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The Substance de Coralie Fargeat (2024)
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ZobiZoba
Gremlins
Inscription: Dim Juil 28, 2019 5:25 am Messages: 1420 Localisation: Montargis
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 The Substance de Coralie Fargeat (2024)
Surprenant qu'un film aussi gore ait été récompensé à Cannes... pour son scenario  On retrouve Demi Moore dans cet étrange film ou un traitement permet de vivre dans un corps de jeune une semaine sur deux, avec des pépins si on ne suit pas le traitement à la lettre et évidemment ça part salement en couilles avec de grosses séquences de body horror pas piquées de hannetons. C'est follement gorasse, le film a été comparé à La Mouche et vous comprendrez pourquoi à la fin, une fin qui est d'ailleurs surprenante, très sombre et grotesque. Au début je le sentais pas ce film, trop clean, mise en scène arty et cette putain d'émission de fitness animée par l'heroine vieillissante. Et puis dès qu'elle s'injecte le produit (assez vite genre au bout de 20 minutes) ça devient loufdingue. Loufdingue!Sacré come-back pour Demi Moore pendant que son mari part à l'hospice! Ce film est une bombe qui explose en crescendo, aspergeant producteurs, actionnaires et public de gerbes de sang, de pus et de dégueulis dans un final apocalyptique rythmé par des grosses guitares de metal indus (la bande-son était plutot calme jusque là, c'est d'autant plus marquant et satisfaisant). J'ai détourné le regard de deux scènes tellement c'était abusé  La naissance de la version jeune est hardcore! Enfin bref n'en disons pas plus, à éviter si vous etes sensibles mais sinon foncez. 5/6, ça c'est du film mad authentique!
_________________ Ça les gars c'est des astuces de vie que vous ne lirez qu'ici, jamais sur le Discord ou le Facebook qui ne sont après tout que des communautés Mad gentrifiées
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Sam Nov 02, 2024 2:04 pm |
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Moody
Moi je..
Inscription: Sam Juin 03, 2006 9:41 pm Messages: 1957
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
Citation: un traitement permet de vivre dans un corps de jeune une semaine sur deux Pas vraiment, ça crée un double jeune et idéal de soi-même qui est autonome, la personne matrice n'a pas conscience dans la copie. The Substance (2024) Coralie Fargeat s'était faite connaitre en 2017 avec le pourtant décevant Revenge qui avait eu la chance d'une bonne réception pour son fond alors que la forme n'était pas à la hauteur. La voilà pour une deuxième chance, s'essayant cette fois au retour du body horror dans une coproduction (FR, US, UK), qu'elle écrit et réalise. Le casting tient à peu près sur 3 acteurs : une hallucinante Demi Moore (toujours miam), une prometteuse Margaret Qualley et un Dennis Quaid à l'aise dans un rôle pensé pour feu Ray Liotta à la base. Le duo féminin se complète parfaitement à l'écran dans cette relation toxique. Clairement, tout au long, on pense évidemment à Cronenberg, période de la chair malmenée, du rapport au corps, du flirt avec entre science-fiction et fantastique...La lente évolution physique rappelant en effet (pour le mieux) La Mouche malgré des enjeux très différents et un niveau encore inégalable tout de même. Quel crescendo, mais quel final WTF quand même qui décide d'aller dans le too much. Quelques éléments posent problèmes (le passage du livre de cuisine française, les travaux express, le fonctionnement de la société mystère, le "combat") mais on peut reconnaitre la force visuelle, son ambiance pesante. On devine toujours un peu à l'avance ce qu'il va se passer par contre. C'est fou, mais ça aurait pu être mieux.
_________________ Have you ever retired a human by mistake ?
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Sam Nov 02, 2024 2:14 pm |
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ZobiZoba
Gremlins
Inscription: Dim Juil 28, 2019 5:25 am Messages: 1420 Localisation: Montargis
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 C'est une boucherie!
Ouais c'est compliqué, y'a le truc comme quoi c'est une seule et meme personne que la meuf oublie à la fin aussi. C'est quand elle s'injecte le truc périmé que j'ai le plus pensé à La Mouche, c'est vraiment le moment ou Jeorth devra préparer les kleenex pour cet Everest de body horror Putain quel film! J'ai pas souvenir d'avoir vu un truc aussi branque et gore depuis un moment. Son premier film avait pas l'air de casser des briques mais celui la il casse la baraque. Pour le passage cuisine française ça vient après la scène du cauchemar ou la meuf se sort une cuisse de poulet de sa fesse (et pas de ses fesses, comprenez moi bien c'est encore plus crade, comme un point noir dont tu extirpes péniblement une putain de cuisse de poulet! Prévoir plutot quatre rouleaux de sopalin pour Jeorth) Donc y'a un truc à analyser AMHA, moi j'ai pas pu je me suis planqué derriere mon canapé comme quand j'étais gosse. Ainsi que quand elle recoud le dos de sa matrice un peu grossièrement. Putain de film!
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Sam Nov 02, 2024 10:59 pm |
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Jeorth
Leprechaun
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm Messages: 693
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
"My body is ready"(je viens de prendre un billet pour l'Albanie à l'instant) 
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Dim Nov 03, 2024 2:10 pm |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 La FOUFFE
Je suis dans l'avion avec Jeorth.
_________________ Ah, it's a question of methods. Everybody wants results but nobody wants to do what they have to do to get them done.
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Dim Nov 03, 2024 9:07 pm |
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CHARLTON HESTON
Leprechaun
Inscription: Sam Juin 10, 2006 8:20 pm Messages: 542
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
Ok,dommage que la fin soit un peu foirer (avec ses geysers sur scène,j'ai commencé à me marrer) parce que pour une bonne part, c'est plutôt une réussite.
Rarement été aussi mal à l'aise avec certaines images et je souffrais mème pour les actrices ,pas à dire, Demi Moore à donner de sa personne,mais Margaret Qualley aussi,toute deux voit leur beauté saccager après avoir bien mis en avant leur séductions (pour Margaret l'imagerie vire presque au porno soft,plus dure sera la suite)
La on peu parler d'un certains courage de ces actrices, on ne peu s’empêcher de se demander quel à été leur ressenti en voyant le résultat à l'écran.
_________________ In Gun We Trust
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Lun Nov 04, 2024 10:18 pm |
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Blue Boy
Critters
Inscription: Mer Avr 14, 2021 9:15 am Messages: 259
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
C'est particulier comme experience mélanger des images cliniques, avec d'autres plus erotiques et d'autres encore plus trash ca peut faire penser à du Cronenberg en plus féminin et surtout plus chaleureux.
La fascination est moins pour l'esthetique du film, que pour les transformations que vont endurer les deux personnages, on guette chaque changement en esperant en voir plus. Et c'est à la fin que l'on regrette le plus, on a le résultat mais il est pas à la hauteur, il nous fait ressentir un sentiment fort mais ce n'est pas du dégout, ou un malaise mais un ouaip.
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Mer Nov 06, 2024 9:13 pm |
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Jeorth
Leprechaun
Inscription: Lun Mar 11, 2019 9:31 pm Messages: 693
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
Vu. Tant dans la forme que dans le fond, ce film est une grosse injection de nostalgie de la mouvance body-horror des années 90' On pense à Cronenberg, Videodrome, Existenz, la Mouche, Faux-semblants mais aussi Le portrait de Dorian Gray en passant par les mythes de Faust et de la patte de Singe... Les thématiques intemporelles avec ce rapport au corps, l'acceptation de sa finalité, le deuil de sa représentation corporelle, l'oubli et la recherche de validation des autres... Les actrices sont à fond avec des prestations très périlleuse et on tire son chapeau à Demi Moore pour son jeu d'acteur et Margaret Qualley pour sa prise de risque. D'une manière ou d'une autre, elle s'expose à s'enfermer dans un cinéma de genre qu'on ne manquera pas de lui mettre en opposition si elle souhaite poursuivre. Voir cette star motivée, impliquée, impeccable atteindre sa date de péremption (50 ans !) décrétée par un vieux producteur négligé aux manières dégueulasses, forcément l'empathie est là. Et c'est d'autant plus cruelle de constater cette descente aux enfers guidée par le sentiment d'injustice et l'atteinte à l'estime de soi. Pourtant le mode d'emploi de cette Substance est très clair, et au final c'est Elisabeth qui se trahit elle-même, qui provoque sa chute, attirée par le succès comme Icare par le Soleil. La photographie est inspirée, l'ambiance musicale colle parfaitement au truc, les SFX à l'ancienne donnent le sourire... On a du body-horror viscéral toujours crédible, hormis le "Final" un peu too-much à mon goût avec des parfums d'onirisme qui donnent à réfléchir sur la véracité de ce qu'on nous montre. Seul petit bémol, 2-3 scènes un peu bancales comme la création de la "cachette" (Sue en pro du BTP, ça fait bizarre !) ou tout ce qui tourne autour du pan médical dans sa représentation (mais ça c'est propre à moi, travaillant dans le milieu...) Bref : un film-choc.
5/6
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Ven Nov 08, 2024 3:32 pm |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 Pas touche aux classiques quand on sait pas faire
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Sam Nov 09, 2024 8:26 pm |
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CHARLTON HESTON
Leprechaun
Inscription: Sam Juin 10, 2006 8:20 pm Messages: 542
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
Oui, j'avoue que le clip Call on me on ,à certains moments du film,on y pense très fort et l'influence est probable (mais moi j'aime bien  )
_________________ In Gun We Trust
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Sam Nov 09, 2024 9:33 pm |
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Clint
Madnum
Inscription: Ven Juin 02, 2006 8:07 pm Messages: 2415 Localisation: Seeking Punks
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 THE MECHOUI
THE SUBSTANCE
Quand tu brasses autant de refs différentes, tu as intérêt à être sacrément doué pour restituer un tout cohérent sans te faire écrabouiller par le poids de ce que tu transportes. Sinspirer globalement de LA MOUCHE et de CENDRILLON, en passant par REQUIEM FOR A DREAM, ELEPHANT MAN, CALL ON ME et les BRICOL GIRLS, c'est hautement casse-gueule. Et la liste est loin d'être exhaustive.
Pour se faire, Coralie Fargeat opte pour une mise en scène maniérée à la Kubrick. Elle filme essentiellement des couloirs et des salles blanches et alterne profondeur de champ et gros plans tarabiscotés. La première heure on fait "mouais... pourquoi pas ?" mais ensuite, la monotonie visuelle prend le pas et un ennui profond s'installe.
Je vais vous livrer un scoop : Fargeat n'est pas Kubrick.
Et quand l'ennui s'est installé, c'est là où je me suis dit qu'il restait 1H20 de film. Au "je m'emmerde ferme" est venu se greffer le sempiternel "putain que c'est long !". THE SUBSTANCE pourrait très bien exister avec 50 minutes de moins. Ca aurait eu le mérite de dynamiser une intrigue poussive qui se regarde un peu trop le nombril. Cronenberg aurait torché l'affaire en 90mn et raconté mille fois plus de choses.
Mais je vais vous livrer un second scoop : Coralie Fargeat n'est pas David Cronenberg.
Passée cette deuxième heure d'une pénibilité pénible, le film se vautre dans le nawak le plus total durant les 20 dernières minutes. On asperge un public de sanquette pour que l'oeuvre soit qualifiée de "très gore" et pas seulement "sanglante" puis on assiste à la fin du monstre qui n'était pas loin de beugler "Je ne suis pas un animal ! Je suis... une femme !". Pathétique.
Alors à quoi se raccrocher dans ce machin ? Aux soit-disant formidables actrices ?
Margaret Qualley est jolie. C'est indéniable. Sauf qu'elle n'a pas les épaules, ou plutôt les hanches, taillées pour un tel rôle. Elle incarne une "salope organique" mais n'a pas du tout le côté biatch qu'a Elizabeth Berkeley (Sparkle ?) dans SHOWGIRLS ou Sharon dans BASIC. Elle manque cruellement de sex-appeal malgré sa plastique irréprochable. On dirait une petite fille qui tente désespérément de se la jouer méchante. Elle ne nous fait pas transpirer Sue. Une belle erreur de casting.
Demi Moore à plus de bouteille mais à part tirer la tronche pendant tout le film, elle ne propose pas un jeu d'actrice très étendu. La voir finir déguisée en Ellen Burstyn façon REQUIEM en faisant cuire de la barbaque, j'ai eu pitié pour elle.
THE SUBSTANCE est une belle merde, je peux difficilement en dire autre chose. Outrancier dans le mauvais sens du terme, un brin prétentieux avec son discours féministico-pouet-pouet de mes deux, voilà une daube. Une vraie.
1/20
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Dim Nov 10, 2024 3:36 pm |
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Blue Boy
Critters
Inscription: Mer Avr 14, 2021 9:15 am Messages: 259
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 Re: The Substance de Coralie Fargeat (2024)
Un film qui n'aurait pas détonner dans un épisode des contes de la crypte, on suit la lente dégradation d'une femme, qui a l'opportunité d'avoir une seconde jeunesse, mais qui va tout gâcher en cherchant à la garder le plus possible.
Le film ne présente pas de surprise, sauf quand à la monstruosité qui va en découler. Jamais on est senti pris de malaise, au contraire c'est une fascination pour les corps parfaits et une esthétique qui renvoie aux pub et clips, cette partie est très érotique et offre le corps féminin comme un morceau de viande, sur lequel les hommes bavent.
Cette dévalorisation du corps féminin, va s'accompagner d'une critique de la manière dont on se débarrasse des femmes qui ont dépassé leurs ages et sont délaissés et abandonner de manière cruelle par l'industrie de l'image.
Mais cette critique, n’épargne pas les femmes qui acceptent d’être traité de la sorte, une complicité pas si involontaire que cela, pour arriver à ses fins, et dont le prix à payer ne les rebutent pas.
Ils n'y a quoi voir cette scéne ou le personnage de Demi Moore se met à quatre pattes pour acceder à la substance,
Si jamais elles ne remettent pas en cause cette image de femme superficielle et accro à une jeunesse longtemps parti, c'est qu'elles sont éblouies, par la reconnaissance, la célébrité, l'adoration des fans et que jamais elle ne s'affranchiraient de la domination masculine.
D’où le triste sort réservé au personnage de Demi Moore, à vouloir toujours plus, on finit par tout perdre, et si la fin est assez timide, elle offre une déchéance dont le body horror, et jamais on ne ressent quoi que ce soit pour celle ci.
Sa transformation tombe à plat, là ou un doigt vieilli avait l'air de faire plus d'effets, son état en monstre digne d'un body horror d'un film Z, est ridicule et grotesque et ne colle pas avec les différentes dégradations que le personnage de Demi Moore subit.
Le final aurait d être dantesque, il n'est qu'un pétard mouillé, et sa fin sur le trottoir des célébrité autant elle était belle symboliquement, autant aux vu de l'histoire, elle apparait prétentieuse et vaguement moralisatrice.
La déchéance au enfers du personnage de Demi Moore, était le meilleur moment du film, dommage que la fin ne soit pas à la hauteur de l'histoire du film.
J'attends de voir le prochain film de Coralie Fargeat, j'ai vu son film Revenge, et ca a l'air pas mal du tout, on retrouve des thémes semblables dans the substance, et le survival au féminin m'a bien plus. C'est intéressant de voir une femme réaliser un Rape and Revenge, l'approche peut donner quelques que l'on a jamais vu dans des Rapes et Revenge réaliser par des hommes.
The Substance n'a pas gagner grand chose au oscars, mais je prédis une carrière intéressante à Coralie Fargeat, et je suis curieux de son prochain film.
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Lun Mar 17, 2025 1:52 am |
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