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 Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...) 
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JarJar
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Le Royaume des Abysses

Alléché par toutes les bandes annonces sublimes, je suis aller voir le nouveau "chef d'oeuvre du cinema" surtout que ça avait l'air vrai pour une fois....
Ben non! Grosse déception pour moi, jamais le film n'a réussi à m'impliquer ou m'intéresser. Déjà l'histoire bouffe à tout les rateliers un mix entre Ratatouille et Voyage de Chihiro. L'heroïne est une caricature d'orpheline délaissée, comme l'animation nous en a tant offert, son acolyte est détestable en diable (pour moi c'est ce qui gâche le film vraiment) et mixe tout ce qu'on pourrait imagniné cool pour un ado d'aujourd'hui. donc déjà ringard
Après j'avoue c'est visuellement magnifique, l'animation j'ai jamais vu ça, je dirai même que c'est sur-animé, qu'on ne sait même plus où concentrer son regard tellement ça bouge de partout comme un trip au lsd. Mais avec une histoire creuse rempli de personnages caricaturaux, la beauté du film ne m'a jamais transcendé ou transporté. Dommage

1,5/6


Ven Mar 01, 2024 3:19 am
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Anomalisa de Duke Johnson et Charlie Kaufman (2015)

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J'avais un peu perdu de vue la filmo de Charlie Kaufman, notamment parce que j'avais en tête que lui et Gondry avaient atteint, avec Eternal Sunshine of Spotless Mind, des sommets qu'ils ne pourraient jamais retrouvés. Et si Anomalisa n'est donc toujours pas au niveau de ce qui reste le meilleur film romantique EVER, hé ben c'est vraiment pas mal, et avec quelques similitudes. Le deux films baignent dans le même mal-être, la même sensation d'isolement de mecs foncièrement malades face à un monde qui semble étranger, factice, voire conspirateur. Mais là où Eternal Sunshine nous laisse à voir un sentiment amoureux irréductible, qui se jouait de se monde, il n'est, dans Anomolisa, d'une illusion, un emballement avant que la conspiration de ce monde externe ne regagne. L'apport de l'utilisation de la stop-motion est à ce titre autrement plus pertinent qu'on ne pourrait le croire (j'ai passé tout le début du film à me demander « pourquoi ils n'ont pas tourné ça en live ? », déjà pour l'unité des visages étrangers, mais aussi pour ce que cela dit des personnages dans cette diégèse : Oui, ils ne sont que des masques, tous identiques, des bouts de visages composant des expressions faute de composer des personnes. Je pourrais en tartiner comme ça longtemps, parce que ouais, ça reste du Charlie Kaufman, c'est ultra-riche et ça supportera sans problème une revision pour creuser un peu tout ça.

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Mer Mar 13, 2024 7:59 pm
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Ghoulies
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
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City Hunter Nicky Larson Angel Dust

réalisation : Kenji Kodama

Bon sang quelle claque ! :D


Pour moi, c’est tout simplement LE meilleur long métrage d’animation cinématographique de City Hunter jamais réalisé à ce jour ! :D

Même si j’ai beaucoup aimé City Hunter Shinjuku Private Eyes ce nouvel opus le supplante en tout point !

Bon déjà, le character design est largement plus maîtrisé et plus du tout inégal et Ryô et Kaori retrouvent un design bien plus adulte.

L’animation est également largement meilleure, bien plus maîtrisée, plus dynamique…

De plus, on retrouve vraiment l’ensemble des facettes du manga original.

On retrouve les hilarantes pitreries lubriques de Ryô au grand dam des journalistes engoncés dans une pudibonderie disproportionnée et pour le plus grand bonheur des fans ainsi que les coups de marteaux tonitruants de notre chère Kaori pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques ! :lol:

Et bien entendu, notre valeureux chasseur de ville nous gratifie de superbes morceaux de bravoure…

Mais ce qui est intéressant c’est que le film renoue avec la noirceur des premiers et derniers tomes du manga de Tsukasa Hôjô et des premiers épisodes de la série animée.

Le passé tragique et douloureux de Ryô est évoqué et il est intéressant de voir que les scénaristes ont su retomber sur leurs pieds. L’Union Teope n’existait que dans le manga et le film "Nicky Larson et le parfum de Cupidon" alors que dans la série animée, c’est l’organisation Pégase Rouge qui a été responsable du meurtre de Makimura et non pas l’Union Teope… Et là, ils ont dit que Pégase Rouge est une filiale de l’Union Teope. Bien joué de leur part !

De plus les personnages spécifiquement crées pour le film sont impeccables.

Angie est une jeune femme complexe, nuancée, très touchante à laquelle nous nous attachons rapidement au fil de l’histoire.

Quant aux antagonistes Pirarc et Espada ils sont superbement caractérisés : l’un est calme et posé alors que l’autre est bestial et sauvage… Mais ils sont loin d’être stéréotypés, j’ai aimé que les scénaristes les développent et il y a certains moments au “calme” où nous les voyons interagir, réfléchir sur la situation actuelle et sur ce qu’ils doivent faire. Je sentais une réelle connexion et alchimie entre eux, voire une vraie amitié fraternelle malgré leurs divergences de point de vue.

Ce que j’ai aimé aussi c’est que Ryô démontre une fois de plus à quel point il est intelligent, perspicace et observateur et que son art de jouer la comédie lui permet de dissimuler avec brio son sens de l’observation.

Kaori elle aussi est loin d’être dupe et elle sent quand on lui cache quelque chose.

J’ai aimé aussi le fait qu’absolument TOUS les personnages récurrents se sont avérés être indispensables à l’intrigue : Saeko pour l’enquête qu’elle a mené avec Shimoyamada, Umibozû/Mammouth et Miki qui prêtent main forte à nos héros lors des scènes d’action à grand renfort de bazooka…

Et cela fait franchement plaisir de voir Kaori prendre part à l’action également au coeur de la bataille.

Et ce climax… mon dieu ce climax…

SPOILER



Quand Kaibara tire sur Angie la version ultime de l’Angel Dust afin qu’elle terrasse Ryô, j’étais scotché ! C’est la première fois depuis longtemps que je vois Ryô souffrir et déguster au cours d’un combat, on le voit vraiment déguster et se demander comment prendre l’ascendant sur Angie. Mais on a aussi pitié de cette dernière, elle ne veut pas être un pantin et perdre son âme et le fait qu’elle souffre le martyr nous fait éprouver énormément de compassion pour elle. Ce combat est tout simplement déchirant. Et son issue tragique mais néanmoins inévitable m’a noué la gorge et beaucoup touché.

FIN SPOILER


Kaibara est tout simplement parfait dans le film : intelligent, flegmatique, distingué, mais aussi d’une froideur et d’une cruauté effroyable.

City Hunter Angel Dust m’a fait éclater de rire mais m’a également passionné, surpris, enthousiasmé, et beaucoup ému…

Une pure merveille.

5,5/6

Il est vraiment dommage que le film n'ait pas eu davantage de succès au cinéma en France : 58 000 entrées ce qui pour une oeuvre aussi célèbre, populaire et culte que City Hunter/Nicky Larson est vraiment faible ! :?
Pourtant le long métrage a bénéficié d'une grande distribution et d'une promotion conséquente !

J'en déduis que c'est surtout les fans de la première heure qui se sont déplacés dans les salles obscures pour voir ce nouvel opus animé cinématographique et que cette série culte ne parle hélas pas à la plupart des animefans de la jeune génération.

On est loin du film original de Demon Slayer qui a fait 700 000 entrées.

Le film ne semble pas non plus avoir intéressé beaucoup de Madnautes car, sauf erreur de ma part, il n'y a que Saga et moi qui l'avons vu sur ce forum...

Sur le défunt forum de Mad Movies, "Private Eyes" avait été beaucoup plus vu et commenté par les Madnautes alors que paradoxalement, son exploitation au cinéma fut largement plus courte.


Mar Mar 19, 2024 12:45 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Super Mario Bros, Le Film d'Aaron Horvath & Michael Jelenic

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Le début fait un peu bizarre, parce qu'il évoque directement le film de 1993 ! (La vie de Mario et Luigi à Brooklyn la découverte d'un portail vers un autre monde dans les égouts). La suite différe, par contre, mais j'hésite encore à dire «heureusement». Parce que oui, on est d'une fidélité exemplaire à l'esthétique de la franchise, et qu'on retrouve quasiment tous les univers et les personnages développés au travers des différents jeux (seul absence marquante : celle de Yoshi!), et que c'est dans l'ensemble plutôt bien amené, avec des clins d'oeil sympas. Quiconque a touché à ne-serait-ce qu'un seul jeu Mario s'y retrouvera, le potentiel sympathie fait le reste. Malheureusement, tout ça fait qu'on est en terrain un peu trop connu, et qu'en fait d'adaptation ciné, on est plus face à un nouvel opus de Mario, à la différence que celui-ci est non-jouable. Au moins, le film avec Bob Hoskins essayait quelque chose...
Je retiens toutefois un truc intéressant, dans le film lui-même comme dans le personnage de Mario: Le film met en scène l'évolution de la franchis et du jeu vidéo dans son ensemble. Jeu de plateforme en 2D à Brooklyn, passage à la 3D lors de l'entrainement, duel en 1 vs 1 face à Donkey Kong, puis multijoueurs sur les karting pour finir en co-op (et évoquer l'idée d'un jeu en réalité augmentée) lors du final face à Bowser.

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Sam Avr 20, 2024 11:02 am
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Les Enfants du Temps de Makoto Shinkaï (2019)

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Réalisé suite au gros gros succès de Your Name, Les Enfants du Temps y ressemble pas mal: Un garçon et une fille qui se retrouvent unis par un lien, le rapport à Tokyo et à un Japon plus traditionnel (ici, les croyances shinto liées au temps), un cataclysme qui se prépare et la résilience qui en découle. Heureusement, malgré ça, on ne tombe pas dans la redite, le film creusant même un ton un peu plus tristounet (on parle quand même de mômes fugueurs, d'adultes prédateurs, et l'idée de la mort, omniprésente), contrebalancé par des second rôles truculents qui amènent ce qu'il faut d'humour. Et si le ton, la naïveté, la vibe adolescente revendiquée peut rebuté, on ne pourra pas, une fois de plus, nié combien c'est beau en terme de décors, d'animation, d'images...

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Jeu Juin 06, 2024 5:30 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
5 Centimeters per Second de Makoto Shinkai

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Comme d'habitude chez Shinkai, on a un film foncièrement mélancolique, nostalgique, d'un romantisme adolescent, parlant, comme le réal le dit si bien lui-même, de la «Distance entre les coeurs». Cette idée de distance, de mouvements, tant physique dans «le tourbillon de la vie », comme disait l'autre, court sur tout le film, et au travers des trois histoires qui, moins que des moments charnières de la vie sentimentale du héros, sont de ces petits drames intimes presque anodins.Là est la mélancolie du film, dans cette idée que fatalement les choses nous échappent.
Bref, c'est très touchant, et si visuellement c'est toujours aussi beau, il y a quelque chose de plus esquissé, plus proche de l'aquarelle dans la représentation quais-photo réaliste de ce Japon du quotidien. Et oui, ça participe aussi au charme de ce film trop court (tout juste une heure), mais qui est peut-être le plus attachant de la filmo de Shinkai.

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Mar Juin 25, 2024 7:57 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Junkhead de Takahide Hori (2017)

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C'est toujours intriguant, un film en stop-motion crée par un mec tout seul dans son coin pendant 7 ans, agrémenté au fur et à mesure. Et fatalement, les effets de cette production chaotique et au long cours se ressentent. Donc oui, on a une animation qui n'est pas toujours fluide, des effets de mouvements de caméras pas toujours maitrisées, des ajouts numériques (explosions, fumée) pas très heureux, et une construction un peu bancale, des transitions qui se voient un peu trop. Mais si on passe outre ce manque de fluidité, on a un univers complètement dingue, étrange, dérangeant et absurde, empruntant à H.R. Giger comme aux jeux Resident Evil ou Silent Hill, et non denué d'un humour tordu, qui se construit aussi à postériori, nous laissant avec une fin ouverte un peu brusque quand tout le reste semblait marcher sur un faux-rythme.
Bref, c'est bien bizarre, et si c'est ça qu'on aime, les menues défaut font la personnalité même de l'oeuvre.

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Dim Juil 21, 2024 2:41 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Suzume de Makoto Shinkai

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C'est vraiment vachement bien. Alors oui, Shinkai nous sert encore une fois le même caneva « une fille et et un garçon se rencontrent sur fond de trucs surnaturels et de catastrophe imminente », mais à ça, au soin apporté au design encore une fois très réaliste de l'environnement, et à la caractérisation toujours très fine et délicate de ses personnages, s'ajoutent ici deux trucs auxquels ses précédents long-métrages ne nous avaient pas habitués : de l'action et de l'humour. Parce que si on avait quelques scènes où ça bougeait un peu, et quelques ressorts de comédie (notamment dans Les Enfants du Temps et sa course-poursuite tragi-comique), ici tout le film ressemble à une poursuite (ou au moins à un road-movie, et c'est un voyage initiatique aussi) ponctuée de scènes fortes, et pleine aussi de passages humoristiques vraiment drôles qui participent à l'attachement qu'on a pour les personnages (meilleure chaise de l'histoire du cinéma!). Et ça sans que jamais la profondeur du film, les moments plus calmes et intimes, et l'émotion qu'il entend transmettre n'en pâtissent. Et en plus, la BO est super.
Je ne vais pas sortir la sempiternel comparaison au maître Miyazaki (même si Shinkai se permet ici un clin d'oeil au studios Ghibli au détour d'une ligne de dialogue), mais concrètement, le gars est en passe de devenir, lui aussi, une référence.

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Mer Aoû 14, 2024 10:57 am
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Les Minions 2 : Il Etait une Fois Gru de Kyle Balda (2022)

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5ième film de la franchise Moi, Moche et Méchant, et on reste toujours sur le même mode. Pas que ce soit un mal, parce que c'est toujours aussi qualitatif, c'est plutôt bien écrit, rythmé, et l'esthétique caricatural de l'ensemble passe toujours bien. Mais ça peine aussi beaucoup à se renouveler, puisque passé un Gru qui est toujours trop gentil pour être le méchant qu'il revendique être, on a ce qui a été acté comme le cœur des films depuis maintenant deux opus : les minions et leurs pitreries. Et c'est à peu près tout. (bon, si, il y a aussi une galerie de nouveaux super-méchants sous exploités, surtout en regard du casting vocal qu'ils représentent en VO : Alan Arkin, JCVD, Dolph Lundgren, Lucy Lawless et Danny Trejo, rien que ça!)
Bref, passé l'idée de nous (re)faire une « origin story » (ce qu'était déjà le premier Minions), ça ronronne gentiment. Alors oui, c'est drôle, coloré, rythmé et efficace, mais je retiendrai surtout, comme seule vraie nouveauté, le soin apporté au décorum 70's du film. Parce qu'au-delà des standard disco et des sempiternels marronniers du Zeitgeist vite emballé, il y a une foule de références à la pop-culture plus ou moins identifiables qui montre un vrai soin apporté à la chose (Les Dents de la Mer, Rencontre du Troisième Type, Bruce Lee, certes, mais aussi Linda Ronstadt, le « pet rock », Evel Knievel...)

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Ven Nov 15, 2024 2:58 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Hair High de Bill Plympton (2004)

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Ca faisait longtemps que je voulais m'attaquer au cinéma de ce fou de Bill Plympton, seul mec au monde a être assez atteint pour dessiner tout seul un long métrage d'animation. Et le fait est que ce côté « fait main », artisanal, se ressent tout le long. (C'est même à double titre, puisque Hair High est le dernier long-métrage animé US à avoir été fait avec des celluloïd. Après lui, on est dans le numérique).
Le dessin est ainsi tremblant, brouillé, plein d'une vie étrange et débordante, qui donne encore plus de relief aux tronches des personnages (Plympton est un sacré caricaturiste). Et ce côté débordant se traduit dans l'humour et la poésie certaine du film, Plympton donnant vie à des images comme parfaits reflet de sensations (du vieux qui crache littéralement ses poumons au jeune couple qui s'envle dans un baiser), comme à des délires comme on en voit que rarement. Le tout sous forme d'une parodie de College Movie à l'ambiance outrageusement 50's et où il ne s'interdit rien.
Bref, même si la fin traine un peu en terme de rythme (pourtant, le film fait à peine 1h20), ça reste un des trucs les plus drôle et barré que j'ai vu depuis longtemps, et il va falloir que je me mette en chasse d'autres films de celui que Matt Groening considère comme Dieu en personne...

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Lun Déc 02, 2024 7:19 pm
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Buffalo Kasso
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
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L’Enfant Du Mois De Kamiari. Takana Shirai. 2021.


Pas plus mal de s’imaginer avoir droit à un anime « produit blanc » avant de lancer le film. On ne s’en retrouve que davantage ragaillardi quand on s’aperçoit que finalement, c’est pas si mal que ça.
Rien de transcendant, non. Mais une œuvre qui a le mérite indéniable de nous faire découvrir un aspect du Japon traditionnel pas forcément investigué par les autres représentants de sa catégorie.
Cette exploration dans le folklore, non, disons même plutôt dans l’essence spirituelle propre à cette nation se fait avec intelligence et sensibilité.
A un niveau purement narratif, la course divine au cœur du scénario voit son impact décuplé par la quête existentielle d’une protagoniste perdue, déchirée entre un héritage insurmontable, un présent de deuil et un avenir sans éclat.

Comme souvent, le pire démon se dressant alors face à nous n’est pas le personnage certes cornu mais avant tout altruiste qui court à nos côtés mais bien l’ombre souriante qui émane de nous, qui cherche constamment à nous submerger, qui nous colle aux talons jusqu’à l’étouffement.
Et c’est uniquement par la transcendance et l’acceptation de la douleur que l’héroïne Kanna se retrouve et endosse son rôle essentiel dans le monde des esprits.
Car la route a beau nous user, nous épuiser et s’étendre sans fin devant nous (comme une certaine chanson nous l’a déjà si bien dit), elle a un autre secret que ceux qui ne font plus qu’un avec elle comprennent enfin : elle est toujours là pour soutenir nos pas. Jusqu’au bout.

« Oh, someday girl, I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go, and we'll walk in the sun
But till then, tramps like us
Baby, we were born to run »

Born To Run. Bruce Springsteen


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Attraaaappeeeeez-leeeees touuuuuuus!

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"lets just be friends" = I hate you, but I want to keep enough contact with you to tear you up inside with grotesquely detailed stories of all the guys I screw.


Mer Déc 04, 2024 12:08 am
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
tiens, si Cool Attitude passe par ici: J'ai vu qu'il y avait quelques longs (des OAV?) City Hunter disponible sur le replay de TF1. Des titres à voir en priorité?

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Mer Déc 04, 2024 5:47 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
Ca fait très (très) longtemps que je ne les ai pas revus mais, de mémoire, j'avais particulièrement apprécié Services secrets.


Sam Déc 07, 2024 6:23 am
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
merci (je crois de toute façon qu'on va tous les faire :mrgreen: )

Les Mitchell contre les Machines de Mike Rianda (2021)

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Si le film est dû à Mike Rianda (Scénariste, réalisateur et même voix d'un personnage), il porte très clairement la patte de ses producteurs, Phil Lord et Chris Miller. Parce que les ponts entre ce film est les autres que le duo ont pu faire pour Sony Animation, Tempète de Boulettes Géantes ou La Grande Aventure Lego, sont innombrables. Les thématiques, nœuds scénaristiques, ressorts comiques, dramatiques ou narratifs, jusqu'au ton général du film, tout y est. Alors attention, ce n'est pas un reproche, car autant Tempête... que Lego sont de purs ride de fun. Et puis Les Mitchell...garde une part de vraie personnalité au travers de son style visuel, d'une dimension gentiment métatextuelle plutôt bien gérée, et d'un rythme et d'un dynamisme dans la mise en image et la narration encore plus appuyé, limite trop (Si ça va trop vite, c'est que vous êtes trop vieux)
Alors, ça ne se hisse pas au niveau des films de Lord et Miller pré-cités, mais ça reste tout à fait recommandable.

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Lun Déc 09, 2024 6:56 pm
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Buffalo Kasso
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
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The Super Mario Bros Movie. Michael Jelenic & Aaron Horvath. 2023.


06 Décembre 1985, au petit matin. Fidèle au rendez-vous, Saint-Nicolas est passé et, comme tant d’autres au même moment, un petit garçon de 6 ans découvre, émerveillé, le jeu Super Mario Bros sur NES. (et Punch Out aussi, mais c'est une autre histoire).
Voilà pour l'aspect personnel, inévitable quand on évoque le sautillant bonhomme auprès d'une certaine génération. Auprès de toutes les générations, en fait (avec quelques variantes, évidemment).
Mais comme il n’y a rien de pire que de parler de soi dans ce genre de petit avis, revenons sur le principal : le film. Ce dernier représente d’ailleurs un événement en soi.
Car Super Mario Bros, c'est aussi et surtout la 9ème plus grosse franchise "média" de tous les temps en termes de rentrées financières : avec ses plus de 38 milliards de billets verts rapportés au cours de son existence, Mario devance des broutilles comme le MCU, Harry Potter, Dragon Ball ou Batman. Oui, quand même.
Dans ces conditions, voir débarquer une nouvelle adaptation cinématographique des aventures du plombier magique est tout sauf anodin.
Les enjeux sont colossaux : en termes financiers évidemment, mais également (voire surtout) en termes d’image. En effet, après l’échec public et critique du film Super Mario Bros, nanar total de 1993 avec Bob Hoskins et Dennis Hopper, Nintendo a retenu la leçon.
Il n’est plus question d’autoriser n’importe qui à toucher à leur personnage symbole, véritable visage de la marque.
On ne peut donc que se montrer intrigué par ce nouveau projet : qu’est-ce qui a bien pu pousser le « Big N » à reconsidérer sa position (datant de trois décennies tout de même) ?

Peut-être précisément le temps passé depuis le désastre de 93 ? 30 ans, ça suffit à digérer pas mal de couleuvres…
A moins qu’il ne s’agisse de l’identité du studio d’animation partenaire dans ce projet ? Là, cela pose d’autres questions : considérer que le studio Illumination sera à la hauteur du défi alors que ce dernier est, on le rappelle, derrière des franchises - aussi inexplicablement lucratives que dénuées de qualités prises de risques artistiques - telles que Moi, Moche et Méchant et son dégât collatéral Les Minions, n’est pas sans nous intriguer sur les goûts cinématographiques des décideurs de chez Nintendo.
Penchons-nous donc sur la version officielle : selon Shigeru Myamoto lui-même (le papa de Mario pour ceux qui l’ignoreraient encore), l’idée d’un nouveau film Mario avait commencé à émerger lorsque les anciens jeux du catalogue Nintendo avaient été portés sur des consoles plus récentes. Pour s’assurer de la réussite de ce nouveau projet ciné, les ptits gars de chez Nintendo avaient compris que l’intervention d’experts dans le domaine leur serait nécessaire.
Après quelques contacts sans lendemain avec Tristar (filiale de Sony, dont le produit PlayStation est un des concurrents principaux de Big N : pas étonnant que ça n’ait rien donné…), c’est vers l’Universal (et son studio d’animation Illumination, donc) que Nintendo se tourne. Quand on sait que c’est précisément avec les Parcs Universal que la société japonaise s’était associée pour la création du Parc d’attraction Super Mario World, la décision prend alors tout son sens.
Bref, on est ici loin d’un coup de cœur artistique : le mariage est ici avant tout de raison et les faire-part estampillés aux logos de Wall Street et de l’indice boursier Nikkei.
Bien entendu, qui dit mariage arrangé dit dot. Sur ce point, Universal joue le jeu (c’est le cas de le dire) et réserve au projet un casting vocal respectable (Chris Pratt, Anya Taylor-Joy, Jack Black…) tout en lui assurant une exposition maximale à l’international.
Le résultat ? Deuxième plus gros succès au box-office de 2023 avec plus d’un milliard 360 millions de biftons encaissés, The Super Mario Bros Movie ne peut être considéré que comme une grande réussite commerciale. Le pari de Nintendo s’est donc montré payant, une « nouvelle » franchise est née et la mauvaise expérience cinématographique de 1993 est désormais un lointain souvenir.

Cependant, au milieu de tout ce sabrage de champagne (relativement justifié sur le plan purement économique, avouons-le), la question demeure : qu’en est-il de l’aspect artistique ?
Le terrain devient alors beaucoup plus contrasté. Certes, la technique d’animation est à la hauteur du sujet. On distingue même une belle illustration du principe de jeu de plate-forme au cœur du concept, et ce sur plusieurs plans (horizontalité, verticalité et latéralité : le compte est bon).
Mais le scénario semble avoir été pondu par une intelligence artificielle dépressive dont on menaçait la famille. Cela dit, ce souci était quasiment inévitable et largement dû à la nature même de la démarche.
Expliquons-nous : une grande part de l’attrait, de la puissance et de la beauté de la saga vidéoludique Super Mario Bros se trouve avant tout dans la compréhension immédiate, instinctive qu’a TOUT joueur (quel que soit son background social, économique, culturel, familial) de ce qui lui est demandé.
L’objectif est clair et est resté le même au fil de (presque) tous les opus : Toi. Libérer. Princesse.
Mais attention : la clé se trouve non seulement dans la compréhension, mais également dans l’adhésion sans réserves du joueur à cet objectif (car tout questionnement entraînerait une distanciation nocive à l’immersion du joueur dans l’univers qui lui est proposé).
En bref : à l’instar de toutes les autres drogues dures, le principe au cœur de Super Mario est simple.
Et c’est précisément cette simplicité, à la source de la force et de la longévité de la saga made in Nintendo, qui représentait le plus grand défi de ce projet de transposition vers le grand écran.
Sans surprise, l’écriture du film se vautre totalement sur cet aspect : trop de directions suivies en même temps, trop de passages obligés, trop de références à placer, le tout saupoudré de l’actuel et si tristement prévisible « enpouvoirement » féminin (surtout si celui-ci est, comme ici, complètement à contre-courant du sujet : la Princesse prenant ici la place de Luigi, voire celle de Mario lui-même, les deux frères plombiers en devenant presque des faire-valoir.)
La simplicité dont on parlait plus haut est dès lors court-circuitée, et avec elle l’adhésion instantanée du spectateur. Ce dernier doit alors se consoler avec ce qu’il a, à savoir les clins d’œil incessants aux jeux qu’il connaît et aime.
A une époque, ces coups de coude étaient la cerise sur le gâteau. Il est aussi triste qu’indiscutable de constater qu’à présent, ils ont prise la place de ce dernier dans notre assiette.


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Alors ma ptite dame? On peut vous aider à... déboucher vos canalisations?

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Mar Déc 10, 2024 12:23 am
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Ghoulies
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
nosfé a écrit:
tiens, si Cool Attitude passe par ici: J'ai vu qu'il y avait quelques longs (des OAV?) City Hunter disponible sur le replay de TF1. Des titres à voir en priorité?


Salut Nosfé !

Désolé pour ma réponse tardive, ça faisait un bail que je n'étais plus allé sur le forum !

Alors sur le replay de TF1, à l'instar de Saga, je te conseille fortement le téléfilm "City Hunter Services Secrets" qui est excellent ! :D

Et si les films "City Hunter Bay City Wars" et "City Hunter Complot pour 1 million de dollars" sont disponibles, tu peux foncer dessus !

Le premier est jouissif et défoule bien, il est dans le style "Comment se débrouillerait Ryô Saeba dans l'univers de Die Hard ? :mrgreen:
C'est hilarant, truffé de scènes d'action à gogo et spectaculaire. Quant à l'animation elle est excellente et du feu de dieu !

Le deuxième est graphiquement sublime, bénéficie d'un scénario bien ficelé sachant entretenir les fausses pistes et les faux semblants et réserve bien des surprises.

Une belle réussite ! :D

Si ils sont toujours dispo en replay, fonce dessus ! :D


Sam Déc 21, 2024 9:48 pm
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Buffalo Kasso
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
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Your Name. Makoto Shinkai. 2016.

"Avec les Dieux, c'est toujours Maintenant."

Cette phrase polysensique de l'écrivain Lord Dunsany (dont l'esprit hante les travaux de Maîtres tels que Jean Ray ou Lovecraft) trouve un écho aussi curieux qu'inattendu dans le film de Shinkai.
Ce dernier atteint ici un équilibre assez incroyable entre intelligence et instinct, entre beauté et réflexion, entre légèreté et métaphysique. Se servant de toutes les possibilités - narratives, visuelles, rythmiques - que son art lui permet, le réalisateur accouche d'un récit dans lequel brille une insaisissable étincelle qui nous touche au plus profond de nous mêmes.

Avec cette ode à un amour dépassant la mort, submergeant le temps et embrassant l'éternité, Shinkai nous offre un magnifique chef d’œuvre, expression parfois galvaudée mais parfaitement justifiée ici.

C'est alors qu'une autre citation de Lord Dunsany, étonnamment adéquate dans le cadre de Your Name, peut être dégainée:
"Homme, lorsque tu vois la comète, sache qu'un autre que toi cherche et ne trouve jamais."

Shinkai est tout à fait d'accord avec cette phrase... sauf avec son dernier mot.
C'est peut-être là sa plus grande audace.


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Un chef d'oeuvre? Cela va sans dire.

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Lun Déc 23, 2024 3:26 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
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Sortie aujourd'hui au cinéma en France de Daffy et Porky sauvent le monde, le premier long métrage d'animation traditionnelle des Looney Tunes à proposer une histoire 100% inédite ! (si on ne compte pas ceux qui mélangeaient scènes live et animation comme les deux Space Jam et Les Looney Tunes passent à l'action).

A noter qu'il fit éclater de rire le public du festival d'Annecy et qu'il eut droit à une ovation générale ! :D

Je suis très impatient de le voir, ce sera sûrement pour ce week end ! :D :mrgreen:


Mer Fév 12, 2025 3:03 pm
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Message Re: Longs Métrages d'Animation (USA, Japon, Europe...)
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Daffy et Porky sauvent le monde
(Looney Tunes : the Day the Earth Blew Up )

Réalisation : Pete Browndgardt

Un scientifique examine attentivement le ciel de son télescope. Qu'elle n'est pas sans surprise d'apercevoir ce qui s'apparente à un OVNI et s'approchant de la planète Terre !

Il décide de s'approcher du lieu du crash afin d'en avoir le coeur net... Mal lui en a pris car il se retrouve peu après dans une situation délicate.

En parallèle nous suivons le parcours de Porky Pig et Daffy Duck. Nous apprenons qu'ils sont originellement des petits orphelins qui furent adoptés et élevés par Jim le fermier, un homme bienveillant et chaleureux.

Une fois nos deux Toons devenus adultes, Jim partit vers de nouveaux horizons et légua sa précieuse maison à ses deux fils en leur faisant promettre de toujours se soutenir l'un, l'autre.

Nous nous retrouvons ensuite à l'époque actuelle où Daffy et Porky doivent présenter leur maison sous les meilleurs aspects au cours d'une visite annuelle d'une inspectrice devant s'assurer que leur logis est salubre et est un lieu où la sûreté règne.

Nos deux compères pensaient avoir tout fignolé dans les moindres détails... en vain car leur inspectrice leur signale qu'il y a un énorme trou dans leur toit ne correspondant pas aux critères de sécurité des maisons du quartier !

Si ils ne réparent ce toit d'ici une dizaine de jours, leur foyer sera détruit et ils seront expulsés !

Etant totalement fauchés, notre tandem décide de partir en quête de travail. Malheureusement pour eux, ils se font systématiquement licencier de tous les jobs pour lesquels ils postulent !

C'est alors qu'un miracle se produit : Porky fait la connaissance dans un café de Pétunia Pig, une charmante truie scientifique travaillant dans une entreprise créant des chewing gums. Celle-ci leur propose de venir soumettre leurs candidatures dans la société dans laquelle elle travaille... Et ô miracle, leur premier jour de travail se passe bien et ils sont tous deux engagés !

L'avenir s'annonce donc radieux pour Porky et Daffy qui auront donc l'argent nécessaire pour réparer la toiture de leur logis...

Cependant le canard déjanté remarque que l'un des employés (en l'occurence le scientifique vu au début du récit !) a une allure étrange... Ce dernier est en fait devenu le pantin d'un extraterrestre tirant les ficelles de ce dernier et qui a pour projet de laver le cerveau de l'ensemble des terriens...

Daffy pourra-t-il convaincre ses amis du danger qu'ils encourent et contrecarrer le plan démoniaque de cet Alien venu d'ailleurs ?



Je suis donc allé voir Daffy et Porky sauvent le monde au cinéma aujourd'hui.

Ce long métrage d'animation constitue un véritable évènement.

En effet les premiers films d'animation des Looney Tunes étaient juste des compilations des meilleurs court métrages de ces personnages emblématiques avec juste quelques scènes inédites spécifiquement animées pour ces long métrages servant de transitions entre les cartoons.

Ensuite on a eu trois films mélangeant prises de vue directes avec des actrices et acteurs en chair et en os : les très moyens Space Jam et Space Jam Nouvelle Ère et l'excellent Les Looney Tunes passent à l'action de Joe Dante.

Daffy et Porky sauvent le monde est donc le premier film d'animation traditionnelle des mascottes de la Warner Bros à narrer une histoire 100% inédite.

Alors qu'en ai je pensé ?

Et bien je l'ai adoré ! :D

Tout d'abord le character design est absolument magnifique et trois soigné tant les personnages sont expressifs (mention spéciale à Daffy, Porky et Pétunia mais aussi à l'Extraterrestre !) et l'animation est d'une fluidité éblouissante et extraordinairement fluide :D .

Les décors sont également très détaillés.

Par ailleurs le film transpire l'amour et la passion des artistes et des animateurs ayant oeuvré sur ce long métrages envers les Looney Tunes, tant il y a pléthore de références visuelles aux cartoons des années 40. Il en va de même pour les musiques, certains thèmes musicaux rendant ouvertement hommage aux compositions magistrales de Carl Stalling et Milt Franklyn.

Et évidemment, on retrouve l'humour complètement farfelu, frappadingue, déjanté et désopilant ayant fait la saveur des meilleurs cartoons des Looney Tunes des années 40 pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, Yakou et moi ayant ri de bon coeur au cours de notre séance ! :lol:

On retrouve typiquement le genre de gags truculents des court métrages réalisés par Tex Avery, Bob Clampett et Frank Tashlin :D .

On soulignera aussi le soin accordé à l'adaptation française, les dialogues regorgent de jeux de mots savoureux et très drôles : je pense notamment à l'Alien déclarant fièrement avoir conçu un chewing gum "Aliénant" :D .

L'histoire est quant à elle très bien construite, captivante et ne connait aucun ventre mou ou temps mort.

Par ailleurs, fait hautement appréciable, nous assistons à un coup de théâtre dans le récit auquel je ne me suis guère attendu :

SPOILER



L'Alien ne voulait aucunement conquérir la Terre et soumettre les humains mais au contraire élaborer un chewing gum géant qui recouvrerait l'atmosphère de notre planète afin de la protéger d'un astéroïde qui risque de la percuter !



FIN SPOILER

Franchement chapeau bas aux scénaristes pour ce rebondissement très bien mené.

Nos personnages demeurent fidèles à eux mêmes : Daffy Duck est extravagant, totalement cinglé, exubérant et rigolard, quant à Porky Pig, il est beaucoup plus rationnel et terre à terre que son meilleur ami tout en étant lui aussi très drôle.

Nos deux joyeux lurons alternent des gaffes catastrophiques avec de superbes coups d'éclat :D .

Pétunia Pig quant à elle est extrêmement sympathique : elle est gentille, intelligente et passionnée par son métier de scientifique et sa manie de goûter tout et n'importe quoi par curiosité accentue un peu le côté "nerd" de la jolie truie.

A noter que Pétunia a été créée par Frank Tashlin dans des cartoons en noir et blanc des années 30 et n'est apparue que dans une poignée de cartoons. A la télévision, elle est apparue plus récemment dans Le Looney Tunes Show et The New Looney Tunes.

Là, c'est la première fois qu'elle a un rôle majeur au cinéma.

Elle a une bonne dynamique avec Porky Pig et forment un couple charmant :) .

Le film fait aussi plusieurs références au cinéma de science fiction horrifique : ainsi on voit une créature géante belliqueuse formée de chewing gum traquant notre trio qui rappelle Le Blob du film d'horreur Danger Planétaire (et qui eut droit à un remake en 1988 par Chuck Russel).

Les nombreux terriens possédés par le chewing gum démoniaque est une référence à L'invasion des profanateurs de sépulture de Don Siegel qui eut droit à deux remakes, un de 1978 intitulé L'invasion des Profanateurs (un des personnages reprend même la pose iconique de Donald Sutherland qui interprétait le personnage de Matthew Bennell) de Philip Kaufman et un de 1993 intitulé Body Snatchers de Abel Ferrara.

Enfin, le fait de voir Pétunia brûler les chewing gums extraterrestres pour les anéantir à l'aide d'un lance flammes est un hommage indéniable à l'arme de prédilection de McReady, le héros de The Thing de John Carpenter qui attaquait la Chose de la même manière pour l'anéantir.

Daffy et Porky sauvent le monde est un véritable bijou : c'est un long métrage somptueux, magnifiquement animé, passionnant, absolument désopilant et pouvant parfois s'avérer être émouvant.

C'est un concentré de folie, de fantaisie et de bonne humeur qui fait un bien fou ! :D

Je vous le recommande vivement ! ^_^

PS : ne partez pas avant le générique de fin, il y a deux excellentes scènes post génériques ! ;)


Lun Fév 17, 2025 12:13 am
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