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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Critters
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Killer 's Game de J J Perry

Un des meilleurs films d'action que j'ai vu, ce que John Wick a tenté vainement avec une violence stylisé, et un héros qui essaye d'etre badass, Killer 's Game le réussit haut la main.

Des ennemis qui sortent toujours droit de comics, des scènes d'actions inventives, qui se renouvèlent, offrent des moments badass avec punchlines que je n'avais plus vu depuis True Lies.

Dave Bautista, est génial, pourtant pas l'acteur le plus expressif, il arrive à transmettre dans ce corps musculeux, une fragilité qui le rend plus touchant que John Wick en 4 films, qui m'a toujours apparu comme un personnage de jeux vidéo qui avance et qui tue.

Ses échanges avec Ben Kinsley, sont du petit lait, tant elle apparaissent drôle, et touchante dans leurs relations, et pour une on a une histoire d'amour potable, avec Sofia Boutella qui ne m'avait convaincu dans Rebel Moon, dans sa relation avec Gunnar.

Si vous recherchez un bon film d'action, The Killer Game est fait pour vous.


Jeu Jan 30, 2025 11:21 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Licorize Pizza de Paul Thomas Anderson
Les films de PTA sont toujours assez longs, touffus, et si ils portent immanquablement la marque de leur auteur, ils sont aussi, souvent, difficilement classable en terme de genre.
Licorize Pizza, ainsi, ressemble à un récit initiatique, un film de coming of age. Sauf que Gary joue les adultes dès le débuts tandis qu'Alana, si elle se force à fréquenter des sphères et des personnes autrement plus mûrs, revient toujours à lui, à ce qu'il a de fantasque et d'inconséquent dans ses entreprises. On pourrait aussi être tenté d'y voir quelque chose de plus biographique, d'autant que PTA fait apparaître des personnages réels (l'incontrôlable et imblairable Jon Peters, parfaitement rendu par Bradley Cooper, le politicien Joel Wachs), et aussi parce qu'entre sa reconstitution précise du Los Angeles des 70's, l'évocation du milieu du ciné et son histoire d'ados, le film évoque pas mal Once Upon a Time in Hollywood et The Fabelmans.
Du coup, on ne sait plus trop ce que PTA cherche à nous raconter, si il cherche à nous faire rire ou à nous inquièter face à toutes une galerie de personnages louches (je le pense depuis Boogie Nights : Anderson devrait s'essayer au fantastique, tant il a cette capacité à refaire ressentir un malaise, une tension latente), mais in-fine, on s'en fout. Parce que ses personnages, son films, sont hyper touchants, hyper attachants, et traduisent une sensibilité que peu d'autres réals savent rendre aussi bien. Et encore une fois, une super BO.

Critters 3 de Kristine Peterson
bon, pour cause de pas dispo, on zappe le deuxième opus pour z'yeuter ce troisième Critters. Et du coup, je peux continuer mon parallèle avec Gremlins, parce que comme Gremlins 2, ce Critters 3 voit nos bestioles investir la grande ville. Bon, budget oblige, pas de building ultra-moderne ici, mais un immeuble d'habitation miteux qui, comme le bled des premiers films, permet de limiter les personnages.
Alors bon, c'est pas foufou, on retrouve le perso de Charlie du premier film qui depuis et devenu traqueur de Critters (et qui ouvre directement vers le quatrième), mais pas grand chose de neuf, c'est fait sans génie ni grande originalité, c'est pas désagréable mais plutôt quelconque. A moins de vouloir absolument voir le premier rôle ciné de Leonardo DiCaprio, on peut aisément faire l'impasse...
En fait, j'ai plutôt envie de voir enfin le 2. Avec Mick Garris et David Twohy aux manettes, il y a moyen que ce soit pas mal.

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Jeu Jan 30, 2025 7:34 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
House de Nobuhiko Obayashi
Revisionnage de cet OFNI, encore plus frappadingue que dans mon souvenir. La base de film est déjà tordue (voulu comme une réponse japonaise à Jaws, réalisé par un cinéaste venant de la pub, mais surtout de l'expérimental), mélant un aspect Scoobydoo (la bande d'adolescentes, dont la personnalité se limite à ce qui leur sert de patronyme : Belle, Mélodie, Kung-Fu) à une intrigue relativement basique (Elle sont enfermées dans une maison hantée, le fantôme prenant la forme d'une femme en costume traditionnel ou d'un chat, ce qui est assez classique au Japon) Et l'ensemble pose une morale pas très engageante, appuyée par un ton qui, malgré sa folie et ses explosions de couleurs, reste sur quelque chose de foncièrement mélancolique: Le fantôme qui hante le plus le film, c'est celui de la guerre et des deuils impossibles qu'elle impose à une jeunesse pour trop légère et insouciante.
Mais c'est justement ça, ces explosions de couleurs, ce psychédélisme débridé, ces trouvailles visuelles dingues (le nombre de techniques utilisées et assez fou) qui font toute la valeur du film. La naïveté et la folie de l'ensemble, l'aspect perfectible de certains effets, le côté foncièrement daté du film lui font par moment filtrer avec le nanar, mais sans jamais y plonger totalement, rattrapé justement par l'honnêteté, la spontanéité du truc, par sa capacité, au milieu de tout ça, d'offrir de vrais moments dérangeants, troublants, et toujours... ben, fous!
Conjuguant le surréalisme au cartoon, Evil Dead au psychédélisme, House, dans son numéro d'équilibriste, m'évoque immanquablement Danger: Diabolik. Venant de moi, c'est pas la moitié d'un compliment.

Et premier retour des mes visionnages du Festival de Gérardmer (je posterai ça au compte-goutte durant la semaine):

KFC de Le Binh Giang
Ce court ( 1h09 ) film semble incarner une sorte de Nouvelle Vague du cinéma de genre vietnamien, et il est tentant de vouloir intellectualiser ses thèmes et son histoire, d'y voir un reflet de la société viet actuelle (Ce qu'il est aussi, sans doute). Malheureusement, il faut aussi être honnête : Malgré de menues fulgurances (qui évoquent directement le cinéma hongkongais), et une séquence en mode « virage gore granguignolesque » dans le dernier tiers, ça reste pas très bien, souffrant surtout d'une tentative de déconstruction de la narration qui rend le tout complètement imbitable. Un montage éclaté, ça sauve des fois un film, mais encore faut-il qu'il soit construit et que ça retombe sur ses pattes. Ce n'est pas vraiment le cas ici...
Au final, ne reste que ça, cette idée qu'on a vu un petit film "qui n'en veut" venant d'un pays pas forcément riche en terme de cinéma, un film qui ose et provoque, mais ça n'excuse pas tout.

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Lun Fév 03, 2025 6:50 pm
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Message Retour(s) de Gérardmer, partie 2
Le Maître et Marguerite de Michael Lockshin
Mon souvenir du roman de Boulgakov n'est plus très frais, mais j'ai retrouvé une grande partie de ce que j'avais lu dans ce film. Pas seulement que le film est fidèle ; à ce niveau, il l'est par moment un peu trop puisqu'en bonne adaptation de roman russe, il y a quelques longueurs (on sent un peu passer les 2h30 de métrage). Mais il est une belle démonstration de ce qu'est, justement, une bonne adaptation. Faute de condenser le bouquin de Boulgakov, Lockshin l'a rendu plus linéaire. Le côté poupée gigogne, la dimension autobiographique du roman se retrouve dans le film de manière assez limpide, et le film jongle habilement tant avec ses niveaux de récit, ses niveaux de lecture qu'avec les tonalités. Tantôt portrait d'une certaine Russie (Celle de l'époque stalinienne, mais aussi l'actuelle. Et à ce niveau, on est face à une mise en abyme, puisque Lockshin, comme Boulgakov et comme son personnage, s'est vu taxé de séparatisme à cause de son œuvre...), tantôt conte philosophique, tantôt romantique, tantôt satirique (comme dans le roman, les trop rares apparition du chat sont du caviar), Le Maïtre et Marguerite est à la hauteur de son modèle littéraire. En plus d'être visuellement superbe.

Crimson Snout de Luu Thành Luân
Crimson Snout a tout ce qu'on peut attendre d'un film provenant d'une nation aussi exotique, sur le plan cinématographique , que le Vietnam. Tout, en bien comme en mal.
En bien, parce que le film s'appuie sur la culture et le folklore local (une créature, esprit vengeur, prenant la forme d'un chien, la spiritualité et le rapport au karma, les croyances syncrétisées dans le bouddhisme, et la consommation de viande de chien dans le pays) pour nourrir son récit. Ca, le film le fait bien, et si en terme de frousse c'est un peu trop téléphoné, les divers apparitions des créatures fonctionnent super bien.
En mal, parce que le film ne peut nier son manque de moyen, une mise en scène par moment maladroite, une interprétation qui l'est tout autant (même si bon, sans connaître la langue et en prenant en compte les habitudes de jeu outré en asie, on ne va pas juger) et une tendance à trop s'appuyer sur les dialogues pour dénouer les fils du récit.
Malgré ces défauts, Crimson Snout reste un péloche tout à fait recommandable pour qui est sensible à ce type de curiosité. Perfectible, mais hautement sympathique. Et ça vieillit bien dans mon esprit, ce qui est bon signe.

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Jeu Fév 06, 2025 5:54 pm
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Message Retour(s) de Gérardmer, partie 3
Exhuma de Jang Jae-Hyeon
Gros film coréen en mode « Exorcisme & Compagnie », qui peut sembler un peu obscur d'un point de vue occidental dans ce qu'il dit du rapport à l'inhumation au Pays du Matin Calme. Et aussi de la vision de l'hérédité et des structures familiales dans la société moderne, et du rapport au Japon, avec son boogeyman, mais je ne vais pas spoiler...
Sinon, malgré sa longueur, le film est sans temps mort, ça enchaîne les rebondissements et les rites mystiques (apparemment, il y a eu un gros travail de documentation sur ceux-ci, et c'est assez puissant) sans trop tomber dans le répétitif, et ça propose sa flopée de morceaux de bravoure bien cools, mais sans non plus proposer le petit truc en plus qui le ferait sortir du lot.
Sympa, efficace, réussi, mais pas transcendant non plus.
Et puis ça fait plaisir de retrouver Choi Min-Sik.

Rumours de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson
Je ne suis pas hyper-familier du cinéma de Guy Maddin, et pour le coup, on pourrait s'étonner que ce ne soit pas en noir & blanc, même si on retrouve sa patte visuelle un peu étherré. Par contre, ce qu'on retrouve à fond, c'est son sens du bizarre, de l'absurde, ici poussé au non-sensique. Avec son groupe de chef d'Etat (décalques parodiques à peine déguisés de Joe Biden, Angela Merkel, François Hollande, Justin Trudeau...) perdus en pleine forêt et aux prises avec des trucs bizarres (dont de trop discrets zombies masturbateurs, gros moment de rires nerveux dans la salle), On lorgne assez clairement du côté du théâtre de Beckett pour un OVNI où la satire reste somme toute assez gentillette, pleine d'une certaine ironie (les dirigeants ne décident de rien, sont démunis au possible, et ne savent s'entendent que pour ne rien faire) et charger d'idées tant visuelles que scénaristiques aussi barrées les unes que les autres. Ca traine un poil en longueur tant on devine l'absence de résolution que le film nous offrira, mais ça reste assez marrant (même si un peu plus d'acidité et de méchanceté n'aurait pas été de refus...)

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Sam Fév 08, 2025 5:21 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Delphine 1, Yvan 0 de Dominique Farrugia
Le premier film de l'ex-Nul part d'une idée aussi loufoque que géniale : Et si une équipe de tournage suivait la romance d'un jeune couple pendant un an, avec dessus les commentaires de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué ? Si le concept anticipe de peu une télé-réalité qui n'allait pas tarder à débouler sur les écrans, il est cependant pas forcément bien rendu : Ainsi, et contrairement à la real-TV, on a ici trop tendance à oublier la caméra, et même le format, Farrugia mettant en scène le plus gros de son film de manière classique. Et même déception au niveau des commentaires: Roland et Larqué apparaissent en vignettes, sur un plateau, façon débat d'après-match, quand j'imaginait bien les entendre tout du long, commentant ça comme un match en direct. Si on y ajoute une interprétation inégale, on ne peut qu'être un peu déçu tant le potentiel était là. D'autant que le film se paye quelques dialogues sympas (scénario cosigné par Michel Hazanavicius) et le casting plein de tronches connues fait plaisir.
Là, tout de suite, je verrai bien un remake, en mode format court ou série TV, avec cette fois de vrais commentaires de jeu...

L'Equipée Sauvage de Laszlo Benedek
Au même titre qu'Un Tramway Nommé Désir ou que La Fureur de Vivre, l'Equipée Sauvage a fait l'icone Marlon Brando d'un côté, et posé l'image d'une jeunesse américaine rebelle de l'autre. Mais il est aujourd'hui moins reconnu que ces deux autres films, et on comprend un peu pourquoi en le voyant. Passé l'évidente prestance de Brando (qui fait son numéro habituel, ici en mode taiseux), et un Lee Marvin qui semble bien s'amuser, on est face à un petit film fait sans génie, pas mauvais mais foncièrement trop sage et pour trop moraliseur. Pour un film parlant d'une petite ville saccagée par une bande de motards sauvages (librement inspiré d'un fait-divers plus que monté en épingle à l'époque), tout ça reste bien inoffensif, et on sent le film fait avec sans cesse un œil sur le code Hays, histoire d'être sûr que rien ne dépasse. Il y a tellement de films de motards autrement plus cools et régressifs faits par la suite...

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Lun Fév 10, 2025 7:19 pm
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Message C'est en train de devenir mon blog, ici...
Les griffes de la Peur de David Lowell Rich
En terme de films d'attaque animale, nos amis les chats ne sont pas spécialement bien représentés, et je ne m'attendais pas à grand chose en entamant le présent Eye of the Cat, film aux allures de petit bis sans prétention. Mais en fait, c'est pas si mal. Le gros film, et peut-être sa meilleure idée, étant justement de ne pas vraiment être un film d'attaque animale, mais un vrai thriller à base de machination, où la phobie des chats (ailurophobie, que ça se dit) du personnage principal n'est qu'un obstacle parmi d'autres. Du coup, oui, c'est un thriller plutôt efficace, qui amène intelligemment ses twists, Et où les matous ont un rôle assez sporadique jusqu'à un final tirant vers l'épouvante avec un certain savoir-faire. Le plus amusant reste quand même de voir cette poignée de personnages se manipuler et se tirer dans les pattes avec un cynisme sans nom dans l'endroit le plus Peace & Love du monde: Le San Francisco de 1969.

La Fille du 14 Juillet de Antonin Peretjatko
Je dois bien avouer que le film ne m'attirais pas plus que ça au premier abord. Je craignais pas mal le film de bobos aux personnages foncièrement antipathiques et dont le côté déjanté me laisserait froid (genre : Il y a Vincent Macaigne au cast, ainsi que cet Esteban à la diction... particulière, que j'ai déjà vu je ne sais plus où, et qui constitue le type même du mec dont on ne sait pas comment il fait carrière. Le Syndrome de Philippe Katerine, quoi)
Mais suite à des retours très positifs, j'ai finis par lui donner sa chance, et grand bien m'en pris. Parce que La Fille du 14 Juillet est en fait une sorte de fugue cinématographique, un truc loufoque et libertaire, tout en légèreté et fantaisie, et plein même d'une petit musique anarcho-gauchiste bien plaisante.
Du coup, ça évoque pas mal certains film du Godard de la bonne époque (genre Week-end, sur un fond assez proche d'ailleurs), un peu de Tati ou de Pierre Etaix, en lorgnant même un peu sur Les Charlots pour certains gags navrants. Mais l'ensemble est léger, bon enfant, et si ça accuse quand même quelque baisses de régime, c'est plein de certain charme qui fonctionne bien. Et en matière de charme, difficile de ne pas être séduit par la fille du titre, une Vimala Pons choupinette à souhait.

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Jeu Fév 13, 2025 6:17 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Vol à haut risque de Mel Gibson ( 2025)

Je ne sais pas trop comment Mel Gibson et Mark Whalberg en sont arrivé à ce projet, mais une chose est sure, ils se sont pas pris aux sérieux. Je m'attendais à un film dans la lignée des ailes de l'enfer ou turbulence à 30.000 pieds, et j'ai un épisode des Looney Tunes, Mark Whalberg cabotine tellement que je me suis demandé si il le faisait pas express.

Quand à la mise en scéne de Mel Gibson, elle est inexistante, lui ou un autre réalisateur, cela aurait du pareil au même, il se fatigue même pas à rendre plus dynamique une histoire anémique qui se passe dans un cockpit, pas tension, pas de péripéties qui nous tiens en haleine, rien.

Je sais pas trop quoi attendre de la suite de la Passion du Christ, mais ca annonce rien de bon pour la suite.

Petit anédocte, dans le film, j'ai l'impression que Mark Whalberg est un avatar de Mel Gibson, puiqu'il se prend tous sur la gueule, je me demande si Mel Gibson voit en Mark Whalberg son successeur.


Dim Fév 16, 2025 12:29 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Thor: Love and Thunder de LC Waikiki
Après le fort sympathique (et plébicité comme tel) Ragnarok, on s'est dit qu'on allait prendre les mêmes et recommencer. Le problème, c'est que ça carbure moins bien. L'équilibre entre action/intrigue et gaudriole est délicat à obtenir, et ici, ça ne fonctionne pas. Pire: Un film de plus aurait été l'occasion de finaliser un cycle, une évolution du personnage de Thor. De le faire passer enfin à l'age adulte, et c'est même ce qui semble être l'intention. Mais parce que Waititi (et la production) veulent toujours plus de LOL, le dieu du tonnerre reste donc un gros pré-ado aussi musculeux qu'arrogant et benêt. Au point de contaminer les autres. Des touches d'humour, de second degré et d'autodérision, on est passé à l'auto-caricature (le caméo de Matt Damon et de son théâtre amateur fait, à ce niveau, figure de note d'intention: Ce qui devrait être une scène tragique qui participerait à la construction de Thor n'est plus qu'un truc dont on se moque au sein même du film)
Du coup, le fait que Christian Bale donne autant de prestance à un personnage à peine esquisser passe à l'as, tant on a l'impression qu'il est dans un autre film.
En fait, autant ça me donnait envie de me facepalmer sur le coup, autant avec le recul, c'est Russell Crowe qui a tout compris : 5 minutes de présence à l'écran, bouffi, cabotinant comme un goret dans un costume en plastoc, il est risible mais il s'en fout, Russell. Il fait son truc, profite et encaisse son chèque. Il a bien raison. Et tant pis pour qui voulait un film qui se tient...

3 Extrêmes de Fruit Chan, Park Chan-Wook et Takashi Miike
Bizarrement, alors que j'avais été happé par la déferlante de films fantastiques venus d'Asie du début des années 2000 (le succès de Ring et de ses ersatz se conjuguant avec l'offensive du soft-power sud-coréen), hé ben j'avais fait l'impasse sur le présent film à sketches. Par contre, j'avais vu la version long-métrage du segment de Fruit Chan, Nouvelle Cuisine, et je comprend qu'ils aient choisi de développer celui-ci : C'est le plus abouti du trio. Une horreur tout en subtilité, pas de gros effet, et un sujet lourd de sens, servi par le travail de Christopher Doyle et la sensualité bizarre de Bai Ling. Le segment de Park Chan-Wook est le plus ambitieux en terme de réal et de dispositif, mais malgré des idées fortes tend à se perdre un peu. Le Miike, pour sa part, ressemble à du Miike ! C'est intriguant, soigné (je m'étonne toujours de voir combien un mec qui a ce rythme de tournage travaille pourtant ses cadrages), ça présente quelques idées tordues, mais ça peine à se construire en récit pour aboutir à quelque chose. Pas vraiment décevant pour autant, mais vu les talents engagés, il y avait matière à faire mieux...

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Dim Fév 16, 2025 12:13 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Thor love and thunder cause tout de même de thématiques lourdissimes pour un Marvel: le cancer, les génocides, la mort de dieu et les infanticides.

Fallait bien Russel Crowe, Bale et des chèvres hurlantes pour faire passer la redpill.

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Lun Fév 17, 2025 12:19 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Il y a une scéne que le réalisateur a réussi à passer c'est celle d'un dieu que le personnage de Christian Bale, prie, pour lui et son enfant, et se rend compte que ce dernier, n'a aucune considération pour ses prieres et encore moins pour ses souffrance

C'est une critique plutôt assez corrosive de la religion en général, qu'un film Marvel a réussit à faire passer sans que personne ne remarque cela.

Malgré le fait que je ne suis pas d'accord avec ce portrait aux vitriol des croyants, c'est la seule chose de positive de Taika Waititi a fait de bien dans son film, le reste est à jeter à la poubelle.


Lun Fév 17, 2025 10:35 pm
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Message T'as Thor, Hector!
Au risque de me faire l'avocat du diable, je trouve que la saga de Thor ainsi que le personnage et son interprétation par Chris Hemsworth représentent ce qui s'est vu de mieux dans la saga Marvel.

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Lun Fév 17, 2025 11:48 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Thor est un héros qui a échoué dans tout ce qu'il a entrepris, il a perdu sa mère, puis son père, son royaume, , et enfin son amour. Il a échoué à tuer Thanos, alors oui, c'est un héros tragique, dans des films aux ton assez léger, qui font passer la pilule.

Donc oui c'est un personnage intéressant, considéré comme demi dieux, il a échoué dans tout ce qu'il a entrepris.

C'est un être qui est devenu dépressif, cachant son mal être derrière un humour de façade.


Mar Fév 18, 2025 8:09 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Et c'est justement ce que je reproche au(x) film(s): Qu'on en reste toujours à ces pirouettes humoristiques. Même chose pour les chèvres, d'ailleurs: Ca rapproche le Thor de Marvel de celui de la mythologie (dont le char est tiré par deux boucs), ça complète sa panoplie. Mais non, il y a fallu un ajouter ce bêlement qui vient d'un meme internet...
En fait, je me demande s'il n'aurait pas fallu faire l'inverse, en terme de cast de réalisateur: Garder Kenneth Branagh pour le dernier. Il sait faire du drama, Branagh. :arrow:

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Mar Fév 18, 2025 7:21 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Si Georges Miller fait Thor 5, ça sauvera peut être Thor avec une conclusion, qui mélangera l'humour du 3 et 4 et la gravité du 1 et 2.

Son Furiosa était magnifique, dommage que ca été un échec commercial, par contre Twister, Godzilla et compagnie ca cartonne, comprend pas pourquoi.


Mer Fév 19, 2025 1:33 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Marseille Contrat de Robert Parrish
Le moyen que l'on puisse dire, c'est que l'affaire de la French Connection a bien inspiré le cinéma de l'époque, depuis le film de William Friedkin jusqu'au Corniaud, en passant par le présent Marseille Contrat. Et sans dire que ça légitime le gros bide qu'a fait le film à sa sortie, hé ben c'est pas bien fameux.
Si il a eu une carrière à rallonge et multi-casquettes (il a commencé comme enfant acteur à l'époque du muet!) Robert Parrish n'est pas un grand réal. Tout ça est classique, limite pépère, et le film semble, techniquement, appartenir à une autre époque que French Connection. Mais il peut compter sur son casting solide, avec son trio de têtes d'affiches (Anthony Quinn, Michael Caine dans un rôle de mec à la cool comme d'hab, et James Mason dans un rôle de méchant comme d'hab), son quota d'acteurs français (Maurice Ronet, Marcel Bozzuffi, le tueur de 3615 Code Père Noël et même George Beller!) et puis cette ambiance 70's, avec les bagnoles ( Pour le Petrolhead que je suis, c'est un des rares films où on peut voir une Alfa Romeo Montreal) et un Marseille encore pittoresque, et un Paris encore bien dégueu (et bon sang, cette scène dans l'ancienne gare d'Orsay, ce décor de Post-apo!)

A Beautiful Day de Lynne Ramsay
Le début fait un peu peur : Joaquin Phoenix en tueur avec un pet au casque mais qui s'occupe gentillement de sa maman, ça sent la redite pseudo-auteuriste de Joker. Mais si la suite du film n'offre pas grand chose d'original en terme de scénario (évidemment, notre tueur à gage va effectuer un contrat qui va l'entraîner dans un truc qui le dépasse ou les cadavres vont s'amonceler, mais où, in-fine, il trouvera un semblant de rédemption), c'est rattrapé par la mise en scène de Ramsay, collant au basque d'un Joaquin Phoenix qui, comme d'hab, excelle à incarner un mec plein de fêlures, et parasitant sans cesse l'écran avec les perturbantes images mentales hantant celui-ci. Si on y ajoute une violence froide et sèche, et le nihilisme de son histoire, on a un film qui certes n'invente rien et n'apporte pas grand chose au genre, mais fonctionne. On va pas dire que c'est plaisant à regarder non plus (c'est pas le but, violence froide et tout), mais j'ai bien aimé.

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Mer Fév 19, 2025 5:43 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Into The Wild de Sean Penn (2007)

Christopher McCandless était il un ado immature ou au contraire un garçon courageux qui aura été au bout de son rêve? La vérité, comme souvent, se trouve quelque part au milieu. On a longtemps vu le film (moi y compris) comme une glorification de la nature sauvage, de la solitude et de l'anti capitalisme alors qu'en réalité, il dresse un portrait plus nuancé de son héros. Ni glorification, ni jugement, le voyage de Supertramp est une fuite, d'abord de sa cellule familiale disfonctionelle et notamment de son père et des valeurs de celui-ci. Le garçon reste un idéaliste, qui vit à travers ses bouquins mais comme l'explique sa sœur en voix off, c'est aussi quelqu'un d'intransigeant, envers lui même et donc envers les autres; c'est quelqu'un qui prend des décisions radicales et qui ne revient pas en arrière, qui refuse le compromis. S'il va au bout de son voyage sans jamais abandonner, ce n'est pas tant par courage que par entêtement, qu'à cause de ce caractère. Et c'est aussi ce trait de caractère qui lui fait idéaliser le couple de ses parents : il leur reproche leurs défauts en oubliant qu'ils ne sont que des êtres humains, avec leur parcours propre et qu'ils ne sont pas parfaits, comme tout le monde.

Finalement, son besoin de solitude correspond à la recherche d'un idéal de vie en accord avec ses principes moraux mais il est encore jeune et inexpérimenté, il a cette radicalité qu'on peut avoir à son âge et de toute façon, il fallait qu'il fasse ce voyage, pour comprendre la leçon et la réalité : que quoi qu'on en pense, l'homme est une créature sociale. Il la comprend trop tard, alors qu'il est coincé et en mauvaise santé : "le bonheur n'a de sens que s'il est partagé" comme il l'écrit dans son carnet. La nature est cruelle et impitoyable, elle n'est pas adaptée aux rêveurs.

Ce qui est paradoxal, c'est que, malgré son désir de solitude, Christopher se révèle très sociable et laisse un souvenir indélébile chez les gens qu'ils rencontre. Dans le fond, les plus beaux moments de son périples, ce sont les rencontres qu'il fait, autant de profils différents qui lui prouvent qu'une autre voix est possible.

J'ai toujours aimé ce film et il me touche toujours autant aujourd'hui mais pas pour les mêmes raisons.
(6/6)


Mer Fév 19, 2025 9:01 pm
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Critters
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Message Thor, love and drama
Pour conclure sur la digression Thor et pour faire zizir à Nosfé, Kenneth Brannagh serait peut être dans les tuyaux pour la real du 5eme opus. :idea:

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No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.


Jeu Fév 20, 2025 12:12 am
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Gremlins
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Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
(et moi qui disait ça pour troller...)

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Jeu Fév 20, 2025 6:58 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
The Gorge de Scott Derickson (2025)

Après le moyen Black Phone (qui va bientôt avoir droit à une suite inutile), Scott Derickson confirme que Marvel lui a ruiné tout le talent qu'on avait pu voir sur Sinister.
Mélange indigeste de thriller à concept, de rom com et d'action, The Gorge donne l'impression de voir 3 (mauvais) films en même temps. C'est dommage parce qu'il y a quelques bonnes idées mais l'ensemble est trop fainéant et gentillet. Ça rapelle le Doomsday de Neil Marshall ou les Resident Evil mais sans le fun. Le seul point positif de tout ça, c'est que le film est assez bien rythmé et ne traine pas en longueur (au bout d'une demi heure, on nous montre ce qu'il y a au fond du gouffre) et il est plutôt carré dans son découpage, structuré en plusieurs parties bien délimitées. Ça ne sauve pas le résultat pour autant.
(2,5/6)


Jeu Fév 20, 2025 9:25 pm
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