Vu.

Todd Phillips, après avoir amusé la galerie jusqu'à l’écœurement via la trilogie Very Bad Trip rebondissait en nous offrant en 2019 la bonne surprise d'une proposition originale dans l'univers de Batman. Son film fût reçu de façon très clivante, sauf pour la prestation elle-même de Joaquin Phoenix quasiment saluée unanimement tant l'acteur prouvait une fois de plus son talent.

Alors que les aventures du justicier masqué repartaient sur de nouveaux rails en 2022 sans sembler inclure Joker dans son background, le réalisateur décide de lui donner une suite en parallèle, explorant ce que la mort de Ledger n'avait pas permis à l'époque : le procès du personnage lui-même après son arrestation.

Là encore, il décide d'en profiter pour continuer à déstabiliser, en poussant la composante music hall davantage à base de shows imaginés et complices avec une Harley incarnée par Lady Gaga forcément à l'aise dans une telle version du rôle. Le duo fonctionne bien à l'écran dans sa complémentarité, chacun n'arrivant plus qu'à exister que pour l'autre, mais une image fantasmée plus que la réalité.

La proposition se veut dans les faits assez longue, poussive et sans le sel du premier. On y perd forcément la découverte mais l'immersion dans la psychée d'Arthur et sa dualité ne suffit pas à nous convaincre assez malgré les prestations réussies du casting. On s'amuse d'un Harvey Dent refusant de reconnaitre la dualité possible, on reste surpris des minces rebondissements, mais l'intérêt de la suite est clairement à relativiser.

Ce n'est pas mauvais, ni honteux.
C'est juste sympabof au mieux.

La meilleure scéne du film est celle ou pour la premiere fois, Joker devient avocat et interroge son ami, qui a été témoin d'un de ses meutres, pour la premiere fois j'ai ressenti une émotion, la prestation de l'acteur de petite taille offre ce qui faisait défaut aux film, un ressenti, qui était absent jusque là dans le film.

La scène de l'explosion était agréablement surprenante, elle offre en plus un clin d'oeil au futur du personnage de Harvey Dent.
Dommage cependant que ce soit un faux espoir, et que l'évasion et l'idée que le Joker s'impose à Arthur soit désamorcée si tôt ensuite.
On aurait, sans pour autant assurer une suite derrière, pu rester sur une note tout aussi tragique que celle choisie.
Mais en pariant sur l'autre pendant du personnage, en nous laissant sur l'idée qu'ensuite viennent les rails connus.
On comprend qu'une fois encore, l'idée était de désamorcer les attendus, mais c'était la fois de trop.

Tarantino aurait aimé le film et aurait déclaré que le Joker ce n'est pas celui devant la caméra, mais bien Todd Phillips, qui a trollé la Warner, et le public, qui lui ont donné 200 millions et qui a fait un gros fuck à leurs encontres.

Si c'est le cas, cette blague ne me fait pas rire.

Tarantino pouvant lui même être un troll parfois, c'est à relativiser comme l'avis de la boulangère.

Mais n’empêche Joker folie a deux m'apparait comme un pied de nez à la Warner et à James Gunn que Todd Phillips envoyait balader ses moments.

Ils ont voulu James Gunn a la tête du Dc, même si le film n'est pas dans le DC, ca commence déjà avec un bide, seule satisfaction.

Mouais, il faut aussi faire attention aux pseudo conflits alimentés par les médias qui adorent en ajouter pour du click.

Probable mais je ne peux m’empêcher de penser que l’échec de Joker 2, était prévisible, les pontes de Warner Bros ont vu le film, et ils ont vu le problème qu'il allait provoqué.

Quant à James Gunn, ce n'est que mon avis personnel même si je le reconnais comme quelqu'un de doué, je vois dans la fin de la DCEU avec les echecs de Flash, Blue Beetle, Shazam 2 et Aquaman 2, un début qui commence mal pour l'ere du DC de James Gunn et qui n'annonce rien de bon pour la suite des evenements.

Le MCU y a eu enfin un intérêt avec Avengers Infinity Stones et les 3 GOG mais depuis End Game (déjà décevant puisqu'il annule l'idée couillue du précédent) c'est de OSEF à naze en effet.

Je reconnais que la lassitude des super héros et la diminution de la qualité a profondement marqué les deux studios, l'histoire des monde parallele est aussi casse gueule que le voyage dans le temps et Marvel et Dc se sont pris les pieds dans le tapis, sauf peut etre Sony avec Spiderman no way home mais c'etait plutot du fan service qui a l'air de marcher, vu que Deadpool 3 a cartonné la dessus.

Peut etre le nouvel eldorado des studios, qui n'a pas envie de voir un cross over entre Hulk et Superman.

Petit anédocte sympa, Ant Man 3 après calcul a fait 88.000 dollars de bénéfices soit le budget papier toilette du film.

Antman 3 c'était un des plus catastrophique : se servir de la licence qui était un peu le petit truc isolé sympatoche pour en faire le nouveau berceau de la nouvelle grosse menace était complètement con et gâchait le peu d'intérêt que ce héros et son univers avait.

Alors que la grosse menace, il y avait moyen de la créer avec Wanda. Le perso a eu un build-up comme pas permis, une série, un film avec le Dr Strange, c'était facile de glisser sur l'arc House of M (ou un truc plus digeste) plutôt que Kang Dynasty. En plus l'actrice est plutôt populaire.

Mais bon. L'art de miser sur le mauvais cheval.

Exactement.

Pour en revenir à Joker 2 et sa genèse, il ne faut pas oublier le rôle de Joaquin Phoenix dans l'histoire, a priori c'est surtout lui qui a insisté et mis la pression pour qu'une suite se fasse à l'origine, bien davantage que le réalisateur.