Quand tu vois ce qu'ils ont fait avec What if, ca laisse songeur sur ce Marvel Zombies. Si c'est pour avoir un truc aussi aseptisé, et fade que la derniere saison 3 de What if, je m'arreterai au premier épisode.

Et qu'il change de visuel, le rose violet ca commence à foutre la gerbe.

A Gentleman in Moscow (2024)

A Gentleman In Moscow est une belle petite surprise. Une série dramatique et historique, adaptée d'un roman, avec dans le rôle titre Ewan McGregor dans la peau d'un aristocrate russe pris dans la tempête de la révolution bolchévique. Le voilà condamné à rester enfermé dans un hotel de luxe, dans une petite chambre située au grenier. Une sentence clémente au regard du sort réservé à ses pairs, grâce au bénéfice du doute. Au sein de cette prison dorée, Alexander y fait pourtant des rencontres qui bouleverseront sa vie. Tandis qu'au dehors, la vie continue, emporté dans le chaos des révolutionnaires qui plongent le pays dans la dictature, d'abord par Lénine puis pire par Staline. Le comte, impuissant, assiste à ces bouleversements par procuration.

Tour à tour drôle, intelligente, touchante et toujours pertinente encore aujourd'hui, la série ne deviera pas de son concept huis clos (sauf dans le tout dernier épisode) et offre à Ewan McGregor l'un de ses plus beau rôle. On y retrouve aussi la toujours aussi charmante Mary Elizabeth Winstead, qui avait déjà croisé le chemin de l'acteur lors de l'excellente saison 3 de Fargo (et j'apprends que les deux sont en couple dans la vraie vie). La série fait le portrait de cet homme qui voit sa vie bouleversée et qui se révèle à travers elle autant qu'il découvre un nouveau sens à son existence à travers des rencontres qui changeront sa vie à jamais. Lui qui a passé sa vie dans le luxe découvre l'importance des relations humaines. C'est aussi une réflexion sur le danger des extrémismes, quels qu'ils soient : ceux qui croyaient en la révolution ont vite déchantés et découvert le pot-aux-roses.

Sugar (2024)

Après la bonne surprise "A Gentleman is Moscow", voilà une autre série qui entretient quelques points communs, entre autre d'avoir un acteur connu issu du cinéma en tête d'affiche et de fonctionner sur un concept.

Mine de rien, Colin Farrell a le vent en poupe en ce moment. Il incarne ici John Sugar, un détective privé chargé par un gros producteur de cinéma de retrouver sa petite fille disparue. Et bien entendu, il va mettre le doigt sur une "conspiration" qui implique certains de ses amis.

Sugar est d'abord un exercice de style très réussie. La série reprend les le codes du film noir, y fait même ouvertement référence à coup d'extraits. Colin Farrell y incarne le stéréotype même du détective privé, costume et classe de rigueur, décontraction, belle voiture, séducteur... Quelque part entre James Bond et Magnum. Un hommage assumé, qui fonctionne grâce au talent de l'acteur, à une mise en scène travaillée, une enquête qui tient en haleine et une petite dose de mystères.

Mais il y a un énorme twist à la fin de l'épisode 6 qui vient rabattre les cartes et qui font surtout tomber dans la série dans quelque chose de totalement différent. C'est couillu de la part des scénaristes parce que le retournement est impossible à détecter et qu'il est aux antipodes de ce que la série proposait jusque là. "Sugar" évolue alors sur un équilibre étonnant, naviguant entre deux eaux en apparence incolpati et qui pourtant fonctionne. La série réussit à garder l'identité qu'elle avait jusqu'ici tout en développant de nouvelles pistes. Elle se permet même d'autres twists et révélations dans les deux derniers épisodes, tout aussi réussis que le précédent, laissant alors présager d'une seconde saison (confirmée il y a peu). Belle petite surprise.

Paradise 1x01-02

Qu'est ce que vous obtenez quand le type responsable du mélodrame le plus surcoté de la télé américaine de ces dernières années se met à vouloir pondre une série de complot politique agrémentée de SF? Réponse : un beau bordel un peu indigeste.

Le genre en lui même peut accoucher d'un sympathique divertissement d'action (Condor) autant que d'un gros n'importe quoi plus ou moins fun selon votre degré de tolérance (Designated Survivor). Ici, on a surtout droit à du gros mélo déguisé, on le sent dès le premier épisode et ça devient clair dans le second : l'accent est mis sur la trajectoire personnelle de chaque personnage, leurs tragédies, le héros a perdu sa femme et élève seul ses deux filles, une autre a perdu un enfant... Chaque épisode se concentre sur un protagoniste et déroule son histoire dramatique en essayant vainement de susciter une émotion rendue artificielle par une écriture catastrophique. Aucun personnage n'est vraiment intéressant, les acteurs manquent de charisme quand ils ne jouent pas comme des savates et on est parfois à la limite du soap.

A côté de ça, l'intrigue du complot politique traine la savate et se réduit aux clichés habituels : le président a été tué, tout le monde est suspect et on ne lésine pas sur les grosses ficelles pour nous faire comprendre que quelque chose de bizarre se passe. L'élément SF qui déboule dans le twist qui clôt le premier épisode est malin et permet de muscler une intrigue famélique mais on sent bien que ça peut aussi faire basculer la série dans le nawak le plus total. Ça pourrait être l'occasion de traiter de thèmes passionnants mais on sent bien que ce ne sera pas le cas et que la série risque soit de faire dans la surenchère mongoloïde, soit de passer son temps à faire du mélodrame chiant.

Vu que j'ai terminé la saison 2 de Silo, il y a donc une place à prendre pour mon quota de série moisie, celle-ci est bien partie pour la remplacer.

Silo saison 2

Bon, il y a quand même des réponses dans cette saison. Des réponses un minimum intéressantes et pas forcément prévisibles. Il faut attendre la seconde partie de saison et donc se farcir une première partie chiante comme un album de Vianney. Et puis pour quelques bribes de réponses, il faut toujours se coltiner un maximum de vide, des personnages intéressants et l'habituelle rétention d'information parce ce qu'il faut en garder sous le coude.

En gros donc (pour ceux qui ne regardent pas mais qui voudraient savoir) les archives n'ont pas été détruite lors d'une rébellion, elles ont été détruire par le créateur des silos après une énième rébellion. Lassé des révolutions incessants qui mettaient en danger les silos, il a choisi de maintenir la population dans l'ignorance. Le totalitarisme pour le bien de la communauté. Une drogue dans l'eau a fait oublier le passé au gens et on a bien pris soin de ne pas les éduquer.
Mais du coup, cette stratégie a encore échouée puisque il y a eu une nouvelle rébellion, tout juste contenue par le retour in extremis de Juliette (qui aura passé 10 épisodes à remplir le vide de la saison dans le silo d'à côté).

Après, il reste des mystères, notamment qui est la voix que Lukas entend dans les tunnels au fond du Silo et qui lui donne des ordres.

La saison s'achève sur une scène du passé, avant la construction des silos. Il y a eu un bouquin de la saga qui s'étendait sur l'origine de la construction des silos donc certains imaginent que la prochaine saison adaptera ce roman, je n'en serais pas si sûr. Au mieux, on aura quelques flashbacks.

Si la série s'est réveillée un peu dans sa deuxième partie, elle cumule toujours les mêmes défauts et s'avère toujours aussi moyenne.

Prime Target saison 1

Si vous aussi vous en avez marre d'attendre la saison 3 de Condor, "Prime Target" peut vaguement faire l'affaire. Les complots politiques sont à la mode en ce moment et la série vient apporter sa pierre à l'édifice dans un registre plus sobre et moins nawak qu'à l'accoutumée (si on compare au récentes"Paradise" ou "Designated Survivor") et moins portée sur l'action que "Condor". Il faut dire que le personnage n'est qu'un simple étudiant en mathématiques qui se retrouve pourchassé par le MI6 et une mystérieuse organisation après avoir trouvé une formule permettant de prédire les nombres premiers.

Le souci c'est qu'on peine vraiment à comprendre cette fameuse théorie. Alors, on comprends bien que tous les cryptages reposent sur un générateur aleatoir de nombres premiers et que cette formule permettrait de craquer n'importe quel cryptages mais ça ne change pas grand chose vu qu'on a du mal à comprendre le fond du principe.

La série est aussi assez avare en action et manque cruellement de folie : il doit bien y avoir un juste milieu entre le nawak de certaines séries et celle ci.

Mais étonnamment, je peux pas dire que j'ai détesté cette première saison ou que je me sois fait chier. Alors qu'il ne se passe pas grand chose si on réfléchit bien. Il faut dire que la série est bien aidé par son casting : Leo Woodall est une sympathique révélation et son tandem avec Quintessa Swindell fonctionne bien. On y retrouve aussi David "Le Gouverneur" Morissey (pour une brève durée), Martha Plimpton, et la toujours excellente Sidse Babett Knudsen (l'éternelle Birgitte Nyborg de Borgen).

J'ai beaucoup aimé aussi la construction du personnage de Edward. On comprends assez vite qu'il a une forme d'autisme fonctionnel sans que le terme soit prononcé et on échappe au cliché du geek renfermé sur lui même. De la même façon, son homosexualité est amenée avec la même intelligence, sans que ce soit un élément central de l'intrigue. On sent cette même volonté de sortir des clichés habituels avec le personnage de Taylah. C'est juste dommage que l'intrigue ne soit pas plus musclée et patine. Mais je regarderai la saison 2 s'il y en a une.

True Detective saison 4: Night Country

Était-il vraiment nécessaire de ressusciter True Detective, sans Nic Pizzolatto et dans une saison qui n'a pas grand chose à voir avec l'esprit originel de la série?
Place cette fois au grand nord et ses nuits qui n'en finissent pas. Un décor qui a déjà fait l'objet de tous les fantasmes, pour le meilleur et pour le pire.

Cette fois, la cheffe de la police locale au caractère de merde s'allie avec une flic autochtone pour résoudre le mystère d'un groupe de scientifiques retrouvés congelés, le tout ayant un rapport avec la mort d'une inuit il y a quelques années.

Resserrée sur 6 épisodes, écrite et dirigée par Issa Lopez (à qui l'on doit "Ils Reviennent" en 2017, dont je ne garde aucun souvenir), on sent tout de suite que cette saison se veut plus engagée : on y parle féminisme, écologie, droit des peuples autochtones... à travers une écriture par forcément des plus subtile. Si votre vision du féminisme consiste à écrire des personnages féminins qui se comportent comme des bonhommes, c'est qu'il faut prendre des cours de toute urgence. Dans ce domaine, autant Liz Danvers que Evangeline Navarro sont des gros clichés sur pattes, des personnages irritants et presque détestables. J'aime beaucoup Jody Foster mais jamais je n'ai cru dans son personnage.

La série charge aussi la barque du côté du reste des personnages, chacun aura droit à son drama personnel osef. Évidemment les personnages masculins ne brillent pas par leur courage ou leur dignité, ce sont quasiment tous des lavettes (parce que qui dit série féministe dit personnages masculins faibles). La saison multiplie les pistes de réflexion sans vraiment aller au fond des choses et même sur seulement 6 épisodes, elle trouve parfois le moyen de traîner en longueur.

Cette saison flirte avec le fantastique sans vraiment l'assumer et on devine assez vite que la résolution sera terre à terre. Celle-ci fait d'ailleurs un gros flop, plus préoccupée par son sous texte féministe que par une vraie résolution. Je préférais encore la décevante saison 3 qui au moins avait encore une vraie identité et le talent de scénariste de Pizzolatto. Là, il y a certes quelques bonnes idées mais l'écriture est tellement aux fraises que ça gâche à peu près les quelques qualités.

Ca a reussit à réevaluer la saison 2 sur laquelle je me suis arreté, j'ai passé la saison 3, parce que justement j'avais trouvé la saison 2 vraiment moyen.


J'aurais peut être du regarder la saison 3 et être encore déçu, mais la saison 4, c'est the thing vu par des féministes, assez ironique quand on savait que le seul élément féminin était la voix d'un ordinateur.

La dedans, dans cette nouvelle saison, on a des femmes en binôme comme en enquêtrice, Jodie Foster joue toujours aussi bien, mais à un caractère de cochon, qui m'a fait de la peine, la rendant désagréable, quant à l'autre, jamais autant détesté un personnage féminin.

Les sous intrigues sont une corvée à regarder tellement j'en ai rien à foutre, c’était dix fois mieux amené dans Wind River, ou Aucun homme ni Dieu sur la condition des indiens et leurs déliquescences progressives, se laissant mourir et avec eux tout leurs passé.

L’enquête, est au début intéressante, puis petit à petit, avec ses sous intrigues de merde, on a droit à du remplissage, qui n’amène à rien du tout, jusqu’à une résolution de l'intrigue, des plus grotesques avec cette bande de femmes qui arrive à terrifier des mecs, dans leur base de recherche.

Tu m’étonnes qu'on a refusé de relier cette histoire avec la géniale saison 1, le mec qui a crée la série, a pas du croire ce qu'il voyait, et nous non plus.

En ce moment Hollywood subit une crise, les films se plantent les uns après les autres, peut etre qu'il devrait revoir leurs cahiers des charges en matière d'idéologie, si tu repères les bons et les mauvais, en fonction de leurs apparences, c'est qu'il y a un gros problème.

Les hommes sont des gros cons, les femmes font tout le boulot, les blancs sont des salauds, les minorités les gentils. Comment tu peux regarder un film ou une série en sachant d'avance qui est qui.

1/6

La saison 2, c'est la meilleure. Moins grand public. Et puis Pizzolatto a aussi cherché à faire quelque chose de différent par rapport à la première saison, ce qui explique le désamour des fans. Mais elle est tellement au dessus des autres. La 3e était très emmerdante par contre.

Bon, bah je fais l'impasse sur la saison3, pas pressé de la regardé mais la saison 4, je suis sur que c'est la pire.

En plus, je crois que la showrunnese va revenir pour une saison 5, à New York, elle doit les chevilles qui enflent.

Du tout bon, le dernier épisode de tlou.

Étrange et délicieuse impression d'avoir maté un mix entre Got et 28 semaines plus tard, avec un assaut d'infectés absolument dantesque.

SPOILER














Pedro Pascal va détrôner Sean Bean dans le registre que vous savez, jcrois bien

Vu que je suis largement désabusé en ce moment vis-à-vis des séries actuelles, en ce moment je suis plutôt sur de l'ancien que je n'avais encore jamais regardé :

Fringe
E.R.
Killjoys

Non mais c'est vrai, je vous assure, à l'époque quand Urgences était diffusé je n'en ai vu que quelques bouts d'épisodes. C'est assez étrange de s'y plonger maintenant mais ça se regarde très bien. Évidemment, en ayant vu The Pitt récemment (c'est un peu un spin-off sans le nommer avec la réunion de John Wells et Noah Wyle), c'est le grand écart dans la description des procédures engagées. Pour l'instant j'en suis arrivé au milieu de saison 4, il y a encore la plupart des têtes emblématiques que je connais.

J'étais passé à côté de Fringe à l'époque, le pilote ne m'avait pas vraiment convaincu. J'en ai tellement lu de bien sur le madforum par la suite que je l'avais mis sur ma liste depuis longtemps. J'ai presque fini la saison 2, l'intrigue est prenante et les acteurs ont une très bonne alchimie qui donne de l'épaisseur aux personnages. Je suis en mode découverte mais un revisionnage pourrait me donner envie de remettre le pied à l'étrier pour écrire quelques bilans (ça fait bien longtemps depuis le dernier).

Je viens à peine de commencer la dernière série de la liste, c'est uniquement par curiosité pour le moment. Ça manque un peu les séries Syfy (parce que des fois c'est bon et des fois c'est moisi mais c'est quand même rigolo à regarder, pour l'instant je ne sais pas où ça se situe).

Fringe vrille un peu vers la fin mais dans l'ensemble c'est une très bonne série avec une histoire solide, un fil rouge haletant et de très bons acteurs.

J'en garde d'excellents souvenirs.

Ouaip, elle a rapidement dépassé sa condition de X-Files like pour trouver sa propre identité, avec parfois de très bonnes idées et un trio d'acteur qui fonctionnait bien. J'en garde aussi un bon souvenir. Je me ferais oeut être un rerun un de ses 4 (quand j'aurais le temps).

Très bonne deuxième partie de saison 2 en tout cas, qui enchaîne les épisodes développant le fil rouge avec de nouveaux éléments introduits avec brio et qui bénéficie d'un aspect émotionnel très bien géré.

On peut dire beaucoup de choses sur J.J. Abrams mais il a quand même imposé sa marque dans le monde des séries, ce qui me rend curieux vis-à-vis de Duster qui doit commencer dans quelques semaines sur Max.