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 Z'avez maté quoi hier soir ? 
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Leprechaun
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Inscription: Jeu Oct 08, 2020 6:52 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Oui mais ce que je veux dire, c'est que, chez Marvel, le Multiverse consiste simplement en des terres parallèles qui ne sont pas vraiment interconnectés comme chez DC. Rare sont les titres à avoir utilisé ce concept à part entière. On se rappellera de Captain Britain, qui sont les protecteurs du Nexus des réalités et qui ont connu leur heure de gloire dans le passé. On se rappellera des Exilés, voyageurs transdimensionnels à la Sliders mais qui reste une série mineure (très sympa mais mineur).
Mais c'est un concept qui n'a fait que des apparitions sporadiques, ça n'a jamais vraiment été utilisé à grande ampleur.
L'autre définition du Multiverse c'est que des projets singuliers ont été considérés comme des terres parallèles. Genre Spider-Man Noir, relecture du héros se déroulant durant la Grande Dépression, au départ simple projet artistique, est devenu une terre parallèle. Pareil pour Marvel Zombies. Ou Ultimates. Il n'ont pas été conçu comme tel mais Marvel connecte ça à son Multiverse (même si ça n'a pas grande conséquences).
Récemment, le Multiverse a plus ou moins été supprimé durant Secret Wars (je dis bien plus ou moins parce qu'au départ, le but affiché est de mettre fin à l'univers Ultimates, jugé obsolète, et par extension à toutes les terres parallèles mais... le message n'a peut être pas été transmis à tous les auteurs)
Chez Spider-Man, ce concept de héros de différentes terres parallèles qui s'unissent contre un ennemi commun, c'est une création récente de Slott
(Sur lequel Marvel tire un peu trop la corde).

Je peux comprendre que pour Far From Home, les illusions dans les illusions finissent par lasser mais pour le coup, c'est l'identité même de Mysterio dans les comics. Et c'était chouette de voir qu'ils avaient totalement compris l'essence même du personnage alors qu'il est un peu casse gueule à adapter :wink: .


Mar Mar 16, 2021 5:48 pm
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Critters
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'aime bien le spidey campé par Tom Holland, perso.

Il ne fait pas oublier la réal brillante de Sam Raimi mais se révèle supérieur niveau gouaille à Tobey Mc Guire.

Les 2 films adoptent un ton plus léger et primesautier, certes.

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No matter how cleverly you sneak up on a mirror, your reflection always looks you straight in the eye.


Mer Mar 17, 2021 2:12 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Il fait le taf Tom Holland mais je ne lui trouve pas ce petit plus qui rendait le Peter de Tobey Maguire tellement attachant <3 Après c'était pas la même approche du personnage mais jusqu'ici je n'ai pas trouvé mieux que le Spidy de Sam Raimi. En revanche je préfère la nouvelle M-J moins "potache" je dirais que celle de Raimi.


Mer Mar 17, 2021 9:10 pm
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Madnum
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Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm
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Localisation: Seeking Punks
Message La peste ou le choléra
Je les trouve tous aussi pourris les uns que les autres.
Les spidey de Raimi, c'était déjà pas terrible, ceux de maintenant sont encore pire et je les ai pas tous vu. J'ai arrêté le massacre avant.

Les Marvel reposent uniquement sur une seule réflexion: ça aurait pu être pire.
Et c'est vrai. On ne peut pas leur enlever ça.

Ca ne les empêche en rien d'être mauvais.

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Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.


Mer Mar 17, 2021 10:19 pm
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Leprechaun
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Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Solaris de Steven Soderbergh (2003)

Oooof.... Ça n'a pas changé depuis ma première vision de l'époque : lent, gros mélange faussement intellectuel et métaphysique (la discussion bien lourdingue sur "Dieu ou pas", le questionnement des souvenirs, la vie éternelle), un poil trop théâtral, parsemé de petits discours philosophico-pouêt-pouêt et qui fini en eau de boudin.
Un huis clos bancal mi-SF, mi-Drame très limité en acteurs qui ne jouent pas forcément justes, baigné dans une ambiance musicale agréable mais un peu trop prétentieux pour me convaincre.
Ça cite du Dylan Thomas à s'en faire péter d'orgueil mais au final un poète bien de chez n'aura pas fait moins bien : "Et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort".
A quand un film de SF inspiré de l’œuvre de Joe Dassin ?

2/6

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Mer Mar 17, 2021 11:50 pm
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Critters

Inscription: Lun Oct 05, 2020 6:28 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Je les trouve aussi pas mal, les acteurs qui jouent Peter et Mary-Jane.A eux deux, ils forment un couple plutôt mignon.


Jeu Mar 18, 2021 6:14 am
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Buffalo Kasso
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Inscription: Sam Juin 03, 2006 3:14 am
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Localisation: J'essaie d'arrêter
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Vu l'autre jour: L'Héritier. Philippe Labro. 1973.

Quand une œuvre se distingue par sa grande qualité et le soin méticuleux apporté à son élaboration, on a coutume de parler de travail d'orfèvre.
On peut donc ainsi déclarer franchement, car il le mérite: le montage de L'Héritier, c'est le trousseau de mariage de Marie-Antoinette et les ferrets de la Reine Anne D'Autriche, le tout sur un lit de dentelles de Bruges.
Le duo composé de Claude Barrois (collaborateur régulier de Claude Lelouch) et de Nicole Saunier (habituée à travailler avec Zidi, elle décrochera d'ailleurs un César pour son boulot sur Les Ripoux) contribue en effet grandement à l'efficacité narrative du film de Labro.
Jouant sur les différentes temporalités et les nombreux points de vue, Barrois et Saunier influent de manière subtile mais tout à fait décisive sur l'implication du spectateur dans l'intrigue, quitte même à manipuler celui-ci... pour son plus grand plaisir.
La puissance de percussion du script signé par Lanzmann et Labro lui-même (autre duo à la complémentarité éprouvée au fil des projets) s'en trouve ainsi décuplée.
Parlons-en du script, justement: les thématiques engagées qu'il explore assurent à L'Héritier une résonance résistant à l'épreuve du temps.
En effet, en s'attardant d'une part sur la manière dont la politique est à deux doigts de se trouver aux ordres des grands hommes d’affaire et d'autre part sur le pouvoir exorbitant possédé par les magnats des médias et l’influence qu’ils peuvent s’octroyer sur l’opinion publique, Labro et Lanzmann garantissent une actualité permanente à leur film.
Labro s'arc-boute d'ailleurs sur son expérience en tant que journaliste pour donner de la substance à son propos et souligne la responsabilité incombant aux acteurs du "quatrième pouvoir".
Notons également le ton résolument adulte et mature de l'écriture (c'est pas Largo Winch, quoi): le protagoniste est certes montré comme un homme refusant toute compromission du mauvais côté de la barrière mais pas forcément exemplaire sur tous les plans. Ainsi, son irrépressible tendance à tromper son épouse sera un élément déterminant dans son sort final. Ce dernier sera d'ailleurs la preuve suprême du jusqu'au boutisme de Labro.
Autre grand talent rejoignant l'équipe: le compositeur Michel Colombier balance du lourd et renforce la pression ambiante.
Son thème principal, couteau entre les dents et tuyau de plomb à la main, diffuse une impressionnante inéluctabilité et irradie un méchant funk.
Le tout est servi avec le sourire par le troisième duo du dossier, à savoir Belmondo et Denner, qui parviennent sans effort apparent à paraître aussi crédibles en hommes d'affaire inarrêtables qu'en meilleurs potes, limite ados attardés.
Bref, avec L'Héritier, Labro nous sert du cinéma populaire dans le plus noble sens du terme: celui qui ne prend pas prétexte de faire du genre pour ne pas soigner sa mise en scène. Solide.

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Ven Mar 19, 2021 2:59 pm
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Gremlins
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Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:48 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Bon, l'ayant mis par mégarde sur le sujet dédié à l'opus Magnum Snyderien

nosfé a écrit:
L'effroyable Secret du Docteur Hichcock de Ricardo Freda
Bon ben on est bien face à un film d'épouvante gothique à l'italienne, avec un décorum XIXième siècle, Barbara Steele en lead, un médecin allumé, de l'apparition fantomatique qui marche tant qu'elle n'est pas plein écran, une ambiance qui carbure aux bruitages maousses, aux zooms agressifs et aux éclairages criards, et des effets de peur qui ont autrement plus vieilli que le sous-texte tordu du scénar (en gros, le doc est un nécrophile qui drogue sa femme pour sa la farcir tant qu'elle est morte. Et coup de bol, celle-ci revenue en tant que fantôme est très contente de le revoir).
Malheureusement, C'est aussi un film assez précoce dans le genre. Et si Freda fait le job plus qu'honorablement, la folie à venir des Mario Bava et des meilleurs opus de Margheriti rend ce film presque fade et quelconque. Malgré d'évidentes qualités, et, toujours, le charme particulier de ce cinéma.


Et histoire de rester chez DC, j'ai aussi maté Aquaman dans les meilleures conditions (bah oui, sur la chaine qui vend du cerveau disponible, avec deux coupures pub)
Et du coup, je comprend les avis enthousiastes qui avait fleuri sur le fofo Mad entre deux moqueries et prises de bec DC/Marvel. Alors ouais, le projet était casse-gueule, entre un perso plus sujet à blagues qu'autre chose, un Jason Momoa qui ressemble plus à un biker qu'au prince de l'Atlantide, et une production design qui tendait vers le kitsch débridé.
Mais c'est justement là que sont les points forts du film.
Momoa, avec sa carrure, est crédible en surhomme, et son côté kéké décontracté apporte beaucoup à un perso qui, sans ça, aurait été fadasse.
Et le kitsch fait, en fait, pleinement partie de la personnalité du film. En fait, plusieurs fois, j'ai eu l'impression d'être face à un film indien. Déjà parce que oui, esthétiquement, ça n'a pas peur du ridicule, du kitsch, de mettre trop de couleurs et d'effets dans tous les sens. Ensuite, parce qu'au niveau du scénar, on est limite dans un Massala, avec cette manière qu'à le film de broder autour d'un canevas usé jusqu'à la moelle (le rebelle, l'outsider qui est appelé à devenir roi) en bouffant à tous les rateliers, et en piochant dans tous les styles: Un passage en mode Indiana Jones, un bout de space-opera, un poil de Fantasy, un passage en mode film de streum, et même quelques plans de destruction massive à la Emmerich. De quoi changer du tout-venant super-héroïque, d'autant qu'à terme de référence, le film va voir aussi ailleurs, de Lovecraft à Pinocchio.
Bref, c'est pas un chef d'oeuvre et on reste en terrain connu et balisé, mais l'approche est suffisamment rafraichissante pour susciter l'intérêt.
Et puis il y a Dolph Lundgren et Willem Dafoe, donc bonus sympathie.

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Lun Mar 22, 2021 9:33 pm
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Leprechaun
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Inscription: Mer Oct 14, 2020 11:50 am
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
J'ai aussi vu ce goujon-centric à la faveur de ladiff' tf1. Ma surprise, c'est qd même bien troussé, de ce côté-là on est ds le haut du panier de ce qu'a commis DC à l'image. Limite frais pour l'oeil, avec qques séquences qui restent en tête comme le découpage de ce qui se passe ds le village italien. Un jour faudra que je m'penche un peu plus sur la filmo de Wan pour que je m'fasse une idée du gus. J'ai jamais vu aucun de ses films plus d'une fois. Death sentence m'avait plus à l'époque, Pareil pour le 1er saw; son FF embrayait encore plus ds le nawak même pas drôle; j'ai depuis des années les conjuring sur mon DD... faudrait que je mène l'enquête mais je sais pas faire sans mon elise lucet.

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Mar Mar 23, 2021 9:13 pm
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Buffalo Kasso
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Localisation: J'essaie d'arrêter
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Vu l'autre jour: The Kiss Of The Vampire. Don Sharp. 1963.

En 1958, la Hammer marque au fer rouge le cinéma fantastique mondial avec son légendaire Cauchemar de Dracula, film réunissant la sainte-trinité bien connue de tous: Terence Fisher à la mise en scène, Peter Cushing en intrépide Professeur Van Helsing et évidemment Christopher Lee en Prince des Ténèbres.
Il était bien entendu impossible d'en rester là et en 1960, la Hammer remet ça avec Les Maîtresses de Dracula. Si Fisher et Cushing répondent une fois encore présents, Christopher Lee ne figure pas au générique de cette suite qui n'en est pas vraiment une (comme le titre ne l'indique pas du tout, Dracula lui-même n'apparaît même pas dans le récit).

Mais les films de vampires ressemblent fort aux monstres qu'ils illustrent: ils ne restent jamais longtemps dans la tombe.
1962: la Hammer entend bien continuer à exploiter le filon et lance la production du Baiser Du Vampire. Mais cette fois, ça se fera sans Fisher. Ni Cushing. Ni Lee.
Bref, on part avec un handicap.
Pourtant, The Kiss Of The Vampire, sans égaler les plus grands chefs d’œuvre de Fisher, parvient à tirer son épingle du jeu.

Commençons avec la mise en scène: le réalisateur Don Sharp, de son propre aveu novice dans le monde du cinéma fantastique, aborde le travail avec sérieux et procède par touches graduelles: après une scène d'ouverture plutôt choc, Sharp laisse ronronner sa narration jusqu'à un bal masqué tout à fait remarquable où le point de non-retour est enfin franchi. La séquence, ayant très clairement inspiré Polanski pour son célèbre, bin... Bal Des Vampires, reste aujourd'hui encore une réussite en terme visuel et musical.

Dans le rôle de l'antagoniste buveur de sang, on trouve l'élégant Noel Willman, qui irradie un mépris aristocratique atteignant 8 sur l'échelle de Windsor.
Le chasseur de vampire est pour sa part joué par un Clifford Evans assez intense. Son personnage, assez torturé, est présenté comme beaucoup moins propre sur lui que le très droit Van Helsing: alcoolique, tuant de ses mains sa fille devenue une non-morte, le Professeur Zimmer n'hésitera pas à recourir à la magie noire pour anéantir la secte de vampires contre laquelle il se bat, choix que Van Helsing n'aurait jamais approuvé.

A côté de ça, on retrouve certaines touches typiques de la hammer: un érotisme discret mais bien présent (Isobel Black en vampirette affolante, la tenue assez révélatrice des membres féminins de la secte) et surtout quelques passages y allant franchement dans la souffrance.
Zimmer sera ainsi forcé de se cautériser lui-même le bras pour éviter la propagation du vampirisme (pas de trucage pour celle-ci: Clifford Evans s'est VRAIMENT crâmé le bras - préalablement enduit d'un produit censé le protéger - pour ce passage) et le jeune premier utilisera son propre sang pour dessiner une croix sur son torse mortifié et éloigner du même coup ses agresseurs.

On notera également un grand final, s'inspirant ouvertement de celui de l'excellente nouvelle Les Collines Des Morts du cycle Solomon Kane, au cours duquel les vampires sont tous anéantis par une nuée infernale de gigantesques chauve-souris.
Et même si les ficelles soutenant les répliques en caoutchouc sont parfaitement visibles pendant cette scène, le chaos qui nous est montré vaut le coup d'oeil. Agréable.

(ça donne envie de créer un ptit topic Hammer, en fait)

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Jeu Mar 25, 2021 11:19 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Come True de Anthony Scott Burns (2020)

Halala.... Le film typique qui a tout pour plaire : un casting impliqué avec une actrice lead au physique extraterrestre, une histoire qui s'introduit quasi "in media res" sans en rajouter une tonne, une ambiance pesante et menaçante, une photographie granuleuse complétement dans le ton, une progression lente mais angoissante, un thème pas nouveau mais bien exploité, des visions oniriques qui amènent bien le malaise, une mythologie distillée, ça parle de P.K. Dick, ça appelle des films comme The Cell, Flatliners ou de vieilles séries B des années 80'...

MAIS.

MAIS.

Après un climax de l'enfer extrêmement angoissant, le truc pète à 5 PUTAINS DE MINUTES de la fin pour finir avec un twist tiré d'un creepy pasta d'internet.... :roll:


SPOILER

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SPOILER


Voilà, générique de fin, rideau, merci et au revoir.


C'est d'autant plus dommage que ça n'a rien à foutre dans le film, qui n'amène absolument pas ce genre de propos tant au niveau du style général que de son ambiance. Pour faire bref, dans leurs expériences, des scientifiques se rendent compte après des années d'études que depuis la nuit des temps et dans toutes les civilisations, nos cauchemars sont alimentés par la même silhouette aux yeux luisants qu'on fini par voir en "rêve lucide".
Eeeeeeet PROUT.
Un putain de MEME de Reddit.


2,5/6 pour la côté formel qui reste quand même impeccable.

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Ven Mar 26, 2021 10:20 am
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Buffalo Kasso
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Localisation: J'essaie d'arrêter
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Vu l'autre jour:

Footsteps In The Fog. Arthur Lubin. 1955.

D'accord, utiliser ce genre de formule est toujours un peu paresseux et simplificateur. C'est un fait.
Cependant, dans le cas présent, c'est vraiment trop tentant: Footsteps In The Fog, c'est comme si Hitchcock réalisait un film pour la Hammer.

L'intrigue tape en effet complètement dans le genre affectionné par l'illustre metteur en scène: meurtres bien crapuleux, chantage, personnages dénués du moindre scrupule, séquences à suspense... Tout y est.
C'est même carrément impensable de perversité par moments: à ce titre, la relation bien trouble entre le couple de "protagonistes" (faut vraiment le voir pour le croire) reste encore aujourd'hui hallucinante de noirceur et de malaise. C'est simple: sur certains aspects, ça annonce le chef d’œuvre de Joseph Losey, The Servant, film qui ne sera pourtant réalisé que huit ans plus tard.
Pour épicer encore les choses, le couple infernal en question est joué par deux épées.
A gauche, Stewart Granger, impeccable en mari assassin forcé de jouer le veuf inconsolable tout en gérant une domestique très intrusive.
A droite, la vénéneuse Jean Simmons, inoubliable dans Le Narcisse Noir et Angel Face (grosse perf de garce psychopathe dans celui-là), nous sort le grand jeu en maîtresse chanteuse sur la corde raide entre intérêt personnel et amour véritable pour sa victime.
Quand on sait qu'à l'époque Granger et Simmons étaient mariés à la ville, leurs scènes en commun et les jeux de pouvoir entre leurs personnages respectifs n'en prennent que plus de saveur encore.

Bonne nouvelle supplémentaire, à la mise en scène, Arthur Lubin n'a clairement pas fait le déplacement pour boire l'eau des pâtes.
Sa science de la composition des cadres fait des miracles. Ainsi, la maîtrise absolue des lieux par un Granger enfin débarrassé d'une épouse encombrante se reflète par le cadrage: Granger est au centre des plans, dominateur, sûr de lui, souriant par-devers lui de la réussite de son crime.
Puis, lorsqu'il commence à perdre le contrôle face au chantage de sa domestique, la mise en scène le présente non plus comme le maître des lieux mais comme une proie, non plus dans l'action mais dans la réaction et devant deviner d'où va venir le prochain coup.
Apothéose de ce sentiment: l'incroyable plan où au retour d'une soirée, Granger découvre Simmons dans une éblouissante robe rouge l'attendre au sommet de la volée d'escalier. La scénographie ne peut pas être plus claire et on sait tous qui est devenu le véritable patron dans cette relation.
C'est précisément dans cette gestion ultra-pro des exceptionnels décors mis à sa disposition et dans son approche visuelle que Lubin s'apparente au style Hammer.
Cette similitude trouvera un écho encore plus indéniable dans la séquence-clé du meurtre dans le brouillard.
Silhouette encapuchonnée et fantomatique errant dans le brouillard, meurtrier rendu frénétique par la perspective de son crime, foule en colère à la poursuite du criminel, atmosphère à la frontière du fantastique pur et dur... Lubin a fait fort.

Il vous faut une raison de plus pour découvrir le film? Ok: Belinda Lee est une bombe nucléaire.

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Sam Mar 27, 2021 1:38 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
DOORS - Saman Kesh - 2021

Pffff.... Me suis encore infligé 1h21 de film de SF à "sketch" avec un bon pitch de base mais qui ne va au bout de rien.
C'est fou comme avec la technologie actuelle on est capable de sortir des trucs corrects au niveau formel (SFX et photographie) mais sans pouvoir aller plus loin que l'idée de base.
Le déroulement est laborieux, il y a de bonnes idées mais la fin arrive comme un cheveux sur la soupe parce-que ...bein...c'est pas facile de faire une fin !
Il y avait de quoi faire avec l'apparition de toutes ces "portes" extraterrestres qui envoutent et attirent des humains dans le but de franchir leur seuil, un truc angoissant et chelou à la Junji Ito en somme.
Maiiiis non. SPOILER On apprend rapidement qu'elles sont là pour "archiver l'humanité" avant son "rafraichissement" (updating) mais ça s'arrête là.

Bof.

1/6

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Sam Mar 27, 2021 2:50 pm
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Ah ben du coup, moi qui me demandait si c'était bien ou non, j'ai ma réponse :mrgreen: .


Sam Mar 27, 2021 6:35 pm
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Herbette à l'ouest
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Message Re: Goulag, baraquement Gyancain Norbu.
Le Grand Wario a écrit:
Vu Le vénérable W.. Vous pensiez que le bouddhisme était une religion pacifique différente des autres ? Raté. Même race que tous les culs bénits du monde. Ashin Wisathu est un moine birman hystériquement raciste et intolérant qui souffle bien sur la flamme du sentiment de peur délirant des Bamas par rapport aux 4% de bouddhistes du pays. Et on le voit, patelin, proférer des horreurs avec un grand sourire. On y voit aussi des "vénérables" [sic] moines particper à des émeutes, le manche de pioche à la main ; tabasser des musulmans qui s'enfuient après que nos bons dévôts aient eu mis le feu à leurs maisons. Et l'armée qui finit par prendre ça en main, parce qu'un génocide, ça s'organise, merde ! Et ça se termine sur la "dame" Aung San Suu Kyi que les massacres commis ne semble pas déranger des masses. (Et quelques images de foules musulmanes, hors du Myanmar, chauffées à blanc par des Wisathu barbus qui augurent d'un avenir radieux...). À noter que c'est Bulle Ogier qui narre une forme de contrepied bouddhiste qui semble être la pensée de Barbet Schroeder, converti au bouddhisme il y a bien longtemps en Birmanie...


Ouais le docu est nécessaire pour sortir des esprits des gens que le bouddhiste est pacifiste. Le docu est assez dur, je le recommanderai pas à tout le monde, même si tu m'en avais parlé avant, je m'attendais pas à cette violence crue.. Assez ouf comment le Vénérable W peut être vite assimilé à un chef du KKK...

DOC BENWAY: tu l'as vu où Madre s'il te plait ????

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Mer Mar 31, 2021 11:35 am
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Leprechaun
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
En Albanie.
(Tu veux l'adresse Albanaise?)


Mer Mar 31, 2021 10:30 pm
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Gremlins
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Star Trek 2: la Colère de Khan de Nicholas Meyer
Ce qui est bien quand on a accès au replay de quelques chaînes ciné, c'est qu'on peut voir parfois des trucs intéressants. Mais par contre, si on veut se faire une intégrale, comme, au pif, tous les Star Trek films, hé ben on l'a dans l'os.
J'ai depuis des lustres très envie de voir le premier film ( Robert Wise FTW), et en fait non, j'ai juste les opus 2, 3, et 4 de visible.
Alors tant pis.
Bon, c'est pas grave, parce que La Colère de Khan s'appuye sur une continuité plutôt légère, et qu'une fois qu'on a compris que Kirk et son crew sont trop vieux pour ces conneries mais qu'ils vont devoir revenir dans le game, on a résumé le truc.
Reste que c'est plutôt sympa. Toujours un chouilla kitschouille, mais le côté blasé de Kirk et le fait que le film base son intrigue sur un passif assez lourd le concernant donne de la profondeur au truc. Ricardo Montalban est un Khan dont on comprend qu'il ait marqué les trekkies tant il apparait comme une âme damnée, et on sent bien que Nicholas Meyer, au moment de la production, s'était passionné pour les récits de voyages genre James Cook &co, parce que le final c'est juste une bataille navale retranscrite dans l'espace et ça marche bien.

Star Trek 3: A la Recherche de Spock de Leonard Nimoy
Là, pour le coup, on est dans une suite directe du précédent, avec rappel de la fin et tout le toutim. Et si c'est pas mal, avec Kirk et la team qui partent en mode Rogue Mission et un approfondissement de spiritualité vulcaine, et si Spock est un réalisateur pas honteux, ça pèche un peu par le retour des maychants très maychants klingons (même si c'est Doc Brown qui joue le chef des mongols de l'espace), par un supplément de kitsch.
Mais là encore, le côté émotion de la fin prêche en faveur du film.
Bon, par contre, le prochain, c'est Retour sur Terre, et du coup, j'ai peur de l'overdose de kitsch...

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Lun Avr 05, 2021 8:39 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Warrior of the Rainbow 2011 Te Sheng Wei
Petite fresque barbare, produite par John Woo, mémorable pour sa cruauté et son racisme assumé. Un énorme massacre devant des femmes et des enfants, un suicide collectif, un infanticide, rien ne nous ai épargné, avec un vieil héro réac et sanguinaire, cela aurait pu être une bisserie cool si ce n'était pas aussi élégiaque et pompeux par moment, ce qui rend le film totallement criminel sur son fond. Dommage avec une heure de moins ça aurait pu être génial.
3/6


Lun Avr 05, 2021 8:42 pm
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Leprechaun
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Messages: 519
Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Nosfé, le 4ème film Star Trek est plus une sorte de trip écolo avec une grosse dose d'auto-dérision et des scènes d'anthologie dont une dans un bus avec Spock, je te laisse découvrir ça... De toute façon, outre le premier opus de Wise qui verse dans la science-fiction contemplative à la sauce Blade Runner, les aventures de l'équipage de Kirk au cinéma exploitent au maximum le capital sympathie des personnages sans oublier d'apporter une touche de continuité pour développer l'univers, même s'il y a des fautes de parcours comme le 5ème. Il y a la même tentative par la suite avec l'équipage de TNG mais dans l'ensemble ça fonctionne moins bien car il n'y a pas la même ambiance déconneuse et ça coince un peu de voir Picard en homme d'action. Mais First Contact est quand même très bon.


De mon côté, en consultant le catalogue d'Amazon Prime ce week-end, je me suis retrouvé à regarder plusieurs films de manière inattendue. Vous m'excuserez à l'avance mais ce ne sera pas longuement développé et, sacrilège, il n'y aura pas de notation ! ^^

Je précise avant toute chose que je n'avais jamais vu aucun de ces films.


Predator 2

J'ai dû voir le premier des dizaines de fois avec le même plaisir, et je n'avais jamais été attiré par la suite car je trouvais que l'idée de voir la Predator en milieu urbain était vraiment mauvaise. Je n'ai franchement pas été déçu : rien ne fonctionne dans le film, en premier lieu le scénario. La force du premier, c'est que l'histoire était simpliste au possible et jouait uniquement sur l'ambiance, ici on se retrouve en pleine guerre de gangs peu crédible - le shaman Jamaïcain complètement défoncé étant le paroxysme de ce qu'on pourrait presque prendre comme une parodie -qui entraîne une violence exacerbée qui s'oriente vers la surenchère gratuite quand le Predator apparaît.

Le problème, c'est qu'il n'a pas la même prestance que dans la jungle, et le voir déambuler dans un abattoir au milieu de carcasses d'animaux suspendues n'a rien d'oppressant. Ça n'a d'ailleurs pas vraiment de sens qu'il débarque dans un environnement qui n'est pas forcément à son avantage même s'il lui reste son camouflahe optique. Quant au personnage principal de l'histoire, il n'est pas franchement caractérisé, et les multiples gros plans sur un Danny Glover transpirant et surjouant un homme apeuré ne plaident pas en sa faveur. Dans ce rôle, il n'en impose pas, au point qu'on pourrait penser que c'est la honte pour le Predator de perdre contre lui.

Il y a bien quelques plans sympathiques et une maigre tentative d'expliquer un peu plus le fonctionnement de ces créatures - bien que ce ne soit pas une nécessité -, mais ça manque cruellement d'imagination et le résultat est vraiment pauvre. J'ai soupiré à de nombreuses reprises...


Predators

Comment faire du nouveau avec du vieux.

Au moins, on est prévenus dès le début : retour aux sources, mais cette fois ce sont les humains qui se retrouvent sur la planète des Predators mais en introduisant une variante avec des personnages dont l'entraide semble compliquée de prime abord puisque ce sont en grande majorité des criminels. Ce n'est pas dénué d'intérêt initialement car c'est l'antithèse du premier film dans la mesure où il est évident qu'ils ne vont pas se serrer les coudes. Mais c'est aussi l'un des plus gros défauts puisque l'intrigue est assez linéaire et qu'il n'y a pas de grande surprise au niveau des coups de putes auxquels se livrent les protagonistes. Mentions spéciales au faux twist à la fin avec le gendre idéal qui est en fait un psychopathe, à l'individualiste forcené qui se découvre des relents de héros - plus cliché c'est difficile -ou encore au personnage que campe Lawrence Fishburne qui se perd toute prudence en deux minutes chrono et se fait exploser la tronche alors qu'il a survécu pendant de nombreuses années.

Le pire, c'est de vouloir faire référence au premier film pour évoquer rapidement Dutch : ça ne sert strictement à rien dans l'intrigue, si ce n'est de rappeler qu'il a masqué les émissions d'infra-rouge de son corps avec de la boue pour se justifier de réutiliser cette astuce par la suite. C'est un peu la même chose avec le développement sommaire de la mythologie pour expliquer qu'il existe deux espèces différentes de Predator : un avec qui les personnages peuvent s'allier, et un encore plus moche qui est encore plus moche et plus méchant. Pas beaucoup d'orginalité dans les scènes d'action et rien de très passionnant à se mettre sous la dent, à part peut-être le Russe.


Alien vs Predator

Dans la foulée, je me suis dis que ça passait car ça restait dans le thème, d'autant que j'avais vu le deuxième opus au cinéma (une séance d'ailleurs partagée avec darkseid, qui était sur Caen ce jour-là).

Comment dire... Il était évident que le film était construit sur la seule idée de confronter les deux créatures pour voir qui pourrait l'emporter, mais je ne suis pas certain qu'il était nécessaire de vouloir à tout prix créer une mythologie autour de ça car le scénario est complètement con - et c'est peu de le dire. Le script ne prend même pas la peine de développer les personnages qui sont juste de la chair à canon, ou quand il le fait c'est débile - notamment en ce qui concerne Karl Bishop Weyland (ça fait franchement mal de voir Lance Jenriksen dans ce projet). Quant à l'alliance entre le dernier Predator et l'héroïne qui se termine par une scène très gênante qui donne l'impression qu'ils vont s'embrasser, on touche le fond.

Restent les affrontements entre Predators et Aliens qui ne sont pas trop mauvais mais comme ça se passe dans des décors étriqués, on n'y voit pas grand-chose et ça manque d'ampleur.

Parfois il faut s'abstenir de réaliser certains fantasmes !



Je m'arrête là mais j'en ai encore deux en réserve, qui suivent une idée directrice par rapport à ceux dont je viens de parler. Je suis sûr que vous pouvez deviner !


Mar Avr 06, 2021 9:46 pm
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Message Re: Z'avez maté quoi hier soir ?
Le Nouveau Monde de Terrence Malick

J'ai toujours cet amour/haine avec les films de ce bon vieux Terrence. Et Le Nouveau Monde ne fait pas exception à la règle.

Donc je m'attendais pas à un montage à la Mickael Bay mais il y a quand même beaucoup trop de plans pour rien, du coup ça pète un peu le rythme du film. Mais comme toujours ses mêmes plans déchirent la rétine. D'où mon amour/haine.
Sinon le scénario suit l'histoire "vraie" de Pocahontas et en même temps l'arrivé des premiers colons en Virginie dont son futur crush, John Smith (Colin Farell qui en impose bien, Christian Bale aussi en impose mais il est sous exploité).
2/6 Pour une première partie plutôt distrayante et la photo de Lubezki au top.


Mar Avr 06, 2021 10:05 pm
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