ne se fait jamais chier. Culte, et toujours aussi essentiel.

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Mar Aoû 29, 2023 6:40 pm
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Message Double séance
En eaux très troubles de Ben Wheatley (2023)

Séquelle oblige: plus de megalodons, des dinocrocs et un pitain de poulpe géant sortis tout droit d'une fosse marine et qui seront promptement maîtrisés par un Jason Statham qui a décidé de foutre en l'air sa carrière avec cette boursouflure friquée quoique pas déplaisante à suivre.

3/6, megalodonc!

Le dernier voyage du Demeter de André Øvredal (2023)

Décidant de nous narrer le voyage en bateau de Dracula vers Londres, ce film n'a hélas pas su répondre à mes attentes d'horreur maritime tout en assurant le minimum, un ou deux marins de faisant boulotter chaque nuit par un Dracula monstrueux pas mal. On aurait néanmoins aimer le voir commander des requins ou sodomiser le capitaine qui joue aussi le chevalier Oignon dans Game of Thrones.

3/6, trop classique!

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Mer Aoû 30, 2023 10:07 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Indiana Jones et le cadran de la destinée de James Mangold

Une baudruche de plus de 2h30 (!!!) qui démarre fort avec un de-aging de Harrison Ford absolument bluffant et un joli retour aux sources. Pourtant, dès que le train reprend les rails fin des années 60, le rythme ralenti un poil et l’intérêt s'effondre lors du passage au Maroc. Le duo joué par filleule d'Indy et son acolyte ne fonctionne pas, la nana est imbuvable et le scénario s'allonge plus que de raison. Le méchant n'est d'ailleurs pas très mémorable, faute au manque d'étoffement du personnage un tantinet unidimensionnel.
Beaucoup de clins d'oeil aux anciens films, un peu de Lore (bien malin pour écarter Shia Lebeouf) avec le sort réservé au fils Jones :( , un twist sympathique dans le ton mais une fin sans grand éclat, préférant engluer d'avantage notre pauvre professeur dans une époque qui ne l’intéresse plus au détriment d'une "mort" glorieuse et captivante.
Bien mieux que le précédent opus, de chouettes moments, mais bien trop long pour ce que ça raconte.

4/6

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Jeu Aoû 31, 2023 5:15 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L'inconnu de Las Vegas de Lewis Milestone
Derrière ce titre bateau (et qui ne veut rien dire vis-à-vis de l'intrigue du film) se cache en fait l'Ocean's 11 original, le truc que Soderbergh a émulé en blockbuster puis franchise. Et en lieu et place de George Clooney et ses potes, on a Frank Sinatra et ses potes. Et concrètement, c'est à peu près tout. Parce que hormis la séquence du casse en lui-même, c'est assez peu passionnant. La première partie du film est même assez chiante, parce que consistant surtout à laisser Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis & co échangé des lignes de dialogues et y aller de sa vanne ou de sa chanson, de la même manière que la bande (le Rat-Pack, qu'ils s'appelaient) le faisait sur scènes, et ça se sent, parce que c'est parfois sans queue ni tête et que les quelques répliques sympas sont noyés dans la masse. Pour ne rien arranger, la réalisation est d'une platitude totale, filmant ses dialogues en longueur et en plan large sans mise en scène aucune (le contraste avec le générique signé Saul Bass n'en est que plus cruel). On peut toujours y trouvé un tout petit charme suranné, et s'amuser de voir un Vegas alors naissant, mais c'est vraiment pour être gentil.

Divudha de Mani Kaul
Film indien adapté d'un conte traditionnel du Rajasthan (qui a de nouveau été adapté en 2005 avec Sharhukh Khan), et œuvre assez étrange. Malgré sa durée limitée (1h20, à Bollywood, on appelle ça un court-métrage), le film se permet d'être lent, languissant, plein de moments suspendus, d'image fixes, et tantôt d'intervention d'une voix-off qui parasite le récit, tantôt d'ellipses nous laissant nous demander ce qu'il se passe. Un côté étherré qui va bien à ce qui est raconté (un fantôme prend la place de l'époux d'une jeune mariée pendant une longue absence de celui-ci, au point de mettre en cloque la dame), mais qui passe aussi pour un cache-misère tant le scénario n'offre pas grand chose d'autre, tant l'amateurisme des acteurs et la pauvreté des décors se devinent. Si le postulat est intriguant, on en sort déçu (malgré la fin pessimiste dans laquelle on peut voir un petit bout de critique de la place de la femme en Inde)

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Ven Sep 01, 2023 6:05 pm
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Message Éternel retour de l'ours fou-débile
Vous devriez mater le film avec l'ours cocaïnomane cest vraiment ma bonne surprise de l'année surtout que les critiques étaient pas folles. Bon au début ça fait un peu peur parce que les acteurs surjouent comme des porcs mais cest la marque des grands petits films (City of freaks, Bad Taste, Brain Dead)

Bonus pour Jeorth: l'ours aime bien plier les gens dans des positions pas naturelles

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Sam Sep 02, 2023 11:28 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Il est sur mon DD depuis un moment mais j'ai toujours d'autres trucs à regarder :?


Dim Sep 03, 2023 1:35 pm
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Message Re: Éternel retour de l'ours fou-débile
ZobiZoba a écrit:

Bonus pour Jeorth: l'ours aime bien plier les gens dans des positions pas naturelles


Haaaan.... Maintenant je suis curieux.... Je vais peut-être me mater ça un soir, en fait ! :twisted:

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Lun Sep 04, 2023 8:45 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
3 Jours Max de Tarek Boudali (en Avant-Première)
Se posant dans la continuité du précédent 30 Jours Max en terme de récit (et proposant, en bonne suite, un truc Bigger and Louder), cette séquelle se pose aussi dans la continuité du précédent de Lacheau, Super-Héros Malgré Lui, en terme de style. Parce que l'humour lorgne là aussi de plus en plus sur la parodie pure et dure (en l'occurrence, Boudali assume pleinement son admiration pour Tom Cruise et ses Mission:Impossible). Mais aussi parce que Boudali, comme son pote, se met pas mal en avant et fait son truc, quitte à laisser quelques personnages secondaires sur le carreau (et étant donné qu'il ramène tout ceux du premier opus, ça fait du monde). Après, c'est pas trop mal fait, c'est drôle quitte à rajouter du gag facile qui met plus à mal le récit qu'autre chose, et plus gentillet que de coutume (moins de gag sous la ceinture). Et puis on est surpris de reconnaître, entre autre vignettes parodiée, l'Enfer de Zombies de Fulci...

Arlington Road de Mark Pellington
Je l'ai mis sans étant à peu près sûr de l'avoir déjà vu, mais sans vrai gros souvenir. Et oui, je l'avais déjà vu, et non, ça n'a en rien gêné ce revisionnage. Parce que ce thriller parano est quand même bien troussé, carré, avec un bonne construction du récit (ce qu'il faut de rebondissements, un bon rythme, et un trauma du perso principal qui est, pour une fois, autre chose qu'une simple facilité scénaristique). Et puis il y a les interprétations solides de Tim Robbins et du Dude. Seul petit bémol : Une réal qui a du mal a se régler entre mise en image purement fonctionnelle et délire psyché retranscrivant la perte de repère du personnage principal. Certes, Pellington a révisé son « Petit Brian De Palma Illustré », mais le gars Brian, lui, savait quand et comment pousser les potards à fond (et c'était: très souvent)

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Mar Sep 05, 2023 6:56 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Meurtre dans un Jardin Anglais de Peter Greenaway
De Greenaway, je n'avais jusque là essayé que Le Cuisinier, le Voleur, sa Femme et son Amant, Et j'avais arrêté au bout d'un quart d'heure, rebuté par la forme très étrange du film Et il faudra que je réessaye, à l'occasion, Déjà par acquis de conscience, ensuite parce que le présent Draughtman's Contract, malgré une forme là aussi un peu particulière, se révèle en fait plus sympa. Parce que cette forme très statique et géométrique, apparemment courante chez Greenaway, et donnant écho au travail du dessinateur personnage principal, sert un propos au vitriol sur cette noblesse poudrée du 17ième siècle, où malgré un langage châtié et une retenue toujours de circonstance, on se méprise, se trompe, on s'envoie des saloperies à la gueule, on est, in fine, de grosses merdes humaines prètes à tout et surtout au pire. Ce représentation, et les lignes de dialogues parfaitement écrites qui lui donne corps (et qui évoque une version plus cynique encore que le Ridicule de Patrice Lecomte), font tout l'intérêt du film, en plus de son visuel léché qui rappelle par moment Barry Lyndon. Bref, Je suis content d'avoir passé mon à-priori quant au travail de Greenaway.

Le Congrès d'Ari Folman
Voilà un film de SF brûlant d'actualité, puisque parlant de digitalisation des acteurs pour les remplacer, d'un monde virtuel comme refuge face au monde réel, et in fine, de la façon dont le soft-power des industrie du divertissement soumet les hommes plus sûrement que n'importe quel totalitarisme. (Le film est adapté d'un roman de Stanilaw Lem, lequel parlait, lui, du stalinisme). Mais au-delà de ces thèmes déjà lourds et qu'il aborde avec intelligence, c'est aussi un film sensible, portée par une Robin Wright qui, tant dans sa version réelle qu'animée, est touchante (et le casse-gueule jeu du «vrai-faux» auquel se livre le film ne parasite pas l'intrigue), avec en bonus un monologue d'Harvey Keitel qui nous rappelle quel putain d'acteur c'est, et un final juste bouleversant. Et puis il y a la partie animée. Si Folman revendique l'influence des dessins animées des Fleischer, on trouve aussi du Le Roi et l'Oiseau et du La Planète Sauvage, sans compter les influences de Jérôme Bosch, de Salvador Dali, ou des cases de Little Nemo. Bref, c'est foisonnant, et si on pourra trouver que certaine références sont un peu faciles (et que dans ce monde virtuel, les gens auraient sûrement plus vite fait de s'avatariser derrière un mème que derrière une figure historique ou artistique), ça ne cache en rien le visionnage.
Bref, beau+intelligent+sensible=chef d'oeuvre.

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Ven Sep 08, 2023 5:25 pm
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Message Revisionages
Les affranchis de Martin Scorsese (1990)

Ayant trouvé un site de streaming russe assez cool je fais découvrir les grands classiques du 7eme art à ma compagne pour lui faire oublier qu'elle souhaitait voir l'infâme Barbie. Parfois cest trop vieux pour elle mais la bingo l'hystérie scorsesienne et la présence d'un point de vue féminin l'ont impliquée à fond sans parler du faste déployé par le metteur en scène ou de la beaugossitude alors à son apogée de Ray Liotta. Pour ma part je sais plus combien de fois je lai vu mais c'est toujours aussi plaisant, plaisir de réentendre tous ces dialogues cultes ansamplés à tire-larigot par les rappeurs, et puis quel brio dans la mise en scène! Des fois t'as des plans avec la musique qui démarre tu sais ça va déboîter, j'avais fait un concours d'entrée dans une fac de ciné je sais que cest te res bien considéré ce genre de foreshadowing de la poutrance (j'avais analysé la scène de l'escalier dans Psychose comme une marche vers la mort sous les applaudissements du jury hein tas vu on dirait pas quand on me lit, bon cest pas vraiment le cursus ideal pour avoir une caméra entre les mains mais j'aurais pu bosser à Telerama).



6/6, un classique


28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo (2007)

Étrangement ce fill divisait sur l'autre forum mais que peut on lui reprocher? D'être trop généreux jusqu'à toucher régulièrement les limites de son budget? De cacher la misère avec une mise en scène stylée ne se reposant pas uniqiement sur la shaky cam? Davoir un rythme haletant m? Un body court impitoyable? Un Jeremy Renier qui ne sera jamais plus aussi bon? Une bande son qui prend aux tripes?

Allez n'en jetez plus!

6/6, chérie B.

Pain & Gain de l'autre golbut (2013)

Je suis vraiment pas fan de Michael Bay et de sa mise en scène inepte ruinant tout impact mais ce film est son chef d'oeuvre! La mise en scène ici n'est pas si hystérique que ça comparée à ses autres films, elle sert le récit et le goret se transcende comme il ne le fera plus jamais pour filmer ce fait-divers dans toute son absurdité! The Rock est méconnaissable et laisse éclater son talent notamment durant sa rechute dans la cocaïne qui m'a valu quelques fou-rires. Cest fou: on dirait un film réalisé par un autre mec plus talentueux! Est ce que notre bourrin se bride pour assurer le box-office? Il est vraiment meconaissable ici.

6/6, un miracle!

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Dim Sep 10, 2023 12:26 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
28 semaines plus tard au cinéma, le souvenir d'une introduction qui scotchait au siège en mode fin stress déjà.
Et puis oui, c'est court mais intense, plein de bonnes idées scénaristiques et visuelles.

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Lun Sep 11, 2023 2:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
2027, Les Mercenaires du Futur de Lucio Fulci
Si il a été intronisé "maître du macabre" à la fin des 70's avec ses films de zombies, Fulci a vite fait de redevenir le réalisateur factotum qu'il a toujours été et de faire ce que la conjoncture du cinéma italien des années 80 lui imposait: du bis à budget réduit singeant les films hollywoodien qui marchaient. Et I Guerrieri dell'anno 2072 pue à plein nez cette production aussi fauchée qu'opportuniste. Lorgnant beaucoup sur Rollerball (les jeux du cirque ultraviolent avec des motos tunées comme programme télé vedette) et tantôt vers New York 1997 (les repris de justice engagés par l'autorité sur lesquels on pose un mouchard) tantôt vers Alien (le super-ordinateur qui complote contre les humains qu'il conseille), tantôt vers Blade Runner (les séquences de survol nocturne et langoureux de la ville du turfu. Sauf qu'ici, la ville est censé être Rome, because il y a le Colisée, et le Vatican, le reste étant composé de grattes-ciels, et que ça ne fait pas illusion une demi-seconde. Et que pour le trip contemplatif, on repassera, parce qu'au lieu et place de Vangelis, on a la BO disco-rock de Riz Ortolani), le film, malgré un discours sur l'omnipotence de la télé et une critique du voyeurisme pas trop au fraises, se révèle particulièrement idiot, déjà-vu, incohérent par-dessus le marché, avec des acteurs qui en font des caisses (malgré tout la sympathie que j'ai pour Fred Williamson), et en plus insupportablement laid. Parce que Fulci, voulant sans doute caché la misère de son budget, fait joujou avec les éclairages, et c'est plein de filtres de couleurs, de lumière violentes et clignotantes, c'est juste horrible. Bref, on est à cent lieues de l'ambiance habitée de l'Au-Delà, et ne serait-ce le sadisme avec lequel il s'appesantit sur les scènes de souffrance et de violence, on aurait du mal à reconnaître Fulci.

Bugsy de Barry Levinson
Biopic revenant sur le parcours du mafieux Bugsy Siegel, et sur comment celui-ci fut l'instigateur du Las Vegas tel qu'on le connait aujourd'hui. Alors, on sent que le film était un projet que Warren Beatty avait à coeur, parce qu'il se donne pas mal dans le rôle, et parce qu'il entretient volontiers les parallèles avec sa propre persona (Siegel comme Beatty sont des womanizers, et Beatty épousera en vrai Annette Bening qui joue ici la maitresse de Siegel, et l'un comme l'autre sont des électrons libres dans leur industrie), et le script de James Toback le sert pas mal, en plus d'avoir un belle fidélité aux faits réels. Alors, il faut être un peu au courant des trucs de gangsters de cette époque, mais il y a tellement de films qu'on s'y retrouve vite. Et si la réal de Levinson est juste fonctionnel (et, là encore, au service de sa star), elle laisse la place à une belle brochette de second rôles. Parce que si Bening est parfaite en femme fatale mais pas que, on a Harvey Keitel et son look pas possible, Ben Kingsley, Elliot Gould, Joe Mantegna...

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Ven Sep 15, 2023 6:00 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Seven Ups de Philip d'Antoni
Un an après French Connection, et quatre ans avant que Frankenheimer ne nous donne la suite officielle des aventures de Popeye Doyle, le producteur du film nous donne cet opus qui émule tellement la recette originale qu'on pourrait croire à une vraie-fausse suite : Une histoire basée sur le passif de l'ex flic Sonny Grosso, un filmage façon commando dans un New-York hivernal, une grosse course poursuite en bagnole en milieu de film, et histoire qu'on soit sûr de la filiation, Roy Scheider et Tony Lo Bianco au casting. Bon, par contre, on oublie le trafic de drogue et l'élégance suave de Fernando Rey pour du kidnapping de mafieux et les sales tronches de Richard Lynch et Joe Spinell (j'ai pas dit qu'on y perdait).
Si le film est loin d'être raté, il pèche cependant par rapport à ses modèles en terme de scénario. Si le film de Friedkin (comme Bullitt, également produit par d'Antoni) n'avait pas d'intrigues hyper complexes, ils prenaient la liberté de s'égarer, de suivre d'autres pistes, de nous raconter autre chose (le quotidien des flics, la corruption), bref de donner un peu plus de corps à ces enquêtes via des à-côtés. Et c'est ce qui manque un peu dans The Seven Ups. On a le sentiment que tout ça est trop linéaire, trop court. Dommage, parce que pour le reste, on est sur la crème du polar seventies.

Night on Earth de Jim Jarmush
Par rapport à d'autres films à sketches, celui-ci a l'avantage d'être équilibré, et de garder, au-delà du fait que c'est toujours la même équipe et le même scénariste-réalisateur, un vrai équilibre et une vraie continuité. Au travers de ces rencontres d'un soir dans un taxi, dans 5 villes différentes, Jarmush creuse son sillon d'un cinéma contemplatif/spleenesque mais pas chiant, et livre en fait des portraits de ces villes et de leurs habitants qui n'échappent pas toujours aux clichés (LA ville du showbiz, New-York terre d'accueil mais aussi ghetto, Paris laissé la nuit aux marginaux et travailleurs immigrés, Rome plein de folies et pulsions passionnés mais aussi de superstitions cathos, Helsinki plein de mec bourrus et bourrés, mais avec un vrai bon fond), mais tombent toujours juste dans leur mélange d'humour, de gentille absurdité et de mélancolie. Et le casting hétéroclite fait plaisir à voir.

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Jeu Sep 21, 2023 5:28 pm
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Barbie de Greta Gerwig (2023)

Pour faire plaisir à ma meuf et mu par les retours positives sur Twitter je me suis infligé cette sombre merde inepte. Rien ne va dans ce film, le monde de Barbie quk fait tant bicher les feministes est naze, l'entreprise Mattel est incarnée dans le film par un Will Ferell débonnaire et une cohorte de gentils sbires et le putsch de Ken échoue â produire une critique pertinente du patriarcat, se contentant. Apres une heure d'exposition laborieuse on cesse d'y croire et meme ma panda-copine s est lassée de ce spectacle pathétique.

Je ne retiendrai que la chanson "Dance the night" de Dua Lipa qui est fichtrement cool

1/6, naze de chez naze

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Ven Sep 22, 2023 6:13 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Trois Enterrements de Tommy Lee Jones
Le titre français est passe-partout (C'est la suite de 4 Mariages?), mais le titre original à un ton un peu absurdes qui nous oriente un peu mieux sur ce qu'est ce film. Parce que The Three Burials of Melquiades Estrada est un drôle de western contemporain, à la fois âpre et tordu, violent mais emprunt d'une sorte de mélancolie. En fait, on pense beaucoup aux frères Coen et à No Country For Old Men, d'une part pour ce portrait d'une Amérique de la frontière mexicaine où la vie n'a que peu de valeur mais où, paradoxalement, se développe une certaine forme d'humanisme détaché, avec un attachement toujours un peu illusoire et vain. Et Tommy Lee Jones se montre un réal plutôt talentueux, jouant joliment, dans la première partie, avec son montage pour poser ses personnages. Bref, c'est bien.

Big Guns de Duccio Tessari
Delon quitte un temps la France et les polar réalisé par Jacques Deray pour l'Italie et un polar réalisé par Duccio Tessari. Et on ne perd pas au change. Bon, plus que les Deray, c'est au Samouraï de Melville que ce film fait penser, ou plutôt à son antithèse. Certes, Delon y joue aussi un tueur à gage aux prises avec ses commanditaires, mais loin du solitaire et taciturne Costello, le tueur de Big Guns est un père de famille avec des amis sûrs. Et loin de côté posé et « film d'atmosphère » de Melville, Tessari nous livre un vrai film d'action, avec fusillades et cascades en bagnoles, et en plus un réalisation soignée, et des plans ou enchaînements de plans parfois très cools qui mette en valeur le mobilier ultra 70's des décors. Et en bonus, on a Roger Hanin qui nous joue un mafieux connard fini assez réjouissant. Rien de révolutionnaire, donc, mais dans les wagons de policiers joués par la star Delon, c'est sans doute ce qu'il y a de plus sympa.

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Dim Sep 24, 2023 11:42 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le Convoi de la Peur (Sorcerer) de William Friedkin (1977)
J'aime ce film d'un amour inconditionnel. Malgré ses défauts évidents qui explique en grande partie son flop à l'époque. Je ne reviendrai pas sur les problèmes rencontrés durant le tournage : toutes les stars que Friedkin voulaient se sont finalement désistées, le budget a explosé et les exigences de Friedkin n'ont pas non plus facilité les choses. Pour enfoncer le clou, le film sort en même temps que Star Wars... Mais en fait, l'échec commercial du film s'explique par des raisons beaucoup plus simples : Sorcerer n'est pas un film taillé pour le grand public, c'est même tout le contraire.

Déjà parce que sa construction est très particulière. Friedkin passe toute sa première partie à s'intéresser à ses personnages, tous des truands obligés de fuir et de s'enterrer au fin fond de l'Amérique du Sud à cause d'emmerdes dans lesquelles ils se sont foutus eux même : poseur de bombes Palestinien, tueur à gage, banquier Français corrompu et petit braqueur Irlandais... Aucun héros à l'horizon. D'ailleurs, dans cette prison tropicale, pas de bonté en vue non plus, tous les hommes sont cupides, égoïstes, menteurs, corrompus, exploiteurs... Et puis après tout, la raffinerie de pétrole pour laquelle ils font le sale boulot se situe elle même dans un bidonville crasseux, lui même dans une dictature.
Forcément, ça rend difficile l'empathie pour les personnages.

Quand l'intrigue principale démarre, une bonne heure s'est déjà écoulée. Et la seconde partie n'est pas plus accessible au grand public. Les 4 hommes sont chargés de convoyer un chargement de nitroglycérine, ce qui implique une conduite prudente. Point de cascade à l'horizon donc et Friedkin adopte une approche anti-spéctaculaire, assez proche dans l'esprit de ce qu'il a déjà fait sur French Connection. Malgré quelques scènes tendue du slibard (la fameuse scène du passage sur le pont), "Sorcerer" ne fait pas d'esbrouffe. Ce genre de scénario repose toujours sur la même structure, une série d'obstacles à franchir et de dangers à surmonter pour aller d'un point A à un point B. Avec ici, la certitude que tout le monde est sacrifiable. Et c'est aussi un autre point faible du film : ça manque d'interactions entre les personnages et on a parfois du mal à s'intéresser à eux... quand certains sont pratiquement des pages blanches (on ne sait quasiment rien de Nilo). La présence de deux camions n'est pas non plus vraiment nécessaire et se montre même parfois redondant... Et le voyage prend fin de façon un peu rapide et brusque.

Sorcerer a donc beaucoup de défauts qui explique très largement son flop. Et pourtant toutes ces faiblesses participent à la singularité du film. Sorcerer ne va jamais là où on l'attend, refuse de prendre un chemin tout tracé. Sorcerer est un ratage magnifique, une erreur formidable. Et c'est aussi un film qui peut se lire et s'interpréter de différentes manières. Ainsi, c'est tout à la fois un voyage viscéral, qui pue la crasse et le désespoir par tous les pores de la pellicule. Friedkin dynamite totalement le film d'aventure à la manière d'un Aguirre, lui confère une noirceur et un pessimisme inouïe sans jamais faire dans l'excès. A l'inverse de "L'exorciste", la noirceur n'est jamais frontale ici mais toujours larvée, tapie dans l'ombre, elle exsude de partout. Et puis l'endroit où nos personnages trouvent refuge peut se voir comme une antichambre de l'enfer, où règne la misère, l'exploitation et le vice, une sorte de purgatoire où se retrouvent tous les damnés de la Terre et où nos héros végètent, en attente d'être punis : Kasseem, le poseur de bombes finira par mourir dans une explosion, Nilo le tueur à gage périra par les balles et même Scanlon, seul rescapé du voyage, finira par se faire rattraper par son passé pour avoir oser s'octroyer quelques minutes de bon temps plutôt que de quitter ce lieu. Cynique et désespéré jusqu'au bout on vous dit. Évidemment que le film s'est planté. Mais les hommes de bons goût ne se sont pas trompés en le réhabilitant au fil des années, au point d'en faire l'un des chef d'oeuvre sous estimé de la filmo de Friedkin.
(5,5/6)

Nos Cérémonies de Simon Rieth (2023)
Dans la catégorie des films qui avaient une bonne idée de base mais rien de plus (également appelé "films qui avaient de la matière pour un court métrage mais qui ont eu la mauvaise idée d'étaler ça sur plus de 1h30"), je voudrais "Nos Cérémonies", petit film français qui flirte avec le fantastique et qui part d'un postulat sympa : 2 gamins font la course au bord d'une falaise, l'un d'eux fait une chute mortelle mais est ressuscité par son frère.

Des belles promesses qui dureront le tant de l'introduction soit 10-15 minutes.

Ensuite... plus grand chose. Les deux frangins grandissent avec ce secret qui crée un lien et une relation particulière entre eux. Celui qui est mort fait régulièrement des crises, obligeant son frère à le tuer pour le ressusciter. Ils retournent dans leur petite ville des années après l'avoir quitté, pour assister aux funérailles de leur père et retrouvent une amie d'enfance dont ils étaient amoureux et leur relation complique cet amour...

Nos Cérémonies tente donc une équilibre un peu précaire pour un premier long : le drame métaphorique par le fantastique, dans lequel ce dernier reste sobre et discret. À la fois chronique adolescente estivale et drame sur une relation fraternelle toxique, le film multiplie les postes de réflexion mais se révèle incapable d'en approfondir une seule. À ne pas vouloir être trop explicite, Simon Rieth donne l'impression de rester à la surface de son sujet. Et l'élément fantastique finit par paraître assez inutile et on se dit que tout ça aurait totalement pu fonctionner au premier degré.

Il y a une tendance ces dernières années à plus de réalisme. Ça passe désormais par une absence d'écriture des dialogues de façon à retranscrire des dialogues plus proches de la réalité et par l'emploi d'acteurs non professionnels. C'est le cas ici, Simon Rieth ayant choisi les frères Baur qui ne sont pas comédiens de profession. Sauf que comme je dis souvent, une oeuvre de fiction, aussi réaliste puisse t'elle être, reste une oeuvre de fiction. Et comme dans d'autres films, ce parti pris fait que l'ennui pointe vite son nez et renforce encore un peu plus l'impression que le film n'a pas grand chose à raconter. On peine finalement à ressentir quoi que ce soit devant ce premier long métrage, qui semble vouloir traiter d'un sujet complexe mais sans vouloir prendre suffisamment de risque. Dommage.
(1,5/6)


Mer Sep 27, 2023 3:32 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
L'Attaque des Sangsues Géantes de Bernard L. Kowalski
Une petite prod Corman assez coutumière : A peine plus d'une heure de métrage, un scénario hyper classique, un budget dont on sent les carences à l'écran, du thérémine sur la BO, et des acteurs inconnus qui, quand ils ne font pas de remplissage à coup de scènes de dialogues, se battent avec un Craignos Monster qui pourrait presque faire illusion tant qu'il n'apparait pas à l'image. Bref, c'est pas bien fameux.

Boire et Déboires de Blake Edwards
Le film est une curiosité parce que c'est le premier vrai rôle ciné de Bruce Willis, à une époque où celui-ci se voyait bien en acteur comique (en plus, il a face à lui Kim Basinger). Le problème, c'est qui est servi par un Blake Edwards qui, si il était le king de la comédie loufoque dans les années 60, semble en ces fins d'années 80 particulièrement périmé (et il en est de même pour son comparse Henri Mancini et sa BO transparente). Ainsi, si le pitch est prometteur (un employé de bureau sérieux se retrouve aux prises avec une gentille fille qui se transforme en fouteuse de merde atomique dès qu'elle a un verre dans le nez), ça reste malheureusement un peu trop gentillet, surtout en regard de ce que d'autres films de mec bourrés ont pu nous offrir. Le film rate même la morale pourtant téléphoné du « fais ce que tu veux plutôt que ce qu'on attend de toi ». Et puis si il prend des chemins assez originaux dans sa deuxième partie, nous offrant notamment une partie de cache-cache dans une maison qui nous ramène pas mal, pour le coup, à ce qu'on avait déjà dans les films Panthère Rose, cette partie est plombée par le choix de faire du second rôle de personnage « gringe » un nœud du récit. Ces persos malsains, ils sont drôles au second plan, et forment un running gag efficace. Leur donner plus d'importance, c'est un peu gâcher la fête. Bref, un rythme en panne et des choix scénaristiques étranges, ça donne une comédie avec de petits moments cartoonesques sympas, mais globalement ratée.

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Ven Sep 29, 2023 6:24 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Transformers : Rise of the Beasts de Steven Caple Jr.

Que dire ? L'impression de voir la nouvelle itération des robots géants change-formes, un peu comme la série des FIFA ou PES.
L'histoire est naze, les acteurs sont nazes... Reste des SFX top et quelques bonnes idées comme de voir -enfin !- Unicron sur grand écran ou Scourge et ses sbires.
Ça dure 2h, les mecs se sont fait chier à blinder la bande son pour donner une ambiance au film : ça fonctionne bien, on ne s'ennuie pas, ça groove et le contrat est rempli.
Seule grosse verrue : l'autobot Mirage qui plombe tout le temps le film. Bavard, insupportable, pas drôle, le "forceur" par excellence. Mais pourquoi foutre un perso comme ça ?

Bref.

C'était un film Transformers.

4/6

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Dim Oct 01, 2023 1:49 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
La Poison de Sacha Guitry
Guitry est avant tout un homme de théâtre. Et il le revendique dès son générique et zappant le générique classique pour pérsenter lui-même, devant décors, l'ensemble de l'équipe de son film. C'est assez sympathique dans l'idée, mais si on sent que le gars Guitry, tout en complimentant tout le monde, se met surtout en avant LUI. De fait, la réal du film est aussi assez théatrale, et nombre de scènes de dialogue sont filmées en simple plan large.
Guitry, c'est aussi quelqu'un qui, malgré (ou grâce à) cinq mariages, avait le don de sortir des vacheries d'une mysogynie assez flagrante. De fait, ce portrait d'un féminicide présenté comme quasi légitime semble bien vachard et les choses ne vont pas en s'arrangeant au fil du film, mais ce serait oublié un dernier point : Guitry, c'est un mec qui n'a jamais réussi à se laver de soupçons de collaboration durant la guerre, et on retrouve dans La Poison une critique tant d'une justice faussée que d'une population avide de ragots. Ainsi, si la petite partie procès rappelle un peu le Monsieur Verdoux de Chaplin, on a là un peu du Corbeau de Clouzot (tout proportions gardées)
Au final, ce générique de début est en fait assez juste, puisque le film est autrement plus intéressant à voir comme un reflet de Guitry lui-même que comme autre chose.
Ah sinon, il est important de le rappeler: Michel Simon est le plus grand acteur de tous les temps.

Highlander II de Russell Mulcahy
J'aime beaucoup le premier film Highlander, et je n'ai essayé qu'une seule et unique fois de regarder cette séquelle, abandonnant au bout de vingt minutes de métrage, parce que bon, les immortels qui sont en fait des extraterrestres voyageurs temporels, merci mais non merci.
Mais bon, il fallait que je lui laisse quand même sa chance, et que j'essaye de deviner le film pas mal qu'il devait y avoir derrière cette production malade. Alors oui, il y a tout ces éléments de scénario qui ne tiennent pas debout (les extraterrestres donc, mais aussi le retour de Sean Connery, et cette intrigue à base de bouclier laser remplaçant la couche d'ozone) qui n'ont rien à faire là, ou qui ne servent carrément à rien, mais il y a aussi, au milieu de tout ça, le savoir-faire de Mulcahy, qui nous sert des plans virevoltants et une ambiance brumeuse et sale particulièrement réussie. Certes, ça sent le décor studio et ça en fait des caisses en terme d'éclairage, mais c'est cette réalisation clippesque que j'aime chez ce réalisateur (surtout quand on voit comment il a arrêté par la suite, quand sa carrière à sombrer dans le direct-to-video). Et autant j'ai une méfiance naturelle pour les remontages tardifs de réalisateurs jouant les révisionnistes de leur propres œuvres, autant j'ai maintenant une certaine curiosité vis-à-vis de Highlander II : Renegade Version, où le gars Russell aurait tenté de sauver les meubles. Mais il y a du boulot...

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Lun Oct 02, 2023 6:17 pm
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Message Les McDos filmiques
Jeorth a écrit:
Transformers : Rise of the Beasts de Steven Caple Jr.

Que dire ? L'impression de voir la nouvelle itération des robots géants change-formes, un peu comme la série des FIFA ou PES.
L'histoire est naze, les acteurs sont nazes... Reste des SFX top et quelques bonnes idées comme de voir -enfin !- Unicron sur grand écran ou Scourge et ses sbires.
Ça dure 2h, les mecs se sont fait chier à blinder la bande son pour donner une ambiance au film : ça fonctionne bien, on ne s'ennuie pas, ça groove et le contrat est rempli.
Seule grosse verrue : l'autobot Mirage qui plombe tout le temps le film. Bavard, insupportable, pas drôle, le "forceur" par excellence. Mais pourquoi foutre un perso comme ça ?

Bref.

C'était un film Transformers.

4/6


Ha je l'ai vu mais je me souviens de rien tout comme un enieme Fast and furious, je ne saurais dire lequel.

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Ça les gars c'est des astuces de vie que vous ne lirez qu'ici, jamais sur le Discord ou le Facebook qui ne sont après tout que des communautés Mad gentrifiées


Mer Oct 04, 2023 1:56 am
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